• vendredi 26 septembre 2014 par  federation nationale

     

    La Fédération nationale de la Libre Pensée informe que sa Fédération départementale des Bouches-du-Rhône a obtenu de la Mairie de Marseille que le nom de Robespierre, le grand révolutionnaire que la Libre Pensée a toujours honoré, garde son nom sur la place du 9ème arrondissement de Marseille. Si cet exemple pouvait inspirer la Mairie de Paris, la Libre Pensée en serait ravie.

    L’annonce d’un éventuel changement de nom de la place Robespierre à Mazargues (Marseille 9éme) a été la cause d’une vive émotion et a conduit de nombreux républicains, avec au premier rang la Libre Pensée, à organiser la mobilisation.

    M. Ricca, conseiller municipal de Marseille, délégué à la voirie et responsable de la commission du nom des rues a reçu à la mairie de Marseille le 1er juillet 2014, une délégation de la Fédération départementale de la Libre Pensée, à laquelle il a notamment déclaré :

    « Robespierre est un personnage incontournable de la Révolution, qui a marqué l’histoire. (...) Si j’étais seul à décider, je n’y toucherais pas. Je considère qu’on ne peut pas gommer l’histoire. ».

    La Libre Pensée a rendu compte par un communiqué public de cette entrevue qu’elle juge positive.

    Cet été, M. Jean Claude Gaudin, Sénateur-Maire de Marseille a adressé un courrier à une animatrice de l’action pour le maintien de la Place Robespierre :

    « Il est vrai qu’au cours d’une réunion, le changement d’appellation de cette place a été évoqué et si j’ai bien compris, le maire des 9éme et 10éme arrondissements n’avait alors exclu aucune hypothèse. J’ai eu l’occasion d’évoquer cette question avec Lionel Royer-Perreaut, je lui ai fait part de ma volonté de voir cette place continuer à s’appeler Robespierre.

    En ce qui me concerne, je ne proposerai pas une délibération au Conseil Municipal, tendant à donner une nouvelle appellation à cette place . »

    Place Robespierre à Marseille : Où en est-on ?

    place Robespierre Marseille (9eme Arrt)

    La Fédération départementale de la Libre Pensée apprécie positivement cette décision de Monsieur le Sénateur-Maire, qui confirme le maintien de la place Robespierre.

    Pour la Libre Pensée, association d’éducation populaire et d’action sociale :

    - la Révolution française fut un moment de progrès historique de l’Humanité. Elle instaura la République, une et indivisible, fondée sur les principes de liberté, en premier lieu de liberté de conscience, d’égalité devant la loi de tous les citoyens et de fraternité.

    - l’action pour faire connaître la véritable œuvre historique de Robespierre n’est en rien une nostalgie ; C’est le combat actuel, permanent, des Lumières, de la Raison humaine, contre les oppressions et les obscurantismes de toutes sortes : économiques, religieux et politiques.

    Marseille, le 12 septembre 2014

     


     Et à Manosque?

    2 courriers transmis par Claude Testanière pour une rue Robespierre:

    Télécharger « Courrier MAIRE RUE ROBESPIERRE 2013.06.03.pdf »

    Télécharger « Courrier MAIRE RUE ROBESPIERRE 2013.07.06.pdf »


     

    ÉCLAIRAGE sur le bien-fondé de l'action de Robespierre

    Place Robespierre à Marseille : Où en est-on ?

    Pourquoi la Libre Pensée honore Robespierre

    http://librepensee04.over-blog.com/page-3238060.html


     Discours contre la guerre (1791)

    "Personne n'aime les missionnaires armés"

    Robespierre

     

    La plus extravagante idée qui puisse naître dans la tête d'un politique est de croire qu'il suffise à un peuple d'entrer à main armée chez un peuple étranger pour lui faire adopter ses lois et sa constitution.

    Personne n'aime les missionnaires armés; et le premier conseil que donne la nature et la prudence, c'est de les repousser comme des ennemis...

     

    (...) quand le peuple (à Rome) réclamait ses droits contre les usurpations du sénat et des patriciens, le sénat déclarait la guerre, et le peuple, oubliant ses droits et ses outrages, ne s'occupait que de la guerre, laissait au sénat son empire, et préparait de nouveaux tiomphes aux patriciens.

    La guerre est bonne pour les officiers militaires, pour les ambitieux, pour les agioteurs qui spéculent sur ces sortes d'évènements; elle est bonne pour les ministres dont elle couvre les opérations d'un voile plus épais et presque sacré; elle est bonne pour la cour, elle est bonne pour le pouvoir exécutif dont elle augmente l'autorité, la popularité, l'ascendant; elle est bonne pour la coalition des nobles, des intrigants, des modérés qui gouvernent la France.

    Robespierre -Ecrits- Claude MAZAURIC Messidor-Editions Sociales


     

     

    Discours de Robespierre aux Jacobins contre la guerre

    MessagePremier discours contre la guerre, prononcé au club des Jacobins le 18 décembre 1791

     
    Extrait (...)

    La guerre est toujours le premier voeu d'un gouvernement puissant qui veut devenir plus puissant encore. Je ne vous dirai pas que c'est pendant la guerre que le ministère achève d'épuiser le peuple & de dissiper les finances, qu'il couvre d'un voile impénétrable se déprédations & ses fautes ; je vous parlerai de ce qui touche plus directement encore le plus cher de nos intérêts. C'est pendant la guerre que le pouvoir exécutif déploie la plus redoutable énergie, & qu'il exerce une espèce de dictature qui ne peut qu'effrayer la liberté naissante ; c'est pendant la guerre que le peuple oublie les délibérations qui intéressent essentiellement ses droits civils & politiques, pour ne s'occuper que des événements extérieurs, qu'il détourne son attention de ses législateurs & de ses magistrats, pour attacher tout son intérêt & toutes ses espérances à ses généraux & à ses ministres, ou plutôt aux généraux & aux ministres du pouvoir exécutif. c'est pour la guerre qu'ont été combinées, par des nobles & par des officiers militaires, les dispositions trop connues de ce code nouveau qui, dès que la France est censée en état de guerre, livre la police de nos villes frontières aux commandans militaires, & fait taire devant eux les lois qui protègent les droits des citoyens. C'est pendant la guerre que la même loi les investit du pouvoir de punir arbitrairement les soldats. C'est pendant la guerre que l'habitude d'une obéissance passive, & l'enthousiasme trop naturel pour les chefs heureux, fait, des soldats de la patrie, les soldats du monarque ou de ses généraux. Dans les temps de troubles & de factions, les chefs des armées deviennent les arbitres du sort de leur pays, & font pencher la balance en faveur du parti qu'ils ont embrassé. Si ce sont des Césars ou des Cromwells, ils s'emparent eux-mêmes de l'autorité. Si ce sont des courtisans sans caractère, nuls pour le bien, mais dangereux lorsqu'ils veulent le mal, ils reviennent déposer leur puissance aux pieds de leur maître, & l'aident à reprendre un pouvoir arbitraire, à condition d'être ses premiers valets.

    A Rome, quand le peuple, fatigué de la tyrannie & de l'orgueil des patriciens, réclamait ses droits par la voix des tribuns, le sénat déclarait la guerre ; & le peuple oubliait ses droits & ses injures pour voler sous les étendards des patriciens, & préparer des pompes triomphales à ses tyrans. Dans les temps postérieurs, César & Pompée faisaient déclarer la guerre pour se mettre à la tête des légions, & revenaient asservir leur patrie avec les soldats qu'elle avait armés. Vous n'êtes plus que les soldats de Pompée, & non ceux de Rome, disait Caton aux Romains qui avaient combattu, sous Pompée, pour la cause de la république. La guerre perdit la liberté de Sparte, dès qu'elle porta ses armes loin de ses frontières. La guerre, habilement provoquée & dirigée par un gouvernement perfide, fut l'écueil le plus ordinaire de tous les peuples libres.
    (...)
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  • SAMEDI 18 OCTOBRE COLLOQUE A AMIENS

    SAMEDI 18 OCTOBRE COLLOQUE A AMIENS
    organisé par la fédération de la Somme de la Libre Pensée

    Doit-on assigner des limites à la recherche scientifique et technologique ?

    A l’amphi « Simon » du Pôle Cathédrale de l’UPJV 10, placette LAFLEUR à Amiens - de 10 h 00 à 18 h 00.

