• La Raison n°651 Mai 2020

    L’Editorial de Jean-Sébastien Pierre, président de la FNLP

    Incarcerati ! (emprisonnés)

    À l’heure où j’écris ces lignes, je ne peux savoir si nous serons libérés de notre incarcération à domicile en raison d’une souche virale mal connue. La période est difficile à vivre pour nombre de citoyennes et de citoyens : approvisionnement, garde des enfants, déplacements réglementés. Pour certains, confinés avec leur famille dans des logements exigus avec des salaires réduits, voire absents (comme les vacataires de tous ordres, les autoentrepreneurs ubérisés), elle peut être dramatique. Pour les milliers de gens sans domicile fixe, c’est pire qu’un cauchemar. La nécessité de ces mesures sanitaires n’est pas contestable. Cependant les difficultés rencontrées montrent à quel point ce qui fait la civilisation a été fragilisé, attaqué voire méprisé depuis des décennies.

    Est-ce une surprise si les hôpitaux publics se trouvent en état de crise, les urgences débordées, les appareils d’assistance respiratoire en trop petits nombres, les lits d’accueil manquants ? En 15 ans, par soumission aux impératifs fous de rentabilisation des hôpitaux publics, 72 000 lits ont été supprimés. Madame Buzyn, qui, sans vergogne, taclait le gouvernement, dont elle a été membre, en a fermé plus de 4 000. Elle est restée pendant des mois sourde à la grève des personnels urgentistes qui alertaient sur leurs conditions de travail et sur les dangers que ces conditions faisaient courir aux patients.

    Ce gouvernement qui a réprimé les Gilets jaunes, puis toutes les manifestations, y compris celles des pompiers et des hospitaliers se permet, par la voix du Président de la République, de faire maintenant l’éloge de ces derniers et de les appeler à l’héroïsme avec des accents guerriers. « Nous sommes en guerre » a-t-il dit, en essayant de rallier toutes les forces politiques existantes dans l’union sacrée. Pendant près de deux ans il a été en guerre contre les Gilets jaunes, puis contre les citoyens qui contestaient le recul social incarné par sa réforme des retraites.

    Pendant ce même laps de temps, il a maintenu et financé de ruineuses et criminelles opérations extérieures, notamment en Afrique. Et maintenant, il faudrait remettre le compteur à zéro et s’unir avec son gouvernement failli ? Les professionnels de santé sont bien en guerre : contre le coronavirus et contre Macron et son gouvernement qui les a placés dans cette situation impossible.

    Au début du confinement, les professionnels de santé comme les simples citoyens n’avaient pas de masques de protection en quantité suffisante, plus de gels hydroalcooliques, était-ce une fatalité ? La politique des « flux tendus » s’est généralisée dans tous les secteurs : il ne faut produire que ce que l’on est certain d’écouler rapidement. Cette politique généralisée, dans une logique capitaliste et comptable, fait la chasse aux stocks. Ils ont gagné : plus de stocks, plus de réserves, même pas pour la sécurité sanitaire de la population.

    Devant l’arrivée de la pandémie, que les autorités ont pu suivre pas à pas de Wuhan à Milan, puis en France, depuis près de trois mois, cette situation n’était-elle pas prévisible ? Elle l’était. Rien n’a été commandé à l’avance aux entreprises capables de les produire. Les commandes se sont faites au moment du confinement, avec plus d’un mois de retard. La société affronte la pandémie dans le dénuement sanitaire.

    Les élections municipales ont été maintenues apparemment en dépit de toute raison, immédiatement suivies de la consigne de confinement. Combien de contaminations ont-elles entrainées ? Madame Buzyn qui prétend avoir demandé leur annulation s’y est cependant précipitée avec le succès que l’on connait. L’hypocrisie règne.

    L’Église et l’ensemble des religions ont été plutôt silencieux sur le sujet. Ils n’ont pas osé suggérer que le fléau nous était envoyé en punition de nos péchés. Le monde et les temps changent. Pas de processions de flagellants pour expier, pas de prières publiques pour arrêter l’épidémie, pas d’appel à la repentance. L’activité ecclésiastique a bien baissé depuis le Moyen-Âge ! Jorge Bergoglio connu actuellement sous le nom de « pape François » a tout de même confié au journal La Repubblica qu’il avait demandé la fin de la pandémie au Seigneur dans ses prières. C’est bien le moins. Cela n’a pas changé d’un iota les courbes épidémiologiques, même en Italie. L’archevêque de Paris a recommandé de limiter les offices et de vider les bénitiers. Le prélat serait-il sceptique, quant au caractère aseptique et aux vertus antiseptiques de l’eau bénite. La science a fait bien du mal à la foi !

    Ne portons pas peine pour eux : qu’il s’agisse du sabre ou du goupillon, ils seront toujours du côté du manche, du côté de la réaction.

    Jean-Sébastien Pierre, Président de la Libre Pensée

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  • DISCOURS DE LA LIBRE PENSEE POUR LE RASSEMBLEMENT VIRTUEL DU 1er MAI 2020

     

    https://www.fnlp.fr/2020/04/30/discours-virtuel-pour-un-1er-mai-militant/ 

    DISCOURS DE LA LIBRE PENSEE DU RASSEMBLEMENT VIRTUEL DU 1er MAI 2020Clic!

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    https://youtu.be/7GO-orhnhgs

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    DISCOURS DE LA LIBRE PENSEE POUR LE RASSEMBLEMENT VIRTUEL DU 1er MAI 2020

    Louise Michel, libre penseuse

    DISCOURS DE LA LIBRE PENSEE POUR LE RASSEMBLEMENT VIRTUEL DU 1er MAI 2020

    “Le travail ne peut être une loi sans être un droit.”

     “Si la nature s'appelle providence, la société doit s'appeler prévoyance.”

    V. HUGO

     


    – Discours F.N.L.P symbolique pour un 1er mai Militant 

     

    La Commune de Paris

    appartient au Mouvement ouvrier et démocratique

    Le Mur des Fédérés

    est la propriété des travailleurs

      

      

    Cette année 2020 est bien particulière, le traditionnel rassemblement devant le Mur des Fédérés au Père Lachaise n’aura lieu que virtuellement, avec la CGT-FO, la CGT, la FSU, l’UNEF et la Libre Pensée.

      

    La Fédération nationale de la Libre Pensée rend donc publique cette déclaration à l’occasion du 1er Mai 2020. Elle salue les héroïques combattants de la Commune de Paris.

      

    ▲ ▲ ▲

      

    Amis, Citoyens, Compagnons et camarades,

      

    Il y a 149 ans, le prolétariat parisien montait à l’assaut du ciel contre la réaction, le cléricalisme et le Vieux-monde. Pendant deux mois, une semaine et quelques jours, la classe ouvrière dressait le programme révolutionnaire enfin d’un véritable gouvernement ouvrier du peuple, pour le peuple, par le peuple, c’était « la forme enfin trouvée » du gouvernement du prolétariat (Marx)

      

    La Commune de Paris interdisait le travail de nuit, luttait contre l’exploitation capitaliste, fondait l’Ecole laïque et décrétait, pour la deuxième fois dans l’histoire du pays, la Séparation des Eglises et de l’Etat. Son œuvre fut immense et a ouvert le chemin aux peuples du monde.

      

    Le Mur  des Fédérés appartient au Mouvement ouvrier

      

    La Commune de Paris s’acheva au Père Lachaise, lors de la Semaine sanglante, au Mur des Fédérés où les Communards furent assassinés par la barbarie versaillaise. Le mouvement ouvrier a toujours été avec la Commune de Paris et son héritage, quand tant d’autres étaient à Versailles au nom de la « concorde nationale ».

      

    Alexandre Dumas disait qu’« il était permis de violer l’Histoire, à condition de lui faire de beaux enfants », la réécriture de l’Histoire par certains ralliés tardifs, voire très tardifs, a produit un bâtard issu de la copulation contre nature de la réaction versaillaise et d’un certain « Humanisme ».

      

    Rappelons que les aïeux de ces « écrivains » de la réécriture de l’Histoire étaient tous à Versailles en 1871 et qu’ils condamnaient ceux des leurs qui avaient eu le courage et l’audace de se joindre aux Communards.

      

    Hier, comme aujourd’hui

      

    Les tenants du Vieux-monde, de l’Eglise et du capitalisme veulent faire tourner la roue de l’Histoire à l’envers. Ils entendent détruire tous les acquis sociaux sur l’autel des intérêts du patronat. Comment ne pas voir que les libertés démocratiques  disparaissent sous tous les prétextes possibles et que le seul avenir qui est offert à la jeunesse est l’embrigadement par le SNU ?

      

    Comment ne pas être indignés et saisis d’effroi quand on voit les manifestations de superstition de l’Eglise catholique à travers le pays, souvent en présence d’Elus de la République qui foulent aux pieds la Séparation des Eglises et de l’Etat, et qui processionnent, s’agenouillent et communient devant des emblèmes tout droit sortis des sacristies et des tabernacles du Moyen-Âge ? La superstition et la réaction sont de nouveau unies contre la science et le progrès humain.

      

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    Limoges - L'évêque de Limoges a exceptionnellement sorti en ostension dimanche le crâne de saint Martial, saint patron de la ville, relique dont l'invocation aurait miraculeusement guéri des malades d'une épidémie au Xe siècle, pour contrer le Covid-19 par des "moyens surnaturels".

    Utilisant la pandémie du Covid 19 qu’ils sont incapables de juguler et d’en protéger la population, car ils ont liquidé depuis des années des pans entiers du service public hospitalier, le gouvernement s’en prend aux acquis sociaux de salariés pour satisfaire au mieux les intérêts du patronat. A tel point, que la Fédération FO de l’enseignement a été obligée de rappeler que l’Ecole publique n’avait pas pour vocation d’être la garderie du MEDEF.

      

    Outre le scandale du non-renouvellement des masques, si le nombre de lits à disposition n'était pas passé de 450 000 à 250 000 de 2006 à 2020, avec en parallèle une baisse du nombre de lits en réanimation et des dizaines de milliers de personnels soignants en moins, nous serions dans une autre situation.

      

    Pour masquer cet assassinat délibéré du service public, le Président de la République en appelle à « l’Union nationale » autour de sa personne. Et ils sont nombreux à se presser pour faire « don de leur personne » à l’Elysée. Il est loin d’être sûr que cela soit purement philanthropique et philosophique.

      

    Par deux fois, la Présidence de la République (le 23 mars 2020 et le 21 avril 2020) a sollicité la Libre Pensée pour faire « la convergence des forces spirituelles » autour de sa politique par l’intermédiaire d’audioconférences avec les cultes. Par deux fois, la Libre Pensée a dit Non.

      

    Ces audioconférences élyséennes sont donc la tentative de faire vivre cette « transcendance » de manière institutionnelle dans la République française, à l’instar de ce qu’ils font dans l’Union européenne. C’est là sans doute, la manière élyséenne de « réparer le lien entre l’État et l’Église » en tentant d’impliquer la Libre Pensée comme caution  dans l’opération.

      

    Mais avant de parler au petit peuple des clercs, des Obédiences maçonniques et des « laïcs », le Président de la République a eu un contact direct avec le pape, car selon l’adage, il vaut toujours mieux parler au bon dieu qu’à ses saints. Une fois qu’Emmanuel Macron fut oint et ayant eu l’autorisation papiste de parler, il s’est adressé « comme un roi en ses Conseils », comme au bon vieux temps de la Monarchie. On n’est pas proto-chanoine d’honneur du Latran pour rien.

      

    La Libre Pensée n’entend pas aliéner son indépendance, sa « liberté de comportement » comme le disait notre regretté Président Marc Blondel, en se liant au char d’une Union sacrée de triste renommée.

      

    Comment ne pas voir que l’opération « Tous derrière mon panache blanc élyséen » vise à camoufler l’énorme responsabilité des gouvernements successifs dans les ravages de cette pandémie ? On ne cesse de nous parler du « jour d’après », mais les jours qui nous intéressent sont ceux d’aujourd’hui, et comme « les promesses n’engagent que ceux qui y croient », on nous permettra de regarder tout cela de loin avec une certaine ironie.

      

    La Libre Pensée ne saurait donc cautionner une opération de camouflage des responsabilités gouvernementales.

      

    En s’en prenant ouvertement aux acquis ouvriers, sociaux, démocratiques, laïques  et à la jeunesse, le gouvernement entend imposer un monde d’exploitation et d’obscurantisme, tout dévoué au patronat et à l’Eglise catholique.

      

    Quand on ressort les vieilles lunes du corporatisme

    et du bonapartisme sénile

      

    La presse vient de faire état d’une « information » qui rappelle de vieux souvenirs : pour Patrick Bernasconi, Président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), « Dans l’après-crise, il faudra davantage s’appuyer sur les corps intermédiaires, les territoires et la démocratie participative. »

    Dans un long entretien avec Acteurs publics,  il  salue la solidarité qui s’exprime aujourd’hui face aux conséquences de la crise sanitaire. Elle témoigne, dit-il, de la volonté des citoyens d’être davantage partie prenante de la décision publique. Mais cette citoyenneté doit être “structurée et organisée”, estime Patrick Bernasconi, qui souligne le rôle que pourra jouer le CESE dans l’après-crise. Il estime nécessaire, “le moment venu”, le retour de la révision constitutionnelle pour “donner un élan et une force” à cette instance. »

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    Transformer le Conseil Economique et Social en « chambre des corporations, des métiers et des compétences », façon « Charte du Travail » relookée, et pour cela faire une réforme constitutionnelle, cela avait été le choix du général de Gaulle en 1969. On sait comment cela s’est terminé. On sait aussi que quand l’Histoire bégaie et repasse les mêmes plats, la deuxième fois, on sombre dans le grotesque.

    ▲ ▲ ▲ ▲

      

    La Commune de Paris a dressé l’ébauche prometteuse de mesures sociales qui se sont concrétisées plus tard dans le Code du Travail. Etre fidèle au combat des Communards, c’est être aux côtés de tous ceux qui, salariés, lycéens, étudiants, jeunes, refusent que l’on détruise ce qui a été construit par nos ainés pour un monde meilleur et plus éclairé.

