• Rassemblement unitaire à Abbeville Le 1er juillet 2019 à Abbeville Rassemblement unitaire Ligue des Droits de l’Homme et de la Libre Pensée pour rendre hommage au Chevalier de La Barre

    6 juillet 2019   Communiqué

    Rassemblement unitaire à Abbeville

     

    Le 1er juillet 2019 à Abbeville

    Rassemblement unitaire Ligue des Droits de l’Homme et de la Libre Pensée pour rendre hommage au Chevalier de La Barre

    Le 1er juillet 1766, à Abbeville, le Chevalier de La Barre fut torturé, puis exécuté, à 20 ans, pour n’avoir pas salué une procession.

    Défendre la liberté de conscience : tel est le sens de la commémoration du martyre du Chevalier.

    La Libre Pensée se félicite que  plusieurs dizaines de personnes se soient rassemblées à l’initiative de la Ligue des Droits de l’Homme devant le monument La Barre. C’est un premier pas unitaire qui en appellera d’autres à l’avenir.

    Combattant l’intolérance religieuse, la Ligue des Droits de l’Homme a réaffirmé son « attachement au principe de laïcité, aux valeurs qu’elle porte depuis sa création, en 1898, pour défendre un innocent, le capitaine Dreyfus. » Elle lutte « pour le respect de la liberté de penser, pour la liberté d’expression et de création. » (cf. les exemples dans le texte joint)

    Elle s’oppose au projet qui consisterait à « étendre la neutralité de l’Etat à l’ensemble des citoyens et à renvoyer la liberté de conscience au for intérieur. » En mars 2019, un  sondage de l’I.F.O.P. pour la fondation Jean Jaurès, confirme l’attachement de la population française à la laïcité, puisque 71% déclarent qu’il faut garder la loi de 1905 telle qu’elle est.

    Cela ne peut que renforcer la détermination de la L.D.H. et de la Libre Pensée, qui, avec plus de 40 associations, disent : « Non à la révision de la loi de 1905 » et en rappellent les deux premiers articles :

    La République assure la liberté de conscience.

    La République de reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte.

    La Libre Pensée a rappelé ses interventions multiples, mais vaines, pour obtenir une réponse claire du gouvernement sur la loi de 1905. Plus que jamais la vigilance est nécessaire.

    Le danger est réel : il nous faut mobiliser dans l’unité pour la défense de la liberté de conscience.  C’est pourquoi la Libre Pensée va proposer, lors de son congrès, que soit organisée par l’ensemble du mouvement laïque, une marche vers l’Assemblée nationale pour dire :

    « Ne touchez pas à la loi de 1905 ! »

    Se félicitant de la présence d’un responsable de la CGT, le rassemblement s’est conclu par la décision de contacter associations et syndicats attachés à la laïcité afin de mobiliser largement pour la défense de la liberté de conscience  et d’amplifier, en 2020, l’hommage au Chevalier de La Barre.

    Abbeville, le 6 juillet 2019

     

    Discours de la Ligue des Droits de l’Homme

    C’est le 1er juillet 1766 que le chevalier la Barre, âgé de 20 ans, fut décapité, son corps jeté au bûcher en place publique à Abbeville après avoir été supplicié pour impiétés et blasphème. Ce qui a aggravé sa condamnation, c’est que 3 livres interdits, dont le Dictionnaire Philosophique de Voltaire, aient été retrouvés chez lui. Ce Dictionnaire philosophique sera brûlé avec lui.

    La LDH tient chaque année à commémorer l’exécution du chevalier La Barre, victime de l’intolérance religieuse et de l’institution judiciaire, instrumentalisée par le pouvoir public.

    Par cette commémoration, elle tient à réaffirmer son attachement au principe de laïcité, aux valeurs qu’elle porte depuis sa création, en 1898, pour défendre un innocent, le capitaine Dreyfus. Depuis plus de 120 ans, la LDH lutte pour le respect de la liberté de penser, pour la liberté d’expression et de création.