    Y interviendront : Pierre CHARTIER, Jean-Louis FISCHER, Catherine DRAPIERI, Jean-Sébastien PIERRE

    Participation aux frais 18€ (12€ pour les étudiants et les demandeurs d'emploi)
    Les frais de participation incluent le repas du midi et les documents liés au colloque.....

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  • DÉCLARATION DES ASSOCIATIONS ET STRUCTURES LAÏQUES

    mercredi 24 septembre 2014  par  federation nationale
     

    Le 2 septembre 2014 à Strasbourg, a été installée la nouvelle Commission du droit local d’Alsace-Moselle, chargée de « réfléchir à [s]a modernisation », sous l’autorité du ministère de la Justice.

    Les associations laïques soussignées des départements de Moselle, du Bas-Rhin et du Haut-Rhin constatent qu’elles ont été totalement exclues de cette Commission et tiennent à exprimer leur désapprobation devant ce qui s’apparente à une véritable éviction.

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    En revanche, les représentants des cultes reconnus y tiennent une bonne place et pourront veiller à ce que leurs intérêts soient pris en compte.

    Cela présage-t-il déjà des positions que cette commission pourrait être amenée à prendre, notamment pour le régime des cultes, l’enseignement religieux à l’école publique, les facultés de théologie ou encore le délit de blasphème ?

    Les associations soussignées manifestent leur vive désapprobation face à la discrimination que subissent ainsi tous ceux (croyants, athées, agnostiques ou indifférents en matière religieuse) qui sont attachés aux principes de la laïcité et défendent la liberté de conscience.

     
    Metz, le 20 septembre 2014

    - Cercle Jean Macé (réseau des Cercles Condorcet)

    - Fédérations 54, 57 et 67 de la Libre Pensée

    - FOL 57 (Ligue de l’enseignement)

    - Association EGALE (Égalité-Laïcité-Europe)

    - Ligue des Droits de l’Homme 57 et 68

    - FCPE Lorraine

    - Union Rationaliste

    - FSU 57

    - Association Les Profanes

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  •  

    Le pape François, saint-Patron de l'Europe vaticane

     

    Le pape François, saint-Patron de l'Europe vaticane ira visiter ses ouailles au Parlement de l'Union européenne le 25 novembre 2014

    Les médias informent que le pape François se rendra pour la première fois en France, le 25 novembre 2014, pour aller visiter le Parlement européen et prononcer un discours dit « solennel ». Et ce, à l'invitation du Président Martin Schulz, membre du Parti Socialiste Européen (PSE). Il est désormais (...)

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    ou

    Le pape François, saint-Patron de l'Europe vaticane

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     Le pape François, saint-Patron de l'Europe vaticane 

    Ce n'est pas nous qui le disons!

    RAPPELS UTILES:

    Eloge des syndicats fascistes de Mussolini, le "syndicalisme intégral" (patron-ouvriers)

    __________________Encyclique Quadragesimo Anno 1931____________________

    Pie XI Sur l'instauration de l'ordre social

     (articles 98 à 102)

    15 mai 1931

    "Récemment, ainsi que nul ne l'ignore, a été inaugurée une organisation syndicale et coopérative d'un genre particulier. L'objet même de Notre encyclique Nous fait un devoir de la mentionner et de lui consacrer quelques réflexions opportunes.

    L'État accorde au syndicat une reconnaissance légale qui n'est pas sans conférer à ce dernier un caractère de monopole, en tant que seul le syndicat reconnu peut représenter respectivement les ouvriers et les patrons, que seul il est autorisé à conclure les contrats ou conventions collectives de travail. L'affiliation au syndicat est facultative, et c'est dans ce sens seulement que l'on peut qualifier de libre cette organisation syndicale, vu que la cotisation syndicale et d'autres contributions spéciales sont obligatoires pour tous ceux qui appartiennent à une catégorie déterminée, ouvriers aussi bien que patrons, comme sont aussi obligatoires les conventions collectives de travail conclues par le syndicat légal. Il est vrai qu'il a été officiellement déclaré que le syndicat légal n'exclut pas l'existence d'associations professionnelles de fait.

    Les corporations sont constituées par les représentants des syndicats ouvriers et patronaux d'une même profession ou d'un même métier et, ainsi que de vrais et propres organes ou institutions d'État, dirigent et coordonnent l'activité des syndicats dans toutes les matières d'intérêt commun.

    Grève et lock-out sont interdits ; si les parties ne peuvent se mettre d'accord, c'est l'autorité qui intervient.

    Point n'est besoin de beaucoup de réflexion pour découvrir les avantages de l'institution, si sommairement que Nous l'ayons décrite : collaboration pacifique des classes, éviction de l'action et des organisations socialistes, influence modératrice d'une magistrature spéciale."

     

    source: http://www.doctrine-sociale-catholique.fr/117-quadragesimo-anno#p101


     

    (Traité de Maastricht complété et réaffirmé par celui d’Amsterdam contre la démocratie de délégation)

    ____________Le principe de "SUBSIDIARITE"____________________

     

    Le pape François, saint-Patron de l'Europe vaticane

    OLIVI Bino ( porte parole de la CE pendant vingt ans) L'Europe difficile; Histoire politique de la Communauté européenne - folio histoire 

    Le principe de subsidiarité

      Le moment est venu d’affronter l’une des dispo­sitions les plus controversées et les plus délicates du traité sur l’Union, qui a fait l’objet d’examens minutieux et de conflits, entamés durant les négo­ciations et qui se sont poursuivis durant toute l’année 1992. Il s’agit du principe de subsidiarité, qui, nous l’avons vu, figurait déjà dans le projet de traité de l’Union du Parlement européen, et qui est énoncé à l’article 3 B comme suit:

    «La Commu­nauté agit dans les limites des compétences qui lui sont conférées et des objectifs qui lui sont assignés dans le présent traité. Dans les secteurs qui ne sont pas de sa compétence exclusive la Communauté intervient, selon le principe de subsidiarité, seulement si et dans la mesure où les objectifs de l’action prévue ne peuvent être suffisamment réalisés par les États membres et peuvent donc, en raison des dimensions ou des effets de l'action en question, être mieux réalisés au niveau communautaire. L’action de la Communauté ne va pas au-delà de ce qui est nécessaire pour atteindre les objectifs du présent traité.»

     

    Aucun texte officiel avant celui-ci n’avait énoncé le principe de manière aussi détaillée, en l'élevant au rang de «commandement » sous forme juridique. Il est valable pour l’application de toutes les normes du traité, appartenant à un des trois piliers.

    Historiquement, il s’agit d’un principe éthique affirmé en des temps récents par la doctrine sociale de l’Église (encyclique "Quadragesimo Anno" du pape Pie XI en 1931 et «Mater et Magistra» du pape Jean XXIII en 1961), visant à réguler les rapports de pouvoir entre l’autorité suprême de l'Etat, les secteurs intermédiaires de la société et les familles, ces dernières devant bénéficier d’une autonomie de comportement, conforme aux pres­criptions de l’autorité morale et religieuse de l’Église. L’action de l’État et des secteurs intermédiaires devait donc être considérée comme «subsidiaire» à l’égard des familles, cellules de base de la réalité et de la vie chrétienne. Le concept catholique de «civitas propter cives, non cives propter civitatem» a des origines antiques, et il fut repris par les derniers papes pour déterminer les limites de l’activité étatique moderne et défendre en parti­culier la liberté religieuse et celle de l’Église.

      Dans les systèmes étatiques contemporains, la règle de la subsidiarité est présente, en particulier en Allemagne, où le «Subsidiaritäts Prinzip » jouit désor­mais d’une longue expérience concernant les rapports entre les Lànder et le Bund. Dans les dis­cussions du projet de traité du Parlement européen l’exemple allemand avait joué un rôle important, et la distinction entre compétences « exclusives » et «concourantes» avait été explicitée suivant les lignes des articles 71 et 72 de la Loi fondamentale allemande (Grundgesetz).

    Dans l’article 3 B du traité de Maastricht, que nous avons transcrit plus haut, cette distinction n’est pas aussi claire et elle conserve une certaine ambiguïté qui donnera lieu à des discussions infi­nies, au cours de l’année 1992, après le non danois au référendum. L’ambiguïté concerne, évidem­ment, les compétences concourantes, les compé­tences exclusives étant les seules à être clairement indiquées dans l’article 3, qui énumère par ailleurs les compétences concourantes mais sans les dis­tinguer suffisamment. Ce manque d’ordre et de clarté (qui ne faisaient pas défaut dans le projet Spinelli) permet d’expliquer l’âpreté de la contro­verse dont ce thème fit l’objet.