      

    Être fidèle à la Commune de Paris, c’est refuser « l’union sacrée » et défendre les acquis sociaux, syndicaux, démocratiques et laïques.

      

    Tel est le combat de la Libre Pensée

    Ni dieu, ni maître ! A bas la Calotte et vive la Sociale !

      

    Christian Eyschen, Secrétaire général de la Libre Pensée

      

      

     Arrière-petit fils d’Alfred Eyschen, Membre du 34ème Bataillon de la Garde fédérée de la Commune de Paris (Clichy-Batignolles). Arrêté le 26 juin 1871. Arrivé au dépôt de Versailles le 28 juin. Incarcéré le 6 juillet sur l'Iphigénie (N°154). Transféré le 12 octobre au Château d'Oléron (N°519). Dirigé le 21 janvier 1872 sur la prison militaire de ST-Germain en Laye

      

    Source : L'internement des prévenus de la Commune au bagne de Rochefort (1871-1872) par Louis Bretonnière et Roger Pérennes. Edité par le Conseil Général de la Charente-Maritime et l'Université Inter-Ages de Nantes. (Editions de 1995).

      

    Mur des Fédérés, le 1er mai 2020

      

    DISCOURS DE LA LIBRE PENSEE POUR LE RASSEMBLEMENT VIRTUEL DU 1er MAI 2020

      

    Dessin de TARDI

      

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  • La Raison n°650 avril 2020

    L’éditorial par Jean-Sébastien Pierre, président de la FNLP

    Le bâton sans carotte !

    On croyait avoir tout vu, dans le domaine de la brutalité policière et de la répression et on n’avait pas tout vu. On n’avait pas encore vu la répression brutale dirigée contre les lycéens, nos enfants et petits-enfants, contraints d’aller passer les examens contestés – à juste titre – de la réforme E3C entre deux haies de CRS. On n’avait pas vu les forces de police entrer dans un lycée depuis… 1943. La date vous dit quelque chose ? Cela s’est passé au Lycée Joachim du Bellay à Angers. Ces jeunes se révoltent contre le saccage du baccalauréat comme diplôme national à travers un soi-disant contrôle continu inégalitaire. C’est le complément de Parcours-Sup qui nie à ce grade son ancien statut d’entrée dans l’université.

    Décidément, Jean-Michel Blanquer, sous la houlette de Macron – lauréat naturel de notre prix Clericalis, vous le verrez dans nos colonnes – veut aller vite, très vite, casser tout ce qu’il peut sans aucun soutien populaire. La jeunesse se révolte, c’est son droit et même son devoir, et la seule réponse est encore et toujours la répression, avec un usage systématique des forces de l’ordre, y compris contre des élèves pacifiques. Les réseaux sociaux ont diffusé en boucle la sécurisation des entrées par les CRS devant le Lycée Victor-et-Hélène-Basch de Rennes. C’était le 5 février et qui plus est, à l’appel du recteur d’Académie.

    Quel symbole ! Victor Basch et son épouses, fondateurs de la Ligue des Droits de l’Homme, Victor, Dreyfusard, tabassé et blessé par les camelots du roi en 1930, professeur de philosophie à l’Université de Rennes, replié à Lyon en 1940 et victime en 1944 de la milice dirigée par Paul Touvier qui exécuta le couple. La répression policière n’a cure d’aucune symbolique, quand elle persécute la jeunesse d’un lycée dédié à la mémoire de ces militants des droits de l’homme.

    Des scènes semblables se déroulent dans tous les lycées mobilisés. Cordons de CRS aux entrées des établissements, usage de grenades lacrymogènes, intrusions dans plusieurs établissements, arrestations, gardes à vue, inculpations. À cela s’ajoute une lourde répression administrative sanctionnant les absences volontaires ou non aux examens de l’E3C, avec impossibilité de passer les rattrapages. Faire régner la peur, quitte à entretenir la colère. On est dans la triste poursuite de la réponse du gouvernement aux revendications des Gilets jaunes, aux manifestants contre une réforme des retraites honnie par la majorité de la population.

    Après plusieurs décès dont celui de Cédric Chouviat, coupable d’avoir filmé les exactions policières, après les mains arrachées, les yeux crevés par les LBD, la révolte des jeunes devant les « réformes » qui détruisent leur avenir a pour seule réponse la brutalité des forces d’intervention policières. Honte à ceux qui matraquent la jeunesse. La force de la police n’est pas proportionnée à celle du régime qui chancelle de toutes parts. Les coups sont douloureux, mais n’apaisent pas la colère, n’engendrent pas la résignation. On parle souvent de l’association de la carotte et du bâton, censée faire marcher les ânes. C’est une vieille pratique de maltraitance animale. Il n’y a même plus de carotte, plus rien à offrir, le gouvernement macronien ne cède sur rien et frappe.

    Notre rubrique « Faits d’hiver » montre par ailleurs comment la justice peut faire deux poids et deux mesures entre des policiers plus que véreux, détournant authentiquement des armes, et une manifestante « Gilet jaune » lourdement handicapée, coupable de n’avoir pas actionnée son fauteuil roulant dans une manifestation. Etonnant, non ? aurait dit Pierre Desproges.

    La Libre Pensée est avec les lycéens, avec la jeunesse, avec les travailleurs. Elle renouvelle sa condamnation de la répression, sa condamnation des « réformes » destructrices de Blanquer et des autres.

    Jean-Sébastien Pierre, Président de la Libre Pensée

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  • Observatoire de la laïcité, audition en différé de la Libre Pensée

    La Fédération nationale de la Libre Pensée (FNLP) a toujours trouvé dans les avis de l’Observatoire de la laïcité (ODL) une confirmation des positions qu’elle développe en toute indépendance. En particulier, l’Observatoire et notre association partagent une analyse commune des principes fondamentaux énoncés par la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État, sur lesquels reposent les relations entre la puissance publique, les cultes et les individus dans la République : ce texte de liberté donne une assise pratique aux articles 10 et 11 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen du 26 août 1789. Nous avons pu mesurer concrètement cette convergence à l’occasion de la remise du prix de la laïcité au cours de la Journée des territoires vivants de la laïcité du 22 janvier 2020. La FNLP ne doute pas que cette situation se poursuivra et permettra d’affronter dans les meilleures conditions les problèmes actuels et ceux qui s’annoncent.

    Par ailleurs, avant d’entrer dans le vif du sujet, la FNLP entend rappeler que cette compréhension commune de la laïcité sert également de ciment, au-delà des différences d’appréciation qui les distinguent, entre les trois grandes associations laïques historiques : la FNLP qui œuvre en faveur de la pleine liberté de conscience de chacun depuis 1848 ; la Ligue de l’enseignement qui s’emploie à défendre l’instruction publique comme levier d’émancipation des individus depuis 1866 ; la Ligue des droits de l’Homme et du citoyen qui agit pour la sauvegarde des libertés et droits fondamentaux depuis 1898.

    À ce stade et sous réserve des conséquences de la pandémie sur le calendrier des réformes gouvernementales, la FNLP considère que la relance du projet de révision du cadre laïque, en général, et de la loi de 1905, en particulier, même réduit dans ses ambitions par rapport à ce qu’elles étaient en janvier 2019, paraît en décalage avec les enseignements tirés de l’enquête annuelle conduite par l’ODL. Par ailleurs, notre association souhaite mettre en évidence des contradictions dans la conception de la laïcité par les collectivités publiques. À cet effet, elle considère que le guide intitulé Expliquer la laïcité française : une pédagogie pour l’exemple de la « laïcité militaire » marque une avancée tandis que certaines chartes locales de la laïcité constituent des instruments de contrainte peu compatibles avec la cadre juridique républicain.

    *

    LES RÉSULTATS DE L’ENQUÊTE ANNUELLE : LA LAÏCITÉ EST ASSIMILÉE

    La Libre Pensée a examiné attentivement les résultats de l’enquête commandée par l’ODL à VIAVOICE et en a tiré le constat que le régime actuel de séparation des Églises et de l’État reçoit globalement l’assentiment des Français. Elle regrette simplement qu’un recueil de leur opinion à propos de l’enseignement catholique sous contrat n’ait pas été effectué.

    Une pratique religieuse en fort recul

    Six Français sur dix disent ne pratiquer aucune religion. Moins de cinq sur dix affirment avoir un lien tenu avec le catholicisme, ce qui vide de tout contenu l’expression selon laquelle la France serait la « fille aînée de l’Église ». Cela confirme le constat d’Emmanuel Todd dans son dernier livre Les Luttes de classe en France au XXIe siècle : l’opposition entre la France catholique périphérique, même « zombie », et la France centrale déchristianisée, notamment celle du grand Bassin parisien, a perdu toute pertinence dans les dernières années. Ce qu’Emmanuel Todd regardait encore comme opératoire pour expliquer les ressorts profonds de la société française dans son essai Qui est Charlie ?, de mai 2015, n’aurait plus de réalité, même cachée, cinq ans plus tard.

    Par ailleurs, trois Français sur cent seulement se déclarent musulmans, ce qui met indirectement en évidence la surestimation du présumé problème de la compatibilité de l’Islam et de la République. Emmanuel Todd fournit d’ailleurs une réponse à cette question sans objet en rappelant qu’un mariage sur quatre est mixte.

    Ce puissant recul de la pratique religieuse a pour effet de pousser certains à grossir avec une loupe les phénomènes de réaction fondamentaliste, qui touchent d’ailleurs tous les cultes et pas seulement les musulmans, et à s’emparer de la laïcité pour conduire une croisade xénophobe. Or, une lecture littéraliste des textes sacrés non seulement n’entraîne pas nécessairement des conduites politiques à risque mais surtout la puissance publique n’est pas fondée à la qualifier pour telle ou à exercer, tant que l’ordre public n’est pas menacé, une contrainte sur ceux qui la pratiquent et, au-delà d’eux, à jeter le soupçon sur une partie de la population.

    Une laïcité globalement bien comprise sous réserve de quelques zones d’ombre

    Globalement, trois Français sur quatre manifestent un fort attachement à la laïcité qu’ils regardent comme un élément essentiel du socle républicain. Au surplus, huit sur dix en comprennent la nature profonde : à leurs yeux, elle ne saurait être une manière de promouvoir l’athéisme mais constitue un système institutionnel garantissant la liberté de conscience des citoyens. En particulier, une grande majorité d’entre eux considère que la laïcité de l’État n’interdit pas le port de signes religieux dans la rue ni n’impose une obligation de neutralité aux usagers du service public.

    Pour autant, ils ne sont pas dupes. Ils mesurent aussi l’écart qui s’est creusé entre l’idéal laïque et la réalité.

    Cette compréhension globalement juste entraîne deux conséquences. D’une part, les Français condamnent l’instrumentalisation de la laïcité à des fins politique. À juste titre, huit sur dix considèrent que la mise à distance des cultes de l’État ne saurait constituer un sujet de polémique entre les partis, derrière lequel se dissimulent d’autres intentions. D’autre part, un sur deux au moins est convaincu qu’il faut maintenir en l’état la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État.

    Pour autant, les campagnes récentes menées au nom de la laïcité pour en pervertir la nature et pousser en avant un esprit de xénophobie ont eu quelques résultats. Ainsi, la revendication d’une neutralité du salarié dans l’entreprise progresse dans la population. D’ailleurs, la modification des dispositions du code du travail relatives au règlement intérieur par la loi du 8 août 2016 n’était pas au centre des préoccupations de ceux qui ont manifesté contre ce texte. À cet égard, il sera intéressant de suivre les décisions des juridictions compétentes qui auront à concilier une possible interdiction générale de port de signes religieux par le règlement intérieur de l’entreprise et le principe selon lequel « Nul ne peut apporter aux droits des personnes et aux libertés individuelles et collectives de restrictions qui ne seraient pas justifiées par la nature de la tâche à accomplir ni proportionnées au but recherché. »1 D’autre part, la conviction erronée que l’interdiction du voile intégral relève de la laïcité et non du maintien de l’ordre public se répand également. Enfin, celle que les communes sont fondées à interdire des repas adaptés aux croyances de certains enfants et surtout de leurs parents se diffuse aussi à tort.

    *

    LE PROJET DE RÉFORME DU CADRE LAÏQUE PARAÎT EN DÉCALAGE2

    En décalage par rapport à l’état d’esprit des Français sur cette question, le gouvernement relance son projet de réforme du cadre juridique de la laïcité plus d’un an après avoir suspendu le précédent. Il le reprend dans le sillage du discours du président de la République sur le « séparatisme »3 – qui ne serait suivi d’aucune prise de position sur la laïcité en général -, et la réunion des associations d’éducation populaire à l’Élysée en vue de les associer à la « la stratégie de lutte contre le séparatisme islamiste »4.

    Toutefois, le gouvernement a renoncé à certaines de ses ambitions. D’une part, il n’entend plus modifier l’article 19 de la loi du 9 décembre 1905 en vue d’étendre l’objet des associations cultuelles à la gestion d’un patrimoine immobilier de rapport, qu’il comptait autoriser en 2019 en dépit du rejet de par la représentation nationale des termes de l’article 38 du projet de loi pour un État au service d’une société de confiance, définitivement adopté le 10 août 2018, ni élargir le champ des aides publiques aux cultes en ajoutant à celles consacrées aux « réparations » depuis 1942 des contributions destinées à la « rénovation énergétique » des bâtiments où se rassemblent les fidèles. D’autre part, il n’est plus question de renforcer les pouvoirs de leurs assemblées générales ni de les contraindre à « respecter non seulement l’ordre public mais aussi les droits et libertés garantis par la Constitution. » 

    Trois aspects de ce projet plus limité dans ses ambitions préoccupent néanmoins la FNLP : la refonte du titre V de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État ; l’évolution du droit applicable aux associations ; l’organisation et la surveillance du culte musulman.

    La réforme dans un sens répressif du titre V de la loi du 9 décembre 1905

    Les modifications aujourd’hui envisagées du titre V relatif à la police des cultes de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État auraient pour seul objet de transformer en délits passibles du tribunal correctionnel les actuelles contraventions sanctionnées par de simples peines de police (articles 25 à 33). Serait particulièrement visée par la réforme l’infraction décrite à l’article 31 (pressions, menaces, voies de fait contre les individus). Toutefois, le gouvernement semble renoncer à instituer une peine correctionnelle spéciale (un an d’emprisonnement et 60 000 euros d’amende) réprimant les « propos appelant à la haine […] tenus dans un lieu de culte »5. Il faut rappeler que, proférés dans un lieu de culte ou non, l’injure publique, l’incitation à la haine raciale et l’apologie du terrorisme sont déjà des délits. De plus, s’en tenir à la catégorie générique de haine, sans autre qualification, paraît si large que le champ des poursuites serait trop étendu au regard des libertés individuelles.