    Censurer la création, c’est porter atteinte à la faculté de chacun de pouvoir jouir des arts et des œuvres, et porter atteinte au débat et à la faculté critique. Le respect de la liberté de création est essentiel pour la démocratie. Or les formes de censures ou de restrictions imposées aux œuvres et aux artistes ne cessent de se multiplier.

    Une représentation d'une pièce de théâtre Les Suppliantes d’Eschyle devait avoir lieu lundi 25 mars à la Sorbonne. Elle a été rendue impossible par une protestation d’organisations défendant les « Noirs » et une organisation étudiante, demandant l’annulation au nom de la lutte contre le racisme.

    Si le blackface est une pratique condamnable, en ce qu’il a pour objet d’humilier les « Noirs », en l’espèce, les motivations de la compagnie ne relèvent ni de ce projet ni de cette pratique.

    Personne ne peut s’ériger ainsi en censeur autoproclamé. Si certains considèrent que la pièce est raciste, le recours légal, ce sont les tribunaux, lesquels n’ont pas été saisis.
    Mardi 21 mai, la représentation s’est faite uniquement sur invitations.

    En guise de préambule, Yann Migoubert, responsable du service culturel de la faculté des lettres de la Sorbonne, a tenu à souligner le contresens de la polémique et l’importance de «faire face à la censure. "Nous sommes là pour conjuguer fraternité et vigilance, pour faire revivre cette tragédie d’Eschyle plus jeune et brûlante que jamais».

    Les Suppliantes d’Eschyle constitue la première tragédie de la Tétralogie des Danaïdes. Une tragédie où sont défendues les valeurs de l’hospitalité et de l’accueil de l’étranger.

    De même, Hervé di Rosa, artiste sétois a été accusé de racisme. Début avril, une pétition en ligne demande le retrait de sa fresque à l’Assemblée nationale diffusée par Mame-Fatou Niang, réalisatrice, et Julien Suaudeau, écrivain dénonçant "la banalisation du racisme."

    L’objet de leur colère est une large toile de l’artiste, accrochée au Palais-Bourbon depuis 1991, qui illustre l’abolition de l’esclavage de 1794 par le pouvoir législatif français. On y voit les visages de deux esclaves noirs sur fond de chaînes brisées.

    Cette œuvre est entourée d’autres œuvres du même artiste qu’il suffit de regarder pour voir que les traits reprochés, notamment la bouche surdimensionnée, se retrouvent dans tous les personnages de Di Rosa, quelle que soit la couleur de leur peau.

    Il est symptomatique qu’à l’appui de l’accusation de racisme émise contre l’œuvre les signataires de cette tribune recourent (comme tous les censeurs) à des arguments qui relèvent à l’évidence de la subjectivité.

    L’Observatoire de la liberté de création a donc réaffirmé ce que la Cour européenne des droits de l’Homme rappelle tout au long de sa jurisprudence : les œuvres sont libres, y compris libres de choquer, elles sont polysémiques et donc offertes au débat quant à leur interprétation. Dès lors qu’elles ne sont pas fondées sur un projet intentionnellement et explicitement discriminatoire (ce qui constituerait une limite légitime à la liberté de création, comme l’ont jugé les tribunaux à propos de Dieudonné par exemple), elles ne peuvent être censurées.

    Si certains pensent le contraire, qu’ils saisissent les tribunaux, auxquels la pétition de quelques-uns ne saurait se substituer.

    Autre liberté menacée en France : la liberté de la Presse.

    Après l’invraisemblable tentative de perquisition dans les locaux de Mediapart, le procureur de la République multiplie les actes d’intimidation à l’égard de journalistes.

    Si, comme l’a rappelé la porte-parole du gouvernement, les journalistes ne sont pas au-dessus des lois, la protection de leurs sources et leur déontologie impliquent qu’ils gardent le silence sur l’origine de leurs informations.

    Dès lors, en convoquant à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) pour audition libre ces journalistes en raison des informations qu’ils ont publiées, le procureur de la République de Paris ne peut ignorer l’inutilité de cette démarche sauf à la qualifier pour ce qu’elle est, une tentative d’intimidation.
    En ajoutant à ces manœuvres, la convocation du président du directoire du Monde, le procureur de la République s’essaie à une autre forme d’intimidation en s’en prenant au responsable du journal lui-même.