     


     

    Jacques Delors, un des pères fondateurs de l’UE(citations choisies)

    Le pape François, saint-Patron de l'Europe vaticane

    CONTRE LA LUTTE DES CLASSES, POUR LE COMMUNAUTARISME ET LE CORPORATISME...

     

    "Le progrès a été considéré dans la foulée de la période des Lumières comme lié à la rationalité et au progrès scientifiques. C'est une vision que je ne partage pas, car je crois que tout est dans le cœur de l'homme."

    L'Unité d'un homme.

     

    "Juifs, chrétiens, catholiques, protestants, orthodoxes, musulmans ont un même Dieu. Comme par hasard ils sont issus de la Méditerranée, qui est notre mer commune. (..) Je regrette d'arrêter mon travail à la tête de la Commission européenne. Car mon but aurait été de réunir un forum où les représentants de toutes les religions, de toutes les Églises dialogueraient ensemble à propos de l'Union européenne, de son projet et de son ouverture aux mondes extérieurs. "L'Unité d'un homme

     

    "Le dialogue social est contaminé par ce mal français: la querelle théorique, idéologique et parfois théologique. Rarement les partenaires réussissent à s'en tenir aux problèmes dont ils discutent sans s'égarer sur les rives sulfureuses de la lutte des classes. ,. "

    En sortir ou pas p.131pas p60

     

    "Depuis 1789, les Français sont atteints du syndrome de la nuit du 4 août. Ce sont toujours les messieurs du château et les sans-culottes qui s'opposent dans une cérémonie gestuelle et incantatoire de la terreur. Et il faut au moins une menace de guerre pour interrompre ces infernales distractions."

     

    "Les Français ont le culte de l'égalité. Ce mot figure en lettres d'or sur leurs monuments aux morts. Il y a vingt ans, le peuple défilait en levant le poing aux cris d'égalité. C'est une idée qui ne viendrait plus à personne. Chacun a compris que l'égalité matérielle n'était point de ce monde."

    En sortir ou pas. p63

     

    "La valeur essentielle est la valeur de la communauté...Selon ma vision personnaliste de la société, l 'homme et la femme ne peuvent s'épanouir que dans une appartenance voulue, consentie à des communautés"

     L'Unité d'un homme p33

     

    "Comme la crise pose encore des énigmes- sur sa durée, sa nature, ses effets -, la sagesse populaire dicte aux responsables, politiques et économiques, intellectuels et syndicaux, d'unir leurs réflexions et leurs forces: d'ailleurs, face au malheur, la conjugaison des bonnes volontés constitue toujours la juste méthode. "

    En sortir ou pas

     

    "Nombre de socialistes - peut-être la majorité d'entre eux dans ces années-là (Les années 70)- (..) soutenaient mordicus que l'inflation, la récession, le chômage n'étaient que les symptômes de l'ultime convulsion du capitalisme agonisant"

    Il était d'autant plus difficile de les en faire démordre que la rupture avec le capitalisme est un mythe porté à bout de bras par les socialistes français depuis leur naissance. Selon ces croyants de l'anticapitalisme, rebelles bien sûr à la loi du marché, il fallait livrer l'assaut contre le profit, considéré comme la force de frappe du capitalisme.

    En sortir ou pas, p47

    "Je considère comme un de mes devoirs d'essayer de mieux faire accepter le phénomène de l'entreprise par notre société qui, par ses traditions et sa culture, ne l'a pas bien assimilé jusqu'ici. Cette acceptation passe par des changements dans le système éducatif et le contenu culturel de l'information. Elle suppose aussi qu'on admette la noblesse et l'importance du métier d'entrepreneur."

    L'EXPRESS 1982

     "Dans les pays développés, l'homme, dès son jeune âge, est saisi d'une peur du lendemain qu'ignore son frère du tiers monde pourtant exposé à des périls mille fois plus effrayants. Sans cesse, il réclame à la société de nouvelles protections, des assurances de plus en plus sophistiquées(...)
    La protection que nos sociétés ont prodiguées à nos citoyens aura eu pour premier résultat de les affaiblir. Par un effet que l'on observe chez certaines médecines, le remède a détruit l'énergie vitale du corps qu'il devait soigner. Un peuple qui perd peu à peu le goût du danger et du combat est plongé dans l'engrenage du déclin. Face à ceux du Sud-Est asiatique, qui ignorent jusqu'à la notion de protection sociale, d'indemnité chômage, les pays européens avec leur arsenal de garanties et de prévoyance sont alourdis et entravés."
    En sortir ou pas p 55, 56

    "Comme il n'y a pas eu cet exutoire que représente une guerre et ensuite la lassitude, la volonté de revenir à la paix, tous les ferments d'agitation demeurent aujourd'hui dans la grande Europe."
    L'unité d'un homme p255

    "Il convient d'aboutir à un dépassement du citoyen par sa propre participation à l’œuvre collective."

    L'unité d'un homme p 207

    "L'Eglise au cours des siècles a forgé une doctrine économique et sociale qui comporte des points forts de références."

    L'unité d'un homme p317

     

     Ces citations sont extraites de l'étude de Daniel Gluckstein,"Portrait d'un homme dangereux. Jacques Delors et sa doctrine: une étude nécessaire" in La Vérité février 1995 



     

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  • Quand le cléricalisme est de retour dans les gouvernements, l’Église romaine décomplexée  montre son vrai visage antirépublicain et obscurantiste, ce qui est un pléonasme!

    Les "ministres du culte" auraient tort de ne pas en profiter...

    La profession de foi de Monsieur le curé de Bollène (83)

    (site de la Paroisse de Bollène, article du Dauphiné Libéré)

    "Rythmes scolaires", catéchisme, exorcisme pour la journée du patrimoine, la profession de foi de Monsieur le curé de Bollène (83)

    Télécharger « curé de bollène rythmes scolaires, exorcisme.pdf »

    "Rythmes scolaires" & catéchisme, exorcisme...

    Plus que jamais,

    RESPECT DE LA LOI DE 1905!

    ABROGATION DE LA LOI DEBRE!

     


     ÉCLAIRAGE:

    Anatole FRANCE

    Citations par auteur

    "C'est vous qui lui donnez les armes dont elle vous frappe. Pour les lui retirer, qu'attendez-vous? Administrée par vous, elle domine toujours vos administrations. Rompez les liens par lesquels vous l'attachez à l’État, brisez les formes par lesquelles vous lui donnez la contenance et la figure d'un grand corps politique, et vous la verrez bientôt se dissoudre dans la liberté."

    in " L'Eglise et la République" 1904

     


     

    "Rythmes scolaires" & catéchisme, exorcisme "patrimonial"...

    Philippe FORGET "Du citoyen et des religions- Liberté, souveraineté et laïcité" Berg International Editeurs

    "L'oligarchie française et européenne s'accorde avec la papauté pour entreprendre la minoration politique du peuple."

    "Survivance sociale, l'Eglise n'en reste pas moins une ruine historique et herméneutique."

    à propos des pouvoirs religieux

    "...quand ils réclament la liberté, ils s'agitent pour la leur, celle d'élargir sans cesse leurs communautés avec leurs droits coutumiers, au mépris du sens républicain de la liberté."

    (...)

    "Le pouvoir déloyal qui vide la laïcité de sa puissance directrice menace la forme républicaine du gouvernement. Il est impératif pour le citoyen de s'insurger contre ce stratagème et déjouer les manœuvres dominatrices de l'oligarchie. Il y va du Salut Public. Plus la restauration publique des religions s'insinuera dans les institutions, plus la conscience du citoyen, abusé dans son amour de la liberté, se verra obscurcie."

     


     Georges CORM :

     "Rythmes scolaires" & catéchisme, exorcisme...

