• Publications  La Raison n°637 (janvier 2019)

    L'éditorial du président :

    « Si vis pacem, non para bellum ! »

    (Si tu veux la paix, ne prépare pas la guerre !)

    « Nivôse est un temps de repos, le froid et la pluie empêchant les travaux ». Il est vrai que l’on a envie de se mettre à l’abri, mais notre civilisation urbaine ne laisse plus de répit hivernal. Nivôse, c’est aussi le temps de se remettre des agapes du solstice d’hiver, et de souhaiter à tous une bonne année nouvelle. Si l’on s’en tient au calendrier révolutionnaire, nous sommes passés en l’an CCXVII depuis trois mois, les souhaits de bonne année se font donc, par coutume, selon le calendrier grégorien. Bonne année !

    Notre dernier numéro a couvert novembre et décembre. Voici comblée votre longue attente de deux mois pour prendre connaissance du premier numéro de l’année civile 2019. Il me faut revenir un peu sur les deux mois écoulés.

    D’abord nos rassemblements de novembre : un succès considérable avec 123 manifestations et plus de 10 000 participants. Vous en trouverez le détail et l’analyse dans nos pages 27 et 28. La souscription pour le monument sera bouclée, à la condition que tous ceux qui le peuvent et sont attachés à cette œuvre n’oublient pas de verser leur participation à l’aide du bon situé en fin d’article.

    Par contraste, avec nos rassemblements pacifistes,  les « commémorations » de la fin de la Guerre de 1914-1918 ont pris une connotation plus guerrière que jamais. Macron s’est oublié à saluer comme un « grand soldat » son maître à penser Philippe Pétain à qui, soit-dit en passant, depuis sa condamnation à la Libération, il ne convient plus d’attribuer le titre de maréchal. La commémoration s’est faite à grands bruits de bottes, même si le défilé militaire de Paris, un moment annoncé, n’a finalement pas eu lieu. Ce qui a eu lieu, c’est un grand rassemblement des dévastateurs de la planète, TrumpPoutine, le roi Salmane d’Arabie-Saoudite. Trump a su remercier Macron de sa sollicitude par un des tweets injurieux dont il a le secret. On a pu noter aussi la Marseillaise chantée par le chœur de l'Armée et une démonstration d’un régiment de marine devant l’Arc de triomphe. On peut noter également les scandaleux embrigadements d’enfants des écoles, comme à Quimper, l’interdiction de la Chanson de Craonne, véritablement mise à l’index par l’Exécutif, et en dépit de cela, largement reprise dans nombre de rassemblements pacifistes.

    Oui, l’ambiance officielle sentait la guerre. D’ailleurs, le projet d’instauration d’un Service National Universel, supposé civil, mais de fait encadré par l’armée, supposé volontaire, mais de fait obligatoire, fait planer les plus grandes inquiétudes quant à l’embrigadement de la jeunesse. Extraction forcée des études et de la vie civile, travail au rabais, endoctrinement « patriotique », la chose tient à la fois des Chantiers de jeunesse du ci-devant ex-maréchal Pétain et d’un Service du travail obligatoire, organisé par l’Occupant dans la même période. Chers lecteurs, vous aurez bientôt accès à une brochure des jeunes libres penseurs faisant toute la lumière sur ce néfaste projet.

    Décembre, correspondant au Frimaire républicain (à dix jours près), a vu nos rassemblements devant les préfectures pour défendre la loi de 1905. Délais de publication oblige, il vous faudra attendre le mois prochain pour en trouver le compte-rendu complet. Ce sera un bilan d’importance, car non seulement nous avons été reçus dans de nombreux départements, mais largement accompagnés par le mouvement laïque, républicain, démocratique et social. La remise en cause de la loi de Séparation, qui transformerait l’article 2 par quelque chose comme « la République ne reconnait… que les cultes reconnus » ne sera pas si facile à imposer. La Libre Pensée a pris largement sa place dans cette résistance, conformément à ses décisions du congrès de Saint-Herblain.

    Un dernier mot, inspiré par le sommaire de ce numéro : Saluons une fois encore le mouvement d’émancipation de la religion que connait la République d’Irlande. A une  écrasante majorité, le peuple s’est prononcé pour l’abolition du délit de blasphème. Après la dépénalisation de l’avortement et le mariage pour tous, c’est un pas de plus vers la séparation des Eglises et de l’Etat et un exemple pour tous les pays, où ce « délit » fait l’objet d’une législation répressive, en Europe comme dans le reste du monde. A Tunis, dans le même temps, l’Association internationale de la Libre Pensée (AILP) a pu tenir un colloque sur « la loi et le sacré », posant tous les problèmes de la séparation de la religion et de l’Etat. Je vous laisse découvrir nos articles sur ces sujets.

