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    POUR LA RÉHABILITATION COLLECTIVE

    DES FUSILLÉS POUR L’EXEMPLE

     

    POUR RENDRE HOMMAGE AUX MUTINS

    qui, en 1917, ont dit non à la guerre

     

    RASSEMBLEMENT

    SAMEDI 13 MAI 16 H

    au cimetière de MAIZY (Aisne) 

     

    Dans le cimetière de ce village de l’Aisne, à quelques kilomètres du Chemin des Dames, le 12 juin 1917, 3 soldats ont été fusillés.

    Qui étaient-ils ?

    Casimir CANEL, mineur, Alphonse DIDIER, typographe, Jean LASPLACETTES, agriculteur, tous de très bons combattants.

    Aucun d’eux, comme tous les mutins de 17, n’a été réhabilité.

    Leur crime ?

    Avoir manifesté pour la paix avec plus de 150 de leurs camarades, avec drapeau rouge, au chant de l’Internationale, et refusé de remonter aux tranchées.

    Avec l’Union Pacifiste de France, l’Association Républicaine des Anciens Combattants, la Ligue des Droits de l’Homme, la Ligue de l’Enseignement, nous rendrons hommage à tous ceux qui, en 1917, ont dit NON à la guerre et nous poursuivrons notre combat pour le droit de dire NON, aujourd’hui, à l’oppression et aux massacres de la barbarie militariste.

    __________________________________________________________________________________

    Renseignements pratiques :

    Pour se rendre à Maizy : Maizy se trouve sur la rive gauche de l’Aisne, à 35 kms au nord ouest de Reims, à 36 kms à l’est de Soissons.

    Pour le rassemblement : se garer sur la place de la mairie ; prendre à pied la « rue de la vieille église » à droite du monument aux morts ; il y a environ 450m jusqu’au cimetière. (On peut aller en automobile jusqu’au cimetière mais il y a seulement quelques places de parking disponibles à l’entrée du cimetière).

     

    A l’issue du rassemblement : un pot de l’amitié sera servi dans la cour de l’école, où l’on pourra se procurer les publications de la L.P. (Attention veillez à vous inscrire à libre.pensee@wanadoo.fr )

     

    Télécharger « Rassemblement de Maizy.pdf »

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  • 1er  mai

    Discours au Mur des Fédérés

     

    1er mai 2017

    Par Christian Eyschen, vice-Président de la Libre Pensée

    Aujourd’hui comme hier, Ni  Thiers, ni Bismarck !

    Amis, Citoyens, Compagnons, Camarades,

    Je vous apporte le salut fraternel de la Fédération nationale de la Libre Pensée. C’est désormais une tradition, nous nous retrouvons ensemble le 1er mai devant le Mur des Fédérés pour honorer ceux qui combattirent en refusant d’accepter le Vieux monde de l’exploitation et de l’agiotage.

    Déjà à l’époque, on voulait faire accepter à la classe ouvrière la domination de la bourgeoisie, du Capital, de la banque et des coffres forts. Rien n’est jamais nouveau sous le soleil.

    On disait à nos ainés : « il faut choisir ou Thiers ou Bismarck ». La Banque Rothschild, toutes les banques capitalistes participaient de cette mascarade. C’est normal, elles défendaient leurs intérêts d’exploiteurs du peuple, de financiers et de spéculateurs. Et à la fin, nos ainés ont eu droit à Thiers et à Bismarck, ensemble et en marche.

    Il y a 146 ans, le prolétariat parisien montait à l’assaut du ciel contre la réaction et le cléricalisme. Pendant deux mois, une semaine et quelques jours, la classe ouvrière dressait le programme révolutionnaire d’un véritable gouvernement ouvrier du peuple, pour le peuple, par le peuple.

    La Commune de Paris interdisait le travail de nuit, luttait contre l’exploitation capitaliste, fondait l’Ecole laïque et décrétait, pour la deuxième fois dans l’histoire du pays, la Séparation des Eglises et de l’Etat. Son œuvre fut immense et a ouvert le chemin aux peuples du monde.

    Le Mur  des Fédérés appartient au Mouvement ouvrier

    La Commune de Paris s’acheva au Père Lachaise, lors de la Semaine sanglante, au Mur des Fédérés où les Communards furent assassinés par la barbarie versaillaise. Le mouvement ouvrier a toujours été avec la Commune de Paris et son héritage, quand tant d’autres étaient à Versailles au nom de la « concorde nationale » et, déjà, d’une « certaine idée de l’Europe ».

     

     

    Hier, comme aujourd’hui

    Les tenants du Vieux monde, de l’Eglise et du capitalisme veulent faire tourner la roue de l’Histoire à l’envers. Ils entendent détruire tous les acquis sociaux sur l’autel des intérêts du patronat. De la loi Marisol Touraine contre la Sécurité sociale et l’Hôpital public, à la loi El Khomry contre le Code du Travail et les acquis ouvriers, en passant par la remise en cause croissante de la laïcité et de la liberté de conscience, par l’offensive contre les Franchises universitaires, par le développement d’une campagne communautariste et haineuse contre nos concitoyens « suspects » parce que d’origine arabo-musulmane ; ce gouvernement, comme tous les gouvernements passés et futurs de la Vème République, n’est que réaction et cléricalisme.

    En s’en prenant ouvertement aux acquis ouvriers, sociaux, démocratiques, laïques  et à la jeunesse, le gouvernement entend imposer un monde d’exploitation et d’obscurantisme, tout dévoué au patronat et à l’Eglise catholique.

    Il faut défendre la République sociale !

    La classe ouvrière et le mouvement démocratique ont arraché, par des années de lutte, des droits et des acquis, comme en 1936 et 1945. Ces droits et acquis sont aujourd’hui remis en cause. Il en est ainsi de la Sécurité sociale, conquête majeure de la classe ouvrière, que patrons, banquiers, capitalistes, gouvernants et ministres de tous bords veulent privatiser pour mettre la main sur les milliards de cotisations sociales.

    Pour tous ces mercantis, la Sécurité sociale est une vache à lait qu’ils ne veulent jamais nourrir, mais qu’ils veulent tous traire à leurs profits.

    Ils détruisent la République sociale et les acquis des travailleurs, ils créent ainsi le terreau de la révolte et du rejet. La réaction a toujours eu plusieurs visages : celui du racisme, celui de la réaction sociale, celui de l’offensive antilaïque. Ils créent la misère et la réaction sociale et ils déplorent le monstre qu’ils ont créé.

    Et ils font cela partout : ils bombardent les pays, les peuples et les nations pour leurs intérêts, et ils  se plaignent que des millions de gens émigrent pour sauver leur vie et leur famille. L’horizon indépassable des fauteurs de guerre et de misère, c’est la bombe et le barbelé.

    La Commune de Paris était internationaliste et pacifiste, elle montrait la voie à tous les peuples. C’est ce chemin que nous voulons prendre à notre tour.

     

     

    Défendre la démocratie, c’est défendre les acquis sociaux qui fondent l’égalité en droit !

    Lundi 24 avril 2017, au lendemain du 1er tour des élections présidentielles, la réalité du système capitaliste n’a pu être cachée bien longtemps. A Bordeaux, un homme « sans-papier », comme ils disent, a été condamné à 15 jours de prison ferme pour avoir « volé » 20€ de nourriture, parce qu’il avait faim.

    Voici le système qu’on nous demande de défendre. C’est la justice de classe qui réprime les syndicalistes, enferme les pauvres et qui absout les capitalistes, les banquiers et les ministres. C’est le retour de la prison pour dettes. Contre cela, le peuple a abattu la Bastille en 1789. Mais quelques décennies plus tard, il y eut plusieurs prisons de construites à Paris pour dettes, dont les sinistres Petite et Grande Roquette et Sainte-Pélagie où furent enfermés Jules VallèsAuguste BlanquiAristide BruantGustave Courbet et tant d‘autres.

    La Commune de Paris, que nous honorons aujourd’hui, a mis fin à ce système honteux, mais il fut rétabli par Thiers avec le soutien de Bismarck après la Semaine sanglante.

    La meilleure façon de défendre la République et la Démocratie, c’est de combattre pour préserver les acquis sociaux et les étendre et de ne pas se plier aux combines, notamment électoralistes, des grands de ce monde.

    Il est consternant et affligeant de voir la campagne actuelle de calomnie et de diffamation contre tous ceux qui n’appellent pas à voter, au second tour des élections présidentielles, pour le candidat des banquiers et de la finance. Non pas que le véritable enjeu soit la non-élection du Front National, c’est déjà fait ; mais derrière cette gigantesque Propagandastaffel, il s’agit de tenter de faire plier tous ceux qui disent NON ! et qui refusent les diktats de la pensée unique.

    On veut nous imposer le fait qu’il faudrait obéir, en tous temps et en tous lieux, à ce que décident les maîtres de la Finance et du Capital, relayés sans honte par les domestiques du système.

    La liberté, c’est de refuser de choisir entre une corporatiste, nostalgique du Régime de Vichy et un social-catholique élevé aux biberons de la Doctrine sociale de l’Eglise. Ce n’est pas un choix, c’est une turpitude.

    En démocratie, chacun doit être libre de son choix et de sa décision, car « nul ne saurait être inquiété pour ses opinions.. », comme le proclame la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789.

    Les êtres libres et égaux conduisent leurs destinées eux-mêmes sans que personne ne les guide, ni ne leur dise quoi faire et comment faire. Les libres penseurs refuseront toujours la pensée unique.

    Pas plus hier qu’aujourd’hui, nous ne voulons  de nouveaux Thiers et Bismarck.

     

     

    Ni dieu, ni maître !
    A bas la Calotte et vive la Sociale !

    Je vous remercie

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  • Le 1er mai 2017 avec le mouvement ouvrier et la jeunesse

     

    Tous le 1er mai 2017 à 10H30
    au Mur des Fédérés du Père Lachaise
    avec le mouvement ouvrier et la jeunesse

     

    Il y a 146 ans, le prolétariat parisien montait à l’assaut du ciel contre la réaction, le cléricalisme et le Vieux-monde. Pendant deux mois, une semaine et quelques jours, la classe ouvrière dressait le programme révolutionnaire d’un véritable gouvernement ouvrier du peuple, pour le peuple, par le peuple.

    La Commune de Paris interdisait le travail de nuit, luttait contre l’exploitation capitaliste, fondait l’Ecole laïque et décrétait, pour la deuxième fois dans l’histoire du pays, la Séparation des Eglises et de l’Etat. Son œuvre fut immense et a ouvert le chemin aux peuples du monde.

    Le Mur  des Fédérés appartient au Mouvement ouvrier

    La Commune de Paris s’acheva au Père Lachaise, lors de la Semaine sanglante, au Mur des Fédérés où les Communards furent assassinés par la barbarie versaillaise. Le mouvement ouvrier a toujours été avec la Commune de Paris et son héritage, quand tant d’autres étaient à Versailles au nom de la « concorde nationale ».

    Hier, comme aujourd’hui

    Les tenants du Vieux-monde, de l’Eglise et du capitalisme veulent faire tourner la roue de l’Histoire à l’envers. Ils entendent détruite tous les acquis sociaux sur l’autel des intérêts du patronat.  De la loi Marisol Touraine contre la Sécurité sociale et l’Hôpital public, à la loi El Khomry contre le Code du Travail et les acquis ouvriers, en passant par la remise en cause croissante de la laïcité et de la liberté de conscience, par l’offensive contre les Franchises universitaires, par le développement d’une campagne communautariste et haineuse contre nos concitoyens « suspects » parce que d’origine arabo-musulmane ; ce gouvernement, comme tous les gouvernements de la Véme République, n’est que réaction et cléricalisme.

