• Voyage d'élus au Vatican/ Réponse de Monsieur le préfet des Alpes de haute Provence à LP04

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Premières remarques de la  Libre Pensée 04

     

    > > Ce sont les évêques de la région PACA et Mr Pontier, Pdt de la commission épiscopale des évêques de France, archevêque de Marseille, qui ont invité les élus, et non le Pape.

    Que  Monsieur le Préfet sollicite son service du renseignement intérieur (ex-RG) et il le lui confirmera.

    > > Pourquoi la réponse n'est-elle pas adressée à la Libre Pensée 04, association 19 01, reconnue d'intérêt public?

    > > La Libre Pensée estime que sa lettre n'a employé aucun "terme discourtois", bien au contraire.

    Interroger le représentant de l'Etat dans le département est pour nous un devoir de citoyenneté élémentaire.  

     

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  •  En direct avec Valentine Zuber – COMMUNIQUÉ DE PRESSE FNLP – – COMMUNIQUÉ DE PRESSE  

    En direct avec Valentine Zuber

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Des Inquisiteurs, en mal de bûchers, font souvent le procès des sociologues et d’historiens, dont les points de vue ne correspondent pas à leurs visées totalitaires. Ils confondent les militants et les associations (au cœur des évènements de tous les jours) et ceux dont le métier et de jeter un regard prospectif sur les évènements d’hier et d‘aujourd’hui avec l’outil du microscope.

     

    C’est ainsi qu’un procès, à « la Torquemada » a été fait à Jean Baubérot sur son ouvrage « Les 7 laïcités ». L’auteur analyse et découpe les choses  avec les outils du sociologue qu’il est. Aussitôt, les totalitaires hurlent « Il n’y a pas 7 laïcités, il n’y en qu’une »… la leur, bien sûr. Or, Jean Baubérot n’a fait qu’analyser avec raison, qu’il y avait différentes conceptions de la laïcité. Il a même eu le mérite de n’en voir que 7, alors qu’on pourrait dire qu’il y a autant de conceptions qu’il n’y a de gens qui en parlent … souvent à tort et à travers.

     

    Rien que dans la Libre Pensée, il y a eu des conceptions différentes sur la Séparation des Eglises et de l’Etat (c’est-à-dire l’outil de la laïcité) entre Jean Jaurès, Aristide Briand, et Ferdinand Buisson, et encore entre Maurice Allard et Clémenceau. C’est un fait historique. Vouloir le nier, c’est faire preuve de révisionnisme. Et on sait que le révisionnisme sur les faits d’hier, sont faits pour falsifier aujourd’hui et tenter de couvrir de biens sales besognes.

     

    C’est ainsi que Valentine Zuber doit subir aujourd’hui la hargne hystérique de l’Inquisiteur en chef Arambourou, formé à l’école stalinienne des procès de Moscou. Si le « personnage » n’a aucun intérêt en lui-même, il convient cependant de ne pas accepter l’inacceptable. Même s’il est des condamnations qui sont des décorations, tellement les gens qui les professent sont méprisables ; il y a quand même des limites à ne pas dépasser.

     

    Estimant qu’elles l’ont été, la Libre Pensée a rencontré Valentine Zuber pour qu’elle réponde à nos questions.

    * * *

     

    La Raison : Bonjour, pourriez-vous  vous présenter à nos lecteurs ?

     

    Valentine Zuber : Oui bien entendu. Je suis historienne de formation. Après avoir été professeure agrégée d’histoire-géographie dans un collège de la région parisienne, j’ai suivi le cursus normal d’un enseignant-chercheur, comme assistante, puis maître de conférences et enfin professeure à l’université. Je suis actuellement directrice d’études à l’École pratique des hautes études (PSL Research University) titulaire de la chaire de « religions et relations internationales » à la Sorbonne. Par ailleurs, je suis personnalité qualifiée à la Commission nationale consultative des droits de l’Homme, l’organisme indépendant français de veille sur les droits de l’Homme créé par René Cassin dès 1947.

     

    Dans mon travail de recherche, je me suis d’abord intéressée à l’histoire de la tolérance civile et religieuse et à l’avènement du pluralisme religieux et convictionnel en France et en Europe de l’époque moderne à l’époque contemporaine. J’ai donc été amenée à étudier attentivement les différentes formes prises par le concept de laïcité, en France, mais aussi dans le reste du monde. Je m’intéresse actuellement aux rapports historiques entretenus entre les religions et les droits de l’Homme, entre méfiance et adhésion critique. Je travaille enfin plus particulièrement sur les mécanismes mis en place au niveau international dans la défense de la liberté de religion et de conviction pour tous.

     

    LR : Quelle est votre méthode de travail pour analyser les faits, évènements et positions des uns et des autres à travers le temps ?

     

    VZ : J’ai été formée à la vieille école de l’université française, celle qualifié d’historico-critique. Je m’efforce, dans tous les aspects de ma recherche d’en revenir d’abord aux sources, à savoir les écrits des hommes et des femmes du temps passés ou du présent proche, la mise à jour des archives des débats et disputes historiques, les plans et les documents finalement produits. En ce qui concerne les problèmes de coexistence religieuse ou philosophiques dans les différentes sociétés que j’étudie, je m’applique à rendre compte des termes des débats du passé en en restituant le contexte propre. En prenant au sérieux les archives, en démêlant ce qui relève du vœu, de l’idéologie et du rôle des forces politiques en présence, j’essaye de restituer aussi fidèlement que possible une réalité historique toujours particulière, en essayant de la rendre compréhensible par nos contemporains. Mon rôle est de montrer que nous sommes tributaires de nos devanciers et que nos combats actuels s’enracinent dans une histoire contrastée, faite d’avancées et de reculs, mais toujours imaginative et créatrice.

     

    LR : Comment, selon vous, on doit travailler sur les questions de la Laïcité pour en dégager quelque chose d’utile pour la société aujourd’hui ?

     

    VZ : Le débat sur la laïcité a toujours été un terrain sensible, en particulier en France. Cela résulte d’une histoire nationale marquée par la confrontation précoce et continue entre deux institutions à prétention hégémonique, l’Église catholique et l’État. C’est la Révolution française, qui, par l’intermédiaire du beau texte de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, a proclamé la liberté et l’égalité des individus et la citoyenneté de tous les hommes, quelles que soient leurs convictions particulières. Dans un État profondément marqué par l’absolutisme monarchique ou seul le catholicisme, professé par la majorité des Français, était considéré comme la seule religion vraie et légitime, la lutte des minorités religieuses juives et protestantes épaulées par les philosophes des Lumières a été décisive. Mais le combat pour l’émancipation des individus n’a pas cessé pour autant au lendemain de la Révolution française.

     

    Et face aux prétentions politico-cléricales qui ont subsisté tout au long du XIXe siècle, la lutte pour l’égalité de tous et la liberté d’expression a continué d’être politiquement nécessaire. Ce combat a été mené par des intellectuels, des juristes, des républicains se réclamant des idées de liberté et d’égalité introduites par la Révolution, mais aussi par des groupements militants pour la garantie de la liberté d’expression et la préservation d’un véritable pluralisme démocratique, comme la Libre Pensée. Le défi a d’abord été d’intégrer toutes les composantes de la Nation dans une société égalitaire et sociale. Puis il s’est agi de faire place aussi à l’expression d’une une pensée non religieuse, dans l’effort conjoint de tous les citoyens en vue du bien commun. Ce combat pour la liberté de conscience a abouti à la forme séparatiste -très française- de la loi de 1905 dont les principes à la fois libéraux et fermes sont résumés dans les deux premiers articles de principe.

