• Ni César ni tribun ! 

    SAUVONS- NOUS NOUS-MÊMES ! 

    SAMEDI 27 AVRIL 2019

    Samedi 27 AVRIL 2019 Château-Arnoux

    Samedi 27 AVRIL 2019 Château-Arnoux 

     Robespierre

    Il n'y a qu'un seul tribun du peuple que je puisse avouer; c'est le peuple lui-même.

    10 mai 1793

    Il faudrait, s'il était possible, que l'assemblée des mandataires délibérât en présence de tous les Français. Un édifice fastueux et majestueux , ouvert à 12 mille spectateurs devrait être le lieu des séances du Corps législatif. Sous les yeux d'un si grand nombre de témoins, ni la corruption, ni l'intrigue , ni la perfidie n'oseraient se montrer;  la volonté générale serait seule consultée, la voix de la raison et de l'intérêt public serait seule entendue... 

     

     

    CONTRIBUTIONS

    Montesquieu,  Rousseau,Condorcet Marat, Robespierre....

    ***

    Télécharger « CONTRIBUTIONS.doc »Samedi 27 AVRIL 2019 Château-Arnoux

     

    27 AVRIL 2019  INVITATION Château-Arnoux

     

    27 AVRIL 2019  INVITATION Château-Arnoux

    Télécharger « La Libre Pensée se prononce à son Congrès national.doc »

     

    Télécharger « invit 27 avril 2019 Chat Arn.pdf »

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Discours d’Yves Veyrier, secrétaire général de la CGT Force Ouvrière, à Chauny, lors de l’inauguration du monument élevé en hommage et pour la réhabilitation des fusillés pour l’exemple

    Discours d’Yves Veyrier, secrétaire général de la CGT Force Ouvrière, à Chauny, lors de l’inauguration du monument élevé en hommage et pour la réhabilitation des fusillés pour l’exemple

    Discours d’Yves Veyrier, secrétaire général de la CGT Force Ouvrière, à Chauny, lors de l’inauguration du monument élevé en hommage et pour la réhabilitation des fusillés pour l’exemple de la guerre de 1914 – 1918

    Monsieur le maire,
    Mon cher Marcel, camarade et ami,
    Mesdames et messieurs,
    Chers amis,
    Chers camarades,

    En tant que Secrétaire général de la Confédération Générale du Travail Force Ouvrière, je tiens à remercier chaleureusement les organisateurs, et particulièrement la Libre Pensée avec qui nous entretenons depuis toujours de bonnes et solides relations, de nous avoir invités aujourd’hui.

    Le syndicalisme ouvrier, le syndicalisme aujourd’hui comme hier, est par essence pacifique parce qu’internationaliste.

    Dès ses origines, le mouvement syndical s’est organisé au niveau international. Les fédérations syndicales internationales ont le même âge très souvent que les confédérations nationales.

    Deux slogans, deux mots d’ordre ont fondé nombre d’engagements militants, dont le mien qui m’a conduit à la fonction de secrétaire général.

    Le premier, non pas chronologiquement, « Pain – Paix – Liberté ». Il est celui du Front populaire mais il fut aussi celui de la CISL, la Confédération internationale des syndicats libres, à sa fondation en 1949.

    D’une certaine façon il était continuateur de l’affirmation du préambule de la constitution de l’OIT, l’Organisation internationale du travail – dont on célèbre le centenaire cette année – qui affirmait : « attendu qu’une paix universelle et durable ne peut être fondée que sur la base de la justice sociale ».

    L’OIT s’est assignée l’objectif d’établir des normes internationales du travail visant justement à établir le progrès vers la justice sociale.

    Ce n’est donc pas un hasard si l’on trouve Léon Jouhaux, alors secrétaire général de la vielle CGT, à l’origine de l’OIT. Léon Jouhaux qui, devenu président de Force Ouvrière en 1947, recevra en 1951 le prix Nobel de la Paix.

    Et Jaurès, bien sûr, qui, jusqu’à son dernier souffle – et c’est pour cela « qu’ils l’ont tué » – voulait la Paix, éviter la guerre.

    Malheureusement ils n’y parvinrent pas.

    Léon Jouhaux et son homologue des syndicats ouvriers allemands s’étaient encore rencontrés dans les derniers moments, en vain !

    La masse de la classe ouvrière et paysanne a été envoyée au front, trompée par la propagande.

    Cette guerre fut terrible, les uns et les autres, avant moi, l’ont rappelé.

    Pour qui désormais n’en entendra plus parler par ses arrière-grands-parents ou grands-parents, il faut impérativement l’apprendre, lire « Ceux de 14 », « A l’ouest rien de nouveau », Apollinaire et ses « poèmes à Lou », « Le feu » …

    Henri Barbusse nous dit : « Attention ! Par terre, à droite, quelque chose s’étend. C’est une rangée de morts. Instinctivement, en passant, le pied l’évite et l’œil y fouille. On perçoit des semelles dressées, des gorges tendues, le creux de vagues faces, des mains à demi crispées en l’air, au-dessus du fouillis noir. »

    Alors, oui ! Ils avaient peur, ils ne voulaient pas mourir, ils voulaient revenir, revoir père, mère, femme, l’enfant qu’il n’avaient pas vu naître…

    Ceux-là ont refusé.