    Jean-Sébastien Pierre,

    Président de la Libre Pensée

     

    La couverture

     

     

     

    Le sommaire

     

     

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  • JOYEUX SOLSTICE D'HIVER!

    Cadeau FNLP/gratuit :

    La Fédération nationale de la Libre Pensée a le plaisir et l’avantage de vous offrir gracieusement les brochures Arguments en numérique qu’elle a faite depuis quelques années.

    https://www.fnlp.fr/news/621/17/Joyeux-solstice-d-Hiver.html

    JOYEUX SOLSTICE D'HIVER!

    JOYEUX SOLSTICE D'HIVER!... et un cadeau de la FNLP!

     

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  •  

    FORCALQUIER 16/01/2019 : 
         
    Université Populaire GRAINES DE SAVOIRS 
     
     

      FORCALQUIER 16/01/2019 : Université Populaire GRAINES DE SAVOIRS : "La Libre Pensée en questions"

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  •  – COMMUNIQUÉ DE PRESSE 

    Non à la révision de la loi de 1905: devant les préfectures

    Début décembre 2018 :

    La Libre Pensée devant les préfectures

    Début 2019 :

    Manifestation nationale à Paris ?

     

    A l’appel de la Fédération nationale de la Libre Pensée et des Fédérations départementales, plus de 90 initiatives, rassemblements et délégations en préfectures départementales ou de régions ont eu lieu autour des 7, 8 et 9 décembre.  Des centaines de citoyens rassemblés à la Rochelle, à Angers ou Chambéry, 32 à Valence, 50 à Mont-de-Marsan, dans plus de 70 villes, les laïques et leurs associations étaient devant les préfectures pour dire :

     

    Monsieur Macron

    Ne touchez pas à la Loi de 1905 !

     LIRE LA SUITE:

    Non à la révision de la loi de 1905: devant les préfectures

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  • – COMMUNIQUÉ DE PRESSE 

    Augmentation des droits d’inscription universitaires pour les étudiants étrangers :  Discrimination, xénophobie et privatisation accrue

    Augmentation des droits d’inscription universitaires pour les étudiants étrangers :

    Discrimination, xénophobie et privatisation accrue

     

     

    La Libre Pensée est attachée à l’existence d’un régime d’Enseignement Supérieur public, laïque et gratuit. Ce système fait que les droits d’inscription en faculté et dans les Grandes écoles sont en France parmi les plus bas du monde. Ils ne couvrent en fait que des frais de gestion administrative et ne représentent en aucun cas le coût des études.

     

    C’est le résultat d’une histoire séculaire de l’Enseignement Supérieur Français, et des conquêtes de 1936 et de la Libération. C’est ce qui permet à plus de deux millions d’étudiants de suivre des études sans avoir à s’endetter pour la vie comme cela se passe dans d’autres pays.

     

    Les annonces récentes du Premier ministre Edouard Philippe remettent en cause ce principe. IL propose d’appliquer des droits d’inscription élevés aux étudiants « extra-communautaires » c'est-à-dire à ceux qui ne viennent pas de l’Union Européenne stricto-sensu.

     

    LIRE LA SUITE...

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  • 13 décembre 2018

    Communiqués

    « Funérailles républicaines » :

     

    La Libre Pensée a été reçue au Sénat

    Le Sénateur Loïc Hervé, en charge de la proposition de loi sur les funérailles républicaines, a souhaité auditionner la Libre Pensée. Le mercredi 28 novembre 2018, une délégation composée de Sylvie Midavaine et de Christian Eyschen, a donc été reçue.

    Après avoir répondu à une dizaine de questions, portant sur la perception de la Libre Pensée sur un besoin éventuel d’obtention d’une salle municipale pour organiser des funérailles civiles et portant sur la sécularisation de la société, les cultes minoritaires, les opérateurs funéraires, les officiers d’Etat civil ; la Libre Pensée a abordé un certain nombre d’autres sujets.