     

    LR : Si vous aviez une définition de la laïcité, quelles serait-elle ?

     

    VZ : Un État laïque a pour premier objectif de garantir à tous ses citoyens, une complète liberté d’expression individuelle et collective, y compris, mais pas seulement, religieuse. La laïcité n’est ni une exception française, ni une exception occidentale qui serait uniquement l’apanage des pays d’origine culturelle judéo-chrétienne. Elle est désormais une réalité partagée dans plusieurs pays dans le monde, essentiellement cependant dans les États de droit.

     

    La laïcité d’un État se mesure en effet moins à son organisation socio-religieuse ou à sa forme politique qu’au respect des critères constitutifs des droits de l’homme. Dans ce cadre, la neutralité de l’État interdit à ce dernier d’interférer en quoi que ce soit dans l’élaboration ou le contenu des doctrines religieuses ou philosophiques, mais aussi de s’ingérer dans l’organisation interne des groupes religieux ou convictionnels. Il doit aussi assurer l’égalité civile de tous les individus, indépendamment de leur éventuelle appartenance religieuse ou philosophique. Le principe de laïcité de l’État séculier oblige enfin ce dernier à assurer l’indépendance absolue des instances et décisions politiques vis-à-vis des normes religieuses. Inversement, les organisations religieuses doivent s’abstenir de contester ce qui relève du domaine de l’État et sont dans l’obligation de reconnaitre la supériorité des lois civiles sur les lois religieuses.   

     

    LR : Que pensez-vous du débat actuel sur la place de l’Islam dans notre Pays ?

     

    VZ : Le débat sur l’Islam, toujours érigé en « problème » dans les débats publics depuis une trentaine d’années, est fondamentalement biaisé. En caricaturant la foi de millions de nos concitoyens, en prétendant   vouloir se défendre contre une religion soi-disant étrangère à notre histoire et à notre culture, ce discours alarmiste en dit plus sur nos peurs que sur l’Islam proprement dit. La focalisation des débats sur des pratiques religieuses visibles qui « dérangent » prouve surtout notre difficulté à accepter l’expression d’un réel pluralisme culturel et religieux dans notre société bousculée par la globalisation.  Plus qu’une incapacité supposée des Français croyants musulmans à partager notre mode de vie, ces débats, au racisme toujours plus décomplexé que l’on entend à droite comme à gauche, révèlent nos frilosités et notre fermeture au monde. En instaurant un clivage dangereux entre « eux » et « nous STLS», il met surtout en danger la nécessaire coexistence sociale dans l’élaboration d’un avenir commun.

     

    Il faut le rappeler, l’Islam est incroyablement divers, traversé par les mêmes contradictions que toutes les autres expressions culturelles ou religieuse humaines. On y trouve, comme dans toutes les autres religions, des tenants d’une approche fondamentaliste, comme des partisans d’une adaptation aux principes libéraux du monde moderne. Réduire l’Islam à sa frange politique et terroriste, ne le penser que dans les catégories de la violence et de l’intolérance, est le signe d’une véritable malhonnêteté intellectuelle.

     

    LR : Doit-on traiter les religions de manière différente ?

     

    VZ : Il n’y a pas de raisons objectives à traiter de manière différenciée les religions présentes sur notre territoire. Pratiquées -intensément ou non- par nos concitoyens, elles sont un fait social incontournable, car elles engagent ceux qui les professent bien au-delà de toute rationalité instrumentale. Ce sont les religions vues  par leurs adeptes comme des identités exclusives qui sont dangereuses pour la société et qu’il s’agit de bien recadrer. C’est pourquoi, l’indépendance et la neutralité de l’État, garantie par une pratique juridique non-discriminatoire du principe de laïcité, nous permet de tout de même de continuer à vivre ensemble et même de nous projeter au-delà du seul présent.

     

    LR : Vous avez été insultée (comme la Libre Pensée) par un triste sire, Charles Arambourou de l’UFAL. Que pensez-vous de ses propos ? Votre droit de réponse en quelque sorte.

     

    VZ : On a  l’impression que lorsque l’on étudie  objectivement les formes prises par la laïcité dans l’histoire, lorsque l’on pointe aussi les paradoxes inévitables de sa mise en œuvre en France, on touche parfois aux limites d’un « sacré proprement laïc ». Toute relativisation est alors interprétée comme une mise en cause insupportable qui heurterait une croyance particulière. Cette dernière autorise certains à proférer des propos plus dogmatiques que véritablement réflexifs.

     

    Mon travail se veut, au contraire, plus distancié que militant. Je regrette que l’exigence académique fondée sur la mise ne lumière minutieuse et scrupuleuse de la complexité des faits, la production d’arguments scientifiquement étayés à l’appui des thèses proposées, soit ainsi vulgairement déformée et ravalée à une simple opinion parmi d’autres.

     

    Ce ne sont pas tant les désaccords ponctuels entre nous qui me touchent que la forme véhémente qu’ils ont pris sous la plume de ce monsieur. Les conflits d’interprétation doivent pouvoir s’exprimer si l’on souhaite un véritable débat démocratique, mais il ne me paraît pas nécessaire de faire de ceux-ci des armes de combat, seulement voués à disqualifier l’adversaire.

     

    Le débat est constructif, mais la polémique est stérile. Si l’on ne prend pas au sérieux la parole de l’autre, on se condamne à de vaines incantations.

     

    Propos recueillis par Christian Eyschen et David Gozlan

     

     

     

    Ce monde inquiet les rend fous

    Dans le Figaro du 20 mars a été rendu public un « appel de 100 intellectuels » qui dénoncent l’Islam qui « serait séparatiste ». On a du mal à comprendre. Un jour, on dénonce l’Islam qui veut dire « soumission » comme était une conception unique et totale, donc un totalitarisme où tout le monde devrait se soumettre. Le jour suivant, on dénonce que les « islamistes » (entendez : tout musulman potentiel) veulent un monde séparé des autres, c’est-à-dire ignorer les non-musulmans, donc ne pas les soumettre à une oppression commune. Il faudrait s’entendre.

    Tout le gratin de l’extrême-droite à une certaine « gauche » (entendez les réseaux de Manuel Valls qui sont à la laïcité et à la tolérance ce que la syphilis est à l’amour) a signé ce texte. Pour organiser les nouvelles ratonnades, on ne regarde pas, on ne lésine pas. Ainsi, ceux qui poussaient hier des cris d’orfraies (justifiés) contre Charles Million qui avait du son élection aux voix du Front National pour la présidence du Conseil régional de Rhône-Alpes, se retrouvent sans piper mot à côtés de Chantal Delsol, compagne et soutien du même Charles Million.

    Quand on déteste, on ne compte pas, il est vrai. Rien de ce qui est réactionnaire ne leur est étranger.

    On a connu naguère la chanson de Didier Bénureau qui faisait rire « Chanson pour Morales », aujourd’hui, on assiste, sans rire, à une « Chanson pour Aussaresses ». Figaro ci, Figaro là.  Triste époque.

    Christian Eyschen

     

     

    Ouvrages de Valentine Zuber :

    - L’origine religieuse des droits de l’homme. Le christianisme face aux liberté modernes, Genève, Labor et Fides, 2017.