    Ils n’étaient pas moins courageux que leurs camarades qui – à plus d’un million – « aux ordres de quelques sabreurs sont allés ouvrir au champ d’horreur leurs vingt ans qui n’avaient pu naître » chantait Jacques Brel.

    Ceux, militants, qui ont voulu, par leur geste, réveiller les consciences, s’engager pour mettre fin à l’horreur, méritent autant, à nos yeux, la reconnaissance.

    J’en viens justement aux militants, aussi fusillés pour l’exemple, ceux de la CGT d’alors, massivement fichés à travers le carnet et me réfère à ce que m’a appris Christian Eyshen .

    Le Carnet B, de sinistre mémoire, était l’instrument de surveillance des suspects, français ou étrangers, sous la Troisième République en France. Il a été créé en 1886 pour lutter contre les activités d’espionnage et fut étendu à tous les individus susceptibles de troubler l’ordre public ou antimilitaristes.

    A partir de 1907 ce fichier fut aussi utilisé pour surveiller les anarchistes et antimilitaristes et, en 1909, furent ajoutés les Français soupçonnés d’entreprendre des actions antimilitaristes pouvant troubler l’ordre public ou gêner la mobilisation.
    Le Carnet B ne fut pas utilisé officiellement en 1914-1918, mais il était sans doute dans la tête et dans les fichiers de l’armée. Quand dès décembre 1914, les premières fraternisations apparurent dans les tranchées, il fallait trouver des « meneurs ». On alla donc chercher dans les archives de police. Dès le début de la guerre, on fusilla des poilus qui refusaient de mourir pour rien. On chercha encore des « meneurs ».

    Quand les mutineries éclatèrent en 1917, surtout après l’échec sanglant du bourreau Nivelle, un régiment sur deux se mutina. Ils mettaient « crosses en l’air », ce qui signifiait que les soldats ne refusaient pas de défendre, mais qu’ils refusaient de monter à l’assaut pour gagner quelques mètres, aussitôt reperdus.

    Parmi tous les fusillés pour l’exemple, 639 ont été recensés par les services officiels pour « désobéissance ».

    Sur les 639 fusillés pour l’exemple, une quarantaine furent réhabilités entre les deux guerres. Il en reste donc 600 à qui justice doit être rendue.

    C’est le sens de notre présence ici aujourd’hui.

    Ce combat pour la réhabilitation collective est l’un des derniers combats de mon camarade Marc Blondel. Il fut, comme chacun le sait, un de mes prédécesseurs comme Secrétaire général de la Confédération Force Ouvrière. Il fut aussi, comme Léon Jouhaux, membre du Conseil d‘administration de l’Organisation internationale du travail, au sein duquel je siège comme vice-président travailleurs du Comité de la liberté syndicale.

    Marc Blondel continua son combat militant comme Président de la Libre Pensée. Et ce monument érigé et inauguré aujourd’hui lui doit beaucoup.

    Combattre l’injustice est dans l’ADN, comme on dit aujourd’hui, de Force Ouvrière. Contre l’injustice sur tous les terrains où les droits de l’Homme, du travailleur sont bafoués et où leur dignité n’est pas respectée.

    C’est donc tout naturellement que la Confédération Force Ouvrière est présente à vos côtés aujourd’hui.

    Nous voulons que l’inauguration de ce monument, par ses souscripteurs, soit la marque d’une nouvelle étape pour que justice soit rendue aux 600 fusillés pour l’exemple qui n’ont pas été encore réhabilités.

    Vive la Paix !

    Vive le syndicalisme libre et indépendant !

    Réhabilitation de tous les fusillés pour l'exemple!

    Yves Veyrier,

    secrétaire général de la CGT Force Ouvrière

    A propos de cet article

     

     
    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • 16 avril 2019    Communiqués  A bas l’Etat policier ! Liberté de manifester!

    Clic!

    \/

    Télécharger « 20190414 communiqué LP31.pdf »

     

    La Fédération nationale de la Libre Pensée informe l’opinion publique laïque, démocratique et syndicale du communiqué de sa Fédération de Haute-Garonne sur les graves événements survenus le 13 avril 2019 à Toulouse.

    A bas l’Etat policier ! Liberté de manifester !

    Dans toute la France et à Paris, la Libre Pensée a été présente dans les manifestations pour la défense de la liberté de manifestation et avec les Gilets jaunes.

    La Libre Pensée exige l’abrogation de la loi anticasseurs.

     

     

    HALTE A LA REPRESSION !

    Pour la défense de la liberté de manifestation

    Pour le retrait de toutes les mesures liberticides

    SAMEDI 13 AVRIL à TOULOUSE

    La répression policière a été organisée pour interdire la manifestation !