    Tout d’abord, elle enregistre que la proposition de loi a été votée à l’Assemblée nationale en première lecture. La Libre Pensée constate une certaine contradiction, il est indiqué que cela serait gratuitement mis à la disposition des familles (ce qui est contraire à la liberté de gestion des communes, c’est aux communes de décider librement si cela est gratuit ou pas). Dans la mouture initiale, il était prévu un financement pour les communes en échange de ce service. Mais cela a été supprimé à l’Assemblée nationale. La loi va donc créer une obligation aux communes sans en dégager les moyens financiers. Ce n’est pas, pour la Libre Pensée, le meilleur moyen d’arriver à l’objectif revendiqué, objectif entièrement partagé par les libres penseurs.

    5 revendications de la Libre Pensée

    Lors de cette aimable et courtoise entrevue de travail, la Libre Pensée a formulé cinq revendications, en plus de celle concernant l’attribution d’une salle municipale pour permettre un hommage civil aux disparus. Nous avons indiqué que cette salle devait être faite pour les cérémonies civiles, et éventuellement, pour les cultes minoritaires.  Les religions disposant de lieux de culte ont tous les moyens pour faire des offices religieux dans leurs bâtiments réservés à cet effet.

    ■ Il ne doit pas y avoir de symbole religieux à l’entrée des cimetières construits après le 9 décembre 1905. Si l’ornement des tombes est libre en vertu du principe de la liberté de conscience ; un symbole religieux, comme une croix, à l’entrée des nouveaux cimetières est une atteinte à la laïcité, car il donne un caractère religieux à l’ensemble du cimetière. Nous souhaiterions que ce rappel soit fait aux maires.

    ■  Les bâtiments religieux ne doivent pas servir de cimetières religieux, même temporairement, comme le prévoit la loi sur les statuts des cendres. Les cimetières sont municipalisés depuis le 15 novembre 1887 et le principe de laïcité s’y applique.

    ■ En conformité avec les lois des 14 mai 1881 et 15 novembre 1887, il ne peut y avoir de « carrés religieux » dans les cimetières. L’article 15 du Concordat de 1801 disposait : « Dans les communes où l’on professe plusieurs cultes, chaque culte doit avoir un lieu d’inhumation particulier ; et dans les cas où il n’y a qu’un seul cimetière, on le partagera par des murs, haies ou fossés en autant de parties qu’il y a de cultes […] ». Mais la loi du 14 novembre 1881, qui abroge l’article 15 du décret du 23 prairial an XII, dispose que « Tout regroupement par confession sous la forme d’une séparation matérielle du reste du cimetière est interdit. » Bien entendu, l’orientation des tombes est aussi libre, cela fait partie de l’ornement des sépultures. Mais la circulaire du 19 février 2008 de madame Alliot-Marie permet de fait la constitution de « carrés religieux ». Elle doit donc être abrogée.

    ■ On doit revenir sur la loi du 19 décembre 2008 sur le statut des cendres pour permettre une libre disposition et dispersion des cendres, en respectant les volontés des défunts et des familles.

    ■ Les Rites pratiqués lors des cérémonies de funérailles, quels qu’ils soient, doivent être libres, en tenant compte de la volonté exprimée par les défunts.

     

    * * *

     

    La Fédération nationale de la Libre Pensée, par l’intermédiaire de ses Fédérations départementales a engagé une action vigoureuse  pour obtenir des salles municipales pour les cérémonies civiles. Ceci a provoqué un intérêt de la part du Sénat. La Libre Pensée fera un état aussi précis que possible de ces actions pour les remettre au Sénat.

    La Fédération nationale de la Libre Pensée remercie le Sénat de lui avoir permis de donner son point de vue sur la proposition de loi sur les funérailles républicaines. Elle suivra ce dossier avec intérêt et attention.

    Paris, le 12 décembre 2018

     

    Vue d’un cimetière hollandais en 1888, où il existait des carrés religieux,
    l’épouse catholique n’a pu être enterrée avec son mari protestant.
    Un mur séparait leurs sépultures. Nous ne voulons pas de cela dans notre république laïque.

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  • – COMMUNIQUÉ DE PRESSE 

    En direct avec: 

    la Libre Pensée, la Ligue des Droits de l’Homme et la Ligue de l’Enseignement :

    – COMMUNIQUÉ DE PRESSE –  En direct avec la Libre Pensée, la Ligue des Droits de l’Homme et la Ligue de l’Enseignement : France Culture – 9 décembre 2018  NE TOUCHEZ PAS A LA LOI DE 1905 France Culture – 9 décembre 2018

     

     

    NE TOUCHEZ PAS A LA LOI DE 1905 

     

     

     

    Transcription écrite:– COMMUNIQUÉ DE PRESSE –  En direct avec la Libre Pensée, la Ligue des Droits de l’Homme et la Ligue de l’Enseignement : France Culture – 9 décembre 2018  NE TOUCHEZ PAS A LA LOI DE 1905

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  • NON A LA RÉVISION DE LA LOI DE 1905!

