• La Libre Pensée s’adresse à tous les Députés et Sénateurs: Ne votez pas la réforme constitutionnelle Sur l’état d’urgence et la déchéance de la nationalité !

    ________________________________________________________________________________________

    LIBRE PENSEE

    Fédération départementale des Alpes de Haute Provence

     

     Librepensee04@orange.fr

    ________________________________________________________________________ 

      

    La Libre Pensée s’adresse à tous les Députés et Sénateurs

      

    à        Messieurs les parlementaires des Alpes de haute Provence,

             MM. Gilbert Sauvan, Christophe Castaner et Jean-Yves Roux  

      

    objet : Etat d’urgence et déchéance de la nationalité 

      

      

    Messieurs les Députés , Monsieur le Sénateur,

      

      

    Ne votez pas la réforme constitutionnelle sur l’état d’urgence et la déchéance de la nationalité !

      

    La Démocratie ne peut être sacrifiée !

      

    La Fédération nationale de la Libre Pensée, aux côtés de la Ligue des Droits de l’Homme, de la Ligue de l’Enseignement et de l’Union rationaliste, appelle aux manifestations du 30 janvier 2016, partout en France.

      

    Nous refusons que l’état d’urgence soit constitutionnalisé, ce qui en ferait une donnée permanente. Nous passerions ainsi insidieusement de l’Etat de Droit à l’Etat d’exception permanente.

      

    Nous refusons que le grand acquis du droit du sol, issu des conquêtes de la Révolution française, soit bafoué et que soit mise en place une « nationalité » à deux vitesses.

      

    Chaque Député, chaque Sénateur est désormais face à sa conscience et au mandat confié par le peuple.

      

    Ne votez pas la modification constitutionnelle qui démembre la République, disloque la Démocratie, atteint l’unité de la Nation !

      

    Nous vous faisons parvenir le mémorandum ci-joint pour vous informer de toutes les conséquences de cette proposition de modification constitutionnelle.

      

    Non au coup d’Etat permanent !

    Défendons la République, la Démocratie, la Laïcité !

      

    _________________

    Télécharger « LE LP 01 16.doc »

    Télécharger « Etat d'urgence et déchéance de la nationalité.pdf »

    Paris, le 27 janvier 2016

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  • LIBRE PENSEE 04

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      RASSEMBLEMENT A DIGNE LES BAINS, PLACE DU Général De GAULLE SAMEDI 30 JANVIER 12h00 >L’appel départemental:

    Télécharger « Tract Sortir de l-etatd-urgence .pdf »

    >L’appel national sur:
    http://librepensee04.eklablog.com/contre-l-etat-d-urgence-et-pour-sa-levee-immediate-la-libre-pensee-app-a119864438 

    Nous ne céderons pas !

    Signez la pétition en ligne

     Les signatures sont recueillies à l’adresse suivante

    http://www.nousnecederonspas.org/petition/

    ______________________________________________________________________

    TRANSMIS PAR LP 06:

    TOUS À NICE LE 30 JANVIER 2016 ! 14H30 PLACE GARIBALDI ! 
                           NOUS NE CÈDERONS PAS !
                                         Inscrivez-vous dès à présent ! Co-voiturage possible. 

    REFUSONS LA DÉCHÉANCE DE NATIONALITÉ ET LA CONSTITUTIONNALISATION DE L’ÉTAT D’URGENCE

    Manifestons samedi 30 janvier 2016 à 14h30 Place Garibaldi à Nice

    En réaction à l’horreur des attentats qui ont frappé notre société tout entière, l’état d’urgence a été décrété par le gouvernement, puis prolongé pour une durée de trois mois. Un projet de loi constitutionnelle prévoit l’inscription, dans la Constitution, non seulement de l’état d’urgence mais aussi de la déchéance de la nationalité pour les binationaux auteurs de « crimes constituant une atteinte grave à la vie de la nation ».

    Sortons de l’état d’urgence

    • L’état d’urgence conduit à des décisions arbitraires, des dérives autoritaires. Depuis novembre 2015, plus de trois mille perquisitions sont intervenues. Tout comme les assignations à résidence, elles ont donné lieu à de nombreux dérapages, à un accroissement des discriminations à l’égard de populations déjà stigmatisées en raison de leur origine et/ou leur religion supposée ou réelle. Toutes ces mesures, dont l’efficacité n’est pas démontrée, mettent à mal la séparation des pouvoirs : l’exécutif s’accapare le pouvoir législatif et relègue le pouvoir judiciaire hors de son rôle de gardien des libertés.
    • Inscrire l’état d’urgence dans la Constitution, c’est graver dans le marbre ce régime d’exception qui permet l’action des forces de sécurité sans contrôle du juge. C’est habituer les citoyen-ne-s à un état d’exception. Avec les moyens ainsi mis en place, il faut s’inquiéter des pouvoirs sans contrôle donnés à ceux qui peuvent arriver aux manettes de l’Etat…
    • Inscrire le retrait de la nationalité française aux binationaux condamnés pour crimes terroristes, c’est porter atteinte au principe même d’égalité des citoyens, inscrit à l’article 2 de la Constitution, fondement de la République. C’est instituer, dans la loi fondamentale de notre pays, deux catégories de Français, ceux qui le seraient et ceux qui le seraient moins, au motif que leurs parents ou grands-parents ne l’étaient pas. C’est, de fait, remettre en cause le principe d’une nationalité française ancrée dans le droit du sol.
    • C’est aussi mettre dans la Constitution une mesure dont personne ne croit à l’efficacité en termes de lutte contre le terrorisme, mais réclamée depuis longtemps par le Front national.
    • C’est banaliser la logique du rejet de l’autre. C’est s’exposer à ce que d’autres majorités politiques élargissent le champ des actes conduisant à la déchéance de nationalité.

    N’acceptons pas la gouvernance de la peur : exigeons la sortie de l’état d’urgence !

    Nous affirmons qu’il est nécessaire et possible que l’Etat protège les habitants face au terrorisme, sans remettre en cause les droits et les libertés. Nous refusons une société du contrôle généralisé, une société qui glisse de la présomption d’innocence au présumé potentiellement coupable. Ne donnons pas satisfaction aux terroristes qui cherchent justement à nous faire renoncer à notre vie démocratique.

    L’état d’urgence contribue au renforcement des préjugés racistes, aux amalgames et aux pratiques discriminatoires.

    Notre pays a été blessé, mais loin d’en soigner les plaies, l’état d’urgence risque de les exacerber en appauvrissant notre démocratie, en délégitimant notre liberté. C’est pourquoi, nous demandons la levée de l’état d’urgence et l’abandon de cette réforme constitutionnelle.

    Nous appelons tous les habitants de notre pays à développer la citoyenneté et à agir pour construire une société solidaire.

    Premiers signataires :

    ADN, Amis de la liberté, Attac 06, CCIF 06, CGT Educ’Action, Ensemble, F.M.S,  FSU 06, Habitat et Citoyenneté, LDH 06, Libre pensée 06,  NPA 06, MRAP 06, PC 06,  PG 06, RESF 06, SAF 06, S.M 06,  Sud Solidaires 06.

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  • -        COMMUNIQUE DE PRESSE  

    Contre l’état d’urgence et pour sa levée immédiate !

    Contre la réforme constitutionnelle sur le retrait de la nationalité !

    Pour la République, la Démocratie et la Laïcité :

    La Libre Pensée appelle à manifester

    avec la Ligue des Droits de l’Homme, le 30 Janvier 2016

    (Paris, 14H30, place de la République)

     

     

    La Fédération nationale de la Libre Pensée participe depuis le début de l’état d’urgence aux initiatives de la Ligue des Droits de l’Homme contre la mise en place d’un état d’exception que le gouvernement veut rendre permanent contre les libertés démocratiques.

     

    Manifestations interdites (comme celle de la Libre Pensée le 5 décembre 2015 à Paris), militants contrôlés et soumis à surveillance, syndicalistes condamnés à de lourdes peines de prison, contrôles au faciès, revendications syndicales contestées dont on exige au nom de « la nécessaire unité nationale » qu’elles soient mises sous le boisseau des intérêts du MEDEF ; un nouvel ordre autoritaire tente de se mettre en place.

     

    Il y aurait comme un bruit de bottes dans ce pays

     

    La Libre Pensée n’accepte pas la remise en cause de la liberté de réunion, d’expression, d’association qui ont été arrachées par la Révolution française.

     

    La Libre Pensée n’accepte pas que le droit du sol soit remis en cause.

     

    La Libre Pensée n’accepte pas que tous les acquis arrachés par une lutte de plus de 150 ans du mouvement ouvrier soient sacrifiés sur l’autel des intérêts du patronat.

     

    La Libre Pensée n’accepte pas que l’enseignant Bernard Mezzadri (Vaucluse) soit poursuivi en justice pour des propos ironiques vis-à-vis de Manuel Valls.

     

    La Libre Pensée n’accepte pas les opérations militaro-coloniales à l’extérieur du pays et la militarisation croissante dans le pays.

     

    La Libre Pensée n’accepte pas, qu’au nom de la « lutte contre le terrorisme », les pouvoirs publics, au mépris de la loi du 9 décembre 1905 de Séparation des Eglises et de l’Etat, redonne une place officielle aux religions dans la sphère publique.

     

    La religion est une affaire privée et doit le rester,

    la laïcité est une affaire publique, elle doit être respectée

     

    C’est pourquoi la Libre Pensée appelle tous les citoyennes et citoyens, démocrates, républicains, syndicalistes et laïques, attachés à la défense de la Démocratie, de la République, de la Laïcité à manifester le 30 janvier 2016 à Paris et dans toute la France.

     

    Paris, le 20 janvier 2016

    * * *

    Nous ne céderons pas !