    La LDH dénonce ces manœuvres du gouvernement et d’un procureur de la République qui lui doit sa nomination. Elle appelle à la vigilance face aux pressions que subissent les médias. De leur liberté dépend, en effet, la nôtre. Elle assure les journalistes et les médias concernés de sa solidarité et de son soutien.

    Chaque année, à la même date, nous faisons malheureusement le constat accablant que partout dans le monde, la question de la laïcité fait l’objet de vifs débats, qu'elle peut être instrumentalisée.

    Des partis politiques, longtemps hostiles à l'idée de laïcité, ont su s'emparer des avancées juridiques opérées en son nom pour les utiliser comme instrument qui leur permet, après les avoir entretenues, d'exorciser les peurs que suscitent les évolutions de la société. C'est ainsi, comme le dit Jean-Michel Ducomte, Président de la Ligue de l'Enseignement que « la laïcité acquiert pour certains, une fonction épurative, éradicatrice, exactement à rebours de la conception qu'en avaient les rédacteurs de la loi de 1905 ».

    En France, le débat sur le port de signes religieux lors des sorties scolaires s’est invité récemment au Sénat. Les sénateurs républicains relancent donc une affaire de voile. D’affaires de voile en affaires de voile, le projet est explicitement d’étendre la neutralité de l’Etat à l’ensemble des citoyens et de renvoyer la liberté de conscience au for intérieur. Comme de plus c’est en fait une seule catégorie de signes religieux qui est visée, ce projet est explicitement discriminatoire.

    Autre exemple en France : la Ville d’Orange vient d’ériger le Mémorial de la Terreur, officiellement pour qu’Orange n’oublie pas son histoire en voulant rendre hommage aux victimes et plus particulièrement aux religieuses guillotinées sur décision du comité de salut public en 1794 pendant la Révolution Française. En réalité, l’initiative du Maire d’Orange est une insulte à la République, d’abord parce que celui qui ne cesse de déclarer en conseil municipal que seul Dieu est parfait ne cesse de piétiner la laïcité, ensuite parce que les propos du Maire d’Orange contre la Révolution Française sont monstrueux.

    Jacques Bompard qui avait demandé à l’assemblée nationale que la République Française fasse ses excuses aux Rois de France pour le saccage de leurs sépultures pendant la Révolution Française a dévoilé le fond de sa pensée le 30 mai 2017 sur le site « le rouge et le noir » quand il a dit « L’éducation nationale masque les horreurs de la Terreur. L’historiographie est pourtant claire : les jacobins et les radicaux voulurent expurger la France du catholicisme et créer un homme nouveau. Leurs héritiers nazis ne firent pas autre chose… » Une telle affirmation et comparaison est immonde

    Nous pouvons nous alarmer aussi de ce qui se passe ailleurs dans le monde, où des chefs d'états d'extrême droite remettent en cause les libertés publiques. Les dernières élections au Brésil ont vu l'accession au pouvoir du candidat d’extrême droite, Jair Bolsonaro, populiste, provocateur, ultralibéral et antisystème. Le nouveau président d’extrême-droite qui se voit comme un « Trump tropical » a articulé sa campagne sur la lutte contre l’insécurité. Il compte réformer l'éducation grâce aux valeurs chrétiennes. Il tient des propos homophobes. Il a par ailleurs déclaré –manifestement sans mesurer l'énormité de son propos– que l'on pouvait « pardonner, mais pas oublier la Shoah »

    En Italie, le ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini, a réuni à Milan, samedi 18 mai, ses alliés souverainistes européens. À la fin de son discours, il a cité la Vierge Marie, chapelet à la main, pour souhaiter la victoire lors des élections européennes. Un geste qui n’a pas plu à l’Église catholique. L’invocation de la Vierge a fait suite à une succession de discours anti-islam et antimigrants de plusieurs leaders souverainistes, louant la politique du vice- président du Conseil. “Notre politique de solidarité basée sur le mérite a fait baisser le nombre de noyés au fond de la mer Méditerranée. Nous sauvons des vies”, s’est enorgueilli Matteo Salvini.

