•                                    "Chercher la vérité et la dire", un billet d'humeur de Morgan Termeulen dans la Marseillaise du 15 01 2014

                                   « Chercher la vérité et la dire »
                                                 Humeur
    "Depuis quelques années, notre rédaction suit attentivement les événements organisés par la Libre pensée des Alpes de Haute-Provence, notamment en raison des actions menées par cette ancienne organisation du mouvement ouvrier en faveur de l’émancipation humaine.
     

    Ces derniers jours, la Libre pensée a, au niveau national, été la cible d’attaques d’une violence inouïe de la part de la vieille garde réactionnaire de notre pays, suite à la victoire en justice contre le Conseil général de Vendée pour l’affaire de la crèche dans le hall de l’hôtel du département.
     

    « L’État chez lui, l’Église chez elle », clamait en son temps Victor Hugo, un des écrivains de prédilection de Frédéric Dard. Rappelons après le grand maître des lettres françaises que la loi de séparation des Églises et de l’État n’est pas une loi répressive, il s’agit d’une des grandes conquêtes ouvrières du XXe siècle. Ainsi, elle n’interdit pas, elle libère, afin de garantir à tout citoyen sa liberté   de conscience. Si elle défend à la République une option préférentielle en matière religieuse, si elle interdit à ses élus ou aux représentants de l’État d’assister ès qualités à des offices religieux (ce que bon nombre de personnalités des Alpes de Haute-Provence semblent avoir oublié), c’est pour mieux permettre à tout citoyen de faire ce que bon lui semble.

    En cette époque de crise de civilisation, d’attaques contre les conquêtes ouvrières, la laïcité est sournoisement remise en cause. Les tenants d’une prétendue laïcité «positive» ou encore «ouverte», comme Manuel Valls qui rend visite au pape, ne sont en réalité que les suppôts de la finance.

    Que les adversaires de la Libre pensée critiquent son action, rien que de plus normal et d’enrichissant pour le débat démocratique. Mais s’ils faisaient preuve, ce faisant, d’un minimum d’honnêteté intellectuelle, ce serait encore mieux : « Le courage, c’est de chercher la vérité et de la dire», disait Jaurès.
     

    MORGAN TERMEULEN

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  • Crèches de Noël : Les vraies questions, le vrai débat

     -COMMUNIQUE DE PRESSE -

    Crèches de Noël  

    Les vraies questions, le  vrai débat 

     

    La Fédération nationale de la Libre Pensée voudrait rappeler que la loi du 9 décembre 1905 dite 

    de Séparation des Eglises et de lEtat est une loi de concorde qui a amené la paix civile dans 

    notre pays, hormis durant la période du Régime de Vichy où cette loi a été violée en permanence. 

    Il y a visiblement aujourdhui  des nostalgiques de cette sinistre période. 

     

    La présence de crèches chrétiennes (et non de simples crèches) dans les locaux des Conseils 

    généraux et des mairies, ou sur le domaine public, est une violation ouverte du principe de laïcité. Les symboles et emblèmes religieux nont aucune place légitime dans les locaux de la République, dans les maisons communes des citoyens. 

     

    Il en est tout autrement en dehors des institutions de la République. Chacun est libre dans 

    « lespace public » (magasins, commerces, marchés de Noël, etc) de présenter des crèches 

    ou autre chose. LEglise catholique et ses affidés mélangent allégrement la sphère publique (Institutions,Administrations, Services publics) et lespace public

    LEglise utilise les notions frelatées de ceux qui, bafouant la notion de séparation de la sphère 

    publique (et non de « lespace public » qui ne veut rien dire juridiquement) et de la sphère privée, 

    entendent obtenir une législation liberticide dexception contre les citoyens dorigine arabo-musulmane, population suspecte d’être, génétiquement, consubstantiellement et potentiellement,

     « terroriste », législation dont les premiers jalons existent déjà (loi du 11 octobre 2010 interdisant 

    la dissimulation du visage dans lespace public, loi du 13 novembre 2014 renforçant les 

    dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme). 