    En dépit de ces abandons, la loi de 1905 étant une loi de liberté, il paraît à la FNLP excessif de correctionnaliser les infractions du titre V, même celles prévues à l’article 31, susceptibles d’être poursuivies sur le fondement du code pénal (contravention de quatrième classe pour violences légères et de cinquième classe avec ITT inférieure ou égale à huit jours, aggravation en délit si ces violences s’appliquent à des mineurs, des personnes vulnérables, ou à raison de l’orientation sexuelle ou religieuse des victimes).

    Les atteintes envisagées à la liberté d’association

    Le gouvernement projette d’imposer aux associations relevant de la loi du 1er juillet 1901 ayant en tout ou partie un objet cultuel, conformément à la loi du 2 janvier 1907, les obligations pesant sur les associations cultuelles régies par la loi du 9 décembre 1905 sans qu’elles puissent bénéficier en retour des avantages consentis à ces dernières. Cela reviendrait à créer une sorte de troisième catégorie d’associations, qui supporteraient les contraintes imposées aux cultuelles au détriment du droit commun issu de la loi du 1er juillet 1901. Dans la pratique, seraient victimes de cette forme de discrimination les associations musulmanes ayant souvent un double objet cultuel et culturel.

    Plus grave encore, le gouvernement envisage de donner à l’administration le pouvoir de dissoudre une association au motif que l’un de ses membres ou de ses dirigeants, actuellement seul susceptible de faire l’objet de poursuites judiciaires de ce chef, prononcerait des propos incitant à la haine. Il s’agirait en quelque sorte d’étendre aux associations « ordinaires », dont un membre tiendrait un discours regardé comme hostile à la société, le régime de dissolution administrative des groupements armés et des milices privées, prévu par l’article L. 212-1 du code de la sécurité intérieure issu de la loi du 10 janvier 1936, ainsi que des groupes de hooligans, en application de l’article L. 212-2 du même code. En dehors du cas des groupements armés et des bandes de hooligans, seule l’autorité judiciaire, garante des libertés individuelles aux termes de l’article 66 de la Constitution du 4 octobre 1958, doit pouvoir dissoudre une association.

    La FNLP tient à faire part de son inquiétude devant ce volet de la réforme envisagée. Celui-ci ne pose pas seulement un problème au regard de la laïcité mais constitue une menace contre les libertés publiques et individuelles, notamment de la liberté d’association qui revêt un caractère constitutionnel (Cf. décision n° 71-44 DC du 16 juillet 1971 du Conseil constitutionnel)

    L’organisation et la surveillance du culte musulman

    Le gouvernement renoue également avec la tentation concordataire dans l’un de ses aspects : l’implication, indirecte mais effective, de l’État dans l’organisation du culte musulman, projet d’ailleurs un peu chimérique s’il n’est pas autoritaire, s’agissant d’une religion par nature multiforme. Ce projet comporterait trois volets. D’une part, leurs bénéficiaires seraient tenus de déclarer les aides financières venues de l’étranger, ce qui implique une modification du code monétaire et financier. D’autre part, les conseils régionaux du culte musulman, qui sont les principaux destinataires de ces financements venus de l’étranger, seraient marginalisés au profit de conseils départementaux, plus ou moins à la main des préfets, auxquels reviendrait le produit d’une contribution prélevée par le culte sur la vente de viande hallal et les voyages à La Mecque. Bien sûr, il ne s’agirait pas d’une taxe fixée par la loi de finances, sous peine de violation de l’article 2 de la loi du 9 décembre 1905, mais d’un prélèvement communautaire fortement suggéré par l’État. Enfin, serait favorisée la formation des imams en France tandis que diminuerait progressivement le contingent des trois cents imams turcs détachés.

    Par avance, la FNLP dénonce l’implication, sous quelque forme que ce soit, de l’État dans l’organisation d’un culte, notamment pour des motifs d’ordre public. En ce qui concerne la déclaration des aides financières, elle souligne qu’elle constituera une forme d’intrusion dans leur fonctionnement et concernera, si elle est instituée, non seulement le culte musulman mais aussi l’Église catholique et les autres cultes minoritaires.

    *

    LES TIRAILLEMENTS AUTOUR DE LA LAÏCITÉ DANS LA SPHÈRE PUBLIQUE :
    DES GUIDES ET DES CHARTES

    En dernier lieu, en s’appuyant sur deux exemples, la FNLP souhaite mettre en évidence les tensions qui se manifestent autour de la laïcité au sein même de la sphère publique. D’un côté, alors même qu’il dispose des aumôneries militaires, le ministère des armées a éprouvé le besoin d’élaborer un guide de la laïcité qui pourrait servir d’exemple à bien d’autres départements ministériels. De l’autre, plusieurs collectivités territoriales ont adopté des chartes de la laïcité qui visent non pas à informer le public mais à conditionner l’attribution des subventions attribuées aux associations en leur imposant des contraintes difficiles à concilier avec le droit positif applicable à leur endroit.

    Le guide de la laïcité du ministère des armées

    D’abord, la FNLP a apprécié que le ministère des armées la consulte avant de rendre publique la seconde version du guide intitulé Expliquer la laïcité française : une pédagogie pour l’exemple de la « laïcité militaire », dont l’exemple mériterait d’être généralisé dans tous les départements ministériels. Notre association a fait une analyse critique de ce document de qualité en soulignant deux aspects.

    D’une part, paradoxalement, la loi du 8 juillet 1880 sur les aumôneries militaires, en tant qu’elle en réserve la création au cas des garnisons importantes et éloignées d’un lieu de culte6, paraît plus conforme à la dérogation au principe d’interdiction du financement des cultes prévue l’article 2 de la loi du 9 décembre 1905 que l’article R. 141-47 du code de l’éducation autorisant les aumôneries scolaires dans les établissements publics dépourvus d’internat, issu du décret du 22 avril 1960 pris dans la foulée de la loi du 31 décembre 1959 sur les rapports entre l’État et les établissements d’enseignement privés.

    D’autre part, a contrario, la FNLP a regretté que le guide ne cite par l’article L. 4121-2 du code de la défense relatif à l’obligation de neutralité pesant sur les personnels aux termes duquel « Les opinions ou croyances, notamment philosophiques, religieuses ou politiques, sont libres. / Elles ne peuvent cependant être exprimées qu’en dehors du service et avec la réserve exigée par l’état militaire. Cette règle s’applique à tous les moyens d’expression. Elle ne fait pas obstacle au libre exercice des cultes dans les enceintes militaires et à bord des bâtiments de la flotte. » Cette omission ne procède pas du hasard. Pour ce qui est le plus visible, se tiennent chaque année, en de nombreux endroits de France, des cérémonies religieuses catholiques en l’honneur de Geneviève8 auxquelles participent, en tenue d’apparat, pendant les heures de services et quelquefois en présence des préfets, les militaires des groupements de gendarmerie. À cet égard, la Libre Pensée a décidé, fin 2018, de saisir le juge administratif à propos des cérémonies officielles de la Sainte-Geneviève (groupements départementaux de gendarmerie des Alpes-Maritimes et du Gard)

    Les chartes de la laïcité

    La FNLP a étudié sept chartes des valeurs républicaines et de la laïcité adoptées au cours des années récentes par diverses collectivités territoriales (deux régions : Hauts-de-France et Île-de-France ; deux départements : Alpes-Maritimes et Essonne ; trois communes : Angers, Cannes et Saint-Nazaire). Outre le fait qu’existent par ailleurs deux chartes nationales9 ayant pour finalité d’informer les citoyens sur les normes juridiques applicables en matière de laïcité, la Fédération nationale a fait trois constats principaux à leur propos, qui appellent sans doute des mesures de régulation.

    En premier lieu, dépourvues de caractère règlementaire mais donnant lieu à un engagement des associations contraintes de les signer, les chartes locales de la laïcité examinées10 comportent des formulations présentées comme allant de soi mais constituant en réalité une interprétation tendancieuse des normes juridiques applicables en matière de laïcité, voire de liberté d’association ou de droit du travail ou de la fonction publique11. Elles tendent, en particulier et en dernière analyse, à faire peser sur les usagers et les associations des obligations de neutralité du service public opposables aux seules collectivités publiques et à leurs agents ainsi qu’à exiger des groupements – souvent – de contribuer à mettre en œuvre les mesures garantissant cette neutralité, au prix – parfois – de leur engagement à dénoncer les comportements jugés déviants.

    En second lieu, en les contraignant à signer une charte de la laïcité, les collectivités qui en sont dotées imposent, probablement à tort, des exigences supplémentaires à celles prévues par les articles 9-1 et 10, alinéa 3, loi du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec l’administration aux organismes sollicitant une subvention, alors même qu’elles sont parfaitement libres de refuser leurs demandes sans motiver leur décision. En effet, pour les subventions de plus de 23 000 euros, le législateur a rendu obligatoire la signature d’une convention entre la partie versante et le bénéficiaire fixant le montant et les modalités de paiement de l’aide, son objet ainsi les conditions d’utilisation de la somme allouée. Est-il nécessaire d’aller plus loin ? S’agit-il de décourager des associations ?

    Le Président,                                                                               Le vice-Président,

    Jean-Sébastien PIERRE                                                            Dominique GOUSSOT

    ______________

    1 Article L. 1121-1 du code du travail.

    2 Document de janvier 2019 du ministère de l’Intérieur.

    3 Emmanuel Macron, président de la République, Discours de Bourtzwiller sur le « séparatisme islamiste », 18 février 2020.

    4 Réunion du 25 février 2020 au Palais de l’Élysée.

    5 Document de janvier 2019 du ministère de l’Intérieur.

    6 Son article 2 dispose : « Il sera attaché des ministres des différents cultes aux camps, forts détachés et aux garnisons placés hors de l’enceinte des villes, contenant un rassemblement de deux mille hommes au moins et éloignées des églises paroissiales et des temples de plus de trois kilomètres […] »

    7 Article R. 141-4 du code de l’éducation : « Les lycées, collèges, et généralement tous établissements publics d’enseignement du niveau du second degré ne recevant pas d’internes et non encore pourvus d’un service d’aumônerie peuvent en être dotés, à la demande de parents d’élèves. »

    8 Geneviève serait la sainte patronne des gendarmes selon un bref du pape Paul VI de 1962.

    9 Voir circulaire PM n° 5209/SG du 13 avril 2007 et Charte de la laïcité à l’École de septembre 2013

    10 Celle de la commune de Saint-Nazaire échappe entièrement à ces critiques générales.

    11Dans un avis du 27 mars 2017 portant sur la charte de la laïcité d’Île-de-France, l’ODL met bien en évidence les inconvénients de ce type de document : la charte « occulte les libertés pour se concentrer uniquement sur les interdits »

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  • L’IMPUNITE DES ECCLESIASTIQUES FRANCAIS DEVANT LA LOI

    Keith Porteous Wood

    UN BLOG DE KEITH PORTEOUS WOOD*

    Pourquoi les institutions françaises tolèrent-elles et facilitent-elles les actes pédophiles ?

    Au mois de mars, un tribunal de Lyon a libéré Bernard Preynat bien que l’ancien prêtre ait été reconnu coupable de violences sexuelles à grande échelle sur des mineurs pendant des décennies. Preynat avait été condamné à cinq ans de prison mais n’a pas été incarcéré, en attente d’un appel.

    85 victimes ont témoigné au cours du procès. Preynat lui-même a admis avoir agressé et abusé sexuellement d’enfants depuis les années 1960 ; on pense que ceux-ci sont au nombre de 2 000. Malheureusement, la plupart de ces crimes tombent sous le coup du délai de prescription étonnamment court en France. Néanmoins, la peine équivaut à un seul jour de prison pour chacune de ses victimes.

    La peine était inférieure au minimum de huit ans recommandé par le procureur. Même huit ans semblent une peine légère pour un pédophile à une telle échelle qui n’a montré aucun remord pour ses crimes. La plupart des victimes étaient des scouts.

    En plus d’abuser de la confiance que l’institution religieuse lui accordait en tant que prêtre, Preynat a abusé de la confiance qu’on lui accordait en tant que chef scout. Il avait des amis haut placés. Il a été protégé par cinq cardinaux archevêques de Lyon successifs : Renard, Decourtray, Balland, Billé et Barbarin.

    L’affaire Preynat est devenue célèbre lorsque le cardinal Barbarin a été reconnu coupable de ne pas avoir signalé aux autorités les sévices infligés aux enfants par le prêtre, à l’encontre des lois françaises sur l’obligation de signalement.

    Preynat a déclaré au tribunal qu’il avait reconnu ses crimes devant Barbarin en 2010 et 2014. Cependant, Preynat n’a été défroqué qu’en 2019, plus d’un demi-siècle après que l’Église ait appris qu’il abusait sexuellement d’enfants. Le cardinal Barbarin est impénitent sur ce point et sur ses propres échecs à dénoncer Preynat, se considérant comme une victime parce que ses manquements ont détruit sa réputation.

    Le ministère public avait refusé de traduire Preynat en justice, obligeant ses victimes à engager des poursuites privées qui ont abouti à un verdict de culpabilité. La condamnation de Barbarin a été annulée en appel, mais les victimes de Preynat font appel de cette décision devant la plus haute juridiction française.

    Le puissant film documentaire sur la lutte des plaignants pour la justice, “Grâce à Dieu”, a provoqué une tempête en France. Le titre est tiré de la remarque de Barbarin aux journalistes choqués : « Par la grâce de Dieu, la plupart des délits sont couverts par la prescription« .

    De nombreux Français et les victimes elles-mêmes se sentent totalement abandonnées par le système judiciaire français. Certains experts estiment que Preynat, qui a 74 ans, pourrait arriver au bout de sa vie sans avoir purgé une seule journée de prison. La remise en liberté d’un prédateur pédophile aussi dangereux dans l’attente de son appel, qui pourrait prendre des années, est une insulte supplémentaire aux victimes et aux citoyens concernés.