    Signez la pétition en ligne

      

    Télécharger « Nous ne céderons pas_25 11 2015.pdf »

    ________________________________________________________

     

    Les signatures sont recueillies à l’adresse suivante

    http://www.nousnecederonspas.org/petition/

     

    Ont signé l’appel de la LDH pour le 30 janvier 2016 :  AC ! Agir ensemble contre le chômage !, AC ! Trégor, Act Up-Paris, AFD International, Agir pour le changement démocratique en Algérie (Acda), Apel-Egalité, Altertour, Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association démocratique des Tunisiens en France (ADTF), Association femmes solidaires comité Saint-Denis, Association France Palestine solidarité (AFPS), Association des Marocains en France (AMF), Association pour la reconnaissance des droits et libertés aux femmes musulmanes (ARDLFM), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association des Tunisiens en France (ATF), Association des universitaires pour le respect du droit international en Palestine (Aurdip), Attac, Cadac, CADTM France, Cedetim, CGT Police Paris, Centre islamique Philippe Grenier (CIPG), Cercle Condorcet de Paris, Clamart-Citoyenne, Collectif des 39, Collectif des associations citoyennes, Collectif D’ailleurs nous sommes d’ici Tours 37, Collectif BDS Saint-Etienne, Collectif CGT Insertion-Probation (UGFF-CGT), Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), Collectif de défense des libertés fondamentales de l’agglomération rouennaise (CDLF), Collectif féministes pour l’égalité, Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP), Collectif Mémorial 98, Collectif national des Faucheurs volontaires, Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Collectif de soutien aux sans-papiers du Trégor-Goëlo, Collectif Stop le contrôle au faciès, Comité pour le développement et le patrimoine (CDP), Comité pour le Respect des Libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), Commission islam et laïcité, Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), Confédération générale du travail (CGT), Confédération nationale du logement (CNL), Confédération paysanne, Coordination de l’action non-violente de l’Arche (Canva), Coordination nationale Pas sans nous, Coordination contre le racisme et l’islamophobie (CRI), Droit au logement (Dal), Droit solidarité, Emancipation Tendance intersyndicale, Emmaüs France, Emmaüs international, Espace franco-algérien, Espace Marx, Euromed Feminist Initiative IFE-EFI, Farapej, Fédération des CIRCs, Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH), Fédération nationale de la Libre pensée, Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR), Femmes égalité, Filles et fils de la République (FFR), Fondation Copernic, Halte OPGM07, Ipam, Jinov International, Justice et libertés Strasbourg , La Cimade, Le Genepi, Le Gisti, Le Mouvement de la paix, Les Amoureux au ban public, Liberpensula Frakcio de Sat, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Ligue de l’Enseignement, Maison des potes, Mamans toutes égales (MTE), Marche des femmes pour la dignité (Mafed), Minga-agir ensemble pour une économie équitable, Mouvement pour une alternative non-violente (Man), Mouvement pour l’économie solidaire (Mes), Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Mouvement pour l’économie solidaire, Négajoule!, Observatoire international des prisons (OIP) – section française, Osez le féminisme !, Planning familial, Pôle de renaissance communiste en France (PRCF), Powerfoule, Réseau d’alerte et d’intervention pour les droits de l’Homme (RaidH), Réseaux citoyens Saint-Etienne, Réseau éducation sans frontières (RESF), Réseau Immigration Développement Démocratie – IDD, Revue Ecole émancipée, Revue Inprecor, Revue Mouvements, Revue Regard, Romeurope 94, Survie, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat français des artistes interprètes (SFA), Syndicat de la magistrature (SM), Syndicat de la médecine générale (SMG), Syndicat national des journalistes (SNJ), SNJ-CGT, SNPES-PJJ/FSU, SNUEP-FSU, SNUipp-FSU Paris, SNUTER-FSU, Solidaires étudiant-e-s, SUPAP-FSU, Union générale des fédérations de fonctionnaires CGT (UGFF-CGT), Union juive française pour la paix (UJFP), Union nationale des étudiants de France (Unef), Union rationaliste, Union syndicale de la psychiatrie (USP), Union syndicale solidaires.

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    ARTICLE PRESSE

    La LDH demande au Conseil d'Etat de mettre fin à l'état d'urgence:

    Télécharger « AFP 20 01 2016 La LDH demande au Conseil d'Etat de mettre fin à l'état d'urgence.pdf »

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  • La liberté de conscience est un droit de l’homme universel! LIBEREZ IMMEDIATEMENT MONSIEUR ASHRAF FYAD!
    La liberté de conscience n’est pas un crime!
    La liberté de conscience est un droit de l’homme universel!
    LIBEREZ IMMEDIATEMENT MONSIEUR ASHRAF FAYAD!

    Télécharger « Ashraf Fayad.pdf »

      PETITION A SIGNER sur: 
     
    https://www.change.org/p/sauvons-le-po%C3%A8te-palestinien-ashraf-fayad-condamn%C3%A9-pour-apostasie-par-l-arabie-saoudite 
     
     
     
     
     
    MAIL à:
    Ambassade de l’Arabie Saoudite en France : 5, avenue Hoche 75008 Paris Courriel : fremb@mofa.gov.saTel : 01.56.79.40.00

    From: MP 
    Sent: Wednesday, January 13, 2016 5:00 PM
    Subject: Libération immédiate de M. Ashraf FAYAD!
     Monsieur, La liberté de conscience n’est pas un crime!La liberté de conscience est un droit de l’homme universel!LIBEREZ IMMEDIATEMENT MONSIEUR ASHRAF FAYAD! 
     
     
     MP
     
     
     
     
    ________________________________________________________________________________
     

    À Son Excellence l'Ambassadeur du Royaume d'Arabie Saoudite en France                                                                  
     
      
    Monsieur l'Ambassadeur,   
     
     
     
     
     
                                                                                                                                                      
     
      J'ai pris connaissance aujourd'hui de la triste affaire des poursuites judiciaires à l'encontre du poète palestinien Ashraf Fayad, poursuivi et menacé par la justice de votre pays pour les délits de blasphème, d'athéisme et d'apostasie, qui ne devraient pas exister dans une science juridique fondée sur la raison. Vous êtes, monsieur l'Ambassadeur, le représentant de la nation qui fut naguère le berceau de la civilisation arabo-musulmane et de ses Lumières qui illuminèrent dans la période médiévale jusqu'à l'Occident Chrétien, quoi qu'en disent nos nationalistes qui ne sont pas sans ressembler aux vôtres, dans la nation qui est, non pas le berceau - celui-ci est la Grèce - mais le creuset de la civilisation européenne. À ce titre, je suis intimement convaincu que vous conviendrez avec moi qu'afin que votre nation soit en mesure de se rehausser au diapason de sa grandeur fondatrice (je conviens que la nôtre en a un besoin tout aussi impératif), il est indispensable que les pouvoirs publics de votre pays fassent en sorte que vos concitoyens puissent vivre selon les traditions humanistes de tolérance que la civilisation fondée par vos ancêtres avait fait vivre à l'époque où l'Europe était plongée dans l'obscurantisme le plus abject. Et que, par voie de conséquence, vous ferez connaître à votre souverain, pour qui il est bien connu que l'intérêt supérieur de son peuple est la première des préoccupations, les légitimes inquiétudes du peuple français à cet égard, s'agissant notamment en la personne de Monsieur Ashraf Fayad,     
    d'un ressortissant d'une nation meurtrie et blessée, spoliée dans ses droits les plus élémentaires : la Palestine.    Avec la conviction que la présente recevra l'attention qu'elle mérite et que la justice humaine l'emportera, je vous prie de croire, monsieur l'Ambassadeur, en l'assurance de ma très haute considération.
     
     
     
     
     
     
     
     
       
     
       
     
     
    M.T., citoyen français.
     
     
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  • FNLP Communiqués

    A propos d’une campagne de délation menée contre l’Observatoire de la laïcité :

     

    Entre précieuses ridicules et Vychinski d’opérette

    On peut ne pas être d’accord avec les recommandations de l’Observatoire de la laïcité, organisme placé près du Premier Ministre. Le plus souvent, sur des questions cruciales, la Fédération nationale de la Libre Pensée se retrouve dans les avis formulés, car ils puisent à la même source : la loi de 1905 de Séparation des Eglises et de l’Etat qui est une loi de liberté permettant à chacun d’user de sa conscience comme il l’entend. Parfois, comme sur la question des crèches chrétiennes dans les bâtiments de la République, les avis divergent.

    Il n’y a rien  là que de très normal dans un débat démocratique. Il est par contre inacceptable que les Inquisiteurs d’un temps nouveau, qui fleure bon l’intolérance contre tout ce qui n’est pas « politiquement correct », osent réclamer des têtes, des démissions, des révocations.

    Coincés dans des aventures personnelles d’ambition non-réalisées, des rancœurs anciennes et des conceptions liberticides nauséabondes, ces Ayatollah « laïcides » se prennent pour des Vychinski (procureur menchevik des procès de Moscou de 1937). Celui-ci disait avec sa morgue stalinienne coutumière : « Donnez-moi une phrase de quelqu’un, je me charge de le faire pendre ».

    La Fédération nationale de la Libre Pensée, révulsée par une telle attitude,  qui a toujours été condamnée par la conscience démocratique, s’est donc associée sans aucun problème ni réticence à la déclaration commune ci-dessous à l’initiative de la Ligue de l’Enseignement et de la Ligue des Droits de l’Homme.

    DECLARATION COMMUNE

    L’Observatoire de la laïcité, son Président et son Rapporteur, viennent d’être la cible ces jours derniers d’attaques aussi injustifiées que dénuées de fondement. Les associations signataires du présent communiqué sont investies de façon historique sur la laïcité.

    Elles sont présentes chaque jour sur le terrain pour la faire vivre dans la vie quotidienne, aussi bien par leurs actions que par leurs publications. Elles ont ainsi pu mesurer l’apport de l’Observatoire de la Laïcité dès sa création.

    Ses avis, ses rapports annuels, ses communiqués, ses guides pratiques, les multiples interventions de son Président et de son Rapporteur dans les débats avec les acteurs de terrain… sont pour elles un apport précieux qui nourrit à la fois le fonds théorique et la mise en œuvre concrète du principe de laïcité de la République.