     

    La crèche est un symbole purement religieux, ordonné autour du culte de Jésus. Cet ouvrage a donc un caractère sectaire et participe d'une stratégie apologétique, à l'opposé d'une œuvre

     culturelle qui contribue à élargir la connaissance de l'esprit de manière universelle et désintéressée. En outre, il faut aussi signaler que les partisans des crèches chrétiennes sont les premiers à introduire le communautarisme dans la  sphère publique et à ruiner ainsi la culture républicaine de la Nation, lindivisibilité de la République et la liberté de conscience des citoyens. 

     

    Qui divise ? 

     

    Quand la loi de 1905, loi de concorde, est appliquée, il ny a pas de division dans la Nation. Quand elle est bafouée, cela entraîne, on le voit, des polémiques, des tensions et des divisons. 

    Ceux qui divisent sont ceux qui violent le principe de neutralité des maisons communes de la République. 

     

    Il est ahurissant dentendre monsieur Xavier Bertrand, dans une émission de radio, répondre

     à monsieur Jean-Pierre Elkabbach, qui lui demandait de préciser sil aurait eu la même 

    réaction dindignation devant la décision du Tribunal administratif de Nantes dans lhypothèse 

    de la présentation dun symbole juif ou musulman dans les locaux du Conseil général de Vendée

     «Est ce quil y a la même tradition, le même héritage culturel ? Certainement pas ! Cest une question

     didentité nationale »Qui divise les citoyens selon leurs convictions ? 

     

    Il est à proprement stupéfiant dentendre des Elus de la République, de lextrême-droite au Parti socialiste, soit ouvertement soit insidieusement, dire que lon peut ne pas respecter la 

    loi laïque de la République. Il y aurait « des choses plus importantes à faire en matière de laïcité »

    Monsieur Manuel Valls est-il qualifié pour délivrer des brevets de laïcité, lui qui est allé 

    se prosterner au Vatican pour la béatification des papes 

    Messieurs Jean Glavany et Jean-Christophe Cambadélis sont-ils qualifiés pour juger de

     limportance ou du caractère secondaire des violations de la laïcité, eux qui votent chaque

     annéà lAssemblée nationale loctroi de sept milliards et demi deuros en faveur de

     lenseignement catholique En matière de laïcité, ces messieurs sont des orfèvres, visiblement. 

     

    Réponses à quelques arguments fallacieux 

     

    Premier argument : les libres penseurs seraient dindignes personnages parce quils sen 

    prendraient au bonheur des enfants à Noël. Vous voulez parler des enfants, alors parlons-en !  

    En cette matière, il nous serait facile de rétorquer que les relations de certains prêtres avec  des enfants ne sont ni très vertueuses ni très chaleureuses. Pour faire toute la lumière sur  cette tragédie, la Libre Pensée sest adresséà la Congrégation du Bon Secours dont dépendait  le couvent de Tuam en Irlande où lon a trouvé les restes enterrés de 800 enfants.   

    Quand lEglise catholique va-t-elle répondre à linterpellation publique sur sa responsabilité 

    en la matière LEvêché serait-il fermé de lintérieur ? 

     

    Deuxième argument : la France aurait des racines judéo-chrétiennes. 

    Vous voulez parler dhistoire, alors parlons-en ! Dune part, le judéo-christianisme est un oxymore. Le christianisme a trouvé sa puissance dans la lutte contre le

     judaïsme. Il a une responsabilité écrasante dans lantisémitisme. Cest le christianisme qui a fourbi les armes ayant conduit à Auschwitz. Dautre part, des racines encore plus anciennes, plus profondes et plus réelles que le christianisme soutiennent notre vieux pays : le

    paganisme, la culture celte, la civilisation gréco-latine. Sil faut des racines pour quun arbre tienne en terre, le plus important ce sont les 

    branches qui s’élèvent vers le ciel. Les racines senfoncent dans la terre, cest le repli sur soi.

     On na jamais rien construit de grand dans les cimetières. 

     

    Ce nest pas parce que le pays peut avoir une histoire avec des sources diverses, que les

     institutions de la République doivent en être le reflet. Nos origines nous ramènent vers 

    le passé, la République nous tire en avant. Elle nous conduit vers lidéal selon lexpression 

    de Jean Jaurès. 

     

    La République nest ni chrétienne, ni juive,  

    ni musulmane ou libre penseuse. 

    Elle est laïque. 