    En s’en prenant ouvertement aux acquis ouvriers, sociaux, démocratiques, laïques  et à la jeunesse, le gouvernement entend imposer un monde d’exploitation et d’obscurantisme, tout dévoué au patronat et à l’Eglise catholique.

    Hier, comme aujourd’hui

    Le pavé parisien va encore  résonner de la colère ouvrière, syndicale et de la jeunesse. La colère gronde  aussi dans toute la France, les villes et les campagnes. Et cela ne peut que s’amplifier. Partout, on n’entend qu’un mot d’ordre : Abrogation de la loi El Khomri !

    C’est pourquoi, la Fédération nationale de la Libre Pensée appelle tous les partisans du progrès social, de la démocratie et de la laïcité à manifester dans tout le pays le 1er mai 2017 avec les organisations syndicales qui entendent rester indépendantes et défendre les revendications des salariés.

    La Libre Pensée sera présente, aux côtés des organisations syndicales et de jeunesse  d’Ile-de-France, le 1er mai 2017 au Mur des Fédérés à 1OH30. Elle y prendra la parole. Elle sera aussi présente dans les manifestations revendicatives.

     

     

    La Commune de Paris a dressé l’ébauche prometteuse de mesures sociales qui se sont concrétisées plus tard dans le Code du Travail. Etre fidèle au combat des Communards, c’est être aux côtés de tous ceux qui, salariés, lycéens, étudiants, jeunes, refusent que l’on détruise ce qui a été construit par nos ainés pour un monde meilleur et plus éclairé.

    Vive la Commune de Paris !

    Paris, le 21 avril 2017

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  • François Hollande à Cerny-en-Laonnais : Le discours de la honte !

    C’est toujours la justice que les gouvernements
    et tous leurs ministres, passés et présents,
    refusent de rendre aux Fusillés pour l’exemple !


    Honte à eux !

    La Fédération nationale de la Libre Pensée, avec les associations qui luttent pour la réhabilitation collective, organise des rassemblements en hommage aux mutins et aux Fusillés pour l’exemple :
     
    Le 13 mai 2017 à  16 h en hommage aux Mutins du Chemin des Dames dans le cimetière du village  de Maizy où ont été fusillés 3 soldats. Pour s’y rendre : Maizy se trouve sur la rive gauche de l’Aisne, à 35 kms au nord-ouest de Reims, à 36 kms à l’est de Soissons.
     
    Le samedi 24 juin 2017 à La Courtine dans la Creuse, la Fédération nationale de la Libre Pensée et sa Fédération de la Creuse organisent une journée de commémoration de la mutinerie des soldats Russes à la Courtine durant l'été 1917.           
     
    La journée débutera à onze heures par un dépôt de gerbe au  pied du monument commémoratif de ces événements (érigé dans le cimetière de la Courtine, à l'initiative de la Fédération de la Creuse de la Libre Pensée) et les prises de paroles suivront. A l'issue, nous nous retrouverons au restaurant "le Petit Breuil" pour un banquet fraternel. L'après-midi, au cinéma de La Courtine,  sera diffusée la pièce radiophonique "un homme dans la brèche" de Michel Sidoroff qui contribuera à l'animation du débat qui suivra.    
     
    Des rassemblements analogues en hommage aux Fusillés, aux mutins de 1917 et aux soldats russes de La Courtine auront lieu aussi au mois de juin 2017 à Angers (le 10 juin à 10h30, place de la Paix) et à Marseille.


    Venez-y nombreux !  

    Par ailleurs, la réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple sera faite en 2018 par l’érection d’un monument sur la ligne de front en hommage aux 639 Fusillés pour l’exemple. Une collecte est en cours qui a déjà réussi à ramasser le quart de la somme nécessaire.

     

    La République réhabilitera les Fusillés pour l’exemple
    et tous les réfractaires à la guerre.


    Nous sommes la République ! Nous réhabiliterons les Fusillés !

    Nous vous appelons à verser massivement pour l’érection de ce monument
    en hommage
    à toutes les victimes des guerres.
     
     
    Paris, le 16 avril 2017 

     

    Télécharger « Le discours de la honte.pdf »

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  • INVITATION Les Mées Le 15 Avril avec Philippe Richardet et Christian Eyschen

     

    Ce samedi "dit saint", d'un long weekend de vacances scolaires, n'a pas détourné la Libre Pensée et le GODF de leur rencontre-débat suivie, du banquet gras ("les saucissonnades" comme disaient les cléricaux en 1905, avec mépris!), banquet fraternel.

    Les présentations historiques et actuelles par Philippe Richardet et Christian Eyschen ainsi que le débat agrémenté de courtes vidéos qui s'en est suivi ont permis de lever un certain nombre d'idées reçues et de fantasmes liés à la Franc-maçonnerie et d'éclaircir les relations historiques entre Libre Pensée et GODF qui ont toujours le même ennemi: le cléricalisme et le dogmatisme, et une aspiration commune : l'humanisme, l'absolue liberté de conscience...   

    à ECOUTER ou à RE-ECOUTER

     

    Les Mées Le 15 Avril avec Philippe Richardet et Christian Eyschen

     

    Introduction Philippe Richardet :

     

    Philippe Richardet (suite):

    "Douter, chercher, comprendre", méthode commune à la Libre Pensée et à la Franc-maçonnerie.

    Christian Eyschen

    suite en cours de traitement...

    Les Mées Le 15 Avril avec Philippe Richardet et Christian Eyschen

    Les Mées Le 15 Avril avec Philippe Richardet et Christian Eyschen

    Les Mées Le 15 Avril avec Philippe Richardet et Christian Eyschen 

     

     

    Les Mées Le 15 Avril avec Philippe Richardet et Christian EyschenLes Mées Le 15 Avril avec Philippe Richardet et Christian Eyschen

     

     

    Les Mées Le 15 Avril avec Philippe Richardet et Christian Eyschen

    à commander à lpahp@orange.fr 

     

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  • – COMMUNIQUÉ DE PRESSE  

      

    Crèches dans les bâtiments de la République :

     

     

    Les faits sont têtus, les têtus sont défaits une nouvelle fois

     COMMUNIQUÉ DE PRESSE FNLP :    Crèches dans les bâtiments de la République :  Les faits sont têtus, les têtus sont défaits une nouvelle fois

     

     

     

     

     

    La Cour administrative d’appel de Marseille vient de déclarer illégale la présence d’une crèche chrétienne dans le hall de la mairie de Béziers. La Fédération nationale de la Libre Pensée adresse ses félicitations à la Ligue des Droits de l’Homme qui vient d’obtenir une nouvelle victoire de la laïcité.

     

    Ce jugement porte sur la présence d’une crèche en 2014.  Viendront ensuite les décisions administratives sur celle de 2016, notamment à l’initiative de deux libres penseurs de Béziers. Le chemin de croix de Robert Ménard sera long et douloureux, mais « sa » crèche finira inéluctablement au tombeau.

    LIRE LA SUITE...

    Télécharger « Les faits sont têtus.pdf »

     

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  • – COMMUNIQUÉ DE PRESSE  

     

    PAPREC

     

     

    ou les Valeurs actuelles du Totalitarisme

     

     La Fédération nationale de la Libre Pensée n’a cessé de mettre en garde contre les dérives totalitaristes de Jean-Luc Petithuguenin, PDG du Groupe PAPREC. Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que les faits donnent raison à la Libre Pensée.

    Ce PDG a fait signer par la totalité des salariés de son Groupe, spécialiste du recyclage et de la valorisation des déchets de l'industrie et des collectivités, une « Charte de la laïcité » qui interdit toute expression politique ET religieuse au sein de l’entreprise. En clair, dans la sphère privée, c’est une remise en cause de la liberté de conscience des salariés et une négation de leurs droits de citoyens

     

    Liberticide et totalitaire 

     

    Lire la suite...

     COMMUNIQUÉ DE PRESSE –    PAPREC  ou les Valeurs actuelles du TotalitarismeTélécharger « Paprec donne des consignes de vote.pdf »

    _________________________________________________________

     

     COMMUNIQUÉ DE PRESSE –    PAPREC  ou les Valeurs actuelles du Totalitarisme

    Qu'allaient-ils faire dans cette galère?...

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  • Guide laïcité à l'usage des élus et des citoyens:

    La Libre Pensée sur France Culture avec Christian Baqué, président de l'Association nationale des élus locaux amis de la Libre pensée

     

    La Libre Pensée sur France Culture avec Christian Baqué, président de l'Association nationale des élus locaux amis de la Libre penséeTélécharger « Guide Laïcité Elus.pdf »

     ___________________________________________________________________

    VADE MECUM Association des Maires de France   

    La Libre Pensée sur France Culture avec Christian Baqué, président de l'Association nationale des élus locaux amis de la Libre pensée

     

     La Libre Pensée sur France Culture avec Christian Baqué, président de l'Association nationale des élus locaux amis de la Libre penséeTélécharger « AMF_14082_VADE_MECUM.pdf »

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  • 4 avril 2017                    clericalis

    La Libre Pensée a décerné les Prix Cléricalis 2017

     

    La Libre Pensée a procédé comme chaque année lors de la réunion de sa Commission Administrative Nationale de mars à l’attribution des Prix Clericalis de l’année en cours. Du fait de l’actualité, quelques changements ont eu lieu par rapport aux nominations de Janvier 2017, la Libre Pensée est au cœur des évènements.

     

    Cette année, ont été retenus exæquo pour le Premier Prix, dans la catégorie « Sainte-Trinité » :

     

     

    François Fillon, l’Impair, gardien de square à la grotte de Bourde, ex-Premier ministre pour son rappel incessant en tant qu’homme politique et Elu de sa « foi chrétienne » et thuriféraire de dogmes moyenâgeux et réactionnaires. Ce qui lui a valu les faveurs des communautaristes catholiques, bas du front et manieurs d’encensoirs, lors de la primaire de la Droite.

    Emmanuel Macronle Fisc, jésuite affiché, apôtre de la Doctrine sociale de l’Eglise, demandant toujours plus de taxes pour les travailleurs et toujours moins de charge pour le Capital, dont il est le représentant direct.

    Marine Le Penla Vaine d’esprit, n’a qu’une idée en tête : s’en prendre aux musulmans en se prenant pour Isabelle la Catholique boutant le Sarrazin, mère aussi de tous les bas du Front.

    Le deuxième Prix a été attribué, dans la catégorie « Purée Muslim » à :

     

     

    Manuel Valls, ex-Premier ministre pour sa conception de la « laïcité à géométrie variable », selon qu’il s‘agisse de gens présumés d’origine arabo-musulmane à stigmatiser ou qu’il se rende en dévotion au Vatican pour la canonisation de deux papes catholiques qu’il faut vénérer.

    Deux  accessits ont été aussi attribués exæquo, dans la catégorie « Les deux mauvais larrons » :

     

     

    A messieurs Laurent Wauquiez et Gérard Collomb pour l’organisation du pèlerinage catholique au Vatican  de 260 Elus de la Région Auvergne-Rhône-Alpes afin de recevoir les ordres politiques du pape, toujours en pointe dans leur soumission au Vatican.