    - La laïcité en débat. Au-delà des idées reçues, Paris, Le Cavalier bleu, 2017.

    - La Laïcité en France et dans le monde, Paris, La Documentation photographique, n°8119, 2017.

    Le Culte des droits de l’homme, Paris, Gallimard, 2014.

    - Les Conflits de la tolérance, Michel Servet entre mémoire et histoire (XIXe- XXe s.), Paris, Honoré Champion, 2004.

    - avec Jean Bauberot, Une haine oubliée. L'antiprotestantisme avant le pacte laïque (1870-1905), Paris, Albin Michel, 2000 (prix Eugène Colas de l’Académie française, 2000).

     

     

     En direct avec Valentine Zuber – COMMUNIQUÉ DE PRESSE FNLP –

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  • 25 mars 2018

    Communiqués

    En direct avec Denis Sieffert de Politis

     

    L’hebdomadaire Politis du 16 novembre 2017 a consacré une part importante de son numéro à aborder la question de l’Islam. Les analyses et propos qui y sont contenus rejoignent très largement les préoccupations de la Libre Pensée. C’est pourquoi, la Libre Pensée a rencontré Denis Siffert qui en est le directeur. Il répond à nos questions.

    * * *

     

    La Raison : Pouvez-vous présenter ?

    Denis Sieffert : Je suis journaliste et pour une semaine encore directeur de l’hebdomadaire Politis, dont j’assure toujours l’éditorial. J’ai beaucoup travaillé, et travaille encore sur le Proche-Orient. J’ai écrit sur cette région et sur les conflits qui l’enflamment quatre ou cinq ouvrages, ainsi que de très nombreux articles dans Politis, bien sûr, mais aussi dans des revues.

    LR : Quelle est L‘histoire de Politis ?

    DS :Politis est né en 1988 — nous venons de fêter ses trente ans — de l’initiative d’une poignée de journalistes qui constataient le glissement libéral de journaux de gauche. Autour de Bernard Langlois, ils ont eu l’intuition que l’écologie et le social allaient se croiser, et qu’il ne serait plus possible à l’avenir de défendre l’un sans l’autre. L’engagement anticolonialiste est aussi un des marqueurs forts de Politis. Quelle que forme que prenne le colonialisme, y compris économique, via les firmes transnationales. Et je dirais, l’antilibéralisme économique. J’ajoute que nous avons, à Politis, l’obsession de l’indépendance financière et politique. Notre actionnaire majoritaire est une association qui comprend des lecteurs et les salariés du journal.

    LR : Nous assistons aujourd’hui à une grande campagne de dénonciation unilatérale des dangers que représenteraient les présupposés « musulmans ». Quelle est votre analyse ?

    DS : Le monde change. Notre pays est, comme d’autres, le lieu d’un brassage de populations et donc de cultures qu’il s’agit de gérer le mieux possible. C’est un fait irréversible. Il est aussi vain que peu souhaitable de vouloir y résister par des formes d’exclusion. Les musulmans pieux ont contre eux le double handicap du nombre et de la visibilité, ce qui fait d’eux des cibles particulières pour la discrimination. Une discrimination culturelle qui se superpose très souvent à des difficultés sociales. Ce qui suscite beaucoup de confusions. J’ajoute que le contexte international, les crises au Moyen-Orient notamment, n’arrange pas les choses. Si bien que l’on a affaire à ce que les sociologues appellent des « prophéties auto-réalisatrices ». Plus une population est montrée du doigt pour sa singularité et plus cela renforce son affirmation identitaire. Pour résumer, on ferait donc bien de faire un peu moins de Unes de journaux sur l’Islam.

    LR : La laïcité, comment la définiriez-vous ?

    DS : C’est évidemment la séparation des Eglises et de l’Etat. Et c’est à l’origine un principe de liberté. La loi de 1905 commence par assurer la liberté de conscience et le libre exercice des cultes. Il est paradoxal qu’elle retentisse aujourd’hui aux oreilles de beaucoup comme une loi d’interdits. Je crois surtout qu’invoquer la laïcité comme un Graal pour régler tous les problèmes de la société est contre-productif et disqualifie un principe qu’il faut au contraire chérir.

    LR : Le combat pour la défense de la laïcité, selon vous, sur quoi devrait-il porter et comment le mener aujourd’hui ?

    DS : Avec tact ! Et avec compréhension que la laïcité, qui est une belle idée, s’identifie pour certains de nos concitoyens, musulmans notamment, à l’histoire coloniale. Un texte magistral existe, la loi de 1905. Point besoin d’en rajouter ou de demander en permanence que l’on en rajoute.

    LR :Que pensez-vous de l’hystérisation du débat actuellement, menée par Manuel Valls et ses réseaux ?

    DS : J’en pense le plus grand mal. Et je pense surtout que la laïcité mérite mieux que d’être réduite au rang d’instrument politique par un personnage que menace l’oubli.

    LR : Voulez-vous rajouter quelque chose à l’attention des libres penseurs ?

    DS : Je leur dit que, pour ma part, j’essaie de penser librement en toutes choses, et que je suis bien conscient que cela n’a rien de naturel. C’est un combat qui n’est jamais gagné, y compris contre soi-même. Mais je le conçois comme individuel, autant que faire se peut (c’est-à-dire en étant attentif aux influences que l’on subit), même s’il s‘agit de défendre des valeurs évidemment collectives.

    Propos recueillis par David Gozlan

     

    Rappel :

    Pour débattre rationnellement de l’Islam, la Libre Pensée vous offre gracieusement la consultation d’Arguments N°4 :

     

    A consommer sans modération

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  • Nous publions le mail de réponse de Mme la députée


     

     Bonjour,

     

    Nous avons bien reçu votre message ci-dessous.

     

    Nous souhaitons vous répondre en vous présentant ci-joints les communiqués de presse que nous avons envoyés aux médias au sujet du séjour à Rome.

     

    Dans une volonté de totale transparence, nous avons prévenu la presse, avant le départ et pendant le séjour, comme vous pourrez le constater grâce aux dates des pièces jointes.

     

    Egalement, nous avons communiqué sur les réseaux sociaux de la députée.

     

    Vous souhaitant bonne lecture.

     

    Salutations

    Chantal MARC

    Collaboratrice d’Emmanuelle Fontaine Domeizel

    Députée des Alpes-de-Haute-Provence

     


     2 pièces jointes 

    Télécharger « 20180309 CP Rome.pdf »

    Télécharger « 20180313 pendant séjour Rome.pdf »

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    Fondation Sant'Egidio  Andrea Riccardi

     

    _____________________________________________________________________________


     

    Nous publions notre réponse adressée ce jour à Mme la députée

    Remarques LP04 adressées ce jour à Mme la députée suite à sa réponse du 21 03 2018 (en pj et ci-après):

     


     

     

    Voyage d'élus au vatican: Réponse de Madame la députée à la Libre Pensée 04 et remarques de la LP04 en retourLibre Pensée

    Fédération des Alpes de Haute Provence

    Siège social: Mairie Les Mées

    Adresse postale : 8, rue des chevriers 04230 Cruis

    Tél : 04 92 71 09 53    e-mail : wlmailhtml:librepensee04@orange.fr 

    ____________________________________________

     

    à  Madame Emmanuelle Fontaine-Domeizel, députée des Alpes de Haute Provence

     

    objet : Respect de la laïcité institutionnelle par les élus de la République.