    Recours au religieux et non pas retour du religieux

    "L’appel occidental à la religion, qu’il s’agisse de l’invocation des valeurs dites judéo-chrétiennes ou du recours aux différents fondamentalismes des Églises américaines, témoigne bien moins du retour du religieux que de son contraire, le recours à la religion. Ce recours provient de la nécessité de donner un vernis de légitimité à des actions politiques qui, au regard des critères classiques de l’humanisme moderne, tel que façonné depuis la philosophie des Lumières et la Révolution française, en manquaient totalement. (…) En fait, le retour du religieux, loin d’être un phénomène naturel, une réaction quasi biologique aux excès dans lesquels la laïcité aurait conduit le monde, est un phénomène politique majeur qui n’a de religieux que le nom. Il n’est lié à aucune évolution majeure dans les constructions théologiques et politiques ou dans les expressions de la foi, sinon le regain de lecture littérale de l’Ancien Testament et des Écritures qui sévit aux États-Unis, mais aussi(…) pour d’autres raisons, dans les sociétés musulmanes et le judaïsme."
    La question religieuse au XXIe siècle Géopolitique et crise de la postmodernité (p 33-34)
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  • "Union sacrée" (Poincaré, août 1914)

    "Union sacrée"Hoffman, sur la reconquête de la république par l'Eglise dès août 1914

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  • Le fourrier du Vatican

    Après avoir inauguré son premier gouvernement par une visite officielle au Vatican lors de la canonisation des défunts papes Guiseppe Roncali et Karol Wojtyla, en avril, M. Manuel Valls place maintenant sans difficulté ses pas dans ceux de M. Lionel Jospin et de ses successeurs.

    Comme eux, le 11 (...)

    Le fourrier du Vatican

    Lire la suite de l'article

    Le fourrier du Vatican

    Télécharger « 20140918 Le Fourrier du Vatican.pdf »

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  • A tous ceux qui œuvrent pour que justice soit rendue aux 650 Fusillés pour l'exemple par leur réhabilitation collective :

    La Chaîne parlementaire LCP diffuse lundi 15 septembre 2015 à 20H30 le film « Adieu la vie, adieu l'amour » sur les Fusillés pour l'exemple.

    Un documentaire à voir pour tous ceux qui ne l'ont pas encore vu.

     

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  • Les églises sous perfusion des Etats et réciproquement

    Publié le 18 octobre 2010 par LIBRE PENSEE 04

     

    • Bonaparte  justifiait le concordat de 1801en expliquant les avantages pour l'Etat de favoriser la religion 

    Comment avoir de l'ordre dans un Etat sans religion?…la société ne peut exister dans un Etat sans religion. La société ne peut exister sans l'inégalité des fortunes, et l'inégalité des fortunes ne peut exister sans la religion. Quand un homme meurt de faim à côté d'un autre qui regorge, il lui est impossible d'accéder à cette différence s'il n'y a pas là une autorité qui lui dise "Dieu le veut ainsi, il faut qu'il y ait des pauvres et des riches dans le monde; mais ensuite et pendant l'éternité le partage sera fait autrement…

     
    • Anatole France, libre penseur, reprochait à l'Etat de se faire le pourvoyeur de(s) (l')église(s) :

     Les églises sous perfusion des Etats et réciproquement

    "C'est vous qui lui donnez les armes dont elle vous frappe. Pour les lui retirer, qu'attendez-vous? Administrée par vous, elle domine toujours vos administrations. Rompez les liens par lesquels vous l'attachez à l'Etat, brisez les formes par lesquelles vous lui donnez la contenance et la figure d'un grand corps politique, et vous la verrez bientôt se dissoudre dans la liberté."

                in " L'Eglise et la République" 1904

     

    Georges CORM (libanais d'origine, spécialiste du Monde Arabe)  :

    Recours au religieux et non pas retour du religieux

    Les églises sous perfusion des Etats et réciproquement"L’appel occidental à la religion, qu’il s’agisse de l’invocation des valeurs dites judéo-chrétiennes ou du recours aux différents fondamentalismes des Églises américaines, témoigne bien moins du retour du religieux que de son contraire, le recours à la religion. Ce recours provient de la nécessité de donner un vernis de légitimité à des actions politiques qui, au regard des critères classiques de l’humanisme moderne, tel que façonné depuis la philosophie des Lumières et la Révolution française, en manquaient totalement. (…) En fait, le retour du religieux, loin d’être un phénomène naturel, une réaction quasi biologique aux excès dans lesquels la laïcité aurait conduit le monde, est un phénomène politique majeur qui n’a de religieux que le nom. Il n’est lié à aucune évolution majeure dans les constructions théologiques et politiques ou dans les expressions de la foi, sinon le regain de lecture littérale de l’Ancien Testament et des Écritures qui sévit aux Etats-Unis, mais aussi(…) pour d’autres raisons, dans les sociétés musulmanes et le judaïsme."
    La question religieuse au XXIe siècle Géopolitique et crise de la postmodernité (p 33-34)
     ___________________________________________________________________

    La "doctrine sociale de l'Eglise" à l’œuvre dans les institutions de la Communauté européenne 

    europe vaticane

    C'est eux qui le disent!


    La Commission des épiscopats  de la Communauté européenne

     

            La Commission des épiscopats de la Communauté européenne (COMECE), a été fondée en 1980 et dispose d'un Secrétariat permanent basé à Bruxelles. Composée d'évêques délégués par chacune des Conférences épiscopales des pays membres de l'Union européenne (UE) - actuellement 24 Conférences épiscopales issues des 27 États membres -, la COMECE s'est vue confier une triple mission: informer l'Église et les chrétiens sur les développements des politiques de l'UE, accompagner la construction européenne par des études et réflexions et mener un dialogue avec les institutions communau­taires. Mais cette présence de l'Église auprès des institutions européennes est le résultat d'un long processus.

              L'Église catholique a soutenu dès ses débuts le projet de construction européenne qui était inspiré et orienté par des valeurs centrales pour la doctrine sociale de l'Église: la dignité humaine qui fut ensuite traduite dans les droits de l'homme, la solidarité traduite en politique de cohésion régionale, la subsidiarité transposée dans l'architecture institutionnelle de l'UE,

    Mais, pendant trente ans, le processus de construc­tion européenne a ciblé le marché commun et a prati­quement ignoré la contribution que l'Église pouvait apporter au processus. Deux facteurs ont ensuite changé la donne­

               Avec la chute du Rideau de fer en 1989, Jacques Delors, Président de la Commission européenne à l’époque, a lancé l'initiative « une âme pour l'Europe », une réflexion sur le sens et les objectifs de la construction européenne, à laquelle il a invité toutes les «  instances de sens », y compris les Églises et les communautés de foi.

               D'autre part, le projet européen a été peu à peu obligé de faire face au fait religieux dans le cadre des directives et règlements de !'UE, Puis, le droit primaire de l'UE a dû prendre en compte et reconnaître l'existence des Églises et religions comme élément intégral des pays membres- Aujourd'hui, l'article 17 du futur Traité sur le Fonctionnement de l'UE (mis en place par le Traité de Lisbonne) prévoit que l'UE reconnaisse la relation Église­-État qui existe dans les États membres et qu'elle mène un dialogue ouvert, transparent et régulier avec les Églises, compte tenu de leur spécificité. Même si l'article 17 n'est pas encore entré en vigueur, cette pratique de dialogue est déjà appliquée entre la COMECE, le Parlement euro­péen et la Commission ces dernières années.

                   Ce dialogue n'est pas simplemen1ïformel. Il est basé sur un intérêt réel des institutions européennes. Les insti­tutions européennes ont en fait reconnu dans les Églises des relais d'opinion pour promouvoir le projet euro­péen, mais aussi des représentantes de citoyens, qui, au nom de leur foi, sont particulièrement engagés dans la société, La Commission européenne consulte fa société civile avant d'élaborer tout projet législatif. Or, l'Église, qui gère de nombreux services sociaux (hôpitaux, mai­sons de retraite), caritatifs ou d'accueil de migrants, dis­pose d'une expérience de terrain précieuse et recherchée par le législateur européen,

                    Ensuite, face à la technicité toujours plus forte de la législation, le législateur perd aussi parfois le sens géné­ral du projet européen, En rappelant les valeurs fondatrices qui devraient guider l'action politique, l'Église agit comme une boussole et parfois comme garde-fou face à des projets parfois contre-productifs.

                  Enfin, beaucoup de chrétiens travaillent dans les institutions européennes, particulièrement des jeunes. Leur travail quotidien à la Commission européenne, au Parlement européen ou au Conseil est guidé par leur foi et leur désir de servir le bien commun. Mais il leur est parfois difficile de garder le sens de leur engagement dans un contexte hiérarchique lourd ou dans un contexte politique parfois hostile aux croyants, Ils trouvent dans la COMECE un soutien, une expertise, un conseil utile.