    Et c'est lui qui samedi dernier a fait arrêter Carola Rackete, la jeune capitaine du navire humanitaire le Sea-Watch 3 qui a secouru des dizaines de migrants en Méditéranée début juin. Le navire a accosté de force tôt samedi dernier dans le port de Lampedusa en Italie, malgré la présence d’une vedette de police chargée de l’en empêcher. Au bord du navire battant pavillon néerlandais, 42 migrants attendaient depuis 17 jours d’être débarqués. Elle a osé défier le ministre de l’Intérieur italien d’extrême droite, Matteo Salvini, qui parle «d’acte de guerre», alors qu'elle et son équipage agissait dans un but humanitaire.

    C’est cet esprit de fraternité qu’il nous faut partager.

    Nos concitoyens nous le demandent, ils l'ont affirmé dans un récent sondage réalisé par l'IFOP en mars 2019 pour la Fondation Jean Jaurès et qui concernait « l’état des lieux de la laïcité en France ». Les résultats de ce sondage confirment l’attachement de la population française à la laïcité (71 % des répondants déclarent qu'il faut garder la loi de 1905 telle qu'elle est et 24 % estiment qu'il faudrait assouplir certains aspects de cette loi). Il y a tout de même 74 % des Français qui estiment que la laïcité est en danger en France.

    Après que le gouvernement ait envisagé fin 2018, un projet de réforme de la loi de 1905, M Macron a précisé quelques mois plus tard «la laïcité c'est "la loi de 1905, rien que la loi de 1905". «La laïcité est une passion française qui soulève énormément de craintes et de fantasmes, admet un conseiller de l’Elysée. On croit que le Président veut réformer la loi de 1905 à tout prix. Ce n’est pas l’objectif. Le chemin passera peut-être par une réforme, mais ce n’est qu’un moyen.» L’objectif, c'est la transparence du financement des cultes et la lutte contre l’intégrisme religieux. Comme disent les ministres embarrassés, la réflexion se poursuit.

    La LDH reste vigilante, elle sera présente pour dénoncer les idées fausses qui se répandent, les théories du complot, la théorie du grand remplacement qui cherchent à entretenir la xénophobie, l'antisémitisme.

    Le mot « Juden », à la peinture jaune sur la devanture d’une boulangerie juive, des croix gammées appliquées sur le visage de Simone Veil, les arbres plantés en hommage à Ilan Halimi tranchés, des quenelles soigneusement mises en scènes à destination des médias,

    Aucun de ces actes ne peut être banalisé. Tous doivent être réprimés pour ce qu’ils sont. Qu’ils s’expriment sur les murs, dans les rues ou sur les réseaux, la haine et l’encouragement à passer à l’acte sont intolérables car le danger est réel : laisser faire, banaliser, c’est accepter que chacun d’entre nous puisse être menacé, insulté, agressé en raison de sa religion, de ce qu’il est, ce qu’il est supposé être…

    Agir contre tous les préjugés, les révisionnismes, les fantasmes complotistes, éviter les replis communautaires obscurantistes passe donc par un effort significatif en termes de vigilance, d’interventions en milieu scolaire, de promotion de la mémoire et de sensibilisation partout, pour toutes et tous. La responsabilité des éditeurs et des diffuseurs est également à interpeller. Parce que cette mobilisation générale que la LDH appelle de ses vœux est une mobilisation pour la liberté de tous et de chacun, elle exclut toute instrumentalisation au service de telle ou telle considération de tactique politicienne, d’une quelconque volonté de limitation des libertés publiques.

    La LDH poursuivra inlassablement son action dans ce sens. C’est le combat commun de toutes celles et tous ceux qui s’attachent à faire vivre au quotidien l’idéal républicain de la fraternité, de l’égalité et de la liberté.

    Je vous propose maintenant de respecter une minute de silence en mémoire du Chevalier La Barre et des victimes de l'injustice dans le monde.