     

    COMMUNIQUE

    La Fédération de la Libre Pensée de la Haute-Garonne condamne résolument les actes commis par les forces de police à Toulouse, samedi 13 avril, lors de la manifestation (déclarée en Préfecture) appelée par la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) et soutenue par 50 organisations (associations et syndicats) dont la Libre Pensée, qui était présente à 13h30, place Jeanne d’Arc, point de départ du cortège. Alors que le rassemblement se déroulait dans le calme, les manifestants ont été littéralement noyés sous un nuage de gaz lacrymogène provoqué notamment par les tirs de grenades d’une brigade mobile constituée de trois motos et six policiers camouflés. Les manifestants n’ont eu pour recours contre l’asphyxie que d’évacuer par les rues latérales, aidés par des Street-medics très efficaces… pour retrouver la même brigade qui se livrait à une chasse particulièrement déterminée. La volonté des donneurs d’ordre était claire : empêcher coûte que coûte la constitution des cortèges, la jonction des associations, des Gilets Jaunes venus de tout le pays et des syndicats.

    9000 gardes à vue et 2000 condamnations par la justice.Triste record, triste bilan.

    Le gouvernement Macron/Philippe affiche comme un tableau de chasse son bilan de matraquages, d’arrestations et de condamnations contre le mouvement des Gilets jaunes :

    Le gouvernement Macron/Philippe est visiblement en guerre contre les Gilets jaunes, les pauvres, les salariés, les fonctionnaires, les laïques, les jeunes, la population. Il y a 60 ans, nos aînés manifestaient au cri de «Paix en Algérie» : faudra-t-il manifester aujourd’hui au cri de «Paix en France» ?

    Il faut en effet remonter à la guerre d’Algérie, de sinistre mémoire, pour retrouver une telle répression en France.  Alors, avec la Libre Pensée, les associations démocratiques, les syndicats, les partis, nous affirmons :

    HALTE A LE REPRESSION !

    RESPECT DU DROIT DE MANIFESTER :

    Toulouse, le 15 avril 2019

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Le pape a dit :

    Les crèches catholiques doivent être dans les mairies !

    Les complices des crimes de pédophilie doivent rester dans l’Eglise !

     

     

    Après ces propos stupéfiants, la Libre Pensée vous livre ce communiqué qui comprend l’émission passée ce matin sur France culture. Nous y avons reçu l’association La Parole libérée. C’est aussi éclairant sur les positions de l’Eglise.

     

     

    Clic!

    \/

    Télécharger « Le pape a dit.pdf »

     

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Déclaration des associations internationales

    Association internationale de la Libre Pensée (AILP) – Alliance Athée internationale (AAI)- Humanists international (IHEU) – Fédération Humaniste Européenne (FHE)

     

    L’AILP, AAI, l’IHEU la FHE exigent :  La relaxe immédiate de Nasrin Sotoudeh !  L’abandon de toutes les poursuites à son égard !

    Télécharger « AILP AAI IHEU FHE Nasrin Sotoudeh.pdf »

    index.jpgEn Iran, le 11 mars 2019

    Nasrin Sotoudeh une nouvelle fois condamnée :

    38 années de prison !

    Avocate âgée de 55 ans, interdite par le pouvoir d’exercer, très engagée dans la défense de la liberté des femmes iraniennes et contre la peine de mort, elle est enfermée depuis juin 2018 à la maison d’arrêt d’Evin, près de Téhéran.

     

    Selon l’agence de presse officielle Isna, qui cite le juge Mohammad Moghiseh, à la tête de la 28e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran, c’est « pour conspiration contre le système » qu’elle a été condamnée à cinq années d’emprisonnement, auxquelles s’ajoutent deux années « pour avoir insulté le Guide » de la révolution islamique Ali Khamenei

     

    Mais si l’on fait le compte des autres chefs d’accusation, c’est en réalité 33 années que l’avocate devra passer en prison. Il faut y ajouter cinq autres années provenant d’une condamnation antérieure, prononcée là encore à huis clos, et qui, jusqu’à son arrestation, ne lui avait pas été signifiée. Si toutes ces condamnations sont maintenues en appel, ce sont 38 années que l’avocate devra passer derrière les barreaux. Elle a aussi été condamnée à 148 coups de fouet.

     

    C’est son action en faveur de plusieurs femmes détenues pour s’être dévoilées en public qui a déchaîné la colère des autorités contre elle : « incitation à la corruption et à la prostitution » et avoir « commis ouvertement un péché [...] en se présentant en public sans hijab » !

     

     

    L’AILP, AAI, l’IHEU la FHE exigent :

    La relaxe immédiate de Nasrin Sotoudeh !

    L’abandon de toutes les poursuites à son égard !

     

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • COMMUNIQUE FNLP

     Télécharger « appel deux 13 avril 2019.pdf »

    A Paris et dans tout le pays

    Pour la défense de la liberté de manifestation

    Pour le retrait de toutes les mesures liberticides

    MANIFESTATIONS LE 13 AVRIL 2019

     

    La Fédération nationale de la Libre Pensée est partie prenante de la mobilisation initiée par la Ligue des Droits de l’Homme et soutenu d’un côté par 40 organisations (associations et syndicats) et rejoint  de l’autre par le Groupe parlementaire de la France insoumise regroupant une quarantaine d’organisations principalement politiques.