     

    Johanna Touzel, Porte-à-porte de la COMECE 

     


    Les églises sous perfusion des Etats et réciproquementOLIVI Bino ( porte parole de la CE pendant vingt ans) L'Europe difficile; Histoire politique de la Communauté européenne - folio histoire 

    la SUBSIDIARITE (Traités de Maastricht complété et réafirmé par celui d’Amsterdam) contre la démocratie de délégation

    Le principe de subsidiarité

      Le moment est venu d’affronter l’une des dispo­sitions les plus controversées et les plus délicates du traité sur l’Union, qui a fait l’objet d’examens minutieux et de conflits, entamés durant les négo­ciations et qui se sont poursuivis durant toute l’année 1992. Il s’agit du principe de subsidiarité, qui, nous l’avons vu, figurait déjà dans le projet de traité de l’Union du Parlement européen, et qui est énoncé à l’article 3 B comme suit: «La Commu­nauté agit dans les limites des compétences qui lui sont conférées et des objectifs qui lui sont assignés dans le présent traité. Dans les secteurs qui ne sont pas de sa compétence exclusive la Communauté intervient, selon le principe de subsidiarité, seulement si et dans la mesure où les objectifs de l’action prévue ne peuvent être suffisamment réalisés par les Etats membres et peuvent donc, en raison des dimensions ou des effets de l'action en question, être mieux réalisés au niveau communautaire. L’action de la Communauté ne va pas au-delà de ce qui est nécessaire pour atteindre les objectifs du présent traité.»

     

    Aucun texte officiel avant celui-ci n’avait énoncé le principe de manière aussi détaillée, en l'élevant au rang de «commandement » sous forme juridique. Il est valable pour l’application de toutes les normes du traité, appartenant à un des trois piliers.

    Historiquement, il s’agit d’un principe éthique affirmé en des temps récents par la doctrine sociale de l’Église (encyclique "Quadragesimo Anno" du pape Pie XI en 1931 et «Mater et Magistra» du pape Jean XXIII en 1961), visant à réguler les rapports de pouvoir entre l’autorité suprême de l'Etat, les secteurs intermédiaires de la société et les familles, ces dernières devant bénéficier d’une autonomie de comportement, conforme aux pres­criptions de l’autorité morale et religieuse de l’Église. L’action de l’État et des secteurs intermédiaires devait donc être considérée comme «subsidiaire» à l’égard des familles, cellules de base de la réalité et de la vie chrétienne. Le concept catholique de «civitas propter cives, non cives propter civitatem» a des origines antiques, et il fut repris par les derniers papes pour déterminer les limites de l’activité étatique moderne et défendre en parti­culier la liberté religieuse et celle de l’Église.

      Dans les systèmes étatiques contemporains, la règle de la subsidiarité est présente, en particulier en Allemagne, où le «Subsidiaritäts Prinzip » jouit désor­mais d’une longue expérience concernant les rapports entre les Lànder et le Bund. Dans les dis­cussions du projet de traité du Parlement européen l’exemple allemand avait joué un rôle important, et la distinction entre compétences « exclusives » et «concourantes» avait été explicitée suivant les lignes des articles 71 et 72 de la Loi fondamentale allemande (Grundgesetz).

    Dans l’article 3 B du traité de Maastricht, que nous avons transcrit plus haut, cette distinction n’est pas aussi claire et elle conserve une certaine ambiguïté qui donnera lieu à des discussions infi­nies, au cours de l’année 1992, après le non danois au référendum. L’ambiguïté concerne, évidem­ment, les compétences concourantes, les compé­tences exclusives étant les seules à être clairement indiquées dans l’article 3, qui énumère par ailleurs les compétences concourantes mais sans les dis­tinguer suffisamment. Ce manque d’ordre et de clarté (qui ne faisaient pas défaut dans le projet Spinelli) permet d’expliquer l’âpreté de la contro­verse dont ce thème fit l’objet.

    Publié dansNon à l'Europe vaticane!  POUR LA LAÏCITE EN EUROPE!

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    L'appel de l'AILP

     


     NICE, PLACE GARIBALDI, 20 septembre 2014

    20 septembre 2014 :Journée internationale de la Libre Pensée

    20 septembre 2014 :Journée internationale de la Libre Pensée

    20 septembre 2014 :Journée internationale de la Libre Pensée

    20 septembre 2014 :Journée internationale de la Libre Pensée

     

    20 septembre 2014 :Journée internationale de la Libre Pensée20 septembre 2014 :Journée internationale de la Libre Pensée

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    20 septembre 2014 :Journée internationale de la Libre Pensée

    20 septembre 2014 :Journée internationale de la Libre Pensée

    DISCOURS DE HENRI HUILLE (CAN FNLP)

    Télécharger « discours pour le 20 septembre 2014.pdf »

    Journée internationale de la Libre Pensée

    -       20 septembre 2014 –

     

    Amis, citoyens, compagnons, camarades,

     

    Je vous apporte le salut fraternel de la Fédération nationale de la Libre Pensée et de l’Association Internationale de la Libre Pensée.

    C’est au IIème Congrès de l’A.I.L.P. de Mar del Plata en Argentine qu’il fut décidé de faire du 20 septembre, la journée internationale de la Libre Pensée sur tous les continents. Cette date du 20 septembre est chère au cœur de nos camarades libres penseurs latino-américains. Il existe un grand nombre d’associations du 20 septembre dans les pays du cône sud de l’Amérique.

    Ces associations honorent ainsi l’action de Giuseppe Garibaldi, surnommé le héros des deux-mondes. La Libre Pensée associe depuis longtemps deux grands personnages dans la lutte pour l’émancipation universelle : Simon Bolivar et Giuseppe Garibaldi.

    Ils ont bien des points communs. Simon Bolivar combattit toute sa vie, périlleuse et romanesque, pour l’indépendance des pays de l’Amérique du Sud, pour la République et pour l’affranchissement des opprimés. Au Pérou, il fit interdire le travail forcé, libéra les esclaves qui avaient combattu pour la libération du pays et fit décréter que tous les fils d’esclaves seraient désormais libres.

    Ce n’est pas pour rien que le surnom qui le fit rentrer dans l’histoire est le Libertador. Libération nationale, politique, culturelle, religieuse par une démarche fondamentalement laïque.

    Giuseppe Garibaldi avait 13 ans quand Simon Bolivar meurt. Plus tard, il adhère au mouvement « Jeune Italie » de Mazzini dont l’objectif est de transformer l’Italie en une République démocratique et unitaire.

    Il va combattre aussi, en Amérique latine, dans la plupart des pays où il rendra populaire et symbolique la chemise rouge de ses combattants. Rouge, car si le sang coulait dessus, cela se verrait moins. Rouge, car c’est la couleur de toujours des révoltés et des révolutionnaires. Il traversera tout le continent avec ses brigadistes pour la libération des pays, empruntant souvent le même chemin que Bolivar.

    Et il combattra avec intensité en Italie pour l’unification du pays et pour la République. Laïque, bien sûr, car il était fondamentalement et férocement anticlérical. Garibaldi participera, en combattant, dans les Trois guerres pour l’indépendance italienne. Le 8 février 1849, la République est proclamée à Rome. Garibaldi en est.

    Il va diriger l’expédition des Mille en Sicile en 1861. L’expédition est un franc succès et se conclut par un plébiscite qui fait entrer Naples et la Sicile dans le royaume de Sardaigne, ultime conquête territoriale avant la création du Royaume d’Italie, le 17 mars 1861.

    Ainsi, après le débarquement des Mille à Marsala et sa proclamation comme dictateur (dans le sens antique du terme, c’est-à-dire défenseur de la République) au nom de Victor-Emmanuel II, Garibaldi promet une réforme des latifundiums et l’élimination des taxes et impôts sur la terre. Ces promesses attirent dans ses rangs des légions de paysans qui faciliteront sa victoire   à Calatafimi  et la poursuite de sa campagne vers le Nord. Au nom de Garibaldi, les paysans envahissent les fiefs des barons latifundiaires et les terres communales. Mazzini, propose de son côté une Assemblée constituante qui légalise la propriété des terres occupées.(1)  

    Et le 20 septembre 1870, Rome est rattachée à l’Italie. Les troupes italiennes rentrent dans la cité papale par la porte Pia. C’est la fin des Etats pontificaux. Les prêtres vont être ramenés, selon la formule célèbre de Karl Marx, à la solitude de la prière. Le vieux rêve garibaldien s’accomplissait.

