• Les crèches de Noël dans les collectivités publiques sont bien des emblèmes religieux : Le Tribunal administratif de Nantes donne raison à la Libre Pensée !

    Les crèches de Noël dans les collectivités publiques sont bien des emblèmes religieux :
    Le Tribunal administratif de Nantes donne raison à la Libre Pensée !

    Le Conseil général de Vendée installe chaque année une crèche de Noël au siège du Département. En 2012, la Libre Pensée de Vendée s'est adressée au Président du Conseil général pour lui demander de faire respecter la loi de 1905 de Séparation des Églises et de l’Etat. Celui-ci a refusé de répondre à cette (...)

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    REACTIONS:

    La Croix:

    http://www.la-croix.com/Actualite/France/Le-conseil-general-de-Vendee-prive-de-creche-de-Noel-2014-12-02-1273365

     RTL (VIDEO):

    http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/quelle-place-a-la-celebration-de-noel-dans-la-france-laique-7775719831

    LE POINT:

    Télécharger « pas de crèche au CG 85 a dit le T.A.doc »

     

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  • Un savant dans sa tour d’ivoire et des gens du peuple frustrés dans leur attente
    Une interview - éclairante mais consternante - de l’historien Prost auteur du rapport sur les fusillés pour l’exemple

    Un savant dans sa tour d’ivoire et des gens du peuple frustrés dans leur attente

    L'historien Antoine Prost


    vendredi 28 novembre 2014  par federation nationale
    Citons quelques passages de cette interview au Monde du 31 octobre 2014.

    Question : Peut-on dire qu’ accorder aux fusillés un espace au Musée de l’armée est une forme de réhabilitation civique ?
    Réponse : C’est une réintégration dans la mémoire nationale. Pour moi, la question des fusillés appartient au passé. Le fait que l’armée ait fusillé pendant la première guerre mondiale est une chose qui est assumée, actée et enregistrée.
     

    Question : Le dossier est-il clos ?
    Réponse : Si on trouve encore des dossiers de fusillé, ça se comptera sur les doigts d’une main. Ce qui est important, c’est qu’on va pouvoir les regarder et les analyser. Il n’y a rien à cacher.

    Ainsi M. Prost estime que le dossier des fusillas est clos. Il reprend les termes de Lionel Jospin dans son discours de Craonne en 1998 et, pour lui, cela a valeur de réhabilitation. Ainsi celui qui consultera les éléments d’information disponibles sur internet et accessibles à partir des différents espaces aménagés aux Invalides sur des écrans à disposition du public, serait en quelque sorte le seul juge de ce qu’il lit et il réhabilitera ou non, à titre personnel.

    Il appartiendrait donc à chaque consultant de décider s’il réhabilite ou non selon son intime conviction ! Quel descendant de fusillé pourrait ne pas éprouver cela au fond de lui-même comme une véritable dérision ?

    Quand la République était républicaine

    Quand la République était républicaine elle avait su amnistier les Communards et gracier Dreyfus. Elle n’abandonnait pas sa responsabilité en se bornant à dire à chaque citoyenne et à chaque citoyen : c’est vous qui déciderez pour vous seul si oui ou non les Communards sont coupables et si Dreyfus l’est aussi.

    Une République qui aurait eu cette attitude aurait été une république démissionnaire, se dérobant à assumer son rôle. Et à ce compte- là les Communards survivants seraient restés au bagne et sur les Communards morts auraient continué à peser l’opprobre et le déshonneur de la répression versaillaise.

    On sait qu’il n’en pas été ainsi et c’est tout à l’honneur de cette République d’autrefois d’avoir fait ce qu’elle a fait.

    Aujourd’hui sur la question des fusillés pour l’exemple, une République républicaine aurait su répondre à cette demande qui monte de la part des descendants de fusillés pour l’exemple, demande pressante, demande humaine, demande de justice simple, sans artifices. Demande de gens du peuple.

    Mais le Président de la République reste sourd, l’Assemblée nationale reste sourde, le Sénat reste sourd, et le savant aussi, hélas, reste sourd.

    Maximalisme ?

    Y aurait-il un quelconque maximalisme, une demande excessive en quelque sorte, dissimulant des intentions louches, à exiger la réhabilitation ?

    La réponse est fournie par un descendant de fusillé qui a apporté son témoignage le jeudi 20 novembre à Rodez lors d’une conférence-débat tenue sur les Fusillés pour l’exemple.

    La presse s’en est fait l’écho de façon très fidèle et l’auteur de ces lignes, qui était l’orateur de cette conférence organisée conjointement par la Libre Pensée de l’Aveyron, la section départementale de la Ligue des Droits de l’Homme, et l’association des anciens combattants, ANACR, a entendu ce témoignage poignant.

    Je peux attester de la tension et de l’attention extrêmes qu’il y avait dans la salle à l’écoute du petit-fils de fusillé pour l’exemple.

    Citons le passage de l’article de La Dépêche du Midi du 22 novembre :

    « C’est une cause juste et noble de réparation nécessaire » car les balles françaises n’ont pas seulement abattu des soldats, mais aussi leurs familles qui ont vécu l’opprobre et le déshonneur. C’est l’’histoire d’Armand Haon de Millau, petit-fils de fusillé. [1] Son grand-père a été tué pour abandon de poste (rien d’anormal dans l’enfer de cette boucherie). Sa grand-mère, veuve mais sans pension, a été bannie et en a perdu la raison. Le jeune fils qu’elle avait a été placé en orphelinat puis dans une ferme où il a été abusé. Traumatisé à vie, il fondera une famille mais de nombreuses dépressions le conduiront jusqu’au suicide. Toute sa descendance en a souffert, c’est ce qu’a raconté Armand Haon, la voix brisée par l’émotion. »

    Ainsi la demande de réhabilitation collective des 639 fusillés pour l’exemple (pour désobéissance militaire) n’est pas je ne sais quelle manœuvre machiavélique de la part de gens amateurs de surenchère, mais une DEMANDE LEGITIME formulée par les intéressés eux-mêmes, gens du peuple, qui continuent à être marqués dans la construction de leur propre identité par cet événement abominable dont se sont rendus coupables la République en guerre et les généraux commandant cette guerre.

    C’est de cela qu’il s’agit.

    Le savant ne l’a pas compris ou n’a pas voulu le comprendre, mais les citoyennes et citoyens de ce pays, qui sont la République, avec trente conseils généraux et trois régionaux, avec des milliers de conseils municipaux, l’ont déjà compris, eux. D’autres les rejoindront, n’en doutons pas.

    Ils continueront leur action et restaureront l’honneur volé des soldats fusillés pour l’exemple et de leurs descendants.

    Pierre Roy

    Lundi 24 novembre 2014

     

    [1] Armand Haon est le petit-fils de Georges Gustave Jean Haon qui, « accusé le 12 août 1915 d’avoir abandonné son poste au Bois-Le-Prêtre en présence de l’ennemi » a été fusillé pour l’exemple le 27 du même mois

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  • Gendarmes & Ste Geneviève: Lettre à Madame le Préfet des AHPGendarmes 04 & Ste Geneviève: Lettre à Madame le Préfet des AHP

     

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    Gendarmes 04 & Ste Geneviève: Lettre à Madame le Préfet des AHP

    FEDERATION DEPARTEMENTALE

    DES GROUPES DE LIBRES PENSEURS
    DES ALPES DE HAUTE PROVENCE
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    à Madame le préfet des Alpes de Haute Provence

    objet: Cérémonie début novembre2014 à Digne en hommage à Ste Geneviève


        

                               Madame le préfet,

                Saisis par nos adhérents et d'autres citoyens et citoyennes du département, nous vous faisons part de notre étonnement, suite à la publication dans la presse locale d’articles relatant la cérémonie où le groupement de gendarmerie départementale, début novembre 2014, a rendu hommage à Sainte Geneviève en votre présence et celle d’élus après un office religieux.

                Est-il possible, Madame le préfet, que vous soyez assujettie ainsi que les gendarmes au rescrit du pape Jean XXIII du 18 mai 1962 qui dit: "…Par la vertu de ses présentes lettres d'une manière éternelle, nous établissons la Vierge Sainte Geneviève comme patronne céleste principale auprès de Dieu des Gendarmes français, gardienne de l'ordre publique; Nous le décidons et le déclarons…" ?

                En effet, comment cela se peut-il que les gendarmes, fonctionnaires de la République, et le corps préfectoral soient placés sous l'égide d'une sainte, en l’occurrence d’une figure de l’Eglise catholique romaine, dans une cérémonie religieuse, contre la neutralité prescrite, en conformité avec la loi de séparation des Eglises et de l’Etat, par l’Article L4121-2 du Code de la défense qui déclare :
    « Les opinions ou croyances, notamment philosophiques, religieuses ou politiques, sont libres.
    Elles ne peuvent cependant être exprimées qu'en dehors du service et avec la réserve exigée par l'état militaire. Cette règle s'applique à tous les moyens d'expression. Elle ne fait pas obstacle au libre exercice des cultes dans les enceintes militaires et à bord des bâtiments de la flotte. »?

    Nous nous interrogeons également sur le respect de la liberté de conscience des gendarmes lorsque, selon la presse, l’ensemble des personnels de la Gendarmerie sont présents à cette cérémonie religieuse.

               Autant nous pouvons vous suivre dans votre discours quand vous rappelez « les valeurs de service public, de dévouement de tous les jours à l’égard de la collectivité, de loyauté sans faille à l’égard de l’Etat » de la part des gendarmes, autant l'invocation de mère Théresa [HPI du 21/11/2014] par un officier supérieur de la Gendarmerie nous laisse pantois.
            

             La République serait-elle tombée si bas qu'elle aurait oublié un de ses principes fondamentaux qui lui a assuré plus d’un siècle de paix civile, nous voulons parler de la loi de 1905 de séparation des Églises et de l'État.

                Madame le préfet, vous étiez présente au meeting laïque avec M. Jean Louis Bianco et la Ligue de l'enseignement, à Digne, le 17 octobre dernier.
    A cette occasion, le président de l'observatoire national de la laïcité rappelait à juste titre que la laïcité « …n’est pas une vieille lune : l’immense majorité de nos concitoyens y est très attachée. » et ajoutait que « la laïcité est le ciment de notre République. Ce n’est pas seulement cohabiter mais appartenir à cette grande communauté de citoyens qu’est la nation » [La Marseillaise du 20/10/ 2014]

               Madame le préfet, nous pensons que la confusion et le recours au religieux dans la sphère publique est le plus sûr moyen d'exclure et de diviser nos concitoyens n'ayant pas la même religion ou n'en ayant aucune.

               Aussi, nous pensons que la République doit bannir ces cérémonies religieuses auxquelles les gendarmes sont conviés tous les ans, sans même parler de réquisition.

               Madame le préfet, nous souhaitons avoir vos réponses.

             Veuillez agréer, Madame le préfet, l’expression de nos sentiments laïques et républicains.

     Libre Pensée 04  le 24-11-2014

     

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    NOTA:

    La LP04 attend toujours

    la réponse à son courrier!

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  • Paris, terre de mission ?

    Dans Le Monde des 22-23 novembre, on peut lire une curieuse et importante information sous le titre « Les catholiques de Paris dans la rue pour « témoigner » de leur foi. Contes dans un bar, chorale itinérante, spectacles… » Ce titre n'est pas secondaire, nous le verrons ; il est précisé « Jusqu'à (...)

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  • Que celui qui n’a jamais péché me jette la première pierre.
    Quand Dieu inventa la PMA et la GPA

    mercredi 26 novembre 2014 par  federation nationale

    Au début de La Bible (Genèse, 16), se voyant stérile, Saraï (la princesse) met une femme féconde dans le lit de son vieil époux Abram. Il s’agit de l’une de ses servantes, l’Égyptienne Agar, qui devient plus tard la mère d’Ismaël. Toutefois, sur l’instant, Saraï éprouve de la jalousie envers Agar lorsque celle-ci se trouve enceinte. Laissée libre d’agir à son gré par Abram, Saraï humilie alors Agar qui prend la fuite. Au milieu du désert, Elohim ordonne néanmoins à Agar de retourner auprès de sa maîtresse et de donner à Abram l’enfant Ismaël que Saraï ne pouvait concevoir. Le récit biblique a ainsi envisagé la gestation pour autrui, pratiquée sous la contrainte, mais avec la bénédiction de l’Éternel qui enjoint à Agar de remettre à Abram et Saraï l’enfant qu’elle a porté pour eux.

    Treize ans plus tard, après l’avoir renommé Abraham, l’Éternel annonce au patriarche, comme l’avaient déjà fait trois anges venus en éclaireurs, qu’il sera, bien qu’âgé de quatre-vingt-dix-neuf ans, encore très prolifique afin de créer de nombreuses nations. Il lui révèle que son épouse Saraï, devenue Sara, quatre-vingt-dix ans au compteur, donnera naissance à un fils, Isaac, l’année suivante (Genèse, 18). Sara rit en son for intérieur, certaine qu’elle est incapable de désir sexuel, ni de procréer. Adonaï lui en fait reproche et lui dit qu’elle a tort de persifler, même en silence : l’enfant Isaac verra bien le jour à la date annoncée.

    La scène se déroule avant le départ pour Sodome, la ville de toutes les débauches. La Bible vient de concevoir la procréation assistée, sinon médicalement du moins divinement. Le départ vers Sodome peut même laisser penser à un lecteur imaginatif que cette émancipation des processus biologiques spontanés pourrait être offerte aux barons de Charlus qui demeurent dans cette ville de toutes les transgressions. Heureusement, Elohim veille au grain : Sodome, comme Gomorrhe, sera détruite sous une pluie « de soufre et de feu ».

    En un temps où la nature n’est pas encore domestiquée autant qu’aujourd’hui, La Bible retient donc l’hypothèse d’une possible génération des enfants en dehors des voies habituelles. La combinaison des deux épisodes de la Genèse qui viennent d’être rappelés ouvre même une porte qu’il n’est pas dans notre intention de franchir pour le moment : des femmes ménopausées, comme celles auxquelles un médecin italien avide d’argent a accepté de transplanter un embryon, pourraient devenir des mères porteuses.

    Les adeptes des trois religions du Livre qui poussent des cris d’orfraie devant la demande de généralisation de la procréation médicalement assistée (PMA) et de légalisation de la gestation pour autrui (GPA) devraient donc relire leurs classiques et leurs épigones mécréants, encore inféodés aux Églises de tous ordres, y réfléchir à deux fois avant de s’en offusquer.

    Dominique Goussot
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  • Le pape François, saint-Patron de l'Europe vaticane (FNLP)

     

    Le pape François, saint-Patron de l'Europe vaticane

     

    Le pape François, saint-Patron de l'Europe vaticane ira visiter ses ouailles au Parlement de l'Union européenne le 25 novembre 2014

    Les médias informent que le pape François se rendra pour la première fois en France, le 25 novembre 2014, pour aller visiter le Parlement européen et prononcer un discours dit « solennel ». Et ce, à l'invitation du Président Martin Schulz, membre du Parti Socialiste Européen (PSE). Il est désormais (...)

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    Le pape François, saint-Patron de l'Europe vaticane

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  • A.Bebel, J.Jaurès, R.Luxemburg, K.Liebknecht,  P.Monate, A.Rosmer, P.Brizon....

    Le mouvement ouvrier et la guerre 1914-1918

    Le mouvement ouvrier et la guerre 1914-1918

    Le mouvement ouvrier et la guerre 1914-1918Le mouvement ouvrier et la guerre 1914-1918

    Le mouvement ouvrier et la guerre 1914-1918

    Le mouvement ouvrier et la guerre 1914-1918

    Le mouvement ouvrier et la guerre 1914-1918

     

     

     

     

     

     

     

    JAURÈS, le mouvement socialiste et la guerre

    un article de Nicole Fourcade (lp15)

    En France, avant la 1ère guerre mondiale, le mouvement ouvrier est essentiellement composé sur le plan syndical, par la C.G.T. et sur le plan politique, par la S.F.I.O. (Section Française de l’Internationale Ouvrière).

