• 19 décembre 2016

    Communiqués

    Abrogation du Concordat d’Alsace-Moselle !

     

    Ni petit, ni grand statut clérical : Abrogation du Concordat d’Alsace-Moselle !

    M. Philippe Richert, Président de la Région Grand-Est vient de décider d’étendre le comité interreligieux existant en Alsace depuis 2004 à toute la Région Grand-Est. Cette opération vient après celle du « Printemps des religions » soutenue par le Préfet Nacer Meddah en 2015 que les Fédérations de la Libre Pensée avaient dénoncée.

    Une fois de plus les Libres Penseurs des dix départements du Grand-Est tiennent à manifester leur profonde inquiétude.

    Bien qu’affirmant ne pas vouloir faire de « prosélytisme concordataire », il s’agit pour M . Richert d’affirmer que : « La religion n’est pas renvoyée à la simple sphère privée. Elle est reconnue en tant que telle », il a complété ce propos par : « le rôle d’un responsable public c’est d’exorciser le pire et faire advenir le meilleur ». Non Monsieur le Président de Région, sa première fonction est de veiller à l’application de la loi là où elle doit l’être.

    Les Fédérations de la Libre Pensée rappellent à M. Richert, Président de la Région Grand-Est, que la loi de 1905 s’applique à la nouvelle collectivité mise en place et que le concordat napoléonien de 1801 a été abrogé dans SEPT des dix départements concernés..

    M. Richert se doit donc de respecter les articles de la loi de 1905 qui stipulent notamment :

    « Article premier

    La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l'intérêt de l'ordre public.

    Article 2

    La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. En conséquence, à partir du 1er janvier qui suivra la promulgation de la présente loi, seront supprimées des budgets de l'Etat, des départements et des communes, toutes dépenses relatives à l'exercice des cultes.»

    Si les religions veulent constituer un comité interreligieux, elles en ont le pouvoir, mais  ce n’est surtout pas au Président de la Région Grand-Est d’en prendre l’initiative et d’en faire la promotion ou de l’organiser.

    « L’Etat chez lui, L’Eglise chez elle »  disait Victor Hugo

    En tant qu’Elu, M. Richert est tenu de respecter la neutralité des institutions comme l’impose la loi de 1905 et de protéger la liberté de conscience des citoyens de sa Région.
    Les Fédérations départementales de la Libre Pensée du Grand-Est sont d’autant plus  opposées à cette opération qui affiche la volonté manifeste de réintroduire les cultes dans les écoles publiques par le biais de la distribution de « calendriers des fêtes religieuses ».

    De quel droit se permet-il de bafouer ainsi les Autorités Académiques ?

    L’Ecole publique non concordataire n’a pas à faire la formation aux religions !

    C’est aux religions de faire leur propre promotion, dans leurs propres édifices. Si ce projet aboutissait, alors les institutions de la République, les écoles publiques seraient mises au service des cultes pour convertir les citoyens à leur chapelle.

    Comment ne pas voir qu’il s’agit d’une nouvelle opération visant à influer sur les choix religieux et philosophiques des citoyennes et des citoyens de la Région, alors que celle-ci se devrait de s’abstenir en la matière.

    C’est pourquoi, les Fédérations de la Libre Pensée des départements du Grand-Est protestent vigoureusement et rappellent à M. Richert son obligation de neutralité  et lui demandent d’abandonner ce projet illégal et dommageable pour la laïcité de l’Etat.

    M. Richert tente de nous rassurer en disant qu’il ne s’agit pas de « prosélytisme concordataire » ! N’est-ce pas l’aveu de sa part que le concordat est une tache sur la République laïque ?

    Comment ne pas voir une insidieuse préparation du terrain pour une extension future du Concordat, ce qui est redouté par toutes celles et ceux qui sont attachés à la liberté de conscience instaurée par la loi de 1905 ?

    C’est pourquoi les Fédérations départementales et les adhérents de la Libre Pensée du  Bas-Rhin, du Haut-Rhin, de Meurthe et Moselle, de Moselle, des Vosges, des Ardennes, de l’Aube, de Haute-Marne et de la Marne exigent :

    Abrogation du Concordat de 1801 et du statut scolaire d’Alsace-Moselle !
    Application de la loi de 1905 sur toute la Région Grand-Est !

     

    Pour tout contact :

    LP ARDENNES : alain.tournafol@orange.fr

    LP AUBE federation.aube@free.fr  : 06 31 27 03 39

    LP BAS-RHIN : lp67@laposte.net  : 0676540556

    LP HAUTE-MARNE : dizziejm@orange.fr  : 06 83 40 27 18

    LP MARNE : 03 26 08 01 70

    LP MEURTHE ET MOSELLE : lp54@ouvaton.org  : 06 85 23 70 65

    LP MOSELLE : lp57@wanadoo.fr  : 06 03 93 31 02

     

    12 décembre 2016

    Télécharger « DECLARATION FD GRAND EST Concordat.pdf »

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  • ___________________________________________________________________________

    FÉDÉRATION NATIONALE

    DE LA LIBRE PENSÉE

    Membre de l’Association Internationale de la Libre Pensée (AILP)

    10/12 rue des Fossés-Saint-Jacques 75005 PARIS   Tél. : 01 46 34 21 50 – Fax : 01 46 34 21 84

           libre.pensee@wanadoo.frhttp://www.fnlp.fr

     

     – COMMUNIQUÉ DE PRESSE 

    Crèche à Hénin-Beaumont, Vierge à Publier :

    La loi de la République appliquée par le juge administratif

     

    Le mois de novembre 2016 est particulièrement riche pour les libres penseurs. Après les deux arrêts du 9 novembre 2016 par lesquels l’assemblée du contentieux du Conseil d’Etat a jugé illégale la présence de crèches chrétiennes de Noël dans les bâtiments publics (CE ass., 9 novembre 2016, n° 395 322 et 395 223 ), sauf si elles présentent un caractère « culturel, artistique ou festif », apprécié au moyen de quatre critères cumulatifs (absence de nature prosélyte ; existence de circonstances locales particulières ; existence d’une tradition ; nature du lieu d’installation de la crèche), le juge administratif a poursuivi son travail d’interprétation de l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905 concernant la Séparation des Eglises et de l’Etat....

    LIRE LA SUITE...

    Télécharger « Hénin Beaumont et Publier.pdf »

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  • Un message de la Libre Pensée 06:

    DURA LEX, SED LEX !   

    TOUS LES MAIRES DU DÉPARTEMENT DISPOSERONT AINSI DES JUGEMENTS DU CONSEIL D'ÉTAT ET DE SA NOTE EXPLICATIVE !
     

     

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  • APPEL DES LAÏQUES

    L’Appel des laïques, lancé pour le 9 décembre 2016 à l’occasion du 111e anniversaire de la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat du 9 décembre 1905, n’a pas vocation à s’arrêter  ce jour-là. Il entend poursuivre le regroupement des partisans de la laïcité autour de principes  essentiels. C’est pourquoi, nous vous appelons à le contresigner et à le faire circuler largement pour recueillir de nouvelles signatures. Il faut amplifier la mobilisation laïque. Les initiateurs de cet Appel proposeront, bien sûr, des suites à cette initiative qui ne peut rester sans lendemain.

     A l’occasion du 9 décembre 2016, jour anniversaire de la promulgation de la loi de 1905 de Séparation des Eglises et de l’Etat

    APPEL DES LAÏQUES Pour le respect de la laïcité

    C’est peu de dire que la laïcité va mal : malmenée, manipulée, vilipendée, on n’ose plus s’affirmer laïque par peur des amalgames et des contresens. Principe de paix, elle serait devenue sujet de discorde. Principe d’unité par-delà les différences, on lui assigne des fins identitaires.


    L’extrême-droite, de tradition pourtant anti-laïque depuis toujours, veut s’approprier le mot pour mieux distiller son venin xénophobe. Hier les juifs, les arabes, aujourd’hui les musulmans. On ne peut se réclamer de la laïcité quand on soutient les prières de rue quand il s’agit de l’église Sainte Rita mais qu’on les condamne quand elles se font aux abords des mosquées. On n’est pas laïque, quand on se fait le porte-parole des discours les plus réactionnaires du Vatican en appelant à la suppression du Planning familial. 

    Non, l’Islam ne serait pas par nature plus hermétique aujourd’hui à la laïcité que ne l’était le culte catholique en 1905. La laïcité n’a pas à s’adapter à une religion, de même qu’aucun croyant ne peut réclamer de droits particuliers. La République est séparée des religions, elle n’a pas à organiser les cultes.

    Nous, militants laïques, par-delà parfois des divergences d’analyse, en appelons à la constitution d’un front commun autour des fondements de la laïcité républicaine, telle que définie par la loi de 1905. Être laïque, c’est reconnaître que l’État assure en même temps la liberté de conscience - croyant et non croyant - et le libre exercice des cultes. Être laïque, c’est affirmer que l’État ne doit reconnaître, salarier ou subventionner aucun culte. Par conséquent la République ne tranche pas parmi les cultes plus ou moins respectables : elle demeure indifférente dans la seule limite du respect de l’ordre public et des lois communes. 

    Ses Elus et représentants doivent conserver cette neutralité dans leurs fonctions. La République ne juge personne selon ses croyances ou appartenances présumées. Elle accorde à l’Ecole publique la noble mission d’instruire les enfants : c’est par conséquent à elle que l’État doit accorder les fonds nécessaires aux défis que porte l’Ecole aujourd’hui. 

    Nous, militants de la cause laïque, appelons à la plus grande vigilance contre toute tentative de détourner la laïcité de ses objectifs. En cette date anniversaire de la loi de 1905, nous en appelons au respect plein et entier  de ses principes fondateurs. La laïcité organise l’espace public et donne sens à la citoyenneté républicaine qui garantit la démocratie. Ce n’est ni une police de la pensée, ni une option philosophique parmi d’autres valeurs particulières.

    La loi de 1905 est une loi de liberté qui permet toutes les autres libertés. Elle doit donc être préservée.