     

     Liberté de manifester : abrogation de la loi  

    Communiqué commun signé par plus de 40 organisations, dont la LDH 

    Si la loi est votée par le Parlement au nom du peuple français, elle ne peut et elle ne doit pas porter atteinte à la libre expression du peuple. La loi adoptée par l’Assemblée nationale qui prétend encadrer le droit de manifester reste, malgré la censure partielle du Conseil constitutionnel, une atteinte grave aux libertés publiques et à l’équilibre des pouvoirs.

    Les violences contre les personnes, les biens, les institutions qui ont eu lieu ne peuvent justifier qu’un exécutif s’arroge des pouvoirs exorbitants. Participer à une manifestation ne saurait signifier le risque pour chacun et chacune d’entre nous d’être poursuivi, fiché et condamné pénalement comme financièrement.

    Soumettre les participants et les participantes à une manifestation à une fouille systématique, faire d’un visage en partie couvert un délit, persister dans l’usage d’armes qui mutilent, voici l’esprit et la lettre de mesures qui sont autant d’empêchements à l’exercice d’un droit essentiel en démocratie : celui de manifester publiquement, collectivement et pacifiquement son opinion.

    Cette loi de circonstance porte un lourd risque d’arbitraire des gouvernements d’aujourd’hui comme de demain, nous en demandons l’abrogation. C’est pourquoi nous appelons à manifester partout en France le samedi 13 avril 2019.

    Une conférence de presse se tiendra au siège de la Ligue des droits de l’Homme (138 rue Marcadet 75018 Paris) le jeudi 11 avril à 11h.

     

    Paris, le 8 avril 2019

     

    Signataires : Action des chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat) ; Amnesty international France ; Association des Tunisiens en France (ATF) ; Association européenne pour la défense des droits de l’Homme (AEDH) ; Agir ensemble pour les droits de l’Homme ; Association France Palestine solidarité (AFPS) ; Attac ; Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) ; Confédération générale du travail (CGT) ; Confédération nationale du logement (CNL) ; Droit solidarité ; Emmaüs France ; EuroMed Droits ; Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) ; Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR) ; Fédération française des motards en colère (FFMC) ; Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL) ; Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) ; Fédération nationale de la Libre pensée ; Fédération nationale des Francas ; Fédération syndicale unitaire (FSU) ; Femmes Egalité ; France Nature Environnement (FNE) ; Gilets jaunes de Commercy ; Greenpeace ; La Cimade ; La Quadrature du Net (LQDN) ; Le Planning familial ; Les Amis de la Terre France ; Les Effronté-e-s ; Ligue de l’enseignement ; Ligue des droits de l’Homme (LDH) ; Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) ; Mouvement national lycéen (MNL) ; Mouvement pour une alternative non-violente Ile-de-France (MAN) ; Oxfam France ; Pas sans nous ! ; Réseau Euro-Maghrébin citoyenneté et culture (REMCC) ; SOS Racisme ; Syndicat de la magistrature (SM) ; Syndicat des avocats de France (SAF) ; Syndicat national des journalistes (SNJ) ; Syndicat national des personnels de l’éducation et du social (SNPES PJJ/FSU) ; Union juive française pour la paix (UJFP) ; Union nationale lycéenne (UNL) ;  Union des Tunisiens pour l’action citoyenne (UTAC).

     

    Une répression féroce et accrue contre les manifestants

     

    Le gouvernement Macron/Philippe affiche comme un tableau de chasse son bilan de matraquages, d’arrestations et de condamnations contre le mouvement des Gilets jaunes : 9 000 gardes à vue et 2 000 condamnations par la Justice. Triste record, triste bilan.

     

    Il faut arrêter la répression !

    Il faut défendre le droit de manifester !

     

    Avec la Libre Pensée, les associations démocratiques les syndicats, les partis :

    A Paris et dans tout le pays

    MANIFESTATIONS LE 13 AVRIL 2019

     

    Pour la manifestation parisienne :

    Rendez-vous pour la Libre Pensée à 13h :

    Angle place de la République et Boulevard du Temple

    (en face des marches qui mènent à la brasserie Chez Jenny)

     

     

    Paris, le 29 mars 2019

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • – COMMUNIQUÉ DE PRESSE   

    Monsieur le Président,  je vous fais une lettre que vous ne lirez pas, comme toutes les autres …

    Télécharger « Monsieur le Président je vous fais une lettre.pdf »

    Monsieur le Président,

    je vous fais une lettre que vous ne lirez pas, comme toutes les autres …

     

     

    Durant la grande tournée de show business du Président de la République pour le « Grand Débat », certains ont pensé que c’était une tournée d’adieux. En Macronie, tout est possible.  Mais du haut de son mépris et de sa suffisance pour les « gueux », Emmanuel Macron n’a reculé devant aucune provocation. Il s’est même livré à une séance de propagande devant une vingtaine d’enfants, scène qui aurait fait hurler dans n’importe quel pays où aurait été dénoncé l’embrigadement des enfants pour une bien mauvaise cause.