    L'Observatoire n'est ni une autorité qui impose, ni un pouvoir judiciaire qui tranche. Il éclaire le débat et la recherche laïque. Il a un rôle de conseil et non de décision. Son apport juridique est incontestable. Ses avis et ses recommandations, donnant la loi et rien que la loi, sont nécessaires. Leur mise en œuvre peut légitimement être discutée à condition d’être menée de façon rationnelle et dans le respect mutuel.

    Au-delà de la diversité d’opinions, d’objectifs, de pratiques … de nos associations, ce sont ces simples principes profondément laïques dont nous souhaitons poursuivre la mise en œuvre en développant la collaboration avec l’Observatoire de la laïcité dans une fidélité assumée aux principes posés par la loi du 9 décembre 1905.

    Fédération Nationale de la Libre Pensée

    Ligue des Droits de l’Homme

    Ligue de l’enseignement

    Le 15 janvier

    3 articles de presse (Libération, l'Obs)

    Télécharger « Valls obs laïcité.doc »

     

    2016

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  •  Simiane la rotonde 15 01 à  18h30 : 

    "Libre pensée et laïcité" 

    15 et 16 janvier: La LP à Simiane la rotonde et DigneUne première conférence à Simiane la rotonde (Plateau d’Albion), à l’invitation de l’association « Vivre à Simiane », a permis à Henri de rappeler les origines de la Libre Pensée et de présenter son œuvre maîtresse, la loi de 1905, loi libertaire des libres penseurs Jaurès, Briand… qui n’impose de contraintes qu’à l’Etat, séparé des cultes, et protège ainsi la liberté de conscience des citoyens. Loi instaurant la laïcité qui n’est pas une exception française, mais une aspiration universelle déclinée dans de nombreux pays prenant des formes singulières liées à leur histoire propre (USA, Portugal, Népal, Japon, Bolivie…)

    Un débat passionné a suivi notamment sur la nécessité d’abroger la loi Debré de 1959, pour rétablir l’accès égal au droit à l’instruction publique, enseignement rationaliste et laïque contre « caractère propre » et la fin d’un détournement scandaleux des fonds publics par le culte  catholique principalement  sous prétexte de concours au service public d’éducation…

    ECOUTEZ-REECOUTEZ: "Libre pensée et laïcité"

    1-

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    5-

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    Digne les Bains, le 16 01 à 10h : Conférence –débat

    suivi du traditionnel banquet « tête de veau »…

    15 et 16 janvier: La LP à Simiane la rotonde et DigneDébat contradictoire et éclairant sur la question de la laïcité institutionnelle comme garde fou de la paix civile à l’heure où les gouvernants ont recours, entre autres, aux religions pour dresser les citoyens, « communautés » contre « communautés », le « diviser pour régner » pour tenter d’imposer les contre-réformes contre la démocratie sociale (« baisse du coût du travail ») La « guerre sans fin » pour réguler la crise capitaliste mondiale...15 et 16 janvier: La Libre Pensée à Simiane la rotonde et Digne

    L’établissement de la complicité d'instances religieuses avec les gouvernants et la nécessité urgente d’abroger la  loi Debré  ont conclu le débat contradictoire comme les souhaite la LP, l'intervention dans le débat d'un prêtre de Digne faisant renouer avec la tradition libre penseuse à l'époque d'André Lorulot .

    G.Bruno

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  •  

    "MEMOIRES DE RESISTANCE" -  Ciné Toiles - 27-30 janvier à Digne

    A l'affiche:

    Télécharger « plaquette MDR2016.doc »

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  • Les


     

     

    PAYS D’AIX ASSOCIATIONS INFOS

     

    Pour comprendre la Laïcité,
    un film passionnant, de Voltaire à la Loi de 1905


    19/01 de 14h00 à 17h Projection du film en hommage au Chevalier de la Barre : Les Trois vies du Chevalier – Histoire de la laïcité de l’Ancien Régime à nos jours de Dominique Dattola. Suivie d’un débat en présence du réalisateur organisée par l’Institut de l’Image en partenariat avec la Bibliothèque Méjanes.
    Lieu : Bibliothèque Méjanes – 8 Rue des Allumettes – Aix-en-Provence
    Infos : 04 42 26 81 82 – 04 42 91 98 79
    En savoir +
    Téléchargez le dossier de presse en cliquant ici

     

     

     

    Association de soutien et de promotion de la vie associative dans la Communauté du Pays d’Aix
    ___________________________________________________________________________________

     

     

    www.les3viesduchevalier.org
    AZOTH Studio - Compagnie Cinématographique de Provence & de Partout
    Autorisations CNC : Distribution n°03628 / cinedi & Editions Audiovisuelles n° 2071
     Maison de la Vie Associative du Pays d'Aix - Casier n°137
    Lou Ligourès, Place Romée de Villeneuve 13090 Aix-en-Provence France

    Tél : 00 33 (0)9 82 20 31 87 - Courriel : contact@les3viesduchevalier.org
    Site du film : Les 3 Vies du Chevalier : www.les3viesduchevalier.org
    Pré-réservation en ligne : http://goo.gl/forms/gL0kJguueP
    Site Web AZOTH Studio : http://azothstudio.wix.com/azothstudio

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  •   à l’Invitation
    Simiane la rotonde /Conférence – Débat: « Libre Pensée et Laïcité » Par Henri HUILLE
       
     de 
     
    “VIVRE à SIMIANE” 

     

    Vendredi 15 janvier 2016

    -Simiane la rotonde - Salle des

    Fêtes – 18 heures 30 -

     

    Conférence – Débat:   

     « Libre Pensée et Laïcité »

     Par Henri HUILLE

     de la Commission Administrative nationale de la Fédération nationale de la Libre Pensée (FNLP)

     

    À chaque époque il a existé des penseurs libres qui ont cherché à s’affranchir de la tutelle des dogmes de toute sorte afin d’ouvrir à l’humanité de nouveaux horizons tant en matière de sciences que de philosophie ou d’arts.

    La Libre Pensée, en tant que mouvement organisée a été fondée en 1847 et les Libres Penseurs furent à l’origine de la Loi de Séparation des cultes et de l’État, qu’ils rédigèrent et qui fut adoptée en décembre 1905.

    Cette loi à valeur constitutionnelle qui dit dans son article 1:« La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes. », instaura la Laïcité en France.

    Aujourd’hui, on s’emploie de toute part à brouiller la définition même de ce qu’est la Laïcité et à en dévoyer la pratique.

    La conférence proposée a pour ambition de revenir sur cette question de la Laïcité, dans son principe comme dans ses implications
    pratiques, et de permettre à nos concitoyens le plus large débat afin d’aider chacun à se faire sa propre opinion sur la base des faits.

    ______________________________________

     REECOUTEZ LA CONFERENCE:

     

    http://librepensee04.eklablog.com/15-et-16-janvier-la-libre-pensee-a-simiane-la-rotonde-et-digne-a119848186

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  • La Libre Pensée Vaucluse http://www.fnlp.fr/    

    tél. 06 31 08 95 10   04.01.2016

     

     COMMUNIQUE DE PRESSE de la Fédération Nationale de la Libre Pensée 

     

    Julien Aubert, Député LR de Vaucluse 

     

    ou le ravi de la crèche  
       

    Monsieur Julien Aubert est Député LR de Vaucluse. C’est son droit, mais, visiblement, il a quelques problèmes avec la laïcité. Dans sa course à l’échalote avec le Front national, il est l’un de ceux qui en rajoutent sur les musulmans. Cette apparente rigueur « laïque » ne va pas jusqu’à défendre la loi de 1905 de Séparation des Eglises et de l’Etat, quand il s’agit du culte catholique...

    Télécharger « Julien Aubert, député, ou le ravi de la crèche.pdf »

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  • Pétition « Pour nous, c’est définitivement non ! »

    Communiqué commun

    Ainsi le président de la République a décidé de modifier la Constitution dans le pire sens qui soit. Nous appelons les citoyens et les citoyennes à manifester d’ores et déjà leur opposition à ces projets en signant la pétition suivante :

    « Pour nous, c’est définitivement non !

    Non au projet de déchéance de la nationalité, non à une démocratie sous état d’urgence, non à une réforme constitutionnelle imposée sans débat, en exploitant l'effroi légitime suscité par les attentats.

    Nous n’acceptons pas la gouvernance de la peur, celle qui n’offre aucune sécurité mais qui assurément permet de violer nos principes les plus essentiels.

    Notre rejet est absolu. Nous appelons tous ceux et celles qui partagent une autre idée de la France à le manifester. »

    A l’initiative de :
    AFD International, Agir pour le changement démocratique en Algérie (Acda), Altertour, Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association démocratique des Tunisiens en France (ADTF), Association femmes solidaires comité Saint-Denis, Association France Palestine solidarité (AFPS), Association des Marocains en France (AMF), Association pour la reconnaissance des droits et libertés aux femmes musulmanes (ARDLFM), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association des Tunisiens en France (ATF), Association des universitaires pour le respect du droit international en Palestine (Aurdip), Attac, Cadac, Cedetim, CGT Police Paris,  Centre islamique Philippe Grenier (CIPG), Cercle Condorcet de Paris, Collectif BDS Saint-Etienne, Collectif CGT Insertion-Probation (UGFF-CGT), Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), Collectif féministes pour l’égalité, Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP), Collectif Mémorial 98, Collectif national des Faucheurs volontaires, Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Collectif Stop le contrôle au faciès, Comité pour le développement et le patrimoine (CDP), Commission islam et laïcité, Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), Confédération générale du travail (CGT), Coordination de l’action non-violente de l’Arche (Canva), Coordination contre le racisme et l'islamophobie (CRI), Droit solidarité, Emmaüs international, Espace franco-algérien, Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH), Fédération nationale de la Libre pensée, Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR), Femmes égalité, Filles et fils de la République (FFR), Fondation Copernic, Halte OPGM07, Ipam, Justice et libertés Strasbourg , La Cimade, Le Gisti, Le Mouvement de la paix, Liberpensula Frakcio de Sat, Ligue des droits de l’Homme, Mamans toutes égales (MTE), Minga-agir ensemble pour une économie équitable, Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), Osez le féminisme !, Planning familial, Powerfoule,  Réseau d’alerte et d’intervention pour les droits de l’Homme (RaidH), Réseaux citoyens Saint-Etienne, Réseau éducation sans frontières (RESF), Revue Inprecor, Revue Regard, Romeurope 94, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat de la magistrature (SM), Syndicat national des journalistes (SNJ), SNJ-CGT, SNPES-PJJ/FSU, Solidaires étudiant-e-s, Union générale des fédérations de fonctionnaires CGT (UGFF-CGT), Union juive française pour la paix (UJFP), Unef, Union syndicale de la psychiatrie (USP), Union syndicale solidaires.