    Premiers signataires : Giuseppe Aviges (vice-Président de l’Union Nationale Lycéenne – UNL), Serge Bacherot (Président de Jeunesse au Plein Air 21), Quentin Baillon (Président de l'association Le poing commun),  Alain Barbier (Secrétaire général de l'UFR de la FERC-CGT), Valérie Bardy (Déléguée régionale de la Ligue des Droits de l’Homme de Franche-Comté), Martine Barthélémy (Directrice de recherche CEVIPOF Sciences Po), Hervé Basire (Secrétaire général de la FERC- CGT), Jean Baubérot (ancien titulaire de la chaire Histoire et sociologie de la laïcité à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes), Eric Bauchelard (Secrétaire départemental de la FSU 34), Thierry Beaudet (Président de la MGEN), Christian Beauvais (Délégué général de la Fédération du Pas-de-Calais et de l’Union Régionale des Hauts-de-France de  la Ligue de l’enseignement), Didier Belier (Président de la Ligue de l’enseignement 29), Nadia Bellaoui (Secrétaire générale de la Ligue de l’enseignement), André Bellon (Association pour une Constituante), Roger Belot (militant Économie Sociale et Solidaire), Foudil Benabadji (Référent aumônier des prisons et des hôpitaux 73), Hassan Benhsain (Président de la Fédération indépendante et démocratique lycéenne – FIDL), Daniel Bénichou (Président de l’Association Le Chevalier de la Barre), Jean-Paul Benoit (Président de la Fédération des Mutuelles de France – FMF), Michèle Bergougnoux-Weil (ancienne Présidente d’université – 34), Roland Berthilier (Président de l’ESPER, L’Economie Sociale Partenaire de l’Ecole de la République), Roland Biache (Délégué général de Solidarité Laïque), Camille Binder (Président de la Ligue de l’Ensiegnement-22), Daniel Boitier (Membre du Comité central de la Ligue des Droits de l’Homme), Jean-Marie Bonnemayre (Président du CNAFAL), Sophie Bougeault (Directrice d’école à Livry-Gargan-93),  Edith Boulanger (Commission « Laïcité » du Mouvement de la Paix), Edouard Brézin (Président de l'Union Rationaliste, Ancien Président de l'Académie des Sciences), Marcel Caballero (Président d'honneur de l'Institut de Coopération Sociale Internationale (ICOSI) - vice-Président du Centre international de recherche et d'information sur l'économie publique, sociale et coopérative CIRIEC), Monique Cabotte-Carillon (Présidente du CEDEC : Chrétiens pour une Eglise Dégagée de l'Ecole Confessionnelle), Daniel Callewaert (Président fondateur du Cercle  Laïque Maria et Gustave Dron – Tourcoing), Jacques Calvier (militant laïque), Jean-Luc Cazaillon (Directeur général des CEMEA), Jean-Yves Cerfontaine (Président du Cercle Laïque Jean Macé et ancien Secrétaire national de la FEN), Octave Cestoz (Ancien Maire adjoint de Nantes-44), François Chaintron (initiateur de l’Appel aux laïques en 1980), Ollivier Champetier (Secrétaire général de l’Union départementale de la CGT de l’Essonne), Bernard Chardonnel (Président du Cercle Condorcet de Savoie), Guy Cirla (Président de la Ligue de l’Enseignement de l’Ariège), Fabien Clément (Co-secrétaire département FSU-21), Jean Combasteil (ancien député), Charles Conte (Chargé de mission laïcité à la Ligue de l’enseignement), Guy  Coq  (administrateur  de Confrontation et Membre de l'OFC), Philippe Corcuff  (Maître de conférences de Sciences po à l'IEP de Lyon), Jean-Jesus Cuenca (Secrétaire CNT 03 - FA), Dominique Dattola (Auteur réalisateur humaniste, citoyen du monde), Bernard Dediban (FSU 31), Claude Dejean (Présidente du Cercle Condorcet de l'Ariège, Vice- présidente de la Ligue de l'Enseignement, Fédération de l'Ariège), Bob Deville (Président d’honneur de la Fédération des Œuvres Laïques 69), Abdoulaye Diarra (membre du Bureau national de l’Union Nationale des Etudiants de France – UNEF), Jean-Pierre Djukic (SNES FSU), Bernard Dreano (Président du CEDETIM), Jean-Michel Ducomte (Président de la Ligue de l’Enseignement), Françoise Dumont (Présidente de la Ligue des Droits de l’Homme), Michel Eliard (Docteur ès-lettres, Professeur émérite des Universités), Philippe Enclos (Secrétaire national SNESUP-FSU), Laurent Escure (Secrétaire général de l’UNSA-Education), Christian Eyschen  (vice-Président de la Libre Pensée), Alain Forest (Président de la Ligue de l’Enseignement des Pays de Loire), Luc Farré (Secrétaire général UNSA fonction publique), Philippe Forget (essayiste), Judith Fouillard (Secrétaire nationale de la FSU), Anne-Marie Franchi (ancienne Vice-présidente de la Ligue de l’Enseignement et  ancienne Secrétaire générale des DDEN), Jean-Claude Frey (Président d'un groupement de mutuelles interprofessionnelles), Mireille Fridman (militante laïque de Toulouse), Yves-Jean Gallas (Président du Comité francilien du Mouvement de la Paix), Gabriel Gaudy (Secrétaire général de l’Union régionale Ile-de-France FO, libre penseur), Maurice Gelbard (Chercheur), Jacques Gelly (Président de l'Union Régionale des Fédérations des Œuvres Laïques Auvergne Rhône-Alpes de la Ligue de l'enseignement), Daniel Goulème (Inspecteur d’Académie Honoraire -15), David Gozlan (Secrétaire général de la Libre Pensée), François Grasa (secrétaire général FO cheminots), Philippe Haroutiounian (Laïcité-Liberté), Anne-Marie Harster (vice-Présidente de Solidarité laïque), Claude Hollé (Secrétaire général de Laïcité d’Accord), Pascal Joly (Secrétaire général de l’Union régionale Ile-de-France de la CGT), Dadou Khel (Président du groupe "diversité/laïcité" de la Ligue de l'enseignement), Sylvie Knoerr-Saulière (Secrétaire de la Libre Pensée Autonome–13), Annie Lacroix-Riz (Professeur émérite d’histoire contemporaine, université Paris 7), Pascal-Eric Lalmy (Conseiller municipal d'Osny - 95), Hélène Langevin-Joliot (Présidente 2004-2012 de l'Union rationaliste), Denis Langlet (Secrétaire union locale FO de Trappes-78), Claude Lavy (ancien Secrétaire national du SE-UNSA), Lilâ Le Bas (Présidente de l’Union Nationale des Etudiants de France – UNEF),  Jo Le Lameur (Président de la Fédération Française de Crémation), Polo Lemonnier (Secrétaire national de la FSU), Serge Lenoir (Secrétaire général de l’union locale CGT du canton de Roanne-42), Michèle Le Ru (Secrétaire de l’Amicale laïque de Locmaria-Plouzane -29), Jacky Lesueur (syndicaliste), Jean-Claude Mailly (syndicaliste), Gilles Manceron (Membre du Comité central de la Ligue des Droits de l’Homme), Paul Markidès (vice-Président de l’Association Républicaine des Anciens Combattants), Roger Martelli (codirecteur du magazine Regards), Jean-Claude Martin (Recteur d’Académie et Président honoraire d’Université), Philippe Martinez (Secrétaire général de la CGT), Jean-Luc Mélenchon (Eurodéputé), Michel Miaille (Professeur honoraire à l'Université de Montpellier, Président de la Ligue de l'Enseignement de l'Hérault), Roland Monnet (Président du Cercle républicain Quinet Briand 01), Henry Monnien (Proviseur honoraire-25), Jean-Claude Montagne (Président du CDAL-63), Maurice Montet (militant pacifiste), Liliana Moyana (Présidente de la FCPE), Pascal Nakache (Avocat, membre du Comité Central de la Ligue des Droits de l’Homme), Michel Naud (ingénieur, chef d'entreprise, rationaliste scientifique), Gauthier Ngumbu (Président de la Ligue de l’Enseignement de Haute-Garonne), David Noël (Conseiller municipal PCF Hénin-Beaumont), Françoise Olivier-Utard (militante laïque), François Otto (Président de la Ligue des Droits de l’Homme - Sète), Rémy Pech (Professeur émérite et Président honoraire de l'Université de Toulouse - Jean Jaurès), Jean-Claude Pecker (Membre de l’Institut, Professeur au Collège de France), Franck Pecot (Secrétaire général SNEP UNSA), Yan Perotte (syndicaliste), Jean Louis Petriat (Président d’Honneur du Groupe GMF et de la FNAC), Catherine Picard (ancienne Députée), Jean-Sébastien Pierre (Président de la Libre Pensée), Michel Pouyllau (Président honoraire Université La Rochelle), Bernard Quelquejeu (membre de l'Observatoire Chrétien de la Laïcité, co-fondateur du Groupe International, Interculturel, Interconvictionnel G3i), Jean-Michel Quillardet (l’Observatoire international de la laïcité contre les dérives communautaires), Jean-Robert Ragache (Historien et  Ancien Grand Maître du Grand Orient De France), Hubert Raguin (syndicaliste), Jean-Marc Raynaud (responsable des Editions libertaires), Caroline Rebhi  (co-Présidente du Mouvement Français pour le Planning Familial), Liliane Rehby (Secrétaire nationale de l'ARAC), Christine Renaudin-Jacques (Conseillère départemental-21), Alain Reuter (vice-Président du Conseil régional de Picardie), Jean Riedinger (Secrétaire  de l'Observatoire Chrétien de la Laïcité), Jean-Claude Robert (Inspecteur d’académie honoraire), Guy Robillart (Président du cercle Jean Macé de Strasbourg), Johannés Robyn (Président de l’Union des Athées - France), Jean-Yves Rocca (ex-Secrétaire général AETL-UNSA – 89), Medhi Roland (Président Association Esprit Libre-34), Patrice Rolland, (Professeur de droit public), Joël Roman (Président de Islam et laïcité), Jean-Luc Romero (Président de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité), Pierre Roy (Président de la Fédération nationale laïque des Associations des Amis des Monuments Pacifistes, Républicains et Anticléricaux), Stéphane Russo (président de Jeunesse au Plein Air – 34), Frank Sammeth (Président de la société d'histoire du radicalisme), Patrick Sanudo (Secrétaire départemental UNSA-Education-15), Jean-Marc Schiappa (Président de l’Institut de Recherche et d’Etudes de la Libre Pensée), Benoit  Schneckenburger (Philosophe), Xavier Schneider (Secrétaire général de la FCPE 67), Véronique Sehier (co-Présidente du Mouvement Français pour le Planning Familial), Georges SérignacDenis Simon (Président de l’Amicale laïque de Pont l’Abbé-29), André Sirota (Président de l’Association nationale des CEMEA), Patrick Staat (Secrétaire général de l’ARAC), Benjamin Stora (Historien), Michèle Talfer (Bureau de l’Union rationaliste), Dominique Thys (Président de Solidarité laïque), Bernard Toulemonde (Inspecteur général honoraire de l'Education nationale), Pierre Tournemire (vice-Président de la Ligue de l’Enseignement), Michel Tubiana (Président d’honneur de la Ligue des Droits de l’Homme), Cédric Turcas (Secrétaire général de l’UL-CGT de St Nazaire), Raphaël Vahé (Président de l’ARAC), Michel Vovelle (Historien), Elsa Wanlin (Maire-adjointe à l’Education à Sevran – 93), Louis Weber (Syndicaliste), Valentine Zuber (Historienne ou Directrice d’études à l’Ecole pratique des hautes études),

     

    Pour soutenir cet Appel des Laïques, nous vous appelons à la contresigner massivement :

     

    L’Appel des Laïques « Pour le respect de la laïcité » a été proposé à la signature de tous ceux qui se réclamaient de la laïcité.  Bien entendu, il ne pouvait intégrer ce que pensait tout le monde, mais rien de ce qu’il contenait ne pouvait trouver désaccord pour un authentique  partisan de la loi de 1905. Ceux qui aspirent à l’union la plus large des militants de la laïcité l’ont donc contresigné sans problème.

    Cet Appel a reçu la signature des responsables des principales associations laïques, syndicales, mutualistes, de l’économie sociale. Il n’y a eu de notre part aucun ostracisme aucune exclusive. Il y a bien longtemps qu’un tel Appel des laïques n’avait pas connu un écho si important.

     

     

     

    Lettre de François Chaintron,

    Membre du Comité pour l’Appel aux Laïques de 1980

    à David Gozlan

     

    François CHAINTRON

    le 14 décembre 2016

     

    Cher camarade GOZLAN,

    L’Appel des laïques ne peut aller que droit au cœur de tous ceux qui se battent depuis des années, voire des décennies pour la laïcité de l’école et de l’état, pour le respect de la loi de 1905 ; il répond en effet parfaitement à la situation créée tout à la fois par les cléricaux, et par ceux qui de la gauche à l’extrême droite, utilisent le mot « laïcité » pour tenter de diviser les rangs de la classe ouvrière en fonction de l’origine ou de la religion, et de faire éclater la République « une et indivisible ».

    La réalisation de ce « front commun » manifeste le progrès réalisé par le mouvement laïque depuis près d’un quart de siècle, après avoir été bien mal en point lors des abandons et des trahisons qui nous avaient amenés en 1980 à créer le Comité pour l’Appel aux laïques, initiative dans laquelle les responsables de la Libre Pensée étaient déjà présents. On songe aussi aux membres de ce Comité qui ont disparu et qui nous ont frayé la route.
    L’éventail des signataires représente un évènement considérable et permet de renforcer la détermination de tous ceux qui n’ont jamais oublié le Serment de Vincennes de 1960. C’est bien pourquoi je signe cet Appel des laïques.

    En 1981, nous devions lancer un Appel aux laïques. Aujourd’hui, ce sont les laïques qui lancent un Appel. Cela résume le chemin parcouru.

    Avec mes sentiments amicaux et laïques,

    François CHAINTRON

    Membre du Comité pour l’Appel aux Laïques de 1980

    Pour soutenir cet Appel des Laïques,

     

    nous vous appelons à la contresigner massivement :

     Pour le respect de la laïcité!  9 décembre 2016, jour anniversaire de la promulgation de la loi de 1905 de Séparation des Eglises et de l’Etat

    ici:

    SIGNEZ LA PETITION EN LIGNE

     

    Attention : pour signer. Bien remplir tous les champs (certains sont obligatoires), puis ne pas oublier de cliquer sur le lien de confirmation qui vous sera envoyé par mail, afin que votre signature soit prise en compte. Il vous sera ensuite proposé de faire circuler la pétition parmi votre fichier de contacts mail. N'hésitez surtout pas !

     

    Télécharger « APPEL des LAIQUES DECEMBRE2016.pdf »

     

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  • Compte-rendu de l’AG du 9 décembre 2016

    A l’occasion du 111ème anniversaire du vote de la loi de séparation des Eglises et de l’Etat, les libres penseurs des Alpes de Haute Provence se sont réunis en assemblée aux Mées.

    Après avoir approuvé : l’Appel des laïques qui vient d’être mis en circulation, le montant de la cotisation pour 2017, le passage à 16 pages du bulletin trimestriel, l’officialisation du groupe Joseph Buisson de Manosque et communes environnantes, les dispositions à prendre dans le cadre de la préparation du prochain congrès de l’AILP de Paris, ils ont assisté à la projection de la conférence de Christian Eyschen : « La loi de 1905, 110 ans après ».

    Conférence qui est sur YouTube (https://www.youtube.com/watch?v=Uh996cq8j1o)

    La discussion qui s’est ensuite ouverte a été l’occasion de nombreuses interventions.

    Le rappel de la revendication de la Libre Pensée d’abrogation de la loi Debré a suscité plusieurs interventions sur la question de l’école privée et de son financement.

    L’augmentation du financement par le Conseil départemental tend à indiquer qu’une des conséquences des dernières contre-réformes menées contre l’école publique serait l’accroissement des effectifs des collèges privés du département (Voir ci-dessous).

    Plusieurs interventions ont abordé la question des services publics comme concrétisation de la mise en œuvre de l’égalité des droits des citoyens et à contrario, toute privatisation desdits services publics est une attaque contre la République…

    Services publics qui, l’a rappelé un camarade, comme l’école doit s’accompagner de la gratuité.

    Il a été également noté la qualité de l’intervention du conférencier.

    A l’issue de la discussion, chacun a pris le temps d’apprécier l’apéritif dînatoire préparé par Claire, agrémenté des préparations amenées par plusieurs participants.

     

    Rappel : 22 janvier conférence Islam et laïcité par David Gozlan, secrétaire national de la FNLP

     

    Dotation de fonctionnement des collèges (2016 & 2017)

     

    Public

    Privé

     

    St-Charles

    Sacré-Cœur

    2016

    1 073 000

    190 433

    soit

    126 647

    63 786

    2017

    1 125 240

    228 828,75

    soit

    152 669,49

    76 159,26

     

     

     

     

     

     

    Augmentation

    52 240

    38 395,75

     

    26 022,49

    12 373,26

    %

    4,87

    20,16

     

    20,55

    19,40

     

     

    09 DECEMBRE 2016: EN DEFENSE DE LA LOI DE 1905!

    SIGNEZ EN LIGNE LA PETITION 

    POUR LE RESPECT DE LA LOI DE 1905!

    09 DECEMBRE 2016: EN DEFENSE DE LA LOI DE 1905!

    http://librepensee04.eklablog.com/pour-le-respect-de-la-laicite-9-decembre-2016-jour-anniversaire-de-la--a127731820

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  • Colloque

    Organisé par la Fédération Nationale de la Libre Pensée :

    Dialectique, matérialisme, science moderne.

    Autour de la vie et de l’œuvre de Robert Havemann

    – Physicico-chimiste, opposant communiste dans l’ex-RDA, philosophe,

    auteur de « Dialectique sans dogme ».

     

    Le samedi 10 décembre 2016

    Université de Paris XI Orsay,

    Batiment 450, Amphi G4

    De 9h30 à 17h

    Inscription : 10€, inscription avec souscription aux actes 20€

    par mail à Françoise Rousseau <Franrous48@gmail.com>

    Chèques à l’ordre de : LP 91 (colloque)

    adressés à LP91 chez Françoise ROUSSEAU 3 Place d’Allemagne 91300 Massy

     

     

    Colloque  Organisé par la Fédération Nationale de la Libre Pensée : Dialectique, matérialisme, science moderne.Dans les années 1950 et au début des années 1960, Robert Havemann éminent physicien et chimiste allemand vivant en RDA (ancienne Allemagne de l’Est) cherchait à rendre compatible avec le développement des sciences de la nature le contenu des cours officiels de matérialisme dialectique. Il se heurta très vite à la condamnation de cette discipline par les autorités staliniennes, au nom d’une conception dogmatique de ce qu’Engels avait nommé la dialectique de la nature. Havemann devint du coup un dissident traqué, mais il sut montrer à quel point la conception marxiste de la dialectique était éloignée du dogme figé que les gouvernements d’Europe de l’Est tentaient d’imposer au développement de la science. Son œuvre majeure, le recueil de ses conférences dispensées à l’Université Humboldt de Berlin Est fut éditée en Allemagne sous le titre « Dialektik ohne Dogma ». Elle était jusqu’alors indisponible en français. Gérard Bloch, mathématicien français marxiste, enseignant à l’Université de Paris XI Orsay, en entreprit la traduction dans les années 1970, effort malheureusement interrompu par son décès. On doit à Jean-Pierre Fitoussi et Pascal Serman, orateurs du colloque, d’avoir repris l’ouvrage et de nous permettre désormais de disposer du texte français de cet ouvrage. Le présent colloque a pour but d’échanger sur les rapports entre la science et la philosophie dialectique, tout en rendant hommage à Robert Havemann et à son œuvre. 

     

    Télécharger « Colloque Havemann.pdf »

    * * *

    2 documents

    Télécharger « 10_fevr_EXPOSE_Havemann_Hegel_dialectique_mecaQ_conf_25_01_13-2.pdf »

     

    Télécharger « intuition de Newton - Copie.pdf »

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  • 15 novembre 2016

    France-culture

    La Libre Pensée sur France Culture - Dimanche 9 octobre 2016

    Emission animée par David Gozlan, Secrétaire Général de la Fédération Nationale de la Libre Pensée, qui reçoit la Présidente de l’UNEF, Lilâ Le Bas.

     

    Bonjour Lilâ. Peux-tu te présenter et présenter l’UNEF ?

    L.LB. : Je suis la nouvelle présidente de l’UNEF. L’UNEF c’est quoi ? C’est l’Union Nationale des Etudiants de France, syndicat étudiant, première organisation étudiante de France. Notre rôle est d’être présent au quotidien sur les campus universitaires pour informer les étudiants, les défendre et aussi organiser la solidarité. Cela se fait au niveau local par les sections locales, et au niveau national pour essayer d’améliorer concrètement les conditions de vie et d’étude des étudiants.

    D.G. : Vous êtes implantés dans toutes les universités.

    L.LB : Tout à fait.

    D.G. : Quelles sont vos relations avec les autres organisations de jeunesse comme l’UNL, la FIDL ?