     

    Et pour pousser l’ignominie jusqu’au bout, le Président de la République s’est rendu pour ce faire  dans une école privée catholique, à Beaupréau-en-Mauges dans le Maine-et-Loire, commune de 23 000 habitants sans collège public, la seule de cette importance dans ce département  qui soit dépourvue de sans collège public. Sans doute, inconsciemment, s’agissait-il d’un retour aux sources pour lui.

     

    On est donc bien en droit de rester plus que dubitatif et sceptique quant aux déclarations d’Emmanuel Macron sur son attachement à la loi de 1905 qui fonde la laïcité dans notre pays. Il nous faut donc rester vigilants.

     

    Tout au long du « Grand débat » qui n’en finit plus, le Président de la République n’a cessé de dire, comme son gouvernement : « Je vous ai entendus ». Un autre Président avant lui, avait dit « Je vous ai compris ». On sait comment cela s’est terminé.

     

    Il a entendu, a-t-il écouté ?

     

    Il est visible que le locataire actuel de l’Elysée est complétement sourd à ce qui émane du tréfonds du peuple. Ainsi par deux fois, la Fédération nationale de la Libre Pensée s’est adressée à lui.

     

    Le 25 mai 2018 pour solliciter une entrevue pour connaître ses intentions sur la loi de 1905 : aucune réponse.

     

    Le 19 mars 2019 pour qu’il précise sa déclaration devant des intellectuels sur le fait qu’il ne toucherait pas à la loi de: aucune réponse.

     

    La surdité gagnerait-elle tout le gouvernement ?

     

    Le 25 mars 2019, la Libre Pensée écrit à monsieur Christophe Castaner, Ministre de l’Intérieur : 

     

    « Monsieur le Ministre,

     

    Lors de l’entrevue que vous avez accordée à des associations laïques, le 8 janvier 2019, pour les informer du projet de réforme de la loi du 9 décembre 1905 portant Séparation des Eglises et de l’Etat ; vous aviez déclaré qu’il n’y avait rien d’écrit sur ce projet et que dès que cela serait fait, vous nous communiqueriez ce document.

     

    Nous avons donc été surpris de lire dans le journal Le Monde que, le 10 février 2019, le Président de la République a donné un document écrit aux représentants des religions concernant ce projet de réforme.

     

    Notre surprise s’est amplifiée, car nous avons la preuve écrite que les Obédiences maçonniques ont aussi reçu cette note écrite.

     

    Dès lors, la question se pose : pourquoi les principales associations laïques de ce pays n’ont pas été destinataires de cette note, comme vous nous l’aviez indiqué le 8 janvier 2019 ?

     

    Y aurait-il des interlocuteurs privilégiés ?

     

    Nous souhaitons que cette note soit rendue publique et envoyée aux associations laïques, au moins celles que vous avez reçues le 8 janvier 2019. »

     

    ■ A ce jour, nous n’avons reçu aucune réponse.

     

    Et pourtant..

     

    En lisant un compte-rendu des travaux d’une structure de direction d‘une Obédience maçonnique, nous apprenons que le 15 janvier 2019, le Ministre de l’Intérieur a rencontré les Obédiences maçonniques et leur a remis un document de trois pages, intitulé « pistes législatives » sur la loi de 1905. Le 8 janvier 2019, le Ministre dit qu’il n’y a aucun texte écrit sur la loi de 1905 et le 15 janvier 2019, il remet une note de trois pages sur le sujet aux Obédiences maçonniques. Note que nous n’avons  toujours pas reçue plus de deux mois après !

     

    Alors, oui :

    Y-a-t-il des interlocuteurs privilégiés pour le gouvernement ?

    Y-a-t-il un agenda secret de « négociations » ?

     

    Il semble bien que oui, puisque nous savons maintenant que le gouvernement a informé les Obédiences maçonniques et annoncé à leurs représentants la diffusion (à qui ?) d’un document législatif, après le « Grand Débat ».

     

    On est donc en droit de se dire que la réunion du 8 janvier 2019, place Beauvau, n’était qu’une mauvaise farce d’une mauvaise pièce où le gouvernement a pris les associations laïques pour des imbéciles et des interlocuteurs de seconde zone. C’est sans doute cela « la Macronie en marche » : prendre ses interlocuteurs pour des demeurés.

     

    Il y a bien quelque chose de pourri au royaume

    du « nouveau-monde » !

     

    Mais il est une chose de se comporter comme des Machiavel aux petits pieds, il en est une autre de faire tourner la roue de l’Histoire à l’inverse de la Civilisation. La vie va se charger de rectifier les choses.

     

    Vous ne toucherez pas à la loi de 1905 !

     

    Paris, le 4 avril 2019

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • 8 avril 2019

    Editorial

    Chauny 6 avril 2019

     

    Inauguration du monument en hommage aux Fusillés pour l’exemple de 1914-1918 à Chauny :

    Près d’un millier de participants aux deux cérémonies réunies

    Une nouvelle étape franchie pour la Justice !

     

     

    Le 6 avril 2019 a eu lieu l’inauguration du Monument en Hommage aux Fusillés pour l’exemple à Chauny dans l’Aisne, sur la ligne de Front. Cette date avait été choisie, car elle était celle du 100e anniversaire de la grande manifestation du 6 avril 1919 où 300 000 personnes manifestèrent à l’appel de la Vieille CGT pour protester contre l’acquittement scandaleux de l’assassin de Jean Jaurès, première victime de la guerre de 1914-1918.