    Les Etats pontificaux représentaient le tiers de l’Italie. En unifiant l’Italie, en supprimant le pouvoir temporel du pape, les italiens refaisaient ce qu’avaient fait les révolutionnaires français en 1790 quand ils avaient nationalisé les biens du clergé et les biens de mainmorte qui, eux aussi, représentaient un tiers de la France. Le Vatican, pseudo-« Etat », mais réellement supranational, a toujours été contre l’avènement des Etats-nations.

    Il faut aussi souligner le caractère profondément internationaliste de l’action de Giuseppe Garibaldi. Pour cela, il aura l’indéfectible soutien de Karl Marx et de Friedrich Engels. Garibaldi va soutenir la révolte des polonais contre l’empire russe en 1863. Rappelons que c’est à Saint-Martin-Hall à Londres dans un meeting de soutien aux peuples irlandais et polonais que fut fondée, le 28 septembre 1864, l’Association Internationale des Travailleurs, la Première Internationale.

    Au début de la Guerre de Sécession aux Etats-Unis, Abraham Lincoln va lui demander de venir combattre à ses côtés, pour être le « Washington de l’Italie ». Garibaldi accepte si Lincoln fait adopter une déclaration d’émancipation totale des esclaves. Lincoln refusera à ce moment-, mais il la fera en 1865 à la fin de la guerre civile par l’adoption du 13éme Amendement de la Constitution. En 1862, n’y tenant plus, Garibaldi veut aller faire la guerre dans l’armée de l’Union, mais blessé, il ne pourra s’y rendre. Cependant, un Régiment Garibaldi, le 39ème d'infanterie de New York, fut formé en avril-mai 1861, sous le commandement d'un autre “Quarante-huitard”, le colonel hongrois Frédéric D’Utassy, et un drapeau, porté par Garibaldi lui-même dans les campagnes de 1848-1849, fut présenté au régiment qui combattit avec acharnement à Gettysburg en 1863. 

    Il combattra en France durant la guerre franco-prussienne en 1870. Il sera même élu à l’Assemblée nationale derrière Louis Blanc, Léon Gambetta, Victor Hugo. Quel podium ! Quand son élection sera refusée, Victor Hugo démissionnera de l’Assemblée nationale. La Commune de Paris fera appel à lui, mais il refusera de rentrer dans une affaire française, lui qui avait tant combattu pour l’unité de son pays, l’Italie.

    Quand il meurt, le 2 juin 1881, Victor Hugo écrira : « L’Italie n’est pas en deuil, ni la France, mais l’Humanité l’est ».

    Les deux gestes qui ont le plus inspiré les révolutionnaires italiens et latino-américains ont été ceux de  Simon Bolivar et de Giuseppe Garibaldi. Tous deux engagent des luttes d’émancipation politique pour couper les liens de sujétion de leurs peuples à des puissances étrangères. Tous deux émancipent pour les unifier des peuples libérés. Tous deux promeuvent des idées républicaines, démocratiques et de laïcisation de l’État et, avec les limites propres à chaque époque, des plans de réforme sociale et économique.  Les deux émancipateurs auront un destin pathétique : une fois achevée leur épopée militaire, des forces réactionnaires brisent leur projet politique et sociale.   (2)

    Après cette page d’histoire,

     il semble utile de faire le parallèle avec l’actualité d’aujourd’hui

     

    Célébrer la date du 20 septembre comme Journée internationale de la Libre Pensée, c’est affirmer notre volonté de combattre contre toutes les formes d’oppression supranationale qui remettent en cause l’existence des Etats-nations. C’est affirmer que le supranationalisme est contraire à l’Internationalisme, qui suppose l’existence des nations, alors que le supranationalisme exige leur disparition. C’est aussi affirmer la nécessaire émancipation de la Nation française face aux menées et directives européennes qui menacent sa pleine souveraineté et les droits et acquis démocratiques et sociaux du peuple.

    A  l’heure  où des pays comme la Palestine, la Syrie, la Lybie sont disloqués par la volonté du FMI, de la Banque Mondiale, des USA et de l’Union européenne ; célébrer la journée du 20 septembre, c’est lutter contre les gendarmes du monde qui entendent imposer à tous les peuples leurs diktats et leurs volontés. Car aujourd’hui, c’est contre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, que les Etats-Unis et leurs valets entendent imposer leur droit à disposer des peuples.

    Célébrer la journée du 20 septembre, c’est aussi refuser que l’on oppose les citoyennes et citoyens au nom de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires en instituant des droits différents selon l’utilisation d’une langue régionale ou pas, car ce serait l’éclatement de la République et la création de droits différents selon les régions.

    Célébrer la journée du 20 septembre, c’est défendre l’œuvre des révolutions qui ont émancipé politiquement et unifié les peuples, comme le fit la Grande Révolution française selon l’expression de Pierre Kropotkine, le révolutionnaire russe. C’est donc également saluer l’avènement de la première République en France proclamée les 21 et 22 septembre  1792, presque date pour date, 78 ans plus tôt. Evénement-référence pour les libres penseurs  du monde entier !

    C’est refuser qu’une religion, le catholicisme, puisse imposer ses dogmes aux  Républiques, aux peuples et aux nations. C’est dire clairement que les 14 concordats catholiques qui sévissent en Europe sont des survivances féodales des Etats pontificaux. En Alsace-Moselle, dans notre pays, tous les citoyens ne sont pas égaux devant l’exercice de leur liberté de conscience. Les religions reconnues sont subventionnées à hauteur d’une somme annuelle de 58 millions d’euros.

    La Liberté de conscience impose que les fonds publics ne servent pas à discriminer les citoyens entre eux par un usage antilaïque des fonds publics. L’Egalité des citoyens en droits impose que soit respectée partout la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat du 9 décembre 1905. La Fraternité impose le refus des opérations militaristes menées au nom du « droit d’ingérence » qui n’est qu’une survivance des guerres coloniales.

    A travers cette journée internationale du 20 septembre, c’est tout cela que la Libre Pensée entend célébrer dans sa lutte pour l’Emancipation intégrale de l’Humanité.

    Ni dieu, ni maître !

    A bas la Calotte et vive la Sociale !

     

    Je vous remercie

     

    (1)    Et (2), cités par Luis Britto Garcia

     


     

     

    20 septembre 2014 :Journée internationale de la Libre Pensée20 septembre 2014 :Journée internationale de la Libre Pensée

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    20 septembre 2014 :Journée internationale de la Libre Pensée

    20 septembre 2014 :Journée internationale de la Libre Pensée

    20 septembre 2014 :Journée internationale de la Libre Pensée

     

     

     


    ARTICLE DE MORGAN TERMEULEN  in LA MARSEILLAISE:

    20 septembre 2014 :Journée internationale de la Libre Pensée

    À ceux qui salissent Jaurès en s’en réclamant

    • Écrit par  Morgan Termeulen
    • dimanche 28 septembre 2014 12:00
    Les libres penseurs de la région PACA rendaient hommage à Jaurès et Garibaldi samedi à Nice. Les libres penseurs de la région PACA rendaient hommage à Jaurès et Garibaldi samedi à Nice. PHOTO M.T.

    La Libre pensée de la région PACA célébrait le 20 septembre sa journée internationale à Nice, ville natale du révolutionnaire italien Giuseppe Garibaldi, avec une conférence sur Jaurès.

    « De nos jours, les plus féroces adversaires de Jaurès, disons-le sans pitié et sans faiblesse, ce sont bien les dirigeants du Parti socialiste ». Ainsi s’exprimait le conférencier, historien spécialiste de l’œuvre jaurésienne et de la Révolution française, samedi dernier à Nice à l’occasion d’une conférence sur Jean Jaurès lors de la célébration de la journée internationale de la Libre pensée organisée en région PACA dans la ville natale du révolutionnaire italien Giuseppe Garibaldi (voir encadré ci-contre).