             Remarques suite à votre réponse à notre courriel du 10 mars 2018.

                 

         

          Madame la députée,

     

                   Au nom de la Libre Pensée, je vous remercie pour votre réponse documentée par vos deux communiqués de presse.

     

                   Cependant, l'examen des documents adressés à la presse dont vous nous joignez copies, nous inspirent les remarques suivantes :

     

                   Madame la députée, avec consternation nous constatons, pour reprendre vos propos, que c'est  « dans une totale volonté de transparence » que vous enfreignez la Loi de Séparation des Eglises et de l'Etat de 1905 qui fonde la laïcité en France et  dont vous ignorez effrontément l'existence dans vos communiqués à la presse.

     

                   Madame la députée, nous sommes désolés de devoir vous rappeler que la République n'est ni religieuse ni agnostique ni athée.

                   La République est laïque.

                   Et en tant qu'élue de la République vous représentez tous les citoyens de votre circonscription et la laïcité vous contraint à la neutralité absolue en matière de culte.

                    C'est la République qui est laïque et vous vous devez de respecter l'esprit et la lettre de ses lois. A ce titre, vos opinions et convictions personnelles (religieuses ou non, laïques ou antilaïques, républicaines ou antirépublicaines...) exprimées publiquement par voie de presse sont superfétatoires et ne peuvent en aucun cas justifier le non respect de la loi. 

                   « Pleinement laïque » ou non, catholique ou non, vous vous deviez, en tant qu'élue de la République, de décliner cette invitation à participer  à une manifestation  d'un culte, quel qu'il soit.

                    Plus encore, vous vous deviez de dénoncer le mépris  affiché par les évêques de la Région pour  la séparation des Eglises et de l'Etat, dans cette opération de séduction auprès d’élus de la Nation, négation éhontée des lois fondamentales de la République une, indivisible et laïque par l'Eglise catholique.

                   Bien évidemment, la liberté de conscience que la République garantit à tout citoyen, (article 1 de la Loi de 1905 ) ne vous interdisait nullement de vous rendre au Vatican à titre personnel, dans la discrétion de rigueur et à vos frais.

                   Par contre la publicité délibérée accordée à ce viol de la loi républicaine par de nombreux élus constitue une tentative de plus de nier pour la détruire cette loi qui a apporté près d'un siècle de paix civile et religieuse dans notre pays.

                   Vous déclarez dans votre communiqué, de façon énigmatique :« le contraire de la paix, ce n'est pas la guerre, mais bien l'égoïsme ». 

                   Madame la députée, qu'est ce voyage d'élus au Vatican à l'invitation du représentant d'un culte sinon une déclaration de guerre ouverte à la liberté de conscience de tous les citoyens de notre pays?

                   Peut-il exister un « vivre ensemble » auquel vous semblez aspirer, sans  cette liberté élémentaire, la liberté de conscience, dont la recherche et la conquête passionnées ont nourri toute notre histoire jusqu'à la plus récente avec nos grands  Voltaire, Condorcet, Grégoire, Hugo, Ferdinand Buisson, Jean Jaurès, Jean Zay...?

                   La République, c'est le respect égoïste (!) des droits individuels et égaux de tous les citoyens. Cela vaut pour la laïcité qui garantit et défend la liberté de conscience (égoïste par définition) de chacun que nous envient de nombreux peuples déchirés par les communautarismes religieux qui enrolent de force et prennent en otage  des fractions de populations pour les dresser les unes contre les autres au nom de dogmes imposés et à nos portes.

                   A l'heure où des hommes et des femmes politiques de tous bords, sans vergogne, cherchent à dresser les citoyens français les uns contre les autres, pour des raisons inavouées de basse politique et de pouvoir, en instrumentalisant les religions et la laïcité institutionnelle, nous réaffirmons que nous ne nous tairons pas sur cette infamie.

                   Veuillez  agréer, Madame la députée, l’expression de notre attachement à la laïcité institutionnelle. 

          Le 23/03/2018 à Cruis, pour la Libre Pensée des Alpes de Haute Provence, 

                                        Marc Pouyet

     

     Nota  : Le Vatican n'est pas un Etat, le Pape est un chef religieux et non un chef d'Etat, il n'y a pas de citoyens du Vatican mais des employés, « fonctionnaires » de l'Eglise catholique à Rome.

     

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  • AILP : Solidarité avec les femmes en Pologne!

    Solidarité avec les femmes en Pologne

     

    L'avortement même pour raisons génétiques bientôt interdit en Pologne ?

     

    AILP : Solidarité avec les femmes en Pologne!Alertée par  ses militantes  polonaises  et  notamment Wanda Nowicka, ancienne vice-Présidente  du Parlement polonais et membre de son Conseil international, l'Association Internationale de la Libre Pensée  a pris connaissance  des projets  insupportables  des évêques polonais, relayés par le gouvernement, pour restreindre encore le  droit à l'IVG  des femmes polonaises. Il y a urgence !  La mobilisation  des femmes, des progressistes et de leurs organisations est magnifique, mais elles ont besoin de notre soutien : la Diète polonaise votera- t-elle dès  vendredi ou la semaine prochaine une loi  d'application du diktat des évêques ?...

     

     LIRE LA SUITE:

     

    Télécharger « Pologne Avortement.pdf »

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  • INVITATION BANQUET LIBRE PENSEUR 31 Mars 2018

     

    librepensee04@orange.fr 

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    Au centre du tableau de Pieter Bruegel:

    la liberté de pensée symbolisée 

    par ce petit personnage portINVITATION BANQUET LIBRE PENSEUR 31 Mars 2018ant flambeau?....

    INVITATION BANQUET LIBRE PENSEUR 31 Mars 2018

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Et encore Bruegel:

    apologie ou dénonciation?

    "La Justice"?.... non, l'inquisition!

    INVITATION BANQUET LIBRE PENSEUR 31 Mars 2018

     

    INVITATION BANQUET LIBRE PENSEUR 31 Mars 2018

     

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    par Jean-Marc Schiappa

     

    Vatican.jpg

      A chaque visite papale, on nous ressort les mêmes inepties. Par ignorance ou par calcul, c’est selon. Mais, bon gré mal gré, on nous dit « que voulez-vous, le pape est un chef d’État » ; parfois, des laïques bien intentionnés se récriant contre cette affirmation osée affirment « c’est un État totalitaire ».

     

    Et bien, non ! Le Vatican n’est pas un État, ni dictatorial, ni même théocratique.

    Il n’est pas un État du tout.

     

    Origines

     

    Grâce à Pépin le Bref, cher à l'ex  Président Sarkozy, pour des raisons qui sont, peut-être, de l’ordre de l’identification psychanalytique, les Etats Pontificaux sont créés en 756. Sous l’autorité temporelle du Pape, ils vont évoluer tout au long du Moyen-Âge comme n’importe quelle structure féodale, ni plus ni plus : extensions, conquêtes, querelles, conflits, scissions.

     

    Les choses changent avec la Révolution française et la condamnation par le pape de celle-ci. La population d’Avignon, par exemple, alors sous domination papale décide de demander son rattachement à la France ; ce qui fut fait en 1791. C’est un des premiers exemples du droit des peuples à disposer d’eux mêmes.