    Ce n'est qu'un début! Au moins 88 initiatives et rassemblements auprès des préfectures. Non à la révision de la loi de 1905! Délégation 04 reçue à la préfecture Digne les Bains

    Au moins 88 initiatives et rassemblements unitaires auprès des préfectures

    à l'occasion du 113 ème anniversaire de la loi de 1905!

    Ce n'est qu'un début!

    Quand on remet en cause la loi de 1905, les laïques se mobilisent! 

     photos Claude, Serge

    Ce n'est qu'un début! Au moins 88 initiatives et rassemblements auprès des préfectures. Non à la révision de la loi de 1905! Délégation 04 reçue à la préfecture Digne les Bains 

    Ce n'est qu'un début! Au moins 88 initiatives et rassemblements auprès des préfectures. Non à la révision de la loi de 1905! Délégation 04 reçue à la préfecture Digne les Bains

    Ce n'est qu'un début! Au moins 88 initiatives et rassemblements auprès des préfectures. Non à la révision de la loi de 1905! Délégation 04 reçue à la préfecture Digne les Bains

    Ce n'est qu'un début! Au moins 88 initiatives et rassemblements auprès des préfectures. Non à la révision de la loi de 1905! Délégation 04 reçue à la préfecture Digne les Bains

    LP04, FDDEN04, FCPE04, FO04, FGR04, ADMD04, "Gilets jaunes", partis politiques attachés à la laïcité  institutionnelle se sont retrouvés devant la préfecture à 18h pour entendre le compte-rendu de la délégation.

     

    La délégation composée de:

             -Libre Pensée 04, Marc Pouyet

             -Fédération 04 des Délégués Départementaux de l'Education Nationale (DDEN), Dominique Guffroy

             -Fédération des comité de parents d'élèves FCPE, François Thouzet

            - Un Élu municipal, ancien Maire de Montlaux, Jean Péméant

             -Libre Pensée 04, Bernard Roger

    a été reçue par M. Christophe Cousin, directeur du cabinet du préfet.

    Après les remerciements d'usage, la délégation a déploré cependant l'avancement à 16h00 au lieu de 18h00 de l'audience qui n'a pas permis à la CGT, la FSU, la LDH, FGR...,notamment, de participer à la délégation.  

    La délégation a fait état de l'inquiétude des défenseurs des la laïcité institutionnelle, suite à la déclaration du chef de l'Etat aux Bernardins à l'invitation des évêques de France, à son absence de réponse à la demande de la Libre pensée de le rencontrer ainsi qu'aux informations alarmantes qui ont filtré dans plusieurs médias nationaux (Le Quotidien, Le Journal du dimanche, Le Monde, Le Figaro, La Croix ... )

    • La seule véritable modification de la loi de 1905 (qui s’apparente au projet actuel du gouvernement), c’est la loi Pétain du 25 décembre 1942 *.  Est-ce le modèle mis en œuvre aujourd’hui ? Telles sont nos craintes.  
    • En « labellisant les associations cultuelles», on entre dans une logique concordataire de reconnaissance des cultes. En leur permettant des avantages fiscaux et de posséder des immeubles de rapport, c’est un financement déguisé des religions reconnues. Or, cela est totalement contraire aux deux premiers articles de la loi de 1905. Le gouvernement peut dire qu’il n’y touchera pas, mais en modifiant un tiers de la loi de Séparation sur ces aspects,  il vide la loi de son contenu, ce que n’avait pas osé faire le Régime de Vichy.
    • Le gouvernement indique que ces modifications visent à permettre l’organisation du culte musulman. Or, ce n’est pas à la République d’organiser les cultes. Les cultes appartiennent aux croyants qui doivent s’organiser librement, s’ils le souhaitent, sans ingérence de l’Etat. C’est cela laïcité.

    Le directeur de cabinet n'a pas démenti qu'une révision de la loi de 1905 était projetée par le président de la république. Il a même tenté d'en justifier la nécessité et d'en convaincre les présents.

    En effet, à notre rappel de la déclaration  d'E.Macron devant les évêques de France, au couvent des Bernardins, se proposant de "réparer le lien abîmé entre l'État et l'Eglise" ..., le directeur a nié qu'il s'agissait de la part du chef de l'État de la reconnaissance d'un culte, en infraction à l'article 2 de la loi de 1905, expliquant qu'il s'agissait de l'instauration d'un "dialogue" devenu nécessaire aujourd'hui.