    Paris, le 29 décembre 2015

     

    Les signatures sont recueillies à l’adresse suivante

    http://www.nousnecederonspas.org/petition/

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  • La Raison n°607 est parue

    Extrait de l'éditorial de Jean-Sébastien Pierre :

     

    Laïcité, Démocratie, République, Libertés

    La Libre Pensée a été saisie d’effroi à l’annonce des attentats du 13 novembre 2015 et de l’horrible carnage qui s’en est suivi. Elle a adressé aux familles des victimes l’expression de son empathie profonde et de sa solidarité. À l’instar du pays tout entier, elle a condamné cette barbarie sanglante.
    Après le temps du recueillement et du deuil nécessaire, le temps viendra de s’interroger pour comprendre ce qui s’est passé, comment une telle infamie a pu se produire. Ce que nous avons connu dans cette tragédie n’est pas l’apanage de notre seul pays. Dans de nombreuses contrées, du monde,les peuples connaissent cette situation.En 2008, au moment des attentats contre les ambassades américaines en Tanzanie et au Kenya, Robert Bowman, vétéran de la guerre du Vietnam comme pilote de bombardier déclarait lucidement : « Nous ne sommes pas haïs parce que nous pratiquons la démocratie, aimons la liberté ou défendons les droits de l’Homme. Nous sommes détestés parce que notre gouvernement refuse tout cela aux pays du Tiers-Monde dont les ressources naturelles sont convoitées par nos multinationales. Cette haine que nous avons semée est revenue nous hanter sous la forme du terrorisme...

    Au lieu d’envoyer nos fils et nos filles à travers le monde pour tuer des Arabes afin que nous puissions nous emparer du pétrole qui dort sous les sables de leurs déserts,
    nous devrions les y envoyer pour les aider à reconstruire leurs infrastructures, leur fournir de l’eau potable et nourrir leurs enfants affamés [...] En bref, nous devrions faire le bien au lieu du mal. Qui voudrait nous en empêcher  ? Qui pourrait nous haïr pour cela  ? Qui voudrait nous bombarder  ? C’est cette vérité-là que le peuple américain devrait entendre. »

    C’était hier vu des USA, c’est aujourd’hui en France, nul ne peut échapper à de telles interrogations. (...)

     

     

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  • 25 décembre 2015

    Communiqués

    A propos de la conférence de presse du 1er ministre du 23 décembre 2015

    Les mots et les maux

    La Fédération nationale de la Libre Pensée condamne le maintien de l’état d’urgence, sa constitutionnalisation visant à le rendre normal dans un Etat de droit, la proposition de destitution de la nationalité française pour les citoyens binationaux ayant été condamnés pour des faits de terrorisme, mesure qui est une régression antidémocratique et qui rappelle les temps du Régime de Vichy.

    Le gouvernement indique lui-même que cette mesure n’aura aucun effet pratique dans les faits et qu’elle se situe dans une démarche symbolique. Il n’est nullement symbolique de pratiquer la course à l’échalote sur le délire sécuritaire avec la droite et le Front national. Ce n’est qu’une manœuvre électoraliste qui ne trompe personne, mais qui peut avoir des conséquences dramatiques contre les libertés démocratiques..

    Le Front national a clairement indiqué que c’était une mesure issue de son programme. Il est des compliments qui sont les pires des condamnations.

    Avec la Ligue des Droits de l’Homme et plus d’une centaine d’associations et d‘organisations syndicales qui exigent la levée immédiate de l’état d’urgence, la Libre Pensée agit pour la défense des libertés démocratiques.

    Si les mots ont un sens

    La Libre Pensée s’adresse à monsieur Manuel Valls : Monsieur le Premier Ministre, vous avez indiqué dans votre discours d’ouverture de la conférence de presse : « Tuer aveuglement des compatriotes au nom d’une idéologie, c’est exprimer un reniement sanglant, total et définitif de toute volonté de vivre ensemble sans distinction d’origine ou de religion. C’est renier l’âme de la Nation. »

    Nous n’avons aucune compétence, visiblement à l’inverse de vous, pour débattre des questions de l’âme, fût-elle celle de la Nation, mais votre propos nous a rappelé qu’entre 1914 et 1918, il y a eu 639 Fusillés pour l’exemple, compatriotes « tués aveuglement au nom d’une idéologie », celle de l’Etat militarisé, celle de la guerre et de la barbarie à tout prix. Il s’agissait là aussi de terrorisme.

    Alors, si les mots ont un sens et les mots ont un sens :

    Pourquoi n’en tirez-vous pas les conclusions nécessaires et indispensables :

    la réhabilitation collective des 639 Fusillés pour l’exemple de 1914 - 1918 ?

    Paris, le 25 décembre 2015

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  •    ____________________

     Meeting laïque à Japy : un évènement qui fera date !

    Le meeting national laïque a été ouvert par Jean-Sébastien Pierre, Président de la Libre Pensée, qui a déclaré :

    Mesdames, messieurs, chers amis, chers camarades,

    Au nom de toutes les victimes de la barbarie d’hier et d’aujourd’hui

    Au nom de toutes les victimes des attentats barbares à travers le monde, de Paris à Madrid, de Beyrouth à Tunis

    Au nom de toutes les victimes des actes de guerre d’hier et d’aujourd’hui

    Je vous demande de vous lever et d’observer une minute de silence.

    La salle debout a rendu hommage aux victimes

     

    Puis, le Président de la Libre Pensée a poursuivi

    Chers amis, chers camarades,

    En ouvrant ce meeting, je voudrais remercier vivement Force Ouvrière et particulièrement son Union départementale de Paris, qui nous a considérablement aidé pour réussir matériellement ce meeting, dans des conditions précipitées.

    En effet, il est des manifestations publiques qui sont interdites, et d’autres qui sont autorisées. Sans doute, tout ceci n’est qu’une question de proximité avec le Pouvoir.

    Depuis Jean de la Fontaine, il n’y a rien de vraiment bien nouveau sous le soleil : « Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. »

    Alors, merci encore et toujours à Gabriel Gaudy, Secrétaire général de FO Paris qui nous a permis de nous réunir cet après-midi. Et merci aussi à la Ville de Paris qui a attribué cette salle si chargée d’histoire.

    Nous publierons tout au long du cour de la semaine les discours qui ont été prononcés.

     

    discours de Daniel Boitier, membre du Comité central de la Ligue des Droits de l’Homme

     

    La LDH est attachée à la loi du 9 décembre 1905, et à son application sur tout le territoire de la République, et nous nous retrouvons souvent côte à côte pour la défendre soit contre les tentatives d’en affaiblir les prescriptions, soit contre les tentatives de l’instrumentaliser pour exclure une catégorie de population.

    Plus

     

     

    Télécharger « LDH.rtf »


    Un Elu fidèle au combat laïque, cela existe et il mérite d’être soutenu

    Nous publions le message d’Alain Tien Liong,

    Président du Conseil général de Guyane

    aux participants du meeting laïque du 5 décembre 2015 au Gymnase Japy

    Plus

     

    Télécharger « Message d'Alain Tien Liong.rtf »


    Intervention de clôture du meeting

    par Jean-Sébastien PIERRE

    Président de la Fédération Nationale de la Libre Pensée

    Plus

     

     

     


    Intervention de Pierre TOURNEMIRE

    Vice-Président de la Ligue de l’enseignement

    Meeting du 5 décembre
    Pour la défense et la promotion des lois laïques

     

    Plus

     

    Télécharger « Pierre Tournemire.rtf »


    Discours d'Alain BARBIER

    au nom de la FERC CGT
    au grand meeting national laïque du 5 décembre 2015
    pour la défense et la promotion de la loi de 1905

    Plus

     

     

    Télécharger « Alain Barbier.rtf »


    Intervention de Jean-Luc Romero,

     05 12 2015: Meeting laïque à Japy : un évènement qui fera date !Président de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité

    Télécharger « JL Romero Meeting du 5 décembre 2015.doc »


     


     

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    Discours de David Gozlan

    Secrétaire général de la Libre Pensée

    au Meeting laïque du 5 décembre 2015

    Plus

     

     

    Télécharger « DAVID GOZLAN.rtf »


    Discours de Françoise Olivier-Utard

    Administratrice de l’Union rationaliste
    au meeting laïque du 5 décembre 2015

    Plus

     

     

     

    Télécharger « Françoise Olivier-Utard.rtf »


    Meeting laïque à Japy : on en redemande !

    Le Président de la Libre Pensée, Jean-Sébastien Pierre a poursuivi son allocution d’ouverture du meeting national laïque par ses mots :

    Et avant de donner la parole aux orateurs qui vont se succéder, je voudrais dire que la Libre Pensée a invité tout le monde, enfin, tout ce qui compte dans le combat laïque. Comme il est dit quelque part, surtout en cette veille d’élections, il y a beaucoup d’appelés, il y a parfois moins d’élus.