    Barbarin au moment du verdict

    L’affaire Preynat-Barbarin n’est qu’une facette d’un énorme problème. Une enquête de la télévision française a révélé que 25 évêques catholiques ont protégé 32 religieux ayant abusé d’enfants en France au cours du dernier demi-siècle. Certains d’entre eux ont été déplacés dans d’autres paroisses ou même à l’étranger, une stratégie Classique de l’Église catholique.

    Quatre de ces évêques sont toujours en fonction et Barbarin n’a démissionné que récemment face à la pression de l’opinion publique et des médias. Aucun d’entre eux n’a été inculpé, et encore moins emprisonné pour avoir bafoué les lois sur l’obligation de signalement par un système judiciaire qui semble ne voir aucun problème à remettre en liberté un prédateur condamné aussi dangereux que Preynat.

    L’actuel évêque de Bayeux et ses deux prédécesseurs n’ont pas dénoncé le prêtre Roger Matassoli, accusé de multiples crimes sexuels contre des enfants sur six décennies. Des sources au sein de la police française ont affirmé que Matassoli avait été protégé.

    La liste des 25 évêques n’est pas complète ; elle exclut, par exemple, l’évêque de Bayeux. Et son absence de signalement n’a été révélée qu’en raison de la publicité faite autour du meurtre de Matassoli à la fin de l’année 2019. Le meurtrier présumé affirme que Matassoli a abusé de lui et de son père avant lui et que son grand-père s’est suicidé en apprenant cela. Le suspect a été décrit comme ayant des problèmes mentaux et est actuellement détenu dans un hôpital de la prison.

    Si les évêques avaient obéi aux lois sur le signalement obligatoire, les victimes de Matassoli auraient peut-être été épargnées, deux personnes ne seraient pas mortes et un jeune homme ne serait pas confronté à la perspective de vivre dans un asile de prisonniers. Certains observateurs affirment que sa santé mentale n’est peut-être même pas en cause.

    Cela m’amène à la complicité du Saint-Siège (Vatican) au plus haut niveau. Le Comité des droits de l’enfant a vivement critiqué le Saint-Siège en 2014 à propos des « prêtres qui ont été félicités pour avoir refusé de dénoncer les abuseurs d’enfants« , en référence à une lettre de 2001 accréditée par le Pape Jean-Paul II.

    Des fonctionnaires et des organismes haut placés du Vatican ont activement encouragé la désobéissance aux lois françaises exigeant, entre autres, le signalement des abuseurs présumés.

    En 2015, le Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi du Saint-Siège a conseillé au Cardinal Barbarin « d’éviter le scandale« , au mépris des lois françaises sur le signalement obligatoire, conseil que Barbarin semble avoir suivi avec enthousiasme.

    Le fait de ne pas signaler un cas de maltraitance d’enfant n’est pas un crime sans victime. Comme le montrent de nombreux documents, de tels manquements ont permis d’autres abus, souvent sur plusieurs décennies, ruinant d’innombrables vies avec un coût énorme pour la société à différents niveaux.

    Les citoyens français ont peut-être besoin d’ouvrir un débat sur le maintien du pouvoir de l’Église catholique en France malgré la prétendue laïcité républicaine que de nombreux politiciens invoquent lorsqu’ils veulent se permettre d’interdire le voile du visage et les prières publiques pour les musulmans. La République française semble certainement être revenue à l’époque pré-révolutionnaire où les princes de l’Église et leurs prêtres pouvaient impunément bafouer le droit civil.

    Tout le monde devrait être égal devant la loi et j’encourage tout le monde, y compris les médias, à attirer l’attention sur tout favoritisme et exceptionnalisme qui profite aux sectes religieuses et leur permet d’agir en dehors de la loi.

    Je demande instamment une réforme majeure de la législation sur le signalement obligatoire en France afin de renforcer les sanctions en cas de non signalement des abus commis sur des enfants dans des institutions, y compris les écoles religieuses, les unités de scoutisme et d’autres organismes, et, en attendant, la pression publique sur les autorités pour qu’elles appliquent et fassent respecter les lois existantes.

    Les lois de prescription de ces crimes doivent être révisées pour tenir compte du fait qu’il faut en moyenne 33 ans aux victimes d’abus pour se manifester et parler de ce qu’elles ont enduré dans leur enfance. La protection de ceux qui dénoncent ces crimes est également essentielle. Toutes ces réformes sont recommandées par le groupe de pression MandateNow* !

    L’application et l’exécution des lois existantes et la réforme de ces lois sont nécessaires pour assurer la conformité de la loi française avec l’article 19 de la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant, qui vise à « … protéger l’enfant contre toute forme de violence, d’atteinte ou de brutalités physiques ou mentales, y compris les abus sexuels« .

    • Keith Porteous Wood président de la National Secular Society (NSS) de Grande Bretagne, est l’un des porte-parole de l’Association Internationale de la Libre Pensée, en charge de la campagne contre les crimes sexuels des Eglises.

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  • Pour tout contact avec la FFC, laisser un message sur le site ou appeler :

    • Frédérique Plaisant, présidente (06 60 78 10 61)
    • ou Jo Le Lamer, vice-président, délégué Communication (06 86 61 42 98)

    La Libre Pensée informe

    A L’APPROCHE DE PÂQUES, NE NOUS PRENEZ PAS POUR DES CLOCHES ! URGENT Epidémie COVID- 19 : PAS LE DROIT DE JOUER AVEC LE CHAGRIN DES FAMILLES ET LA PEUR ! Plusieurs actions réalisées ces derniers jours, dans le domaine du funéraire, nous interpellent et nous choquent, alors que nous traversons une crise sanitaire exceptionnelle. Lire plus …

     

    La Fédération Française de Crémation dénonce et fait connaître ses positions vis-à-vis de pratiques mises en œuvre par certains professionnels du funéraire (avec quelques alliés ?) au préjudice des familles déjà affaiblies par la perte d’un être cher et des difficultés à pouvoir participer à des funérailles décentes.

    1- « L’affaire » de l’entrepôt de Rungis !

    On ne connaît pas encore tous les tenants et aboutissants de ce dossier : un entrepôt réfrigéré qui a été réquisitionné par la Préfecture de Paris, agissant dans le cadre du décret n° 20- 384 du 1er avril 2020, son aménagement et sa gestion ayant été « confiés » à un groupe funéraire dominant sur le marché et appliquant aux familles des tarifs à sa guise. A titre d’exemple : facturation à 55 euros de la mise à disposition, pendant une heure, d’un espace permettant à la famille de se recueillir devant le cercueil de leur défunt ! (Nous tenons les tarifs à votre disposition)

    A qui profite cette affaire ? Qui a donné les autorisations ? Il a fallu de nombreuses protestations, dont la nôtre (nous avons saisi les autorités pour connaître le fondement de cette décision qui nous semblait illégale), pour que le ministère de l’Intérieur, après une enquête diligente, décrète hier 9 avril « la gratuité pour les familles » des prestations de dépôt provisoire d’un cercueil dans cet entrepôt !

    Cela illustre bien la « face cachée », les réseaux souterrains d’influence, plus ou moins grande (« selon que vous serez puissant ou misérable ») qui minent notre société depuis longtemps.

    Nous maintenons notre demande d’explications et de transparence totale sur ce dossier.

    2- L’absence d’égalité des familles vis-à-vis des cérémonies dans certains crématoriums !

    La majorité des crématoriums gérés en délégation de service public par des groupes funéraires ont d’autorité décidé, depuis la mi- mars, de ne plus réaliser de cérémonie au crématorium, parfois en prévenant la famille devant la porte d’entrée ! Ces procédés ne sont pas admissibles. Pourquoi un traitement différent avec l’inhumation où l’on autorise une cérémonie de 20 personnes !

    On peut très bien organiser une cérémonie pour 10 personnes avec respect des gestes barrières ! Les familles peuvent le comprendre.

    Certains autres gestionnaires de crématorium le font bien ! Pourquoi pas tous ?

    Nous demandons à l’Etat, ainsi qu’aux élus locaux qui ont délégué ce service public, d’user de leur pouvoir, en réagissant vivement et rapidement, pour faire revoir par les délégataires, les décisions abusives qu’ils ont prises, par respect dû au défunt et à ses proches, lesquels, compte tenu des circonstances, n’ont déjà pu accompagner celui-ci lors du décès.

    Un peu plus d’humanité s’il vous plaît ! Et de vigilance sur la réalisation effective du service public !

    3- Des services opportunistes tendancieux et déguisés !

    Comme lors de toute catastrophe, certains cherchent à en retirer profit ! Nous avons été alertés sur la mise en route d’une plate-forme numérique dédiée à aider les endeuillés pour faire face à la crise sanitaire. Belle initiative a priori, mais est- ce bien si désintéressé ?

    Après recherches et contact avec des associations partenaires de la FFC, nous avons tout lieu de croire que cette manœuvre est un leurre !

    Cette structure est soutenue par la fondation d’un groupe funéraire dominant sur le marché, animée par un psychiatre lui-même parrain de cette fondation.
    Aujourd’hui, ces « pros » de la communication surfent sur la vague de l’épidémie pour faire un appel public aux dons, en annonçant des chiffres effarants (110 000 !) de décès à venir. Il faut oser ! Et ne pas hésiter à utiliser les mécanismes « de la peur collective » !
    Ah ! Un « détail » a attiré notre attention ! Dans les prestations proposées par cette plateforme, certaines sont gratuites, tandis que d’autres sont payantes.
    Devinette : au profit de qui ?

    Nous n’oublions pas que de nombreux bénévoles sont déjà à l’œuvre dans bien des associations qui existent depuis longtemps et il faut les saluer. Car elles sont toujours présentes pour des missions d’écoute et de conseils et cela sans attendre une épidémie.
    Ne soyons pas dupes, restons vigilants, dénonçons sans relâche l’hypocrisie de telles démarches dont la finalité masquée est encore la recherche du profit aux dépens, en période de crise, des plus vulnérables, des plus fragiles !

    On ne joue pas avec la misère humaine, ni avec la peur !

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  •  

     

    Selon que vous serez riches ou misérables….

    …Selon que vous serez du côté du manche ou que vous subissiez le goupillon

    La presse a annoncé que le Président de la République ferait un message aux religions à l’occasion des fêtes pascales.

    Selon nos informations, tous ceux qui ne sont pas des agenoullistes n’auraient pas droit à l’empathie pascale et présidentielle.

    C’est sans doute ce que l’Elysée appelle « le besoin pastoral » et que « Le Conseil scientifique souhaite attirer l’attention sur la nécessité d’accompagner les initiatives actuelles notamment de création d’une permanence téléphonique nationale d’accompagnement spirituel inter-cultes. »

    A propos du confinement, tout le monde ne semble pas loger à la même enseigne.

    L’Union départementale de la CGT de Paris vient de rendre public que la cathédrale Notre-Dame serait ouverte demain pour une célébration religieuse par l’archevêque de Paris.

    Pourtant si l’on en croit le nombre de morts de prêtres, évêques, jésuites de par le monde, la foi catholique ne protège pas du COVID19.

    La question se pose alors : pourquoi une telle dérogation est permise ?

    Parce qu’elle tend à favoriser « l’union des forces spirituelles », complément obligé de « l’union sacrée et nationale » de sinistre mémoire, dans laquelle la Libre Pensée a refusé et refusera toujours de participer  ?

    Poser la question, c’est sans doute y répondre.

    La Libre Pensée

    ________________________________________________________________________________________

    Communiqué de presse, 7 avril 2020

    Notre Dame de Paris

    Rompant le confinement auquel tous les français sont contraints sauf activités rigoureusement réglementées, l’archevêque de Paris est autorisé à organiser, le 10 avril 2020, une célébration religieuse à l’intérieur de la cathédrale

    Nous, collectif « plomb à Notre-Dame », nous tenons à exprimer notre étonnement, notre incompréhension et notre indignation face à une telle initiative.

    Notre étonnement : alors que les amendes pleuvent sur la tête des citoyens pour la moindre virgule manquant à l’attestation de déplacement dérogatoire ou le fait de s’asseoir cinq minutes sur un banc au soleil, l’archevêque de Paris est autorisé à rompre, non seulement son propre confinement, mais celui d’une dizaine de personnes avec lui, voire plus !

    Notre incompréhension : Comment est-il possible, de la part du gouvernement, d’accorder une telle faveur à l’archevêque de Paris par rapport à l’épidémie en cours, alors que nombreux sont ceux qui depuis le début du confinement se sont vus dans l’impossibilité d’un dernier adieu à des proches décédés ? Outre les risques de contamination au COVID19, quel est le sens de cette autorisation, alors que l’édifice est toujours fortement contaminé au plomb ?

    Notre indignation : Alors que depuis un an, nous luttons pour la prise en compte par l’État des dangers de la contamination au plomb, dans une perspective de prévention pour la santé des travailleurs intervenant sur le site ou autour de Notre-Dame, mais aussi pour l’ensemble de la population exposée, nous ne pouvons que nous indigner de la volonté affichée par les autorités de banalisation des risques que constitue le fait d’autoriser un office religieux à Notre Dame, en pleine épidémie de COVID19 et alors que la décontamination du plomb, si nécessaire à la prévention des risques encourus par les travailleurs, n’a toujours pas été réalisée à l’intérieur de l’édifice.

    Alors que Notre Dame n’est plus en ce moment un lieu de culte parce qu’interdite au public, il s’agit d’un très mauvais signal envoyé à l’opinion publique, et ceci à double titre :

    • La période de confinement qui appelle à un comportement exemplaire de tous, y compris des responsables ecclésiastiques, et cela même si la réglementation, propre au confinement, prévoit que des célébrations religieuses puissent réunir 20 personnes,
    • La lutte contre le saturnisme qui doit être considérée comme une priorité en matière de santé publique et qui justifie, à elle seule, que cette cérémonie ne se tienne pas dans un lieu fortement contaminé par le plomb.

    Nous demandons que cette autorisation donnée à l’archevêque de Paris lui soit retirée.