    Célébrer la lutte pour la liberté

    L’Association internationale de la Libre pensée (AILP, fondée en 2011 dans un silence médiatique assourdissant malgré une présence journalistique avérée), a fixé au 20 septembre sa journée internationale. C’est le 20 septembre 1870 que Giuseppe Garibaldi entre à Rome avec ses troupes pour en faire la capitale de l’Italie en mettant fin à l’existence des États Pontificaux et donc au pouvoir temporel de l’Église sur une bonne partie de la péninsule italienne, ainsi qu’en parachevant l’unité de la nation italienne. C’est aussi le 21 septembre 1792 que la République est proclamée pour la première fois en France. Il était donc naturel que les libres penseurs de la région PACA choisissent Nice, ville natale de Garibaldi, comme lieu de la célébration, n’en déplaise à Christian Estrosi, maire UMP de la ville, pour qui cet héritage libertaire doit être lourd à porter.

    « Célébrer cette date, c’est affirmer notre volonté de combattre contre toutes les formes d’oppression supranationale, déclarait Henri Huille, reponsable la LP des Bouches-du-Rhône, c’est aussi affirmer que le supranationalisme est contraire à l’Internationalisme, qui suppose l’existence des nations, alors que le supranationalisme exige leur disparition. C’est aussi affirmer la nécessaire émancipation de la Nation française face aux menées et directives européennes qui menacent sa pleine souveraineté et les droits et acquis démocratiques et sociaux du peuple. C’est lutter contre les gendarmes du monde qui entendent imposer à tous les peuples leurs diktats et leurs volontés. Car aujourd’hui, c’est contre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, que les États-Unis et leurs valets entendent imposer leur droit à disposer des peuples ». L’orateur poursuivait, devant la statue de Garibaldi dans le vieux Nice, en rappelant le legs démocratique et social des révolutions qui ont émaillé l’histoire : au premier chef, la Révolution française, qui a « émancipé et unifié le peuple », ainsi que le refus des dogmes religieux qui, encore de nos jours,
    « s’imposent dans de nombreux pays et régions d’Europe, comme en Alsace-Moselle ». Et de conclure :
    « C’est ce que nous célébrons dans la lutte de l’humanité pour son émancipation intégrale ».

    M.T.

     

    Pour l’orateur, de nos jours, « tout le monde est jaurésien ». C’est pourquoi, expliquait-il, la Libre pensée a décidé de mettre un accent tout particulier sur Jaurès à l’occasion du centenaire de son assassinat : « Dans ce déluge d’eau bénite, la Libre pensée a décidé d’ajouter un peu de vinaigre », persiflait-il en rappelant l’odieuse campagne de calomnies et d’appels au meurtre qui s’était déclenchée contre Jaurès avant son assassinat et le déclenchement de la grande boucherie de 14-18. L’historien citait pêle-mêle Charles Maurras, pour qui « M. Jaurès, c’est l’Allemagne ». Léon Daudet, qui voit dans le tribun de la classe ouvrière « le symbole ignoble, tonitruant et véreux du parlementarisme expirant ». Sans oublier le grand écrivain catholique Charles Péguy qui, en 1913, demandera « une charrette et un roulement de tambour pour l’empêcher de nuire une dernière fois avant que ne nous délivre de lui le couteau de la guillotine ». Toujours Péguy : « Je demande pardon au lecteur de prononcer le nom de Jaurès [qui] est devenu si bassement ordurier [...] un fourbe, un grossier maquignon du Midi ». Charmant.

    Campagnes ordurières d’hier et d’aujourd’hui

    « Tout cela a été bien vite oublié, notait l’historien, tout comme on a confortablement voulu faire oublier pourquoi cette odieuse campagne, puis la mort de Jaurès avaient été orchestrées : pour permettre le déclenchement de la guerre ». Et de poursuivre, implacable : « Ceux qui feignent de rendre hommage à Jaurès aujourd’hui, tout comme ceux qui l’avaient calomnié de son vivant, insultent tout ce qu’il a fait ». L’orateur prévenait que l’héritage d’un grand personnage de l’histoire n’est pas à prendre à la légère. Pour ce dernier, Jaurès répondait aux questions et problèmes de son temps et non pas du nôtre : « Il est inutile de vaticiner sur ce qu’aurait fait Jaurès sur telle ou telle question de notre époque, là n’est pas le problème. Les questions que l’humanité se pose, elle est capable, à notre sens de les résoudre toute seule ».

    L’historien poursuivait en dénonçant les manipulations sur la mémoire de Jaurès. Premier exemple, une affiche du PS de 2005 appelant à voter pour le «oui» à la Constitution européenne, où on voit Jaurès brandir le drapeau bleu étoilé de l’Union européenne : « C’était le drapeau rouge qu’il brandissait sur la photo, honteusement remplacé, dans la pire tradition stalinienne de manipulation de l’histoire, par celui de l’UE ». Pour l’historien, il y a de multiples Jaurès, qui se superposent et dont les réponses ne sont pas forcément adaptables à notre temps : « Il était favorable à l’arbitrage international pour la résolution des conflits guerriers : on a vu ce que cela donne cet été. Mais en 1914, la situation était différente ».

    Le conférencier évoquait ensuite l’évolution politique et intellectuelle de Jaurès depuis ses débuts, pur produit de la IIIe République, républicain petit-bourgeois attaché aux idéaux de la Révolution : « Or, la devise républicaine (liberté, égalité, fraternité) pose plus de problèmes qu’elle n’en résout. C’est à travers cet héritage que Jaurès en viendra au socialisme, qui est pour lui l’aboutissement de la République. Jaurès était un homme que la misère et la souffrance humaine écœuraient : il s’est toujours adressé à l’humanité dans son ensemble ».

    L’orateur revenait ensuite sur l’implication de Jaurès dans l’affaire Dreyfus, ses polémiques avec Guesde pour l’entrée d’un ministre socialiste dans le gouvernement de défense républicaine de Waldeck-Rousseau (« Mais l’avocat du ministérialisme ne fut jamais ministre »), sa lutte pour rassembler et construire la SFIO et son combat acharné contre la guerre et, enfin, le débat avec Clemenceau, ministre de l’Intérieur et briseur de grèves : « On sait les préférences du premier ministre Manuel Valls pour ce dernier ; ce n’est pas un hasard : c’est l’ordre social face à la justice sociale défendue par Jaurès ». Et à la question de savoir si Jaurès était réformiste ou révolutionnaire : « Les deux. Jaurès était favorable à toute réforme qui allait dans le sens des intérêts de la classe ouvrière. Mais que signifie le mot réforme? Si on y met la casse des services publics, des hôpitaux, des écoles, Jaurès n’y était pas favorable ».

    L’assassinat de Jaurès

    « À l’époque, on sentait que la guerre allait éclater. L’obstacle, c’était Jaurès. On ne connaît pas tous les tenants et les aboutissants mais derrière, la diplomatie russe a sans doute joué un rôle », poursuivait le conférencier en abordant le jugement de son meurtrier, Raoul Villain. Lors de ce procès, un témoin à décharge n’est autre que Marc Sangnier, fondateur du Sillon, donc de la démocratie chrétienne en France. Il témoignera de la « haute qualité morale » de l’assassin de Jaurès : « Et qui se réclame de Sangnier, de nos jours? La deuxième gauche chère à Jacques Delors et Michel Rocard. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est François Hollande, lorsqu’il rend hommage à Jacques Delors en rappelant par qui il avait été inspiré », faisait observer l’historien. Et de conclure : « Il y a donc une continuité politique entre celui qui témoigne en faveur de l’assassin de Jean Jaurès et ceux qui, aujourd’hui, se réclament frauduleusement de sa mémoire. Contre les calomniateurs d’hier et les faussaires d’aujourd’hui, construisons l’avenir en clamant haut et fort : Vive Jaurès ! ».

    MORGAN TERMEULEN

     


     

     

     

    Autres initiatives en en France:

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    20 septembre 2014 :Journée internationale de la Libre Pensée

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  • Lettre de la Fédération du Vaucluse

     

    Carpentras, le 25 août 2014

    Madame le Maire,

    Votre initiative de réunir des représentants de plusieurs cultes pour constituer une structure permanente, « Avignon (...)