    L.LB : On travaille très bien avec les autres organisations de jeunesse. On l’a d’ailleurs très bien vu ces derniers mois avec la mobilisation contre la loi Travail où 28 organisations de jeunesse se sont réunies dès le mois de mars pour pouvoir mener des batailles en commun et elles continuent à se réunir. Dedans il y a les syndicats lycéens, les organisations d’éducation populaire comme le MRJC, la JOC par exemple, il y a aussi des mouvements politiques de jeunesse qui se réunissent tous ensemble pour porter la voix des jeunes, porter nos aspirations, mener des combats communs. C’est ce que l’on a fait au printemps dernier, c’est ce que l’on continue à faire en cette rentrée sur plein d’autres aspects et c’est ce que l’on continuera à faire dans les mois à venir.

    D.G. : C’est vrai qu’il y a de nombreuses organisations. On a souvent vu en tête de manifestation l’UNL, la FIDL et l’UNEF, à côté d’autres organisations confédérées que l’on a déjà reçues dans cette émission. Vous, en tant qu’UNEF, comment analysez-vous la loi El Khomri dite loi Travail, et pourquoi votre syndicat a-t ’il toujours été présent dans ces manifestations et dans la mobilisation ?

    L.LB : Cette loi Travail était une attaque sans précédent envers les jeunes pendant ce quinquennat notamment. Les jeunes sont précaires pendant leurs études, ils sont précaires pendant leur insertion professionnelle. On le sait bien aujourd’hui, quand un jeune est diplômé c’est un sas de précarité qui l’attend. Il enchaine les petits boulots, le chômage, les contrats précaires, maintenant les services civiques, en tout cas c’est ce que l’on veut nous promettre. Cette loi Travail nous promettait d’être précaires tout au long de notre vie. Dès que l’on aura passé la barrière du diplôme, que l’on aura trouvé un travail que l’on espère stable, et bien là on aura des protections et des sécurités en moins dans notre entreprise. 
    Les jeunes refusent cette précarité qu’on leur propose à vie. Ce ne sont pas leurs aspirations. Ils veulent être respectés. C’est pour cela que l’UNEF a pris toute sa part à côté des organisations professionnelles et lycéennes, au côté de l’intersyndicale pour pouvoir dénoncer ce projet de loi qui n’allait pas dans le bon sens. 
    Quand on voit la situation des jeunes ce qu’il faut c’est surcotiser les contrats courts pour leur permettre d’avoir accès aux CDI, c’est leur permettre d’avoir accès aux minima sociaux puisque je le rappelle le RSA n’est pas ouvert au moins de 25 ans. Cela veut dire que les jeunes qui sortent de l’enseignement supérieur avant 25 ans n’ont accès à aucune aide sociale pour pouvoir chercher du travail. Vous imaginez la complexité de la situation pour un jeune de 23 ans qui a un master II et qui se retrouve sans aucune aide sociale pour pouvoir espérer trouver un travail. Il est obligé de prendre des jobs alimentaires qui ne correspondent pas à ses qualifications et encore une fois s’enfermer dans un sas de précarité. 
    Ce que l’on a voulu exprimer, c’est qu’il fallait mettre fin à ce bizutage social que l’on impose aux jeunes aujourd’hui, car la société a tendance à nous dire « c’est normal vous êtes jeunes il faut passer par la galère pour un jour y arriver ». Nous pensons que ce n’est pas comme ça que cela doit se passer mais que l’on doit se donner comme ambition de former l’ensemble d’une génération mais aussi leur donner de bonnes conditions d’études et de bonnes conditions de travail, puisque c’est quand même ça l’avenir du pays et non pas que l’on soit tous précaires.

    D.G. : On voit bien que c’est le combat contre une certaine précarité qui est engagé. Est-ce que l’on peut dire que les étudiants subissent cette précarité de plein fouet ? Est-ce que cette précarité les empêche de poursuivre leurs études de manière claire et dans quelles mesures ?

    L.LB : Un étudiant sur deux, aujourd’hui, est salarié pendant ses études. 
    Lorsqu’au début de la mobilisation on disait qu’il était absurde que les jeunes se mobilisent contre ce projet de loi, il faut rappeler qu’ils sont directement touchés par la précarité à la fois pendant leurs études et aussi lorsqu’ils sont en entreprise pour financer justement leurs études. 
    La précarité ils la connaissent de deux façons : quand ils sont en entreprise mais aussi quand ils sont étudiants. Quand on voit le système de protection sociale que l’on offre à des étudiants c’est rien du tout. Le système de bourse concerne seulement 28% des étudiants ce qui veut dire que les autres doivent soit se salarier soit faire appel à l’aide de leur famille et on sait bien que cela est de plus en plus compliqué avec la crise financière. Du coup les jeunes sont confrontés au mur de la précarité quand ils font des études et c’est cela la véritable problématique. 
    Ce que l’on a voulu mettre en avant c’est qu’aujourd’hui on ne permet pas aux jeunes d’étudier dans de bonnes conditions et en plus on leur promet de devoir faire des compromis tout au long de leur vie. C’est toute l’aspiration à avoir un emploi stable, qualifié à hauteur de notre projet professionnel, qui est tombée en ruine avec ce projet de loi. 
    C’est pour cela que les jeunes se sont mobilisés massivement tous le printemps dernier pour revendiquer le retrait et à la rentrée l’abrogation, mais aussi des mesures concrètes pour avancer.
    Les jeunes ont réussi à arracher un investissement de 500 millions d’euros pour pouvoir améliorer concrètement leur quotidien. C’est l’augmentation des bourses, la création de places en BTS mais aussi une aide à la recherche du premier emploi qui a été créé pour essayer de palier un petit peu la précarité qui existe chez les jeunes aujourd’hui.

    D.G. : Comme tu l’as dit, au printemps c’était pour le retrait, maintenant c’est pour l’abrogation. Quel devenir pour cette mobilisation ? Comment l’UNEF voit la poursuite de cette mobilisation et sous quelle forme ?

    L.LB : Je pense que la question « sous quelle forme ? » est la véritable question. 
    On l’a vu au printemps dernier, cette mobilisation n’a pas seulement été dans la rue, même si beaucoup de gens y sont descendus pendant 4 mois, mais elle a aussi commencé avec des nouveaux outils de mobilisation. Les jeunes notamment se sont emparés des réseaux sociaux. Il y a une pétition en ligne qui a recueilli plus d’un million de signatures très rapidement et qui a été très virale sur les réseaux sociaux et qui a déclenché une contestation majoritaire dans la société. 
    Il y a eu les occupations de places publiques. 
    Des youtubers et youtubeuses se sont fait entendre pour refuser ce projet de loi et ce que l’on nous promettait avec cette loi. 
    Tout cela est important à prendre en compte et de ne jamais mettre en opposition les différentes formes de mobilisation que l’on a vu apparaître avec cette contestation contre la loi Travail.

    Il y a eu le 15 septembre qui a permis de reposer au cœur du débat les questions sociales et maintenant on doit pouvoir apporter des contre-propositions. Qu’est-ce que nous nous verrions dans une loi Travail ? Qu’aurions-nous besoin en tant que jeunes pour ne pas être précaires à vie mais avoir une sécurité quand on s’insère professionnellement ? 
    Je pense qu’il faut continuer dans ce sens-là en faisant des propositions avec ce que nous revendiquons, nos aspirations en tant que jeunes. Cela on doit le faire non seulement avec l’ensemble des organisations de jeunesse mais aussi avec l’intersyndicale pour pouvoir se positionner et continuer à mener des batailles de différentes manières. 
    On a fait des meetings à la rentrée. On pourra faire des tribunes par la suite, on pourra utiliser d’autres outils mais en tous cas ne jamais mettre ça en opposition mais le faire converger pour que l’on se fasse entendre. 
    C’est un élément véritablement intéressant pour faire entendre notre voix, notre contestation contre ce qui est maintenant une loi.

    D.G. : Quelle est la situation pour cette rentrée universitaire ?

    L.LB : La rentrée universitaire est encore une fois sous tension pour les étudiants puisque 10 jours après la rentrée on a toujours des amphis surchargés, des TD surchargés, des manques de profs pour pouvoir encadrer les étudiants alors que l’on a un afflux de bacheliers à l’université. 32 000 bacheliers en plus cette année rien qu’à l’université alors que les facs sont confrontées à une pénurie budgétaire depuis des années. 
    On se rend bien compte que cela rend difficile les conditions d’étude et donc la réussite des étudiants à l’université. 
    Nous nous battons pour que les universités aient les moyens nécessaires pour assurer un véritable encadrement. 
    Il y a aussi une autre difficulté qui est la précarité sociale des étudiants. On en a parlé tout à l’heure mais quand on voit que le cout de la vie pour les étudiants augmente de 1,23% cette année on se rend bien compte que le système de bourse ne correspond pas à nos attentes, ne prend pas en compte l’autonomie des jeunes, qui prend toujours en compte quand on a 23 ans le revenu de nos parents pour savoir si on a le droit à une aide sociale ou non, c’est complétement incohérent avec les besoins de notre génération et avec la nécessité de former toute une génération. 
    Les étudiants sont confrontés à une précarité dans l’université par manque d’encadrement, d’aide pour réussir et manque de pédagogie, et aussi à des barrières sociales puisque l’on voit que les aides sont largement insuffisantes, que les étudiants sont obligés de s’endetter ou de se salarier, ou les deux à la fois, pour espérer décrocher un diplôme qui parfois ne leur garanti pas d’avoir un emploi à la hauteur de leur qualification. 
    Je pense qu’il faut repenser tout ça. Repenser le système de protection sociale. Qu’est-ce que l’on veut faire de l’enseignement supérieur, qu’est-ce que l’on veut faire du service public à l’université ? 
    On arrive aujourd’hui à une contradiction : on va être une génération mieux formée que nos parents et l’on risque de vivre moins bien qu’eux. C’est la première fois que ça arrive. 
    Il faut aller de l’avant pour garantir à cette génération non pas d’être précaire mais de pouvoir s’élever socialement, d’avoir un diplôme qui est protecteur sur le marché du travail.


    D.G. : Il y a un autre débat qui risque de faire bouger un peu l’université, c’est la question de la laïcité. D’une manière générale, que pensez-vous de ces problèmes liés à la laïcité et qui ont d’ailleurs défrayés la chronique cet été ?

    L.LB. : Il est vrai que la question de la laïcité, et notamment au sein de l’université, est une question qui revient, qui est récurrente et pour nous fondamentale.

    Je pense que le débat de cet été sur le burkini est instrumentalisé. La question de savoir si la tenue d’une femme est plus ou moins longue, plus ou moins justifiée, je pense que ces attaques-là sont profondément orientées contre notamment une religion et une pratique religieuse. Ceci est une véritable problématique quand on nous propose aujourd’hui un certain programme pour les élections présidentielles avec l’idée d’interdire le port des signes religieux à l’université. Je pense que ceci est une vraie erreur. 
    Pour moi, les principes de laïcité il y en a plusieurs. Bien sûr c’est la neutralité de l’Etat : il doit être laïque, ne pas interférer dans les décisions des religions et les religions ne doivent pas interférer dans les décisions de l’Etat. 
    C’est aussi la liberté de conscience : les individus, dans la société, sont libres d’être croyants ou non, de pratiquer une religion ou non. 
    Enfin il y a aussi le rôle des politiques publiques pour arriver à créer du commun dans la société et dans la population. 
    Par contre je pense que la question du port des signes religieux, notamment à l’université, n’entrave aucun de ces principes de laïcité.
    Si on dit que le port de signes religieux empêche les étudiants d’être libre de penser et de faire leurs études, je pense que c’est un argument de mauvaise foi surtout quand on voit les pratiques des politiciens qui portent ces propositions et qui ne se privent pas d’avoir des liens avec certaines religions en tant qu’élus. Quand on veut interdire le port des signes religieux on porte une véritable atteinte à ce qu’est l’université aujourd’hui : temple du savoir, de l’échange entre les jeunes, entre les étudiants. C’est cela qui permet de pouvoir étudier ensemble, d’être ensemble dans un amphi et partager ce qu’est l’université.

    C’est comme le débat autour du voile pour savoir s’il est assez long ou pas, si c’est un argument féministe ou pas. 
    Je pense que tous ces arguments-là ne sont pas bons et que bien souvent on ne pose jamais la question aux femmes concernées pour savoir si elles sont opprimées ou non. 
    Tous ces débats là je pense qu’il faut les exclure. 
    A l’UNEF nous sommes contre l’interdiction des signes religieux à l’université. On va dire à des jeunes filles qu’elles n’auront plus le droit d’accéder à l’enseignement supérieur, qu’elles n’auront plus le droit de suivre des cours pour avoir un diplôme et c’est donc encore une fois mettre des gens sur le côté de la route et les empêcher d’avoir accès à l’enseignement supérieur.

    D.G. : En tant qu’UNEF, vous seriez d’accord pour toucher ou ne pas toucher à la loi de 1905, qui garantit cette séparation des Eglises et de l’Etat ? Et que pensez-vous du mot d’ordre laïque « Fonds publics à l’école publique, fonds privés à l’école privée ? »

    L.LB : Je pense que la loi de 1905 est quelque chose qu’il faut d’abord réussir à correctement interpréter et en rappeler les principes. Malheureusement aujourd’hui quand on parle de laïcité on interprète mal ce qui a été fait dans cette loi, séparer les Eglises et l’Etat. Je pense que le travail à faire est de rappeler à chacun ce que garantit cette loi, ce qu’elle permet, ce qu’elle ne permet pas. Je pense que beaucoup d’hommes et de femmes politiques devraient la relire pour pouvoir l’appliquer correctement.

    Concernant l’enseignement supérieur, quand on nous parle d’interdiction de port d’insignes religieux je pense que l’on devrait d’abord se questionner sur le financement, le Concordat etc. et toutes ces écoles qui délivrent des diplômes religieux. On n’en parle jamais. 
    Il faudrait remettre tous cela à plat et ne pas imposer la laïcité dans un sens unique mais de façon à ce qu’elle garantisse les droits à tous les citoyens d’être libres, de pratiquer leur religion comme ils le souhaitent dans les cadres qu’ils souhaitent.

    D.G. : Lilâ Le Bas merci. Bon dimanche à tous.

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  • 15 novembre 2016

    France-culture

    La Libre Pensée sur France Culture - 10 juillet 2016

     

    Thème de l’émission : Le Chevalier de La Barre

     David Gozlan reçoit Dominique Dattola, réalisateur.


    Il y a 250 ans, le 1er juillet 1766 à Abbevile, le chevalier François-Jean Lefebvre de La Barre était supplicié. Il subit la question ordinaire et les brodequins qui consistent à lui broyer les jambes. Après ce supplice il sera décapité sur la place publique, son corps sera jeté dans le bucher ainsi qu’un exemplaire du Dictionnaire philosophique de Voltaire. 
    Le chevalier de La Barre était âgé alors de 20 ans. Pourquoi mourir à 20 ans ? Parce qu’il est soupçonné de ne pas avoir retiré son chapeau devant une procession.

    Il y a trois ans, le réalisateur Dominique Dattola, signe un récit-documentaire musical de 110 minutes intitulé « Les trois vies du Chevalier ». 
    Bonjour Dominique.

    D.D. : Bonjour David.

    D.G. : « Les trois vies du chevalier », il s’agit bien du chevalier de La Barre mais pas seulement. Pourquoi partir de ce chevalier et pour aller où ?