    Contacts :

    • Association Henri Pézerat, Annie Thébaud-Mony : 06 76 41 83 46
    • Union départementale CGT, Benoît Martin : 06 07 99 46 38
    • Association des Familles Victimes du Saturnisme, Mathé Toullier : 06 62 78 59 75

     

     

     

    Déclaration de l’ailp-iaft à propos de la libération du cardinal G. Pell

    Le cardinal George Pell a été libéré par la plus haute cour d’Australie qui a annulé à l’unanimité sa condamnation pour agression sexuelle de deux garçons il y a vingt ans dans une cathédrale. Il purgeait une peine de six ans. Le jury avait unanimement cru son accusateur, l’un des garçons. Le procureur a déclaré à propos des preuves : “C’était absolument convaincant. …. Il n’était manifestement pas un menteur. Ce n’était pas un fantasque. C’était un témoin de la vérité.” Sa victime présumée était morte d’une overdose, sans avoir toutefois révélé l’allégation d’abus à sa famille.

    D’autre part, lors d’un procès antérieur, le jury n’avait pas réussi à rendre un verdict. Le cardinal Pell a nié les accusations d’agression des garçons dans la cathédrale. Lui et d’autres personnes ont soutenu qu’il n’aurait pas pu avoir le temps ni la possibilité de commettre l’agression. La Haute Cour a conclu à l’unanimité que les doutes soulevés quant au temps et à l’opportunité étaient suffisants pour annuler le verdict.

    Le cardinal Pell a répété : “J’ai toujours maintenu mon innocence tout en souffrant d’une grave injustice”.

    Néanmoins, le cardinal Pell a reconnu “qu’il y a certainement assez de douleur et d’amertume” déclarant : “Je ne veux pas que mon acquittement ajoute à la douleur et à l’amertume que beaucoup ressentent”. Il a ensuite ajouté : “Cependant, mon procès n’était pas un référendum sur l’Église catholique; ni un référendum sur la façon dont les autorités de l’Église en Australie ont traité le crime de pédophilie dans l’Église”.

    Selon un rapport du Daily Mail : “Alors que le cardinal Pell est sorti de son cauchemar carcéral… sa carrière en tant qu’un des hommes les plus puissants de l’Eglise catholique devrait rester en lambeaux malgré le soutien public du pape jusqu’à la fin… La question de savoir si l’affaire se poursuivra devant les tribunaux civils va se jouer dans les semaines, les mois et peut-être les années à venir”.

    Keith Porteous Wood, porte-parole de l’AILP, en charge de la campagne contre les crimes sexuels des Eglises a déclaré : “Au moins, le cardinal Pell a reconnu l’amertume ressentie par beaucoup. Il parle des “autorités ecclésiastiques en Australie” comme s’il s’agissait d’une bureaucratie éloignée, mais personne n’a travaillé plus dur que lui pendant des décennies pour minimiser l’indemnisation des victimes.

    Pour le cardinal Pell, la situation n’est pas forcément simple. Le fardeau de la preuve pour les poursuites au civil est moins lourd, donc il est plus probable qu’elles aboutissent. Il est toujours possible que d’autres affaires pénales soient engagées. Par ailleurs, certaines parties du rapport final de la commission australienne sur les abus sexuels de 2017 ont été rédigées afin de ne pas nuire aux poursuites pour abus sexuels sur enfants engagées contre le cardinal Pell. Elles seront probablement publiées et leur lecture risque d’être désagréable. ”


    Londres, le 7 avril 2020

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  •  

    Un message reçu de Stéphane Gavelle, Secrétaire général de l’Union départementale Force Ouvrière des Alpes de Haute Provence.

    BRAVO LA LP ! 

    BRAVO POUR VOTRE REFUS D’INTÉGRER UN DISPOSITIF GOUVERNEMENTAL (INTER RELIGIEUX !) SOUS PRÉTEXTE DE LUTTE CONTRE LA PANDÉMIE COVID 19 !

     

    LA LIBERTÉ D’EXPRESSION ET DE REVENDICATION NE DOIT PAS ÊTRE SOLUBLE DANS L’UNION SACRÉE !

    PLUS QUE JAMAIS , LES ORGANISATIONS LIBRES ET INDÉPENDANTES DOIVENT DÉNONCER LE RÉSULTAT DU SACCAGE DE LA SANTÉ PUBLIQUE DEPUIS LE PLAN JUPPÉ/CFDT DE 1995 JUSQU’AU « VIRAGE AMBULATOIRE » DE MADAME BUZIN , LAQUELLE A JUSTE OUBLIÉ DE S’OCCUPER DE LA RÉSERVE STRATÉGIQUE SANITAIRE: MATERIEL DE PROTECTION, CAPACITE DES LABORATOIRES D’ANALYSE À PRODUIRE DES TESTS, CAPACITÉ DE PRODUCTION DE MÉDICAMENTS SUR LE TERRITOIRE NATIONAL ETC...IL FAUT DIRE QUE DEPUIS DÉCEMBRE ,ELLE AVAIT MIEUX À FAIRE: DÉFENDRE LA RETRAITE PAR POINTS DANS LES MÉDIAS SOUS L’AUTORITÉ DU PREMIER MINISTRE.

     

    AUJOURDH’HUI , COMME LE DIT LE CHEF DE SERVICE DES URGENCES DE L’HÔPITAL GEORGES POMPIDOU SUR FRANCE INFO  :« le problème est avant tout logistique: on l’a vu avec les masques,on le voit avec les tests , on le verra demain peut-être avec le plaquénil ( Chloroquine). »

     

    LE VIRUS MORTEL C’EST UNE RÉALITÉ MAIS LE SERVICE PUBLIC DE SANTÉ QUI N’EST PLUS DIMENSIONNÉ POUR FAIRE FACE AUX RISQUES MAJEURS C’EST AUSSI UNE RÉALITÉ. SI C’EST UNE GUERRE ET QU’IL FAUT DONC SE BATTRE , BATTONS NOUS D’ABORD POUR DIRE LA VÉRITÉ!  SI NOUS NE POUSSONS PAS MAINTENANT UN CRI DE COLÈRE , SI NOUS NOUS TAISONS POUR ENTRER DANS LEUR « union sacrée » , ALORS ,DES LE LENDEMAIN DE LA CRISE, ILS REPRENDRONT LEUR POLITIQUE DE LIQUIDATION DES SERVICES  PUBLICS,DE LIQUIDATION DES DROITS DES SALARIÉS .

    LE MINISTRE DE L’ÉCONOMIE PARLE  DE CRISE ÉQUIVALENTE à 1929 : NOUS SAVONS ,NOUS , QUI L’A PAYÉE !

    ALORS, C’EST URGENT :REFUSONS DE NOUS TAIRE, REVENDIQUONS PLUS QUE JAMAIS ET REGROUPONS , ORGANISONS TOUTES CELLES ET CEUX QUI VEULENT QUE CA CHANGE. POUR GAGNER  ,VRAIMENT ,CETTE « GUERRE »ET  TOUTES CELLES A VENIR!

     

    Fait à Digne Le 24 Mars,

     

    Le secrétaire général de l’Union départementale Force Ouvrière des Alpes de Haute Provence.

     

    Stéphane Gavelle

     

     

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  • La Libre Pensée informe : communiqué commun d’associations laïques du Rhône

    Les représentants des associations :

    Fédération des Œuvres Laïques (union Régionale), Cercle Edouard Herriot, fédérations du Rhône de la Ligue des Droits de l’Homme et de Libre Pensée ont échangé par audioconférence sur la situation de la laïcité et la défense de la loi de 1905.

    Elles se retrouvent sur une position commune claire :

    DÉFENSE DE LA LOI DE 1905 !

    MAIS LA LOI DUMENT APPLIQUÉE, TOUTE LA LOI, RIEN QUE LA LOI !

    La loi de 1905 est une loi de liberté qui, si elle est correctement appliquée, se suffit à elle-même.

    Cela signifie aujourd’hui :

    • Que dans la situation sanitaire difficile où se trouve le pays, la liberté de conscience de chaque patient doit être garantie, en particulier dans les établissements hospitaliers et dans les EHPAD, sans pression d’une « autorité spirituelle » auto-désignée, ou pseudo-officielle, quelle qu’elle soit,

    • Que pour toute consultation, c’est la démocratie républicaine qui doit prévaloir, sans privilège accordé aux représentants des cultes au nom d’une prétendue « transcendance »

    • Que le budget de la nation doit être consacré strictement à l’intérêt commun, dans le respect de l’intérêt général et conformément au principe de séparation des Eglises et de l’Etat.

    LES PARTICIPANTS A L’AUDIOCONFERENCE S’ACCORDENT POUR APPELER A LA PLUS GRANDE VIGILANCE POUR DÉFENDRE LES PRINCIPES DE LA LOI

    DE 1905, EN APPELLENT A L’UNITE DE TOUS LES LAÏQUES ET CONSIDÈRENT QU’UNE INITIATIVE NATIONALE DOIT ÊTRE ENVISAGÉE DES QUE LA SITUATION DU PAYS LE PERMETTRA.

    Lyon, jeudi 2 avril 2020 – Contact : LibrePensee69@orange.fr

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  • Discours virtuel pour un banquet virtuel

    Posté le22 mars 2020Auteuradmin

    Solidarité des Libres Penseurs

    En ces temps difficiles pour tous, il ne sera pas possible de tenir les banquets traditionnels de la Libre Pensée du vendredi dit « malsains » prévus autour du début avril.

    Ces banquets ont pour objet de célébrer la liberté de conscience et sont placés sous la marque du refus des interdits de toutes sortes et notamment religieux. Aujourd’hui malheureusement, les interdits prolifèrent au lieu de reculer.

    Ces agapes laïques sont aussi le moment de prendre des nouvelles de tous et de marquer la profonde solidarité fraternelle qui unit les Libres Penseurs entre eux.

    C’est pourquoi, la Fédération nationale de la Libre Pensée, pour marquer quand même ce moment, a décidé de faire connaitre son Discours virtuel pour un Banquet virtuel afin de montrer la chaine d’union qui unit dans le temps et dans l’espace tous les libres penseurs.

    Cette chaine d’union vient du passé et tire vers l’avenir en éclairant le présent.

    La Fédération nationale de la Libre Pensée adresse ses plus profondes pensées de solidarité à tous les libres penseurs et à l’ensemble des militants de la laïcité de ce pays.

    La Fédération nationale de la Libre Pensée

    ♦♦♦

    Chers camarades libres penseurs,
    Chers amis laïques,

    Comme le veut la tradition multiséculaire de la Libre Pensée, nous étions entrés dans une période de préparation des banquets du vendredi malsain, dits « banquets gras ».

    Faisons un peu d’histoire pour l’expliquer

    C’est le 4 avril 1895, à Paris, avenue de Saint-Mandé, dans le haut lieu de la gastronomie libre penseuse qu’était le Salon des Familles, qu’est organisé le « banquet Berthelot ». Ce banquet rendait hommage à la science contre le dogme religieux, pour répondre à des attaques menées contre la science, par le très réactionnaire Ferdinand Brunetière, directeur de La Revue des deux Mondes, dans un article intitulé « Après une visite au Vatican » et auquel Marcellin Berthelot, le grand savant, avait répliqué.

    Huit ans plus tard, le vendredi dit saint d’avril 1903, sous la présidence de l’écrivain Octave Mirbeau, un repas gras est organisé auquel participent mille convives. C’était en pleine bataille pour la loi de Séparation des Églises et de l’État. Il s’agissait alors d’instituer de manière durable la liberté de conscience et de limiter la religion à la sphère privée, la foi étant une manière parmi d’autres de vivre sa spiritualité. Il était alors question de parfaire les hautes valeurs de la République pour qu’enfin prévalent les principes de la Révolution Française qui, pas plus que la Commune de Paris, n’avait réussi à édifier un mur de séparation suffisamment solide pour résister à la réaction.

    De 1879 à 1939, ce sont des centaines de repas gras qui ont lieu tant dans les grandes villes que dans les cantons ruraux. C’est avec cette tradition que la Libre Pensée a renoué, avec ses banquets républicains centrés sur la défense des valeurs républicaines et rationalistes, le 21 janvier et le vendredi dit saint, et même « malsain » pour reprendre la plaisanterie de la Libre Pensée.

    Posons-nous une question : pourquoi le banquet, la pensée libre et l’exigence du respect de la liberté de conscience font-ils si bon ménage depuis la nuit des temps ?

    La première raison est que les religions monothéistes ont édicté de nombreux interdits parmi lesquels les prohibitions culinaires prennent une place importante. Souvenez-vous : quand la Cène a lieu, avec les douze apôtres et Judas, elle annonce le malheur du lendemain !

    La seconde raison du compagnonnage du banquet et de la pensée libre est que l’un et l’autre font œuvre de civilisation. Le déipnon privé dans l’Antiquité grecque est à la fois le rappel que les hommes et les dieux vivaient ensemble au début du monde et qu’un moment doit être voué à la poésie, la symposion, le second temps du repas réservé aux libations. Le Banquet de Platon, au cours duquel s’expriment librement les points de vue sur l’amour, est l’archétype même du festin offert à ses amis par l’amphytrion, l’hôte.

    Mais le banquet grec est aussi public. Le banquet est à Athènes une manière de célébrer la démocratie. Des représentants du peuple y sont conviés à tour de rôle. Le sage Périclès les apprécie, mais se méfie des agapes fastueuses organisées à des fins tyranniques par Alcibiade, l’aventurier qui trahira Athènes pour Sparte.
    Plus près de nous, l’art de la table connaît son apogée au XVIIIe siècle en Europe. Il symbolise l’essor de la civilisation. Voltaire dira : « Cette liberté de table (liberté des propos et des opinions) est regardée en France comme la plus précieuse liberté qu’on puisse goûter sur terre » Le banquet d’avant la Révolution française, dans certains milieux éclairés, est à l’image, en effet, de la fête de l’esprit qu’est le Siècle des Lumières.

    Ces banquets sont placés sous la marque du refus des interdits de toutes sortes et notamment religieux. Aujourd’hui malheureusement, les interdits prolifèrent au lieu de reculer.