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  • DECLARATION COMMUNE
    des associations laïques

    Pour une fin de vie apaisée

    Une demande qui monte de toutes parts.

    lundi 8 décembre 2014 par  federation nationale

     

    Toutes les enquêtes d’opinion le montrent : une très large majorité de nos concitoyens est favorable à l’instauration d’une aide médicalisée à mourir lorsque les patients sont atteints d’une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable, leur infligeant des souffrances physiques ou psychiques qui ne peuvent être apaisées ou qu’ils ne supportent pas. La multiplication des drames de la fin de vie, ceux qu’ont vécus notamment M. Vincent Humbert et sa mère ainsi que Mme Chantal Sébire, atteinte d’une grave maladie de la face provoquant des douleurs insupportables, ou que vit encore M. Vincent Lambert, victime des déchirements de sa famille, contribue à renforcer dans les profondeurs du pays l’appel en faveur d’une solution juridique permettant à chacun d’exercer sa liberté de conscience jusqu’au dernier souffle.

    L’histoire parlementaire récente met également en évidence un fait nouveau : les clivages politiques peuvent s’estomper pour répondre favorablement à cette demande des citoyens et de nombreux personnels soignants. Ainsi, le 18 janvier 2011, la commission des lois de Sénat a adopté un texte résultant de la fusion de trois propositions de loi tendant à autoriser l’aide médicale à mourir. Seule la pression de forces rétrogrades sur le gouvernement d’alors en a empêché le vote.

    Enfin, l’autorité judiciaire elle-même paraît de plus en plus mal à l’aise face aux drames de la fin de vie auxquels les personnels soignants sont confrontés dans une grande solitude : le 25 juin 2014, la cour d’assises de Bayonne a acquitté le docteur Bonnemaison, médecin de l’urgence poursuivi pour avoir abrégé illégalement, pour des motifs compassionnels, les souffrances de sept malades. Quelles que soient les suites susceptibles d’être données à l’appel formé par le Parquet, l’honneur du docteur Bonnemaison a été à tout jamais lavé par le jury populaire de Bayonne.

    Un cadre juridique inadapté

    Les partisans du statu quo peuvent désormais difficilement soutenir que les soins palliatifs constitueraient l’alternative à l’aide médicale à mourir et qu’une meilleure application de la loi du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie apporterait la réponse adéquate à la demande des patients, des personnels soignants et des citoyens en général, confrontés notamment dans leur vie de tous les jours aux conséquences de l’allongement de la durée de l’existence humaine.

    En matière de soins d’accompagnement des mourants, la France accuse un retard considérable que ceux qui les brandissent comme un étendard n’ont rien fait pour les développer. Contrairement à la Catalogne, la Belgique ou la Norvège, notre pays ne répond que très imparfaitement à la résolution relative aux soins palliatifs de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe du 28 janvier 2009 qui a estimé « nécessaire [d’étendre] de toute urgence la portée de ce mode novateur de traitement et de soins » et souligné que «  Les soins palliatifs devraient devenir accessibles non seulement aux malades en fin de vie, mais aussi aux patients atteints de maladies graves ou chroniques ainsi qu’à toutes les personnes qui nécessitent des soins individuels importants, qui pourraient bénéficier de cette démarche. » L’indigence de l’offre de soins palliatifs est, en effet, criante : un peu plus de cinq mille lits identifiés pour 320 000 patients par an, selon les données recueillies par l’Observatoire national de la fin de vie.

    La loi du 22 avril 2005 comporte, quant à elle, de graves lacunes. L’interruption des traitements pour éviter une obstination de soins déraisonnable au regard de l’état du malade a parfois entraîné des agonies inacceptables. Notamment, la suspension de l’alimentation et de l’hydratation a constitué dans certains cas un délaissement coupable des patients pendant plusieurs jours, voire davantage. En outre, les directives anticipées n’ont pas de force juridiquement contraignante. Enfin et surtout, la mise en œuvre des dispositions de la loi s’avère impossible dans certaines situations comme l’a démontré le spectacle affligeant du déchirement de la famille de M. Vincent Lambert, en état de coma irréversible. En l’espèce, bien que le praticien eût respecté la procédure prévue par le texte, l’application de la loi a été suspendue pendant de longs mois au détriment même des droits qu’elle reconnaît aux malades.