    D.D. : J’ai souhaité raconté l’histoire de la liberté de penser en France depuis l’Ancien Régime. Une histoire qui petit à petit, en cours de route, devient l’histoire de la laïcité. Le chevalier de La Barre qui a été exécuté en 1766, ne pouvait représenter qu’un épisode de l’Ancien Régime mais tous les défenseurs qui se sont intéressés à son sort, qui ont essayé de le réhabiliter à titre posthume, tous les penseurs qui ont pris le chevalier de La Barre pour exemple jusqu’à aujourd’hui, m’ont été d’un grand secours pour construire le fil conducteur de cette grande histoire de la liberté de penser en France depuis le Siècle des Lumières jusqu’à aujourd’hui.

    D.G. : On voit effectivement qu’il y a un récit autour du chevalier de La Barre. En ces temps d’intolérance ton récit-documentaire est vraiment d’une actualité prégnante car aujourd’hui cette question de l’intolérance est sur le devant de la scène. 
    Comment ce film a été reçu ? Est-ce qu’il a été plébiscité ? Je sais notamment que tu as reçu le prix de l’initiative laïque 2013 aux rendez-vous de l’histoire de Blois. 
    Peux-tu nous dire quel a été l’accueil de la part des citoyens et citoyennes et revenir sur ce prix, ce qu’il t’a apporté ?

    D.D. : Produire un film sur la liberté de penser c’est une gageure ! Il n’y a pas eu grand monde, producteurs et diffuseurs, qui se soit précipiter pour financer cet ouvrage. 
    Le film est sorti assez confidentiellement le 1er mai 2013. La sortie nationale dans les salles de cinéma s’est faite en avril 2014. Tous ceci s’est passé assez discrètement mais entre les deux il y a eu ce prix d’initiative laïque des Rendez-vous de l’histoire de Blois. C’est un prix prestigieux mais qui est surtout le plébiscite de l’Education Nationale. L’exposition de ce film a donc été petit à petit grandissante. De plus en plus de citoyens et citoyennes se sont intéressés à l’ouvrage malheureusement au fil des événements tragiques qui ont émaillés la vie de notre république. Je parle des attentats de Charlie et bien évidemment des attentats au Bataclan.

    Au fur et à mesure que l’interrogation allait grandissante sur « qu’est-ce que c’est que la laïcité ? » - tu sais comme moi que l’on a à peu près entendu tout et n’importe quoi – il y a eu de la part des institutions, des organisations laïques, un besoin d’outils ressource pour expliquer correctement ce que c’était que la laïcité. Bien entendu je ne suis pas le seul à avoir créé des outils ressource, mais ce film a retenu l’attention par exemple des EFPE (écoles de formation des enseignants) qui se sont emparées de ce film pour enseigner la laïcité aux jeunes enseignants.

    C’est un film qui a démarré lentement et qui petit à petit trouve son essor à travers une multitude de projections – débat : 90 séances au jour d’aujourd’hui, quelques projections à l’étranger notamment au Québec.

    D.G. : C’est intéressant ! Cela veut dire qu’il y a une dimension universelle du film non ?

    D.D. : Je pense que le problème est planétaire et que tout le monde est à la recherche d’outils.
    Si je compte l’AHQ (Association des Humanistes du Québec), en discussion avec le gouvernement sur la fameuse Charte des valeurs, qui serait notre laïcité à la québécoise, eux avaient besoin de ce film pour pouvoir s’éclairer les uns les autres. 
    Je reviens de Singapour où j’ai été faire une projection à la demande de la Sorbonne et de l’Ambassade de France, pour conclure un débat sur Islam et laïcité. C’est la première projection que je fais dans ce sens-là. Il est bien évident que le film ne parle pas du tout de l’islam. Je ne suis pas du tout spécialiste, je ne suis pas journaliste mais réalisateur. J’ai fait un film, un film de mémoire sur une période historique. Je suis bien content que l’on commence à comprendre que les dérives d’une religion, en l’occurrence la religion catholique, éclairent les dérives d’autres religions.

    D.G. : Je sais aussi qu’il y a eu des projections en Belgique même si elles sont plus minimes. 
    Dans les 90 projections qu’il y a eu sur le territoire national quel a été le ressentit des citoyens et citoyennes, quelles ont été les questions ? Est-ce que certains en sont sortis enrichis d’une expérience ?

    D.D. : Pour être tout à fait sincère, les projections ont démarré dans « l’entre soi ». C’est-à-dire que les premiers intéressés étaient les associations laïques que ce soit l’Union Rationaliste, la Libre Pensée – qui je dois l’avouer m’a beaucoup aidée sur ce projet sans jamais faire pression sur moi, sur la ligne éditoriale, ce qui n’a pas été le cas de tout le monde – ou bien d’autres organisations comme la Ligue de l’Enseignement ou la Ligue des Droits de l’Homme qui ont souhaité organiser des projections du film.

    Il est bien évident que tous ce public-là était avant tout un public de prescripteurs donc déjà avertis du sujet et qui l’ont plébiscité y compris les réseaux universitaires qui ont validé le film.
    Petit à petit du « vrai public » est venu et là se fut des bonnes surprises. Le mot laïcité qui était jusqu’à présent assez ringard, qui venait d’un coup dans le feu des projecteurs, on leur en donnait une explication et on leur proposait un débat à la fin des projections. Il n’y a pas eu énormément de débats houleux. Il y en a eu quelques-uns mais les commentaires autour des projections ont plus été faits autour de l’actualité. C’est-à-dire comment le film pouvait éclairer l’actualité.

    C’était mon but : faire un film d’ouverture au débat citoyen. M’arrêter volontairement en 2005. Ne pas traiter l’actualité, non pas par lâcheté mais parce que je n’en suis pas dépositaire, et laisser au champ du débat la possibilité de pouvoir exprimer les opinions, les craintes du moment.

    D.G. : La date de 2005 n’est pas un hasard, c’est le 100ème anniversaire de la loi de 1905 et les manifestations et célébrations qui ont eu lieu. 
    Quelle est pour toi la prochaine étape ? Le film a vécu à travers les débats, à travers les projections, il vit au niveau international, mais quelle est la prochaine étape, en que réalisateur pour « ton enfant ». On peut en parler comme ça.

    D.D. : Oui on peut en parler comme ça. Pour avoir travaillé pendant 15 ans sur ce sujet, avoir agrégé plus de 150 personnes pour pouvoir fabriquer ce film en dehors des circuits classiques de production : oui on peut parler d’un enfant. 
    Maintenant l’enfant grandi, je peux commencer à le lâcher. Je continu à participer à des projections-débat mais la prochaine étape c’est quand même l’international puisque nous avons une copie en anglais réalisée par une scénariste américaine, pure voltairienne et enthousiasmée par le film. On peut donc diffuser le film à l’étranger.

    On parle maintenant des éditions DVD. La première édition montée en partenariat avec la MAIF et la MGEN sera distribuée gratuitement aux lycées à la rentrée de septembre.
    Une deuxième édition à destination des médiathèques, des collectivités territoriales y compris celles qui sont sous l’emprise du Ministère des affaires étrangères, est déjà en place depuis le 1er mai. 
    L’édition grand public sera mise en place dans les bonnes librairies, dont celle de la Libre Pensée à Paris, à la rentrée.

    D.G. : Tu as dit « J’ai souhaité en faire un film grand public, un film d’ouverture au débat citoyen » et ça je pense que tu l’as démontré dans tes propos, et tu as également dit aussi « un film dédié à l’éternelle jeunesse ». Est-ce que tu peux revenir en quelques mots là-dessus s’il te plait ?

    D.D. : Comme tu l’as dit en début d’émission, le chevalier de La Barre est mort entre 19 et 20 ans. Il a été la victime expiatoire d’un système qui avait besoin de faire un exemple car ils n’arrivaient pas à attraper Voltaire. Comme l’avait dit le juge à l’époque : « A défaut de bruler les auteurs, nous brulerons leurs lecteurs. ». 
    Ce chevalier de La Barre qui n’était pas révolutionnaire, ni à proprement parler libre penseur, ni un trublion politique, était un jeune gens de son temps comme tous les jeunes gens de tous les temps. 
    Si ce film je l’ai dédié à l’éternelle jeunesse c’est bien entendu pour la mettre en garde d’une liberté qu’elle a et qu’on pourrait lui reprendre.

    D.G. : Cela veut dire que n’importe quel jeune peut s’y retrouver. 
    Tu as eu des jeunes dans les débats des différentes projections ?

    D.D. : On ne va pas dire que ce soit la jeunesse qui soit spécialement venue aux projections sauf les classes du secondaire et on a eu des débats absolument magnifiques !

    D.G. : c’est très intéressant car cela veut dire que les jeunes se sont aussi retrouvés dans cette figure du chevalier de La Barre.

    D.D. : Ils se sont non seulement retrouvés mais lorsque j’en était à faire des projections test se sont des jeunes gens qui m’ont orienté sur la façon de terminer le film. 
    C’est un film collaboratif où des jeunes gens (élèves de Troisième) m’ont fait des suggestions pour les finitions de ce film, qui n’ont pas toutes été adoptées, mais l’ont été dans un grand ensemble.

    D.G. : Dominique je te remercie. As-tu quelque chose à ajouter autour de ce film et de son devenir ? Un dernier mot ?

    D.D. : La liberté de penser et la première de toutes les libertés !

    D.G. : Merci Dominique d’avoir participé à cette émission. 
    Je rappelle le titre du film : « Les trois vies du chevalier ». Les collectivités territoriales, les collèges, les enseignants savent qu’il est à leur disposition.

    Avant de rentre l’antenne je vais vous présenter le livre du mois qui est ce mois-ci la revue Idée Libre de la Libre Pensée. Elle vient de sortir un dossier exceptionnelle intitulé « Le parfum envoutant de la trahison – Quelques figures de renégats ». Ce n’est pas simplement truculent mais extrêmement intéressant d’un point de vue historique de voir ce qu’est un renégat et sa typologie. C’est un dossier qui a été réalisé par Jean-Marc Schiappa, historien et Président de l’IRELP (Institut de Recherche de la Libre Pensée).

    Une autre idée de lecture pour votre été : Les religions contre les femmes. Ouvrage collectif sous la direction de Hansi Brémond.

    Je vous retrouve en septembre. Bon été !

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  •     Mères de famille, voile et sorties scolaires– communiqué de presse-« ...l'accompagnement des sorties scolaires par les usagers n'est qu'un pis-aller : le respect de la norme, c'est-à-dire l'accompagnement  exclusif  par des agents du service public nommés en nombre suffisant, astreints à la neutralité, ne pourrait donner naissance à aucune polémique. »

    La Libre Pensée

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    – COMMUNIQUÉ DE PRESSE  

     

    Mères de famille, voile et sorties scolaires

          Mères de famille, voile et sorties scolaires– communiqué de presse-Le débat médiatique se nourrit aujourd'hui de peu de choses : ainsi en va-t-il de la question de l'accompagnement des sorties et voyages scolaires par des mères de famille portant un foulard pour des raisons de conviction. Les cas ayant donné lieu à contestation, tout au plus quelques dizaines en 5 ans pour des milliers de sorties scolaires, sont montés en épingle, tant par les lobbies religieux que par  les politiques qui militent pour un Etat fort ; ce sont d'ailleurs parfois les mêmes.

     

    LIRE LA SUITE...

        Mères de famille, voile et sorties scolaires– communiqué de presse-Télécharger « Sorties scolaires.pdf »

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  • 13 novembre 201   Communiqués

     Jour de congé pour les gendarmes

    Un jour de repos institutionnalisé pour participer à la Sainte Geneviève.

     On dit merci qui ? Patronne ou patron ?

    La presse titre : « Un jour de congé octroyé aux gendarmes pour célébrer la Sainte-Geneviève suscite la colère des policiers » (20 Minutes 4.11.16) et : « Congés à la gendarmerie : merci patronne ». (Le Parisien (5.11.16). Ces deux journaux indiquent que : « A l’annonce de la nouvelle, les policiers du Syndicat des cadres de la sécurité intérieure (SCSI, affilié à la CFDT) se sont étranglés. En effet, les gendarmes bénéficieront désormais d’un jour de repos exceptionnel, le 26 novembre. Un jour choisi en souvenir de leur patronne : Sainte-Geneviève. ». On dit merci qui ? Patronne ou patron ? Comme nous allons le découvrir plus loin « les deux mon général ! »

     

    Une fois n’est pas coutume, saluons ce syndicat CFDT, qui ajoute, à juste titre, que : « …les policiers s’étonnent que l’administration octroie un tel avantage aux gendarmes, destiné à « honorer une sainte dans un pays où la laïcité est quotidiennement au centre de tous les débats ». Et revendiquent par la même occasion une « journée de repos exceptionnelle », républicaine… ». Bien vu et bien joué !

    La Direction générale de la gendarmerie, dont le nouveau directeur est le général Richard Lizurey, a donc décidé d’institutionnaliser l’octroi d’un jour de repos à cette date [ndlr : autour du 26 novembre, voir renvoi 1] « qui n’a rien à voir avec la religion », assure-t-elle sans rire.

    Dorénavant, si nous résumons bien la situation, tous les gendarmes auront un « repos » pour participer à une manifestation organisée par leur hiérarchie afin d’honorer Sainte-Geneviève. Hier, ce « repos » n’était pas « institutionnalisé », pourtant, dans les faits, les gendarmes devaient assister de la même manière à la messe célébrant Sainte-Geneviève. Il n’y aurait donc rien de changé sous le soleil « gendarmesque ». A y regarder de plus près si, car, au travers de cet « octroi », la célébration de la Sainte-Geneviève en sort renforcée pour mieux renforcer, « dans un souci de cohésion », le pouvoir de la hiérarchie militaire et son cléricalisme avéré.

    Par ces temps de grogne dans les rangs des services de police, n’y a-t-il pas eu, pour le moins, un vent d’inquiétude qui aurait justifié d’entreprendre de resserrer les rangs au nom de la « tradition » en lieu et place du respect des principes républicains ? Car la « tradition », fondée sur la décision du Pape Jean XXIII, du 18 mai 1962, de désigner : « Sainte-Geneviève Patronne céleste principale auprès de dieu des Gendarmes Français gardiens de l’ordre public », ne coûte pas chère, il ne suffit que d’y croire.

    Quoi qu’il en soit, le « repos » octroyé aux gendarmes n’en est pas un, puisqu’ils ne peuvent pas l’utiliser à d’autres fins que la célébration de la Sainte-Geneviève. Pas de farniente, pas de promenade avec les enfants, pas de théâtre, pas de lèche-vitrine, pas de pêche à la ligne, mais la messe pour gagner le salut éternel. Quid pour les gendarmes non croyants, agnostiques, juifs, protestants, musulmans, bouddhistes ?

    La réponse est dans le respect, en particulier, de l’article L.4121-2 du Code de la Défense « Les opinions ou croyances, notamment philosophiques, religieuses ou politiques, sont libres. Elles ne peuvent cependant être exprimées qu’en dehors du service et avec la réserve exigée par l’état militaire. Cette règle s’applique à tous les moyens d’expression… ».

    Ainsi que de remplacer la célébration de la Sainte-Geneviève par une cérémonie républicaine, le 16 févier de chaque année, pour rappeler la date de la constitution de la Gendarmerie nationale par la Constituante le 16 février 1791.

    Ainsi soit-il !