     

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  • Fin de vie en France, un choix? Le "faix" religieux, la soumission des gouvernants            

    Un article transmis par Danielle Dufraisse, déléguée ADMD04                        06-99-93-17-74    admd04@admd.net   09-82/25/52/97

    http://revuecivique.eu/articles-et-entretiens/citoyens-vie-publique/philippe-bataille-la-loi-leonetti-supporte-et-met-en-scene-lagonie/#.VGvFtcnId8t

    Philippe Bataille : « La loi Léonetti supporte et met en scène l’agonie »

    Articles et entretiens > Citoyens et vie publique

    Philippe Bataille, sociologue et directeur d’études à l’EHESS (École des Hautes Études en Sciences Sociales) était l’invité d’Elizabeth Martichoux sur le plateau d’ « État de santé », (le 3 novembre) sur La Chaîne Parlementaire. Suite à sa participation à cette émission qui portait sur l’euthanasie, la Revue Civique lui a posé plusieurs questions. Ses réponses font « rebond » sur les contradictions que met en scène la Loi Léonetti, ainsi que le constat de la négation des demandes des patients. 

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    La REVUE CIVIQUE : En France, la loi Léonetti a instauré un droit au « laisser mourir ». C’est-à-dire que l’on peut arrêter de traiter ou de nourrir/hydrater le patient, ce qui revient à provoquer la mort par défaut de soins et d’alimentation…  N’est-ce pas une manière hypocrite de contourner l’interdiction de l’euthanasie active?
    Philippe BATAILLE : La loi dit qu’il n’y a pas rupture dans les soins, mais passage du patient en soins palliatifs où l’on prend en charge la douleur de l’arrêt des traitements, de l’alimentation et de l’hydratation. L’intérêt évident d’une telle technique morbide est qu’elle réalise une mort naturelle,  souvent par arrêt du cœur, sans que l’on sache très bien à quel moment cela arrive, car cela peut durer plusieurs semaines.  « Laisser mourir » plutôt que « faire mourir » était le leitmotiv du médecin Jean Léonetti lorsqu’il a porté la loi pour mieux la faire connaître. Hypocrisie sans nul doute, car il est pénible que la médecine française n’engage l’accompagnement de son patient vers la mort qu’à la condition d’en être masquée.

    « L’euthanasie est pratiquée presque quotidiennement en France »

    On peut parler d’une interdiction morale et contradictoire, car l’euthanasie est pratiquée presque quotidiennement en France. Ces situations existent car les circonstances de la mort sont très souvent médicalisées. Par exemple lorsque la décision de débrancher le respirateur d’un patient est prise. Effectivement, dans de nombreux cas, la médecine est obligée d’arrêter les soins aux patients. Dans ces cas-là, la situation du patient pourrait perdurer, mais on décide d’y mettre fin. Avec la loi Léonetti, on a en fait maquillé l’euthanasie et le suicide assisté en une mort naturelle par suspension d’alimentation et de soins, pour ne pas avoir l’air de provoquer la mort. Ce n’est plus qu’une hypocrisie.

    On ferme donc les yeux sur les demandes de certains patients pour que la mort vienne naturellement. Alors y a-t il un consentement à l’agonie en France? 

    Vous avez raison. La loi Léonetti supporte et met en scène l’agonie en permettant son installation dans les hôpitaux français et bientôt à la maison, avec le développement des soins palliatifs à domicile. Les Français en ont pris conscience d’abord à partir de  leurs expériences personnelles d’accompagnement d’un proche parce que cela s’est mal passé ou que cela a duré au-delà du raisonnable. Ensuite, à travers une série de scandales et d’affaires qui ont récemment illustré l’actualité et suite auxquelles ils ont compris que la mort se traitait dans des tribunaux administratifs, jusqu’au conseil d’État avec Vincent Lambert , ou en cour d’assises avec l’affaire du docteur Nicolas Bonnemaison . 

    Actuellement, la seule issue est effectivement de laisser une part plus belle aux droits des patients. Or, la loi Léonetti qui a pris en son titre  l’argument du droit des patients ne les réalise aucunement. A l’inverse, elle les utilise pour repositionner le pouvoir médical qui est finalement le seul à décider, comme en témoigne la lecture de la loi par le Conseil d’ État dans l’affaire Lambert, celle-ci donnant raison au médecin et non pas aux parents qui eux s’opposent à la suspension d’hydratation et d’alimentation de leur enfant.

    Pensez-vous que la religion soit un élément d’explication à prendre en compte dans l’interdiction de l’euthanasie active en France, ou doit-on se pencher sur le pouvoir médical dont vous parlez ? 

    La religion n’est pas le frein, les religieux intégristes le sont. Ils reprennent à leur seul compte l’interdit de tuer qui organise moralement toutes les sociétés modernes et démocratiques. Cet interdit moral est toutefois décliné dans des situations où il n’est pas question de tuer, mais d’accompagner, d’assister activement s’il le faut. La religion catholique promeut un modèle d’accompagnement à la mort, le sien,  dont nous savons qu’il supporte et même valorise l’agonie, comme en a témoigné Jean Paul II qui l’a mise en scène pour lui-même avec un certain succès. L’accompagnement jusqu’au bout, tant valorisé en soins palliatifs, n’est rien d’autre que l’attente du trépas. 

    « La question de la formation des médecins est plus centrale »

    C’est une mort douce, catholiquement acceptée, alors que l’euthanasie est une mort douce institutionnellement acceptée, même si elle est provoquée. En réalité, je pense que la question de la formation des médecins est plus centrale. Il y a vraiment une médecine française assez étonnante qui s’enferme un peu dans sa dimension hexagonale. Il y a une réaction de la médecine française à l’évolution de la société en général. En restant influente dans les écoles de médecine, bien au-delà de son poids sociologique d’aujourd’hui dans la société française, l’Église parvient à protéger un de ses socles en résistant avec l’interdit de l’euthanasie et du suicide assisté. Elle résiste à la volonté des hommes de contrôler leur existence en rapport avec le sens qu’ils lui donnent, au point d’en imaginer lucidement le terme.

    Propos recueillis par Emilie Gougache

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  • Audition de la Libre Pensée à l'Observatoire de la laïcité lors des échanges sur le traitement médiatique de la laïcitéAudition de la Libre Pensée à l'Observatoire de la laïcité lors des échanges sur le traitement médiatique de la laïcité

    Le 12 novembre 2014, l’Observatoire de la laïcité, dirigé par Monsieur Jean-Louis Bianco, a reçu des associations laïques et des universitaires pour avoir leur point de vue sur le traitement médiatique de la laïcité et la nécessité d’une approche plus objective. La Fédération nationale de la Libre Pensée était représentée par Jean-Sébastien Pierre, Président et David Gozlan, Secrétaire général.

     

    Déclaration faite par Jean -Sébastien Pierre lors du tour de table organisé par Monsieur Jean-Louis Bianco, Président de l’Observatoire

    Audition de la Libre Pensée à l'Observatoire de la laïcité lors des échanges sur le traitement médiatique de la laïcitéPuisqu’on doit parler du traitement médiatique de la laïcité, commençons par parler des médias publics nationaux, et de l’Etat lui-même qui devrait balayer devant sa propre porte. Les médias nationaux financés par la redevance, c’est-à-dire par l’impôt, font une place énorme aux religions et, en particulier, à la religion catholique. Des événements religieux comme les JMJ (Journées Mondiales de la Jeunesse catholique), l’élection du pape, la canonisation de Jean-Paul II et de Jean XXIII ont fait l’objet d’une couverture d’actualité totalement démesurée, occupant les journaux télévisés parfois pendant plusieurs jours d’affilée.

    Notre association, tout comme d’autres associations laïques, sont occultées. Le dimanche matin, plusieurs heures sont dédiées aux religions es qualité. Ce sont des émissions de propagande et de prosélytisme. Il s’agit d’une violation de l’article 2 de la loi de 1905 : La République ne reconnait, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte. Nous sommes favorables à la suppression de ces émissions. Il y a discrimination entre les associations laïques, et plus largement les associations philosophiques rationalistes, matérialistes, non confessionnelle et les cultes.

    Non moins couverts par les médias publics furent les manquements graves à la laïcité commis par des membres du gouvernement, tels que le discours du Latran de Nicolas Sarkozy, et la participation du Premier ministre Manuel Valls aux cérémonies de canonisation des papes Jean-Paul II et Jean XXIII. Lorsque l’Etat lui-même ne respecte pas la laïcité, il n’est pas étonnant que les médias y dérogent.

    Sur France Culture, existe depuis les années 1930 une émission intitulée ’Divers aspects de la Pensée contemporaine’ dans laquelle la Libre Pensée s’exprime une fois par mois. Interdite par le gouvernement de Vichy, elle fut rétablie dans les premières années de l’après-guerre grâce en particulier à la ténacité d’André Lorulot, son Président de l’époque. C’est peu, mais cela existe. Il n’y a rien de semblable à la télévision. Si les Pouvoirs publics nous proposaient d’animer une émission télévisuelle sur les chaînes publiques, nous étudierions la chose avec intérêt.

    En ce qui concerne la presse écrite, nous constatons une ouverture notable à nos déclarations et initiatives, mais d’avantage dans la presse régionale que dans la nationale. Les grands quotidiens ne répercutent guère les communiqués émanant de notre association. La situation change effectivement en région, à l’exception de certains organes de presse comme Ouest-France, dont l’inspiration catholique est bien connue, mais qui, jouissant du quasi-monopole de la presse écrite dans l’Ouest, est sourd à tout ce qui vient des organisations laïques et singulièrement de la nôtre.

    Cette intervention est complétée par David Gozlan, Secrétaire Général de la Libre Pensée, qui déclare : Le traitement médiatique de la laïcité est le reflet d’une recherche du sensationnel, du « coup médiatique ». Un tweet, un mot, une série « d’experts » parle de la laïcité de manière lapidaire. Comment s’emparer du débat à travers des titres et des « bons mots » ? Le temps n’est pas pris pour traiter un sujet complexe.

    Il est aussi évident que certaines personnes qui parlent de la laïcité, soit ne savent pas de quoi elles parlent, soit traite le sujet de manière superficielle. Il y a une difficulté aussi pour entendre la voix d’association comme la nôtre pour faire entendre sa voix au plan national, ce qui n’est pas le cas pour la presse locale et régionale.

    Débat

    Lors des discussions, a été abordé la question du voile islamique, notamment à l’Université, Jean-Sébastien Pierre reprend la parole : ’J’ai entendu avec intérêt, Jean Baubérot et nos amis de la Ligue des Droits de l’Homme déclarer que la laïcité a tendance à être dénaturée, qu’elle est source de liberté et non de contrainte sur les citoyens, ni un outil de défense contre un hypothétique ennemi intérieur, ni être prise comme le sujet d’une guerre de civilisation. Je souscris à cette analyse. J’ajoute que ce ne peut être non plus le prétexte à une révision du Code du Travail. Je m’étonne un peu que certains spécialistes ici présents trouvent la législation floue.

    Dans l’affaire Baby Loup puisqu’elle a été citée, la Cour de cassation, y compris en rendant deux décisions contradictoires successives, quant au problème du licenciement, a parfaitement dit le droit tel qu’il existe dans les entreprises. Dans le domaine privé, c’est le principe de la liberté de conscience qui prévaut, sauf limitations inhérentes à la sécurité et à l’ordre public.

    J’ai entendu également évoquer la supposée nécessité d’étendre la loi de 2004 à l’Université. En tant qu’universitaire moi-même, je dis attention. Pour ma part, je m’y opposerai dans la mesure de mes forces et possibilités. Ce n’est pas seulement parce que les étudiants et étudiantes sont majeurs, que l’interdiction des signes et vêtements religieux n’est pas de mise. Cela touche à un principe bien plus profond qui est celui des Franchises universitaires. L’amphithéâtre, comme la rue, font partie du domaine public. Les étudiants et auditeurs libres qui assistent aux cours, sont un public. Lorsque j’étais jeune et suivais les cours dits, alors, de propédeutique, et ce terme désuet signe mon âge, hélas, j’ai cohabité sur les bancs de l’Université avec des religieuses en habit et des militaires en uniforme, des africains en boubou et toutes sortes de vêtements à caractère plus ou moins marqué. Jamais nos professeurs n’ont fait la moindre remarque en raison des franchises universitaires. Ne détruisons pas ce qui en reste !

    Pour ce qui est des interventions auprès des médias, vous pouvez nous faire confiance pour continuer à faire prévaloir la laïcité auprès d’eux.

    Mais, puisque personne ne rebondit sur les obligations de l’Etat, étant d’un naturel obstiné, je me permets d’y revenir. L’Etat est le garant de la laïcité. Inutile de stigmatiser les médias (stigmatisables ce nonobstant) lorsque l’Etat ne montre pas l’exemple. Je le répète, la participation ès qualité de membres du gouvernement, d’Elus de collectivités locales, de fonctionnaires d’autorité à des cérémonies ou manifestations religieuses est intolérable. A titre privé, c’est bien sur autre chose. Nous n’aurons de cesse de les dénoncer.

    Le Général de Gaule, s’il a porté un tort majeur à la laïcité à travers la loi Debré, dont nous n’aurons de cesse de réclamer l’abrogation, n’a jamais participé comme Président de la République à aucune cérémonie religieuse. Depuis, hélas, les manquements à cette règle sont légion. Voilà un élément que votre Observatoire, Monsieur Bianco, devrait observer et consigner.

    ___________________________________

     

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    http://www.franceculture.fr/emission-divers-aspects-de-la-pensee-contemporaine-divers-aspects-de-la-pensee-contemporaine-2014-30

    France-culture

    La Libre Pensée sur France Culture - dimanche 11 décembre 2016

     

    Emission animée par David Gozlan, Secrétaire Général de la Fédération nationale de la Libre Pensée, qui reçoit aujourd’hui Philippe Forget, directeur de la revue « L’art du Comprendre ».

     

    D.G. : Avant de commencer cette émission et de revenir sur l’ouvrage que vient d’écrire Philippe Forget, « L’obsession identitaire. Politique de soumission ou politique de liberté ? » (éditions Berg international), j’attire l’attention des auditrices et auditeurs sur un appel qui est sorti à l’occasion du 9 décembre 2016, jour anniversaire de la promulgation de la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l’Etat. Appel pour le respect de la laïcité qui a été signé par énormément de laïques. Plus de mille à l’heure où nous enregistrons l’émission, ont signé sur le site internet « Pétition publique ». Vous avez des représentants nationaux de syndicats, d’associations pacifistes, d’associations philosophiques et Philippe Forget, entre autres, qui est mon invité aujourd’hui.

    Philippe, tu vas sortir chez Berg, début 2017, un ouvrage qui s’intitule « L’obsession identitaire. Politique de soumission ou politique de liberté ? » Quand on ouvre ce livre, on tombe sur deux citations dont une qui a attiré mon attention. C’est une citation de Cioran qui dit : « S’il y a quelqu’un qui doit tout à Bach, c’est bien Dieu ». 
    Philippe, qu’as-tu voulu dire par là ? Pourquoi cette citation ?