     

    Les heureux candidats recevront bientôt leur diplôme.

    Paris, le 19 mars 2017

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  • Vers la fin de l'athéisme et le retour des religions ?2/2 (youtube)

     

    Vers la fin de l'athéisme et le retour des religions ?1/2 (youtube)

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  • 2 avril 2017

    Le statut clérical d'Alsace Moselle :

    Abrogation ou aménagement ?

     

    Déclaration des fédérations de la Libre Pensée du Grand EST

    Abrogation ou aménagement du Statut clérical d’exception d’Alsace-Moselle ?

    La question de la survivance du concordat bonapartiste de 1801 et des Articles organiques qui l’ont étendu aux religions réformées et judaïque, puis de son extension à l’ensemble du territoire de la République  a toujours taraudé les cléricaux de gauche comme de droite. Il faut dire que son maintien dans la forme actuelle pose un certain nombre de problèmes du fait que l’Islam et le Bouddhisme, qui se réclament de millions de fidèles, en sont totalement exclus. Pour ceux qui ne conçoivent les religions que tricolores et contrôlées par le gouvernement, cela fait désordre.

     

    rassemblement à Strasbourg avec Marc Blondel

     

    L’idée qu’une véritable Séparation des Eglises et de l’Etat puisse exister, sans que le Ministre de l’Intérieur contrôle étroitement les religions pour en faire des instruments à la dévotion du Pouvoir, n’est pas accessible à leurs esprits étroits de nostalgique du Bonapartisme.

    C’est pourquoi réapparait périodiquement le projet de modifier le Statut clérical d’exception d’Alsace-Moselle (formé du Concordat, de l’intégralité de la loi Falloux et des lois allemandes du temps des annexions, de la convention de 1902 instaurant l’institut de théologie et dont nous demandons l’abrogation) pour, d’abord l’étendre à l’Islam et au Bouddhisme, et ensuite le proposer dans toute la France comme un modèle à appliquer.

    La tolérance, « qui est le fait du Prince » comme le rappelait Mirabeau au moment du débat sur la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789, refait aussi périodiquement son apparition. Ainsi est demandé que le cours de religion qui est obligatoire dans les 3 départements soit désormais facultatif, alors que la Libre Pensée estime qu’il doit disparaitre totalement, car la religion n’a rien à faire au sein de l’Ecole publique.

    Autre détail qui choque 

    Celui du maintien des Articles 166 et 167 du Code pénal qui réprime le délit de blasphème et le trouble de cérémonies religieuses. Ces deux articles ont été rarement utilisés et appliqués dans la dernière période (mais cela l’a quand même été contre des militants d’Act-Up et aussi contre des pièces de théâtre jugées blasphématoires). Pour les partisans de l’extension du Statut clérical, il valait mieux les supprimer pour ne pas compromettre l’opération en cours. C’est ainsi qu’on a vu les différentes Eglises reconnues en Alsace-Moselle se prononcer pour cette abrogation partielle.

    Le dispositif de l’extension s’est donc mis en place progressivement. La loi n° 2017-86 du 27 janvier 2017 relative à l'égalité et à la citoyenneté dans son article 172 a décrété :

    Le Code pénal local applicable dans les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle est ainsi modifié :

    1° L’article 166 est abrogé ;

    2° L’article 167 est ainsi rédigé :

    « Art. 167. - Les articles 31 et 32 de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État sont applicables. »

    Dès lors, une question centrale se pose

    Si deux articles de la loi du 9 décembre 1905 de Séparation des Eglises et de l’Etat peuvent s’appliquer en Alsace-Moselle, pourquoi pas tous les articles, toute la loi, dont les articles 1 et 2 qui stipulent :

    « Article premier

    La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l'intérêt de l'ordre public.

    Article 2

    La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. En conséquence, à partir du 1er janvier qui suivra la promulgation de la présente loi, seront supprimées des budgets de l'Etat, des départements et des communes, toutes dépenses relatives à l'exercice des cultes.»

    Cela veut dire que la laïcité n’est pas incompatible par nature et interdite de séjour dans les trois départements d’Alsace-Moselle.

    Cela veut dire aussi, que contrairement à toutes les billevesées des partisans du Statut clérical d’exception, de gauche comme de droite, on peut appliquer la laïcité sans remettre en cause les dispositions sociales avancées comme le Droit local sur la Sécurité sociale, par exemple.

    La Libre Pensée n’entend pas polémiquer avec ceux qui soutiennent l’abrogation des articles 166 et 167 du Code pénal local, mais là aussi, c’est la suite des évènements qui dira si cette abrogation est une brèche ou un colmatage.

     

     

    Qu’est-ce que le Statut clérical d’exception ?

    Le statut des cultes d’Alsace-Moselle est issu du Concordat de 1801 et d’un ensemble de lois et de décrets qui instaurent des privilèges à des cultes reconnus par l’Etat et donc considérés comme des services publics. Ce sont les cultes catholique, protestant (Confession d’Augsbourg et Culte Réformé) et juif.

    Ces cultes sont structurés autour d’établissements publics tels qu’ils existaient avant la loi de 1905 et qui gèrent le patrimoine cultuel, que celui-ci appartienne à la commune ou à l’Eglise. Ces établissements publics sont une charge obligatoire pour les communes ; d’ailleurs le maire est membre de droit de cette structure, à côté du prêtre, du rabbin ou du pasteur.

    En vertu du statut des cultes d’Alsace- Moselle, 1 400 ministres de ces cultes sont rétribués par l’Etat, ce qui cote chaque année environ 60 millions d’euros, en incluant les pensions. L’évêque est nommé par le Président de la République et le Vatican. Il est payé 4 500 euros et dispose d’une voiture de fonction avec chauffeur payé par l’Etat.

    S’agissant de l’enseignement public, le Rectorat est obligé d’organiser l’enseignement de la religion dans toutes les écoles, quel que soit le nombre d’élèves dans la classe de religion. Cet enseignement est soumis à dispense.

    Les Fédérations de la Libre Pensée du Grand-Est constatent  que :

    • M. Philippe Richert, Président de la Région Grand-Est vient de décider d’étendre le comité interreligieux existant en Alsace depuis 2004 à toute la Région Grand-Est. Cette opération vient après celle du « Printemps des religions » soutenue par le Préfet Nacer Meddah en 2015 que les Fédérations de la Libre Pensée avaient dénoncée et aujourd’hui elles réclament l’abrogation immédiate du comité interreligieux.
    • Début mars 2017, se sont tenues à Strasbourg des Assises interreligieuses organisées par Catherine Zuber (Conseillère régionale) et Philippe Richert auxquelles 200 cléricaux de toutes obédiences ont participé. Voici ce qui a été réclamé : « Eric Vinson (présenté comme religiologue, et oui, cela existe !) appelle à l’éducation au fait religieux et à l’apprentissage du dialogue dès l’école élémentaire avec la nécessité de former des enseignants à l’université. « La France a pris beaucoup de retard crispée dans une laïcité sectaire qui ne répond pas à l’esprit des initiateurs de 1905. Il faut créer des chaînes de pédagogie des religions pour apprendre à découvrir les religions et la laïcité. »

    Il a souligné pour terminer l’exemplarité de la situation alsacienne qui œuvre au dialogue entre les religions, « elle ouvre la voie à ce qui devrait être la vocation de la France de réunir religions et démocratie par la diversité des présences religieuses en son sein ». (Source : RCF du 9/3/2017)

    • François Hollande, Président de la République, en vertu du Concordat de 1801, vient de nommer Archevêque à Strasbourg, l’ancien aumônier aux armées, personnage ultraréactionnaire, mais qui est toujours payé par les fonds publics. La République est toujours bonne fille avec ses ennemis.

    Même s’il n’y a pas d’entorse en soit à la laïcité qui assure la liberté de conscience, l’élection d’un prêtre et théologien de la « faculté théologique catholique » comme Président de l’Université de Strasbourg ne relève-t-elle pas de cette opération de consolidation et d‘extension du Concordat ? L’université de Strasbourg est liée avec des universités en terre non-concordataire.

    • En février 2017, l’université de Lorraine sera l’une des douze universités en France à proposer un drôle de « diplôme » : le diplôme universitaire « Religion, laïcité et inclusion sociale ». L’objectif : « Fournir des outils en vue de faciliter la gestion des personnels et des institutions culturelles et de préparer les aumôniers à l’exercice de leurs fonctions ». On ne voit pas bien le rapport entre la laïcité et l’aide à la fonction d’aumônier. Normal : l’objectif de ces formations n’est pas d’enseigner le Droit.

    Voici ce qu’en a dit Jean-Sébastien Pierre, Président de la Libre Pensée devant l’Observatoire de la laïcité : « Nous nous inquiétons de l’établissement, manifestement concerté, dans une dizaine d’universités, de Diplômes universitaires dits de « connaissance des religions » qui sont, dans leur déclaration, faits pour former les aumôniers et les imams. Ce n’est pas toujours dit comme cela, mais c’est quand même l’esprit. L’esprit n’est pas d’enseigner le droit laïque tout simplement de façon à ce que tout étudiant qui en fait la demande, quel que soit son origine et son métier, puisse en faire la démarche, mais explicitement de dispenser une formation à des professions religieuses. Là, je pense que l’on a quitté l’esprit et la lettre, au moins l’esprit, car évidemment il n’est pas question d’attaquer la liberté de telle ou telle université de faire tel ou tel diplôme, cela fait aussi partie des Franchises dont je parlais tout à l’heure, mais on peut au moins en discuter le principe au minimum sur le plan philosophique.

    J’ai vu par exemple à Rennes, une déclaration dans Ouest-France donnant nommément la composition des étudiants inscrits dans ce diplôme d’université, par religion. C’est la première fois de ma vie que je vois une chose pareille ! Désigner les étudiants à une formation universitaire par leur religion et leur rôle religieux. »

     

     

    Alors, oui la question se pose : Extension ou abrogation du Statut clérical d’exception d’Alsace-Moselle ?

    La Libre Pensée livre à l’opinion de tous les laïques ces questions et ces faits. Pour sa part, la Fédération nationale de la Libre Pensée continuera à agir pour l’abrogation pure et simple du Statut clérical d’exception.

    La laïcité ne se divise pas,

    elle se conquiert et elle se respecte !

    Adoptée à l’unanimité à Metz, 1er avril 2017

    Pour tout contact :
    LP ARDENNES : alain.tournafol@orange.fr 
    LP AUBE : federation.aube@free.fr 
    LP BAS-RHIN : lp67@laposte.net 
    LP HAUTE-MARNE : dizziejm@orange.fr

    LP MARNE
    LP MEURTHE ET MOSELLE lp54@ouvaton.org 
    LP MOSELLE : lp57@wanadoo.fr

    Le statut clérical d'Alsace Moselle : Abrogation ou aménagement ?Déclaration des fédérations de la Libre Pensée du Grand EST

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  • 26 mars 2017

    Publications

    La Raison n°620 (avril 2017)

     

    L'Editorial

    Certamen bonum certavi (j’ai mené le bon combat)

    Un de nos communiqués titre  : Vierges 0, Libre Pensée 2. La vierge de Publier doit se replier sur un terrain privé et les déménageurs sont à l’œuvre. La Vierge des Granitiers, prévue sur la voie publique à Brusvil à la place de Dinan doit s’installer ailleurs. C’est indubitablement un bon score pour un match qui n’aurait jamais dû avoir lieu. Est-il donc si difficile de respecter la loi de 1905 ? Pourquoi délibérément violer son article 28, parfaitement explicite  ? Pourquoi cela ne se fit-il que dans les quinze dernières années ? De 1905 aux environs de l’an 2000, il n’y eut pas d’installation de symboles religieux en terrain public, et ni les catholiques, ni les juifs, ni les musulmans, ni les protestants, ni les orthodoxes, ni les hindouistes, ni les bouddhistes, ni les témoins de Jéhovah ne s’en portèrent plus mal, pas plus que les athées, agnostiques ou indifférents. Au contraire, cette abstention partagée assura la paix civile religieuse et garantit la liberté de pensée, ainsi que la célébration des cultes.