    Un engagement à tenir

    L’inertie des pouvoirs publics n’a que trop duré. Le vingt-et-unième engagement du programme du candidat à la Présidence de la République François Hollande, aux termes de laquelle «  toute personne majeure en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable, provoquant une souffrance physique insupportable, et qui ne peut être apaisée, [peut] demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d’une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité », doit être suivie d’effet dans les plus brefs délais. Elle doit l’être dans le sens qu’attendent les citoyens et les soignants : non pas sous la forme d’une modification de la loi du 22 avril 2005 tendant à élargir le champ de la sédation terminale, mais sous celle de l’instauration d’un véritable droit à l’aide médicale à mourir sans lequel la liberté de conscience de chacun ne peut s’exercer complètement.

    Les législations étrangères offrent à cet égard un large éventail d’expériences susceptibles d’éclairer un débat qui doit être mené sous les auspices de la seule raison, qu’il s’agisse du suicide médical assisté pratiqué dans les cantons du Valais et de Vaud en Suisse ou dans les Etats américains de l’Oregon, de Washington, du Vermont et, dans une moindre mesure, du Montana et du Nouveau-Mexique ou qu’il s’agisse de l’euthanasie dans les conditions prévues par la loi belge du 28 mai 2002 dont les dispositions s’inspirent de celles entrées en vigueur aux Pays-Bas en 2001 et ont été reprises au Luxembourg en 2009.

    Les pouvoirs publics doivent méditer les conseils avisés d’Epicure que nos concitoyens souhaitent pouvoir suivre : « le sage ne tient pas à vivre la durée la plus longue, mais la durée la plus agréable ».

    Associations signataires :
    • Fédération nationale de la Libre Pensée (FNLP)
    • Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité (ADMD)
    • Ligue des Droits de l’Homme (LDH)
    • Ligue de l’Enseignement (LDE)
    • Union rationaliste

     

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  •  

       

    Crèche dans une collectivité publique: buzzzzzzzzzzzzzzzzz! JC Cambadélis sur France Inter le 07-12:

    (extrait)

     

    _____________________________________________________

    La Croix

    Crèches de Noël : l'observatoire de la laïcité appelle à prendre en compte l'usage culturel

    L'observatoire de la laïcité invite les juges à apprécier si telle crèche installée dans un lieu public l'est comme « emblème religieux » ou si elle peut être considérée comme une « exposition » faite au titre de la culture locale. ...

     

     

     

    _____________________________________________________

    Crèche dans une collectivité publique: buzzzzzzzzzzzzzzzzz! jusqu'à l'indigestion!

    COMMUNIQUE: "crèches dans l'espace public"

    http://www.gouvernement.fr/sites/default/files/contenu/piece-jointe/2014/12/communique_de_lobservatoire_de_la_laicite_-_creches_dans_lespace_public_0.pdf

     __________________________________________________________

    DESOLE!

    LA LAÏCITE, COMME LA REPUBLIQUE, EST UNE ET  INDIVISIBLE!

    RESPECT DE LA LOI DE 1905!

     

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  • Les crèches de Noël dans les collectivités publiques sont bien des emblèmes religieux : Le Tribunal administratif de Nantes donne raison à la Libre Pensée !

    Les crèches de Noël dans les collectivités publiques sont bien des emblèmes religieux :
    Le Tribunal administratif de Nantes donne raison à la Libre Pensée !

    Le Conseil général de Vendée installe chaque année une crèche de Noël au siège du Département. En 2012, la Libre Pensée de Vendée s'est adressée au Président du Conseil général pour lui demander de faire respecter la loi de 1905 de Séparation des Églises et de l’Etat. Celui-ci a refusé de répondre à cette (...)

    TELECHARGEZ L'ARTICLE:

    Télécharger « 20141201 Crèche Vendée.pdf »

    ________________________________________________________________________________

    REACTIONS:

    La Croix:

    http://www.la-croix.com/Actualite/France/Le-conseil-general-de-Vendee-prive-de-creche-de-Noel-2014-12-02-1273365

     RTL (VIDEO):

    http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/quelle-place-a-la-celebration-de-noel-dans-la-france-laique-7775719831

    LE POINT:

    Télécharger « pas de crèche au CG 85 a dit le T.A.doc »

     

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  • Paris, terre de mission ?