    Ph.F. : J’ai voulu utiliser ce jugement incisif de Cioran en exergue, parce qu’à mon avis cette citation illustre à merveille le fondement de mon propos. A savoir que la personnalité d’un individu, d’un peuple, est toujours relative à sa manière de faire, voire à son génie créateur. Je préfère parler de personnalité car l’identité peut être insipide. Par exemple, la personnalité du dieu chrétien, sa grandeur momentanée, a été notamment redevable à l’art, et par exemple, à la puissance créatrice de Bach, comme le souligne Cioran. En outre, comme les dieux s’usent, les caractères identitaires s’usent ; ceux-ci ne se perpétuent donc qu’à la mesure de la créativité humaine, à la mesure des forces productives qui jaillissent de la main et de l’esprit et qui travaillent le monde.
    Une identité, une personnalité, ce n’est donc pas une origine à laquelle toute sorte de cléricaux veulent nous assigner, nous aliéner ; c’est une manière de faire, un mode original de production de soi et d’un monde où habiter. Dans cette perspective, l’art de l’artiste, la méthode du savant, bref la manière de faire des bâtisseurs, précèdent toujours le fait religieux. C’est le propre d’un faire qui engendre l’identité et conditionne l’existence sociale de la religion. Forger, cultiver et relier les mots, les gestes et les façons d’où naîtra une culture, voilà la magie des poètes-fondateurs ! Je pense à Homère, Virgile, Rabelais, Goethe… Il n’est pas d’identité sans poéticité. Les créateurs ou architectes des langues, des cités et des temples, agissent bien en amont du pouvoir religieux. C’est pourquoi, les grands textes religieux peuvent avoir une valeur littéraire, et il ne faut pas les laisser à l’interprétation théologique du prêtre.
    Je tiens à souligner ici que c’est l’action humaine de se cultiver qui est fondatrice, et non pas la croyance religieuse. Que cesse le génie créateur, et la religion devient une « croyance inerte », pour reprendre Ortega y Gasset, laquelle ne peut aucunement prétendre à être une culture. Elle subsistera alors seulement comme sous-culture, instrument idéologique de domination politique et morale, d’imagerie médiatique. Depuis l’émergence de la modernité, de la raison réflexive, il est évident que la productivité humaine ne peut plus s’exprimer dans un cadre religieux. Il n’y a pas de science chrétienne ou musulmane, il n’y a plus d’art et de Lettres essentiellement chrétiennes ou islamiques. L’impuissance à créer caractérise aujourd’hui ces religions qui ne savent plus « faire monde ». 
    L’identité, c’est l’original, non pas l’originel. Je préfère la métaphore des fruits à celle des racines, qui est trompeuse et régressive. Un arbre d’ailleurs ne pousse pas depuis ses racines, il pousse en entier, avec son tronc, ses branches et ses fruits, en s’alimentant aux énergies du monde. Un arbre se reconnaît, est identifié par ses feuilles ou ses fruits, et non par ses racines. On les exhumerait qu’il en mourrait. On ne peut que se perdre dans la nuit des origines, se nécroser dans la fixité hallucinée de l’origine. Gardons-nous de confondre la puissance à l’originalité avec la nostalgie régressive de l’originel.
    C’est pourtant à cette régression morale et politique que nous convient les idéologues de l’identitarisme et du retour au religieux. Ils s’imaginent pouvoir restaurer des formes de vie usées, usées par l’expérience de l’histoire et dépassées par l’intelligence créatrice. Comment peut-on encore se soumettre aux affabulations cléricales alors que le jeu créateur du monde et la productivité des choses n’ont cessé de les excéder sous l’impulsion humaine ?
    L’assignation identitaire à l’origine, tout autant que son pendant, le culte oblatif de l’Autre, est le symptôme d’une crise de la volonté créatrice, d’une impuissance à s’inventer autrement. L’obsession identitaire comme l’obnubilation « altéritaire » constituent deux vecteurs du nihilisme.

    D.G. : L’identité nationale, on en parle beaucoup, n’est-ce pas un concept nouveau ou une nouvelle norme qui serait imposée au champ du politique ?

    Ph.F. : Effectivement, voir cette notion d’identité nationale envahir le discours politique ne laisse pas d’étonner. Spartacus était-il obsédé par son identité ? Non, il luttait pour sa liberté. Quand la patrie est envahie, les citoyens doivent-ils lutter pour leur identité ? Non, ils se dressent farouchement pour affirmer leur souveraineté. D’ailleurs, les constitutions politiques des Républiques n’établissent aucun principe d’identité, elles établissent les fondations de l’exercice de la liberté collective. Ce serait une atteinte totalitaire à la liberté que de définir constitutionnellement l’identité collective, que de l’objectiver, la réifier, sous forme d’identité canonique.
    Il est donc anormal de parler politiquement d’identité, alors qu’on devrait parler de liberté, d’égalité ou alors de culture. Car une nation manifeste son faire propre dans ses Lettres, Arts, Techniques et Sciences. C’est dans ces pratiques que réside son patrimoine culturel, bien plus que dans d’étroites traditions religieuses. Le créateur, l’ingénieur, l’entrepreneur, l’enseignant, le savant, perpétuent activement notre forme de vie nationale. La personnalité d’une nation s’origine dans le déploiement et la transmission d’une vie ouvrière, spécifique et indépendante, mais dont l’expression ne peut être arrêtée a priori. 
    Dès lors, il faut soupçonner ce que signifie cette intrusion de l’identitarisme national dans le discours politique. J’y vois là la volonté de la caste dominante d’imposer à la nation des travailleurs une identité canonique, de sorte qu’elle s’y conforme et lui obéisse. D’une certaine manière, l’obsession identitaire trahit la profonde morbidité de l’élite politique autoproclamée qui craint par-dessus tout le jeu éruptif de la liberté créatrice. En fait, cette obnubilation idéologique ne fait que voiler la perte consentie de notre productivité spirituelle et matérielle.

    D.G. : Aujourd’hui on nous dit « Les racines de la France sont chrétiennes », tu as répondu sur la question des racines. Tu as bien expliqué que le politique a essayé d’imposer cette question de l’identité nationale, mais n’y a-t-il pas une confusion orchestrée entre identité nationale et identité religieuse ?

    Ph.F. : Bien sûr, nous avons affaire ici à un mélange de stratégie idéologique et de paresse journalistique. En réalité, le pouvoir oligarchique ne peut proposer au citoyen aucun idéal d’élévation humaine, aucune visée historique d’un progrès moral et matériel. C’est pourquoi les taraudeurs de l’identité s’acharnent à focaliser les esprits sur des appartenances sectaires, quasiment tribales.
    D’où toutes les facilités que l’Etat oligarchique accorde à l’église et à la mosquée militantes. Dans le monde, usé et usant, de la course aux taux de profit, l’horizon de toute volonté générale est oublié. Sidéré par le consumérisme, désorienté par le mondialisme, l’individu cherche des critères de sens et de jugement. Et hélas, plus il sera ignorant et inéduqué, plus il se réfugiera dans les préjugés simplistes et s’en remettra à des pasteurs parasitaires.
    Quoi de mieux en effet pour la caste du calcul, que d’assigner la nation à une origine religieuse, que d’ourdir l’obéissance du peuple par le fétichisme de l’imagerie religieuse. Ce sont bien des Tartuffes de la nation ceux qui stimulent un cléricalisme de plus en plus envahissant, pendant qu’ils ne cessent de détruire l’instruction publique. Et ainsi en privant les individus de l’accès aux savoirs, du coup ils leur interdisent de perpétuer activement le dynamisme unitaire d’une culture tout à la fois formatrice et novatrice.

    D.G. : On a vraiment l’impression qu’il y a un carcan qui se crée autour de ce concept d’identité nationale et cela tu l’expliques bien dans ton ouvrage. Dans ton livre, tu dis aussi qu’il faut quand même une sortie et tu écris la chose suivante : « Un peuple n’exprime jamais tant sa personnalité que lorsqu’il rayonne de liberté créatrice. » Est-ce que cette liberté créatrice serait menacée ?

    Ph.F. : Oui c’est la liberté créatrice du peuple, c’est cette liberté des producteurs, qui maintient la personnalité d’un pays et lui permet de se renouveler historiquement. 
    Et je tiens absolument à insister sur le point suivant. Il faut que cesse la tromperie idéologique selon laquelle le caractère d’une nation s’enracinerait dans sa tradition religieuse. Depuis l’antiquité gréco-romaine et à part l’époque médiévale, ce sont bien les traditions beaucoup plus productives, et durement maintenues, de la liberté de la pensée, de la liberté de l’art, de la liberté des sciences et des techniques, qui ont forgé la civilisation occidentale ; et encore plus : qui ont forgé les nations modernes. 
    Aujourd’hui, quels fruits portent les religions ? Sinon des morales de faiblesse, de sensiblerie, ou de brute soumission.

    Tu m’as posé la question de savoir si cette liberté était menacée.

    Effectivement, avec ce discours « réificateur », mortifère, qui veut absolument river les gens à une identité assignée, une menace mortelle pèse sur la liberté créatrice du peuple et des citoyens. 
    Plus précisément, je pense même qu’aujourd’hui, naît un nouveau type de régime politique alliant la dissolution de la nation par le tribalisme des crédulités, avec la surveillance générale et l’arbitraire financier. Exaltation des préjugés, essentialisation des appartenances, vertige du commandement, prédation du travail et quadrillage sécuritaire : nous discernons là tout un dispositif de domination dont les ressorts relèvent d’une anthropologie politique d’extrême-droite. J’invite les auditeurs à s’interroger : l’oligarchie européenne n’accouche-t-elle pas d’un despotisme inédit, qu’il faut oser désigner comme le despotisme d’une nouvelle extrême-droite, mondialiste et globalitaire ?
    Il faut y échapper bien entendu. Et notamment en restaurant l’autorité publique du peuple sur l’Etat clientéliste, grâce à la laïcité.

    D.G. : Sur cette porte de sortie il faut réfléchir à comment les citoyens et citoyennes peuvent se regrouper et résister à cela. 
    Tout à l’heure tu nous as parlé de l’enracinement religieux que l’on essayait de nous imposer. Je rappelle que nous sommes autour du 9 décembre qui est la journée anniversaire de la loi de 1905 de séparation des Eglises et de l’Etat.
    Vous avez la possibilité de retrouver la pétition pour la défense de la laïcité sur notre site fnlp.fr.

    Pour revenir à ton ouvrage Philippe, et je te remercie d’être venu dans cette émission, il sera disponible à la librairie de la Libre Pensée dès le début de l’année. 
    Un dernier mot pour les auditrices et auditeurs ?


    Ph. F. : Oui en définitive, la laïcité lutte pour la raison créatrice des travailleurs et la libération des forces productives de la nation.

     

    http://www.fnlp.fr/spip.php?article1153

    Réécouter Philippe Forget sur France Culture

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  • 11 nov 2014, Château-Arnoux, c'était notre centenaire 14-18, pour la réhabilitation collective des 639 fusillés pour l'exemple!

    11 nov 2014, c'était notre centenaire 14-18, pour la réhabilitation collective des 639 fusillés pour l'exemple!

    11 nov 2014, Château-Arnoux, c'était notre centenaire 14-18, pour la réhabilitation collective des 639 fusillés pour l'exemple!

     

    11 nov 2014, Château-Arnoux, c'était notre centenaire 14-18, pour la réhabilitation collective des 639 fusillés pour l'exemple!

    Au monument pacifiste Victorin Maurel

    11 nov 2014, c'était notre centenaire 14-18, pour la réhabilitation collective des 639 fusillés pour l'exemple!11 nov 2014, c'était notre centenaire 14-18, pour la réhabilitation collective des 639 fusillés pour l'exemple!

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    11 nov 2014, Château-Arnoux, c'était notre centenaire 14-18, pour la réhabilitation collective des 639 fusillés pour l'exemple! 

    Dans son communiqué du 24/10/2014, le secrétaire d’État aux Anciens Combattants, Kader Arif, de fait, reconnaît le bien-fondé du combat pour la réhabilitation, en comptabilisant 639 fusillés "pour désobéissance militaire", les séparant , à juste titre, des fusillés "pour "espionnage" ou "condamnation de "droit commun", ce que nous avions toujours réclamé contre le "cas par cas", prétexte fallacieux à la non-réhabilitation!
    Alors il n'y a plus aucun obstacle à la réhabilitation par la république !
    NOUS RÉHABILITERONS LES 639 FUSILLES POUR L’EXEMPLE 1914-1918 !

    _______________<°>_______________ 

    Les pacifistes rassemblés ce 11 novembre 2014 ont adopté à l'unanimité

    le texte d'une adresse à M.le Député-Maire de Forcalquier proposé par l'un d'eux:

    MONSIEUR LE DEPUTE-MAIRE DE FORCALQUIER,

    "NOUS, REUNIS, EN CE JOUR DE MEMOIRE ET DE COMMEMORATION DE LA BOUCHERIE DE 1914/1918, A CHÂTEAU-ARNOUX LE 11/11/2014, VOUS DEMANDONS LA REHABILITATION DE LOUIS TOURNIAIRE (DE FORCALQUIER) ET DES 639 "FUSILLES POUR L'EXEMPLE".

    adopté à l'unanimité

    _______________<°>_______________ 

     

    11 nov 2014, c'était notre centenaire 14-18, pour la réhabilitation collective des 639 fusillés pour l'exemple!

    11 nov 2014, Château-Arnoux, c'était notre centenaire 14-18, pour la réhabilitation collective des 639 fusillés pour l'exemple!11 nov 2014, Château-Arnoux, c'était notre centenaire 14-18, pour la réhabilitation collective des 639 fusillés pour l'exemple!

     

     Récital André Bizot

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    DE SERGE

    ALBUM PHOTO EN LIGNE

    DIAPORAMA EN LIGNE

    et photos de Jean-Pierre Pommier et mp:

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    REMERCIEMENTS:

    <> à Mr le Maire de Château-Arnoux qui nous permet chaque année de nous réunir à la Bourse du Travail et de prendre la parole au monument pacifiste Victorin Maurel.

    <> à Mr le Maire de Vachères qui nous prête chaque année le drapeau (daté de 1900)de la

    "Libre Pensée de Vachères"

    11 nov 2014, Château-Arnoux, c'était notre centenaire 14-18, pour la réhabilitation collective des 639 fusillés pour l'exemple!

    <>à Mr Jean Claude Barbier de la rédaction de la Revue VERDONS qui nous a remis un exemplaire du N°43 ''14-18 traces"

    11 nov 2014, Château-Arnoux, c'était notre centenaire 14-18, pour la réhabilitation collective des 639 fusillés pour l'exemple!11 nov 2014, Château-Arnoux, c'était notre centenaire 14-18, pour la réhabilitation collective des 639 fusillés pour l'exemple!

     http://verdons.com/revue.htm

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     PRESSE:

    11 nov 2014, Château-Arnoux, c'était notre centenaire 14-18, pour la réhabilitation collective des 639 fusillés pour l'exemple!

    http://www.lamarseillaise.fr/alpes/societe/33134-une-simple-question-de-justice

    Téléchargez l'article:

    Télécharger « La Marseillaise 11 novembre Château-Arnoux 12-11-2014.pdf »

    Merci à Morgan Termeulen pour sa page consacrée à notre journée!

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    -Prises de parole au monument-

    11 nov 2014, Château-Arnoux, c'était notre centenaire 14-18, pour la réhabilitation collective des 639 fusillés pour l'exemple!

    Lecture d'un extrait du Discours à la jeunesse de Jean Jaurès

    " ... Le courage, c’est de dominer ses propres fautes, d’en souffrir mais de n’en pas être accablé et de continuer son chemin. Le courage, c’est d’aimer la vie et de regarder la mort d’un regard tranquille ; c’est d’aller à l’idéal et de comprendre le réel ; c’est d’agir et de se donner aux grandes causes sans savoir quelle récompense réserve à notre effort l’univers profond, ni s’il lui réserve une récompense. Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire ; c’est de ne pas subir la loi du mensonge triomphant qui passe, et de ne pas faire écho, de notre âme, de notre bouche et de nos mains aux applaudissements imbéciles et aux huées fanatiques."

    Discours intégral:

    11 nov 2014, Château-Arnoux, c'était notre centenaire 14-18, pour la réhabilitation collective des 639 fusillés pour l'exemple!

    Télécharger « JAURES.doc »

     

    http://icanfrance.org/lettre-ouverte-francois-hollande/

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     11 nov 2014, Château-Arnoux, c'était notre centenaire 14-18, pour la réhabilitation collective des 639 fusillés pour l'exemple!

    Communiqué LDH Manosque / 11 novembre 2014


    Plus que les années précédentes, la Ligue des Droits de l’Homme devrait-elle se réjouir de la publicité faite autour du 11 novembre ?
    Cela paraît difficile tant la commémoration de cette date donne aujourd’hui l’apparence d’un grand spectacle médiatique très loin de la gravité avec laquelle nous devrions nous recueillir, très loin du combat résolu que les institutions républicaines devraient mener pour réhabiliter collectivement les 650 fusillés pour l’exemple de 1914-1918, morts sous les balles de chefs militaires indignes.
    A l’occasion du centenaire, le tintamarre déclenché par la presse et les chaînes de télévision a sans doute pour objectif de faire passer au second plan des festivités organisées avec cynisme la juste revendication qui est la nôtre, de passer sous silence une honte d’Etat supplémentaire.
    Il est hors de question d’abandonner les victimes de cette in-justice d’exception et singulièrement leurs familles. Il faudra bien rétablir ces hommes et leurs familles dans leur honneur et leur droit.

    Merci de nous excuser pour notre absence, mais de nous compter parmi ceux qui réclament une réhabilitation.
    Amicalement
    Christian CHARLES-FOUILLOUX
    Pour la LDH de Manosque

    Téléchargez:

    Télécharger « LDH message.doc »

    _______________<°>_______________ 


     

     

    11 nov 2014, Château-Arnoux, c'était notre centenaire 14-18, pour la réhabilitation collective des 639 fusillés pour l'exemple!