    Plus


    Discours de Christian Eyschen

    Porte-parole de l'Association Internationale de Libre Pensée (AILP)

    Plus

     

     

    Télécharger « Discours de Christian Eyschen le 5 décembre 2015 à Paris.rtf »


    Discours de Philippe GUGLIELMI

    Président d’Honneur de Laïcité-Liberté
    au grand meeting national laïque
    de la Libre Pensée le 5 décembre 2015

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    Télécharger « Philippe Guglielmi.rtf »

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    Jocelyne MARMANDE CGT-Force Ouvrière

    Meeting laïque à Japy : un évènement qui fera date !

    plus

     

     

     

    Télécharger « Jocelyne Marmande.pdf »

     

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    Meeting laïque à Japy : un évènement qui fera date !

    http://www.jetfm.asso.fr/site/Le-point-de-vue-de-la-Libre-Pensee,6870.html

    Extraits de Jet fm:

    2 interviews choisies:

    L'émission intégrale:

    http://www.jetfm.asso.fr/site/stockage/la_libre_pensee/Libre_Pens%C3%A9e_D%C3%A9cembre_2015.mp3

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     19 novembre 2015 Communiqué

    Nous ne céderons pas !

     Ceux qui, au nom de Daech, ont fait subir à Paris et à Saint-Denis un moment d’inhumanité absolue ne nous feront pas céder. Rien ne peut justifier ces assassinats, ici ou ailleurs. Chacune des victimes vit en nous parce que nous appartenons à la même humanité. Notre solidarité à leur égard et à l’égard de leurs familles est totale. Ce crime est immense mais c’est en continuant à vivre librement et fraternellement que notre réponse sera à la hauteur.

    Nous ne sommes pas naïfs : nous savons que ces actes de terrorisme appellent des réponses à la mesure du danger qu’ils représentent. Comme nous savons que le rôle des forces de l’ordre et de la justice est essentiel pour protéger nos libertés. Mais cela ne doit pas nous empêcher de réfléchir aux réponses que notre société doit apporter à ces actes et à celles déjà mises en œuvre.

    C’est la démocratie qui est mise à mal quand le Parlement est appelé à délibérer d’un jour à l’autre, sous la pression de l’émotion et les assauts de démagogie de responsables politiques qui cultivent la peur.

    Après la prorogation de l’état d’urgence et l’extension des pouvoirs de police, d’autres mesures sont encore annoncées par le président de la République.

    Il nous paraît essentiel de rappeler que rien ne doit nous faire sortir de l’Etat de droit et nous priver de nos libertés. L’état d’urgence ne peut devenir un état permanent et les conditions de sa mise en œuvre ne sauraient entraver la démocratie sociale, l’exercice de la citoyenneté et le débat public.

    Depuis 1986, les lois accordant plus de pouvoirs aux forces de l’ordre, organisant une justice d’exception et restreignant nos libertés, au prétexte de lutter contre le terrorisme, s’empilent. L’adoption d’autres dispositifs législatifs, y compris d’ordre constitutionnel, exige de poser la question de leur efficacité et de l’atteinte supplémentaire aux libertés qu’ils constituent. Avant de modifier la loi et de conférer à l’Etat des pouvoirs accrus, il faut que celui-ci s’interroge sur ce qui n’a pas permis d’éviter une telle abomination. La réponse des autorités se veut martiale, elle n’est pas une assurance de sécurité et ne garantit en rien le respect de nos libertés.

    Vouloir priver de leur nationalité jusqu’aux personnes nées françaises, c’est délivrer une nouvelle fois le message d’une France divisée. Le silence du président de la République, lors de la réunion du Parlement, sur l’indispensable engagement de l’Etat en faveur de l’égalité des droits, de la justice sociale, sur le développement des services publics, contre toutes les discriminations et contre toutes les manifestations de racisme accroît dramatiquement le sentiment d’exclusion que vit toute une partie de notre peuple. Il donne ainsi un peu plus corps à la stigmatisation croissante qui s’exerce mettant en péril notre volonté de vivre ensemble.

    Nous voulons que ces dramatiques événements soient, au contraire, l’occasion de construire un autre chemin que celui qui nous est proposé. Un chemin qui refuse de désigner des boucs émissaires et qui refuse que la France soit en guerre contre elle-même. Un chemin qui donne à la paix et à l’égalité des droits toute leur place et qui s’engage en faveur d’une France solidaire, ouverte à l’autre, accueillante, libre et fraternelle.

    Pour nos libertés, pour une société où la fraternité a toute sa place, nous ne céderons pas à la peur dans laquelle veulent nous faire vivre ceux et celles qui font de la mort leur raison de vivre.  

    Nous appelons les femmes et les hommes de ce pays à rester solidaires et à lutter contre toute forme de racisme. Nous appelons aussi à la défense des libertés car nous ferons prévaloir en toutes circonstances notre liberté d’information, d’expression, de manifestation et de réunion. Nos organisations construiront, partout en France, ces lieux qui nous permettront de débattre et nous exercerons une vigilance permanente afin que nos droits et libertés soient préservés et que nul ne soit victime de discriminations.

    Premiers signataires :

    AFD International, Agir pour le changement démocratique en Algérie (Acda), Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association des Marocains en France (AMF), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association des Tunisiens en France (ATF), Association des universitaires pour le respect du droit international en Palestine (Aurdip), Association française des juristes démocrates (AFJD), Association France Palestine solidarité (AFPS), Association Grèce France Résistance, Association interculturelle de production, de documentation et de diffusion audiovisuelles (AIDDA), Association pour la reconnaissance des droits et libertés aux femmes musulmanes (ARDLFM), Associations démocratiques des Tunisiens en France (ADTF), Attac, Cadac, Cedetim, Confédération générale du travail (CGT), Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Collectif 3C, Collectif des 39, Collectif des féministes pour l’égalité (CFPE), Comité pour le développement et le patrimoine (CDP), Comité pour le respect des libertés et des droits de l'Homme en Tunisie (CRLDHT), Commission islam et laïcité, Confédération syndicale des familles (CSF), Collectif des musulmans de France (CMF), Coordination des collectifs AC !, Droit au logement (Dal), Droit solidarité, Droits devant !!, Emmaüs France, Emmaüs International, Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR), Fédération nationale de la Libre pensée, Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH), Filles et fils de la République (FFR), Fondation Copernic, Fédération syndicale unitaire (FSU), Genepi, Ipam, La Cimade, La Quadrature du Net, Le Mouvement de la paix, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Le Gisti, Les Amoureux au ban public, Les Céméa, Maison des potes, Mamans toutes égales (MTE), Médecins du monde, Mrap, OIP - section française, Organisation de femmes égalité, Planning familial, Réseau éducation sans frontières (RESF), Réseau euromaghrébin culture et citoyenneté (REMCC), Réseau Euromed France (REF), SNPES-PJJ/FSU, Snuclias-FSU, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat national des journalistes (SNJ), Unef, Union des travailleurs immigrés tunisiens (Utit), Union juive française pour la paix (UJFP), Union nationale lycéenne (UNL), Union syndicale de la psychiatrie (USP), Union syndicale Solidaires

    Télécharger « Nous ne céderons pas_25 11 2015.pdf »

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    Les signatures sont recueillies à l’adresse suivante

    http://www.nousnecederonspas.org/petition/

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  • ETAT D’URGENCE 

     

    La Fédération nationale de la Libre Pensée s’associe à nouveau à la démarche de la Ligue des Droits de l’Homme qui demande la levée de l’état d’urgence en apportant toute fois une réserve exprimée dans cette lettre :

     

    Chers amis de la LDH,

     

    La Fédération nationale de la Libre Pensée signe ce nouveau texte, en indiquant  qu’elle manifeste une très grande réserve avec cette phrase : » Nous assistons à un véritable détournement de l’état d’urgence qui cible également des personnes sans aucun lien avec des risques d’attentat. Ces abus doivent cesser. » 

     

    Pour la Libre Pensée, l’état d’urgence constitue en lui-même un abus qui ne peut que générer cette situation.

     

    Meilleurs sentiments,

     

    Christian Eyschen, vice-Président de la Libre Pensée

     

     

     

     

    Après l’appel « Nous ne céderons pas ! », une centaine d’organisations ont rendu public le texte « Sortir de l’état d’urgence » au cours d’une conférence de presse, le 17 décembre 2015. 

     

    Sortir de l’état d’urgence
     
    En réaction à l’horreur des attentats, l’état d’urgence a été décrété par le gouvernement, puis aggravé et prolongé pour une durée de trois mois. Nos organisations ont immédiatement exprimé leurs craintes vis-à-vis de ce régime d’exception ; ces craintes sont aujourd’hui confirmées par l’ampleur des atteintes aux libertés constatées depuis quelques semaines. Nous assistons à un véritable détournement de l’état d’urgence qui cible également des personnes sans aucun lien avec des risques d’attentat. Ces abus doivent cesser.
     
    La volonté de se rassembler et de manifester ensemble a prévalu après les attentats commis à Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher de Vincennes, en janvier 2015. Elle prévaut encore. Or, depuis le 13 novembre 2015, les interdictions visant les mobilisations sur la voie publique se multiplient. Manifester n’est plus un droit, et les rares concessions accordées par les préfectures, qui attendent souvent le dernier moment pour informer de leurs intentions, entravent dans les faits son exercice.
     
    Le ministère de l’Intérieur justifie tout cela par son incapacité à sécuriser les parcours alors même qu’il autorise, dans le même temps, les rencontres sportives et des événements tels que les marchés de Noël, qui se tiennent sur la voie publique. L’interdiction des rassemblements et manifestations entraîne la multiplication des arrestations, des gardes à vue, des assignations à résidence, un fichage policier des militants, et, pour quelques-uns,  des condamnations. Qui peut croire que cela soulage les autorités ? La censure, ici, s’avère doublement contreproductive…
     
    L’état d’urgence autorise par ailleurs des perquisitions sur ordre des préfectures, de jour comme de nuit, en dehors de tout cadre judiciaire, sur le fondement de fiches possiblement erronées, de dénonciations, d’informations et de soupçons sujets à caution. Plus de deux mille six cents intrusions discrétionnaires sont intervenues à domicile, dans des mosquées, des commerces, interventions souvent violentes, sans qu’aucune mise en examen pour terrorisme n’ait eu lieu. Rien n’indique qu’une telle frénésie va s’arrêter, chacun peut en être victime.
     