     

    Venus de toute la France et même de Belgique, près d’un millier de personnes ont assisté aux deux cérémonies du matin et de l’après-midi. De nombreux Elus, dont des Députés, y ont participé. Plus de 300 personnes ont participé aux banquets du midi, où il fut lu un discours international du Président de la Libre Pensée Jean-Sébastien Pierre.

     

    Ce fut un grand moment d’émotion de solennité. Entre la cérémonie du matin, en présence des « corps constitués » selon la formule officielle, le maire de Chauny, Marcel Lalonde (que la Libre Pensée remercie chaleureusement, ainsi qu’Emmanuel Liévin – Directeur de cabinet- et tout le personnel municipal) a prononcé un discours qui restera dans les mémoires et dont nombre de participants ont souhaité qu’un jour leurs édiles fassent le même.

     

    Marcel Lalonde a notamment déclaré « Contrairement à beaucoup de villes, Chauny n’a pas hésité à se porter candidate pour l’accueil de ce monument. C’est une volonté de notre part. C’est un choix. Mais c’est avant tout une immense fierté…

     

    Pour Jean-Paul Sartre, la seule chose qui permet à l’homme de vivre, c’est l’acte ! Nous avons donc agi. Nous avons agi pour ne pas oublier. Nous avons agi pour honorer. Nous avons agi pour ne pas oublier. Nous avons agi pour honorer. Nous avons agi pour une mémoire « juste » qui se souvienne de tous ses morts….

     

    Ces Fusillés étaient-ils complétement responsables ? Etaient-ils fautifs d’avoir la volonté de vivre ? Qu’aurions-nous fait à leur place ? Aurions-nous obéi à des ordres qui nous mèneraient vers une mort certaine ? Peut-on condamner ces hommes épuisés à qui le commandement avait déjà tant demandé ?...

     

    La Constitution de 1793 a proclamé que « lorsque les Gouvernants violent les droits du peuple, l’insurrection n’est pas simplement un droit, mais un devoir. » Ces hommes ont réagi en humain…

     

     

    « Rien d’audacieux n’existe sans la désobéissance à des règles » a dit Jean Cocteau. Disons le haut et fort, nos soldats de 14-18 ont été audacieux. Leur désobéissance a été un acte courageux. Ils voulaient faire comprendre à leurs chefs que leur mort sur le Front était inutile. Ils ont donc choisi de la rendre utile en se sacrifiant. »

     

    L’après-midi fut consacrée à un hommage militant

     

    Sous la présidence de Nicole Aurigny pour l’Association pour l’Erection du monument des Fusillés, prirent ensuite la parole :

     

    • Pierre Roy,Président de laFédération nationale laïque de Monuments pacifistes

    • Maurice Montet pour l’Union Pacifiste de France (UPF)

    • Liliane Rehby pour l’Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC)

    • Michele Marchioli pour leMouvement de la Paix (MDP)

    • Gilles Manceron pour la Ligue des Droits de l’Homme (LDH)

    • Yves Veyrier , Secrétaire général de la CGT-Force Ouvrière

    • Pierre Outteryck de l'Institut d’Histoire Sociale de la CGT du Nord Pas de Calais

    • Christian Eyschen, vice-Président de laLibre Pensée

     

    Les descendants des Fusillés étaient aussi là

     

     

    Nicole Aurigny, organisatrice inlassable et infatigable de cet hommage dira dans son discours d’ouverture : « En 2014, quand la Libre Pensée a pris la décision d’ériger un monument en hommage aux Fusillés pour l’exemple, nous ne connaissions pas de sculpteur, nous ne connaissions pas de commune susceptible d’accueillir le monument, nous n’avions pas le premier euro. Mais nous avons osé, car nous connaissions l’attachement des citoyens à la cause des Fusillés pour l’exemple : personne ne peut accepter l’injustice criante dont ils ont été victimes.

     

    Aujourd’hui, nous, citoyens de la République, nous réhabilitons solennellement et moralement tous les Fusillés pour l’exemple. Ce monument, qui inscrit dans la pierre leur drame, va rester, pour nous tous, un appel à lutter jusqu’à leur réhabilitation officielle. »

     

     

    Pierre Roy, de la Fédération nationale laïque des Monuments pacifistes dira : « Salut à vous, militants de la paix et de la vérité ! Salut à ce beau monument qui portera sur la place publique, sur le forum et l’agora de nos lointains aînés, la protestation inapaisée de tous les partisans de la justice ! En avant vers la réhabilitation collective ! »

     

    Plusieurs intervenants de la CGT-Force Ouvrière, de la Ligue des Droits de l’Hommeet de la Libre Pensée ont rappelé le rôle irremplaçable de Marc Blondel dans l’aventure de ce monument pour les Fusillés.