    Paris, le 12 novembres 2016

    Lire : http://federations.fnlp.fr/IMG/pdf/Sainte_Genevieve_point_2013.pdf

    http://librepensee04.eklablog.com/gendarmes-04-ste-genevieve-lettre-a-madame-le-prefet-des-ahp-a113444040

    [1] Au calendrier de l'Eglise, la fête de sainte-Geneviève figure au 3 janvier qui correspond à la date de sa mort, c'est-à-dire de sa naissance au ciel. Cependant, cette date n'étant pas favorable au rassemblement des gendarmes requis par cette célébration, elle est célébrée par la gendarmerie au 26 novembre, qui correspond à la fête de Sainte-Geneviève–des-Ardents, institué par le pape Innocent II pour le diocèse de Paris en l'honneur des miracles de guérison de la peste opérés à l'invocation de la suite en cette ville en l'an 1130. La gendarmerie étant une unité dont les origines sont liées à l'histoire de la ville de Paris, cette date paraît particulièrement bien convenir. Source : aumônerie catholique de la gendarmerie.

     

     

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  • La Libre Pensée sur France Culture - Dimanche 13 novembre 2016

     

    Nicole Aurigy, vice-président de la Fédération Nationale de la Libre Pensée reçoit Maurice Montet de l’Union Pacifiste et Yves-Jean Gallas du Mouvement de la Paix.

     


    N.A. : Bonjour, pouvez-vous présenter vos associations en quelques phrases ?
     
    M.M. : L’Union Pacifiste, regroupe en France les pacifistes intégraux. Nous refusons toutes les guerres quelques soient leurs justifications. Elle est née en 1961 dans la lignée de mouvements plus anciens en particulier la Ligue Internationale des Combattants de la Paix, très active entre les deux guerres mondiales. L’Union Pacifiste est la section française de l’Internationale des Résistants à la Guerre fondée en 1921, dont le siège est à Londres et dont la déclaration est : « La guerre est un crime contre l’humanité. Pour cette raison nous sommes résolus à n’aider aucune espèce de guerre et à lutter pour l’abolition de toutes ses causes. Nous dénonçons la militarisation de la société, la fabrication et la vente des armes, l’assassinat de civils pour de sordides intérêts économiques, les protocoles armée/école, les investissements de budgets énormes pour la guerre au détriment des budgets et besoins sociaux. Nous soutenons particulièrement les objecteurs de conscience, les insoumis, les déserteurs de tous les pays du monde et de toutes les époques. Nous considérons que toute l’énergie et tous les investissements pour la guerre devraient l’être pour la paix. »
     
    N.A. : Merci Maurice Montet. Yves-Jean Gallas pour le Mouvement de la Paix.
     
    YJ.G. : Le Mouvement de la Paix a été créé juste après la guerre par des résistants, notamment du Conseil National de la Résistance, et nous sommes très fiers d’avoir dans les signataires des premiers statuts Lucie et Raymond Aubrac. 
    Dans notre ADN, la lutte contre l’arme nucléaire, l’appel de Stockholm sont des éléments très importants qui restent, hélas, toujours d’actualité. 
    Nous luttons également contre le commerce des armes, pour la clarification de l’ensemble de ces réseaux opaques, et depuis une dizaine d’années un élément important de notre activité est dans la culture de la paix telle qu’elle a été énoncée par les Nations Unies et l’UNESCO. Le Mouvement de la Paix regroupe environ 3500 adhérents dans 150 comités répartis en France et nous participons à divers collectifs internationaux contre l’arme nucléaire, pour la paix ou dans des objectifs très précis.
     
     
    N.A. : Merci. Depuis une trentaine d’années la Libre Pensée a repris le combat des Fusillés pour l’exemple et chaque année c’est une centaine de rassemblements, autour de cette question, qui sont organisés en France. Comment et pourquoi vos associations se sont engagées dans ce combat et en quoi ce combat pour les Fusillés est-il pour vous actuel ?
     
    M.M. : Pour nous les Fusillés pour l’exemple de la Guerre 14/18 représentent une des plus grandes injustices de l’histoire de notre humanité. Elle s’ajoute à l’absurdité de la guerre. Déjà dans les années 1930 nos anciens s’étaient engagés auprès de familles, en particulier Roger Monclin, auteur de « Les Damnés de la Guerre », a soutenu Blanche Maupas dans son combat pour la réhabilitation de son mari et de ses camarades. Notre Internationale, dès 1921, demandait la réhabilitation des fusillés, des mutins et des réfractaires. Nous pensons que la réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple serait un acte de justice qui devrait s’imposer. Il nous a paru opportun de nous joindre à un collectif d’associations pour défendre cette cause. Puisque les autorités du pays n’ont pas prononcé cette réhabilitation, c’est à nous, les associations de la société civile, de rendre hommage aux Fusillés pour l’exemple. C’est pour cela que l’Union Pacifiste s’associe à l’initiative d’ériger un monument à la mémoire de ces doubles victimes de la guerre. 
    Pour l’Union Pacifiste ce combat reste actuel puisque l’injustice demeure envers ces hommes et envers leurs familles.
     
    Après la guerre de 14/18 on disait : « plus jamais la guerre ». Aujourd’hui on assiste à une recrudescence du nationalisme et du militarisme, à de nombreuses guerres dans le monde avec des victimes civiles. 
    La France s’enorgueillie de vendre des armes dans le monde entier, consacre des sommes folles pour préparer la guerre, au détriment des besoins sociaux. Nous devons prévenir les guerres et investir pour la paix.
    YJ.G. : Nous savons bien maintenant l’étendue des massacres de civiles et de militaires tout au long de la première guerre mondiale. Les commémorations actuelles de son centenaire viennent opportunément nous les rappeler pour que nous n’oublions pas.
     
    Nous savons aussi maintenant comment le Traité de Versailles est directement à l’origine de la deuxième Guerre Mondiale, et comment celui de Sèvres, suivi par celui de Lausanne, est à l’origine de la décomposition du Moyen-Orient dont nous vivons actuellement un paroxysme.
     
    Les mouvements qui ont existés notamment en 1917 parmi les civiles et les soldats français sur le front étaient significatifs de la prise de conscience de la l’abomination et de l’aberration de cette guerre. Parmi les Fusillés pour l’exemple figurent des soldats qui avaient compris ce qui était en jeu dans ce massacre organisé, mais la majorité d’entre eux a été choisie au hasard ou pour des raisons de rivalité personnelle. Leurs familles ont toutes vécues l’enfer de l’opprobre de leurs concitoyens et elles ont souvent été obligées de déménager.
     
    Il n’est que temps que justice soit rendue à ces victimes de la folie des généraux et qu’enfin ces hommes soient réhabilités par la République et leurs noms inscrits sur les monuments aux morts pour y être honorés.
     
    Il n’est que temps que l’on puisse enfin affirmer, en rappelant cet épisode peu glorieux de l’histoire de France, que nous devons remplacer les réflexes de violence qui n’engendrent que la violence, par une éducation à la culture de la paix et par la mise en œuvre de ses huit domaines d’actions concrètes comme nous y invite avec force les Nations Unies. 
    Les milliers de personnes qui ont marché pour la paix le 24 septembre dernier à l’initiative du Mouvement de la Paix, envoient bien ce message de paix qui est une demande de plus en plus forte.
     
    En quoi ce combat est-il actuel ? Les Fusillés pour l’exemple sont l’exemple suprême de la censure de la parole de paix. Sans aller jusqu’à cette extrémité, il est important que les militants de la paix de toutes les organisations, dont les nôtres autour de cette table, soient écoutés dans un vrai dialogue.
     
    N.A. : Concernant la Libre Pensée, nous avons appelé toutes les autorités à réhabiliter les Fusillés pour l’exemple. 
    Le mot réhabilitation, depuis deux ans que nous commémorons la guerre de 14 n’a toujours pas été prononcé et en revanche le Président de la République a pris l’initiative de réaliser une salle consacrée en partie aux Fusillés au musée de l’Armée et du coup les fusillés se retrouvent aux côtés des généraux fusilleurs. Cela est inacceptable ! C’est pourquoi la Libre Pensée a décidé d’ériger un monument en l’honneur des Fusillés pour l’exemple, sur la ligne de front dans le département de l’Aisne. Un monument en pierre de 4 mètres de haut de façon à ce qu’on le voit bien et que l’on puisse ainsi rendre hommage à tous ces hommes.
     
    Nous constatons depuis le début des commémorations que la question des fusillés est une question qui ne passe pas. Dans beaucoup de villages dont sont originaires un certain nombre de soldats, on érige des stèles, on appose des plaques pour commémorer leur combat, leur martyr.
    La Libre Pensée rend aujourd’hui publique une lettre, un Appel à la République, signé par les familles des descendants des Fusillés pour l’Exemple. On trouve par exemple les noms des descendants de Blanche Maupas, de Lucien Bersot, des fusillés de Vingré et des mutins de 1917.
     
    Nous lançons aujourd’hui un appel aux familles des descendants de fusillés qui voudraient prendre contact avec nous pour signer cet appel. Elles peuvent le faire en contactant la Libre Pensée 10/12 rue des Fossés St Jacques 75005 Paris.
    D’autre part nous organisons un colloque relatif à la guerre qui aura lieu à Toulouse et le thème sera : « La lutte entre les nations, la guerre contre les nations ».
    Si vous voulez participer à l’érection du monument vous pouvez envoyer des dons à La Libre Pensée. A partir de 50 euros vous recevrez un reçu fiscal pour une déduction de 66 %.
     
    YJ. G. : Il est grand temps que cette sinistre histoire des Fusillés pour l’exemple sorte, que toutes ces personnes sortent de l’anonymat et que partout on les prenne pour ce qu’ils sont c’est-à-dire des martyrs de la paix et non pas comme des traitres comme on a essayé de le faire. 
    La voix doit être donnée partout à ces paroles de paix pour remplacer tous les bruits de bottes un petit peu partout dans le monde. Et d’une certaine manière, la censure qui est faite souvent sur les véritables raisons de conflits doit cesser et parole doit être donnée à tous ceux qui veulent avancer réellement vers la concorde, la paix contre la violence.
     
    N.A. : Ce combat pour la réhabilitation des fusillés pour l’exemple, il a été mené dès la fin de la fin de la guerre de 14 par les associations et notamment la Ligue des Droits de l’Homme. Ce combat a obtenu au cours des années qui ont suivi la guerre, jusque dans les années 30, la réhabilitation de 38 ou 39 fusillés. Il en reste donc aujourd’hui plus de 600, répertoriés par le Ministère des Armées comme fusillés pour désobéissance militaire, à réhabiliter.
     
    M.M. : Je crois effectivement qu’il est temps de réparer cette injustice.
     
    YJ.G. : Je pense effectivement que tous ces hommes méritent d’être réhabilités et que la nation, tous les citoyens, dont nous sommes, reconnaisse cette erreur absolument abominable qui a été faite à leur égard.
     
    N.A. : Je pense qu’il faut insister sur le fait que nous demandons la réhabilitation collective et non pas au cas par cas. Aujourd’hui bien des dossiers ont été perdu, il n’y a plus de témoins possibles de cela, mais nous connaissons l’immense chagrin, la honte subit par les familles de ces soldats, au point qu’aujourd’hui encore certaines n’osent pas se faire connaître, et certaines ignorent le sort de leur ancêtre.
     
    Nous savons aussi que pour les familles qui osent aujourd’hui prendre la parole, c’est pour elles, comme elles nous le disent, un grand apaisement, un réconfort de voir que l’honneur peut être rendu à leurs ancêtres qui n’ont rien fait d’autre que d’être des hommes et de dire non à la boucherie dans laquelle ils étaient engagés lors de la guerre de 14/18.
     
    Je voudrais également parler du rassemblement national qui a eu lieu à Gentioux, ainsi que l’hommage rendu aux soldats de La Courtine. Soldats russes rassemblés en 1917 à La Courtine et qui ont été ensuite bombardés. Eux aussi refusaient la guerre, eux aussi s’étaient organisé pour la paix et cela n’a pas été toléré. 
    Cela a été le cas également pour les soldats qui en 17, au chemin des Dames, se sont organisé, ont manifesté, demandaient la paix, voulaient aller à Paris pour faire part de cette volonté. Ils ont bien sûr été arrêtés avant, passés devant les conseils de guerre et fusillés.
     
    Les rassemblements autour du 11 novembre dans toute la France vont permettre aux citoyens de montrer leur attachement à la paix, et comme l’ont dit Maurice Montet et Yves-Jean Gallas, il ne s’agit pas seulement de la paix il y a 100 ans mais de la paix aujourd’hui. De refuser aujourd’hui les guerres, de refuser les « va-t’en guerre », de faire en sorte que la paix puisse s’instaurer dans les pays.
     
    Je voudrais remercier les citoyens, citoyennes, auditeurs et auditrices d’avoir écouté cette émission et vous invite à participer aux rassemblements et à faire des dons pour l’érection du monument en hommage aux Fusillés.
     
    Merci à Maurice Montet et à Yves-Jean Gallas pour leur participation.
     
     
    * * * * * * 
     
    Nos amis de l’Association Républicaine des Anciens Combattants n’ont pu venir à notre émission de Novembre. Ils nous ont fait parvenir leurs réponses à nos questions :
     
    L'ARAC : Association des Anciens Combattants et Victimes de Guerre. Combattants pour l'Amitié, la Solidarité, la Mémoire, l'Antifascisme et la Paix, est née en novembre 1917, en pleine Guerre 1914 1917.
     
    Il est intéressant d'étudier comment cette rencontre entre, George Bruyère l'ouvrier qui en avait eu l'idée, les deux jeunes intellectuels Raymond Lefebvre et Paul Vaillant Couturier,amis de jeunesse, tous deux élèves au lycée Jeanson de Sailly, a abouti à solliciter Henri Barbusse , l'auteur du « Feu » prix Goncourt de Novembre 1916, au début de l'année 1917 pour créer cette association.
     
    Paul Vaillant Couturier parle d'Henri Barbusse « Il délivrait nos consciences de combattants. L'esprit des tranchées s'exprimait en lui. De notre rencontre, dans un entracte du meurtre est née l'ARAC. Ensuite ce fut un engagement total au service des idées de Paix et de Progrès en France et dans le Monde. Encore aujourd'hui l'ARAC est au cœur des débats républicains, elle œuvre pour un monde de Paix et d'Amitié entre les peuples, défend la dignité humaine, mène une bataille pour la Mémoire, c'est aussi une défense des Droits des Anciens Combattants et Victime de Guerre.
     
    Depuis sa création elle mène le Combat des Fusillés pour l'Exemple. Cela a commencé par le récit du Chapitre « X » Argoval dans le « Feu ». Il décrit le cas du poilu Cajard qui avait été fusillé le matin même. Ils étaient deux, coupant aux tranchées et rentrés en douce au campement. Pour faire l'exemple l'un avait écopé de deux ans et Cajard qui avait de mauvais antécédents a été fusillé pour l'exemple. Sur le poteau, une croix de guerre gribouillée par les soldats : « A Cajard, mobilisé depuis août 1914, la France reconnaissante ».
     
    C'est aussi la lutte incessante depuis 100 ans pour réhabiliter les 639 poilus fusillés pour l'exemple.
    Pour la protection du combattant, dès la naissance de l'association, elle fut réalisée de diverses façons, mais notamment par une collaboration personnelle et restée jusqu'ici inconnue, avec le ministre de la Guerre Paul Painlevé une navette avait été entre le Cabinet du Ministre et l'ARAC- Painlevé demandait que lui fussent signalés tous les faits survenus dans les unités qui nous paraissaient regrettables ou scandaleux.
     