    Évidemment, l’opération est avant tout politique, un certain nombre d’Elus considérant que l’affichage des racines chrétiennes de la France doit supplanter la laïcité. Elle s’est livrée sur le terrain du symbole, mais tout symbole a un sens profond. A bas la laïcité, c’est le fond de la pensée de ces Elus réactionnaires. Il était juste et nécessaire de livrer la bataille.

    Ces victoires ont été remportées par nos Fédérations de Haute-Savoie et des Côtes d’Armor grâce à la ténacité de leur action et aux conseils juridiques efficaces de la Fédération Nationale. Ces victoires ne sont pas sans rapport avec le combat que nous avons mené pour mettre fin à la provocation de l’installation des crèches de Noël dans les bâtiments de la République. Ces victoires font suite à de multiples jugements en tribunaux administratifs, en appel et en cassation, tantôt favorables à nos requêtes et tantôt défavorables, à tel point qu’il a fallu recourir au Conseil d’État pour trancher la question vis-à-vis des cours d’Appel de Nantes, pour la question du Conseil Général de Vendée, et de Seine et Marne, pour celle de la mairie de Melun.

    La décision du Conseil d’Etat a été claire : de l’article 28 de la loi de 1905 découle l’interdiction de principe des crèches dans les bâtiments publics. Les crèches sont, rappelons-le, des éléments installés pour une durée limitée. L’installation de symboles ou représentations permanents est donc - à plus forte raison - totalement illégale. Ainsi, comme le souligne
    notre communiqué, la jurisprudence induite par les arrêts du Conseil d’État retrouve son cours laïque. Nous ne pouvons que nous en réjouir. De multiples affaires inhérentes aux crèches, sont ainsi en cours d’instruction, à Hénin-Beaumont l’arrêt du Conseil d’Etat a été pleinement pris en compte, A Lyon, contre l’initiative de Laurent Wauquiez, le Préfet a attesté une double irrégularité, l’exposition de la crèche n’ayant même pas fait l’objet d’une délibération. Dans la région toulousaine, plusieurs installations ont été signalées et attaquées. Notre action a pris de la force et remis au premier plan la loi de Séparation.

    Je ne me lasserai pas de répéter que dans l’immense majorité des cas, la Libre Pensée a agi juridiquement seule  : seule à déposer les recours adéquats en temps voulu, seule à suivre les affaires au plus près avec ses Fédérations. D’autres ont choisi de commenter, avec plus ou moins de mauvaise foi. Ainsi va la vie

    D’autres encore, les signataires de l’Appel des laïques, nous ont soutenus, rappelant l’esprit et la lettre de la loi de Séparation des Églises et de l’État. Membres éminents des organisations démocratiques, syndicales et humanistes, personnalités reconnues, y ont rappelé d’autres combats essentiels : le devoir de neutralité des Elus de la République et le financement de la seule Ecole laïque. Le discours proposé pour les banquets républicains de janvier en rappelle les points fondamentaux et met en exergue une liste de sujets sur lesquels les signataires peuvent se réunir et travailler. Il leur est proposé d’établir un état des lieux. Ces rencontres de travail se mettent déjà en place dans plusieurs départements, cependant que l’Appel avance vers les 10 000 signatures. Tous ces faits démontrent que c’est l’ensemble de la cause qui avance.

    Jean-Sébastien Pierre,

    Président de la Fédération Nationale de la Libre Pensée

     

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  • 21 mars 2017                          COMMUNIQUÉ DE PRESSE

     

    Les libertés fondamentales des salariés restent garanties par les décisions récentes de la Cour de justice de l’Union européenne

    Saisie sur le fondement de l’Article 267 du Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne par les Cours de cassation de Belgique et de la République française, aux fins d’énoncer des décisions préjudicielles, la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a rendu, le 14 mars 2017, deux arrêts (C-157/15 et C-188/15), par lesquels elle a notamment interprété les articles 2 et 4 de la directive 2000/78/CE du Conseil, du 27 novembre 2000, ayant respectivement trait au principe de l’égalité de traitement en matière d’emploi et de travail, entendu comme « l’absence de toute discrimination directe ou indirecte », et la notion d’« exigence professionnelle essentielle et déterminante, pour autant que l’objectif soit légitime et que l’exigence soit proportionnée », d’ailleurs inscrite comme telle, depuis 2008, à l’article 1133-1 du Code du Travail.

    Comme pour les arrêts du Conseil d’Etat concernant la légalité de la présence des crèches dans les bâtiments publics, les amateurs de raisonnements simplistes en sont à nouveau pour leurs fraisCes deux Arrêts ne changent pas la loi française, ne la modifie pas et laissent la situation en l’Etat.

    Si la CJUE reconnaît que l’interdiction du port visible d’un signe politique, religieux ou philosophique résultant d’une règle interne à l’entreprise, ne constitue pas, par elle-même, une discrimination, pour autant elle considère qu’il importe de vérifier qu’elle n’est pas la source d’une discrimination indirecte. De même, la notion d’exigence professionnelle essentielle et déterminante ne peut être que strictement entendue.

    La règle interne à l’entreprise ne saurait constituer « une discrimination indirecte »

    Dans la première affaire, une entreprise belge avait recruté, en février 2003, une réceptionniste, appelée à exercer des fonctions d’accueil auprès des clients de la société. A cette date, celle-ci avait énoncé la règle non-écrite selon laquelle ses salariés n’étaient pas autorisés à porter des signes visibles de leurs convictions philosophiques, politiques ou religieuses. La réceptionniste avait néanmoins délibérément porté un foulard sur son lieu de travail, si bien que l’employeur l’a licenciée, en juin 2006, pour ce motif. Pour mieux assurer juridiquement les restrictions à la liberté d’expression qu’il exigeait de ses salariés, celui-ci avait préalablement modifié le règlement intérieur de l’entreprise, le 29 mai 2006.

    La CJUE conclut, certes, que « […] l’interdiction de porter un foulard islamique, qui découle d’une règle interne d’une entreprise privée interdisant le port visible de tout signe politique, philosophique ou religieux sur le lieu de travail, ne constitue pas une discrimination directe fondée sur la religion ou sur les convictions au sens de cette directive. » Néanmoins, elle ajoute qu’« une telle règle interne […] est susceptible de constituer une discrimination indirecte au sens de l’article 2, paragraphe 2, sous b), de la directive 2000/78 s’il est établi que l’obligation en apparence neutre qu’elle prévoit entraîne, en fait, un désavantage particulier pour les personnes adhérant à une religion ou à des convictions données, à moins qu’elle ne soit objectivement justifiée par un objectif légitime, tel que la poursuite par l’employeur, dans ses relations avec ses clients, d’une politique de neutralité politique, philosophique ainsi que religieuse, et que les moyens de réaliser cet objectif ne soient appropriés et nécessaires, ce qu’il appartient à la juridiction de renvoi de vérifier. » Bref, la légalité des termes du Règlement intérieur restreignant les libertés individuelles du salarié dans l’entreprise est acquise uniquement s’ils répondent à une nécessité, ne sont pas de nature à entraîner, en fait, des discriminations en son sein et sont proportionnées à l’objectif poursuivi.

    Les désirs du client ne sauraient être regardés comme une « exigence professionnelle essentielle et déterminante »

    Dans le second cas, en juin 2009, un client d’une entreprise française s’est plaint d’avoir eu affaire à une jeune femme portant un foulard. Ingénieur d’études, celle-ci en était revêtue au moment de son recrutement, intervenu, le 15 juillet 2008, à la suite d’un stage de plusieurs mois dans la société. Devant son refus de le retirer pour complaire au client, l’employeur l’a licenciée le 22 juin 2009.

    La CJUE conclut que « l’article 4, paragraphe 1, de la directive 2000/78 doit être interprété en ce sens que la volonté d’un employeur de tenir compte des souhaits d’un client de ne plus voir les services dudit employeur assurés par une travailleuse portant un foulard islamique ne saurait être considérée comme une exigence professionnelle essentielle et déterminante au sens de cette disposition. » En clair, un employeur ne peut probablement pas se prévaloir du port du foulard pour justifier ce que le droit interne de la République française qualifie de licenciement pour cause réelle et sérieuse, au sens des articles 1232-1 et suivants du code du travail. Il appartiendra à la Cour de cassation de le juger.

    La Libre Pensée exige l’abrogation de l’article L. 1321-2-1 du Code du Travail issu de la loi Travail (Loi El Khomri) du 8 août 2016

     

     

    Pour la Fédération nationale de la Libre Pensée, les deux arrêts de la CJUE ne conduisent pas à infléchir l’interprétation du Droit interne français qui, en la matière, demeure régi, pour l’essentiel, par les dispositions des articles L. 1121-1 et L. 1321-3 du Code du Travail. Le premier prévoit que « Nul ne peut apporter aux droits des personnes et aux libertés individuelles et collectives de restrictions qui ne seraient pas justifiées par la nature de la tâche à accomplir ni proportionnées au but recherché », le second que « Le règlement intérieur ne peut contenir : / 1° Des dispositions contraires aux lois et règlements ainsi qu'aux stipulations des conventions et accords collectifs de travail applicables dans l'entreprise ou l'établissement ; / 2° Des dispositions apportant aux droits des personnes et aux libertés individuelles et collectives des restrictions qui ne seraient pas justifiées par la nature de la tâche à accomplir ni proportionnées au but recherché ; / 3° Des dispositions discriminant les salariés dans leur emploi ou leur travail, à capacité professionnelle égale, en raison de leur origine, de leur sexe, de leurs mœurs, de leur orientation sexuelle ou identité de genre, de leur âge, de leur situation de famille ou de leur grossesse, de leurs caractéristiques génétiques, de leur appartenance ou de leur non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation ou une race, de leurs opinions politiques, de leurs activités syndicales ou mutualistes, de leurs convictions religieuses, de leur apparence physique, de leur nom de famille ou en raison de leur état de santé ou de leur handicap. »

    En revanche, en dépit des énonciations de l’arrêt C-157/15 du 14 mars 2017, elle demande l’abrogation de l’article L. 1321-2-1 du Code du Travail, issu de la loi du 8 août 2016, dite loi Travail. Antinomique avec le texte cité ci-dessus, il prévoit que « Le règlement intérieur peut contenir des dispositions inscrivant le principe de neutralité et restreignant la manifestation des convictions des salariés si ces restrictions sont justifiées par l'exercice d'autres libertés et droits fondamentaux ou par les nécessités du bon fonctionnement de l'entreprise et si elles sont proportionnées au but recherché. »

    Comme la législation antérieure le prévoyait, ces restrictions doivent être adaptées à chaque situation individuelle et édictées uniquement à raison des tâches à accomplir par le salarié. En particulier, elles ne sauraient résulter du critère vague et trop général du « bon fonctionnement de l’entreprise ». 