    Nos amis de la Ligue des Droits de l’Homme ont publié le 19 mars 2020, un communiqué avec lequel on ne peut qu’être d’accord :

    « Après l’Etat d’urgence, l’état d’urgence sanitaire

    Le gouvernement va faire adopter, en 48 heures, par le parlement, un projet de loi qui autoriserait la création d’un état d’urgence sanitaire, lequel lui conférerait des pouvoirs extrêmement larges et donc dangereux.

    La Ligue des droits de l’Homme (LDH) relève que l’article L3131-1 du Code de la santé publique prévoit déjà, et de manière toute aussi dangereuse, de nombreuses mesures, y compris individuelles. Les mêmes termes sont d’ailleurs repris dans le projet de loi du gouvernement.

    Elle constate que les dispositions appelées à être votées permettront, comme pour l’état d’urgence, de maintenir en application des dispositions limitant les libertés individuelles et collectives pour une durée laissée, en fait, à la libre appréciation du pouvoir exécutif et de sa majorité parlementaire.

    La création d’un comité scientifique, dont la composition reflète le manque d’indépendance, n’est pas de nature à offrir quelque garantie que ce soit.

    Dans ce contexte, le recours à des ordonnances, dont une partie porte atteinte directement à certains droits sociaux, ne peut qu’accroître l’inquiétude. Elle s’étonne donc que le moratoire sur les coupures de gaz et d’électricité s’applique aux petites et moyennes entreprises (PME) et pas pour les personnes les plus démunies.

    Après des élections municipales tantôt validées, tantôt reportées, c’est encore la vie démocratique du pays qui est mise en cause par la précipitation à faire adopter un texte qui n’est pas évidemment nécessaire.

    Tout en ayant conscience de la nécessité de mettre en œuvre les mesures essentielles à juguler l’épidémie en cours, la LDH entend rappeler avec force que cela ne saurait autoriser les pouvoirs publics à porter atteinte aux libertés au-delà de ce qui peut être strictement indispensable à la lutte contre l’épidémie.

    Elle entend aussi rappeler que les personnes résidant en France en situation de fragilité ou sous la responsabilité des pouvoirs publics doivent bénéficier de mesures spécifiques de nature à ce qu’elles ne soient pas pénalisées du fait de leur situation. »

    Nos Fédérations départementales nous informent les unes après les autres qu’elles annulent, contraintes et forcées, la tenue de nos banquets contre les interdits.

    Nous ne pourrons pas, sauf virtuellement, manger gras ensemble le « vendredi-dit-saint ». Souvent, le caractère convivial de cette rencontre était l’occasion de voir des libres penseurs qui participent peu aux réunions et permettait de s’enquérir de leur état de santé, de leurs besoins. La crise sanitaire et les mesures gouvernementales font aujourd’hui que nos convives peuvent avoir dans leur entourage immédiat des personnes, dont les ressources ou les moyens d’accompagnement ont été brutalement affectés.

    A ceux-là il faut rappeler qu’Entraide et Solidarité des Libres Penseurs de France est précisément une association qui peut fournir, grâce aux dons et legs, une aide immédiate, rapide et discrète, sans condition d’adhésion ou de formalités compliquées. Il ne s’agit pas de charité : il s’agit de maintenir nos amis et camarades et leurs familles, adhérents ou non, en condition de se battre contre l’obscurantisme. Et pour cela… il faut vivre.

    Adressez vos demandes à resp.commi-sociale@orange.fr ou à votre Fédération départementale.

    Aujourd’hui, le pays est confiné, les déplacements interdits. Nous sommes tous en résidence surveillée. Et chacun s’interroge : qui est responsable, que faut-il faire dans la situation ?

    En 1720, Daniel Defoe, l’auteur de « Robinson Crusoë », écrit le « Journal  de l’année  de la peste« , passionnante description romancée du fléau qui dévasta Londres en 1665. Prémonitoire.

    Extraits : « Ce fut une grande inadvertance qu’une cité aussi importante n’eût qu’un seul hôpital pour les pestiférés, celui qui se trouvait au delà de Bunhill Fields et qui ne pouvait recevoir, au mieux, que deux à trois cents personnes. Y eût-il eu, au lieu de cet unique établissement, plusieurs hôpitaux, capables de recevoir chacun plusieurs milliers de malades (…), toutes ces mesures eussent-elles été prises, je suis persuadé que plusieurs milliers de gens ne seraient pas morts. »

    « Jamais, sûrement, cité de cette grandeur et de cette importance ne fut surprise dans un tel état d’impréparation à pareille épreuve, qu’il s’agisse de mesures civiles ou religieuses. C’était, en vérité, comme si l’on avait eu aucun avertissement, que l’on ne se fût attendu à rien, que l’on eût rien eu à craindre, de sorte que l’on se trouva vraiment devant un minimum de mesures publiquement prises.

    J’ai souvent réfléchi à l’état d’impréparation où se trouvait la grande masse du peuple au moment où cette calamité tomba sur lui et combien ce fut le défaut de mesures et de dispositions prises en temps utile qui fut cause de toute la confusion qui suivit. Ce fut la raison du nombre prodigieux des gens qui succombèrent dans ce désastre, alors que cela eût pu être évité, la Providence aidant, si les mesures convenables avaient été prises ; et la postérité pourrasi elle le trouve bon, en tirer l’avertissement ainsi donné. »

    Cela, c’était hier. Et aujourd’hui ?


    Voici ce qu’en disent les Unions régionales d’Ile-de-France : « Les URIF (FO, CGT, FSU, Solidaires, UNEF, UNL) condamnent les contradictions insupportables du discours gouvernemental qui rend hommage aux «héros en blouses blanches», alors que le ministère de la Santé a fermé plus de 4 000 lits en un an, qu’il se refuse à mettre à disposition le matériel de protection indispensable aux personnels, à ouvrir le moindre lit, à créer le moindre poste supplémentaire dans les hôpitaux pour faire face à la propagation du virus.

    Les URIF considèrent que le moyen le plus efficace pour conjurer la catastrophe sanitaire annoncée, ce n’est pas seulement de respecter les gestes barrières, c’est aussi et surtout de rétablir tout de suite les lits qui ont été supprimés depuis des années, de créer sans attendre les postes nécessaires à la prise en charge de tous les patients (ceux atteints du Covid-19 et les autres) et de doter tous les personnels hospitaliers des moyens matériels indispensables à leur protection (masques FFP2, solutions hydroalcooliques, gants, lunettes de protection, surblouses).

    Se refuser à le faire, c’est se résigner à accepter l’inacceptable, à savoir se préparer à la «priorisation» dans l’accès aux soins : en clair, qui sera soigné et qui ne le sera pas… »

    Nous ne pouvons accepter l’inacceptable. Le gouvernement a déclaré que toutes les réformes étaient « gelées » du fait de la pandémie. Alors comment comprendre que le Ministère de l’Intérieur vient de contacter la Libre Pensée pour l’informer que des propositions sur la question des cultes vont lui être présentées prochainement ?

    Chers camarades libres penseurs,
    Chers amis laïques,

    Restons unis et solidaires. Tenons-nous prêts à
    nous mobiliser pour la défense de la loi du 9 décembre 1905 de Séparation des Églises et de l’État.

    Cordialement

    La Fédération nationale de la Libre Pensée

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    Catégories antidogmatisme, ␣défense des libertés, ␣laïcité

     

     

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  • FÉDERATION NATIONALE DE LA LIBRE PENSÉE

    Pour un débat rationnel sur l’Islam et un regard taquin sur le Vatican

    Ce nouvel Arguments n°12 constitue le troisième opus de la série  « Pour un débat rationnel sur l’Islam ». Ces trois ouvrages numériques sont téléchargeables gratuitement sur le site de la Fédération nationale de la Libre Pensée. Des gens, forcément toujours bien intentionnés, reprochent sans cesse à la Libre Pensée de ne jamais parler de l’Islam, Lire plus …

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    La Libre Pensée sur France Culture – Dimanche 8 mars 2020

    Christophe Bitaud, Vice-Président de la Fédération Nationale de la Libre Pensée, accueille Quentin Dauphiné, représentant du courant « Emancipation ». Quentin bonjour. Peux-tu nous expliquer brièvement ce qu’est « Emancipation » ? Quentin Dauphiné : Bonjour. « Emancipation » est une tendance syndicaliste composée de militantes et militants qui sont pour la lutte de classe, pour l’expropriation des grands moyens Lire plus …

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    Sur Mediapart, un article de la Libre Pensée :

    Décidément au Vatican, on n’a pas de pétrole, et encore moins d'idées

    En ces temps de crise, rien ne va plus à la Curie romaine et le Pape visiblement ne sait plus à quel saint se vouer(...)

     

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  • FÉDERATION NATIONALE DE LA LIBRE PENSÉE

    Déclaration des organisations à l’occasion du meeting laïque du 12 mars 2020 à Annecy

    A l’appel de 10 organisations laïques et syndicales du département de Haute-Savoie : – Libre Pensée – FOL – LDH – FCPE – FO – CGT – FSU – UNSA – Solidaires – SGEN–CFDT : Nous sommes aujourd’hui 120 militants, citoyens, laïques rassemblés dans ce meeting. Plus de 2 000 citoyens ont nommément participé en signant l’Appel aux Lire plus …

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    La Libre Pensée sur France Culture – Dimanche 9 février 2020

    Christophe Bitaud, Vice-Président de la Libre Pensée, reçoit Cécile Kohler, Secrétaire fédérale de la FNEC-FP-FO (Fédération Nationale de l’Enseignement, de la Culture, de la Formation Professionnelle Force Ouvrière) et responsable du secteur international. Christophe Bitaud : Cécile bonjour. Cécile Kohler : Bonjour. C.B. : Les 21 et 22 septembre 2020 se tiendra le 8ème congrès Lire plus …

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  • Invitation:  NIOZELLE/ 18 MARS 20 à 18H00 : "Bioéthique et liberté de conscience" dans le cadre de l'UP Graine de savoir 

    ANNULE!

    "Le CA  a décidé de suspendre les activités de l'UP et donc notre rencontre de mercredi  est reportée sine die. Nous vous tiendrons au courant."

    Amicalement. JL Odekerken

     

     ________________________

     

    Invitation:  NIOZELLE/ 18 MARS 20 à 18H00 : "Bioéthique et liberté de conscience" dans le cadre de l'UP Graine de savoir

     

    NIOZELLES

    SALLE POLYVALENTE

    18H00 à 19H30


     

    Invitation:  NIOZELLE/ 18 MARS 20 à 18H00 : "Bioéthique et liberté de conscience" dans le cadre de l'UP Graine de savoir

     |Antireligieuse car antidogmatique sur le plan philosophique et laïque sur le plan juridique (respect par l'Etat de la loi de séparation des Eglises et de l'Etat, loi de 1905), la Libre Pensée s'est toujours prononcée pour le débat contradictoire public avec les religions. 

    |L'absolue liberté de conscience comme horizon et  fil à plomb, la Libre Pensée présentera son point de vue sur la vive question de la fin de vie dans le cadre ouvert par l'UP Graines de savoir.

    _______________________________________________________ 

     

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  • Non au SNU ! Abrogation du Service National Universel (SNU) !

    La Fédération nationale de la Libre Pensée est partie prenante du Collectif contre le Service National Universel, à l’initiative de l’Union Pacifiste de France.

    C’est pourquoi, elle appelle toutes les Fédérations départementales de la Libre Pensée à prendre contact avec les associations membres du Collectif national, dans leur département, pour mettre en œuvre les actions nécessaires pour l’abrogation du SNU.

    La Libre Pensée appelle à faire de la réunion publique du 18 mars 2020 (jour de l’anniversaire du début de la Commune de Paris en 1871) un grand succès de mobilisation.

    Elle y prendra la parole.

    Tous à la réunion publique :

    18 mars 2020 à 19H
    Salle Léon Jouhaux – Bourse du Travail
    67 rue de Turbigo 75003 Paris

    Pour connaître la position de la Libre Pensée

    Contre l’embrigadement de la jeunesse !
    Contre la militarisation de la société !
    Abrogation du SNU !

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    Non au SNU ! Abrogation du Service National Universel (SNU) !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    FÉDERATION NATIONALE DE LA LIBRE PENSÉE

     

    Non au SNU ! Abrogation du Service National Universel (SNU) !

    La Fédération nationale de la Libre Pensée est partie prenante du Collectif contre le Service National Universel, à l’initiative de l’Union Pacifiste de France. C’est pourquoi, elle appelle toutes les Fédérations départementales de la Libre Pensée à prendre contact avec les associations membres du Collectif national, dans leur département, pour mettre en œuvre les actions Lire plus …

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  • Accord Turquie Union européenne : le sort des réfugiés s’aggrave

    Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. (Jean de la Fontaine)

    Deux faits, entre autre, illustrent de manière scandaleuse la situation.

    Dun côté, profitant dun accord de lâche substitution, par lUnion européenne, la Turquie utilise les migrants de manière brutale, scandaleuse et ignoble comme une masse de manœuvre pour ses intérêts. Que lui importe les droits de ces personnes vouées à la misère, la désolation,  la peine et la mort.

    De lautre, des grands de  « ce petit monde » bafouent ouvertement la loi de 1905 et saccordent des « privilèges » antilaïques quils dénient aux autres, en particulier aux musulmans.

    Quel point commun, nous direz-vous ?

    ...Lire l'article en entier

    https://www.fnlp.fr/wp-content/uploads/2020/03/Accord-Turquie-UE.pdf

     

     

    https://www.fnlp.fr/2020/03/09/accord-turquie-union-europeenne-le-sort-des-refugies-saggrave/

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    La FNLP a été reçue par C. Castaner, ministre de l’intérieur et des cultesLa FNLP a été reçue par C. Castaner, ministre de l’intérieur et des cultes

     

     

    L'article ci-dessous est largement à faire circuler 

    Nouvelles menaces sur la loi de 1905 ! Rassemblons-nous et mobilisons-nous ! 

    La loi de 1905 de Séparation des Eglises et de l’Etat à nouveau menacée par Emmanuel Macron ll est plus que temps de se réunir de se mobiliser pour la défendre ! La Libre Pensée a été reçue au Ministère de l’Intérieur par monsieur Christophe Castaner À sa demande, le ministre de l’Intérieur a reçu, Lire plus … 

    . 