     

    Les États Pontificaux forment à cette époque – et le resteront tout au long du XIXe siècle - une partie essentielle du centre de l’Italie, autour de Rome, de l’Adriatique à la Tyrrhénienne, empêchant l’unité de la Nation italienne. Voilà pourquoi tous les unitaires italiens, de Buonarroti à Garibaldi, combattront l’existence de ces États, à la fois, spirituels et temporels.

     

    C’est l’intervention des troupes de Napoléon III, dit « le Petit » (décidément !) qui permet le maintien de ces États en 1867. La chute du Second Empire en [1870] voit l’entrée des troupes italiennes à Rome, par la Porte Pia (saluée au Congrès international de la Libre Pensée de 1904). L’unité de l’Italie est réalisée et Rome devient logiquement sa capitale.

     

    Il n’y a plus, dès lors, de pouvoir temporel du pape. Celui-ci, Pie IX, conteste ces décisions et se qualifie de « prisonnier du Vatican », refusant les tentatives de tractations de l’État italien ; ses successeurs agiront de même. Nous remarquerons que cela n’a pas empêché l’Église catholique ni d’exister ni de fonctionner (Condamnation du modernisme, de la loi de Séparation de 1905 etc.). L’Église catholique n’a pas besoin d’un État pour fonctionner. L’affirmation de La grande Encyclopédie des pays, publiée par le Figaro-Magazine « l’autonomie de l’Etat du Vatican … est nécessaire …pour assurer l’indépendance de la charge du pape » est une contre-vérité. L’Histoire l’a prouvé.

     

    Les Accords de Latran (ou "du Latran")

    Mussolini-et-le-Pape.jpg

     

    les accords du Latran, Mussolini et le Pape

     

    Après l’échec de la vague révolutionnaire de 1917-1922, sur la base de l’écrasement du mouvement ouvrier, Mussolini prend le pouvoir en 1922, la même année que le pape Pie XI [ ]. Le pouvoir fasciste n’est cependant pas stable : l’assassinat du dirigeant socialiste Matteotti en 1924 et la proclamation des lois dites « ultra-fascistes » sont plus un signe de faiblesse que de force. Mussolini a besoin d’une forme de reconnaissance internationale d’où ses négociations avec le pape qui, lui-même, a besoin de pérenniser et de clarifier sa situation.

     

    Les accords du Latran sont signés le 11 février 1929 par Benito Mussolini en personne. Le quartier de 44 hectares (l’équivalent de la distance entre deux stations de métro) du Vatican est déclaré indépendant le 7 juin 1929. Acte bilatéral entre l’Église catholique et le régime fasciste.

     

    Qui est le père du Vatican ? Mussolini !

     

    Si l’éradication du fascisme a un sens, elle doit aller jusqu’à la dénonciation internationale de ce traité. Tout gouvernement, tout ministre qui oublie cela se rend complice des crimes fascistes. Les accords du Latran donnent un statut spécial à l’Église catholique romaine en Italie. Ils comprennent également un traité de reconnaissance de l’indépendance et de la souveraineté du Vatican ; unconcordat définissant les relations entre le Gouvernement italien et l’Église ; un volet financier dédommageant le Vatican de la perte de ses États en 1870.

     

    C’est-à-dire que l’Italie a payé un dédommagement au pape pour avoir occupé une partie de l’Italie. Imagine-t-on un propriétaire dédommageant un squatteur ? Un volé dédommageant un voleur ? Nous pouvons affirmer que le Vatican n’est pas historiquement un État, mais une création du fascisme. Nous noterons également que, comme le Concordat nazi de 1933, cette création fasciste est toujours en vigueur.

     

    Certes, en 1984, un concordat entre le Vatican et l’Italie a modifié certaines dispositions du traité. Libres-penseurs de France, il ne nous appartient, ni de près ni de loin, d’établir ce qui est bon et ce qui ne l’est pas dans d’autres pays. Chacun doit balayer devant sa porte, mais nous savons tous que l’existence d’un Concordat, de relations établies de puissance à puissance entre l’Église catholique et un État est la négation de la souveraineté de l’État et que le bon sens comme la politique recommande de rejeter tout Concordat.

     

    Finances

     

    Un mot a été dit des finances du Vatican. Soyons plus précis. La grande Encyclopédie des pays écrit : « Sa richesse lui vient en grande partie des fonds remis en dédommagement de l’annexion du reste des États pontificaux par l’État italien lors de la dissolution de l’ancien État pontifical. Ce sont les intérêts de cet argent, place dans diverses entreprises, qui constituent une grande partie des fonds de l’Etat ». Passons sur le vocabulaire : le retour à l’Italie du Latium devient « annexion ». Quel est le fond du problème ?

     

    La restitution des sommes versées par Mussolini (et payés par les citoyens italiens) comme de leurs intérêts est une revendication de base : les Italiens devraient-ils payer l’occupation de leur territoire ? Seuls, les traités de paix les plus sauvages, celui de Versailles en 1871, par exemple, le prévoient. Il faut donc annuler le traité de Latran et, en conséquence, restituer au peuple italien les sommes volées par Mussolini et la papauté. Le catholique J. Mercier écrit qu’il s’agit de« au cours de 1929, 830 millions de lires » [].

     

    Institutions

     

    Le pape dispose de tous les pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire). Le Vatican est une dictature explicite. Les institutions du Vatican sont réglées par une « constitution », dont la première mouture a été rédigée par Pie XI au moment des accords du Latran. Actuellement, le Vatican est régi par la loi fondamentale du 22 février 2001.

    Voici les articles essentiels :

     

    « Article premier

    1. Le Souverain Pontife, souverain de l’État de la Cité du Vatican, a la plénitude des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire.

    Article 2

    La représentation de l’État dans ses rapports avec les États étrangers et avec les autres sujets de droit international, pour les relations diplomatiques et pour la conclusion des traités, est réservée au Souverain Pontife, qui l’exerce par l’intermédiaire de la Secrétairerie d’État

     

    Article 3

    1. Le pouvoir législatif, à l’exception des cas que le Souverain Pontife entend réserver à lui-même ou à d’autres instances, est exercé par une Commission composée d’un cardinal président et d’autres cardinaux, tous nommés par le Souverain Pontife pour cinq ans.

    Article 4

     1. La Commission exerce son pourvoir dans les limites de la loi sur les sources du droit et selon les dispositions pertinentes de son propre règlement.
     3. Les projets de loi sont préalablement soumis, par l’intermédiaire de la Secrétairerie d’État, à l’attention du Souverain Pontife.

     

    Article 12

    Le budget prévisionnel et les comptes de l’État, après approbation de la Commission, sont soumis au Souverain Pontife par l’intermédiaire de la Secrétairerie d’État.

     

    Article 15

    1. Le pouvoir judiciaire est exercé, au nom du Souverain Pontife, par les organes constitués au sein de l’organisation judiciaire de l’État.

     

    Article 16

    En toute cause civile ou pénale et tout état de celle-ci, le Souverain Pontife peut en déférer l’instruction et la décision à une instance particulière, et lui donner la faculté de se prononcer en équité et sans recours ultérieur possible.

     

    Article 17

     1. Excepté ce que dispose l’article suivant, quiconque considère avoir été lésé dans son droit ou intérêt légitime par un acte administratif peut intenter un recours hiérarchique ou s’adresser à l’autorité judiciaire compétente.
      2. Le recours hiérarchique éteint, dans la même matière, l’action judiciaire, sauf dérogation autorisée au cas par cas par le Souverain Pontife.