    Le salarié dans l’entreprise reste un citoyen !

    Toute mesure visant à restreindre les droits de citoyens des salariés au sein des entreprises privées, serait une violation de l’Article 10 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen du 26 août 1789 qui stipule : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi. » Rappelons que ce principe est rentré dans le Bloc constitutionnel.

    Le Travailleur a conquis ses droits de citoyen au sein de l’entreprise. Nous ne sommes plus au XIXe Siècle où les travailleurs étaient taillables et corvéables à merci et à la botte du patronat. Ils avaient obligation « d’épouser les convictions du patron » en allant aux offices religieux.

     

     

    Le salarié n’est plus un serf propriété du Capital !

    La Libre Pensée ne saurait accepter aucun retour en arrière. C’est à cela qu’on juge réellement d’une démocratie authentique.

    Paris, le 21 mars 2017

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  •  France-culture 13 mars 2017

    La Libre Pensée sur France Culture - Dimanche 12 mars 2017

     

    Interview de Keith Porteous Wood, Directeur Exécutif de la National Secular Society et porte-parole de l'Association Internationale de la Libre Pensée. 

     

     

    Emission présentée par Claire Guelmani.

    Cette année à Paris, en septembre prochain, se tiendra le congrès international de l’Association Internationale de la Libre Pensée.

    Pour l’occasion, nous sommes allés interviewer à Londres, Keith Porteous Wood, un des Porte-paroles de l’AILP.

    C’est un reportage signé David Gozlan. Keith répondra en anglais, je vous livrerai la traduction en français.

    Passons à la première question :

    1. Keith, qu'aimeriez-vous dire sur vous-même à nos auditeurs ?

    Je suis le directeur exécutif de la National Secular Society pour le Royaume Uni depuis 20 ans.

    Elle a été fondée par Charles Bradlaugh il y a 150 ans. Il a mis en place la NSS comme organisme national destiné à coordonner le travail de nombreuses sociétés laïques locales.

    Bradlaugh fut par malheur célèbre pour avoir publié un livret sur la contraception, destiné aux travailleurs. Il a failli être enfermé pour cela.

    Plus tard il devint un député radical. Mais bien qu'il ait gagné cette élection il fut empêché, connu comme athée avoué, de prêter le serment requis et fut dans l'incapacité d'occuper son siège.

    Il fut réélu plusieurs fois avant que le Parlement finalement cède et l'admette. Il devint un parlementaire renommé. Pour l'anniversaire de nos 150 ans, nous avons installé un buste de lui au parlement. 

     Bien que la NSS était une organisation résolument athée, nous définissons maintenant la laïcité comme une lutte pour une société dans laquelle tous les individus sont égaux sans tenir compte de leur croyance ou non-croyance. Nos membres restent largement non-croyants, mais certains ne le sont pas ; il est possible d'être laïque et religieux. Je souhaite qu’il y en ait plus.

    Nous sommes, je crois, le seul organisme national ou international ayant le mot "Laïque" dans notre nom, et donc nous avons toujours éprouvé le devoir de travailler internationalement pour promouvoir la laïcité. Nous gardons précieusement une photo de la délégation de notre société à Paris au congrès international de la Libre Pensée en 1905, une année symbolique.

    Nous avons été très actifs dans les institutions de l'UE, et quoiqu'il advienne du Brexit nous maintiendrons nos liens très étroits avec l'Europe. Nous travaillons également aux Nations-Unies.

    2. Keith, vous êtes un porte-parole de l'AILP, spécialisé dans les crimes des églises. Pourquoi pensez-vous que cette question a été aussi importante ces dernières années ?

    Plus le temps passe et plus l'ampleur considérable des abus devint évidente, particulièrement dans l'église catholique, et spécialement à l'Ouest. Mais nous suspectons que cela a pu être bien pire ailleurs – pour éviter les problèmes, des ecclésiastiques incorrigibles étaient souvent envoyés dans des pays où il n'y avait pas de presse libre. 

    Pendant que les organisations religieuses clament qu'elles sont des leaders moraux, elles sont prédisposées aussi à abuser des enfants confiés soi-disant à leurs soins. L'ampleur de ces atteintes sexuelles et autres violences contre des enfants est énorme. De hauts dignitaires sont de connivence en protégeant des coupables de la justice, les laissant libres de récidiver.

    Ces deux facteurs aggravent les abus dont ces enfants ont déjà souffert. Ils voient leurs bourreaux échapper à la justice parce que l'Église dissimule les preuves et cela signifie souvent qu'il leur sera dénié le droit aux dédommagements qui leurs sont dus. 

    Je suis convaincu que peu, sinon aucune religion n'est dépourvue de tels abus et cela parce que les ecclésiastiques de haut niveau leur ont donné à la fois l'opportunité de perpétrer ces abus et de les couvrir. L'église catholique est dans une ligue à part sur l'ampleur des abus, elle est mondiale

    Et ayant leur propre mini-pays, le Vatican leur permet de cacher les preuves incriminantes aux autorités judiciaires séculières. Ils ont même refusé des demandes répétées des Nations Unies pour les divulguer.

    La Société a eu quelques succès en aidant les Nations Unies à examiner le rôle du Vatican et de l'Église dans les abus des ecclésiastiques envers les enfants confiés à leurs soins.  

    La conclusion des Nations-Unies a été la plus accablante que je n’ai jamais vue. Et ceci durant la papauté de François. Les gens ont au moins réalisé qu'il n'est pas le quasi-saint que l'on supposait qu'il était.

    3. La NSS est présentée comme une organisation sœur de la Libre Pensée. Quels sont vos combats dans le Royaume Uni ?

    Nous apprécions nos liens proches et durables avec la Libre Pensée et l'AILP. La majeure partie de la population britannique n'est pas religieuse, pourtant nombre de nos institutions sont toujours religieuses, peut-être parce que nous n'avons jamais eu une révolution ! L'Église d'Angleterre est reconnue et le Royaume Uni est unique en donnant aux évêques - 26 d'entre eux – le droit à un siège au Parlement.

    Nous travaillons avec les gouvernements, les Parlements et les médias pour promouvoir la laïcité. Le plus gros problème pratique est l'éducation. Un tiers des écoles publiquement subventionnées sont religieuses et les enfants de familles religieuses et les enseignants religieux ont des privilèges injustifiés.

    Nous combattons pour la liberté d'expression, mais la Grande Bretagne n'est pas aussi tenace pour la soutenir que l'est la France. Nous envions le support montré par des millions de gens, par exemple sur la place de la République, dans la foulée des atrocités contre Charlie Hebdo. Mais au moins nous sommes responsables de l'abolition de la loi sur le blasphème, mais cela nous a pris plus de 100 ans pour y arriver, ce qui fut fait en 2008.

    4. En septembre prochain nous tenons le congrès IALP à Paris. Que ferez-vous à cette occasion ?

    Je suis vraiment soucieux du fait que nous avons besoin de faire plus de progrès dans la lutte contre les abus par des cléricaux. Je désire que chacun tout autour du monde se reporte au Comité pour les Droits des enfants ayant subis des abus des ecclésiastiques.   

    Partout nous devrions appeler pour un règlement sur le délai de prescription des cas d'abus sur enfants et pour le signalement obligatoire des abus institutionnels.

    Mais ce n'est pas la réponse absolue. La France a une obligation de signalement, pourtant l'archevêque de Lyon, le cardinal Barbarin, a admis n'avoir pas suivi la loi en ce qui concerne un prêtre sous sa responsabilité, dont il savait qu'il avait abusé de scouts.

    Pourtant Barbarin semble immunisé de toute poursuite, partiellement à cause du délai de prescription, mais je suspecte aussi à cause du support personnel qui lui est donné ouvertement par le pape. Cela nous dit aussi quelque chose sur le pape.  

    C'est une honte que dans un pays qui a une telle histoire de fière laïcité que les ecclésiastiques semblent de nos jours être au-dessus des lois.

    C'est une leçon pour nous tous de continuer à lutter pas seulement pour les principes de la laïcité mais pour leur rigoureuse application pratique.

     

    Nous remercions vivement Keith Porteous Wood, porte-parole de l’Association Internationale de la Libre Pensée, Directeur exécutif de la National Secular Society.

    Auditrices, auditeurs, pour ceux d’entre vous qui seraient intéressés par ce congrès international de la Libre Pensée, qui voudraient prendre contact avec nous pour y assister, voir le soutenir financièrement, nous vous donnons rendez-vous sur le site de la Libre Pensée.

    Vous aurez aussi l’occasion d’y retrouver nos prises de positions.

    A ce sujet je voudrais vous parler d’un communiqué de la Libre Pensée intitulé « Laïcité, César et Dieu ou le bon, la brute et le truand » :

    De tous côtés, on n’entend plus que cela : « la laïcité serait une notion chrétienne ». La preuve avancée : « Rendez à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu ». On trouve cette formule dans les Evangiles de Marc, Mathieu et Luc, mais pas dans celui de Jean. Constatons, une fois de plus, que la source dite « historique » de l’existence du Jésus-Christ est quelque peu divergente.

    Aujourd’hui, de l’extrême-droite à la gauche, c’est le même refrain, la litanie pourrait-on dire, qui est égrené pour tenter de montrer que le Christianisme est compatible avec la laïcité (il l’aurait même inventée !) et que, par contre, l’Islam est totalement incompatible avec la Séparation des Eglises et de l’Etat.

    Cette curieuse lecture de l’Histoire est donc instrumentalisée à des fins xénophobes évidentes. Elle s‘inscrit dans la théorie du Choc des civilisations, et ne peut donc qu’alimenter un conflit de guerre civile sur des bases communautaristes. Il y a la bonne « communauté », celle des bas du front rigoristes et catholiques qui ont donné la victoire à François Fillon lors de la primaire de la droite et qui pourraient la donner à Marine Le Pen aussi, et, bien sûr, la mauvaise « communauté », celle des musulmans, suspecte d’être terroriste, réactionnaire, antidémocratique par essence.

    Si le Christianisme est l’inventeur de la laïcité, on se pose alors la question, incontournable : quand l’Eglise chrétienne (dans ses différentes obédiences) avait le pouvoir et qu’elle marchait sur la tête des rois, des empereurs et des peuples, pourquoi n’a-t-elle jamais mis en œuvre ce principe au cours des 1 500 ans de domination sur les peuples et Etats en Europe ? Pourquoi tous les papes n’ont cessé de qualifier la liberté de conscience et la Séparation des Eglises et de l’Etat comme « une infamie et un délire » et ont jeté contre elles l’anathème.

    La Laïcité et la Séparation des Eglises et de l’Etat n’ont jamais été instituées avec le concours de l’Eglise, mais toujours, dans un combat âpre et féroce, contre elle !

    Pour la République, la démocratie et la laïcité : Signez l’Appel des laïques !

     

     

    Je vous souhaite un bon dimanche, libérés des dogmes, de la pensée unique et de l’obscurantisme.