     

    Lire la suite

     

    Télécharger « Nouvelles menaces sur la loi de 1905.pdf »

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    affiche CNAL

     

    Chaque année, la Libre Pensée publie les chiffres du budget de l’Etat  détourné au profit de l’école privée au titre de la loi Debré. Loi Debré toujours à abroger !Chaque année, la Libre Pensée publie les chiffres du budget de l’Etat  détourné au profit de l’école privée au titre de la loi Debré.

     

    Loi Debré toujours à abroger !

     

     

    FÉDERATION NATIONALE DE LA LIBRE PENSÉE

    La loi Debré, c’est 12 milliards de fonds publics pour l’enseignement catholique ! 

    Au moins 8 milliards 317 millions au budget de l’État 2020 pour l’enseignement privé à 95 % confessionnel auxquels s’ajouteront 4 milliards versés par les collectivités territoriales soit 12 milliards pour l’enseignement catholique en 2020 ! C’est cela la loi Debré aujourd’hui Au budget 2020 du Ministère de l’Éducation Nationale 7 milliards 638 millions € pour Lire plus …

    .

     

    Lire

     Chaque année, la Libre Pensée publie les chiffres du budget de l’Etat  détourné au profit de l’école privée au titre de la loi Debré. Loi Debré toujours à abroger !Chaque année, la Libre Pensée publie les chiffres du budget de l’Etat  détourné au profit de l’école privée au titre de la loi Debré. Loi Debré toujours à abroger !

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  • Académie des sciences

    https://www.academie-sciences.fr/fr/Liste-des-membres-de-l-Academie-des-sciences-/-P/jean-claude-pecker.html

     

    http://librepensee04.eklablog.com/evry-schatzman-astrophysicien-st-michel-l-observatoire-a109043594


    In memoriam Jean-Claude Pecker

    (10 mai 1923 – 20 février 2020)

    Notre ami et camarade, car il a toujours été un vrai camarade au sens plein du terme, comme le disait Sébastien Faure dans l’Encyclopédie anarchiste : « Il y a de bons camarades, d’excellents cœurs, qui répondent : « Présents ! » chaque fois qu’il le faut. Ils sont rares, ils ne courent pas les rues, mais enfin on en trouve. Ceux-là méritent d’être aimés. Un bon camarade est aussi rare qu’un véritable ami. Que dis-je, n’est-ce pas le « type » même du véritable ami ?

    Un bon camarade vous éclaire sur vos défauts comme sur vos qualités. Il est le conseiller, le guide, ne cherchant à imposer ni ses conseils, ni sa manière de voir, mais seulement à vous être utile. Un bon camarade ne vous trahit point. Il agit avec le plus pur désintéressement. Il est sincère, et loyal. Il vous regarde en face et vous tend la main sans arrière-pensée. Il ne vous abandonne jamais aux heures difficiles. Il est là, tout près, qui vous soutient, moralement et physiquement. Il sait les paroles qu’il faut prononcer, les actes qu’il faut accomplir, sans bruit, sans ostentation. Il se donne selon ses moyens, selon ses forces, mais il se donne entièrement. Le peu qu’il fait, c’est beaucoup. Il nous défend si on nous attaque. Quand vous en rencontrez un sur votre route, dites-vous bien que vous avez trouvé un trésor. »

    Cette définition correspond en tous points à cet honnête homme, si bon, si loyal, si droit, toujours plein d’empathie pour les autres. Comme on dit dans nos milieux militants, c’était quelqu’un de bien.

    J’ai connu Jean-Claude quand nous avons constitué le Centre de Liaison et d’Initiative Laïque qui allait organiser avec succès la grande manifestation de décembre 1995, en pleine grève générale contre le plan Juppé, pour le 90e anniversaire de la loi de 1905. Les réunions avec lui, Etienne PionPierre Lambert et Alexandre Hébert n’étaient pas souvent d’un calme repos. Jean-Claude agissait toujours avec tact et mesure pour mettre tout le monde d’accord, et ce n’était pas toujours simple.

    Nous avions décidé cette manifestation lors d’un banquet du vendredi-dit-saint à la Mutualité, où à la même table se côtoyaient Pierre Lambert, Etienne Pion et nos amies du Planning familial. Et Jean- Claude nous a un peu raconté sa vie militante. Il était membre de la IVe Internationale tout jeune et avait voulu combattre dans les Brigades internationales. Vu son jeune âge, cela lui avait été refusé, il a donc été brancardier sur le front contre les franquistes.

    Et puis il y a eu la guerre, la Libération, toujours trotskyste et fidèle au poste. À ce repas, il revoyait Pierre Lambert pour la première fois depuis longtemps. Le courant s’est renoué et la sympathie était profondément réciproque.

    Après la Libération, il s’est consacré à sa carrière scientifique d’astrophysicien, où il est devenu une sommité et une référence. Il a fait partie de la délégation officielle française à l’UNESCO, ce n’était pas rien. Quand l’Union Internationale Humaniste et Laïque (IHEU) voulut être représentée comme ONG à l’UNESCO, Jean-Claude décida de quitter la délégation gouvernementale pour se fondre dans la masse et y représenter l’IHEU. Un tel comportement militant, ce n’est pas si courant. D’autres ont toujours préférés les ors.

    Quand la Fédération nationale de la Libre Pensée a rejoint l’IHEU en 2000, grâce à notre ami Babu, Jean-Claude était un laïque heureux et il nous a beaucoup aidés dans nos actions. Il a toujours été de tous nos combats, signataire de tous nos appels, en première ligne toujours pour défendre la laïcité. Il a toujours été à nos côtés.

    Il avait un grand humour et les yeux rieurs d’un jeune homme. Il souriait quand il disait qu’il habitait l’Ile d’Yeu (comme Pétain).

    La Libre Pensée perd un grand ami, la classe ouvrière un grand soutien, et la cause laïque un grand militant. C’est très respectueusement que les libres penseurs honoreront à tout jamais Jean-Claude Pecker. La Libre Pensée adresse sa plus fraternelle solidarité à tous les siens.

    Salut et Fraternité !

    Christian Eyschen

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  • Un même combat : Au Québec comme en France, la Laïcité a besoin de vous : Au Québec pour l’instituer, En France pour la défendre.

    Plus il y aura de pays qui instaureront la Laïcité dans leurs institutions, plus la laïcité en France sera protégée.
    Nos amis laïques du Québec sont confrontés à une offensive sans précédent pour empêcher un pas en avant important. Ils doivent faire face à une multitude de recours juridiques qui entraînent des dépenses importantes.
    La Libre Pensée s’adresse à l’opinion publique laïque : aidez financièrement la laïcité au Québec à faire un pas en avant ! Versez un soutien financier pour les aider. Voir les modalités à la fin de l’article

    https://static.mediapart.fr/etmagine/default/files/blog/img/logolp5transparence.gifLe Mouvement Laïque Québecois (MLQ Québec/Canada) et La Fédération Nationale de la Libre Pensée (FNLP France) s’adressent au mouvement laïque international

    • Au Québec, arracher la loi 21 aux obscurantistes anti-laïques.
    • En France, défendre pied à pied la loi du 9 décembre 1905 de séparation des Églises et de l’État.

    «La laïcité est… une tentative de résoudre le long et destructeur combat de l’Église et de l’État. La Séparation, adoptée par les révolutions américaine et française et par d’autres pays par la suite, vise à éviter deux choses : l’utilisation de la religion par l’État pour renforcer et étendre son autorité ; et l’utilisation du pouvoir de l’État par le clergé pour imposer ses doctrines et ses règles aux autres.» — Bernard Lewis (1916-2018), historien, Université de Princeton, en 2003.

    En avril 2019, La Fédération nationale de la Libre Pensée (France) était informée par les libres penseurs, humanistes et militants de la laïcité du Québec du projet de loi 21 sur la laïcité dans cette province du Canada.

    Au Québec, pour la loi sur la Laïcité de l’État : le combat est engagé

    Une motion a également été adoptée afin de retirer le crucifix de l’Assemblée nationale

    En effet, la Loi sur la laïcité de l’État (Loi 21) a été adoptée le 16 juin 2019 par le gouvernement de François Legault.
    Pour émettre un jugement raisonné, il convient de partir du fait que le Québec est un État faisant partie de la confédération canadienne laquelle est une monarchie constitutionnelle, dont le souverain est par ailleurs chef de l’Église anglicane. Bien qu’il n’y ait pas de religion d’État au Canada, ce n’est donc pas une république et la Séparation des religions et de l’État n’existe que dans la jurisprudence et non dans une loi. En conséquence, une stricte analogie avec la situation française serait malvenue.

    Mais, tout pas en avant vers la laïcité de l’Etat et donc de l’Ecole doit être soutenu vigoureusement.

    L’assemblée débarrassée de tout signe religieux

    L’article 1 de la loi 21 stipule que «L’État du Québec est laïque» et l’article 2 précise que la «laïcité repose sur la Séparation de l’État et des religions; la neutralité religieuse de l’État; l’égalité de tous les citoyens et citoyennes; la liberté de conscience et la liberté de religion.»

    Il s’agit d’une avancée majeure puisque le principe de la laïcité est maintenant inscrit dans la Charte québécoise des droits et libertés qui une loi quasi constitutionnelle. La principale portée concrète immédiate est l’interdiction du port de signes religieux par les personnels en autorité coercitive et les enseignants des écoles publiques. Une motion a également été adoptée afin de retirer le crucifix de l’Assemblée nationale mis en place par Maurice Duplessis en 1936 et qui marquait l’alliance entre l’État et l’Église catholique.

    Phillippe Couillard (2018)

    Une autre loi adoptée par le gouvernement de Philippe Couillard en 2017, la Loi sur la neutralité religieuse de l’État, oblige par ailleurs les services publics à être donnés et reçus à visage découvert.

    Ces lois sont des compromis, puisqu’elles concèdent aux employés déjà en poste un droit acquis de porter de tels signes, droit qui leur serait par ailleurs retiré s’ils changent de poste ou d’établissement.

    Rien n’est encore acquis, puisque la loi 21 fait face à de vives oppositions, chez des groupes religieux activistes et anti-laïques ainsi que dans le reste du Canada où on ne se prive pas pour dénoncer un prétendu «racisme de la laïcité à la française». À Ottawa, seul le Bloc québécois, un parti souverainiste, appuie la loi québécoise sur la laïcité. Tous les autres partis se sont déclarés contre, le Premier ministre fédéral Justin Trudeau en tête.

    Une coalition de 17 organismes et individus – fortement financés par des fonds canadiens et internationaux ‑ a entrepris une série de recours juridiques pour faire invalider cette loi. La cause principale sera entendue en novembre 2020 par la Cour supérieure du Québec. Quel que soit le jugement rendu, il est assuré que la cause sera portée en Cour suprême Canada qui doit interpréter les lois à la lumière du multiculturalisme politique inclus dans la constitution canadienne. Certains des opposants ont aussi promis de porter la cause devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU.

    Face aux 17 plaignants qui disposent de plus d’une quinzaine d’avocats, uniquement deux associations pro-laïcité ont été reconnues par la Cour supérieure comme intervenantes dans cette cause aux côtés du gouvernement québécois, soit le Mouvement laïque québécois et le groupe féministe Pour les droits des femmes du Québec. Ces deux associations sont réunies au sein du Regroupement pour la laïcité avec une dizaine d’autres associations pro-laïcité.

    Le MLQ ne dispose toutefois d’aucun financement public et ne doit compter que sur le soutien populaire pour mener ce combat qui sera long et coûteux. Le déséquilibre politique et financier des forces en présence est très grand.

    Réparer le lien ou séparer les Églises de l’État ?

    Emmanuel Macron entouré par les évêques

    Le 9 avril 2018, le Président de la République Française, Emmanuel Macron a été reçu par la Conférence des Évêques de France au Collège des Bernardins. C’était la première fois qu’un Président de la République répondait favorablement à une telle invitation. Ce fut indéniablement une entorse flagrante au principe de Séparation des Églises et de l’état (Loi du 9 décembre 1905).

    Cette « reconnaissance» d’une religion a été confirmée par le Président de la Conférence Épiscopale catholique : « Votre présence nous honore et manifeste les relations anciennes et renouvelées entre l’État et l’Église Catholique.» Rappelons que c’est Lionel Jospin, alors Premier ministre qui avait institué une structure de dialogue permanent avec l’Église catholique en 2002.

    Et Emmanuel Macron de répondre : «Pour nous retrouver ici ce soir, Monseigneur, nous avons, vous et moi, bravé les sceptiques de chaque bord. Et si nous l’avons fait, c’est sans doute que nous partageons confusément le sentiment que le lien entre l’Eglise et l’Etat s’est abîmé, et qu’il nous importe à vous comme à moi de le réparer. »

    La loi du 9 décembre 1905, dite de Séparation des Eglises et de l’Etat, dispose :

    • Article 1 : « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public. »
    • Article 2 : «La République, ne reconnaît, ne subventionne, ni ne salarie aucun culte».

    Il y a une stricte séparation du domaine public et du domaine privé. C’est cette séparation qui garantit la liberté absolue de conscience qui est de croire ou de ne pas croire dans le domaine privé.

    Le Président de la République a ensuite laissé entendre qu’il allait faire procéder à une révision de la loi de 1905. Les pistes sont claires : permettre une aide financière aux cultes en échange d’un contrôle accru, notamment de l’Islam, et «réparer le lien entre l’État et l’Église ».

    Tous ceux qui protestent véhémentement contre un voile, une barbe ou une babouche, se taisent quand il s ‘agit des milliards volés à l’Ecole publique pour le profit de l’enseignement catholique. Il y a sans doute des priorités …

    Défendre la loi du 9 décembre 1905 avec force et vigueur

    Rassemblement devant les préfectures : Ne touchez pas à la loi de 1905 !

    Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que la seule force du gouvernement pour attaquer la loi de 1905 est la division des laïques. Si le pays laïque se mobilise dans l’unité, le gouvernement reculera inévitablement. L’Histoire du pays démontre que la division est le seul instrument du pouvoir et qu’elle ne permet jamais de gagner pour une cause juste.