    Le directeur a expliqué que l'Etat, ne serait-ce qu'au niveau des préfectures a besoin de dialoguer avec les cultes.

    Car, quand il s'agit du culte catholique (évêché), juif (consistoire)...on a une adresse ...mais concernant d'autres cultes, en l'occurrence, le culte musulman, nous n'avons pas d'interlocuteurs. De plus les financements de ce culte doivent être contrôlées quant à ses origines étrangères (Algérie, Egypte, Arabie saoudite...)

    La délégation a opposé  les articles 1 et 2, l'esprit et la lettre de la loi de 1905, qui interdisent à l'Etat d'organiser les cultes.  En ce qui concerne le culte musulman, il n'est pas nouveau en France, il n'est pas demandeur d'une modification de la loi de 1905 permettant l'ingérence de l'Etat. Le culte bouddhiste (un million de fidèles, 4 millions de sympathisants) s’est organisé librement en France en s’insérant dans la loi de 1905 et les associations cultuelles. Les pagodes ont été construites sans qu’un euro de fonds publics n’ait été versé pour cela. La loi de 1905 est totalement adaptée pour insérer le culte musulman dans les associations cultuelles, sans qu’il n’y ait besoin de modifier la loi de Séparation. 

    Le directeur ayant avec justesse rappelé les cent ans de paix civile et religieuses dues à la loi de 1905,la délégation a approuvé, évoquant cependant les graves atteintes que constituent notamment la loi Debré de 1959 dont elle réclame plus que jamais l'abrogation (plus de 10 milliards de fonds publics détournés au profit principal de l'école privée catholique), le maintien du concordat religieux napoléonien de 1801 dans les département d'Alsace Moselle qui serait généralisé à tout le territoire par la révision-Macron de la loi de 1905, le nouveau cadeau à l'enseignement privé par l'obligation scolaire dès la maternelle à 3 ans, grevant le budget des communes . La délégation a rappelé que si les cultes ont le droit d'avoir des écoles, elles doivent les financer avec leurs fonds privés et non avec des fonds publics (Etat, département, commune)! 

    La délégation a rappelé que pour les organisations laïques et syndicales, la loi de 1905 se suffit à elle-même pour régler la laïcité en France, qu'il fallait simplement mais absolument l'appliquer!

    La délégation a précisé que ce n'était qu'un début et que si le président de la république persistait dans sa volonté de toucher à la loi de 1905, il trouverait les défenseurs de la laïcité avec leurs organisations en travers de son chemin.

    Le directeur de cabinet à qui la délégation a remis un dossier a déclaré qu'il transmettrait nos questions et doléances au chef de l'Etat.

     

    -Loi du 9 décembre 1905-
    concernant la séparation des Églises et de l’État.
    Article 1: La République assure la liberté de conscience.Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l'intérêt de l'ordre public. 
     Article 2: La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. 

    **  Télécharger « Loi Pétain 25 12 1942.doc »

     
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  •  A l'occasion du 113ème anniversaire de la loi de 1905!

     

    Non à la révision de la loi de 1905- RASSEMBLEMENT 18h00 devant la préfecture- délégation reçue à 16h00

     

     

    FCPE 04

     Libres penseurs, défenseurs de la laïcité, bonjour.

    La FCPE 04 

    Condamne de toutes ses forces cette attaque brutale de l’un des piliers de nos institutions républicaines et laïques.

    Nous ne pouvons qu’être solidaires de cette action.

    Nous serons avec vous le 07 décembre.

    Fraternellement,

    François Thouzet, président FCPE 04.

     


     LDH Manosque

    SOUTIEN PLEIN ET ENTIER DE LA LDH MANOSQUE
    (Je serai malheureusement empeché d'etre physiquement parmi vous)

     

    Christian CHARLES-FOUILLOUX

     


     

    Révision de la loi de 1905 : l’unité laïque en marche contre.Délégation reçue à la préfecture 04 à 16h et Rassemblement à 18h  le vendredi 07 décembre 04

    Télécharger « DDEN04.doc »


     

    UD-04 FORCE OUVRIERE 

    Télécharger « communiqué FO-04 loi 1905.doc »


     

    FERC-CGT

    Télécharger « 20181121_cp_laicite.pdf »


     

    FNEC-FP-FO

    Télécharger « laïcité-communiqué-la loi de 1905 ne doit pas être modifiée.pdf »

     


     

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  •  

    NON à la révision de la loi de 1905!