    Il s'en produisait tellement que la liaison fut quotidienne. Naturellement, nous ne donnions aucune indication de provenance. Informés les uns et les autres par les permissionnaires et nos correspondants, nous indiquions les faits, avec plus de précisions qu'il se pouvait. Cette liaison s'est poursuivie après la chute du ministère Ribot et jusqu'à l'événement « clémencisme » - Painlevé, entre temps, avait pris la présidence du Conseil. Peu avant sa mort, Painlevé nous disait encore quel souvenir il avait gardé de ces mois où il put, grâce à nos informations, empêcher bien des exécutions, prévenir bien des incidents, préserver bien des combattants- d'une façon hélas ! Insuffisante, trop de pouvoirs restant délégués au Grand Quartier Général (CQG).
     
    Depuis pendant cent ans : Ce sont les familles de ces malheureux. C’est juste rendre l'honneur perdu à celui qui a été fusillé et à sa famille qui pourra être enfin apaisée. C'est la gauche militante indignée : les hommes, les femmes dont des associations militantes, l'ARAC, la Libre Pensée la Ligue des Droits de l'Homme, qui, tout au long des années après la fin de cette guerre, à l'occasion du 11 novembre, se réunissent pour honorer dans plusieurs communes de France la mémoire de ces « sacrifiés ». Comme le beau rassemblement dans la Creuse.
     
    Ce sont de nombreux livres depuis.
    C'est aussi le cinéma. Censuré au départ, il a témoigné sur ces tristes événements.
    C'est la télévision.
    Ce sont les bandes dessinées.
    Ce sont les propos de Lionel Jospin, Premier Ministre en 1998 à Craonne.
    C'est en 2008, Nicolas Sarkozy, Président de la République qui évoque ces poilus.
     
    Il est nécessaire d'aller plus loin car lors de l'arrivée d François Hollande comme Président, nous pensions que notre demande allait être exaucée lors de la première année de commémoration de la guerre 1914- 1918 souhaitée par le gouvernement.
     
    Il ne parle pas de réhabilitation, mais juste une reconnaissance dans une salle qui leur sera consacrée dans le musée des Invalides. Depuis il semblerait que le dossier soit clos. On ne peut en rester là. L'ARAC et d'autres associations amies considèrent que seule la réhabilitation générale de l'ensemble des fusillés pour l'exemple pourra clore définitivement le dossier. 100 ans après il n'est pas question de juger mais de comprendre pour aboutir à apaiser les familles concernées et faire des poilus « fusillés pour l'exemple » de morts par la France des morts pour la France.
     
    Seul le Président de la République pourra le faire, manifestant ainsi son courage politique. N'oublions pas qu'en 2009 en tant que président du Conseil Général de Corrèze il a fait voter cette résolution « Reconnaître les fusillés pour l'exemple comme des soldats à part entière, de façon à permettre que leurs noms puissent être légitimement inscrit sur les monuments aux morts... » A chacun sa prise de responsabilités.
     
    Pour conclure L'ARAC va fêter en 2017 son Centenaire. Je me réfère aux mots de la fin du livre de Pierre Paraf « L'Aventure continue ». « Oserai-je à mes dernières lignes de mes rendez-vous avec le siècle donner la parole à l'étoile de ma route, celle qui apparaissait pour moi en 1916 dans le ciel de ma tranchée que je retrouvais en 1940 ... Renouvelant sa promesse de ne jamais abandonner ceux qui croient aux lendemains qui chantent, au progrès et au bonheur de l'homme ».
     
    Il l'a partagé avec nos fondateurs et cent ans après l'ARAC d’aujourd’hui porte toujours l'héritage.
     
    Villejuif le 16 Novembre 2016.
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  • Château-Arnoux, 11 Novembre pacifiste pour la réhabilitation des 639 fusillés pour l'exemple 14-18 

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    Château-Arnoux, 11 Novembre pacifiste pour la réhabilitation des 639 fusillés pour l'exemple 14-18

    Le pantalon Yves Boisset

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     La Chanson de Craonne interdite en 2016

    Château-Arnoux, 11 Novembre pacifiste pour la réhabilitation des 639 fusillés pour l'exemple 14-18

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    FRANCE MUSIQUE 

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    Château-Arnoux, 11 Novembre pacifiste pour la réhabilitation des 639 fusillés pour l'exemple 14-18

     

    Texte de la conférence de Gérald Fromager,

    syndicaliste et libre penseur;

    Château-Arnoux, 11 Novembre pacifiste pour la réhabilitation des 639 fusillés pour l'exemple 14-18

    Télécharger « interv gf lp 04.doc »

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    Château-Arnoux, 11 Novembre pacifiste pour la réhabilitation des 639 fusillés pour l'exemple 14-18Château-Arnoux, 11 Novembre pacifiste pour la réhabilitation des 639 fusillés pour l'exemple 14-18

     Château-Arnoux, 11 Novembre pacifiste pour la réhabilitation des 639 fusillés pour l'exemple 14-18
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     Château-Arnoux, 11 Novembre pacifiste pour la réhabilitation des 639 fusillés pour l'exemple 14-18

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    70 PACIFISTES REUNIS CE 11 NOVEMBRE A CHÂTEAU-ARNOUX,

    A L’APPEL DE

    la Libre Pensée 04, avec le Mouvement de la Paix, l’ARAC, l’ANACR, Droits & Liberté, L’Assemblée citoyenne du bassin de Manosque, la Ligue des Droits de l’Homme de Manosque, Les Amis de l’Humanité, 100 ans de Saint-Auban. 

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     LES VIDEOS 

    Château-Arnoux, 11 Novembre pacifiste pour la réhabilitation des 639 fusillés pour l'exemple 14-18

    LA CONFERENCE Gérald Fromager

     

    Intervention de Stéphane Gavelle, Secrétaire de l'UD-Force Ouvrière,

    apporte le salut de Alain Bard, Secrétaire de l'UD-CGT, souffrant. 

     

     

     

    Morgan Termeulen, libre penseur et syndicaliste,

    sur les conférence contre la guerre de Kienthal et Zimmerwald.

     

    M.... combattre le capitalisme pour combattre la guerre...

     

    Pierre Villard  I 

    Pierre Villard  2 

    Réponse Gérald (extraits)

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    MOTION ADOPTEE:

    Télécharger « MOTION.doc »

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    Château-Arnoux, 11 Novembre pacifiste pour la réhabilitation des 639 fusillés pour l'exemple 14-18

    Château-Arnoux, 11 Novembre pacifiste pour la réhabilitation des 639 fusillés pour l'exemple 14-18

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    Château-Arnoux, 11 Novembre pacifiste pour la réhabilitation des 639 fusillés pour l'exemple 14-18

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    LES DISCOURS AU MONUMENT PACIFISTE VICTORIN MAUREL

    Château-Arnoux, 11 Novembre pacifiste pour la réhabilitation des 639 fusillés pour l'exemple 14-18Château-Arnoux, 11 Novembre pacifiste pour la réhabilitation des 639 fusillés pour l'exemple 14-18

     

    Le Mouvement de la Paix

    Télécharger « Mvt de la Paix Commémoration 14 18 Chateau arnoux.pdf »

    Gérard Gonthier pour l'ARAC

     

    Libre Pensée

    Télécharger « Discours pour le 11 novembre 2016 FD.rtf »

     

     

     

     

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    Presse

    Château-Arnoux, 11 Novembre pacifiste pour la réhabilitation des 639 fusillés pour l'exemple 14-18

    Télécharger « 11 11 16 dossier presse 04.doc »

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  • Chers(es) amis(es)

    Cent ans après sa mort, le soldat Lançon inhumé à Mollégès

    Le village de Mollègès dans les Bouches-du-Rhône a rendu un hommage samedi au soldat Julien Lançon, mort il y a 100 ans, jour pour jour. Les ossements du jeune poilu de 23 ans ont rejoint le caveau de sa famille. 

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    Pour preuve que les actions de la Libre Pensée en faveur de la réhabilitation des Fusillés pour l’exemple ne restent pas sans échos.

    Je rappelle pour les faits que l’inhumation de Julien Lançon sur sa terre natale est due initialement aux actions menées par la LP.

    Pour la petite histoire : Lors d’une projection suivie d’une conférence sur les fusillés, organisée par le groupe Gracchus Babeuf de la LP d’Arles, l’un des participants (Maurice Turc membre de la Libre Pensée ) apprend qu’un fusillé (Julien Lançon) était cultivateur dans la commune de Saint Rémy. Suite à ses recherches, il retrouve la famille de celui-ci dans la région de Molléges. Il enclenche la procédure qui aboutit à la cérémonie du 22 octobre 2016.

    Rendons a César ce qui est à César, c’est bien Maurice Turc qui a retrouver la Famille de Julien Lançon.

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    Lors de cette cérémonie, tous les intervenants se sont prononcés pour la réhabilitation des fusillés pour l’exemple.

    Interview  de la LDH et de la LP dans le reportage vidéo.

    Dans ce reportage, le nom des interviewé n’y est pas. Le 1er est Hervé Lancon petit neveu du fusillé, puis Françoise Dumon pour la LDH (président nationale) Michel Garin pour la Libre Pensée.

    http://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes/bouches-du-rhone/cent-apres-sa-mort-soldat-lancon-inhume-molleges-1114725.html

     

    06 17 98 33 27

    migar@wanadoo.fr

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    Cent ans après sa mort, le soldat Lançon inhumé à Mollégès

    Le village de Mollégès dans les Bouches-du-Rhône a rendu un hommage samedi au soldat Julien Lançon, mort il y a 100 ans, jour pour jour. Les ossements du jeune poilu de 23 ans ont rejoint le caveau de sa famille. 

    • Par Annie Vergnenegre
    • Publié le 23/10/2016 à 08:51, mis à jour le 23/10/2016 à 08:55
       
    Une cérémonie non officielle a été organisée dimanche à la mémoire du soldat Laçon. © F3

    © F3 Une cérémonie non officielle a été organisée dimanche à la mémoire du soldat Laçon.

     

    Le 22 octoble 1916, le soldat Julien Lançon, 23 ans est fusillé pour l'exemple par l'Armée francaise. Le conseil de guerre l'avait reconnu coupable d'abandon de poste parce que le jeune était parti se baigner. Sa famille s'est battue pour que les ossements du poilu soient mis dans le caveau familiale à Mollégès dans les Bouches-du-Rhône. 

    Sa dépouille a été exhumée il y a quelques jours dans l'Oise. Au cours d'une cérémonie non officielle samedi matin, un siècle jour pour jour après sa mort, le soldat Lançon a retrouvé sa terre natale. iI s'agit ici d'une réhabilitation morale. Son nom sera inscrit sur le monument aux morts, un premier pas vers une réhabilitation complète.

    Ils sont 650 soldats à avoir été fusillés pour l'exemple au cours de la première guerre mondiale, dans toute la France.

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  • Organisé par la

     

    Fédération départementale 13 de la LIBRE PENSÉE 

    Site: www.lp-13.org

    Colloque

    « Les colonies et leurs mobilisés dans la Grande Guerre » 

     

    Samedi 19 novembre

     

    De 10 h à 18h

    Maison Méditerranéenne des Sciences de l’Homme

    5 Rue Château de l'Horloge

    13090 Aix-en-Provence

    10h : Accueil

     

    ***

     

    10h15 : Ouverture du colloque

     

    10h30 > 11h15 :  Colette DUBOIS professeur émérite, université d’Aix-Marseille.  

     

    Spécialiste de l'histoire de l'Afrique (centrale et Corne de l'Afrique) XIXe-XXe siècles .

     

    « Défendre la "Mère-Patrie"? Les Aéfiens doublement mobilisés » 

     

    11h30 > 12h15 : Marc MICHEL Professeur émérite à l´Université de Provence.

     

    Membre du Conseil scientifique de l’Historial de la Grande Guerre à Péronne, A publié plusieurs articles et livres, parmi lesquels: La Mission Marchand - Les Africains et la Grande Guerre - L´appel à l´Afrique (1914-1918) - Gallieni- L’Afrique dans l’engrenage de la Grande Guerre. 

     

    « Les Troupes noires de l’Armée française, Histoire et mémoire »

     

    ***

     

    12h30 > 14h00: Pause déjeuner

     

    ***

     

    14h00 > 14h45: Mireille LE VAN HO Archiviste paléographe Conservateur en chef des bibliothèques.

     

    Auteur du livre: Des vietnamiens dans la Grande Guerre.

     

    « Les travailleurs vietnamiens dans l’industrie de l’armement pendant la Grande Guerre»

     

    15h00 > 15h45: Gilbert MEYNIER Professeur émérite à l’université de Nancy 2

     

    Spécialisé dans l’histoire du monde arabe, et particulièrement, de l’Algérie.

     

    A publié plusieurs articles et livres, parmi lesquels L’Algérie révélée La guerre de 1914-1918 et le premier quart du XXe siècle paru en  2015. 

     

    « Les Algériens et la guerre de 1914-1918  »

     

    16h00 >16h45: Christian EYSCHEN Porte parole de l'Association Internationale de la Libre Pensée (AILP)  

     

    « Le combat de la LP pour la réhabilitation des fusillés pour l'exemple » 

     

    ***  

     

    17h00: Verre de l’amitié 

     

     s’inscrire avant le 19 novembre .

     

      Possibilité de repas de midi sur place : 14 euros  

    Réserver avant le 12 novembre

     

     

    Contacts: Tel au: 06.17.98.33.27 Mail : federation@lp-13.org

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    INVITATION ENTRÉE LIBRE & GRATUITE

    11 novembre 2016 Château-Arnoux: Tous à la Journée Pacifiste!

     Réservation repas au 04 92 77 11 85      

    ou  lpahp@orange.fr

    11 novembre 2016 à Château-Arnoux: Tous à la Journée Pacifiste!

     

     

    Télécharger « INVITATION 11 nov 2016 Château Arnoux.pdf »

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    Réécouter le reportage sur Fréquence Mistral

     

    11 novembre 2016 à Château-Arnoux: Tous à la Journée Pacifiste!11 novembre 2016 à Château-Arnoux: Tous à la Journée Pacifiste!

     

    A REECOUTER SUR LE LIEN:

     http://www.frequencemistral.com/Ils-veulent-rehabiliter-les-fusilles-de-14-18_a3847.html

     

    Ils veulent réhabiliter les fusillés de 14/18

     

    Jeudi 3 Novembre 2016 | Lu 85 fois

     

    Ils veulent réhabiliter les fusillés de 14/18

     
    Depuis plusieurs années, c’est un rituel : les pacifistes se réunissent à Château-Arnoux pour une journée de dénonciation de l’absurdité de toutes les guerres, et particulièrement celle que l’on nomme bizarrement la Grande Guerre. Mais cette année, l’accent est mis sur les fusillés de 14/18. Plus de 600 selon les décomptes de l’armée, soldats pour la majorité fusillés pour l’exemple et dont les noms ne sont pas mentionnés sur les monuments commémoratifs de France sauf quand des maires humanistes ont pris la responsabilité d’inscrire ces morts pour la France combattants tués aussi par la France.
    Il sera également question à Château-Arnoux du mouvement ouvrier dans la tourmente de ces années de fureur, d’horreur et de mort. Des responsables syndicaux de FO et de la CGT, des associations mais aussi un conférencier – le syndicaliste et libre penseur Gérald Fromager – tous seront présents pour cette journée qui se clôturera devant le monument Victorin Maurel avec des prises de paroles et « La chanson de Craonne », une complainte qui clôture chaque année ces rassemblements pacifistes. La réhabilitation des fusillés n’est pas une démarche mémorielle, mais un acte de justice souligne Marc Pouyet pour la Libre Pensée que je vous propose d’écouter ainsi que Léo Roussin pour le Mouvement de la Paix. Ils recherchent d’ailleurs les descendants de trois fusillés pour l’exemple originaires des Basses-Alpes.
    Juste avant de les écoutez, notez qu’il y aura un buffet froid à midi (12 €) et il faut réserver avant le 6 novembre au 0492771185.
     