     

     

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  • – COMMUNIQUÉ DE PRESSE  

     

    Loi El Khomri :

     

    Quand la droite sénatoriale réintroduit un article

     

    inspiré par Manuel Valls

     

     

    Loi El Khomri :  Quand la droite sénatoriale réintroduit un article inspiré par Manuel VallsNouvel avatar de la loi El Khomri, le Sénat à majorité de droite, a réintroduit une disposition initiale sur l’extension de la « laïcité » dans les entreprises privées, avec l’accord du gouvernement. L’amendement suivant a été adopté : « Le nouvel article du Code du travail est ainsi rédigé : ‘Art. L. 1321-2-... Le règlement intérieur peut, par accord d'entreprise, contenir des dispositions inscrivant le principe de neutralité et restreignant la manifestation des convictions des salariés si ces restrictions sont justifiées par l'exercice d'autres libertés et droits fondamentaux ou par les nécessités du bon fonctionnement de l'entreprise et si elles sont proportionnées au but recherché.’’ »

     

     

    Une mesure liberticide

     

    Rappelons que la laïcité (neutralité des fonctionnaires et des agents du service public) est une disposition qui ne peut s’appliquer qu’à ceux des salariés qui, mettant en œuvre une mission de service public, sont en charge de l’intérêt général. Il est donc logique que ces agents puissent être privés temporairement d’une partie de leurs droits de citoyens (liberté d‘opinion et d’expression) le temps  et dans le cadre de leurs missions de service public. En dehors de cela, ils recouvrent la plénitude de leurs droits de citoyens.

     

    Mais pour le reste des salariés du privé, la loi indique expressément qu’ils peuvent manifester leurs opinions, en vertu d’un droit fondamental qui date de 1789, formulé par l’Article 10 de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen qui stipule : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi. »

     

    L’amendement laïcide voté tend à interdire toute expression d’une conviction (religieuse, syndicale, politique ou autre) pour « le bon fonctionnement de l’entreprise ». En clair, le salarié n’est plus un citoyen quand il rentre dans l’entreprise.

     

     

    Le travailleur doit rester un citoyen en toute circonstance

     

    « Vous forgez  une chaîne et vous l’appelez liberté « disait Victor Hugo à propos de la loi Falloux en 1850. Si le travailleur dans l’entreprise privée est privé de l’expression de ses convictions, selon le bon vouloir du patronat qui est seul à pouvoir déterminer ce qu’est le bon fonctionnement de l’entreprise puisqu’elle lui appartient, alors il est un « mineur social et civique ». Il appartient « corps et âme » à son patron, comme au XIXe siècle. La loi El Khomri, c’est la réaction sur toute la ligne.

     

    Rappelons que, jusqu’à présent, la loi a bordé les restrictions éventuelles à l’expression des convictions des salariés, notamment pour des raisons d’hygiène, de sécurité et de commerce. Par cet amendement, le champ d’interdiction pourra être étendu à l’infini, vu le caractère immensément vague des raisons pouvant y conduire.

     

    C’est un amendement d’enfermement communautariste

     

    La conception qui prévaut par cet amendement à la loi El Khomri ne pourra conduire qu’à la constitution « d’entreprises de tendance », c’est-à-dire à l’enfermement communautariste, car cela deviendra le seul moyen de pouvoir exercer ses convictions.. Chacun voudra vivre comme le prescrit sa religion, sa conviction, etc… C’est le modèle de la pilarisation des Pays-Bas et de la Belgique qui s‘appliquera dès lors en France.

     

    La laïcité sera ramenée, comme en Belgique, à une « conviction » et non à un système institutionnel de Séparation des Eglises et de l’Etat. La laïcité, selon l’expression de l’excellente formule, n’est pas une opinion, mais la possibilité d’en avoir une, donc de l’exprimer.

     

    La loi El Khomri est une machine de guerre contre les acquis des salariés, contre le Code du Travail, contre la démocratie, contre la laïcité.

     

    Une seule solution :

     

    Retrait de la loi El Khomri, ni amendable, ni négociable !

     

    Paris, le 24 juin 2016

     

    Le travailleur doit rester un citoyen en toute circonstance! Rappel:Loi El Khomri, quand la droite sénatoriale réintroduit un article inspiré par Manuel Valls

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    Loi El Khomri :  Quand la droite sénatoriale réintroduit un article inspiré par Manuel VallsLoi El Khomri :  Quand la droite sénatoriale réintroduit un article inspiré par Manuel Valls

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Rappel: Le travailleur dans l'entreprise privée doit rester un citoyen en toute circonstance! La laïcité ne s'applique qu'à la sphère publique!

    Contribution d'un syndicaliste:

     

    « Espace public, espace privé » contre sphère publique et sphère privée

    Il est de bon ton aujourd’hui, d’escamoter la notion juridique de « sphère publique /sphère privée » en lui substituant un soi-disant « espace public/ espace privé ».

    Marc Blondel devant la commission Gérin 16/09/2009 (extrait):

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=184&v=fp6NzGhU9iA

    Ainsi, certains tentent de remplacer les notions de « sphère publique » et de « sphère privée » – définies par les lois de 1901 et de 1905 – par la notion d’« espace public » et d’ « espace privé ». Cette tentative de substitution lexicale n'est pas neutre : le terme de « sphère » désigne une surface fermée, une étendue restreinte, alors que l’espace est par nature indéfini.

    En inventant la notion d'espace public, lieu où devrait s'appliquer la laïcité – uniquement pour les musulmanes –, on élargit tellement le principe de laïcité qu'on le rend inopérant. En étant partout, la laïcité ne serait plus nulle part. La laïcité est une frontière, garante de la liberté de conscience pour tous, qu’il ne faut pas abolir. Cela serait appliquer la définition théologique du Saint-Esprit à la nécessaire séparation des Églises et de l'État : ‘’ la circonférence est nulle part, le noyau partout et l'Esprit souffle où il veut’’ ».

    Deux articles indissociables du Code du Travail garantissent les libertés des salariés dans l’entreprise privée :

     

    Aux termes de l’article L. 1121-1 du Code du Travail :

    « Nul ne peut apporter aux droits des personnes et aux libertés individuelles et collectives de restrictions qui ne seraient pas justifiées par la nature de la tâche à accomplir ni proportionnées au but recherché. » 

    Les seules restrictions relevant de l’hygiène,  la sécurité, des contraintes commerciales.

     

    L’article L. 1132-1 en tire les conséquences pour garantir aux salariés leur liberté de conscience, un des principes fondamentaux reconnus par les lois de la République résultant de la loi du 9 décembre 1905 concernant la Séparation des Eglises et de l’Etat, et les protéger de toute discrimination. Il dispose que :

    Article L1132-1

     « Aucune personne ne peut être écartée d'une procédure de recrutement ou de l'accès à un stage ou à une période de formation en entreprise, aucun salarié ne peut être sanctionné, licencié ou faire l'objet d'une mesure discriminatoire, directe ou indirecte, telle que définie à l'article 1er de la loi n° 2008-496 du 27 mai 2008 portant diverses dispositions d'adaptation au droit communautaire dans le domaine de la lutte contre les discriminations, notamment en matière de rémunération, au sens de l'article L. 3221-3, de mesures d'intéressement ou de distribution d'actions, de formation, de reclassement, d'affectation, de qualification, de classification, de promotion professionnelle, de mutation ou de renouvellement de contrat en raison de son origine, de son sexe, de ses mœurs, de son orientation ou identité sexuelle, de son âge, de sa situation de famille ou de sa grossesse, de ses caractéristiques génétiques, de son appartenance ou de sa non-appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation ou une race, de ses opinions politiques, de ses activités syndicales ou mutualistes, de ses convictions religieuses, de son apparence physique, de son nom de famille, de son lieu de résidence ou en raison de son état de santé ou de son handicap. »

     

    Quoi de plus protecteur pour les libertés des salariés que le Code du Travail !

     

    Loi El Khomeri, contre le Code du Travail : une loi liberticide et laïcide

     

    La loi El Khomeri, « réforme du Code du travail » a été publiée au JORF n°0184 du 9 août 2016 texte n° 3 ( LOI n° 2016-1088 du 8 août 2016 relative au travail, à la modernisation du dialogue social et à la sécurisation des parcours professionnels) 

    →Elle a modifié les termes de l’article L. 1121-1 qui garantissait les libertés fondamentales des salariés. Sa rédaction est devenue la suivante :

    « Les libertés et droits fondamentaux de la personne sont garantis dans toute relation de travail. Des limitations ne peuvent leur être apportées que si elles sont justifiées par l’exercice d’autres libertés ou droits fondamentaux ou par les nécessités du bon fonctionnement de l’entreprise et si elles sont proportionnées au but recherché. » 

    →Elle a ajouté un amendement concernant le règlement intérieur:

    Art L1321-2-1

    « Le règlement intérieur peut, par accord d’entreprise, contenir des dispositions inscrivant le principe de neutralité et restreignant la manifestation des convictions des salariés si ces restrictions sont justifiées par l’exercice d’autres libertés et droits fondamentaux ou par les nécessités du bon fonctionnement de l’entreprise et si elles sont proportionnées au but recherché. »  

     

    https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexteArticle.do;jsessionid=5A814C3B2BED7C5E15EA55B55AAD9AEA.tpdila10v_3?idArticle=JORFARTI000032983501&cidTexte=JORFTEXT000032983213&dateTexte=29990101&categorieLien=id 

     

    Commentaire et conclusion

     

    En utilisant l’inversion de la hiérarchie des normes, marchant sur la tête des salariés et de leurs syndicats, la loi El Khomeri permet donc à l’employeur d’imposer la laïcité, la neutralité des salariés dans l’entreprise privée, là où elle n’a pas lieu d’être.

    Si la laïcité est partout, elle n’est nulle part ! C’est l’explosion de la laïcité et de la République !

     

    Le PDG de l’entreprise PAPREC fait signer à ses salariés une charte qui leur interdit d’exprimer leurs opinions religieuses ET politiques. En clair, le salarié n’est plus un citoyen dans cette entreprise.

    Et demain : l’interdiction des syndicats ?

    Restreindre, voire interdire les libertés des citoyens dans la sphère privée, ça porte un nom :

    C’est le totalitarisme !

    Dans l’entreprise privée, restreindre les convictions des salariés, c’est la porte ouverte à l’interdiction de l’exercice du droit syndical !

    C’est Le corporatisme ! (syndicalisme intégral de Mussolini, Salazar, la Charte du travail de Pétain sous l’occupation)

    De plus chaque entreprise, selon le bon vouloir du patron, selon le règlement intérieur, deviendrait une communauté à tendance catholique, protestante, juive, musulmane, bouddiste…ou laïque, réduisant la laïcité à une variante d’option spirituelle parmi d’autres,  alors que la laïcité est un des principes fondateurs de la République et de la démocratie.

    C’est le communautarisme !

     

    La seule solution : nous n’avons d’autre choix que d’exiger l’abrogation de la loi El Khomeri, ni amendable, ni négociable !

     

    Rappel: Le travailleur dans l'entreprise privée doit rester un citoyen en toute circonstance! La laïcité ne s'applique qu'à la sphère publique!

     

    Jean Luc Petithuguenin, dirigeant de l’entreprise PAPREC recevant le « Grand Prix National de la Laïcité » par le Comité Laïcité République

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    Orphelinats religieux d’Irlande :

    les ossements de nombreux bébés retrouvés à Tuam, Comté

    de Galway


    Orphelinats religieux d’Irlande : les ossements  de nombreux bébés retrouvés à Tuam, Comté de GalwayComment de telles atrocités ont-elles pu se produire à une telle échelle ?