    Nous réhabiliterons les 639 Fusillés
    pour l’exemple de 1914-1918 !
    11 novembre 2014

    Amis, Citoyens, Compagnons, Camarades,

    Je vous apporte le salut fraternel de la Fédération nationale de la Libre Pensée et de la Fédération nationale Laïque des Associations des Amis des Monuments aux morts pacifistes.

    Plus de130 rassemblements et initiatives autour du 11 novembre

    devant les monuments pacifistes

    Une nouvelle fois, avec chaque année plus de force encore, la Libre Pensée est à l’initiative de plus de 130 rassemblements et initiatives autour du 11 novembre devant les monuments pacifistes.Nous en découvrons d’ailleurs régulièrement de nouveaux. ( Pierre Roy expliquait samedi dernier à Septème (13) que 35 nouveaux monuments à caractère pacifistes étaient recensés par la FNLAAMMP). C’est tout un pan de l’histoire du mouvement ouvrier, pacifiste et internationaliste qui a été occulté par les bellicistes de droite comme de gauche, que la Libre Pensée fait remonter à la surface de la conscience collective des citoyennes et des citoyens de ce pays.

    Depuis des décennies, la Libre Pensée combat avec énergie pour que justice et honneur soient rendus aux Fusillés pour l’exemple de la Première Guerre mondiale. Sur ce chemin de liberté, nous avons rencontré beaucoup d’appuis, ce qui en dit bien long sur le pays réel. Malgré le fait que beaucoup de médias aux ordres veulent taire l’action de la Libre Pensée, force est de constater que ne cessent de passer sur les écrans de télévisons les documentaires et les films sur cette tragédie. Depuis un an, la presse locale ne cesse d’écrire sur les Fusillés, sur ces enfants des villes et des campagnes assassinés PAR des balles françaises.

    Nous avons gagné la bataille de l’opinion.

    Nous avons réussi notre engagement : personne ne peut évoquer le centenaire de la Grande boucherie impérialiste sans mentionner les Fusillés pour l’exemple.  Nous avons gagné la bataille de l’opinion. Et ce n’est pas une mince affaire.

    Et ce,
    contre le Président de la République qui s’est renié,
    contre le Sénat qui pour une fois dans son histoire aurait pu être utile à quelque chose et qui s’est fourvoyé une nouvelle fois en refusant de rendre leur honneur aux soldats français tombés sous les balles françaises,
    contre l’Assemblée nationale, assemblée croupion de la Ve République, qui refuse d’entendre la voix du peuple alors qu’elle est censée le représenter.

    Le gouvernement français fait la guerre en différentes contrées du monde. Quand on bombarde, quand on tue, quand on occupe un territoire qui n’est pas le sien, comme au bon vieux temps de la coloniale et de l’Empire ; alors bien sûr, on ne peut réhabiliter ceux qui ont su dire non à la barbarie et à la guerre. Quand le sang coule partout sur tous les continents, alors il faut l’Union sacrée. « L’Etat a une longue histoire, elle est pleine de sang » disait Clémenceau, un connaisseur.

    L’Union sacrée s’est toujours faite, hier comme aujourd’hui,

    avec les généraux, avec les fusilleurs, avec les patrons et avec les curés.

    L’Union sacrée s’est toujours faite, hier comme aujourd’hui, avec les généraux, avec les fusilleurs, avec les patrons et avec les curés. Ce monde inquiet sent toujours la poudre et l’eau bénite. Quand on fait l’Union sacrée, pas question pour ceux qui nous gouvernent de fâcher leur sainte-mère-l’Eglise. Il faut que les milliards tombent toujours dans son escarcelle au nom de la loi Debré et des lois de Vichy qui n’ont jamais été abrogées.

    Il faut la bénédiction des prélats, pasteurs, rabbins et imams pour lutter contre « l’axe du mal » au nom de « l’axe du bien » et « pour une guerre juste » si cher à Georges W. Bush, à Barack Obama et au complexe militaro-industriel des Etats-Unis. Comme en 1914-1918, pendant les guerres, les affaires continuent.

    Ces dépenses sont 2,60% du Produit National Brut mondial.

    Avec moins de 1%, on supprimerait à tout jamais la misère sur la planète.

    Les dépenses d’armement dans le monde se montent à 3,5 milliards de dollars par jour, soit 1 464 milliards d’euros par an. Les dépenses militaires ont augmenté de 50% entre 2001 et 2010. Celles des Etats-Unis représentent 43% du total mondial. Et vous vous demandez pourquoi il y a la guerre ? Parce que cela rapporte et beaucoup aux capitalistes. Ces dépenses sont 2,60% du Produit National Brut mondial. Avec moins de 1%, on supprimerait à tout jamais la misère sur la planète.

    Mais il faut l’Union sacrée avec les patrons pour tout sacrifier à la recherche du sacro-saint profit capitaliste et financier. Il faut satisfaire aux exigences du CAC-40, des agences de notation, de la Banque mondiale, du FMI et de l’Union européenne. Et pour cela, il faut détruire les acquis sociaux, les emplois dans les usines, les postes dans les administrations. Il faut faire table rase de la Sécurité sociale et des conquêtes sociales.

    Alors, réhabiliter ceux qui ont dit non à tout cela, « vous n’y pensez quand même pas ». On doit exalter le « sacrifice » pour le bien de la Nation, confondu allégrement avec celui des capitalistes et des gouvernants. Les Grands de ce monde sont toujours prêts à sacrifier la dernière goutte du sang des autres et le dernier acquis social des salariés pour leurs intérêts. La devise du libéralisme a toujours été : « Pourquoi faire payer les riches, quand les pauvres sont si nombreux ? ».

    le 11 novembre, à l’origine, était celui des anciens combattants

    qui refusaient la guerre. « Plus jamais cela ! »

    Le 11 novembre auquel nous participons n’est pas celui des galonnés, des mitrés et des ministricules qui vantent les mérites de ceux qui sont morts à leur place, alors qu’eux sont bien vivants et vivent bien de leurs rentes de situation. Leur 11 novembre est celui des défilés militaristes qui glorifient la guerre, alors que le 11 novembre, à l’origine, était celui des anciens combattants qui refusaient la guerre. « Plus jamais cela ! » proclamaient-ils. Et maudite soit la guerre, maudites soient toutes les guerres !

    La démonstration a été faite : il n’y a rien à attendre de ce gouvernement et des Assemblées aux ordres, pour obtenir que la Justice soit rendue aux Fusillés pour l’exemple. Rien à attendre d’un Ministre aux Anciens combattants, Kader Arif qui confond visiblement son rôle de Ministre et celui de comique troupier. Il a tout dit et son contraire, il a tout promis et tout abjuré. Jacques Prévert avait raison : »Quand la guerre vient, toute l’intelligence est dans le clairon ».

    La Libre Pensée propose que soit érigé sur la ligne de front,

    un monument en hommage aux 639 Fusillés pour l’exemple.

    C’est pourquoi, à compter de ce jour, commence une nouvelle ère. La Libre Pensée propose que soit érigé sur la ligne de front, un monument en hommage aux 639 Fusillés pour l’exemple. Nous allons donc lancer une grande souscription pour cela. Nous en appelons à tous, car nous sommes aussi la République ! Et la République réhabilitera les Fusillés pour l’exemple avec tous ceux qui se reconnaissent dans ce combat de justice.

    Contre ce combat pour rendre leur honneur aux soldats fusillés et à leur famille qui ont subi l’opprobre et la honte, les faux arguments l’ont disputé aux fausses promesses. On nous a dit que l’on ne pouvait réhabiliter collectivement les soldats fauchés par les pelotons d’exécution, car il y avait des droits communs parmi eux.

    Cet argument n’a jamais prévalu pour la Libre Pensée, car, avec Voltaire, elle proclame « qu’il vaut mieux un coupable en liberté qu’un innocent en prison ». Mais même le Ministère des Anciens combattants a fait litière de l’argument des droits communs. Il a, par un communiqué du 24 octobre 2014, dû reconnaitre la véracité de la position de la Libre Pensée. Selon le ministère, il y aurait eu 639 Fusillés pour l’exemple pour « désobéissance militaire » et 369 fusillés pour « actes de droit commun, trahison, espionnage, motifs inconnus ». Ce qui ferait un total de 1 008 selon Kader Arif, encore un chiffre différent que celui de 918 donné aux sénateurs le 19 juin 2014. Laissons au ministère la responsabilité de sa valse-hésitation sur les chiffres !

    Mais force est de constater que, désormais, il n’y a plus de possibilité d’embrouiller les choses : le gouvernement établit la très nette distinction entre les Fusillés pour l’exemple et les autres fusillés. Il rend compte ainsi – et c’est là l’essentiel - de la situation précise formulée par la Libre Pensée. Dès lors, il n’y a plus aucun obstacle de clarté et de connaissance de la vérité pour la réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple !

    Pour les combattants de la justice qui œuvrent à la réhabilitation collective, il faut bannir à tout jamais la peine de mort. Il ne saurait y avoir de bonnes ou de mauvaises peines de mort. On ne peut tergiverser. On ne règle par les problèmes de la société en tuant son voisin. Tous ceux qui refusent la réhabilitation collective sont-ils pour « le cas par cas » quand il s’agit de la peine de mort ? La peine de mort, on est pour ou on est contre. C’est une question de principe.

    La guerre est la première des religions. Elle vient de la nuit des temps. Toutes les religions ont participé, peu ou prou, aux massacres collectifs. Il faut sortir l’Humanité de la nuit noire de la barbarie. Les libres penseurs ne sont responsables d’aucune guerre, si ce n’est de celle que le cléricalisme leur fait en permanence.

     

    ...les 13 et 14 décembre 2014 à Soissons

    le procès des généraux fusilleurs et assassins. 

    Le sens de notre combat pour que justice et honneur soient rendus aux 639 Fusillés pour l’exemple est qu’il faut faire reconnaitre le droit à la désobéissance, le droit de refuser de tuer des êtres humains. C’est aussi pourquoi, nous ferons les 13 et 14 décembre 2014 à Soissons, dans l’Aisne sur les lieux mêmes des tranchées du front, le procès des généraux fusilleurs et assassins. Nous établirons leur responsabilité dans cette horrible tragédie. Nous les déclarerons coupables de crimes devant la conscience de l’Humanité.

    Et c’est aussi pourquoi, en décembre 2015, à Saint-Nazaire, nous ferons un colloque en hommage aux combattants de la liberté sur le thème : «Déserteurs, mutins, pacifistes, antimilitaristes de tous les pays et de toutes les guerres, unissez-vous»

     

    Amis, citoyens, compagnons, camarades,

    Nous voulons aujourd’hui, une nouvelle fois, remercier encore le Mouvement de la Paix, l’Association Républicaine des Anciens Combattants, l’Union Pacifiste de France, l’ANACR, Droits & Liberté et les très nombreuses sections de la Ligue des Droits de l’Homme qui combattent à nos côtés pour que Justice soit rendue.

    Merci encore aux syndicats de la CGT et de la CGT-Force Ouvrière qui, au nom et en mémoire de tous les militants et syndiqués de la CGT originelle qui ont subi ces injustices et cette barbarie, exigent la réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple.

    Merci aux 30 Conseils généraux, aux 3 Conseils régionaux, au millier de Conseils municipaux à travers tout le pays qui exigent, d’une voix de plus en plus forte, cette réhabilitation de justice.

    Merci au CG04, aux CM de Pierrevert, La Palud sur Verdon, Thoard et Thorame-Basse qui ont pris une délibération dans ce sens.

    Merci à ceux qui continuent de prendre position, indiquant clairement que la République, c’est aussi eux, la République c’est aussi nous !


    Merci enfin à vous tous, d’horizons divers, connus ou inconnus, qui vous êtes mobilisés depuis tant d’années pour cette noble et juste cause.

    Ni dieu, ni maître !
    A bas la Calotte et vive la Sociale !


    Je vous remercie.

    MP pour la Libre Pensée 04

     

    Téléchargez:

    Télécharger « Discours-11-novembre-2014-1.pdf »

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    11 nov 2014, Château-Arnoux, c'était notre centenaire 14-18, pour la réhabilitation collective des 639 fusillés pour l'exemple!

    11 novembre 2014, pour une réhabilitation des fantômes de la république.

    Cette année, 2014 entre en résonance avec ces événements que sont les centenaires de l’assassinat de Jaurès et de la guerre de 14, pour nous rappeler la mort du pacifisme, ou du moins sa fracture, théorisé en 1868 par l'Association Internationale des Travailleurs.

    Dès le début du conflit de 1914, la situation d'une « victoire en déchantant » a conduit à l'adoption de mesures d'exception extrêmement sévères, occultées par les militaires. Le Parlement, quant à lui, se livrait à des manipulations législatives jusqu'au printemps 1916. Pour les tenants du pouvoir, cette « guerre totale » excluait toute indulgence, toute faiblesse, pour des hommes qui n'auraient pas eu la force nécessaire pour se battre.

    Aussi fut mis en place, secrètement, le dispositif de justice militaire initié à la suite des troubles populaires de 1848 et durci après la défaite de 1870. L'ennemi était alors le peuple, classe socialement dangereuse !

    Dans l'immense charnier du front, sous les obus et la mitraille, des hommes ont eu peur, ils souffraient et doutaient. Certains ont refusé de partir à l’assaut, de tuer. D'autres ont eu le courage de s'opposer à des ordres injustes, arbitraires et inhumains.

    Durant le seul mois d'octobre 1914, une soixantaine de soldats ont été fusillés. Souvent genoux à terre, ils ont eu une mort infamante, délivrée par leurs camarades au nom du peuple français.

    Depuis mon arrivée dans les Alpes de Haute Provence (2004), je participe à ce rassemblement pacifiste (de Château-Arnoux) pour réaffirmer un engagement sur un travail collectif de vérité et de justice. Car la justice n'est impartiale que par la vérité.

    Pour ceux qui luttent pour la défense des droits de l'homme (personne n'en a le monopole), la justice n'est pas seulement une catégorie morale (une vertu), mais également et surtout une référence permanente.

    Seule la vérité fait sens. Face à l’effroyable injustice des décisions prises par les conseils de guerre ou isolément par des officiers, elle nous commande de réhabiliter collectivement les « fusillés pour l'exemple », même si ce terme englobe des situations et des faits différents.

    En effet, il existe au moins deux catégories de morts « par » la France. Ceux qui ont été fusillés après jugement d'un tribunal militaire, ou ceux « éliminés » dans leurs unités par des officiers assassins. En ne réhabilitant que les victimes des tribunaux, nous justifions par là- même les crimes des bouchers qui réapparaitront dans les ligues fascistes en 1934, ainsi que dans les troupes vichystes de Pétain (qui lui aussi fut responsable d'exécutions, lors de la révolte des tranchées en 1917).

    Parce que notre république est celle des petits pas, commençons donc, symboliquement, par cette réhabilitation collective des fantômes de cette république. Elle n'exclut aucune autre action.

     

    Daniel Adam
    Philosophe
    membre de l'Institut des Hautes Etudes sur la Justice
    et de l'Association Européenne de Défense des Droits de l'Homme.

    Téléchargez:

    Télécharger « 11 novembre 2014.dot »


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    FNLP

    -COMMUNIQUE DE PRESSE –

    11 novembre 2014 :
    Plus de 9 000 pacifistes internationalistes
    avec la Libre Pensée dans les rassemblements pour exiger :
    Réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple !

     Le 11 novembre 2014 et autour de cette date, avec la Libre Pensée, l’Association Républicaine des Anciens combattants, l’Union Pacifiste de France, le Mouvement de la Paix, de nombreuses sections de la Ligue des Droits de l’Homme, des Unions régionales ou départementales de la CGT et de la CGT-Force Ouvrière, des Maires et Conseillers municipaux, des Députés, des Conseillers régionaux ; ce sont plus de 9 000 participants qui se sont réunis, notamment autour des monuments pacifistes, pour exiger que Justice soit rendue aux 639 soldats tombés sous les balles françaises durant la Guerre de 1914-1918....