     

    Article 18

     1. Les conflits relatifs aux rapports de travail entre les salariés de l’État et l’administration relèvent de la compétence de l’office du travail du Siège apostolique , selon son statut propre.
      2. les recours contre les mesures disciplinaires prises contre les salariés de l’État peuvent être portés devant la cour d’appel, selon ses règles propres.

     

    Article 19

    La faculté d’accorder les amnisties, les remises de peine, les pardons et les grâces est réservée au souverain pontife. »

    Faut-il commenter ? Oui, avec Montesquieu écrivant, comme on le sait, sur la séparation des pouvoirs : « Chez les Turcs où les trois pouvoirs sont réunis sur la tête du sultan, il règne un affreux despotisme ».

     

    Le Vatican est un affreux despotisme !

     

    La grande Encyclopédie des pays parle de « monarchie absolue ». Dans le cadre de la religion catholique, c’est une évidence, mais c’est le problème des seuls catholiques ; les libre-penseurs ne donneront certes pas d’idée ou de suggestion pour réformer l’Église. Mais quelles sont les autres monarchies absolues ? Peut-être dans quelques îles du Pacifique ? La monarchie absolue a été abolie au Népal en 2006, suite à une série de manifestations et de grèves. Il existe également la monarchie absolue au Swaziland mais une grève générale en juillet 2007 s’y est violemment opposée. Il faut dire que la population du Swaziland est supérieure au million d’habitants, ce qui n’a rien de comparable aux centaines de logés du Vatican. Même de ce point de vue, le Vatican est une survivance moyenâgeuse.

     

    Citoyenneté

     

    La citoyenneté vaticane n’est pas l’expression d’une appartenance nationale. D’ailleurs, il n’y a aucune élection générale. La majorité des habitants du Vatican ne possède pas cette citoyenneté. Elle est liée uniquement à l’exercice de fonctions au sein du Vatican ou du Saint-Siège. Dès que ces fonctions cessent, la citoyenneté cesse. Le Vatican a inventé la citoyenneté en CDD. Notons une disposition prouvant, à elle seule, la misogynie congénitale de l’Église : la citoyenneté est attribuée également au conjoint et à la famille des fonctionnaires du Vatican. Les garçons en perdent les bénéfices à l’âge de 25 ans et les filles, au moment de leur mariage. Les femmes n’existent que mariées. Le Vatican est le seul État sans citoyens !

    Parce qu’un Etat c’est la forme organisée d’une Nation, c’est un territoire, une population, une citoyenneté, le produit d’une histoire libre, une forme d’organisation interne qui peut être modifiée par les citoyens, le Vatican n’est pas une Nation et encore moins un État.

     

    Le pape ne peut se prévaloir des droits accordés à un chef d’État.

     

    [1] Sur la politique internationale du Vatican entre les deux guerres, nous renvoyons à l’ouvrage exhaustif de notre camarade A. Lacroix-Riz, Le Vatican, l’Europe, le Reich.

    [2] J. Mercier, Vingt siècles d’histoire du Vatican », 1976, p. 407.

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    Le point sur les décisions du CA de

     

    l’IRELP, réuni le 28 février 2018

     

     

    Paris, le 13 mars 2018,

     

     

     

    Cher(e)s ami(e)s,

    Vous êtes maintenant 1600 à recevoir la lettre d’informations électroniques de l’IRELP, libre-penseurs, universitaires, syndicalistes, journalistes, militants, curieux, étudiants…
    Beaucoup d’entre vous sont nouveaux et nous leur souhaitons la bienvenue.

    Il nous a semblé utile de préciser pour eux mais pas seulement ce qu’est l’IRELP et ce qu’est cette lettre d’informations.
    L’IRELP a été constitué « sous l’égide de la FNLP » en 1999.  Donc l’IRELP a une relation privilégiée avec les libre-penseurs et rend compte de ses travaux à chaque étape, à chaque Bureau Exécutif, à chaque Commission Administrative Nationale (le Président est invité), à chaque Congrès de la Fédération Nationale de la Libre Pensée. Voilà pourquoi chaque adhérent de la Fédération nationale de la Libre Pensée paie 2 euros par an. Nous ne parlons pas ici des facilités de consultation, photocopie, recherche, conseils, aide diverse, articles, conférences, vente d’ouvrages à des prix cassés etc…

    Et il existe, rappelons-le, deux catégories d’adhérents à l’IRELP : en plus des adhérents de la FNLP, il y a les adhérents « directs » qui, membres ou non de la FNLP, cotisent pour 20 euros. Ces deux catégories d’adhérents sont représentés (élus) au CA de l’IRELP. Le tout dernier CA s’est prononcé pour une modification des statuts et un CA passant de 17 à 23 membres, incluant un fort rajeunissement.

    En un mot, l’IRELP est le plus important fonds d’archives libre-penseuses au monde. Des chercheurs (et ils ne sont négligeables ni en nombre ni en qualité) sont venus et viennent travailler à l’IRELP ; des diplômes ont été obtenus grâce à notre inestimable fonds archivistique (nous possédons des documents que la Bibliothèque nationale n’a pas ; nous travaillons avec les Archives de France ; nous avons appris récemment que certains de nos ouvrages ne se trouvaient qu’à la BNF et à la New York Library) ; livres, articles, conférences en sont aussi le produit. Nos relations sont amicales et solides, tant avec des institutions officielles (Archives nationales, départementales etc) qu’associatives. L’IRELP est un pont entre la Libre Pensée et ce monde intellectuel.

    Comme vous avez pu le voir, nous approchons du 20e anniversaire de la fondation de l’Institut.
    Anniversaire auquel nous voulons donner un éclat particulier.

    Maintenant que les Actes du colloque international « Libres Penseurs d’hier et d’aujourd’hui » ont été décryptés et dactylographiés, que leur publication est imminente, nous pouvons nous atteler à un colloque prochain au Musée de l’Immigration : « Esclavage, Immigration, Emancipation » à l’automne 2018, très certainement.

    Ce sera le dernier avant le symposium de 2019 «Diversité des appartenances et unité des convictions dans la Libre Pensée à travers les âges», concluant nos activités pour le 20e anniversaire de l’IRELP.

    Nous avons tenu les colloques internationaux de l'IRELP suivants : colloque de 2001 sur « La pensée libre et libre pensée », colloque de 2008 « 1848-2008 : 160 ans de Libre Pensée organisée », colloque de 2009 : « 1789-2009 : 220ème anniversaire de la Révolution Française », colloque de 2010 : « Rôle et place des religions ».

    De même, les abonnés à la revue « Recherches & Etudes » vont recevoir dans les prochains jours le numéro qui vient d’être imprimé ; est également sous presse l’ouvrage de Louis Couturier « Les libres penseurs et l’Internationale ». Donc une forte activité éditoriale.
    Un groupe d’étudiants s’active à actualiser le classement de nos archives dont nous avons déjà souligné la richesse.