     

    FCPE 04

     Libres penseurs, défenseurs de la laïcité, bonjour.

    La FCPE 04 

    Condamne de toutes ses forces cette attaque brutale de l’un des piliers de nos institutions républicaines et laïques.

    Nous ne pouvons qu’être solidaires de cette action.

    Nous serons avec vous le 07 décembre.

    Fraternellement,

    François Thouzet, président FCPE 04.

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  • Déclaration des Amis d’Hypatie (Grèce - membre de l’AILP)

     

    L’accord récent entre le gouvernement grec et l’Église de Grèce soulève, selon les Amis d’Hypatie, la question  des rapports entre l’Église et l’État dans la situation politique et sociale de  la société grecque d'aujourd'hui.

    En effet la Grèce dispose de 84 évêques pour seulement 54 départements et de 87,7 clercs pour 100.000 habitants (pour mémoire en Espagne 54,4), soit 10238 clercs et cent  dignitaires, qui reçoivent plus de 200 millions d’euros par an au titre de la masse salariale.

    Selon un sondage de Kappa Research en 2015, 61,9 % des Grecs interrogés étaient favorables à une vraie séparation de l'Église et de l'État contre 37,9 % en 2006 ; ce résultat a été corroboré par un autre sondage de l'Institut Pew. Une autre enquête de World Values Survey, en 2018, 23,5 % des jeunes étaient athées ou sans religion.

    C'est dans ce contexte qu'il faut comprendre la tentative du gouvernement de se pencher sur ses rapports avec l'Église, mais la montagne a accouché d'une souris car aucune des deux parties ne fait concrètement état d'une séparation, on ne parle que de la neutralité de l'État.

    Sur le fond

    a -  les salaires du clergé ne seraient plus assurés au titre de la fonction publique d’État, mais resteraient payés sur le budget de l'État sous forme d'une subvention globale accordée à un organisme spécial, en abandonnant le bas clergé à la merci de chaque évêque. A cette occasion nous avons appris qu'il existe un syndicat des clercs de Grèce depuis 1890 et il menace maintenant le gouvernement de représailles.

    b-  Le  conflit historique entre l'État et l'Église sur l’énorme propriété de l’Église serait bouclé par un accord créant un organisme commun de gestion et d’exploitation dont les revenus seraient partagés 50 /50 : cela suppose que l'État abandonne à perpetuité ses revendications sur des milliers d'hectares de terre et des milliers de biens immobiliers considérés par l'Église comme les siens.

    c-  Ni l’Église ni l'État ne prennent d'engagement concernant la réforme constitutionnelle du préambule de la Constitution qui commence par « Au nom de la Sainte Trinité, consubstantielle et indivisible… » et de l'article 3 qui prévoit que «La religion dominante en Grèce est celle de l'Église orthodoxe orientale du Christ. Elle est autocéphale et administrée par le Saint-Synode».

    En conclusion

    Le gouvernement SYRIZA-ANEL a effectué une mise en scène mediatico-politique visant à conserver les privilèges de l’Église tout en invoquant une prétendue séparation.

    Cet accord se heurte à une multitude d'obstacles juridiques et sociaux.

    Que le Saint-Synode approuve ou non cet accord, la question de la vraie séparation restera confrontée à davantage de difficultés pour être adoptée à l'avenir.

    Cet accord ressemble beaucoup aux déclarations sur la « fin de la crise » du mois d'août 2018, alors que les Grecs ressentent de plus en plus cette crise dans leur vie quotidienne. Tout en prétendant avancer vers la séparation, l’accord resserre les liens entre l'Église et l'État et il renvoie la vraie séparation de cette Église obscurantiste et réactionnaire aux calendes grecques !

    Les Amis d'Hypatie appellent les citoyennes et les citoyens à s'organiser pour revendiquer cette séparation avant …la résurrection des morts.

    A Thessalonique le 13 Novembre 20

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  • Révision de la loi de 1905 :

    l’unité laïque en marche contre

    Les associations laïques se sont réunies au siège de la Ligue de l’Enseignement le jeudi 22 novembre 2018. La Fédération nationale de la Libre Pensée était naturellement présente.

    Les associations présentes ont élaboré et adopté le communique suivant :

     

    * * *

    Non à la révision de la loi de 1905!

     

    Des projets de révision de la Loi de 1905 seraient à l’étude. S’il s’agit de mieux encadrer des dérives intégristes mettant en cause les principes et valeurs de la République, le titre V de la loi, intitulé Police des cultes fournit l’arsenal juridique suffisant. S’il s’agit de financer les cultes de quelque manière que ce soit, on entrerait alors dans une procédure concordataire que la loi de 1905 avait précisément pour but d’abolir.