    Téléchargez le communiqué complet

    Télécharger « 11 NOVEMBRE 2014 COMMUNIQUE.pdf »

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     Humeur messages

     

    Thérèse Dumont

    (asso. Basses-Alpes 39-45, une mémoire vivante - Histoire & Mémoire " Résistance & Déportation Association), nous transmet ce message de Charles Biancheri:

    "Bonjour et merci pour cette invitation mais hélas mes difficultés pour me déplacer feront que je ne serai pas parmi vous. Je le regrette d’autant plus que je suis un fils non pas de fusillé mon papa qui a participé aux mutineries sur le front italo-autrichien en 1917 ( Caporetto fut le pendant italien des révoltes des soldats qui sur tous les fronts avaient compris qu’il ne se battaient pas pour la patrie mais pour les capitalistes). Que les massacres de leurs frères d’en face les révoltaient et ils se sont mutinés Il y a eu les fusillés bien sûr mais aussi tous les emprisonnés tous ceux qui ont été envoyés au devant de l’adversaire à une mort inéluctable tous ceux qui ont été punis cruellement comme mon papa qui a été banni sans plus jamais avoir revu aucun membre de sa famille et sa famille n’a vu le petit fils que j’étais quand j’avais 27 ans et moi je n’ai connu qu’une infime partie de ma famille. J’ai fait des démarches pour tenter d’obtenir sa réhabilitation mais je n’ai jamais reçu la moindre réponse de qui que se soit.

                Si j’avais pu venir j’aurais insisté sur le développement des campagnes pour la réhabilitation des fusillés mais aussi, de tous les autres mutins car ils ont sauvé l’honneur de tous ceux qui se battent partout pour arriver un jour à ce que les humains aient le droit de vivre dignement après s’être débarrassé du capitalisme criminel."

                                                                           Amicalement à tous Charles

    Xavier Lainé

    "Hier ils allaient la fleur au fusil. Ils y retourneront aujourd'hui tant on leur dit que le danger c'est l'autre, celui qu'est pas comme toi, qui croit pas comme toi, qui vit pas comme toi et qui parle une autre langue. Ainsi vont les siècles qu'ils ne nous apprennent rien si nous ne voulons apprendre. Comme on vous dira qu'ils étaient heureux de la faire, cette der des ders, qui ne fut qu'un épisode du long cortège des violences fomentées en haut lieu pour préserver les dividendes versés en paradis fiscaux, vous croirez cette leçon d'histoire officielle. Car on ne vous parlera pas, ni aujourd'hui, ni demain de ceux qui furent fusillés pour avoir contesté le bien-fondé des boucheries. Ainsi va l'homme qu'au lieu de chercher à se faire homme il s'en détourne et se fait bête pire que toutes. Et regardez bien comme ils y retourneraient aujourd'hui, avec promesse de solde à la fin du mois et de médaille aux couleurs de la nation ! Pardonnez-moi mes mots qui ne savent marcher au pas cadencé d'une histoire scélérate, et qui n'ont pour toute médaille que celles de la passion : ma plume se trempe à l'encre sanglante des pauvres morts pour rien, pour rien qui vaille aux bouches affamées, tandis qu'ailleurs, on compte !" (Xavier Lainé)

     

    Thierry R.

    Et dire que  les fusillés de 17 et tant d'autres ne sont pas encore réhabilités après 100 ans  et qu'on porte aux nues ce boucher de Joffre et toutes ces canailles d'officiers de l'état major honte sur eux!

    Thierry

     

    Henri Huille

    Chers amis et camarades, pour info. 
     Paru dans l'Huma:
     
    Exclusif : ce qu'Emma n'a pas pu dire devant François Hollande

    Laurence Mauriaucourt  Lundi, 10 Novembre, 2014 

    "En déplacement dans le Pas-de-Calais pour commémorer l'’armistice du 11 novembre 1918, François Hollande n'’aura pas entendu la parole vraie d'’Emma, mais un discours imposé à la lycéenne.

    En ce 11 novembre 2014, le Président de la République est présent au Mémorial Notre Dame de Lorette à Vimy Lorette dans le Pas-de-Calais pour commémorer l'’armistice qui a mis fin à la Première Guerre Mondiale. La cérémonie se veut émaillée de prises de parole, dont celle d'’Emma Muyssen, qui aura dix-sept ans en décembre prochain, élève de Terminale ES du lycée Fénelon de Lille. L'’adolescente ne sait pas sur quels critères elle a été choisie pour représenter la jeunesse. Dans les jours qui ont précédé ce rendez-vous, retransmis en direct à la télévision, elle rencontre l’'historien Damien Baldin, connu sur ses recherches sur les animaux domestiques et surtout nommé Conseiller pour l'action territoriale dans le cadre de la Mission du Centenaire 14-18.

    Mais, quelle n'’est pas la déception d'’Emma lorsqu'’elle découvre qu'’il ne lui est pas permis de contribuer à la rédaction du discours qu'’elle sera chargée de prononcer devant le Président et nombre de personnalités. La lycéenne a confié ce message à l’'Humanité :  

     « Je suis émue à l’'idée d’être là pour rendre hommage à tous ces soldats, même si  j'aurais aimé faire plus partager mon émotion à travers un texte auquel j’aurais pu contribuer en y ajoutant ne serait-ce que quelques mots sur des choses me semblant importantes. J'’aurais ainsi pu faire ressentir l'horreur de ce charnier dans lequel avaient été envoyés des millions d’hommes pour des raisons qui bien souvent les dépassaient, ne pouvant même pas percevoir l’'avancée en termes militaires. 

    Les États menant la guerre avaient le droit de vie ou de mort sur ces hommes. Aucun responsable ne fut jamais jugé pour ce « crime contre l'’humanité ». 

    Pourtant 18,6 millions d’êtres humains furent broyés par les mâchoires d’acier de la guerre, autant d’'individus ont souffert du froid, de la saleté, de la faim, des bruits continus des obus, traumatisés par la vision de l'’horreur, des corps déchirés et de cette mort de masse inhumaine. 

    Des centaines d’'entre eux seront fusillés, coincés entre les balles ennemies et celles de leur propre pays, pour avoir dit non à ce charnier, pour avoir tenu à leur humanité, pour avoir voulu voir l’'ennemi comme un être humain, pour avoir voulu vivre. »

    Emma évoque ici, les fusillés pour l’'exemple, dont ceux des mutineries de 1917. Mais, l'’historien, Damien Baldin a été formel : si elle veut changer le texte prévu il faudra obtenir l’'aval de l’'Élisée et selon lui, c’était inutile d'’essayer, un tel contenu ne passerait pas… 

    La lycéenne a pensé un temps, attendre le jour J, que le micro s'’allume en direct pour s’exprimer avec sincérité, sans s'’en tenir au discours officiel « bourré de fautes d’orthographe » qu’elle trouve décidément « trop convenu ». Elle l'’a cependant prononcé tel quel pour ne pas mettre son établissement scolaire dans l'’embarras. Un établissement qui vient déjà d'’être sous les feux de l’'actualité suite à la tentative de suicide par défenestration d'’un de ses élèves de Seconde. Mais, Emma a eu à cœur de porter seule ces faits de censure à la connaissance de tous en écrivant ses lignes. Des lignes de front pour la justice et la liberté. 

    Jean Jaurès en 1903, dans son célèbre discours à la jeunesse soulignait que, « la République est un grand acte de confiance et un grand acte d’audace ». Comment ne pas songer qu’'Emma s’est retrouvée en ce 11 novembre 2014 devant une République dominée par la défiance et la lâcheté. Devant une République « qui n’est pas prête à regarder son Histoire en face », comme elle dit.

     

    Message de Eric Viot

    Bonjour,

     

    Il y a eu beaucoup de rassemblements pour demander la réhabilitation des fusillés. Il ne faut surtout pas lâcher et continuer à sortir les fusillés de l'oubli dans les différents départements tout en continuant à militer pour une réhabilitation collective.

    Il faut expliquer qui étaient ces hommes et pourquoi on les a exécutés. Il n' y a aujourd'hui plus qu'une poignée d'individus qui refusent cette réhabilitation ...

    J'ai animé plusieurs conférences sur les fusillés afin de présenter ces hommes ainsi que ma position pour la réhabilitation collective.
    Les français sont largement favorables à une réhabilitation des fusillés et beaucoup encore ne s'expriment pas car ils ne connaissent pas bien l'histoire de ces hommes.
    C'est pour cette raison que je me déplace, afin de présenter les résultats de mes recherches sur ce sujet.
     

    N'hésitez pas à me contacter si vous souhaitez organiser une conférence sur ce sujet. Les déplacements dans les différents départements permettent aussi de présenter les fusillés de ces départements.

    Bien cordialement

    Eric Viot

    Tél : 06 86 46 34 25

    Je vous invite à visiter mon blog : http://les-blessures-de-l-ame.over-blog.com/

     

     ___________________<°>____________

    Le Film documentaire

    "On croit mourir pour la patrie,

    on meurt pour des industriels"

    -Anatole France-

    de Michel Collon & Denise Vindevogel. (Belgique, 2014) 

    à voir sur le site:

     http://vimeo.com/99236165


     

     

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  • à l'adresse:

    14-18 : "On croit mourir pour la Patrie, on meurt pour des industriels"

    from Investig'Action on Vimeo.

    Grand merci à Béatrice B. pour cette communication.

     

     


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    VIDEO: "On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels"VIDEO: "On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels"

    Lettre du libre penseur Anatole France à Cachin

     

    Cher citoyen Cachin,

     Je vous prie de signaler à vos lecteurs le récent livre de Michel Corday, les Hauts Fourneaux, qu'il importe de connaître. On y trouvera sur les origines et la conduite de la guerre des idées que vous partagerez et qu’on connaît encore trop mal en France ; on y verra, notamment, que la guerre mondiale fut essentiellement l'œuvre des hommes d'argent; que ce sont les hauts industriels des différents États de l'Europe qui, tout d'abord la voulurent, la rendirent nécessaire, la firent, la prolongèrent. Ils en firent leur état, mirent en elle leur fortune, en tirèrent d'immenses bénéfices et s'y livrèrent avec tant d'ardeur, qu'ils ruinèrent l'Europe, se ruinèrent eux-mêmes et disloquèrent le monde, là, ils ressemblent à leurs haut fourneau (page163)

    Ainsi, ceux qui moururent dans cette guerre ne surent pas pourquoi ils mouraient. Il en est de même dans toutes les guerres. Mais non pas au même degré. Ceux qui tombèrent à Jemappes* ne se trompaient pas à ce point sur la cause à laquelle ils se dévouaient. Cette fois, l'ignorance des victimes est tragique.On croit mourir pour la patrie; on meurt pour des industriels. Ces maîtres de l'heure possédaient les trois choses nécessaires aux grandes entreprises modernes: des usines, des banques, des journaux

    Michel Corday nous montre comment ils usèrent de ces trois machines à broyer le monde. Il me donne, notamment, l’explication d’un phénomène qui m’avait surpris non par lui-même , mais par son excessive intensité, et dont l’histoire ne m’avait pas fourni un semblable exemple : c’est comment la haine d’un peuple, de tout un peuple, s’étendit en France avec une violence inouïe et hors de toute proportion avec les haines soulevées dans ce même pays par les guerres de l’ancien régime qui ne faisaient pas haïr aux Français les peuples ennemis. Ce fut cette fois, chez nous, une haine qui ne s’éteignit pas avec la paix, nous fit oublier nos propres intérêts et perdre tout sens des réalités, sans même que nous sentions cette passion qui nous possédait, sinon parfois pour la trouver trop faible. Michel Corday montre très bien que cette haine a été forgée par les grands journaux, qui restent coupables, encore à cette heure, d’un état d’esprit qui conduit la France, avec l’Europe entière, à sa ruine totale.

    « L’esprit de vengeance et de haine, dit Michel Corday, est entretenu par les journaux. Et cette orthodoxie farouche ne tolère pas la dissidence ni même la tiédeur. Hors d’elle, tout est défaillance ou félonie. Ne pas la servir, c’est la trahir. »

    Vers la fin de la guerre, je m’étonnais devant quelques personnes de cette haine d’un peuple entier comme d’une nouveauté qu’on trouvait naturelle et à laquelle je ne m’habituais pas. Une dame de beaucoup d’intelligence et dont les mœurs étaient douces, assura que si c’était une nouveauté, cette nouveauté était fort heureuse.« C’est, dit-elle, un signe de progrès, et la preuve que notre morale s’est perfectionnée avec les siècles. La haine est une vertu ; c’est peut-être la plus noble des vertus.» Je lui demandai timidement comment il est possible de haïr tout un peuple :-Pensez, madame, un peuple entier, c’est grand…Quoi ? Un peuple composé de tant de millions d’individus, différents les uns des autres, dont un nombre infiniment petit a seul voulu la guerre, dont un nombre moindre encore en est responsable, et dont la masse innocente en a souffert mort et passion. Haïr un peuple, mais c’est haïr les contraires, le bien et le mal, la beauté et la laideur. » Quelle étrange manie ! Je ne sais pas trop si nous commençons à en guérir. Je l’espère. Il le faut. Le livre de Michel Corday vient à temps pour nous inspirer des idées salutaires. Puisse-t-il être entendu ! L’Europe n’est faite d’États isolés, indépendants les uns des autres. Elle forme un tout harmonieux. En détruire une partie, c’est offenser les autres. Notre salut, c’est d’être bons Européens. Hors de là, tout est ruine et misère.

    Salut et fraternité,

     Anatole France.

     *Victoire de Dumouriez le 6 novembre 1792, six semaines après Walmy.

     


     Parue dans l'Humanité du 18 juillet 1922

    Télécharger « Anatole France on croit 18 juillet 1922.pdf »


     

     

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  • Conférence du 08-11-2014 par Pierre Roy sur les monuments pacifistes

    L'église désaffectée de Septème (13)

    Conférence du 08-11-2014 par Pierre Roy sur les monuments pacifistes

    Henri Huille & Pierre Roy

    Conférence du 08-11-2014 par Pierre Roy sur les monuments pacifistes

    Conférence du 08-11-2014 par Pierre Roy sur les monuments pacifistes

     

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  • Meeting laïque Ste Tulle: 10 orateurs d'une seule et même voix:

    Abrogation de la loi Debré!

    Fonds publics à l'école publique;

    fonds privés à l'école privée!

    Publié le 25 mai 2013 par LIBRE PENSEE 04

    Meeting laïque Ste Tulle: 10 orateurs d'une seule et même voix: Abrogation de la loi Debré! Fonds publics à l'école publique; fonds privés à l'école privée!

    LA TRIBUNE(de gauche à droite):

    Henri Huille(CAN FNLP), Sylvain Miralles (UL CGT Ste Tulle), Léo Roussin (FERC-CGT 04), Giselle Adoue (UD CGT-FO 04), Serge Garcia (Maire Adjoint Ste Tulle), Marc Pouyet(LP04), Jean Fillet (FGR-FP 04), Patrick Bus (FNEC-FP-FO 04), Claude Bonnet (Fédération DDEN 04), Eric Vuoso (FCPE 04), Thierry Cuisson (FSU 04)

    Meeting laïque Ste Tulle: 10 orateurs d'une seule et même voix: Abrogation de la loi Debré! Fonds publics à l'école publique; fonds privés à l'école privée!

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     VIDEO 

    https://youtu.be/l00WPHass2c

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    Prise de son & vidéo: Serge Bouvet (LP04)- Montage: Marc Pouyet (LP04)
    • Ce jeudi 23 mai, nous avons renoué avec les meilleures heures du combat laïque de nos courageux prédécesseurs.
    • Ce soir, ensemble, nous avons repris le flambeau de la laïcité dans le département!
    Meeting laïque Ste Tulle: 10 orateurs d'une seule et même voix: Abrogation de la loi Debré! Fonds publics à l'école publique; fonds privés à l'école privée!