     

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    Téléchargez le dossier ''Fusillés pour l'exemple 04''

    Téléchargez le dossier ''Fusillés pour l'exemple 04''Téléchargez le dossier Fusillés pour l'exemple 04:

     

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    6 novembre 2016

    Appel à la République

    La Libre Pensée en appelle à l’opinion publique

    Madame, Monsieur,
    Depuis plus de vingt ans, la Libre Pensée mène une action résolue pour la réhabilitation collective des 639 Fusillés pour l’exemple de la Première guerre mondiale. Ils furent des victimes de la barbarie militariste.
    Leur honneur et celui de leurs familles furent bafoués de la façon la plus ignominieuse qui soit.
    L’an passé, la Libre Pensée a été à l’initiative d’une Déclaration internationale d’associations des pays belligérants de 1914-1918 qui exigeait que l’honneur soit rendu aux Fusillés pour l’exemple de tous les pays et à leurs familles.
    Cette année, elle a pris l’initiative d’un Appel à la République des descendants des Fusillés pour que Justice soit rendue aux 639 victimes des pelotons d’exécution.
    Nous demandons à tous les descendants des Fusillés, s’ils en sont d’accord, de contresigner cet Appel à la République pour lui donner une force encore plus grande et de nous le retourner signer à : Libre Pensée – Réhabilitation des Fusillés pour l’exemple – 10/12 rue des Fossés-saint-Jacques 75005 PARIS

    ou à : libre.pensee@wanadoo.fr
    Nous vous remercions de votre aide pour cette œuvre de Justice.
    Nous publions aussi la liste publique des rassemblements pacifistes autour du 11 novembre qui porteront aussi cette exigence. Un rassemblement national aura lieu le 11 novembre 2016 à 11H45 devant le monument pacifiste aux morts de Gentioux dans la Creuse. Nous vous y confions fraternellement.
    Plus nous serons nombreux à exiger la réhabilitation collective, plus grande sera la force morale de cette exigence de Justice.
    Amicalement,
    La Fédération nationale de la Libre Pensée

     

    Appel à la République

    Nous sommes les descendants des familles des Fusillés pour l’exemple :

    Nous demandons Justice !

    Entre 1914 et 1918, il y eut 2 500 condamnés à mort dans les Conseils de guerre et 639 furent fusillés  sur le front des troupes. Choisis au hasard ou parfois désignés comme « meneurs » parce que militants, syndicalistes notamment, ils furent exécutés pour l’exemple avec des balles françaises par des soldats français.

    L’opprobre s’est répandu sur les familles. Il a fallu pour elles vivre depuis avec ce déshonneur et cette infamie publique qui se sont ajoutés à la douleur de la perte d’un être cher. Un silence de plomb s’est abattu depuis près de 100 ans. Il a fallu, pour la plupart des descendants de ces malheureux, enfouir ce chagrin au plus profond de leur être. Ce qui a souvent empêché le travail de deuil nécessaire à de telles horreurs.

    Les plus hautes autorités de la République reconnaissent désormais qu’ils n’étaient point des lâches, mais qu’ils étaient avant tout des victimes de la guerre.

    Cette guerre horrible et barbare, avec des moyens de destructions massives, a fait des millions de morts, de blessés et de victimes civiles, dont  ces 639 soldats et officiers tués PAR la France.

    Comme le souligne la Déclaration internationale, signée par des associations originaires des différents pays belligérants de 1914-1918, qui exigent que l’honneur et la dignité soient rendus à tous les Fusillés pour l’exemple : ce chiffre de 639 exécutés «  est sans compter les exécutions sommaires et les exécutés  non recensés. Un seul Fusillé pour l’exemple est déjà un crime de guerre, des milliers sont des crimes contre l’Humanité.

    Ces exécutions pour l’exemple conduiront, bien plus tard, à reconnaître le traumatisme des tranchées, plus connu sous le nom de Shell Shock. C’était la vengeance posthume des milliers de soldats passés par les armes pour lâcheté. »

    Mais nous constatons que cette reconnaissance par les plus hautes autorités de la République, que ce sont les conditions horribles de la guerre qui ont conduit des membres de nos familles devant les pelotons d’exécution, ne les a pas conduites à casser les jugements iniques et à réhabiliter nos aïeux. Les Présidents de la République, l’Assemblée nationale, le Sénat s’y refusent toujours.

    Ils n’étaient pas coupables, tout le monde le reconnaît. Alors, ils étaient innocents des crimes qu’on leur a attribués. Il faut les réhabiliter !

    Depuis 1914-1918, nos familles attendent qu’on rende leur honneur aux nôtres et à leurs familles.  C’est pourquoi nous soutenons l’initiative d’ériger un monument en leur honneur sur la ligne de Front.

    Assez de douleurs, assez de pleurs, assez de honte, assez de souvenirs dévastateurs et destructeurs !

    Notre honneur est notre droit, la justice nous est due.

    Nous demandons solennellement que la République réhabilite tous les Fusillés pour l’exemple

     

    Premiers signataires de l’Appel à la République :

    • Martine DAVID-OURY (63) petite-nièce du caporal Paul FLOCH, fusillé le 4/12/1914 à Vingré (Aisne)
    • Christophe DEBIEZ (06), arrière-petit-fils de Lucien BERSOT , fusillé le 13/02/1915 à Fontenoy (Aisne)
    • Jean-Paul DELPHIN-DESTIVAL (38), famille de Joseph, André DELPHIN , fusillé le 07/02/1917 à Verdun (Meuse)
    • Luis DIDIER (Madrid), petit-fils d’Alphonse DIDIER, fusillé  le 12 juin 1917 à Maizy (Aisne)
    • Abel DURANTET, (Riorges -42) petit-fils, Fabien DURANTET, (Riorges) arrière -petit-fils, Robert DURANTET, (Riorges) petit-fils, Eliane GAILLAT (née Durantet), petite fille, Christian GAILLAT, arrière -petit-fils de Francisque DURANTET fusillé le 04/12/1914 à Vingré (Aisne)
    • Martine HADJADJ (Eure et Loir) petite cousine de Lucien BERSOT
    • Armand HAON (Millau) petit-fils de Georges Gustave HAON fusillé le 27/08/1915 à Saizerais (Meurthe et Moselle)
    • Solange HERVE BRANKI, (Mantes la ville) petite fille de DRENEUR Ange, fusillé en mai 1915 près d’Arras
    • Martine LAFIANDRA, arrière petite-fille,  Noëlle LEMPEREUR, (née Durantet), petite-fille de Francisque DURANTET
    • Hervé LANCON ((13), famille de Julien LANCON, fusillé le 22/10/1916 à Sarcus (Oise)
    • Bruno LAURENT , arrière-petit-fils de Théophile MAUPAS, fusillé le 17/03/1915 à Suippes (Marne) ; Jacqueline LEPAISANT (Caen), petite-fille de Théophile MAUPAS
    • Noël LEY (Chaumont) petit-neveu du  caporal LEFEVRE, fusillé le 16/06/1917 à Soissons (Aisne)
    • Eliane LEYMARIE (Brive La Gaillarde), petite fille par alliance, Hélène LEYMARIE(31) arrière-petite-fille de Léonard LEYMARIE, fusillé le 12/12/1914 à Fontenoy (Aisne)
    • André LHERMENIER,(72), neveu d’Emile LHERMENIER, fusillé le 22/05/1916 à Roucy (Aisne) ;  Odile LHERMENIER-SPIESER, (72), petite-niéce d’ Emile LHERMENIER
    • André MANILLIER, famille de Benoit MANILLIER, fusillé le 7 septembre 1914 à Vanémont (Vosges)
    • Annie MARGERIT, arrière petite fille, Emilie MASSE (née Durantet), arrière petite fille de Francisque DURANTET.
    • Nathalie PEGON (née Lempereur), (Loire)  arrière-petite-fille de Francisque DURANTET
    • Guy QUINAULT (Sully en Vallon - 03), descendant de Jean QUINAULT, Lucienne QUINAULT (Sully en Vallon- 03) veuve de Louis petit-fils de Jean QUINAULT, fusillé le 4/12/1914 à Vingré (Aisne)
    • Michèle SUGIER, née DALAIN (Gard), arrière petite nièce de Philippe Marius DALEN fusillé le 27/05/1916 à Rosières -en -Santerrre (Somme)
    • Claude TRUTON, (Avignon) petit-neveu, Jean TRUTON, (Alfortville) petit-neveu d’Albert TRUTON, fusillé le 16/06/1917 à Pargnan (Aisne)

     

    Membre d’une famille de Fusillé pour l’exemple de la Guerre de 1914-1918,

    je m’associe à cet appel :

    Signatures :

    Nom :                                                                                  Prénom :

    Famille du Fusillé pour l’exemple :

    Condamné à mort et fusillé en :

     

    téléchargez le document au format PDF

     

    Liste des rassemblements pacifistes autour du 11 novembre

    Retour

     

     

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     TELECHARGEZ " Histoire d'un combat pour la justice" par Christian Eyschen

     

    Téléchargez le dossier Fusillés pour l'exemple 04:

    Télécharger « histoire_d_un_combat_pour_la_justice.pdf »

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    Monument Pacifiste Victorin Maurel Château-Arnoux

     

    11 novembre 2016 à Château-Arnoux: Tous à la Journée Pacifiste!Télécharger « Conférence nocturne de Pierre Roy août 2012.pdf »

     

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    11 novembre 2016 à Château-Arnoux: Tous à la Journée Pacifiste!

    11 novembre 2016 à Château-Arnoux: Tous à la Journée Pacifiste! 

     

    Souscription pour un monument

    aux fusillés pour l'exemple 14- 18:

    Télécharger « monument fusillés st quentin.pdf »

     

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  • colloque à Montpellier

     
       
      8 novembre 2016
       
      A l’initiative de la Libre Pensée (Groupe Universités et citoyens Montpellier - groupe départemental « Victor Hugo ») en partenariat avec l’Association Française pour l’Information Scientifique (AFIS) Colloque Défense de la recherche De ses moyens, de ses personnels, de ses laboratoires, de son indépendance Mercredi 9 novembre 2016 19h00 amphi 6.02 Site Triolet – Université de Montpellier Interviendront : Jean Sébastien Pierre (Président de la Libre Pensée, ancien directeur de recherche) Philippe Joudrier (AFIS, ancien directeur de recherche, INRA) François Bonhomme (directeur de recherche, CNRS) Pascal Tillard CGT-INRA Pierre Alart SNESUP-FSU, section « Sciences » Didier Blavet SNPREES-FO Une étudiante en post-doc (neurobiologie) Un représentant de la fédération départementale 34 de la Libre Pensée
     
     

    Lettre d'informations de la
     Libre Pensée
     

    Colloque défense de la recherche

    A l’initiative de la Libre Pensée
    (Groupe Universités et citoyens Montpellier - groupe départemental « Victor Hugo »)
    en partenariat avec l’Association Française pour l’Information Scientifique (AFIS)

    Colloque Défense de la recherche

    De ses moyens, de ses personnels, de ses laboratoires, de son indépendance

    Mercredi 9 novembre 2016

    19h00 amphi 6.02

    Site Triolet – Université de Montpellier

    Interviendront :

    Jean Sébastien Pierre (Président de la Libre Pensée, ancien directeur de recherche)

    Philippe Joudrier (AFIS, ancien directeur de recherche, INRA)

    François Bonhomme (directeur de recherche, CNRS)

    Pascal Tillard CGT-INRA

    Pierre Alart SNESUP-FSU, section « Sciences »

    Didier Blavet SNPREES-FO

    Une étudiante en post-doc (neurobiologie)

    Un représentant de la fédération départementale 34 de la Libre Pensée

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  •  – COMMUNIQUÉ DE PRESSE 

     Crèches chrétiennes dans les bâtiments de la République :

    Victoire de la Libre Pensée !

    Le Conseil d ‘Etat  rappelle le droit et renforce la loi de 1905 !

     Crèches chrétiennes dans les bâtiments de la République :  Victoire de la Libre Pensée !  Le Conseil d ‘Etat  rappelle le droit et renforce la loi de 1905 !L’émotion était à son comble, Robert Ménard et Philippe de Villiers en frémissaient de joie, la Libre Pensée allait être déboutée, au vu des conclusions de la rapporteure publique au Conseil d’Etat. Hélas, trois fois hélas, ils ont dû, et bien d‘autres aussi, déchanter. Le Conseil d’Etat a rappelé le droit et réaffirmé, par ces deux arrêts de principe, la pleine validité de la loi de 1905. La présence de signes et d’emblèmes religieux dans les bâtiments publics est illégale.

    LIRE LA SUITE...

    Crèches chrétiennes dans les bâtiments de la République :  Victoire de la Libre Pensée !  Le Conseil d ‘Etat  rappelle le droit et renforce la loi de 1905 !

    Télécharger « Crèches victoire de la Libre Pensée.pdf »

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     CONSEIL D'ETAT:

    http://www.conseil-etat.fr/Actualites/Communiques/Installation-de-creches-de-Noel-par-les-personnes-publiques

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  • Communiqué Des Fédérations de la Libre Pensée de Rhône-Alpes et d’Auvergne

     Laurent Wauquiez et Gérard Collomb

    s’en vont à Rome voir le pape,

    comme Henri IV de Germanie à Canossa ?

     Les masques finissent toujours par tomber un jour. Les  médias informent que l’archevêque de Lyon, Philippe Barbarin (impliqué dans des affaires de pédophilie, mais couvert par le Pape) a décidé de convier 260 Elus politiques de tous bords, dans le cadre d’un pèlerinage catholique  au Vatican pour fêter « le pèlerinage de la miséricorde », cette sortie cultuelle sera ponctuée par une audience du pape François.

    LIRE LA SUITE:

    Laurent Wauquiez et Gérard Collomb  s’en vont à Rome voir le pape,  comme Henri IV de Germanie à Canossa ?

    Télécharger « Collomb et Wauquiez à Rome.pdf »

     Plusieurs candidats, mais une seule Eglise catholique!

    Telle est l’essence même du cléricalisme!

    La Libre Pensée exige le respect de la loi de 1905!

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  • Dans l’Eure, « Le renouveau » de Bruno Le Maire n’est pas nouveau, il a même un goût de déjà vu

    En effet, pour le député de l’Eure, dont le slogan de campagne est « Le renouveau, c’est Bruno », il s’agit, par tous les moyens, de porter atteinte à l’audience et à l’utilité des organisations syndicales, comme ses amis politiques et d’autres s’y emploient depuis fort longtemps. Pour lui, son département est un « laboratoire très précieux », où il entend mettre en œuvre des « Idées du 21ème siècle », nous ramenant dans les faits avant la fin du 19ème siècle, date des premières constructions de Bourses du Travail par les municipalités.

    Ainsi, une de ses premières expérimentations se résume à chasser les organisations syndicales de la Bourse du Travail d’Evreux sans les reloger. Le candidat à la primaire de la droite, donne dans le primaire pour se distinguer de ses concurrents. Ce qui se résume par : « Vous, vous dites que vous ferez, moi je le fais ! » En fait, il fait faire cette basse besogne à ses amis Guy Lefrand, maire d’Evreux, et Sébastien Lecornu, Président du Conseil départemental, car il est un adepte de la subsidiarité dont il a appris le principe, vraisemblablement, au lycée privé catholique Saint-Louis-de-Gonzague du 16e arrondissement de Paris, dirigé par des jésuites.