    La Libre Pensée s’est félicitée des réunions unitaires des associations laïques, le 22 novembre 2018, à l’initiative de la Ligue de l’Enseignement débouchant sur une déclaration unitaire de 40 associations, obédiences maçonniques et des syndicats pour défendre la loi de 1905 ;

    • d’avoir ensuite organisé et tenu des dizaines de rassemblements devant les préfectures autour du 9 décembre 2018, pour dire aux Préfets «Ne touchez pas à la loi de 1905 ! » ;
    • puis le 28 février 2019 réunissant avec la Fédération nationale de la Libre Pensée : Laïcité-Liberté, CNAFAL, Union rationaliste, Ligue de l’Enseignement, SUD-Education, Grand Orient de France, Ligue des Droits de l’Homme, Confédération Force Ouvrière, FSU et SNES, Mouvement de la Paix, avec les excuses du SE–UNSA.

    Aussi le Congrès national de la Libre Pensée, réuni du 26 au 30 août 2019 à Alizay dans l’Eure, décide t’il de s’adresser au mouvement laïque, aux syndicats, aux associations philosophiques, aux militants de la laïcité, à toutes celles et à tous ceux qui se réclament de la défense et de la pérennité de la loi du 9 décembre 1905 de Séparation des Eglises et de l‘Etat : Ne touchez pas à la loi de 1905 !

    .°.

    La laïcité de l’État moderne est une grande valeur démocratique. Elle met tous les citoyens sur le même pied. Elle garantit aux croyants et aux non-croyants le même droit à la liberté d’expression de leurs convictions. Elle assure aussi bien le droit d’avoir ou de ne pas avoir de religion, d’en changer ou de ne plus en avoir.

    Comme au Québec, il s’agit de proclamer la laïcité de l’État et sa neutralité envers les croyances de chacun. C’est ce que garantit le principe de la Séparation de l’Église et de l’État, et la laïcité de l’État dans ses rapports avec les citoyens.

    Le professeur R Tremblay, ancien ministre

    Comme le relève le professeur Rodrigue Tremblay, ancien ministre de l’Industrie et du Commerce : «En réalité, la Loi sur la laïcité de l’État est très modérée et elle s’applique à tous, quelles que soient leurs croyances ou leurs convictions. Elle respecte les droits acquis et elle ne s’applique qu’aux seuls employés de l’État en position d’autorité (juges, policiers, enseignants) et qui sont en contact direct avec les citoyens. Ces derniers ont un droit inaliénable de ne pas être soumis à de la propagande politique ou religieuse de la part d’employés de l’État, lorsqu’ils reçoivent des services publics. Une très grande majorité de la population québécoise appuie cette loi démocratique. Plusieurs au Canada anglais l’appuient aussi, mais les médias n’en font pas mention

    Fonds spécial  pour défendre le projet de loi 21 sur la Laïcité au Québec

    Le Mouvement Laïque Québécois nous informe :

    Le 7 janvier 2020, le juge Marc-André Blanchard de la Cour supérieure du Québec a autorisé le Mouvement laïque québécois à intervenir devant le tribunal afin de défendre la Loi sur la laïcité de l’État qui fait l’objet d’une requête en invalidité présentée par diverses associations opposée à la laïcité.

    La bataille sera longue, ardue et onéreuse. Plusieurs milliers de dollars ont déjà été engagés uniquement en frais de procédures. Nos opposants bénéficient de soutiens financiers provenant de partout au Canada – y compris, semble-t-il de fonds publics – et peut-être même de l’étranger. Nous ne pouvons compter que sur le soutien des défenseurs de la laïcité.

    La Fédération nationale de la Libre Pensée, pour sa part, décide d’engager en France, auprès des laïques et républicains de toutes opinions, une levée de fonds pour en venir en aide aux militants laïques du Québec dans leur difficile combat pour arracher la loi 21 sur la Laïcité de l’Etat. Elle contacte immédiatement les associations membres de l’Association Internationale de la Libre Pensée pour agir dans ce sens

    Pour soutenir financièrement en France, l’action du Mouvement Laïque Québécois

    • par chèque (à l’ordre de la FNLP) adressé à la la Fédération nationale de la Libre Pensée 10/12 rue des Fossés-St Jacques 75005 Paris (inscrire au dos « Pour la défense de la loi 21) »
    • par Carte bancaire en ligne sécurisée, en cliquant sur le lien ci-dessous et en remplissant les divers items. Ne pas oublier au moment de confirmer la somme versée de choisir le fonds dédié (en l’occurrence « Défense de la loi 21 »)

    Ou directement au MLQ :

    • par chèque ou mandat postal au nom du Mouvement laïque québécois, Casier postal 32132, succursale Saint-André, Montréal, Québec, H2L 4Y5, Canada

    Mouvement Laïque Québecois : Casier postal 32132, succursale Saint-André, Montréal, Québec, H2L 4Y5, Canada

    Fédération Nationale de la Libre Pensée : 10/12 rue des Fossés-St-Jacques 75005 Paris

    FAITES UN DON POUR SOUTENIR L’ACTION DU MLQ EN DÉFENSE DE LA LOI 21

    Attention  : lorsque vous aller arriver sur cette page n’oubliez pas de choisir le fonds dédié (exemple de la photo1 et 2)

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  • LA RAISON n°649 – mars 2020

    L’éditorial

    Justice pour les victimes de l’Église

    Notre couverture titre sur l’« Erasmus des religions ». Un nouveau programme de l’Union Européenne visant à soutenir les différents engagements religieux. Il faut comprendre : financer les œuvres caritatives et sociales de toutes les religions. Comme le souligne notre article, les travailleurs « sociaux » se revendiquant des principes religieux, prônent la charité, pas la justice. Ces « bonnes œuvres » organisées par les mille et une ramifications associatives des Églises seront donc financées par les fonds communautaires, c’est-à-dire par l’argent public de différents États dont la France. Le fait que notre pays soit sous le régime de la Séparation complète issue de la loi de 1905 est évidemment un détail, noyé dans les arcanes de l’Europe vaticane. Cela méritait bien un commentaire détaillé dans notre rubrique « Europe ».

    Permettez-moi, chers lecteurs, de prendre un peu d’avance sur le contenu de notre journal, car une partie de mon propos a fait l’objet d’un communiqué de notre association, qui paraîtra dans le prochain numéro.

    Le thème des crimes de l’Église catholique, une des campagnes de fond de l’Association Internationale de la Libre Pensée, prend de jour en jour une dimension cataclysmique pour cette institution gigantesque, dont l’influence couvre les cinq continents. Les cas de pédophilie des prêtres se comptent par dizaines de milliers et concernent toute la hiérarchie jusqu’à certains cardinaux. Ils sont connus depuis plus d’un siècle et ont pu être étouffés jusqu’à nos jours par la pression de l’Église sur ses fidèles et par la complicité de nombre d’États dans le monde. Aujourd’hui, c’est un véritable raz de marée qui met l’ensemble de l’édifice en doute, obligeant le pape à des mesures tonitruantes, mais que l’on peut taxer de conservatoires si on les examine objectivement.

    L’article de la page 38 le rappelle avec humour et férocité, Jorge Bergoglio dit François a promis toute la vérité et aucune complaisance vis-à-vis de ces faits. En réalité, les prélats de l’Église recherchent fébrilement des expédients pour tenter de faire oublier la monstruosité de la situation.
    Ainsi, en France, l’Église a suscité la mise en place de deux commissions : l’une lancée par la Conférence des Évêques de France sous la direction de Jean-Marc Sauvé et qualifiée de « totalement indépendante » sous l’acronyme CIASE (Commission Indépendante sur les Abus Sexuels dans l’Église), et l’autre par le Sénat, la mission sénatoriale Deroche, censée « faire la lumière » sur les crimes de pédophilie.

    La Libre Pensée a demandé à être auditionnée par cette commission, accompagnée par notre camarade Keith Porteous Wood de la NSS, porte-parole de l’Association internationale de la Libre Pensée, expert de cette question devant l’ONU et auteur de nombreux rapports particulièrement documentés sur cette question. Notre journal s’en est fait de multiples fois l’écho. La mission a reçu 70 personnes et institutions, mais ni la Libre Pensée, ni l’AILP. En fait, la commission refuse d’entendre d’autres points de vue que ceux favorables à l’Eglise catholique.

    A la stupéfaction générale, la commission a proposé que l’Église catholique « donne les moyens d’actions à la Commission Sauvé », celle que nous évoquions plus haut, et « qu’elle fixe les indemnités pour les victimes. » En clair, ce sont les criminels qui vont mener les enquêtes, faire l’instruction, requérir les peines, les décider et fixer les amendes ! Ce qu’elle commence à faire. Vous lirez dans notre rubrique « Ainsi va le monde » comment les évêques de France ont voté une somme forfaitaire pour les victimes destinée à la « reconnaissance de la souffrance ». Voilà que pour l’Église, la souffrance a un prix.

    Il n’y a pas que les crimes sexuels. Il y a aussi les mauvais traitements découverts à l’occasion de l’enquête sur le couvent de Tuam en Irlande. Il n’y a toujours pas un mot, pas une réponse du Vatican à la demande parfaitement légitime d’ouverture des archives des sœurs de Bon Secours. Et si l’article de notre camarade Douspis commence sur le mode ironique, il se termine par un vibrant appel à la justice. Il s’agit de la justice des hommes, pas de la cauteleuse justice canonique.

    Elle a commencé à passer, elle passera, et toutes les manœuvres dilatoires de la hiérarchie vaticanesque ne l’empêcheront pas, ni en France, ni en Australie, ni en Irlande. Le temps va vraiment devenir mauvais pour cette institution qui prône une morale désuète, rétrograde et pudibonde et couvre en son sein les crimes les plus graves.

    Jean-Sébastien Pierre, Président de la Libre Pensée

    La couverture

    Le Sommaire :

     

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  • SAMEDI 22 Février 2020: BANQUET REPUBLICAIN AUX MEES!

    SAMEDI 22 Février 2020: BANQUET REPUBLICAIN AUX MEES!

     

    BANQUET REPUBLICAIN

    _____________________________

    Humour !? ...Pas sûr!

    SAMEDI 22 Février 2020: BANQUET REPUBLICAIN AUX MEES!

    SAMEDI 22 Février 2020: BANQUET REPUBLICAIN AUX MEES!

    [origine et utilité des banquets

    Télécharger « Z V5-L_utilite des banquets_dans l_histoire Rep et LP.doc »]

    ________________________________

    INVITATION

    Télécharger « LIBRE PENSEE Fédération des Alpes de Haute Provence.pdf »

     

    11h00: Accueil

    Maison des associations

    ***

    à l'ordre du jour:

    Suite aux déclarations de E. macron sur le "séparatisme islamiste"...

    La FNLP est invitée par C.Castaner, ministre de l'intérieur et des cultes,

    le 24 02, place Bauveau.

     

        -Respect de la loi de 1905 !
    -Macron, pas touche à la loi de séparation des Eglises et de l'Etat!

    SAMEDI 22 Février 2020: BANQUET REPUBLICAIN AUX MEES!

     Un texte intéressant:

    https://www.marianne.net/debattons/tribunes/islam-la-lettre-alertant-macron-laquelle-il-n-jamais-repondu

     Décrets infâmes de Napoléon , empereur 1808 : discrimination des Juifs

    https://www.persee.fr/doc/rhmc_0996-2743_1901_num_3_5_4412

    Exagération entretenue à des fins xénophobes :

    https://orientxxi.info/lu-vu-entendu/idees-toutes-faites-sur-les-territoires-conquis-de-l-islamisme,3618 

    __________________________________________________________________________________ 

    OUI à la critique sans concession de toutes les religions !
    NON à la discrimination et à la haine !
     -"Affaire Mila", application de la loi de 1905! Respect du droit d'expression garanti depuis 1789!
     Blasphème aboli en France depuis 1789!
     
     
     
     
     
    __________________________________________________________________________________
    -pacifisme
     
     -SNU (brochure FNLP : Télécharger « Arguments SNU (4).pdf » )

    SAMEDI 22 Février 2020: BANQUET REPUBLICAIN AUX MEES!

    _______________________________________________________________________________________

        - libertés individuelles et collectives dans une république digne de ce nom!

    SAMEDI 22 Février 2020: BANQUET REPUBLICAIN AUX MEES!

        - lois bioéthiques et poids des religions dans les comités d’éthique contre la séparation République/Eglises
       
         - "écologie politique" et encyclique papale “Laudate si”, corporatisme et obscurantisme en marche contre la science, la recherche fondamentale  et ses chercheurs.
       ________________________________________________________________________
     
     -questionnaire FNLP aux candidats aux municipales 2020 en défense de la laïcité institutionnelle

     

    ... et toutes autres questions. 

     

    ***

    _________________________________________________________________

    Y a-t-il du R.I.C. dans la constitution de la première république ?

    CONSTITUTION DE 1793

    De la formation de la loi

     

    Article 56. - Les projets de loi sont précédés d'un rapport.

    Article 57. - La discussion ne peut s'ouvrir, et la loi ne peut être provisoirement arrêtée que quinze jours après le rapport.

    Article 58. - Le projet est imprimé et envoyé à toutes les communes de la République, sous ce titre : loi proposée.

    Article 59. - Quarante jours après l'envoi de la loi proposée, si, dans la moitié des départements, plus un, le dixième des Assemblées primaires de chacun d'eux, régulièrement formées, n'a pas réclamé, le projet est accepté et devient loi.

    Article 60. - S'il y a réclamation, le Corps législatif convoque les Assemblées primaires.

    "Le but de la société est le bonheur commun."

     

    SAMEDI 22 Février 2020: BANQUET REPUBLICAIN AUX MEES!

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  • Nous avons particulièrement apprécié l’accueil de l’association du Val de Rancure ainsi que leur exposition consacrée à Achille Nègre et à la LP04 ( nos archives). 

     

    Le drap de la Libre Pensée d’Oraison (photo envoyée gracieusement par M. Jean-Jacques Bouyer)  

     

    Marc Pouyet


     

    "Autre point polémique, selon Marc Pouyet la loi de 1905 est menacée, ce que réfute l’historienne."

    Un article de Jean Banner:

    http://www.hauteprovenceinfo.com/article-30315-conference-sur-achille-negre-et-la-libre-pensee-a-oraison.html

     

    Un commentaire  de la LP04:

    Télécharger « j lalouette oraison.doc »

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