     

    Une symbolique émouvante au service de la Justice humaine

     

    Le sculpteur Frédéric Thibault a créé un monument original, à ras-de-terre et sans socle, pour montrer la profonde égalité qu’il y a entre les Fusillés, gens ordinaires du peuple et militants syndicalistes, et l’Humanité vivante. Tout le monde estau même niveau.

     

    Les visages des Fusillés sont poignants de vérité et de douleur. Ils symbolisent les quatre étapes : l’horreur, le refus, la colère et la mort. Il y a un soldat revêtu d’un uniforme colonial, mais dont les traits ne sont pas « indigènès » pour montrer que tous sommes tous les opprimés du même monde.

     

     

     

    Christian Eyschen, vice-Président de la Libre Pensée dira dans son discours de clôture : « On peut y voir une représentation d’un soldat des colonies pour nous rappeler que là aussi, le prix du sang ne s’est pas traduit par la justice. Durant la Première guerre mondiale, il y eut 25 711 Algériens morts dans les tranchées, soit 15% des mobilisés dans les trois départements d’Afrique-du-Nord, 72 035 furent blessés et 12,20% de ces blessés furent invalides à 100%. Blessés à jamais dans leur chair, pour toujours. Blessés ou tués, mais jamais honorés, jamais récompensés, jamais à égalité. »

     

    Et maintenant, la bataille continue !

     

    Nous allons maintenant procéder à la troisième étape du combat pour la réhabilitation collective des 639 Fusillés pour l’exemple. Nous demandons à toutes les Fédérations départementales de la Libre Pensée, dans l’union avec tous ceux qui le voudront, de voir tous les députés de leur département, sans aucune exception, pour leur demander de se prononcer pour la réhabilitation collective des Fusillés en déposant une proposition de loi pour cela et de tout faire pour qu’elle soit soumise au vote de l’Assemblée nationale.

     

     

     

    Nous dresserons le tableau exact de ceux qui prendront position ou pas. Et nous saurons nous rappeler au bon souvenir de tous lors des prochaines échéances électorales. Puisque l’Exécutif s’est déshonoré publiquement, nous nous adressons au Législatif qui est censé représenter la volonté du peuple. Nous verrons donc ce qu’il en est réellement. Il y a les mots et il y aura les faits.

     

    Nous ne cèderons pas sur cette exigence, car ce que nous voulons en obtenant la réhabilitation collective, c’est la reconnaissance du droit de dire NON à la mort, NON à la guerre, NON à la barbarie militariste.

     

    En rendant justice aux morts du passé, nous voulons sauver les vivants d’aujourd’hui et de demain. Ce monument inauguré aujourd’hui sera le vivant témoignage de notre combat, il sera un outil pour avancer vers notre objectif.

     

    Plus jamais la guerre ni la barbarie !

     

     

    Le monument de Chauny est un cri de révolte et un cri d’espoir : Réhabilitation !

    Paris, le 8 avril 2019

     

     

    Un ouvrage sera bientôt édité publiant les discours prononcés avec un reportage photos conséquent. Vous pouvez le réserver déjà en écrivant à la Libre Pensée. Cette journée restera dans les mémoires !

     

    Vous pouvez aussi vous procurer un ouvrage exceptionnel « De Gentioux à Chauny » qui fait la recension et la description de tous les monuments pacifistes et antimilitaristes en France.

     

    TELECHARGEZ LE BON DE COMMANDE AU FORMAT PDF

     

     

     

    Retour

    Partager via Gmail

    votre commentaire
  • Bernard et Hervé représentaient la LP04 à Chauny

    photos Bernard ce matinAisne : le premier monument dédié aux soldats fusillés pour l’exemple (Le Parisien)

     

    Aisne : le premier monument dédié aux soldats fusillés pour l’exemple (Le Parisien)

    Aisne : le premier monument dédié aux soldats fusillés pour l’exemple (Le Parisien)

    Aisne : le premier monument dédié aux soldats fusillés pour l’exemple (Le Parisien)

    Aisne : le premier monument dédié aux soldats fusillés pour l’exemple (Le Parisien)

    Aisne : le premier monument dédié aux soldats fusillés pour l’exemple (Le Parisien)

    Aisne : le premier monument dédié aux soldats fusillés pour l’exemple (Le Parisien)

    Aisne : le premier monument dédié aux soldats fusillés pour l’exemple (Le Parisien)

    Aisne : le premier monument dédié aux soldats fusillés pour l’exemple (Le Parisien)

    Aisne : le premier monument dédié aux soldats fusillés pour l’exemple (Le Parisien)

    _______________________________________________________________________

    Boris Vian
    A tous les enfants qui sont partis le sac à dos
    Par un brumeux matin d'avril
    Je voudrais faire un monument
    A tous les enfants qui ont pleuré le sac au dos
    Les yeux baissés sur leurs chagrins
    Je voudrais faire un monument

    Pas de pierre, pas de béton, ni
    de bronze qui devient vert sous la morsure
    aiguë du temps
    Un monument de leur souffrance
    Un monument de leur terreur
    Aussi de leur étonnement

    Voilà le monde parfumé, plein de
    rires, plein d'oiseaux bleus, soudain
    griffé d'un coup de feu
    Un monde neuf où
    sur un corps qui va tomber
    grandit une tache de sang

    Mais à tous ceux qui sont restés les pieds
    au chaud, sous leur bureau en calculant
    le rendement de la guerre qu'ils ont voulue

    A tous les gras, tous les cocus qui
    ventripotent dans la vie et
    comptent et comptent leurs écus

    A tous ceux-là je dresserai le monument
    qui leur convient avec la schlague avec
    le fouet, avec mes pieds, avec mes poings
    Avec des mots qui colleront sur leurs
    faux-plis, sur leurs bajoues, des marques
    de honte et de boue.