    ALLOCUTIONS et DOCUMENTS REMIS PAR LES INTERVENANTS:

    • Monsieur Serge GARCIA, Maire adjoint Ste TULLE:

    DISCOURS: d'ouverture

    • Marc POUYET, président de la Libre Pensée 04

    REMERCIEMENTS

    Meeting laïque Ste Tulle: 10 orateurs d'une seule et même voix: Abrogation de la loi Debré! Fonds publics à l'école publique; fonds privés à l'école privée!
    • Henri HUILLE, membre de la CAN de la FNLP:

    ALLOCUTION

    INTERVENTION COMPLEMENTAIRE

    .loi Goblet (1886 )sur l'organisation de l'enseignement primaire:

    http://www.senat.fr/evenement/archives/D42/oct1886.pdf

    • document de l'Enseignement catholique cité:

    http://www.enseignement-catholique.fr/ec/divers/18438-avons-nous-besoin-de-lecole-catholique-

    Meeting laïque Ste Tulle: 10 orateurs d'une seule et même voix: Abrogation de la loi Debré! Fonds publics à l'école publique; fonds privés à l'école privée!
    • Claude BONNET, membre du bureau de la Fédération des DDEN 04A

    ALLOCUTION

    Meeting laïque Ste Tulle: 10 orateurs d'une seule et même voix: Abrogation de la loi Debré! Fonds publics à l'école publique; fonds privés à l'école privée!
    • Jean FILLET pour la FGR-FP 04

    ALLOCUTION

    Meeting laïque Ste Tulle: 10 orateurs d'une seule et même voix: Abrogation de la loi Debré! Fonds publics à l'école publique; fonds privés à l'école privée!
    • Thierry CUISSON pour la FSU 04

    ALLOCUTION

    Meeting laïque Ste Tulle: 10 orateurs d'une seule et même voix: Abrogation de la loi Debré! Fonds publics à l'école publique; fonds privés à l'école privée!
    • Sylvain MIRALLES, Union Locale CGT Ste Tulle

    (Alain BARD, secrétaire de l'UD-CGT 04 n'ayant pu se joindre à nous qu'en cours de meeting)

    ALLOCUTION

    Meeting laïque Ste Tulle: 10 orateurs d'une seule et même voix: Abrogation de la loi Debré! Fonds publics à l'école publique; fonds privés à l'école privée!
    • Gisèle ADOUE, pour l'UD-FO 04

    ALLOCUTION

    Meeting laïque Ste Tulle: 10 orateurs d'une seule et même voix: Abrogation de la loi Debré! Fonds publics à l'école publique; fonds privés à l'école privée!

    Eric VUOSO, pour la FCPE 04

    ALLOCUTION

    Meeting laïque Ste Tulle: 10 orateurs d'une seule et même voix: Abrogation de la loi Debré! Fonds publics à l'école publique; fonds privés à l'école privée!

    Léo ROUSSIN, pour la FERC-CGT 04

    ALLOCUTION

    INTERVENTION COMPLEMENTAIRE

    Léo ROUSSIN FERC-CGT

    Meeting laïque Ste Tulle: 10 orateurs d'une seule et même voix: Abrogation de la loi Debré! Fonds publics à l'école publique; fonds privés à l'école privée!

    Patrick BUS, secrétaire de la FNEC-FP-FO 04

    ALLOCUTION

    Meeting laïque Ste Tulle: 10 orateurs d'une seule et même voix: Abrogation de la loi Debré! Fonds publics à l'école publique; fonds privés à l'école privée!

    INTERVENTIONS DE LA SALLE:(extraits)

    Germain NEVIERE

    Les discussions se poursuivent pendant l'apéritif
    Les discussions se poursuivent pendant l'apéritif
    Meeting laïque Ste Tulle: 10 orateurs d'une seule et même voix: Abrogation de la loi Debré! Fonds publics à l'école publique; fonds privés à l'école privée!Les discussions se poursuivent pendant l'apéritif
    Meeting laïque Ste Tulle: 10 orateurs d'une seule et même voix: Abrogation de la loi Debré! Fonds publics à l'école publique; fonds privés à l'école privée!
    Meeting laïque Ste Tulle: 10 orateurs d'une seule et même voix: Abrogation de la loi Debré! Fonds publics à l'école publique; fonds privés à l'école privée!

    PRESSE:La Marseillaise Alpes

    __________________________________________________________

    FONDS PUBLICS DETOURNES VERS L'ENSEIGNEMENT PRIVE CATHOLIQUE DANS LE 04

    ___________________________________________________________________

    COMMENTAIRE:

    http://techsupportwindows.com/ Il y a 1 jour Répondre There has been a lot of discussion about the public as well as private schools and the funds collected for respective institutions. I would love to listen to the speeches that you have shared to get more information about the issues. Thanks a lot for the share.

    REPONSE:

    The french law 1905 Separation State /Churches (Aristide Briand, Jean Jaurès, Ferdinand Buisson...) stipulates: 1- article: "The republic ensures the freedom of conscience. It protects freedom of worship..." 2- article: "The republic recognizes, finances, subsidizes NO Church.... The Debré-law (1959) gives still > 7 000 000 000 € to the Cathollic Church each year. Since 1960, french "Laïques” (=Secular militants) demand the repeal of the Debré-law. President Hollande, his governement and members of Parliament still refuse to listen "the laïques" (=secular militants) ! Fight continue! Thank you for your considerate! Marc Pouyet, for the Free Thinkers of Alpes de Haute Provence

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  • OSLO-AILP: REPORTAGE DE MORGAN TERMEULEN

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    Liberté souveraine

    Editorial

    Le serpent dit à la femme : « Mangez de ce fruit, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme des dieux, possédant la connaissance du bonheur et du malheur» (Genèse 2,5). Dès lors, si on en croit le récit biblique, en mangeant du fruit de l’arbre de la connaissance, l’humanité emprunta le chemin de la liberté. Une liberté dont on nous enseigne qu’elle apporte son lot d’amertumes, puisqu’il s’agit de faire des choix, de prendre en main son propre destin, en un mot d’être responsables.

    L’histoire d’Abel et Caïn montre les progrès de la civilisation, l’invention de l’agriculture. Caïn offre à la divinité les fruits du travail de la terre, Abel les produits de sa chasse. Ce dernier est récompensé, l’autre méprisé. La religion apparaît dès lors comme un obstacle aux progrès de la civilisation humaine, défi prométhéen permanent face à la volonté divine.

    Les millénaires passent, des empires se créent et s’écroulent ; toujours, la conscience humaine lutte contre l’obscurantisme des dogmes et l’oppression des puissants : « Il n’est point de vérité sacrée, c'est-à-dire interdite à la libre investigation de l’homme ; il n’y a rien de plus grand que la liberté souveraine de l’esprit humain », défendait en son temps Jaurès.

    En ce début de siècle confit de sottise réactionnaire, de prêt-à-penser social, économique, politique et culturel, la constitution d’une internationale de libres penseurs lors du Congrès d’Oslo le 10 août dernier constitue aussi bien un événement historique de portée mondiale qu’un digne hommage à ce grand humaniste. Puisse-t-elle à son tour porter ses fruits…

    Morgan Termeulen 

     


    Après une journée de conférences et de débats entre représentants de dix-sept nations, l’internationale de la libre pensée était proclamée par acclamation le 10 août dernier à Oslo.

     

    Reportage Morgan Termeulen

    L’émancipation, combat  du siècle

     

    « Je demande une minute de silence par solidarité avec le peuple norvégien, durement éprouvé par les attentats meurtriers perpétrés le mois dernier », déclarait, à l’ouverture du Congrès de constitution d’une internationale de la libre pensée qui s’est tenu à Oslo (Norvège) le mois dernier, le président de la fédération française de la libre pensée Marc Blondel.

    Les congressistes, issus de dix-sept nations du monde, se lèvent comme un seul homme pour rendre hommage aux femmes et aux hommes victimes de la barbarie d’extrême droite. A l’issue de cette minute de silence, les débats visant à construire un monde où de telles atrocités ne pourraient se produire peuvent commencer.

    Une suite de conférences et de débats entre les représentants de nations aussi diverses que le Chili, le Liban, la France, les USA, l’Argentine, l’Inde, la Belgique, l’Australie, l’Espagne ou l’Allemagne, pour n’en citer que quelques-uns, ce afin d’échanger les expériences de chacun dans le domaine de lutte qui est celui des libres penseurs : empêcher les institutions religieuses de quelque nature que ce soit d’influer sur la vie publique et privée des peuples de l’humanité : en fait, œuvrer pour étendre la laïcité partout sur la planète.

    Un besoin universel

    Contrairement à ce qu’on nous serine à longueur de journée, la laïcité n’est pas un problème franco-français, mais bien un besoin universel des peuples, celui de se libérer de la tutelle des institutions religieuses.

    Tel a été le sujet de la première conférence, animée par Jacques Lafouge, membre de la délégation française, intitulée « Le combat pour la séparation des Eglises et de l’Etat dans le monde ».

    Le conférencier, après avoir rappelé que « le but de toute société politique est le bonheur des peuples » et que « [celui-ci] consiste essentiellement en la liberté sous toutes ses formes, particulièrement la liberté de conscience », précisait que tout au long de l’histoire, les dignitaires religieux avaient tendance à se confondre avec les pouvoirs politiques ; de ce fait, chacun des pouvoirs s’appuie sur l’autre pour assurer sa légitimité  : « Les autorités religieuses tenteront donc d’exercer une autorité sur les femmes et les hommes, contrôlant leur conduite économique, sociale, morale et sexuelle », faisait encore observer Jacques Lafouge. Et d’enfoncer le clou : « Le problème vient de la volonté des Eglises d’imposer à tous des comportements et des convictions, en violation du droit des individus ; elles veulent régenter la vie de la cité car elles proposent des systèmes idéologiques complets, par nature autoritaires et contraires aux droits de l’homme ».

    Si le diagnostic est clair, le conférencier met néanmoins en garde : il s’agit bien d’exiger la séparation des Eglises et de l’Etat, garantie juridique de la liberté de conscience et non pas d’attaquer les croyances religieuses, sinon de les cantonner à la sphère privée : « C’est le sens de notre combat contre une loi réprimant le port de la burqa ou du voile intégral dans la rue », concluait-il.

    « Plus de lumière ! »

     

    Telle fut, d’après les historiens, la dernière phrase de l’écrivain allemand Goethe sur son lit de mort. Une phrase que les libres penseurs du monde entier, réunis en Congrès à Oslo, ont faite leur en approuvant unanimement le « Manifeste pour la liberté de conscience » qui leur était soumis.

    Après avoir affirmé que l’humanité était née libre, le manifeste salue les combats pour la liberté et l’émancipation sur toute la planète en même temps que ses rédacteurs s’alarment du retour des offensives religieuses, notamment au sein de l’Union européenne. De même, ils militent pour mettre un  terme au financement des œuvres religieuses partout dans le monde : « Nous voulons que la clarté soit faite sur le financement des religions, cette "économie pourpre" qui grève les budgets des Etats au détriment de la santé, de l’éducation, ce au profit des seuls destinataires qui se qualifient eux-mêmes de spirituels ».

    Le manifeste exige de surcroît que « justice soit rendue aux victimes des Eglises », notamment aux enfants victimes de prêtres pédophiles, ainsi qu’aux peuples colonisés et évangélisés de force.

    La lecture de ce manifeste, effectuée dans les trois langues de travail du Congrès, le français, l’anglais et l’espagnol, a été précédée de l’approbation de la constitution de la nouvelle internationale de la libre pensée. Il n’a pas été besoin de procéder à un vote ; l’intégralité des délégués des nations représentées s’est levée et a applaudi pendant plusieurs minutes la naissance de cette nouvelle institution internationale vouée à l’émancipation du genre humain.

     

    Légende : Les délégués des dix-sept nations représentées proclament la nouvelle internationale de la libre pensée par une formidable ovation.

     


    Laïcité. Le 10 août dernier à Oslo (Norvège) se tenait le Congrès constitutif d’une nouvelle internationale de la libre pensée.

    D’un siècle à l’autre, l’exigence de liberté

    n « Nous établirons dans le monde le règne d’une raison affranchie des anciens préjugés dogmatiques, c’est-à-dire un idéal supérieur, une morale plus haute et plus assurée que celle des temps passés, parce qu’elle est basée sur la connaissance humaine ». Tel était le propos de Marcellin Berthelot, président d’honneur de la libre pensée française lors du Congrès mondial de la libre pensée à Rome… en 1904. Une date qui marquera durablement l’histoire de l’humanité, en ce que le Congrès de Rome précédait seulement d’un an la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat promulguée en France fin 1905.

    Une loi pour tous, la liberté pour chacun

    Lors du Congrès de la libre pensée en 1905, Ferdinand Buisson, un des artisans de la loi de 1905, fit adopter trois résolutions par l’ensemble des congressistes venus du monde entier. Il s’agissait en premier lieu d’affirmer la primauté de la raison humaine sur toute doctrine, au détriment de l’affirmation de vérités particulières. Ensuite, Ferdinand Buisson déniait à quelque autorité que ce soit le droit de s’opposer à la raison humaine ; il propose par là le libre choix de l’humanité des moyens de construire une société meilleure. Enfin, ce fondateur d’un des principes majeurs de la République française entendait soumette aux lois de la raison l’organisation sociale, en enlevant d’une part tout caractère confessionnel aux administrations de l’Etat et d’autre part en rejetant, au nom de la dignité humaine « le triple joug du pouvoir abusif de l’autorité en matière religieuse, du privilège en matière politique et du capital en matière économique ».

    Un an plus tard, la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, la fameuse laïcité institutionnelle qui règle encore tant bien que mal les rapports sociaux en France, était promulguée. Elle commande encore que « la République assure la liberté de conscience […]La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte ».

    Face à l’offensive réactionnaire

    Curieusement, dans le dernier quart du XXe siècle et au début du XXIe, les offensives contre la laïcité sont allées de pair avec la révolution néolibérale. Aussi l’article 52 du traité constitutionnel européen, rejeté par les Français en 2005, prévoit que « reconnaissant leur identité et leur contribution spécifique, l'Union maintient un dialogue ouvert, transparent et régulier avec [les] églises », en flagrante contradiction avec le principe de laïcité. Le traité de Lisbonne, ratifié par un coup de force antidémocratique, reprend ces mêmes dispositions.

    De même, l’actuel chef de l’Etat, non content d’affirmer la prétendue « supériorité du prêtre sur l’instituteur », autorise les instituts confessionnels d’enseignement supérieur à délivrer des diplômes universitaires et instaure des « correspondants laïcité » auprès de chaque préfet de département, chargés de dialoguer avec les institutions religieuses.

    Face à cette offensive cléricale, des libres penseurs du monde entier ont décidé de s’unir afin de réaffirmer un droit inaliénable de l’homme, la liberté de conscience. Un premier pas a été franchi en 2005, lors du centenaire de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, en fondant à Paris un comité de liaison international des athées et des libres penseurs. Mais ce n’est que le 10 août dernier à Oslo, en Norvège, qu’une décision historique a été prise lors du Congrès mondial de la libre pensée : celle de créer une nouvelle internationale de libres penseurs afin de coordonner les luttes pour l’émancipation de l’esprit humain de tout dogme.

     Le Congrès d’Oslo, le 10 août dernier, a réaffirmé la liberté de conscience comme exigence première de la dignité humaine.

     

     

     


    Entretien. Le créationnisme, offensive idéologique des Églises.

    « Au détriment de l’esprit scientifique »

    Charles Susanne, délégué de la libre pensée de Belgique au Congrès d’Oslo, met en garde contre les dangers des théories créationnistes.

    Qu’est-ce que le créationnisme?

    Les récits de création des différentes religions veulent expliquer certains phénomènes naturels et les mettent en relation avec une volonté divine, leur conférant un caractère sacré. À l’opposé, l’évolution tient le hasard biologique comme principale cause de l’émergence de la vie. Les découvertes scientifiques ont fait reculer les dogmes religieux ; le fondamentalisme est une réaction à ce recul. Les milieux conservateurs n’ont de cesse de tenter d’imposer ces théories au détriment de raisonnements scientifiquement valables.

    Le clivage entre créationnisme et théorie de l’évolution ne ressort-il pas d’un débat scientifique ouvert? Pourquoi combattre le créationnisme?

    Les créationnistes opposent la volonté divine au hasard. C’est pernicieux en ce sens qu’ils considèrent comme correct de se satisfaire de ne pas comprendre. Je me permettrai de citer Saint Augustin : « Il y a une forme de tentation plus dangereuse, c’est la maladie de la curiosité, qui pousse à essayer de découvrir les secrets de la nature, […] que l’homme ne devrait pas chercher à connaître ». Plus récemment, le pape Jean-Paul II déclarait que « les théories de l’évolution, qui considèrent l’esprit comme émergeant de la matière, sont incompatibles avec la vérité de l’homme ».

    Quelles sont les conséquences de cette offensive idéologique sur la société?