    Et cette lettre électronique est simplement pour nous le moyen de vous informer le plus régulièrement possible de nos activités et de vous entendre en retour…

    Amitiés
    Le PrésidentJean-Marc Schiappa

     

     

     




    Souscription pour le livre
    "Les Libres Penseurs et l'Internationale"

    formulaire à télécharger

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  • LIBRE PENSÉE Respect de la Loi de 1905: Lettre à Monsieur le Préfet des Alpes de Haute Provence

    Fédération des Alpes de Haute Provence

     e-mail : librepensee04@orange.fr

     ____________________________________________

     

    à Monsieur le Préfet des Alpes de Haute Provence

     

     objet: Respect de la laïcité institutionnelle par les élus de la République

         

                  Monsieur le Préfet,

     

           Des citoyens du département des Alpes de Haute Provence nous ont communiqué ce jour un article de la Provence daté du 10/03/2018, page 4, annonçant que :

     

    ‘’ Pour la première fois, l’Église en France organise une rencontre au Vatican. en présence du président de la République et d'élus. Ce voyage à Rome - l'organisation souligne qu'il ne s'agit pas d'un pèlerinage - vise à permettre « une connaissance mutuelle plus profonde, à l’échelle de notre Province de Marseille et de nos diocèses ».

    Les évêques de Digne et de Gap seront présents aux côtés d'élus des Alpes du Sud, dont la députée Emmanuelle Fontaine-Domeizel. ‘’

     

         L’Eglise catholique, en l’occurrence, feint d’ignorer qu’en raison de la Séparation des Eglises et de l’Etat (Loi de 1905), les élus de la République ne peuvent pas participer es-qualité à ses manifestations, fussent-elles baptisées « voyage », « moments de rencontre et d’échange » pour des « personnes engagées en politique ».

          Les élus, pour leur part, doivent respecter la loi.

     

          Aussi, nous vous demandons, Monsieur le Préfet, de rappeler aux élus de notre département, députés, sénateur, maires, conseillers municipaux et conseillers départementaux, qu’ils ne peuvent participer es-qualité à des manifestations à l’invitation d’un culte.

         Par ailleurs, Monsieur le Préfet, pouvez-vous nous garantir qu'aucun fond public ne sert à financer ce voyage, en contradiction avec l’article 2 de la loi de 1905 qui l’interdit? 

     

          Veuillez agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de notre attachement à la laïcité institutionnelle.

     

                                                         La Libre Pensée des Alpes de Haute Provence

     ______________________________________________________________________________________

    La Provence 10 03 2018  p 4

    Respect de la Loi de 1905: Lettre à Monsieur le Préfet des Alpes de Haute Provence

     

     

    ______________________________________________________________________

    Respect de la laïcité institutionnelle par les élus de la République: Lettre à Monsieur le Préfet des Alpes de Haute Provence

     

    Transmis par la Libre Pensée du vaucluse

    Respect de la laïcité institutionnelle par les élus de la République: Lettre à Monsieur le Préfet des Alpes de Haute Provence

    LE DAUPHINE LIBERE

    Télécharger « Elus du 84 chez le Pape - DL 10-03-2018 à la une.pdf »

    Télécharger « Elus 84 ches le pape - DL 10.03.2018 p.2.pdf »

    Télécharger « 300 elus chez le pape.pdf »

     

     

    Voyage d'élus de la République au siège du lobby de la "doctrine sociale de l'Eglise" et le point de vue de l'AMF SUR 

    Voyage d'élus de la République au siège du lobby catholique de la "doctrine sociale de l'Eglise"

    https://www.dici.fr/actu/2018/03/15/alpes-de-haute-provence-daniel-spagnou-dresse-un-bilan-positif-de-visite-vatican-1117688

    _____________________________________________________________________________

    Voyage d'élus de la République au siège du lobby catholique de la "doctrine sociale de l'Eglise" et le point de vue de l'AMF

    « LA NEUTRALITÉ DES ÉLUS - PREC0NISATIONS DE L’AMF (page 14)

    Les élus, et tout particulièrement les maires et leurs adjoints, se doívent d'adopter une attitude personnelle neutre et laïque dans l'exercice de leurs fonctions. L’AMF invite les élus, dans leur aclion publique, à s'abstenir de faire montre de leurs propres convictions religieuses ou plilosophiques (…) » 

     

    VADE MECUM LAÏCITE - AMF

    Télécharger « AMF_14082_VADE_MECUM.pdf » 

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  • La Libre Pensée Vaucluse

    site départemental  http://librepensee84.fr/    tél. 06 31 08 95 10
     
     site national  http://www.fnlp.fr/    6 mars 2018



     

    250 élus de la région PACA inscrits à un colloque organisé
    par l’Eglise catholique du 11 au 14 mars au Vatican...
     

       
    Ce n'est pas aux contribuables de payer  
     leurs frais de transport et de séjour !
     

     
    « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte »
    (Article 2 de la loi du 9 décembre 1905)

     
     Respect de la loi de 1905 de Séparation des Eglises et de l’Etat !


     

     

    La Libre Pensée de Vaucluse a saisi le Préfet qui doit faire respecter la loi.    
    Le 5 mars 2017
    Monsieur le Préfet,

               
               Des citoyens de Bollène nous ont alertés sur la demande présentée par Madame le Maire de Bollène et adoptée par son Conseil municipal, réuni le 19 février 2018, d’une prise en charge par le budget de la commune de ses frais de transport et de séjour sur la base des frais réels, et éventuellement de ceux d’autres élus, pour « un colloque d’échanges, de travail et de débats sur l’engagement [des élus] au service des habitants », au Vatican, du 11 au 14 mars 2018, à « l’invitation à l’attention des élus locaux » lancée par « Monseigneur Cattenoz, archevêque d’Avignon » (cf. la délibération n° 5 en pièce jointe).

                Cette délibération du Conseil Municipal contrevient totalement à la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat de 1905 dont l’article 2 stipule que « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte ». Ainsi, la loi interdit tout financement d’une participation individuelle, a fortiori celle du maire es-qualité, à une manifestation religieuse quelle qu’elle soit, comme d’en financer l’organisation.

     

                Nous vous demandons donc, Monsieur le Préfet, de bien vouloir rappeler Madame le Maire de Bollène à son obligation de respecter la loi de 1905 et de ne faire procéder, en conséquence, à aucune dépense communale, qu’il s’agisse de déplacement ou de séjour, en lien avec ce colloque au Vatican.
     
                 Monsieur l’Archevêque Pontier, président de la conférence des évêques de France, et Monsieur l’Archevêque d’Avignon ont appelé publiquement les élus de notre région à participer à ce colloque catholique qui, comme l’a expliqué le Chargé de communication du diocèse d’Avignon, comprend rien moins qu’une rencontre avec le Pape et se fixe de faire « découvrir le fonctionnement du Vatican », d’apporter « un éclairage dans la réflexion, des occasions de mieux connaître l’Eglise catholique » et d’avoir « des échanges sur l’engagement politique en général » (La Provence 31.01.2018)
      
                Une fois de plus, l’Eglise catholique feint d’ignorer qu’en raison de la Séparation des Eglises et de l’Etat les élus de la République ne peuvent pas participer es-qualité à ses manifestations, fussent-elles baptisées « colloque » ou « voyage d’étude ». Cependant, les élus, pour leur part, doivent respecter la loi.

     

                Aussi, nous vous demandons, Monsieur le Préfet, de rappeler aux élus de notre département, maires, conseillers municipaux et conseillers départementaux, qu’ils ne peuvent engager des fonds publics pour le financement d’activités de nature confessionnelle et que leur éventuelle participation à ce colloque au Vatican ne peut se faire qu’à titre privé, sur leurs propres deniers.
      
                Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Préfet, l’expression de notre attachement à la laïcité institutionnelle.
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    Déclaration commune

     

    pour l’Aide Active à Mourir

     

     

    Télécharger « Déclaration commune pour l'Aide Active à Mourir.pdf »

    Les Associations soussignées : Fédération nationale de la Libre Pensée (FNLP), Conseil national des Associations Familiales (CNAFAL), Laïcité-Liberté,  Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD), Grande Loge Mixte de France (GLMF), Ligue du Droit International des Femmes (L.D.I.F) , 

     

    Entendent donner leur point de vue dans le débat qui va s’ouvrir préalablement à la révision de la loi de bioéthique à propos de la revendication du droit de mourir dans la dignité.

     

    La loi de Séparation des Eglises et de l’Etat du 9 décembre 1905 garantit la liberté de conscience à tous les citoyens et constitue la clé de voûte de l’ensemble des libertés individuelles conquises durant le dernier quart du dix-neuvième siècle pour achever le processus d’émancipation politique engagé pendant la Révolution française qui a notamment dépénalisé le suicide. Elle assure à chacun la faculté de croire ou de ne pas croire dans un cadre juridique où l’Etat est étranger à toute influence cléricale. Dans ces conditions, dans tous les domaines de la vie civile, la loi devrait permettre à chacun d’exercer pleinement cette liberté de conscience, notamment dans celui le plus intime de la disposition de son corps, en levant les interdits qui en limitent la portée réelle.

     

    Or, l’interruption volontaire de grossesse n’a été légalisée qu’au terme d’une mobilisation sans précédent ; la procréation médicalement assistée est enserrée dans les strictes conditions du seul traitement de l’infertilité de couples hétérosexuels et reste encore inaccessible aux personnes engagées dans des formes familiales nouvelles ; la recherche sur l’embryon, désormais autorisée, est soumise à tant d’exigences que son plein essor paraît encore devant nous.

     

    Dans le pays où le suicide a été dépénalisé, dans la République où l’Etat est séparé des cultes depuis cent-douze ans, dans la nation dont certains des représentants ont parfois su faire preuve, en vain, de courage - nous pensons naturellement aux membres, toutes formations politiques confondues, de la commission des affaires sociales du Sénat en 2011 qui ont adopté une proposition de loi tendant à apporter une aide à mourir aux malades atteints d’une maladie incurable en phase terminale -, le législateur français est également resté sourd jusqu’à présent à la demande de la quasi-totalité des citoyens de disposer d’un droit à l’aide médicale à mourir. La loi du 2 février 2016 créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie et instituant une « sédation profonde et continue provoquant une altération de la conscience maintenue jusqu’au décès, associée à une analgésie et à l’arrêt de l’ensemble des traitements de maintien en vie » ne répond pas à cette exigence : elle ignore la liberté de conscience de l’individu en ce qu’elle lui laisse simplement le droit de demander l’interruption des soins. 

     

    La revendication d’une simple dépénalisation de l’acte d’euthanasie ne saurait davantage répondre à l’exigence démocratique de laisser à chacun le choix de sa fin de vie. A titre de comparaison, l’histoire de la répression de l’interruption volontaire de grossesse est éclairante. L’article 317 du Code pénal de 1810 condamnait à la réclusion ceux qui pratiquaient l’avortement et aux travaux forcés les praticiens y ayant concouru. Néanmoins, de 1897 à 1908, plus de 100 000 avortements sont pratiqués chaque année à Paris et les jurés populaires acquittent largement les prévenus: le taux de relaxe est alors de 72%. Pour le faire baisser, la Chambre « bleu horizon » adopte la loi du 27 mars 1923, qui complète celle de juillet 1920 réprimant toute incitation à l’avortement et à la contraception, correctionnalise l’avortement. C’est l’objet de la loi du 27 mars 1923. Elle complète celle de juillet 1920 qui réprime toute incitation à l’avortement et à la contraception. Entre 1925 et 1934, le taux de relaxe tombe à 19%. Les magistrats professionnels se sont montrés moins cléments que les jurés populaires. La loi du 15 février 1942 (sous le Régime de Vichy) fait de l’avortement un crime contre la sureté de l’Etat passible de la peine capitale. Il faut attendre la loi Simone Veil du 17 janvier 1975 pour donner aux femmes la liberté de disposer de son corps : aux termes de l’article L. 2212-1 du Code de la santé publique « La femme enceinte qui ne veut pas poursuivre une grossesse peut demander à un médecin ou à une sage-femme l'interruption de sa grossesse »

     

    La simple dépénalisation de l’acte d’euthanasie ne peut offrir les garanties nécessaires à la liberté de conscience. Il convient donc d’ouvrir en faveur des individus un véritable droit à mourir dans la dignité, ce qui est le principe, ET de mettre en œuvre une aide active à mourir qui en serait l’outil.

     

    C’est pourquoi les associations soussignées revendiquent qu’à l’occasion de la révision de la loi dite de « bioéthique », ce droit soit reconnu par le législateur. Celui-ci pourrait s’inspirer des législations étrangères comme celles du Benelux qui permettent au médecin de pratiquer une aide médicale active à mourir à la demande volontaire, réfléchie et réitérée des personnes majeures ou émancipées en fin de vie en proie à des souffrances psychiques et/ou physiques qu’elles considèrent comme étant insupportables.

     

    Les associations soussignées demandent au législateur d’établir une loi permettant de mourir dans la dignité, permettant une fin de vie apaisée.

     

    Les associations qui souhaitent rejoindre cette Déclaration commune peuvent le faire en envoyant leur signatures à : CEFourmetot@orange.fr 

     

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    – COMMUNIQUÉ DE PRESSE  

     

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    Révision des lois sur la bioéthique :

     

    La Libre Pensée a été auditionnée

     

    par le Comité Consultatif National d’Ethique

     

     

    A sa demande, la Fédération nationale de la Libre Pensée a été auditionnée par le CCNE à son siège, le mercredi 28 février 2018. La délégation de la Libre Pensée était composée par Jean-Sébastien Pierre, Président, Dominique Goussot, responsable de la commission « Droit et Laïcité » et Claude Burlet, ancien Président d’université et membre de la Commission « Sciences »  de la Libre Pensée.

    Les membres du CCNE qui ont auditionné, avec attention la Libre Pensée, étaient notamment : Bertrand Weill (Doyen honoraire Professeur émérite de la Faculté de Médecine de Créteil), Laure Coulombel, (INSERM, spécialiste des cellules souches et du clonage thérapeutique), Caroline Martin (du Conseil d'Etat, juriste), Jean-François Bach (Académie des Sciences).

    Les représentants de la Libre Pensée ont présenté notre association et ses positions en matière de bioéthique (voir note ci-jointe transmise au CCNE).

    La FNLP a demandé aussi à être auditionnée par le Conseil Economique, social et environnemental (CESE). Nous sommes dans l’attente d’une réponse.

     

    Paris, le 2 mars 2018 

     

    Télécharger « NOTE POUR LE CCNE SUR LA REVISION DES LOIS BIOETHIQUES.rtf »

    Révision des lois sur la bioéthique :  La Libre Pensée a été auditionnée  par le Comité Consultatif National d’Ethique

     

    Révision des lois sur la bioéthique :  La Libre Pensée a été auditionnée  par le Comité Consultatif National d’Ethique

    Révision des lois sur la bioéthique :  La Libre Pensée a été auditionnée  par le Comité Consultatif National d’Ethique

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