    Boris Vian

    Cité par Christian Eyschen pour la Libre Pensée, samedi à Chauny

    _____________________________________________________________________

    Aisne : le premier monument dédié aux soldats fusillés pour l’exemple

     >Société|Isabelle Boidanghein|06 avril 2019, 12h31|   1
    Chauny (Aisne), mercredi. « Il ne faut pas que les générations suivantes oublient », martèle la présidente de la Libre Pensée de l’Aisne, Nicole Aurigny, au côté du sculpteur du monument, Frédéric Thibault. LP/Isabelle Boidanghein
     
     

    Le premier monument en mémoire des 639 soldats condamnés à morts et exécutés au front lors de la Première Guerre mondiale est inauguré à Chauny ce 6 avril. De nombreuses voix s’élèvent pour leur réhabilitation.

     
     

    Le monument, très émouvant, met en scène quatre poilus de deux mètres de haut. Trois ont les mains liées au poteau d’exécution. Deux sont têtes basses, dont un des troupes coloniales. Le troisième hurle sa révolte. Le quatrième est à genoux, tête penchée… Le sculpteur parisien Frédéric Thibault l’a réalisé en pierre de Saint-Maximin (Oise). Antimilitariste, il avait été le premier à proposer un projet.

    Aujourd’hui, à Chauny (Aisne), l’Association pour l’Érection d’un Monument en Hommage aux Fusillés pour l’Exemple touche enfin à son but en inaugurant son ouvrage dans le parc Notre-Dame.

     

    Entre 1914 et 1918, il y eut 2 500 condamnés à mort dans les conseils de guerre et 639 furent fusillés sur le front. Choisis au hasard ou parfois désignés comme « meneurs », ils furent exécutés pour l’exemple. À l’heure actuelle, seuls 40 fusillés ont été réhabilités par la justice française, la plupart dès les années 1920-1930.

    « Il ne faut pas que les générations suivantes oublient, martèle Nicole Aurigny, présidente de la Libre pensée de l’Aisne, qui porte le projet depuis cinq ans. C’est une des pires injustices qui soit. Être fusillé par ses compagnons, qui souvent ont été traumatisés… Ce monument est une étape. Ce que nous demandons, c’est leur réhabilitation. » Une demande jusqu’ici toujours refusée par l’Etat.

    L’armée a tué pour une démonstration de pouvoir

    Francisque Durantet est l’un des six fusillés pour l’exemple de Vingré (Aisne). Il lui était faussement reproché d’avoir abandonné son poste en présence de l’ennemi. Tiré au sort parmi 24, il avait été passé aux armes le 4 décembre 1914. Ce père de deux enfants avait 36 ans.

    Il a été réhabilité en 1921 : « C’est un scandale que l’armée ait tué des gens pour faire une démonstration de pouvoir, confie son petit-fils Abel Durantet, qui sera là aujourd’hui. Ma grand-mère, qui n’en parlait pas, a beaucoup souffert. Aucun président n’a voulu réhabiliter ces soldats alors qu’ils ont été tués par des Français et leurs compagnons d’armes. »

    La ville de Chauny s’est tout de suite portée candidate pour accueillir le monument : « Il se veut message de tolérance et d’humanité, explique Emmanuel Lievin, directeur de cabinet à la mairie de Chauny. Il ne sera pas inauguré en catimini. Le préfet a été invité.

    « Un traumatisme pour toute la famille »

    Nous n’y déposerons pas de gerbes les 8 mai et 11 novembre mais les agents municipaux le fleuriront toute l’année. » Les 100 000 euros du projet proviennent d’associations, de communes, de plus de 1 500 particuliers. L’initiative n’enchante pourtant pas certains historiens.Denis Rolland, président de la Société historique de Soissons, et Jean-Luc Pamart, président de Soissonnais 14-18, dénoncent « une initiative étonnante pour ne pas dire choquante ».

    De son côté, Jean-Michel Revol, maire de Saint-Marcellin (Isère), poursuit le combat pour faire réhabiliter son arrière-grand-père, Jules Berger, fusillé à 32 ans pour abandon de poste et mutilation le 14 septembre 1914 à 5h45.

    Avec sa famille, ils ont participé financièrement à la réalisation du monument de Chauny : « Il a été fusillé le lendemain de la sentence. Il n’y avait pas d’appel. Ça a été un traumatisme pour toute la famille. Aujourd’hui, le temps a fait son œuvre… On peut comprendre que des hommes aient refusé d’aller se battre. Qu’aurions-nous fait à leur place ? »

    ______________________________________________________________

    Partager via Gmail

    votre commentaire