    Les Organisations laïques soussignées, réunies le jeudi 22 novembre 2018 à Paris, mettent en garde contre toute modification de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat du 9 décembre 1905, quelles qu’en soient les voies. Cette loi est un pilier fondamental de la République. Pour assurer à chaque citoyen la liberté de conscience, elle a instauré un juste équilibre entre la garantie du libre exercice des cultes et la neutralité confessionnelle de l’Etat.

    Les organisations signataires rappellent donc solennellement l’intangibilité des principes solidairement posés par la loi :

    Article 1 La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l'intérêt de l'ordre public.

    Article 2 La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte.

     

    Elles demandent, par-delà les débats inutiles que suscitent ces projets de révision, que soit déjà et complètement appliquée la loi.

     

     Ligue de l'Enseignement

    Centre d’Entraînement aux Méthodes d’Education Actives (CEMEA) ,

    Conseil National des Associations Familiales Laïques

    CNAFAL

    Fédération des Conseils de Parents d’Elèves - FCPE

    Fédération Française de l’Ordre Maçonnique Mixte International « Le Droit Humain »

    Fédération Générale des Pupilles de l’Enseignement Public

    Fédération nationale de la Libre Pensée

    Francas

    Fédération Syndicale Unitaire FSU

    Ligue des Droits de l’Homme

    Mouvement Français pour le Planning Familial

    SE UNSA

    SI-EN UNSA Education

    SNPDEN

    Solidarité Laïque      
    Syndicat de l’Education Populaire-UNSA

    Union des Familles Laïques – UFAL

    Union Rationaliste

    UNSA Education

    Débats Laïques 
    Libres Mariannes     

    Révision de la loi de 1905 : l’unité laïque en marche contre.Rassemblement et délégation reçue à la préfecture 04 à 16h le vendredi 07 décembre

    Télécharger « Non à la révision de la loi de 1905.pdf »

      

    Révision de la loi de 1905 : l’unité laïque en marche contre.Délégation reçue à la préfecture 04 à 16h et Rassemblement à 18h  le vendredi 07 décembre 04

    Télécharger « DDEN04.doc »

    UD-04 FORCE OUVRIERE 

    Télécharger « communiqué FO-04 loi 1905.doc »

    FERC-CGT

    Télécharger « 20181121_cp_laicite.pdf »

    FNEC-FP-FO

    Télécharger « laïcité-communiqué-la loi de 1905 ne doit pas être modifiée.pdf »

     

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    A l‘occasion du 70ème anniversaire de l’adoption de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la délégation permanente de l’Association Internationale de la Libre Pensée (AILP IAF

    A l‘occasion du 70ème anniversaire de l’adoption de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, la délégation permanente de l’Association Internationale de la Libre Pensée (AILP IAFT) auprès du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU tient à rappeler les faits suivants: 

    Considérant les articles 18 et 19 de la dite Déclaration Universelle,

    «Article 18 : Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion (…)
    Article 19 : Tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considérations de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d’expression que ce soit.»

    .°.

    Au plan international, la Libre Pensée a toujours été extrêmement mobilisée face à toutes les atteintes à la liberté d’opinion et d’expression. A titre d’exemples :
    – au Pakistan, le Dr Younus Shaikh, accusé de blasphème a été condamné à mort en 2001 avant de pouvoir se réfugier en Europe après une campagne internationale de solidarité. Il a passé plus de 3 ans dans le couloir de la mort.
    – Au Nigeria, le militant humaniste et laïque Leo Igwe a plusieurs fois été arrêté et brutalisé par la police pour avoir défendu les personnes accusées de «sorcellerie».
    – Au Pakistan, Asia Bibi, une mère de famille de 45 ans, chrétienne, est le 8 novembre 2010 condamnée à mort par pendaison après avoir été convaincue de blasphème. Et deux hommes politiques qui la soutenaient ont été assassinés pour cela.
    – En Arabie Saoudite, le blogueur Raif Badawi est condamné en deuxième instance en juin 2013 à 7 ans de prison, 600 coups de fouet et 1 million de rials d’amende, pour «insulte à l’Islam».
    – En Inde, Gauri Lankesh, une célèbre journaliste, figure de la lutte du rationalisme contre le système des castes a été assassinée par balles le 6 septembre 2017, par un commando qui s’est présenté à son domicile de Bangalore, capitale du Karnataka.
    – Au Bangla Desh, Shahjahan Bachchu, éditeur âgé de 55 ans et figure rationaliste de la lutte pour la laïcité et la liberté d’expression, a été assassiné par balles le 10 juin 2018, par un commando de motards dans le village de Kakaldi (district de Munshiganj).