    L’axe central du programme du candidat Bruno Le Maire, comme le souligne un syndicaliste, c’est de « mettre fin au monopole syndical ». Décidément, l’enseignement de la Doctrine sociale de l’Eglise laisse des traces indélébiles voir ci-après un extrait de l’encyclique Rerum Novarum du Pape Léon XIII : « Jamais assurément à aucune époque, on ne vit une si grande multiplicité d'associations de tout genre, surtout d'associations ouvrières. Ce n'est pas le lieu de chercher ici d'où viennent beaucoup d'entre elles, quel est leur but et comment elles y tendent. Mais c'est une opinion confirmée par de nombreux indices qu'elles sont ordinairement gouvernées par des chefs occultes et qu'elles obéissent à un mot d'ordre également hostile au nom chrétien et à la sécurité des nations ; qu'après avoir accaparé toutes les entreprises, s'il se trouve des ouvriers qui se refusent à entrer dans leur sein, elles leur font expier ce refus par la misère. Dans cet état de choses, les ouvriers chrétiens n'ont plus qu'à choisir entre ces deux partis ou de donner leur nom à des sociétés dont la religion a tout à craindre, ou de s'organiser eux-mêmes et de joindre leurs forces pour pouvoir secouer hardiment un joug si injuste et à intolérable… ».

    Aujourd’hui, Bruno Le Maire, dans son programme, traduit cette position cléricale ainsi : « … il ne s’agit pas de nier le rôle des organisations syndicales dans la représentation des salariés ou dans le dialogue social, mais de les responsabiliser. Les syndicats et les élus du personnel doivent demeurer les interlocuteurs naturels des chefs d’entreprise, car il n’est pas envisageable de gérer le dialogue social dans l’entreprise systématiquement par référendum. Il s’agit en revanche d’ouvrir des alternatives aux chefs d’entreprise, lorsque les syndicats s’opposent à la volonté de la collectivité pour des raisons dogmatiques et aux salariés lorsque l’offre des syndicats ne leur convient pas. ».

    Vous avez dit « Renouveau », renouveau style réactionnaire de la Charte du Travail de 1941 c’est sûr !

    Mais la messe n’est pas dite, toutes les organisations syndicales de l’Eure appellent à manifester à Evreux le mercredi 9 novembre à 10h30. Les Secrétaires généraux Jean-Claude Mailly de la CGT-FO et Philippe Martinez de la CGT seront présents ainsi que de nombreuses délégations syndicales venues d’autres départements.

    La Fédération nationale de la Libre Pensée condamne de la manière la plus énergique la tentative réactionnaire des amis de Bruno Le Maire et appelle tous les démocrates à se joindre à la mobilisation syndicale contre ce coup de force.

     

    manifestation intersyndicale devant la bourse du travail d'Evreux (photo archives Paris-Normandie)

    Paris, le 7 novembre 2016

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  • Communiqués

    Appel international

    à M. Muhammad Shahbaz Sharif,
    Ministre en chef du Pendjab, Pakistan.
    Copie à M. l’ambassadeur de la République islamique du Pakistan en France

     

    Il faut sauver le Bradlaugh Hall !

    L’Association Internationale de la Libre Pensée (AILP) et la Fédération nationale de la Libre Pensée (France) ont été alertées par la Charles Bradlaugh Society de Grande-Bretagne sur l’état inquiétant de délabrement du bâtiment historique qui porte le nom de ce grand avocat du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes à Lahore, Pakistan.

    Charles Bradlaugh, né le 26 septembre 1833 à Londres et mort le 30 janvier 1891, fut un député radical à la Chambre des Communes pour la circonscription de Northampton, de 1880 à sa mort. Son souvenir est encore bien présent dans cette ville aux traditions rebelles, notamment par sa statue sur Abington square.

    C’est Charles Bradlaugh qui fonda en 1866 la National Secular Society, la société nationale de Libre Pensée en Grande-Bretagne.Il fut la pierre angulaire de la fondation à Bruxelles, en 1880, du Premier congrès d’une Association Internationale de Libre Pensée au côté d’hommes comme Karl Liebknecht, César de Paepe, dirigeant du Parti Ouvrier belge, et Ferdinand Buisson, père fondateur de la loi de 1905 de Séparation des Eglises et de l’Etat en France.

    Francophone et francophile, Charles Bradlaugh, partisan de la plus absolue liberté de conscience, reçu Franc-maçon, rejoignit les rangs du Grand Orient de France dans une Loge parisienne Union & Persévérance.

    Il n’est pas inutile de rappeler ici la profondeur des liens du député libéral de Northampton, farouche partisan du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et de l’autonomie de l’Inde, avec le sous-continent indien.

    Le Bradlaugh Hall, bâtiment qui porte son nom en héritage, érigé en 1900 à Lahore par les militants du Parti du Congrès, et qui fut le cœur de la vie politique du Pendjab, par delà castes, religions et opinions, est aujourd’hui en grand danger.

     

     

    L’AILP et la FNLP ont donc décidé de porter à la connaissance de toutes et de tous l’appel lancé par la Charles Bradlaugh Society :

    «Le Bradlaugh Hall est une part importante de l’héritage du Pendjab. Après bien des années d’abandon, nous mesurons que ce haut lieu de l’activité politique et culturelle est dans un état de délabrement tel qu’une action urgente s’impose désormais pour sauver ce bâtiment historique.

    Nous avons eu connaissance que ces dernières années, de nombreux citoyens de Lahore en ont appelé à la restauration et à la protection du bâtiment, hélas sans succès pour le moment. Nous sommes fiers de cette relation historique avec le sous-continent et particulièrement avec la grande cite de Lahore. La Charles Bradlaugh Society a été fondée à Northampton en 2002 pour commémorer ses engagements et ses relations avec les citoyens de Lahore à travers l’existence du bâtiment.

    Nous vous demandons respectueusement d’engager l’action la plus prompte pour aider à sauver de la ruine le Bradlaugh Hall avant qu’il ne soit trop tard.»

    La Fédération nationale de la Libre Pensée en appelle à l’opinion laïque et républicaine, à toutes les associations et institutions se réclamant de la laïcité, pour contresigner et faire connaitre cet appel urgent.

    Pour sa part, elle demandera à être reçue par M. l’ambassadeur de la République islamique du Pakistan en France, 18, rue Lord Byron 75008 Paris.

    Paris, le 26 octobre 2016

     

    Nous vous appelons à signer massivement l'appel de la Charles Bradlaugh Society, en cliquant sur ce lien

    ATTENTION, pour les non résidents en Grande-Bretagne il convient d'entrer le code suivant NN1 4SN dans la fenêtre obligatoire Code postal (PostCode)

    (pour info pour les non anglicistes : first name est le prénom, last name est le nom)

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  • Communiqué FNLP

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    DOSSIER PRESSE :

    Crèches chrétiennes dans les bâtiments de la République :  Rendre des arrêts ou rendre des services ?

    Télécharger « dossier presse crèche mairie.doc »

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    Crèches chrétiennes dans les bâtiments de la République :

    Rendre des arrêts ou rendre des services ?

     Crèches chrétiennes dans les bâtiments de la République :  Rendre des arrêts ou rendre des services ? La Fédération nationale de la Libre Pensée, qui est à l’origine de la loi du 9 décembre 1905 de Séparation des Eglises et de l’Etat, entend tout faire pour faire respecter la laïcité de l’Etat. C’est pourquoi, elle est à la source des recours contentieux contre les décisions de collectivités publiques qui imposent la présence de crèches chrétiennes dans les bâtiments de la République. Elle entend aller jusqu’au bout de cette affaire et épuiser toutes les voies de recours possibles.

      Les choses sont pourtant simples

     La République est laïque et elle assure la liberté de conscience de tous les citoyens et citoyennes et de chaque citoyenne et citoyen. C’est pourquoi « l’Etat s’arrête où commence la conscience », selon la belle formule de Francis de Pressensé. La République est neutre en matière métaphysique. Pour respecter la liberté de conscience de nos concitoyens, elle ne doit afficher aucune préférence religieuse...

    LIRE LA SUITE....

    Crèches chrétiennes dans les bâtiments de la République :  Rendre des arrêts ou rendre des services ?

     Télécharger « CRECHES 2016.pdf »

     

    La Laïcité ne peut être à géométrie variable

    selon la religion à laquelle elle s’applique

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    La question des crèches chrétiennes dans les bâtiments officiels de la République

     

    La guerre des Crèches ?

    Episode II – Le retour

    Les médias en ont fait leur chou gras. Mais la messe n’est pas encore dite, même celle de Noël.  Beaucoup se réjouissaient (trop rapidement) des conclusions du Rapporteur du Conseil d’Etat, il faudra (sans doute), tout aussi rapidement qu’ils déchantent. Voir l’article du Figaro du 27 octobre 2016.

    En effet, si le Conseil d‘Etat devait suivre les conclusions du rapporteur, cela aurait deux inconvénients majeurs :

    • Cela ne mettrait pas fin à la cacophonie juridique, comme il est indiqué dans le communiqué de la Libre Pensée. On serait réparti pour un marathon judiciaire qui n’aurait  pas de fin et on se demanderait, in fine, qui franchirait la ligne d’arrivée.
    • Cela mécontenterait tout le monde. Les laïques et les libres penseurs qui veulent une application stricte (sans géométrie variable selon la religion concernée)  du principe de laïcité, mais aussi les croyants. A quoi servirait une crèche sans Jésus, Marie et Joseph ? Cela ne serait qu’un produit commercial sans saveur,  light en quelque sorte.

    La voie de la sagesse laïque (la concorde civile) est d’indiquer qu’aucun signe religieux, d’aucune sorte, n’a sa place dans les bâtiments de la République, au nom du, principe de neutralité de l’Etat et de la sphère publique. Il y a tellement de place ailleurs pour ce faire. De plus, cette présence de crèches dans les bâtiments publics n’est pas une « tradition », elle est tout à fait récente, du fait du prosélytisme de quelques-uns qui veulent insidieusement remettre en cause la loi de 1905.

    C’est une manœuvre politique de quelques « politiques » pour attirer les voix des croyants pour leurs basses œuvres. Si la religion était réduite à recourir à l’onction de la République pour exister, quelle meilleure démonstration de son inutilité et de son caractère factice. Ce n’est donc rendre service à personne que de mener cette « guerre des crèches », inutile, stérile, contre-productive et totalement anti-laïque.

    Puisse la raison (laïque) l’emporter.

     

    La Libre Pensée

     

     2016

     

    à la radio

    interviews de radios

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    à la télévision

    La Libre Pensée interviewée par les chaînes de télévision

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    Dans la presse

    Reproduction d'articles parus dans la presse parisienne et régionale et sur les blogs

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    Edito du 21-10 : Crèches chrétiennes dans les bâtiments de la République

     

    Rendre des arrêts ou rendre des services ?

     

     

     

    La Fédération nationale de la Libre Pensée, qui est à l’origine de la loi du 9 décembre 1905 de Séparation des Eglises et de l’Etat, entend tout faire pour faire respecter la laïcité de l’Etat. C’est pourquoi, elle est à la source des recours contentieux contre les décisions de collectivités publiques qui imposent la présence de crèches chrétiennes dans les bâtiments de la République. Elle entend aller jusqu’au bout de cette affaire et épuiser toutes les voies de recours possibles.

     

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  • Communiqués

    "le sens du politique" selon les évêques de France

    A propos de la Déclaration des Evêques sur « le sens du politique », ou l’Evangile selon saint-Hollande, saint-Macron, saint-Valls et saint-Berger

    Les médias, comme souvent, sont tombés en pâmoison devant la dernière déclaration de la Conférence des Evêques de France. Il n’en est pas de même pour la Fédération nationale de la Libre Pensée. Dans un langage très «pensée unique», derrière un discours doucereux, les Evêques tentent de faire une nouvelle offre de service à un pouvoir politique et économique en perdition.


    Partant du constat que la situation va au plus mal (il ne faut  être, ni petit, ni grand clerc pour s’en apercevoir), les prélats indiquent : «La crise de la politique est d’abord une crise de confiance envers ceux qui sont chargés de veiller au bien commun et à l’intérêt général».  Mais  «cette crise de confiance» ne vient-elle pas d’abord de ce que «droite et gauche» mènent strictement la même politique dans tous les domaines : économie de marchés, liquidation des acquis sociaux, subordination au FMI, à la Banque mondiale et à l’Union européenne, dislocation de la République et destruction de la laïcité ?


    Pour les Evêques, il faut des hommes jeunes en politique (suivez mon regard), retrouver une identité nationale (dont le christianisme ne serait pas le moindre des apports), remettre en cause «le tout juridique des acquis sociaux» : «la défense des droits acquis se substitue à la volonté de partager», de partager sans doute la misère et le manteau de Saint-Martin, arrêter que les jeunes cotisent pour les retraites des vieux, refonder la société par une nouvelle vision de l’Europe (celle qui est responsable du désastre social actuel), repenser un contrat social qui ne reposerait plus sur le contrat (entendez les Conventions collectives et les droits sociaux), en finir avec la consommation, chercher une Vérité (la leur, bien sûr) au-delà des vérités particulières (les nôtres). C’est au mot près la politique qu’a menée le gouvernement Hollande-Valls avec Macron hier et qu’il continue de mener sans Macron aujourd’hui, mais toujours avec la bénédiction de la CFDT et le soutien ouvert du MEDEF et tacite de la droite.


    Bien entendu, les Evêques ne peuvent accepter que la religion catholique soit reléguée à la seule sphère privée et ils revendiquent qu’elle reprenne la place dirigeante qu’elle avait, sous l’Ancien-Régime, dans  l’Etat et la société. Car sous un discours masqué, c’est aussi la démocratie politique républicaine de délégation issue de la Révolution française qui est remise en cause. D’où l’apologie des «initiatives citoyennes, des désirs de parole (qu’il s’agisse des Veilleurs, des Cercles du silence, du phénomène des Nuits debout, etc..)»

     

    B. Cazeneuve, ministre de l'Intérieur reçu pour la première fois
    au siège de la Conférece des Evêques de France par le président Ponthier
    en septembre dernier


    Cette tentative publique de «guider» le politique est la quatrième depuis 40 ans. La première, après 1968, fut marquée par la publication du texte «Pour une pratique chrétienne de la politique» qui en appelait à l’infiltration cléricale dans le mouvement ouvrier et démocratique. Ce rapport de 1972 de la Conférence des évêques de France rencontra un certain succès, il est moins sûr que cette dernière déclaration connaisse le même écho. «L’Histoire ne repasse jamais les plats».

     
    Paris, 18 octobre 2016.
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  • FÉDÉRATION NATIONALE DE LA LIBRE PENSÉE

    Membre de l’Association Internationale de la Libre Pensée (AILP)

    10/12 rue des Fossés-Saint-Jacques 75005 PARIS Tél. : 01 46 34 21 50 – Fax : 01 46 34 21 84

           libre.pensee@wanadoo.frhttp://www.fnlp.fr

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    – COMMUNIQUÉ DE PRESSE    

    L’Observatoire de la laïcité répond à la Libre Pensée

    Monsieur Jean-Louis Bianco a répondu, le 7 octobre 2016, à la lettre de la Fédération nationale de la Libre Pensée du 6 octobre 2016. Dans le cadre de relations normales et courtoises, nous la publions et remercions son Président de sa réponse.

      Paris,  le 8 octobre 2016

    L’Observatoire de la laïcité répond à la Libre Pensée

    Télécharger « Réponse Jean-Louis Bianco 7 OCT 16.pdf »

    Courrier FNLP à L'Observatoire de la Laïcité

    Télécharger « lettre à Obs de la Laïcité 7 octobre 2016 Communiqués.doc »

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