    Dans l’encyclique Spe Salvi, Benoît XVI affirme que « Dieu n’est pour rien dans les souffrances humaines », en même temps qu’il dénigre les réformes destinées à améliorer la condition humaine, considérées comme de la présomption ; les responsables de nos malheurs sont le progrès et la science. En même temps, le Vatican exige que les racines chrétiennes de l’Europe soient mentionnées dans les traités européens. Devons-nous rappeler aussi les bûchers de l’Inquisition, les persécutions? Cette mainmise du religieux s’explique par la destruction de l’État social, qu’on veut remplacer par le mode caritatif, laissé aux bons soins des Églises.

    propos recueillis par morgan termeulen

    Charles Susanne mettait en garde contre l’offensive idéologique des institutions religieuses. 

     


    Espagne. Une visite papale financée par l’État.

     

    Premier acte politique

     

    Une fois l’internationale de libre pensée créée et ses statuts approuvés, les congressistes ont pu, grâce à l’intervention du délégué de l’Espagne, Albert Riba, prendre leur première décision politique.

    Albert Riba, président et membre fondateur de l’association Ateus de Catalunya (Athées de la Catalogne) a présenté au Congrès une proposition de motion visant à condamner la visite du pape Benoît XVI en Espagne dans le cadre des prétendues Journées mondiales de la jeunesse, qui ont eu lieu à Madrid du 16 au 21 août derniers. La motion, approuvée à l’unanimité, déclare que « face à la prochaine visite de M. Ratzinger, chef de l’Église Catholique, en Espagne du 19 au 21 août, nous reprochons aux autorités espagnoles de transiger avec quelqu’un qui se trouve être le chef autoritaire d’un groupe misogyne et antidémocratique, ainsi que de financer son voyage aux frais de citoyens qui ne partagent pas ses idées, circonstance aggravée par la grave crise économique que traverse le pays. De même nous nous déclarons solidaires de mouvements de protestation qui ont lieu dans beaucoup de villes d’Espagne, en dépit de l’opposition des autorités, qui ne respectent pas le principe de neutralité confessionnelle de l’État prévu par la Constitution espagnole ».

    Un message entendu cinq sur cinq par les Indignés espagnols.

    MT

     

     

     


     Témoignage. Un professeur licencié pour avoir retiré un crucifix de sa salle de classe.

     

    Défense de la neutralité religieuse

    Jusqu’en 2009, Valentin Abgottspon, enseignant en histoire, exerçait paisiblement ses fonctions dans un lycée public du canton de Valais, en Suisse. C’est à la fin 2009 qu’il décide de retirer le crucifix apposé au-dessus du tableau noir de sa salle de cours : « En 1990, la Cour fédérale suisse a rendu un arrêt selon lequel un crucifix dans une salle de cours d’un établissement public violait la neutralité religieuse dont l’État est garant », expliquait-il. Et de trancher, laconique : « Je l’ai donc rétablie moi-même ».

    Les ennuis commencent

    En 2010, le jeune enseignant se rend à une réunion avec le ministère de l’éducation du canton : « J’ai soulevé des questions concernant l’instruction religieuse et la prière pendant les heures scolaires », poursuivait-il en précisant que la loi du canton prescrit que « l’école publique doit préparer les élèves à leur tâche de personne et de chrétien ». Et d’interroger : « Qu’en est-il des enfants sans confession ou d’une autre religion? ».

    C’est à la rentrée scolaire qu’on lui demande de replacer le crucifix. Il refuse par deux fois et se fait licencier en octobre 2010.

    Depuis lors, le Conseil d’État (organe exécutif) du canton de Valais n’a toujours pas statué sur le caractère abusif du licenciement : « Il est scandaleux que des citoyens faisant preuve d’esprit critique et défendant leurs droits, soient menacés de mort sociale et pécuniaire », concluait-il.

    MT

     

    Valentin Abgottspon a récemment retrouvé un poste d’enseignant dans un canton voisin.

     


     

    Entretien. Face à la droite religieuse américaine.

    Un combat acharné

    David Silverman, un des représentants des États-Unis au Congrès d’Oslo, est président de l’association American Atheists, qui milite contre le sectarisme de la droite religieuse américaine.

    Quelle est la situation aux États-Unis?

    Bien que l’athéisme reste très impopulaire dans notre pays, les choses sont en train de changer ; notre voix se fait entendre plus que jamais. Des gens célèbres, qui n’auraient jamais osé s’exprimer publiquement auparavant, n’hésitent pas à proclamer leurs idées haut et fort dans les médias. L’Europe est encore très en avance sur nous, même si j’ai pu constater l’offensive grandissante que la laïcité subit sur le Vieux Continent.

    Quels sont les enjeux actuels pour votre organisation?

    Notre premier objectif est de faire en sorte que les athées soient acceptés dans la société américaine. Notre réputation négative est savamment entretenue par les prédicateurs et les lobbies politiques de la droite religieuse. C’est pourquoi les principaux groupes athées du pays ont décidé d’organiser un grand Rassemblement de la raison, qui se conclura par une marche sur Washington en mars 2012. Cela permettra non seulement de présenter le mouvement à l’opinion publique, mais aussi que chacun puisse se retrouver au mieux dans l’une des organisations qui l’incarnent.

    La laïcité fait pourtant partie de la Constitution des États-Unis…

    Certes, mais la droite religieuse tente toujours de nous retirer nos droits, de de réécrire l’histoire, restreindre la recherche scientifique et de dicter la politique du pays. À cet égard, American Atheists a été impliquée dans plusieurs procès visant à tenir les lobbies religieux en échec. À titre d’exemple, il convient de citer le récent procès contre « la Croix du Miracle », disposée à Ground Zero. C’est un morceau du World Trade Center ressemblant à une croix tordue. On l’a installée dans un musée financé par des fonds publics, avec un rituel religieux célébré par un prêtre. De telles actions sont illégales, nous avons donc porté l’affaire en justice. Ici, à Oslo, nous savons désormais que nous ne sommes pas seuls pour combattre le problème mondial de l’ignorance et des dogmes.

    entretien réalisé par m.t.

    David Silverman, président de l’association American Atheists, dirigera un grand rassemblement de la raison en mars prochain à Washington.

    MT

     


     

    Manifeste pour la liberté de conscience

    par  cilalp_france

     

    L’Humanité est née libre.

    La nature n’a créé ni titres, ni religions, ni Églises, ni censure, ni propriété.

    L’Humanité est devenue elle-même en sortant de la préhistoire dans un long combat contre les terribles épreuves de la planète qu’elle ne connaissait ni ne comprenait.

    Echappant peu à peu aux contraintes et aux entraves, y compris aux entraves et contraintes que l’Humanité avait créées, celle-ci dut, pour elle-même, affirmer ses droits.

    Les droits de l’Humanité ne se sont ni affirmés ni arrachés contre d’autres prétendus « droits », d’origine inconnue.

    Ils existent parce que l’Humanité existe.

    Les droits de l’Humanité sont des « vérités évidentes en elles –mêmes ».

    Le premier de ces droits, la première de ces libertés est le droit de penser librement.

    Cette liberté première et fondamentale s’appelle la liberté de conscience.

    En effet, avant les Églises, il y a l’Humanité.

    En effet, au dessus des Églises, il y a l’Humanité.

    Dieux, Églises, superstitions, dogmes sont des créations humaines et rien d’autre.

    Toujours plus de conscience

    « Plus de lumière ! »

    A des siècles de distance, nous faisons nôtre la dernière phrase de Goethe.

    La liberté de conscience, c’est la liberté pour l’Humanité d’examiner et de s’examiner.

    L’Humanité est faillible et perfectible parce qu’elle est dotée de raison, donc de critique.

    Ce que l’Humanité a fait, elle peut le défaire.

    Les générations successives ne peuvent s’enchaîner mutuellement et éternellement.

    A la différence des Églises, l’Humanité libre et consciente a refusé, refuse et refusera l’infaillibilité.

    Ce qui est bon pour les Papes n’est pas bon pour les hommes.

    L’Humanité est perfectible, c’est-à-dire qu’elle peut se corriger et s’améliorer ; elle ne considère pas le paradis comme un passé coupable et révolu ni comme un avenir inaccessible et mythique mais comme une action de tous les jours, permise par la liberté de conscience.

    Nous pouvons dire après Protagoras que « l‘homme est la mesure de toute chose ».
    Le génie humain est illimité. Capable de diviser la plus petite des cellules de l’Univers, il est aussi capable de modifier sa propre structure, de partir à la conquête des planètes, de travailler sur l’origine du monde et de réfléchir à son propre avenir.
    Il est, hélas, capable de programmer sa propre destruction.

    Le destin de l’Humanité est le projet de l’Humanité et Prométhée, le révolté, a eu raison d’arracher le feu à ceux qui en étaient les possesseurs d’après la Mythologie pour le donner aux hommes. Il est la métaphore de l’humanité en lutte pour son émancipation.

    Affirmant la liberté de conscience, ce qui n’est pas autre chose que la liberté de l’Humanité, l’Humanité s’est heurtée toujours aux dogmes religieux.

    Chaque fois que l’Humanité a avancé, quelle que soit la manière, et qu’elle a affirmé ses droits, les Églises ont condamné.

     

    L’Histoire

    La liste des martyrs et des héros de la liberté de conscience dépasse très largement le bref rappel que nous pouvons faire ici.

    Socrate, fut condamné à la ciguë parce qu’il préconisait à la jeunesse de réfléchir par elle-même.

    Le philosophe de la Sorbonne, Abélard, fut mutilé car il estimait que son opinion propre valait celle des « pères ».

    Le scientifique Galilée fut condamné pour ne pas avoir professé des vérités conformes à la Bible mais produites de ses propres recherches.

    Il en fut de même pour Etienne Dolet, Giordano Bruno, Michel Servet., Vanino Vanini et bien d’autres.

    Quand le premier texte en Occident établissant des droits (la « Magna Carta » en Angleterre en 1215) fut rédigé,l’archevêque de Canterbery Langton qui avait soutenu ce texte fut suspendu par le Pape.

    La déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, en France, fut condamnée par le Pape.

    Charles Bradlaugh, démocratiquement élu au Parlement de Westminster en 1880, a dû mener un long combat pour avoir le droit de siéger au Parlement sans avoir à prêter serment d’allégeance à la foi anglicane.

    Le pédagogue et libre-penseur d’Espagne Francisco Ferrer i Guardia fut fusillé en 1909 à la demande de la hiérarchie catholique.

    Le libre-penseur et libertin chevalier de la Barre a été exécuté sur l’ordre de l’Eglise et le dirigeant de la Libre-Pensée allemande, Max Sievers a été exécuté à Hambourg en 1943 par les nazis.

    La liste est bien longue …

    Elle témoigne du combat inlassable entre le dogme et la liberté de conscience.

    De nos jours

    Tout le monde voit que les Églises continuent à réprimer et persécuter les consciences. Les Églises n’ont pas changé.

    A titre d’exemples, au Pakistan, le Dr Younus Shaikh, accusé de blasphème a été condamné à mort en 2001 avant de pouvoir se réfugier en Europe après une campagne internationale de solidarité. Il a passé plus de 3 ans dans le couloir de la mort.

    Au Nigeria, le militant Leo Igwe a plusieurs fois été arrêté et brutalisé par la police pour avoir défendu les personnes accusées de « sorcellerie ». Il a été libéré en janvier 2011, après deux jours de détention, à la suite d’une campagne internationale en sa faveur.

    Le juge italien Luigi Tosti ne cesse de mener combat pour être rétabli dans l’ensemble de ses droits après avoir été révoqué parce qu’il avait refusé de tenir séance dans une salle de justice ornée d’un crucifix.

    La « Grande chambre », instance d’appel de la Cour Européenne des Droits de l’Homme, saisie par le gouvernement Berlusconi, vient, le 18 mars 2011, de donner raison à l’État italien qui entend continuer à imposer la présence de crucifix dans les écoles publiques de la péninsule (affaire dite « Lautsi »).

    Nous pouvons prendre bien d’autres exemples, parmi lesquels la toute récente destruction d’oeuvres d’art à Avignon en France, par un commando catholique, parce qu’elles étaient jugées « blasphématoires ».

    Arracher, défendre ou rétablir la liberté de conscience

    Comme tout droit, la liberté de conscience doit être inscrite dans des textes, qu’ils soient des Déclarations, des Constitutions, des Lois ou des éléments juridiques. Dans certains pays, ces textes existent. Il s’agit du Premier amendement de la Constitution des États-Unis : « Le Congrès ne fera aucune loi accordant une préférence à une religion ou en interdisant le libre exercice, restreignant la liberté d’expression, la liberté de la presse ou le droit des citoyens de se réunir pacifiquement et d’adresser à l’État des pétitions pour obtenir réparation de torts subis. » (1791), de la Loi de Séparation des Eglises et de l’Etat en France (1905) « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. En conséquence, à partir du 1er janvier qui suivra la promulgation de la présente loi, seront supprimées des budgets de l’Etat, des départements et des communes, toutes dépenses relatives à l’exercice des cultes », de l’article 3 de la Constitution du Mexique (1917) « ni acquisition, ni possession, ni administration de biens immobiliers pour l’Église, aucune personnalité juridique pour l’Église », du Portugal, de la Russie révolutionnaire en 1917, du référendum constitutionnel en Bolivie (2009), de la Constitution « intérimaire » du Népal (2007), entre autres.
    Il n’est pas superflu de rappeler que ces textes sont souvent malmenés et que leur défense ou leur rétablissement est nécessaire ; c’est le cas, par exemple, en France où tous les gouvernements depuis le gouvernement de Vichy ont violé la loi de Séparation.

    C’est pour cela que nous saluons tous les combats qui vont dans le sens de la liberté de conscience, parmi lesquels la récente abrogation du délit de blasphème au Royaume Uni. En Pologne, en mars 2010, Le magazine épiscopal Gosc Niedzielny et l’Archevêché de Katowice ont été condamnés pour avoir comparé la féministe Alicja Tysiac aux criminels nazis. D’autres exemples de victoire sont connus.

    Nous saluons les manifestations anticléricales en Pologne, en Italie ; nous saluons les dizaines de milliers de personnes défilant dans les rues de Beyrouth au Liban pour dire « La laïcité est la solution », dans un pays où le système est un mélange complexe de partage du pouvoir basé sur des quotas communautaires ; les milliers de manifestants en Tunisie reprenant à leur compte le mot d’ordre de « Laïcité = liberté et tolérance », « pour une Tunisie Laïque » ; les milliers de manifestants à Londres défilant lors de la visite du chef de l’Eglise catholique pour dire « Make the Pope pay » ; les manifestants laïques en Espagne …

    Sous toutes les latitudes, dans tous les continents, la forme est variable mais le fond est le même : l’exigence de la liberté de conscience !

    Nous combattons pour l’abrogation de tous les Concordats, contre toute guerre de religions et contre tout « choc des civilisations ».

    Réflexions

    Nos traditions et nos combats, incluant les motions et résolutions du Congrès mondial de la Libre-Pensée à Rome en 1904, sont le gage et la promesse de nos engagements.

    Dans la tradition du Congrès mondial de Rome en 1904, les présents ou représentés au Congrès mondial d’Oslo du 10 août 2011, fondant l’AILP (Association Internationale de la Libre Pensée) décident de mettre en œuvre deux campagnes, à savoir la vérité sur le financement des religions et la justice pour les victimes des Églises.

    Parce que nous sommes pour la liberté de conscience, ce qui implique la Séparation des Églises et de l’Etat, nous voulons que la clarté soit faite sur le financement des religions, sur cette « économie pourpre » qui grève les budgets des États aux dépens de la Santé, de l’Instruction, au profit de seuls destinataires qui se qualifient eux-mêmes de « spirituels »

    Nous voulons que justice soit rendue aux victimes des Églises.

    Justice n’est pas repentance.

    La repentance est une donnée religieuse qui n’engage que les Églises, se plaçant elles-mêmes au dessus des lois humaines.

    Nous voulons la justice, ce qui implique, en cas de culpabilité reconnue, des sanctions, y compris judiciaires, financières et morales.

    Justice pour les victimes des abus sexuels des Églises ; les abus sexuels des Églises se révélant être une institution de l’Institution.

    Justice pour les victimes des discriminations, du Quatrième Concile du Latran de 1215, condamnant les juifs au port de la rouelle, de l’Inquisition frappant juifs, musulmans ou « hérétiques ».