    Cet article est tiré du blog de K.P.Wood sur le Site de la National Secular Society

     

     

    Après les dernières révélations quant à la découverte de restes humains dans une institution religieuse accueillant des mères irlandaises et leurs bébés, Keith Porteous Wood, Directeur Exécutif de la National Secular Societ (Royaume Uni), s’interroge sur comment de telles atrocités ont-elles pu se produire à une telle échelle et sur ce qu’il est possible de faire maintenant.
     
     Une commission d’enquête gouvernementale portant sur dix-huit de ces institutions, dont beaucoup gérées par l’Eglise catholique au nom de l’Etat irlandais, a révélé que des restes de bébés et de jeunes enfants ont été retrouvés dans une ancienne institution catholique de Tuam, près de la côte ouest de l’Irlande, dans ce qui semble être un vaste réservoir d’eaux usées. Cet orphelinat a accueilli des mères célibataires entre 1925 et 1961, alors que les enfants issus de couples non mariés se voyaient refuser le baptême et une sépulture sacrée par un enseignement catholique conservateur. 
     
    A leur arrivée dans ce Home, les enfants étaient séparés de leurs mères qui étaient souvent obligées de les « donner » en adoption.
     
    Ils étaient retenus dans des conditions épouvantables. Une inspection menée en 1944 par le gouvernement irlandais à Tuam décrivait certains d’entre eux comme « fragiles, ayant des ventres gonflés et décharnés » et le taux de mortalité dépassait de très loin celui des autres institutions de ce genre au sein desquelles le chiffre terrifiant de 17% était déjà atteint. En l’espace d’une seule année, selon les archives nationales, 31,6% des bébés de Tuam âgés de moins de un an décédèrent, « débiles de naissance » et maladies respiratoires étant les principales causes listées pour 40% des 796 décès enregistrés.
     
    Il est difficile d’imaginer, de mémoire d’homme, l’enfer quotidien auquel les mères et les enfants étaient soumis régulièrement dans un pays civilisé. Si les faits sont allégués et largement reconnus, des abimes de perversité inhumaine institutionnalisée se sont développés à Tuam, qui était pratiquement un camp de la mort sous couverture d’un havre de piété et de refuge. Il existe une forte suspicion que d’autres endroits identiques pourraient bien être découverts désormais. 
     
    Au début de l’année 2014, l’historienne Catherine Corless a publié un «  catalogue » de 800 décès, convaincue que les corps se trouvaient dans les fosses septiques sous les fondations. Alors que le lieu d’inhumation était enregistré dans des tombes spécifiques pour un tout petit nombre d’entre eux, ce n’était pas le cas pour l’immense majorité. Des questions gênantes ont alors surgi comme pourquoi le lieu d’inhumation n’était pas indiqué pour les autres.          
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    Le site de la Catholic League a admis que près de 20 corps avaient été trouvés dans un réservoir dans les fondations du Home dans les années 70 mais évidemment il ne considérait pas que 20 squelettes constituait un charnier. La Ligue fulmine encore actuellement : « Des charniers… C’est un mensonge. Il est grand temps de mettre un terme à cette remise en cause incessante de la vérité et de l’Eglise catholique avant que plus personne ne croit ce que les médias disent à propos des affaires de l’Eglise.» Il subsiste cependant un doute sur le fait que ces découvertes, faites par des enfants explorant les lieux dans les années 70, proviennent de tout le site d’inhumation ; Corless a découvert un second site en 2014, au même emplacement que celui-ci. Aucun autre lieu de sépulture, individuelle ou collectif, n’a été découvert pour les autres corps. 
     
    Les découvertes de Corless ont été largement publiées par le Daily Mail, CNN et l’AFP. Plus tard, en 2014, un réalisateur de documentaire français de France 2 a approché les Sœurs du Bon Secours qui dirigeaient le Home – leur siège est à Paris. Leur chargée de communication lui a déclaré qu’elle «ne trouverait aucun charnier, aucune preuve que les enfants étaient enterrés de la sorte» et un officier de police local lui a expliqué avec scepticisme que « quelques ossements avaient été trouvés mais qu’il s’agissait d’un endroit où les victimes de la Grande Famine avaient été enterrées. Alors ? » La chargé de communication les a défendues en affirmant qu’il n’y avait absolument « aucune différence » entre ce qu’elles avaient dit et les déclarations publiques faites par les Sœurs du Bon Secours. 
     
    Pourquoi aurait-on retrouvé des victimes de la Grande Famine dans des fosses septiques recouvertes d’un couvercle en béton ? La question n’a jamais été éclaircie… 
     
    Même après les dernières révélations, la chargée de communication a refusé dans un premier temps d’accorder une entrevue à l’Irish Times, elle s’est toutefois ensuite excusée en disant que « personne ne s’attendait à un nombre aussi élevé que celui qui a été révélé. Clairement il s’agit d’une vaste inhumation ». Mais là encore elle n’a pas jeté l’éponge, se demandant si le nombre d’enfants et de nourrissons morts était «disproportionné par rapport à la moyenne ordinaire à cette époque», ce qui en d’autres circonstances apparaîtrait comme le summum de l’insensibilité. … «Et autre chose, de quoi sont-ils morts ? Etait-ce de malnutrition, de manque de soins ? Qu’est-ce qui a tué ces enfants ?» 
     
    Oubliées les réparations, nous n’avons encore vu ni les Sœurs du Bon Secours ni leurs conseillers en communication exprimer le plus petit remords ou s’excuser de cette litanie de cruautés. Bon Secours a ignoré l’an dernier les démarches de notre organisation sœur la Libre Pensée française et de la même manière, sous prétexte que les dossiers ont été transmis au Galway County Council, elles n’ont fait « aucun commentaire sur les déclarations faites aujourd’hui » si ce n’est « de confirmer notre coopération continue et notre soutien au travail de la Commission dans la recherche de la vérité à propos de cette institution.» Si elles avaient refusé de coopérer, cela aurait attisé la tempête médiatique. 
     
    La tragédie est encore plus grande du fait de la perspective peu crédible d’individus devant rendre des comptes pour cela sur le plan pénal ou civil ; apparemment il n’existe plus personne ayant été impliqué et pouvant apporter des preuves.
     
    Selon un article paru dans le Irish Times en mars 2017, intitulé Les nonnes ont menti « comme un arracheur de dents » au sujet du Couvent de Tuam, il est établi : « A la suite de longues recherches concernant des indemnités versées, les archives ont été transmises…» J’espère que l’Etat va enquêter sur le fait que, plus récemment, les Sœurs ont soutiré des dédommagements en échange d’informations au sujet des institutions, et si oui qui leur a accordé ? Pourquoi ? Au nom de quelle autorité ? A quel point sont-elles contraignantes ? Et quels recours juridiques pourrait-il y avoir ?          
     
    Mais même cela ne serait pas aussi simple qu’il semble ; l’article se poursuit avec la déclaration d’un avocat affirmant que la Child and Family Agency du gouvernement irlandais « s’est assise » sur les archives.
     
    Est-ce que le Bon Secours lui-même paie désormais une pénalité pour sa trahison supposée des enfants qui lui étaient confiés et pour lesquels ils ont été payés?
     
    Il semble que Bríd Smith TD (députée) fait de son mieux pour que ceci ait lieu. Elle accuse les Sœurs du Bon Secours d’avoir « couvert massivement » une «activité criminelle» qu’elles ont niée pendant des années. « Bon Secours aujourd’hui fonctionne et tire des profits lucratifs de deux hôpitaux privés… C’est une organisation très riche. » « L’ordre lui-même devrait être dissous et ses actifs transmis à l’Etat», a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse ; elle aimerait que ces hôpitaux servent aux plus vulnérables plutôt qu’à ceux qui peuvent se permettre de payer.   

    La confirmation de ces restes horribles a remué quelque chose au sein de la société irlandaise, désormais beaucoup plus laïque. Elle en a conclu ce qu’aucun politicien n’aurait osé jusqu’à récemment : « Nous devons dire une fois pour toutes à l’Eglise de sortir de nos vies, de sortir de la vie de nos enfants, de sortir de la vie de nos femmes, de sortir de nos lits, de sortir de nos écoles et de sortir de nos hôpitaux. » De la même manière ceux qui en appellent à la dépénalisation de l’avortement pointent désormais Tuam du doigt pour étayer leur cause. 
     
    Tuam est seulement l’un des dix-huit établissements ayant été inspecté et Paul Redmond, président de la Coalition of Mother and Baby Home Survivors a déclaré qu’il s’attendait à ce que la commission d’investigation évalue à un chiffre de 7 à 8 000 le nombre de bébés morts dans les institutions irlandaises entre les années 1920 et 1960. Il semblerait qu’il y ait eu 180 institutions comme celle-là. 
     
    Tout comme les Sœurs du Bon Secours, les Blanchisseries des Magdalènes étaient une des autres armes de l’Eglise catholique contre les femmes considérées comme indésirables, pas seulement les mères célibataires mais aussi les femmes « du voyage » qui s’occupaient bien de leurs enfants. Ces institutions étaient des camps de travaux forcés rudement critiquées par les Nations Unies en 2014 (voir paragraphes 37 et 38). Il est fait également référence ici à des charniers découverts aux Blanchisseries des Magdalènes et récemment l’Irish Times a demandé le report de la réouverture de deux des sites des Magdalènes jusqu’à ce que les recherches de restes d’enfants soient terminées. Une association de survivants possède les noms de 1 600 d’entre eux, supposés être morts dans les blanchisseries, alors que beaucoup étaient inconnus, les jeunes femmes se voyant retirer même leurs noms lorsqu’elles y entraient.

    Dans la plus grande d’entre elles, High Park, une sépulture contenant 155 corps a été découverte, uniquement parce que les nonnes ont du vendre le terrain à un promoteur immobilier suite à un investissement malheureux. Elles ne savaient plus combien de corps s’y trouvaient et un tiers d’entre eux n’étaient pas identifiés.
     
    Les enfants ne sont pas responsables de leur naissance hors mariage. Cependant, le message de la doctrine officielle de l’Eglise catholique leur déniant le droit à une sépulture décente dans un pays où le catholicisme est omniprésent est qu’ils ne méritent pas d’être traités comme des êtres humains. Et ces enfants semblent bien avoir été traités d’une manière qui serait aujourd’hui considérée comme illégale pour des animaux. 
     
    Les autres victimes de ces institutions étaient pour la plupart des femmes célibataires et enceintes de pères pour la plupart impunis. Et ce en grande partie à cause de la proscription de la contraception par l’Eglise catholique jusqu’en 1980 et du fait que l’avortement est toujours interdit. Seules celles qui ont les moyens de payer un voyage à l’étranger peuvent bénéficier d’un avortement légal et en toute sécurité. 
     
    Le niveau des abus sexuels commis par des prêtres en Irlande (quasi entièrement du fait de l’Eglise catholique) est le plus élevé au monde. Etant donné qu’il s’agit d’une petite île, en grande partie rurale, il semble inconcevable que la cruauté sévissant dans ces maisons et l’abus sexuel sur des enfants à une telle échelle aient pu se perpétrer pendant si longtemps sans que personne ne soit au courant. Alors que la gentillesse des Irlandais est incontestable, il se pourrait que celle-ci ait été compromise par la profondeur légendaire de leur piété, et les lanceurs d’alerte potentiels n’ont pas voulu risquer de subir les menaces des religieuses pour avoir provoqué un scandale au sein de l’Eglise. 
     