    Dans Le Monde des 22-23 novembre, on peut lire une curieuse et importante information sous le titre « Les catholiques de Paris dans la rue pour « témoigner » de leur foi. Contes dans un bar, chorale itinérante, spectacles… » Ce titre n'est pas secondaire, nous le verrons ; il est précisé « Jusqu'à (...)

    Lire la suite de l'article

    TELECHARGER EN PDF:  Télécharger « Paris JMS.pdf »

     

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  • A.Bebel, J.Jaurès, R.Luxemburg, K.Liebknecht,  P.Monate, A.Rosmer, P.Brizon....

    Le mouvement ouvrier et la guerre 1914-1918

    Le mouvement ouvrier et la guerre 1914-1918

    Le mouvement ouvrier et la guerre 1914-1918Le mouvement ouvrier et la guerre 1914-1918

    Le mouvement ouvrier et la guerre 1914-1918

    Le mouvement ouvrier et la guerre 1914-1918

    Le mouvement ouvrier et la guerre 1914-1918

     

     

     

     

     

     

     

    JAURÈS, le mouvement socialiste et la guerre

    un article de Nicole Fourcade (lp15)

    En France, avant la 1ère guerre mondiale, le mouvement ouvrier est essentiellement composé sur le plan syndical, par la C.G.T. et sur le plan politique, par la S.F.I.O. (Section Française de l’Internationale Ouvrière).

     

    Télécharger « Jaurès sfio et guerre.pdf »

     

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  • Non à l’intégration des facultés catholiques et des établissements privés dans les COMUE (Communautés d'Universités et d'Établissements)

    Non à l’intégration des facultés catholiques et des établissements privés dans les COMUE (Communautés d'Universités et d'Établissements)

    Depuis la création, par la Loi du n°2013-660 du 22 juillet 2013 (loi Fioraso), des Communautés d'Universités et d'Établissements (COMUE), les universités sont engagées dans une course folle aux regroupements, qui génère une forte concurrence, contraire à la notion même de service public. La création de (...)

     téléchargez:

    Télécharger « 20141115 Non à l'intégration des facultés catholiques et des établissements privés dans les COMUE.pdf »

     

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  • Le Code du Travail est-il soluble dans la « laïcité » ?

    Le Code du Travail est-il soluble dans la « laïcité » ?

    Les attaques contre le Code du travail pleuvent de toutes parts : de Gattaz en Kessler, on hurle partout aux excès de réglementation qui entraveraient l'économie. En réalité, le Code du Travail régit les relations individuelles et collectives de travail et n'est guère plus épais que le Code de (...)

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  • Conférence du 08-11-2014 par Pierre Roy sur les monuments pacifistes

    L'église désaffectée de Septème (13)

    Conférence du 08-11-2014 par Pierre Roy sur les monuments pacifistes

    Henri Huille & Pierre Roy

    Conférence du 08-11-2014 par Pierre Roy sur les monuments pacifistes

    Conférence du 08-11-2014 par Pierre Roy sur les monuments pacifistes

     

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  • La Libre Pensée des Alpes Maritimes écrit au maire de NICE
    Une copie de cette letttre a été envoyée aux 163 maires des Communes du département des Alpes Maritimes .
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  •   

    "On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels" Anatole France 1922

    "On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels" Anatole France 1922

                                                                                                                                   Anatole France

    18 juillet 1922 publiée dans l'Humanité,
    Une lettre d’Anatole France
     
    "Cher citoyen Cachin,"On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels" Anatole France 1922
     
    Je vous prie de signaler à vos lecteurs le récent livre de Michel Corday, les Hauts Fourneaux, qu'il importe de connaître.
     
    On y trouvera sur les origines et la conduite de la guerre des idées que vous partagerez et qu’on connaît encore trop mal en France; on y verra, notamment, que la guerre mondiale fut essentiellement l'œuvre des hommes d'argent; que ce sont les hauts industriels des différents États de l'Europe qui, tout d'abord la voulurent, la rendirent nécessaire, la firent, la prolongèrent. Ils en firent leur état, mirent en elle leur fortune, en tirèrent d'immenses bénéfices et s'y livrèrent avec tant d'ardeur, qu'ils ruinèrent l'Europe, se ruinèrent eux-mêmes et disloquèrent le monde.
     