    Les assignations à résidence se multiplient sur la base de motifs aussi vagues que la présence sur le lieu d’une manifestation ou le fait de « connaître » tel ou tel individu. Ces graves restrictions sont appliquées, sans distinction, et de manière massive, d’autant que les juridictions administratives ont montré qu’elles s’en accommodent, quitte à ce que les libertés en souffrent. Elles reprennent à leur compte toutes les allégations du ministère de l’Intérieur et, comble de la démission, sont nombreuses à considérer qu’il n’y aurait pas d’urgence à statuer sur l’état d’urgence.
     
    L’état d’urgence et le climat de guerre intérieure alimenté par le gouvernement contribuent au renforcement des amalgames et aux pratiques discriminantes, notamment de la part des forces de police. Ce ne sont pas «  les terroristes qui sont terrorisés », ce sont des jeunes et des populations victimes de l’arbitraire en raison de leur origine et/ou de leur religion qui voient leur situation encore davantage fragilisée.
     
    Reprenant à son compte les exigences de l’extrême droite, FN en tête, le gouvernement s’engage honteusement dans une modification de la Constitution visant à étendre la déchéance de la nationalité aux binationaux nés en France. 
     
    Ces multiples atteintes portées au contrat démocratique sont une mauvaise réponse aux actes terroristes. Notre pays a été blessé, mais loin d’en apaiser les plaies, l’état d’urgence risque de les exacerber en appauvrissant notre démocratie, en délégitimant notre liberté.
     
    Dans ces circonstances, nous appelons les pouvoirs publics à :

    • jouer leur rôle de garants de la défense des droits et des libertés publiques ;
    • rétablir, sans délai, le droit plein et entier de manifester ;
    • cesser les perquisitions et les assignations à résidence arbitraires et à agir dans le cadre de procédures judiciaires ;
    • mettre en place des garanties effectives de contrôle ;
    • lever l’état d’urgence ;
    • renoncer à une réforme constitutionnelle préparée dans l’urgence et au contenu inacceptable.

     
     
    Paris, le 17 décembre 2015

     
    Signataires :
    AFD International, Agir pour le changement démocratique en Algérie (Acda), Altertour, L'Appel des appels, Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association démocratique des Tunisiens en France (ADTF), Association française des juristes démocrates (AFJD), Association France Palestine solidarité (AFPS), Association Grèce France Résistance, Association interculturelle de production, de documentation et de diffusion audiovisuelles (AIDDA), Association des Marocains en France (AMF), Association pour la reconnaissance des droits et libertés aux femmes musulmanes (ARDLFM), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association des Tunisiens en France (ATF), Association des universitaires pour le respect du droit international en Palestine (Aurdip),  Attac, Cadac, Cedetim, Centre islamique Philippe Grenier (CIPG), Centre de recherche et d'information pour le développement (Crid), CGT-Police Paris, Collectif 3C, Collectif des 39, Collectif CGT Insertion-Probation (UGFF-CGT), Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP), Collectif Stop le contrôle au faciès, Confédération générale du travail (CGT), Confédération nationale du logement (CNL), Confédération paysanne, Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), Collectif des féministes pour l’égalité (CFPE),  Collectif Memorial 98, Collectif des musulmans de France (CMF), Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Comité pour le développement et le patrimoine (CDP), Comité pour le respect des libertés et des droits de l'Homme en Tunisie (CRLDHT), Commission islam et laïcité, Confédération syndicale des familles (CSF), Coordination de l’action non-violente de l’Arche (Canva), Coordination des collectifs AC !, Droits devant !, Droit au logement (Dal), Droit solidarité, Emmaüs France, Emmaüs International, Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH), Fédération nationale de la Libre pensée, Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR), Femmes Solidaires, Filles et fils de la République (FFR), Fondation Copernic, Fondation Danielle Mitterrand France Libertés,  Genepi, Ipam, La Cimade, La Ligue de l'enseignement, La Quadrature du Net, Le Gisti, Le Mouvement de la paix, Les Amoureux au ban public, Les Céméa, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Maison des potes, Mamans toutes égales (MTE), Minga-agir ensemble pour une économie équitable, Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap), Observatoire international des prisons (OIP) - section française, Organisation de femmes égalité, Osez le féminisme !, Planning familial, Réseau d'alerte et d'intervention pour les droits de l'Homme (RaidH), Réseau éducation sans frontières (RESF), Réseau euromaghrébin culture et citoyenneté (REMCC), Réseau Euromed France (REF), Réseau Immigration Développement Démocratie (IDD), SNPES-PJJ/FSU, Solidaires étudiant-e-s, Solidarité laïque, Sud Intérieur, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat français des artistes interprètes (SFA), Syndicat de la magistrature, Syndicat de la médecine générale, Syndicat national des arts vivants (Synavi), Syndicat national des journalistes (SNJ), Syndicat national unitaire interministériel des territoires, de l'agriculture et de la mer (SNUITAM – FSU), SNJ-CGT, Unef, Union générale des fédérations de fonctionnaires CGT (UGFF-CGT), Union juive française pour la paix (UJFP), Union nationale lycéenne (UNL), Union syndicale de la psychiatrie (USP), Union syndicale Solidaires, Union des travailleurs immigrés tunisiens (Utit).
     
    Associations locales et autres :
    Asti 93, Collectif 07 stop au gaz et huile de schiste, Collectif BDS Saint-Etienne, Collectif Justice & Libertés (Strasbourg), Collectif Maquis de Corrèze, Collectif Romeurope 94, la revue Ecole émancipée, Espace franco-algérien, Faucheurs volontaires de la Loire, la revue Inprecor, le journal Regards, Réseaux citoyens Saint-Etienne, Vigilance OGM 18.

     

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  • IRELP / QU'EST-CE QUE L'HISTOIRE?

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  • IRELP / QU'EST-CE QUE LA PHILOSOPHIE?

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  • La Raison interviewe Jean-Marie BONNEMAYRE (CNAFAL)

     

    En direct avec  Jean-Marie Bonnemayre, Président du CNAFAL

    – Membre du Haut Conseil de la Famille

    (Interview pour la Raison de la Libre Pensée)

    Le CNAFAL a apporté tout son soutien au meeting laïque du 5 décembre 2015 au gymnase Japy. La Libre Pensée a rencontré à cette occasion son Président Jean-Marie Bonnemayre.

    La Raison : Tu es Président du Conseil National des Associations Familiales Laïques. Peux-tu nous présenter cette association ?

    Jean-Marie Bonnemayre : L’idée de créer des associations familiales laïques, a surgi comme une évidence à partir de 1946, dans la tête des militants laïques, anciens résistants et déportés. Mais pour comprendre la volonté de créer un mouvement familial laïque, il faut partir de l’histoire de la IIIème République jusqu’à Vichy. Le mouvement familial, est dès le départ, une réaction au sens littéral du terme, contre les idéaux de 1789 et l’établissement de la République : lisons l’Abbé Talmy dans son histoire du mouvement familial : « Conservateurs et catholiques, les familiaux sont donc appelés à dénoncer un régime républicain et laïque qui, par sa politique religieuse, a désorganisé la famille ». Les hommes de la Révolution opposent à la notion traditionnelle de la famille (société religieuse, autoritaire et hiérarchisée), une conception individualiste et contractuelle, qui trouve sa  consécration dans les lois du divorce et l’affaissement de l’autorité paternelle ». « Combattue et ruinée par la révolution, la famille ne trouve ses premiers défenseurs, que dans les rangs des contre-révolutionnaires ». (SIC).

    Tout est dit là et on comprend que Vichy c’est bien la contre-révolution, revanche de 1789 !  En novembre 1942, le gouvernement de Vichy accorde un statut spécial au mouvement familial : une association par canton, seule représentante de la société civile !

    N’oublions pas que dès 1940, Vichy ferme les Ecoles normales, les organisations laïques sont dissoutes. L’enseignement privé et confessionnel est renforcé et largement subventionné. Avec Vichy, un tabou avait été levé ! Dès novembre 1944, la Démocrate-chrétienne, nouvellement constituée, fait campagne sur le thème de la liberté de l’enseignement et commence à structurer les parents des écoles confessionnelles pour en faire une « force de frappe ». Mars 1945, c’est aussi la date de création de l’UNAF, institution de la République, chargée de représenter et défendre les familles auprès des pouvoirs publics. Les familiaux qui ont « traversé » Vichy, s’y engouffrent.

    C’est alors que le SNI (Syndicat National des Instituteurs) et la Ligue de l’Enseignement, encouragent la création d’associations de parents d’élèves, au sein de la Ligue pour défendre l’Ecole publique et laïque. En octobre 1946, un Conseil National de Vigilance des Parents d’élèves de l’Ecole laïque est créé. La Ligue de l’Enseignement met en place des Conseils familiaux de parents d’élèves de l’Ecole laïque et le 1er janvier 1947, une circulaire est envoyée aux départements pour adapter leurs statuts à la législation des associations familiales. L’idée est née là dans ces circonstances, pour « contrer » l’offensive des cléricaux.

    Mais trois obstacles empêcheront l’investissement de l’UNAF, par les laïques dès 1947 :

    • Les membres actifs sont des familles constituées par le mariage et la filiation légitime.
    • L’établissement du suffrage familial pour voter en lieu et place du suffrage universel.
    • Le décret Poinsot-Chapuis, du nom du Ministre MRP, faisant transiter des fonds publics par l’UNAF, pour être distribués aux élèves des écoles privées confessionnelles.

    Seule la FOL de Dordogne avec les FRANCA et le SNI, iront jusqu’au bout de la « démarche » et « investiront » avec la création des « premières associations familiales laïques », l’UDAF 24, dont ils prennent la Présidence en 1949. En 1967, le CNAFAL est créé par cette génération de militants, issus de le Résistance, André Fortané (FOL), Lucien Bonnet (Franca), Maurice Piffard (FCPE), André Lebel (Association Familiale Ouvrière).