    Serait-il possible que l'étendue de cette piété et de ces menaces de représailles ait autorisé l'Église patriarcale, et à bien des égards misogyne, à faire absolument tout ce qu'elle voulait, surtout quand elle contrôlait aussi le gouvernement ?
     
    C’est vraiment l’antithèse de la laïcité.


    Keith Porteous Wood

     

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  •  

     

     Le parjure de Pierre

     

    Mauroy devant 300 000

     

    militants laïques!

     

     

    Mauroy: "...Allons-nous maintenir telles quelles les formules actuelles qui associent au service public des établissements privés qui ne sont pas tenus d'en respecter toutes les obligations? 

    La réponse est non!

    La salle:  APPROBATION! Applaudissements!

     

    Mauroy: Allons-nous du jour au lendemain de façon autoritaire changer cette situation?

     

    La salle: OUI!!!!

     

    Mauroy: La réponse est non!...

     

    1981 Le Bourget! 300 000 pour l'abrogation de la Loi Debré! Fonds publics exclusivement à l'Ecole Publque!

     

     

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  •  

     « Nous sommes 10 813 697 faisant le serment solennel : 

    De manifester en toutes circonstances et en tous lieux leur irréductible opposition à cette loi contraire à l’évolution historique de la Nation ;

     De lutter sans trêve et sans défaillance jusqu’à son abrogation ;

     Et d’obtenir que l’effort scolaire de la République soit uniquement réservé à l’Ecole de la Nation, espoir de notre jeunesse »

    http://150ans-laligue.org/150ans-laligue/serment-de-vincennes-1960/

     

    ___________________________________________________________________

    50 ans après 

     

     

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  • Bureau Européen de Coordination de la Libre Pensée

    10/12 rue des Fossés Saint-Jacques 75005 Paris (France) 

    L’affaire du couvent de Tuam rebondit :

     

    Commission internationale d’enquête

    pour que justice soit rendue aux victimes des crimes de l’Eglise catholique !

     

    En République d’Irlande, comme partout,

    il est temps de «séparer les Eglises de l’Etat» !

     

    Comme le relève The Journal du 3 mars 2017, “lors d’une conférence de presse convoquée à la hâte» ce vendredi 3 mars 2017, la Ministre chargée de l’Enfance de la République d’Irlande, Katherine Zappone a confirmé que nombre “significatif” de restes humains avaient été découverts sur le site d’un ancien home géré par la Congrégation du Bon Secours à Tuam. Une analyse scientifique de ces restes a permis de conclure quil s’agissait d’enfants allant du nourrisson jusqu'à l’âge de 2/3 ans. Il n’est pas encore possible d’affirmer combien d’enfants précisément furent enterrés sur le site.

     

    “Nous ne connaissons tout simplement pas leur nombre» a déclaré Mme Zappone à la presse.  

     

    LIRE LA SUITE: L’affaire du couvent de Tuam rebondit : pour que justice soit rendue aux victimes des crimes de l’Eglise catholique ! Télécharger « BECLP Tuam FR.PDF »

    L’affaire du couvent de Tuam rebondit : pour que justice soit rendue aux victimes des crimes de l’Eglise catholique !

    http://www.internationalfreethought.org/

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  • Gestionnaire de la Bibliothèque d'Entraide et Solidarité

     

    204, rue du Château des Rentiers 75013 Paris

     e-mail : irelp@laposte.net

     

     

    2 mars 2017

     

     

      

    Cher(e) correspondant(e),

     

      

    Paris, le 28 février 2017

     

    L' IRELP a appris avec stupeur et indignation la rétention de l'historien Henri Rousso, au Texas (Etats-Unis) pendant dix heures.


    Cette stupeur et cette indignation ne sont pas seulement celles de l'IRELP ; elles ont été celles des historiens, des démocrates, des libre-penseurs dans le monde et aux Etats-Unis, aussi et surtout.
    Nous adressons à Henri Rousso et à travers lui à tous les historiens et chercheurs du monde entier notre total soutien et notre plein engagement en défense de la liberté de la recherche historique.
    Nous adressons à tous nos amis des Etats-Unis notre pleine solidarité parce que jamais nous neconfondrons les peuples et les gouvernements.
    Comme l'écrivait le grand libre-penseur Victor Hugo, "les peuples n'ont jamais tort, les gouvernements souvent".

     

    Jean-Marc Schiappa, Président de l'IRELP

     

     

    Communiqué de l'IRELP: l'historien Henry Rousso en rétention au Texas

     

     http://www.lemonde.fr/international/article/2017/02/26/l-historien-francais-henry-rousso-manque-d-etre-expulse-du-territoire-americain_5085844_3210.html

     

     http://www.huffingtonpost.fr/henry-rousso/muslim-ban-donald-trump-etats-unis/

     

     http://www.lefigaro.fr/international/2017/02/27/01003-20170227ARTFIG00134-l-historien-francais-henry-rousso-indument-retenu-10-heures-a-la-douane-americaine.php

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  • – COMMUNIQUÉ DE PRESSE  

     

    Laïcité, César et Dieu :

     

    Ou

    Le Bon, la Brute et le Truand ! 

    De tous côtés, on n’entend plus que cela : « la laïcité serait une notion chrétienne ». La preuve avancée: « Rendez à César ce qui appartient à César, et à Dieu ce qui appartient à Dieu ». On trouve cette formule dans les Evangiles de Marc, Mathieu et Luc, mais pas dans celui de Jean. Constatons, une fois de plus, que la source dite « historique » de l’existence du Jésus-Christ est quelque peu divergente.

     

    Aujourd’hui, de l’extrême-droite à la gauche, c’est le même refrain, la litanie pourrait-on dire, qui est égrené pour tenter de montrer que le Christianisme est compatible avec la laïcité (il l’aurait même inventée !) et que, par contre, l’Islam est totalement incompatible avec la Séparation des Eglises et de l’Etat.

     

    – COMMUNIQUÉ DE PRESSE –     Laïcité, César et Dieu :  Ou  Le Bon, la Brute et le Truand !Cette curieuse lecture de l’Histoire est donc instrumentalisée à des fins xénophobes évidentes. Elle s‘inscrit dans la théorie du Choc des civilisations, et ne peut donc qu’alimenter un conflit de guerre civile sur des bases communautaristes. Il y a la bonne « communauté », celle des bas du front rigoristes et catholiques qui ont donné la victoire à François Fillon lors de la primaire de la droite et qui pourraient la donner à Marine Le Pen aussi, et, bien sûr, la mauvaise « communauté », celle des musulmans, suspecte d’être terroriste, réactionnaire, antidémocratique par essence.

     

     

    – COMMUNIQUÉ DE PRESSE FNLP –     Laïcité, César et Dieu :  Ou  Le Bon, la Brute et le Truand !Si le Christianisme est l’inventeur de la laïcité, on se pose alors la question, incontournable : quand l’Eglise chrétienne (dans ses différentes obédiences) avait le pouvoir et qu’elle marchait sur la tête des rois, des empereurs et des peuples, pourquoi n’a-t-elle jamais mis en œuvre ce principe au cours des 1 500 ans de domination sur les peuples et Etats en Europe ? Pourquoi tous les papes n’ont cessé de qualifier la liberté de conscience et la Séparation des Eglises et de l’Etat comme « une infamie et un délire » et ont jeté contre elles l’anathème (Le Syllabus en 1864, par exemple).

     

    La Laïcité et la Séparation des Eglises et de l’Etat n’ont jamais été instituées avec le concours de l’Eglise, mais toujours, dans un combat âpre et féroce, contre elle ! 

     

     

     

     Une offre de service aux puissants

     

    Cette formule évangélistique sur Dieu et César n’est qu’une offre de service aux puissants des mondes d’hier et d’aujourd’hui. « Partageons-nous le pouvoir », ce qui est entré dans l’Histoire comme la théorie des Deux glaives en Occident et comme la Symphonie des pouvoirs en Orient. C’est le contenu véritable de la Doctrine sociale de l’Eglise, proclamée dans l’Epitre de Paul aux Romains : « Il n’y a pas d’autorité légitime qui ne vienne de Dieu ou qui ne soit librement consentie par lui. En conséquence, l’esclave doit obéir au maître et la femme à son mari. »

     

    Distinct ou uni, le Glaive de Dieu est au-dessus du pouvoir, quel qu’il soit. C’est lui qui donne la légitimité au pouvoir, comme le montre l’épopée romancée et mythique du baptême de Clovis.  Les rois se sont fait oindre ensuite à Reims, car sans cela ils n’avaient pas de légitimité. Est-ce cela la laïcité ?

     

    « Rendre à Dieu et à César » leurs parts respectives, cela s’appelle partager le butin entre coquins. C’est la Cosa nostra entre la brute et le truand sur le dos du bon.

     

    Une contradiction insoutenable pour les falsificateurs de l’Histoire

     

    Toute l’opération politicienne des révisionnistes historiques repose sur cette phrase tirée des Evangiles et c’est bien mince et inconsistant. Pour parfaire leur culture, si c‘est possible, nous leur livrons volontiers ce qui est écrit dans le Coran et qui est de même nature. Mahomet dit : « Je ne suis qu’un homme, si je vous ordonne quelque chose de votre religion, suivez-le. Si je vous ordonne quelque chose relevant de mon opinion personnelle, sachez-le, je ne suis qu’un homme » [Sahih de l’imam Muslim, hadith 2361 d’après Râfi’ b. Khudayj. Et encore : « Pour ce qui est des affaires de votre religion, cela me concerne ; pour ce qui est des affaires de votre monde ici-bas, vous êtes mieux à même de le savoir. » (Hadiths)

     

    La distinction entre le spirituel et le temporel est présente dans le texte coranique, tant en matière de terminologie que du récit. Sur le plan du vocabulaire, les mots utilisés l’affirment clairement : din (religion) et dawla (état), aquida (foi) et charî’a (loi), oumour eddin (affaires de la religion) et oumour el-douyna (affaires séculières). (Selon Béchir Chebbah, in PDVI N° 182 - revue de la Grande Loge de France)

     

    Ceci justifie pleinement la position de la Libre Pensée : il n’y a pas lieu d’établir une distinction entre les différentes religions à propos de la laïcité et de la Séparation des Eglises et de l’Etat. Toutes les religions monothéistes sont théocratiques par essence. C’est le combat des peuples qui, seul, peut leur imposer de reculer et d’accepter la démocratie. Cela est valable pour le Catholicisme, cela est valable aussi pour l’Islam.

     

     

    Pour la République, la démocratie et la laïcité :

     

    Signez l’Appel des laïques :

     

    http://www.petitionpublique.fr/?pi=P2016N49240 

     

     Paris, le 28 février 2017

    Télécharger « Laïcité, César et Dieu.pdf »

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  • Association Internationale de la Libre Pensée 

    10/12 rue des Fossés-saint-Jacques 75005 Paris – France

    _______________________________________________________________________________________

     

    L’Association internationale de la Libre Pensée informe

     

     

    DECLARATION PUBLIQUE

    Réponse aux déclarations du pasteur Marquez relative à l’orientation sexuelle des citoyens

    Montevideo, le 7 février 2017

    Association Uruguayenne des Libres Penseurs

    Membre de l’Association Internationale de la Libre Pensée

    Télécharger « Pastor Marquez Déclaration AULP.pdf »

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  • La LP04 dans la Provence

     

     

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