    Lire la suite de l'article

    http://www.fnlp.fr/spip.php?page=article_pdf&id_article=1087


     

     

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  •     Comme tous les ans, le Groupe LP04 "1851" de Digne tenait un stand 

    Forum des associations à Digne, le 06-09-14, La Libre Pensée 04 y sera!       

    au centre: La présidente Anne-Marie CHAUVE      

     


    Commentaire:

    <<La libre pensée d'un mot, est une méthode, elle n'est pas une doctrine, car elle ne se donnerait pour une doctrine qu'en se niant au moment même où elle s'affirme>>

    Gabriel Séailles

    "Dogmatisme", "théorie du complot"... 

    Le fâcheux:
    Tu as un point de vue...donc... donc "tu est dogmatiste". D'autres disent "tu es formaté" selon l'expression à la mode.Telle est la sentence qui coupe toute discussion.

    Le libre penseur: Comment cela?
    Être détenteur de la raison humaine implique d'avoir un point de vue sur nombre de choses à défaut d'en avoir sur toutes choses. Le dogmatisme consiste à refuser de confronter son point de vue à la réalité et aux autres points de vue.

    C'est tout le contraire de la la Libre Pensée qui considère que personne ne détient la vérité absolue qu'il s'agit de s'en approcher toujours faits à l'appui en  confrontant les points de vue en permanence.

    C'est tout le contraire du fonctionnement de la science. Toute hypothèse doit être confrontée à l'expérience pour être confirmée ou infirmée. (falsifiabilité)
    Encore faut-il avoir une hypothèse, encore faut-il avoir un point de vue.
    En deçà et au-delà, règnent le néant de la pensée, la négation de la conscience et du doute, le total relativisme.

    La Libre pensée émet une analyse sur tel ou tel sujet, a un point de vue, qui la concerne et ne demande qu'à le confronter, c'est sa méthode.

    "Théorie du complot!" répond le fâcheux qui ne veut entendre d'autre point de vue que le sien.

    mp

     


     Motion BUISSON au congrès de Rome de la Libre Pensée internationale (1904):

    « La Libre Pensée est laïque, démocratique et sociale, c’est-à-dire qu’elle rejette, au nom de la dignité de la personne humaine, ce triple joug : le pouvoir abusif de l’autorité en matière religieuse, du privilège en matière politique et du capital en matière économique. »


     Sur la soi-disant origine chrétienne de l’Europe et de la laïcité...il faudrait plutôt parler des origines européennes de l'Église romaine qui n'a cessé de piller l'héritage gréco-romain pour le tordre et le conformer aux écritures, à l'Ancien testament.

    (voir: Philippe Forget- "Du citoyen et des religions", liberté, souveraineté et laïcité Berg International Éditeur )

     

     

     

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  •   

    "On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels" Anatole France 1922

    "On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels" Anatole France 1922

                                                                                                                                   Anatole France

    18 juillet 1922 publiée dans l'Humanité,
    Une lettre d’Anatole France
     
    "Cher citoyen Cachin,"On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels" Anatole France 1922
     
    Je vous prie de signaler à vos lecteurs le récent livre de Michel Corday, les Hauts Fourneaux, qu'il importe de connaître.
     
    On y trouvera sur les origines et la conduite de la guerre des idées que vous partagerez et qu’on connaît encore trop mal en France; on y verra, notamment, que la guerre mondiale fut essentiellement l'œuvre des hommes d'argent; que ce sont les hauts industriels des différents États de l'Europe qui, tout d'abord la voulurent, la rendirent nécessaire, la firent, la prolongèrent. Ils en firent leur état, mirent en elle leur fortune, en tirèrent d'immenses bénéfices et s'y livrèrent avec tant d'ardeur, qu'ils ruinèrent l'Europe, se ruinèrent eux-mêmes et disloquèrent le monde.
     
    Écoutez Corday sur le sujet qu’il traite avec toute la force de sa conviction et toute la puissance de son talent. «Ces hommes-là, ils ressemblent à leurs hauts fourneaux, à ces tours féodales dressées face à face le long des frontières, et dont il faut sans cesse, le jour, la nuit, emplir les entrailles dévorantes de minerai, de charbon, afin que ruisselle au bas la coulée de métal. Eux aussi, leur insatiable appétit exige qu’on jette au feu, sans relâche, dans la paix, dans la guerre, et toutes les richesses du sol, et tous les fruits du travail, et les hommes, oui, les hommes, par troupeaux, par armées, tous précipités pêle-mêle dans la fournaise béante, afin que s’amassent à leurs pieds les lingots, encore plus de lingots, toujours plus de lingots... Oui, voilà bien leur emblème,leurs armes parlantes, à leur image. Ce sont eux les vrais hauts fourneaux!» (page163)
     
    Ainsi, ceux qui moururent dans cette guerre ne surent pas pourquoi ils mouraient. Il en est de même dans toutes les  guerres.
    Mais non pas au même degré. Ceux qui tombèrent à Jemappes* ne se trompaient pas à ce point sur la cause à laquelle ils se dévouaient. Cette fois, l'ignorance des victimes est tragique. On croit mourir pour la patrie; on meurt pour des industriels.

    Ces maîtres de l'heure possédaient les trois choses nécessaires aux grandes entreprises modernes: des usines, des banques, des journaux. Michel Corday nous montre comment ils usèrent de ces trois machines à broyer le monde. Il me donne, notamment, l’explication d’un phénomène qui m’avait surpris non par lui-même, mais par son excessive intensité, et dont l’histoire ne m’avaitpas fourni un semblable exemple: c’est comment la haine d’un peuple, de tout un peuple, s’étenditen France avec une violence inouïe et hors de toute proportion avec les haines soulevées dans ce même pays par les guerres de l’ancien régimequi ne faisaient pas haïr aux Français les peuples
    ennemis. Ce fut cette fois, chez nous, une haine qui ne s’éteignit pas avec la paix, nous fit oublier nos propres intérêts et perdre tout sens des réalités, sans même que nous sentions cette passionqui nous possédait, sinon parfois pour la trouver trop faible. Michel Corday montre très bien que cette haine a été forgée par les grands journaux, qui restent coupables, encore à cette heure, d’un état d’esprit qui conduit la France, avec l’Europe entière, à sa ruine totale. «L’esprit de vengeance et de haine, dit Michel Corday, est entretenu par les journaux. Et cette orthodoxie farouche ne tolère pas la dissidence ni même la tiédeur. Hors d’elle, tout est défaillance ou félonie. Ne pas la servir, c’est la trahir.»

    Vers la fin de la guerre, je m’étonnais devant quelques personnes de cette haine d’un peuple entier comme d’une nouveauté qu’on trouvait naturelle et à laquelle je ne m’habituais pas. Une dame de beaucoup d’intelligence et dont les mœurs étaient douces, assura que si c’était une nouveauté, cette nouveauté était fort heureuse.« C’est, dit-elle, un signe de progrès, et la preuve que notre morale s’est perfectionnée avec les siècles. La haine est une vertu; c’est peut-être la plus noble des vertus.»
    Je lui demandai timidement comment il est possible de haïr tout un peuple :

    -Pensez, madame, un peuple entier, c’est grand...Quoi?
    Un peuple composé de tant de millionsd’individus, différents les uns des autres, dont un nombre infiniment petit a seul voulu la guerre, dont un nombre moindre encore en est responsable, et dont la masse innocente en a souffert
    mort et passion.
    Haïr un peuple, mais c’est haïr les contraires, le bien et le mal, la beauté et la laideur.»
    Quelle étrange manie!
    Je ne sais pas trop si nous commençons à en guérir.
    Je l’espère. Il le faut.
    Le livre de Michel Corday vient à temps pour nous inspirer des idées salutaires. Puisse-t-il être entendu! L’Europe n’est faite d’États isolés, indépendants les uns des autres. Elle forme un tout harmonieux. En détruire une partie, c’est offenser les autres.
    Notre salut, c’est d’être bons Européens. Hors de là, tout est ruine et misère.

    Salut et fraternité,

    Anatole France"

    * Victoire de Dumouriez le 6 novembre 1792, six semaines après Walmy.

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  •  En défense de la recherche scientifique

    Merci à "Chiffon rouge du Lauragais" pour ce lien:

    Conférence de Jean Sébastien Pierre 23-07-14

    CONFERENCE JS Pierre mp3 TELECHARGEZ

    Conférence de Jean Sébastien Pierre en défense de la science et de la recherche 23-07-14

    ICI

     


     

    Manifeste de la Libre Pensée

    Pour la science

    A lire, à télécharger
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