    .°.

    La délégation permanente de l’Association Internationale de la Libre Pensée (AILP-IAFT) au Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU rappelle :
    – En novembre 2012, à l’initiative du Bureau Européen de coordination de la Libre Pensée (BECLP), 55 associations laïques, humanistes, athées et de Libre Pensée de toute l’Europe s’étaient publiquement adressées à l’Union Européenne qui, par l’intermédiaire de sa Haute représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Mme Ashton, avait décidé de signer un communiqué avec l’Organisation de la Conférence Islamique, le secrétaire général de la Ligue des Etats arabes et le Président de la Commission de l’Union africaine, communiqué qui disait : “Nous croyons en l’importance de respecter tous les prophètes, quelle que soit la religion à laquelle ils appartiennent.”

    .°.

    La délégation de l’AILP-IAFT se félicite donc
    – de l’abrogation, par referendum le vendredi 26 octobre 2018 et par 64,85 % des voix, de l’article 40.6.1 de la Constitution de la République d’Irlande qui punissait de 25.000 euros d’amende tout outrage fait à la religion en stipulant : «Le fait de rendre public ou de proférer tout propos blasphématoire, séditieux ou indécent est un délit punissable selon la loi»
    Rappelons que cette disposition datant de 1937, avait été confirmée et amplifiée par l’adoption de la loi sur la diffamation entrée en vigueur le 1er janvier 2010.
    Comme le relevait à l’époque Michael Nugent, responsable d’Atheist Ireland et membre du Conseil international de l’AILP-IAFT : “Les lois religieuses médiévales n’ont aucune place dans une république moderne et laïque où les lois devraient protéger les gens et non les idées”.
    – Elle rappelle que ce n’est que le 2 juin 2017 que le Royaume du Danemarkabrogeait le délit de blasphème. L’article 140 du code pénal danois sur le blasphème prévoyait une peine maximum de quatre mois de prison pour « celui qui, publiquement, insulte ou tourne en dérision la doctrine ou le culte d’une communauté religieuse légalement reconnue».
    – Elle relève que ce n’est que le 8 mai 2008 que disparaissait ce «délit», par un amendement à l’initiative du Dr Evan Harris, Membre du Parlement, au projet de loi sur la justice et l’immigration présenté par le gouvernement, adopté par leParlement du Royaume-Uni.
    Après 140 ans de combat inlassable, la National Secular Society, la société de Libre Pensée en Grande-Bretagne, obtenait l’abolition de cette loi moyenâgeuse ainsi décrite par Keith Porteous Wood, directeur exécutif de la NSS et porte parole de l’AILP-IAFT :

    «Le crime et le délit de blasphème existent en Grande-Bretagne et au Pays de Galles depuis plus de 300 ans en tant qu’offense de droit coutumier (c’est-à-dire un crime qui n’a pas été défini par le Parlement et qui ne figure pas dans le Livre des Lois mais qui fut inventé et développé par les juges).»
     

    La délégation AILP tient également à rappeler :

    • qu’une loi de 1930 interdit le blasphème en Norvège.
    • qu’en Islande, la loi existante sur le «blasphème», qui date de 1940 est partie intégrante du Code pénal (Parliament Law n°19/1940-article 125)
    • qu’en Finlande, la section 10, chapitre 17 du Code pénal punit de réclusion quiconque «aura publiquement blasphémé Dieu».
    • que l’article 251 du Code pénal du Portugal de 1995 stipule : “Celui qui raille publiquement ou vilipende un acte de culte religieux sera puni d’un an de prison maximum et d’une amende”.

    .°.

    Pour non exhaustives qu’elles soient, ces législations encore en vigueur, 70 années après l’adoption de la Déclaration Universelle, indiquent dans ambiguïté que si des pas en avant ont été réalisés dans l’obtention pleine et entière des libertés démocratiques, de longs et pénibles efforts seront encore nécessaires avant que la tâche des authentiques défenseurs des Droits de l’Homme ne soit achevée.

    La délégation AILP,
    Besson Philippe – Eyschen Christian – Godicheau Michel – Gozlan David –Laubary-Besson Christine – Lepeix Roger – Midavaine Sylvie

    Paris, le 22 novembre 2018

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