    LR : L’action familiale est le terrain de prédilection de l’Eglise catholique et des religions en général. En quoi consiste alors votre action laïque ?

    JMB : Le CNAFAL est promoteur des valeurs de l’émancipation sociale, des valeurs de la République et des concepts de liberté, de justice, de paix, d’égalité ! La liberté de penser, de conscience et d’expression sont nos moteurs. Faciliter l’expression de tous, sans exclusion, contribuer à libérer l’individu de tous les facteurs oppressifs de son environnement, refuser la juxtaposition de communautés. Le CNAFAL est attaché à la Séparation de toutes les Eglises et de l’Etat, à la séparation du pouvoir politique et du pouvoir judiciaire. Il défend tous les services publics qui sont du social condensé !

    Dans le champ de la famille, nous sommes pour l’égalité totale homme/femme. Nous avons mené bataille pour la reconnaissance de toutes les familles, y compris homoparentales. L’enfant a droit à une éducation laïque, c’est‑à‑dire dégagée de tous les préjugés, de tous les dogmes, pour le développement de la raison, de l’esprit critique, mais aussi par la contextualisation, en replaçant les événements dans l’histoire.

    LR : Dans votre document sur la laïcité de 2011, vous sous-titrez « Laïcité-Islam : le faux débat ». Peux-tu nous expliquer pourquoi ?

    JMB : En effet, certains voudraient nous faire croire que l’Islam est irréductible à la laïcité et à la République. Ils ne focalisent que sur un courant fondamentaliste au sein de l’Islam, oubliant au passage, que d’autres intégrismes, ces dernières années, se sont manifestés avec force (catholique, protestant, dans le champ du droit de la famille, dans le champ de la bioéthique, dans le champ de la conception de la vie et de la mort, etc. Ils oublient que la laïcité a surgi en France, comme une évidence après 8 guerres de religion, toutes aussi barbares que la guerre actuelle entre sunnites et chiites. Ils oublient que la loi de 1905, n’interdit pas la pratique de la religion de son choix. Ce qu’elle interdit, c’est d’interférer dans les débats politiques. Ce qu’elle interdit, c’est le monopole d’une religion ! Certains reprennent les poncifs de la pire droite qui soit, comme si les pratiquants musulmans étaient irréductibles à la République et à la laïcité. Il y a d’ailleurs de plus en plus d’athées dans les communautés issues de l’immigration.

    C’est en France qu’il y a le plus fort taux de mariages mixtes (28%), contre une moyenne de 10% en Europe. Quand les gens se mélangent, malgré leur origine ou leur croyance c’est bon signe pour le vivre ensemble ! De nombreuses études du CEVIPOF (Centre d’Etudes de la Vie Politique), montrent qu’en deux générations, ils rejoignent  sur le plan des mœurs, de l’éthique, de la vie sociale, le reste des français. Cibler l’Islam, comme ennemi irréductible, c’est faire le jeu de l’extrême droite… tandis que d’autres religions veulent faire de l’Islam, un levier, pour faire « péter » la loi de 1905…

    LR : On comprend mieux pourquoi le CNAFAL a appelé, au grand meeting laïque du 5 décembre et pourquoi aussi l’UFAL s’y est refusé et a apporté sa toute petite pierre à tous ceux qui ont voulu saboter l’Union Laïque. Qu’est‑ce qui vous différencie avec l’UFAL ?

    JMB : L’UFAL, organisation récente et opportuniste, archi-minoritaire dans le mouvement familial (déclaration de 2 000 familles adhérentes, chiffre officiel de l’UNAF) a l’habitude d’évoluer d’un bord à l’autre de l’échiquier, mélangeant différents engagements politiques, associatifs, laïques. Je ne peux oublier qu’ils ont « engendré » Riposte Laïque, ce groupuscule fascisant… Ils donnent des leçons de laïcité, mais appuient et appellent à la création  d’associations familiales musulmanes… qu’on a vu surgir à l’occasion de la Manif pour tous… savent-ils encore où ils habitent ? Qu’est-ce que l’UFAL cache et qui cachent-t-ils ? Car on rencontre à la base des militants sincères, mais manipulés.

    LR : Comment le CNAFAL envisage-t-il ses relations avec la Libre Pensée ? Celle-ci est tout à fait opposée à toute résurgence d’un « collectif » qui chapeauterait le mouvement laïque, (au nom de qui et au nom de quoi ?). Pour la Libre Pensée, il n’y a ni dieu, ni césar, ni tribun et encore moins de guide suprême ou de Grand Architecte.

    JMB : De nombreux Libres Penseurs sont membres du CNAFAL, depuis 4 décennies et nous nous en félicitons… Le CNAFAL détermine sa propre ligne en Assemblée générale et en Conseil d’administration, érigés en « intellectuel collectif ». Nous faisons nôtre, la formulation « ni Dieu, ni Maître, ni César », etc. Nous avons mal à « notre laïcité », lorsqu’on voit les déchirements qui règnent au sein de la « galaxie laïque ». Voir le dernier ouvrage de Jean Baubérot : les 7 laïcités.

    La laïcité est recherche permanente d’un équilibre. Le CNAFAL a eu pour posture, avec son regard critique, de participer ponctuellement à des collectifs. Il regrette aussi que le CNAL vivote et ne soit pas élargi… L’éparpillement des forces laïques nous est préjudiciable… Rassembler ce qui est épars, c’est toujours notre fil conducteur et éviter les divisions artificielles, les anathèmes, les ukases. Dans le monde laïque, il ne peut y avoir de leadership…

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  • France CultureEtat d’urgence :  La Libre Pensée reçoit la Ligue des Droits de l’Homme

    REECOUTER L'EMISSION

    Etat d’urgence :

    La Libre Pensée reçoit la Ligue des Droits de l’Homme

    à son émission de France-Culture

    (13 décembre 2015)

    Emission animée par David Gozlan, Secrétaire général de la Libre Pensée.

    Invités : Françoise Dumont, Présidente de la Ligue des Droits de l’Homme et Alain Esmery, membre de son Bureau national

     

    David Gozlan : Vous avez initié un appel qui s’intitule « Nous ne céderons pas ». Pourquoi cet appel ? « Nous ne céderons pas » mais à quoi ? Précisons pour bien comprendre que cet appel se situe dans le cadre de l’état d’urgence qui est en cours.

     

    Françoise Dumont : Si nous avons lancé cet appel « Nous ne céderons pas », c’est pour envoyer deux messages. A la fois nous ne céderons pas à ces actes de terrorisme épouvantables qui ont créé une peur légitime et en même temps nous ne céderons pas à ce vieux débat qui est un débat récurent entre liberté et sécurité. A la LDH, nous avons toujours pensé que l’on n’assurait pas la sécurité en perdant des libertés, notamment des libertés fondamentales.

     

    DG : On pourrait reprendre la phrase de Benjamin Franklin : « Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux. » Cette phrase de Franklin est un avertissement. Aujourd’hui il est vrai qu’il y a une inquiétude de la part des français et surtout une incompréhension. Quand vous avez lancé cet appel un certain nombre d’organisations ont répondu et ont signé. Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus ?

     

    FD : Aujourd’hui nous en sommes à environ 80 organisations signataires. Parmi elles il y a à la fois des organisations syndicales, des associations avec un spectre très large, car se sont aussi bien des associations liées à l’immigration que des associations qui sont liées à la défense de certains droits d’une manière générale. Ce que la LDH essaie toujours de faire, et finalement dans son histoire elle a plutôt réussi à bien faire, c’est à rassembler.

     

    Là il y a effectivement une inquiétude qui n’est pas facile à faire passer parce que la population est traumatisée, et je crois que l’on peut le comprendre, mais il y a une inquiétude vis-à-vis de ce que nous on caractérise un peu comme une fuite en avant vers du sécuritaire.

     

    DG : Quels sont les aspects de cette fuite en avant vers le sécuritaire ?

     

    Alain Esmery  : L’état d’urgence dispose qu’un pouvoir administratif est donné au Préfet qui peut faire procéder à des enquêtes, à des fouilles voir à des mises en rétention sans contrôle du juge judiciaire. On passe d’un état de droits qui est contrôlé par la loi, par le juge judiciaire, à un état où c’est le pouvoir administratif qui décide à un moment donner de l’opportunité d’aller faire une fouille dans une maison, une mosquée, une société s’il le faut.

     

    DG : Il y en a eu beaucoup depuis la mise en place de l’état d’urgence ?

     

    AE : A ce jour on comptabilise environ 3000 perquisitions administratives. Ces perquisitions ont parfois permis de trouver quelques armes et un peu de drogue. Mais ce qui nous interpelle et ce qui nous inquiète c’est qu’aucune information à caractère judiciaire sur des faits de terrorisme n’a été ouverte à la suite de ces 3 000 perquisitions.

     

    DG : Pour que nos auditeurs comprennent bien. Il y a eu 3 000 perquisitions ? mais aucune information judiciaire d’ouverte. Quel est le danger de cela ? Nous on le comprend, mais il faut l’expliquer.

     

    FD : Si vous voulez, le danger c’est qu’à partir du moment où ces perquisitions sont autorisées à partir de constats, d’éventuelles dénonciations, de faits qui ne sont pas avérés voir assez « fumeux », et bien le danger c’est que finalement tout à chacun puisse faire l’objet d’une perquisition. Perquisition qui souvent se déroule avec une certaine violence. A tel point que le Ministre de l’intérieur, lui-même, a dû rappeler aux Préfets qu’il n’était pas complétement indispensable d’utiliser la violence lors d’une perquisition. Pour revenir à un exemple très médiatisé de cette perquisition dans un restaurant où il n’était pas utile de défoncer une porte à coup de bélier, alors qu’il suffisait d’appuyer sur la poignée !