     

     

     

    Discours de la Libre Pensée

    Chers amis, chers camarades,

    Le 1er juillet 1766 , dès 5H du matin, le Chevalier de La Barre est soumis à un interrogatoire ; il subit la question ordinaire et extraordinaire, comme on le voit sur le monument, avant d’être conduit sur la place d’Abbeville où il est exécuté. En même temps que sa dépouille, on brûle le Dictionnaire philosophique de Voltaire.

    Qu’a-t-il fait ? On lui reproche d’avoir chanté des chansons licencieuses et de n’avoir pas salué une procession.  « Des enfantillages » selon ses défenseurs. Mais pour l’avocat général, il faut condamner et détruire la « liberté de penser », car elle menace  « d’ébranler le trône » et de  « renverser les autels. »

    Quelques années plus tard, en 1791, le Pape condamne la « Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen ». Impossible pour lui d’admettre « cette liberté absolue qui non seulement assure le droit de n’être point inquiété sur ses opinions religieuses, mais qui accorde cette licence de penser, de dire, d’écrire […] tout ce que peut suggérer l’imagination la plus déréglée. »

    En cette année 2019, la défense de la liberté de conscience prend un relief tout particulier. Commémorer le supplice du Chevalier de La Barre, c’est défendre avec force la Séparation des Eglises et de l’Etat, c’est défendre la loi de 1905, objet des attaques du gouvernement.

    Après ses propos inquiétants devant les évêques de France, lorsqu’il déclarait qu’il fallait « réparer » le lien entre la République et l’Eglise, Emmanuel Macron a annoncé à l’automne qu’il entendait transformer au début 2019 la loi de 1905 sur des aspects financiers et de labellisation de cultes « reconnus ».

    Unies, plus de quarante organisations dont la L.D.E., la L.D.H., la Libre Pensée ont dit alors

    « NON à la révision de la loi de 1905 »

    et en ont rappelé les points essentiels :

    « La République assure la liberté de conscience »

    « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. »

    Autour du 9 décembre, des dizaines de délégations, conduites par la Libre Pensée, se rendaient auprès des préfets, avec une seule exigence :

    « Ne touchez pas à la loi de 1905 ».

    Depuis, sans répondre aux demandes de la Libre Pensée qui voulait connaître ses intentions, le Président de la République a multiplié les déclarations apaisantes : « Je ne souhaite pas qu’on change la loi de 1905. Je veux que chacun puisse croire ou ne pas croire librement. » disait-il en mars.

    La Libre Pensée s’est adressée le 19 mars 2019 à Emmanuel Macron pour lui demander les garanties écrites et signées que le gouvernement ne toucherait pas à la loi de 1905 ; le Président de la République n’a pas daigné, une fois de plus,  répondre à cette lettre.

    Dès lors, on est en droit de penser que ces « belles déclarations » ne servaient qu’à masquer la préparation de « pistes législatives et réglementaires », à l’insu de la plupart des associations laïques.

    Le danger est bien réel. Contre les « négociations » secrètes, il est temps de s’unir pour défendre la liberté de conscience.

    Je voudrais tout particulièrement saluer la LDH et la LDE et l’unité où nous nous trouvons aujourd’hui.

    En effet, dans ce pays, même si elles n’en sont pas les seules dépositaires, trois associations incarnent l’héritage inestimable de la Révolution française et de la République : la Libre Pensée, née en 1848, entièrement tournée vers la défense de la liberté de conscience de chacun ; la Ligue de l’Enseignement, fondée en 1866 par Jean Macé, pour promouvoir et défendre l’instruction publique laïque, la Ligue des Droits de l’Homme , constituée en 1898 pour défendre le capitaine Dreyfus injustement condamné par les« généraux de jésuitière » comme disait Jaurès.

    La Libre Pensée va proposer à l’ensemble du mouvement laïque, lors de son congrès national de fin août 2019, de mettre en œuvre la préparation d’une marche nationale dans l’unité vers l’Assemblée nationale pour exiger qu’il n’y ait aucune modification de la loi de 1905.

    Tous unis, tous ensemble :

    Pour défendre la loi de Séparation de 1905 !

    Nicole Aurigny, vice-Présidente de la Libre Pensée

     

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