    Justice pour les peuples colonisés et « évangélisés », dépossédés de leurs droits et de leurs terres en Afrique, en Asie, en Amérique Latine, en Amérique du Nord. Pour reprendre les propos de J. Kenyatta « Lorsque les Blancs sont venus en Afrique, nous avions les terres et ils avaient la Bible. Ils nous ont appris à prier les yeux fermés : lorsque nous les avons ouverts, les Blancs avaient la terre et nous la Bible. »

    Nous voulons la pleine liberté de la recherche scientifique, dans le respect de la conscience de chacun.

    Nous voulons le droit des femmes à disposer de leurs corps.

    Nous voulons la pleine séparation de l’instruction et de la religion. Libre aux familles d’apprendre ce qu’elles considèrent bon à leurs enfants, mais l’Instruction ne peut être l’œuvre que de l’École publique.

    Nous ne reprochons pas aux hommes leurs opinions.

    Nous reprochons aux institutions de vouloir imposer des opinions.

    Perspectives

    Nous, présents ou représentés au Congrès mondial de la Libre Pensée à Oslo, confrontés, à la fois, par nos recherches et par la situation à la question cruciale de la liberté de conscience, sans nous substituer aux associations et organisations, nationales et internationales quelles qu’elles soient, affirmons :

    - la liberté de conscience est constitutive de la démocratie ;

    - la liberté de conscience est constitutive de la libération de l’Humanité.

    Nous nous engageons à :

    - défendre partout et pour tous cette liberté

    manifester fraternellement et solennellement notre solidarité à tous ceux qui sont et seraient persécutés pour leurs opinions.

    -  demander à tous ceux qui se reconnaissent dans ce Manifeste de rejoindre ce combat.

    Ce Manifeste est soumis à discussion et proposé au vote du Congrès mondial de la Libre Pensée d’Oslo, qui se tiendra le 10 août 2011. Ce Congrès mondial se fixe pour objet de reconstituer une Association Internationale de la Libre Pensée.

     

     

    ---------------------------------------------------------------

     

    Site du Comité international de liaison des athées et libres penseurs

    http://www.cilalp.org/

     

    Site de la Fédération Nationale de la Libre Pensée (France)

    http://www.fnlp.fr/

     

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    oslo ailp

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  • Rythmes scolaires: le lapsus révélateur de Madame le ministre de l'Education Nationale...

     

    Rythmes scolaires: le lapsus révélateur de Madame le ministre de l'Education Nationale...

     Mme Vallaud Belkacem, ministre de l’Éducation Nationale, interviewée hier mardi 7 octobre dans l'émission "le téléphone sonne" sur France Inter par une journaliste qui lui pose la question sur la fuite des élèves vers le privé fait un lapsus révélateur :
    La journaliste : "Ça peut faire fuir, le changement des rythmes scolaires , des parents et des enfants dans le privé, vous l'avez constaté ?"
    La ministre : "Non, pas l'afflux qu'on avait imaginé...."
    La journaliste : "Ah! que vous aviez imaginé !"

    ECOUTEZ L'EXTRAIT:

    Réécoutez l'émission:

    Rythmes scolaires: le lapsus révélateur de Madame le ministre de l'Education Nationale...

    http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=980746

     

    ABROGATION DE LA LOI DEBRE!

    CONTRE LA

     MUNICIPALISATION-DENATIONALISATION-PRIVATISATION

    DE L'ECOLE DE LA REPUBLIQUE!

     

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  • -        COMMUNIQUE DE PRESSE  -

    Non à l’intégration des facultés catholiques et des établissements privés dans les COMUE (Communautés d’Universités et d’Établissements)

    Non à l’intégration des facultés catholiques et des établissements privés dans les COMUE (Communautés d’Universités et d’Établissements)

     

    Depuis la création, par la Loi du n°2013-660 du 22 juillet 2013 (loi Fioraso), des Communautés d’Universités et d’Établissements (COMUE), les universités sont engagées dans une course folle aux regroupements, qui génère une forte concurrence, contraire à la notion même de service public...

    SUITE DE L'ARTICLE:Non à l’intégration des facultés catholiques et des établissements privés dans les COMUE (Communautés d’Universités et d’Établissements)

    Télécharger « 20141012 Intégration facultés catholiques et COMUE version finale.pdf »

     

     

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  • Contestation des privilèges religieux - National Secular Society (secularism.org.uk)

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  • Conseil régional du Limousin : nouvelle atteinte aux lois de la République
    Citoyens laïques et libres penseurs : nouvelle victoire contre le Conseil régional !
    vendredi 10 octobre 2014 par  federation nationale
     

    A la demande de onze citoyens laïques, libres penseurs, des trois départements du Limousin, avec le soutien actif de la Libre Pensée, le Tribunal administratif de Limoges vient d’annuler l’article 6 de la délibération du 24 mai 2012 par lequel le Conseil régional du Limousin avait attribué une subvention de 47 000 euros à l’école primaire privée sous contrat d’association « Calendreta lemosina  » de Limoges qui dispense un enseignement en occitan en immersion et accueille une cinquantaine d’élèves de l’agglomération de Limoges. Il enjoint également à celle-ci d’émettre sur cette école, dans les trois mois suivant la notification du jugement, un titre de recettes aux fins de recouvrer les sommes indûment perçues par elle. Après l’annulation des subventions versées par diverses collectivités publiques aux comités organisateurs des Ostensions limousines, c’est une nouvelle victoire pour la défense de la laïcité dans la région Limousin.

    Le juge administratif a fait droit à l’un des deux principaux moyens qu’avaient soulevés les requérants à l’appui de leur conclusion d’annulation. En effet, la Région n’est pas compétente pour « consentir une aide financière sous quelque forme que ce soit à des écoles primaires privées, ni à prendre en charge, même partiellement et de façon temporaire en cas de carence des communes, les dépenses de fonctionnement d’écoles primaires privées sous contrat d’association que la loi met à la charge de celles-ci. »

    Seules les communes sont tenues d’une telle obligation, dans les limites de la loi du 31 décembre 1959. Ce moyen suffisant à justifier l’annulation, le juge ne s’est pas prononcé sur une autre conséquence qu’entraînait l’attribution illégale d’une subvention régionale à l’école privée sous contrat « Calendreta Lemosina » : l’octroi en sa faveur de concours financiers de la ville de Limoges au titre de la loi Debré et de la région avait pour effet de donner à ses élèves des moyens supérieurs à ceux des écoles primaires publiques de Limoges !

    Au-delà des pures questions de droit, cette affaire met à nouveau en lumière l’urgente nécessité d’abroger la loi Debré dont les bénéficiaires, catholiques ou autres, ne sont jamais rassasiés. Il faut revenir au principe républicain : Fonds publics à l’Ecole publique, fonds privés à l’école privée.

    Elle fait entrevoir également les dérives auxquelles conduirait nécessairement la ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires signée par le gouvernement de M. Lionel Jospin en 1997. L’éclatement de la République, auquel elle contribuerait avec l’acte III de la décentralisation, se traduirait par une marginalisation des écoles publiques au profit d’établissements scolaires régionalistes dispensant un enseignement dans un autre idiome que la langue commune des citoyens. Les provinces d’Ancien-Régime seraient de retour dans le cadre de l’Union européenne. Un cauchemar que les libres penseurs s’emploient à repousser.

    Abrogation de la loi Debré !

    Non à la ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires !

    Fonds publics à la seule Ecole publique !

    Victoire contre les nouvelles atteintes du CR du Limousin aux lois de la République! !

    Télécharger « Victoire contre le Conseil régional du Limousin.pdf »

    9 octobre 2014
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  • 11 NOVEMBRE 2014: Journée pacifiste à Château-Arnoux (1ère annonce)11 NOVEMBRE 2014: Journée pacifiste à Château-Arnoux (1ère annonce)

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    11 NOVEMBRE 2014: Journée pacifiste à Château-Arnoux             Nous sommes aussi la République!  La République réhabilitera les Fusillés pour l’exemple !

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    11 NOVEMBRE 2014: Journée pacifiste à Château-Arnoux             Nous sommes aussi la République!  La République réhabilitera les Fusillés pour l’exemple !

    Dans son communiqué du 24/10/2014, Kader Arif, de fait, reconnaît le bien-fondé du combat pour la réhabilitation, en comptabilisant 639 fusillés "pour désobéissance militaire", les séparant , à juste titre, des fusillés pour "espionnage" ou condamnation de "droit commun", ce que nous avions toujours réclamé contre le "cas par cas", prétexte fallacieux à la non-réhabilitation!

    Alors il n'y a plus aucun obstacle à la réhabilitation par la république !

    Et pourtant...

    Lire le communiqué du Ministère:

    Télécharger « CP_KADER_ARIF Fusillés de la première guerre mondiale - 24 octobre 2014.pdf »

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    Réhabilitation collective

    des 639 Fusillés pour l’exemple  !

    Nous sommes aussi la République !

    La République réhabilitera les Fusillés pour l’exemple !

     La République qui a réhabilité Alfred Dreyfus et amnistié les Communards

    saura rendre leur honneur aux 650 Fusillés pour l’exemple.

    11 novembre 2014: Journée pacifiste à Château-Arnoux (1ère annonce)11 novembre 2014: Journée pacifiste à Château-Arnoux (1ère annonce)11 NOVEMBRE 2014: Journée pacifiste à Château-Arnoux (1ère annonce) 

    Rochberny                                                   Tardi

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    Henri BARBUSSE

     11 NOVEMBRE 2014: Journée pacifiste à Château-Arnoux             Nous sommes aussi la République!  La République réhabilitera les Fusillés pour l’exemple !

    "Sais-tu ce que c'est toi, que décimer un régiment?

    On fait ranger les compagnies par ordre de taille, longuement, pour qu'il n'y ait pas d'injustice.

    Puis, les officiers comptent: un, deux, jusqu'au numéro 10, qu'on fait sortir.

    On conduit les numéros 10, un à un, pas ensemble - quelque part- et on les tue.

    Alors maintenant, vois-tu, laisse-les,  les journalistes, les députés, et les ministres, nous raconter le droit des peuples, et faire la civilisation, la justice, la république -avec leurs gueules!"

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    Pour la réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple :

    Les 116 manifestations recensées à ce jour

    Téléchargez

    le détail par départements:

    11 NOVEMBRE 2014: Journée pacifiste à Château-Arnoux             Nous sommes aussi la République!  La République réhabilitera les Fusillés pour l’exemple !

    Télécharger « Rassemblements 2014 pour la réhabilitation collective des Fusillés.pdf »

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    28 octobre 2014 - 10h40

    COMMUNIQUE FNLP

    Fusillés pour l'exemple de 1914-1918 Robert Ménard (maire apparenté Front National) et Kader Arif Ministre : Cherchez la différence….


    Comme chacun le sait, la Fédération nationale de la Libre Pensée mène depuis des décennies une action résolue pour la réhabilitation collective des Fusillés pour l'exemple de la Première Guerre mondiale, avec, à ses côtés, de nombreuses associations. La Libre Pensée a toujours indiqué, à partir de bases (...)

    Lire la suite de l'article 

    11 NOVEMBRE 2014: Journée pacifiste à Château-Arnoux             Nous sommes aussi la République!  La République réhabilitera les Fusillés pour l’exemple !

    Télécharger « 20141027 Robert Ménard (maire apparenté Front National) et Kader Arif Ministre Cherchez la différence.pdf »

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     11 novembre 2014: Journée pacifiste à Château-Arnoux

    11 NOVEMBRE 2014: Journée pacifiste à Château-Arnoux (1ère annonce)

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    La Fédération nationale de la Libre Pensée informe


         

    Fédération de la Libre Pensée de la Somme

    Membre de la Fédération Nationale de la Libre Pensée

    Fusillés pour l’exemple de 1914 - 1918 :

    Kader Arif, l’homme des fausses promesses 

     

    La Libre Pensée de la Somme vient d’apprendre qu’un représentant du Secrétariat d’état aux Anciens combattants et à la mémoire de  monsieur Kader Arif, inaugurera, le  11 octobre prochain à Beuvraignes (80700)., la stèle du soldat CHAPELANT, Fusillé pour l’exemple  lors de la Première Guerre mondiale, il y a exactement 100 ans.

    Il y a toujours et encore 650 Fusillés pour l’exemple  de 1914-1918 qui attendent une réhabilitation collective et que la République leur rende justice.

    En novembre 2012, Monsieur Arif avait déjà usé d’une manœuvre dilatoire en annonçant la réhabilitation de CHAPELANT, il avait fait inscrire sur le monument « mort pour la France », sans prononcer une quelconque réhabilitation. Quelle honte !

    La Fédération nationale de la Libre Pensée écrivait à ce propos : « Après s’être glorifié d’avoir attribué la mention « Mort pour la France » au sous-lieutenant Jean-Julien CHAPELANT, alors que la formule exacte aurait été « Mort par la France » et que la Mairie de son village natal l’avait déjà inscrit sur le Monument aux Morts au début des années 1920, le Ministre a enfourché le cheval des partisans du « cas par cas ». »

    Aujourd’hui, avec l’inauguration d’une stèle pour ce Fusillé pour l’exemple, sans que les hautes autorités de ce pays ne se prononcent pour la réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple, c’est, à nouveau, une manœuvre dilatoire afin de ne pas rendre leur honneur aux 650 soldats tombés sous les balles françaises.

    Pour sa part, la Libre Pensée considère que cette cérémonie ne répond pas à l’exigence de justice qui s’exprime à travers les rassemblements pacifistes depuis 25 ans, ni à la volonté de 75% des citoyens, si on en juge par le seul sondage fait sur le sujet. Monsieur Kader Arif a-t-il oublié son engagement, et celui du Président de la République, François Hollande, à tout mettre en œuvre pour la réhabilitation ?

    Le jour même de la remise du « rapport Prost », Marc Blondel, Président de la Fédération nationale de la Libre Pensée, s’était permis d’interpeller Kader Arif, lui rappelant ainsi devant les historiens, les associations et même devant Lionel Jospin, les engagements qu’il avait pris. Monsieur Arif en avait convenu, puis avait oublié.

    Monsieur Arif, fausses promesses et vrais mensonges

    Il s’agit de l’étrange gesticulation dérisoire à laquelle se livre le Secrétariat aux Anciens combattants et à la mémoire. C’est le programme décidé par la Présidence de la République pour le centenaire de la Première Guerre Mondiale : surtout oublier ces citoyens français tués PAR la France.

    La justice doit être rendue. C’est pourquoi, la Fédération de la Libre Pensée de la Somme se rendra à l’inauguration de la stèle en l’honneur de Jean Julien CHAPELANT le 11 octobre à Beuvraignes à partir de 14 h 30 pour y exprimer sa revendication de réhabilitation des fusillés pour l’exemple.          


    Dans la continuité de cette action, dans le cadre de la campagne menée par la Fédération Nationale de la Libre Pensée,  la LP 80 organise un rassemblement à Bouchoir le 9 novembre à 10 h 30, commune où le lendemain de l’exécution de Jean Julien CHAPELANT trois soldats (les frères Pierre et Edouard LAFLAQUIERE ainsi que  Jean CHANTEGREIL) ont été fusillés pour l’exemple, pour y faire valoir la même revendication.

    La République qui a réhabilité Alfred Dreyfus et amnistié les Communards saura rendre leur honneur aux 650 Fusillés pour l’exemple.

    Réhabilitation collective des 650 Fusillés pour l’exemple !

    Nous sommes aussi la République !

    La République réhabilitera les Fusillés pour l’exemple !

    Amiens, le 07 octobre 2014

     

    11 NOVEMBRE 2014: Journée pacifiste à Château-Arnoux (1ère annonce) 

    Télécharger « 20141009 Communiqué de presse LP80.pdf »

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    11 NOVEMBRE 2014: Journée pacifiste à Château-Arnoux             Nous sommes aussi la République!  La République réhabilitera les Fusillés pour l’exemple !11 NOVEMBRE 2014: Journée pacifiste à Château-Arnoux             Nous sommes aussi la République!  La République réhabilitera les Fusillés pour l’exemple !

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  •                                                       VICTOR HUGO PAR ANDRÉ LORULOT

                                      VICTOR HUGO PAR ANDRÉ LORULOT

    Allocution prononcée à la Radio Nationale,

    à l'occasion du 150e anniversaire de la naissance de Victor Hugo.

     

    TELECHARGEZ LE TEXTE CI-DESSOUS:

    Télécharger « Vicror Hugo par André Lorulot 1952.pdf »

     Télécharger « Vicror Hugo par André Lorulot 1952.doc »

     

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