     

    AE : On peut ajouter que le régime de l’état d’urgence donne des pouvoirs accrus à caractère administratif dans contrôle judiciaire, mais aussi que la loi du 20 novembre 2015, à la suite des attentats, élargie les conditions dans lesquelles les assignations à résidence, comme les perquisitions, peuvent se faire. En l’espèce la loi prévoyait avant que l’on pouvait assigner quelqu’un à résidence au motif d’une activité dangereuse – c’est-à-dire sur une donnée objective – et cela a été remplacé par « à l’égard desquelles il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace ». On voit bien qu’il y a un vrai changement de logique et que l’on passe d’un danger avéré, existant à une menace.

     

    DG : On passerait de quelque chose d’objectif à quelque chose de totalement subjectif ?

     

    AE : Tout à fait.

     

    DG : Est-ce que la LDH tire la sonnette d’alarme par rapport à un type de population ? Est-ce que vous pensez que c’est toute la population française qui est visée ou bien est-ce que la population d’origine immigrée, la deuxième ou troisième génération, qui serait plus visée ? Est-ce que dans ces 3 000 perquisitions tout le monde est visé ?

     

    FD : C’est un peu tôt pour faire le point sur quelle population a été visée. Nous y travaillons. On va pouvoir très rapidement y voir clair, de façon un peu plus précise. Ce qui est certain c’est que depuis un certain temps, nous baignons dans un certain amalgame entre arabes, musulmans, terroristes, djihadistes et que nous avons vraiment l’impression que cet été d’urgence va contribuer, quand même, à désigner un certain nombre de boucs émissaires dans la population et de ce que nous pouvons en savoir aujourd’hui quand même, c’est que ces perquisitions visent tout de même un certain type de population et notamment la population musulmane ou supposée musulmane.

     

    AE : On peut aussi noter que dans les assignations à résidence, au titre de l’état d’urgence, il y a quand même eu plusieurs militants écologistes qui ont été assignés à résidence chez eux, 12 heures par jour, devant aller signer 3 fois par jour au commissariat le plus proche. Ce qui empêche tout de même une activité professionnelle régulière et que je sache ce n’étaient pas des apprentis terroristes ou supposés lanceurs de bombes.

     

    DG : J’ai une question. La Libre Pensée est allée à Oslo en 2011 pour la fondation de l’Association Internationale de la Libre Pensée, alors qu’un chrétien d’extrême-droite venait d’assassiner des dizaines de personnes. La Norvège a choisi de ne pas s’enfermer dans une logique de répression et de n’abandonner aucune de ses libertés. Pensez-vous rétrospectivement, qu’il aurait été possible, en France, de ne pas aller vers l’état d’urgence pour régler les problèmes ?

     

    FD : Je crois que malheureusement ces attentats sont venus dans une proximité d’élections et je crois qu’il y a eu un certain nombre d’émissions politiques par rapport à la possibilité justement de prendre un certain recul. Je ne dis pas de l’indifférence ! Personne ne peut être indifférent. Je crois qu’il revenait aux autorités politiques de prendre un peu de hauteur par rapport à cela, et c’est ce que la Norvège a fait, mais chacun sait bien que le contexte électoral ne favorise pas cela.

     

    AE : C’est vrai que le calendrier politique électoral a fait flamber les discours sécuritaires, les discours autoritaires.

     

    DG : Sous une certaine forme c’était un peu la course à l’échalote !

     

    AE : Oui tout à fait ! Comme si un discours à coup de menton avec ce que l’on a entendu, « on va les éradiquer », « on va les tuer tous », qui sont des propos inconsidérés puisque ce n’est pas comme cela que ça se passe. Cela permettait aussi de camoufler quand même, disons-le, un certain échec de la politique anti-terroriste. Ce n’est pas forcément le fait des policiers en charge de cela. C’est une logique qui semble toutefois avoir été mise en échec.

     

    DG : Autre questions que les français se posent : nous sommes en état d’urgence pendant 3 mois, est-ce que cela va durer ? Est-ce que cela doit durer ? Comment sortir de l’état d’urgence ? Quelles sont, vous, vos propositions ?

     

    FD : La question que vous posez, c’est un peu la question que nous avons posé dès le départ, puisque dès le lendemain des attentats nous avons fait un communiqué de presse, nous avons dit clairement que nous comprenions que l’état d’urgence soit décrété parce qu’il fallait que l’enquête puisse se dérouler très vite. Mais à partir du moment où vous fixez à l’état d’urgence un autre objectif que celui de permettre l’enquête vraiment factuelle, il est évident que vous vous installez dans une autre logique. La logique de dire on va être finalement dans l’état d’urgence, tant que l’on ne saura pas sûr qu’il n’y ait plus de réseaux, tant que l’on ne sera pas sûr que Daesh n’existe plus ! Je crois que là on entre dans un engrenage extrêmement compliqué dont il est effectivement difficile de sortir par ce que personne ne va prendre la responsabilité de dire « y a plus de danger ». C’est exactement l’exemple de Vigipirate. Vigipirate dure, car personne n’ose dire « y a plus de danger ».

     

    DG : Cela dure depuis 1995 quand même !

     

    FD : Oui, mais personne n’ose prendre la responsabilité de dire « On ne craint plus rien ». Cela mobilise des forces de police qui n’en peuvent plus et qui peut être serait plus utiles dans un suivi extrêmement pressant d’un certain nombre d’individus repérés.

     

    AE : L’exemple de Vigipirate est excellent parce que c’est toujours le coup politique : si je prends la décision sage et avérée que les risques ne sont plus majeurs, donc on arrête. Et puis 15 jours plus tard, il se passe quelque chose ! Vous êtes mort.

     

    Sur l’état d’urgence cela risque d’être le même problème. On doit quand même s’interroger car l’état d’urgence est un état d’exception, qui doit donc correspondre à une situation exceptionnelle. La situation exceptionnelle elle était certainement avérée le lendemain des attentats et les jours suivants. Est-ce qu’aujourd’hui on est dans une situation plus exceptionnelle qu’en février 2015 ? Je ne suis pas sûr.

     

    Et donc le risque c’est que les criminels de janvier et de novembre risquent d’arriver finalement à leurs fins, c’est-à-dire faire douter notre société quant à ses principes fondamentaux garantis par la Convention Européenne des Droits de l’Homme. Renoncer au droit à la présomption d’innocence, celui de n’être privé de sa liberté que dans des cas prévus par la loi pour des motifs précis sous le contrôle d’un juge, renoncer à la liberté de rassemblement et de manifestation, est-ce que c’est cela que l’on veut ?

     

    DG : Je vous remercie pour cette discussion.

     

     

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  • Publications FNLP

    L'Idée Libre n°311 décembre 2015 est parue

    Le numéro de décembre de l'Idée Libre sera bientôt livrée chez nos abonnés.

    Ce numéro inaugure un nouveau format et une nouvelle maquette...

    Les fédérations et groupes peuvent le commander en nombre.

    Le dossier de ce trimestre  "Les chiffonniers de l'histoire"

    Présentation :

    A en croire les partisans d’une « laïcité » sauce catho, le petit Jésus et toute sa smala pourraient crécher dans les mairies et les conseils généraux car nous serions un pays « chrétien ».
    De quel christianisme parle-t-on ?  Des hérésies vaudoises ou cathares ?, de ces dizaines de milliers de chrétiens tués car non catholiques ? Parle-t-on du schisme entre protestants et catholiques qui provoqua de nombreux massacres comme la Saint-Barthélémy et les guerres de religions ? Parle-t-on des courants chrétiens effacés de l’histoire et éliminés dans les premiers siècles car ils voyaient en Jésus, non un être humain, mais une forme astrale ?
    Et si on demandait  aux peuples christianisés de force comme les Saxons, qu’en penseraient-ils ? Et que dire de ces druides, chamanes et autres sorcières condamnés, ostracisés ou brûlés pour «paganisme» ? De ces sites de mégalithes et de menhirs détruits par les chrétiens ?
    Quelle serait la vie d’un Français « de souche » aujourd’hui, si la France n’avait de racines que chrétiennes ? Pourrait-il écrire sans l’invention de l’écriture par les Sumériens, les Égyptiens, les Phéniciens, d’affreux polythéistes au teint basané !? Ce Français de souche sait-il qu’homo-sapiens est arrivé en Europe il y a 44 000 ans soit 42 500 ans avant le baptême de Clovis ? Sait-il que ses «ancêtres les Gaulois» vénéraient des divinités multiples, qu’ils ont construit des villes et des villages bien avant l’arrivée du christianisme ? Connaît-il l’origine de son langage et les nombreux emprunts du français aux langues germaniques ou à l’arabe ?
    Sait-t-il que les moments marquants de son calendrier « chrétien » sont, pour la plupart, antérieurs à la supposée naissance de Jésus ?
    Ce numéro entend apporter des éléments de réflexion sur ces dates et sur certaines traditions prétendument d’origine chrétienne. Très loin d’être exhaustif, il montre cependant à quel point l’Église chrétienne puis catholique a dû faire les poubelles soit du voisin, soit en fouillant dans les décombres de ce qu’elle avait détruit, pour développer son entreprise.

    Hansi Brémond

     

    à lire également :

    Les Hommes du Vatican :
    Gro Harlem Brundtland
    Magazine :
    Le modèle catholique et le contrôle des naissances
    La sexualité et les religions

     

     

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  • LES FUNÉRAILLES RÉPUBLICAINES: le point de vue de l'AMF dans son Vade mecumLES FUNÉRAILLES RÉPUBLICAINES
    "L’AMF invite les maires à mettre à disposition des familles qui le souhaitent une salle communale, lorsque c’est possible, aux fins de célébrer des funérailles non religieuses."

    Télécharger « AMF_14082_VADE_MECUM.pdf »

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  •  

     ...LP02 (1995)

    1905 – 1995 – 2005 – 2015 : la Libre Pensée renoue avec son histoire - FÉDERATION NATIONALE DE LA LIBRE PENSÉE (fnlp.fr)

    __________________________________________________________________

     

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