    Écoutez Corday sur le sujet qu’il traite avec toute la force de sa conviction et toute la puissance de son talent. «Ces hommes-là, ils ressemblent à leurs hauts fourneaux, à ces tours féodales dressées face à face le long des frontières, et dont il faut sans cesse, le jour, la nuit, emplir les entrailles dévorantes de minerai, de charbon, afin que ruisselle au bas la coulée de métal. Eux aussi, leur insatiable appétit exige qu’on jette au feu, sans relâche, dans la paix, dans la guerre, et toutes les richesses du sol, et tous les fruits du travail, et les hommes, oui, les hommes, par troupeaux, par armées, tous précipités pêle-mêle dans la fournaise béante, afin que s’amassent à leurs pieds les lingots, encore plus de lingots, toujours plus de lingots... Oui, voilà bien leur emblème,leurs armes parlantes, à leur image. Ce sont eux les vrais hauts fourneaux!» (page163)
     
    Ainsi, ceux qui moururent dans cette guerre ne surent pas pourquoi ils mouraient. Il en est de même dans toutes les  guerres.
    Mais non pas au même degré. Ceux qui tombèrent à Jemappes* ne se trompaient pas à ce point sur la cause à laquelle ils se dévouaient. Cette fois, l'ignorance des victimes est tragique. On croit mourir pour la patrie; on meurt pour des industriels.

    Ces maîtres de l'heure possédaient les trois choses nécessaires aux grandes entreprises modernes: des usines, des banques, des journaux. Michel Corday nous montre comment ils usèrent de ces trois machines à broyer le monde. Il me donne, notamment, l’explication d’un phénomène qui m’avait surpris non par lui-même, mais par son excessive intensité, et dont l’histoire ne m’avaitpas fourni un semblable exemple: c’est comment la haine d’un peuple, de tout un peuple, s’étenditen France avec une violence inouïe et hors de toute proportion avec les haines soulevées dans ce même pays par les guerres de l’ancien régimequi ne faisaient pas haïr aux Français les peuples
    ennemis. Ce fut cette fois, chez nous, une haine qui ne s’éteignit pas avec la paix, nous fit oublier nos propres intérêts et perdre tout sens des réalités, sans même que nous sentions cette passionqui nous possédait, sinon parfois pour la trouver trop faible. Michel Corday montre très bien que cette haine a été forgée par les grands journaux, qui restent coupables, encore à cette heure, d’un état d’esprit qui conduit la France, avec l’Europe entière, à sa ruine totale. «L’esprit de vengeance et de haine, dit Michel Corday, est entretenu par les journaux. Et cette orthodoxie farouche ne tolère pas la dissidence ni même la tiédeur. Hors d’elle, tout est défaillance ou félonie. Ne pas la servir, c’est la trahir.»

    Vers la fin de la guerre, je m’étonnais devant quelques personnes de cette haine d’un peuple entier comme d’une nouveauté qu’on trouvait naturelle et à laquelle je ne m’habituais pas. Une dame de beaucoup d’intelligence et dont les mœurs étaient douces, assura que si c’était une nouveauté, cette nouveauté était fort heureuse.« C’est, dit-elle, un signe de progrès, et la preuve que notre morale s’est perfectionnée avec les siècles. La haine est une vertu; c’est peut-être la plus noble des vertus.»
    Je lui demandai timidement comment il est possible de haïr tout un peuple :

    -Pensez, madame, un peuple entier, c’est grand...Quoi?
    Un peuple composé de tant de millionsd’individus, différents les uns des autres, dont un nombre infiniment petit a seul voulu la guerre, dont un nombre moindre encore en est responsable, et dont la masse innocente en a souffert
    mort et passion.
    Haïr un peuple, mais c’est haïr les contraires, le bien et le mal, la beauté et la laideur.»
    Quelle étrange manie!
    Je ne sais pas trop si nous commençons à en guérir.
    Je l’espère. Il le faut.
    Le livre de Michel Corday vient à temps pour nous inspirer des idées salutaires. Puisse-t-il être entendu! L’Europe n’est faite d’États isolés, indépendants les uns des autres. Elle forme un tout harmonieux. En détruire une partie, c’est offenser les autres.
    Notre salut, c’est d’être bons Européens. Hors de là, tout est ruine et misère.

    Salut et fraternité,

    Anatole France"

    * Victoire de Dumouriez le 6 novembre 1792, six semaines après Walmy.

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