• Colloque commun  Libre Pensée et Association pour une Constituante     « De la République »  Samedi 23 mars 2019 (9H30 – 17H  Libre Pensée 10/12 rue des Fossés saint-Jacques. 750005 Paris   (RER : LuxParticipez-tous

    au Colloque commun

    Libre Pensée et Association pour une Constituante

     

    « De la République »

    Samedi 23 mars 2019 (9H30 – 17H

    Libre Pensée 10/12 rue des Fossés saint-Jacques. 750005 Paris

     (RER : Luxembourg)

     

     

    Co présidence : André Bellon et Christian Eyschen

     

    Communications :

     

    Qu’est-ce que la République ? par  Pascal Geiger  

     

    L’Assemblée constituante (1789-1791) par Jean-Marc Schiappa

     

    Qu’est-ce que la souveraineté populaire  par Charles Guittard

     

    Les 1ére, IIème, IIIe et IV République par Dominique Goussot

     

    La Vème République comme anti-modèle, son histoire et sa fin inéluctable par Michel Eliard

     

    L’influence néfaste de l‘Union européenne sur la démocratie républicaine par Christophe Bitaud

     

    La question laïque dans la République par Loïck Gourdon

     

    La question sociale dans la République par Henri Huille

     

    Pour une Assemblée constituante qui redonnera la parole au peuple par André Bellon

     

    Pour s’inscrire au colloque :       libre.pensee@wanadoo.fr – Tel : 01 43 34 21 50

    Ou écrire à : Libre Pensée 10/12 rue des Fossés saint-Jacques 75005 Paris

     

     

    La Libre Pensée se prononce à son Congrès national 

    Pour une Assemblée Constituante souveraine

     

    Le Congrès national de la Libre Pensée de Saint-Herblain (44) réuni du 22 au 25 août 2018 a mis à son ordre du jour, la question : Quelle république sauvera la laïcité ? Vous trouverez ci-joint la synthèse de ce travail réalisé dans la Libre Pensée. 

     

    Le constat est clair : la Ve République est bonapartiste, antidémocratique, antisociale et antilaïque. Elle est conçue pour mettre en œuvre le corporatisme totalitaire. Ce ne sont ni les différents Présidents, ni les différents gouvernements qui adoptant et s’adaptant à ces institutions ne pourront en changer le caractère réactionnaire, le fondement antidémocratique. Cette « monarchie élective », reposant sur le recours à « l’homme providentiel », est très éloignée des principes fondateurs de la République. Elle a, dès sa mise en œuvre, accéléré les attaques contre l’Ecole publique laïque, mais aussi contre la liberté de conscience, la liberté d’expression, la liberté d’association, la liberté syndicale. En soixante ans de Vème République, nombre de ces libertés ont été écornées, malmenées, remises en cause.

     

    La laïcité n’a pas échappé à ces tentatives de destruction et d’effritement. C’’est sans compter sur la résistance des militants laïques, dont ceux de la Libre Pensée, qui face à la Laïcité trahie, ont su préserver l’essentiel. Cependant, la Vème République continue son œuvre de sape.

     

    Dès lors, pour sauver la laïcité, qui est un des piliers de la démocratie, il faut donc liquider les institutions de la Ve République qui ne sont aujourd’hui que la transcription nationale des institutions de l’Union européenne : l’Europe vaticane, telle que l’on appelée des générations entières de libres penseurs. La République ne peut être que la « chose commune » (« respublica ») aux citoyens, pas l'instrument des lobbys capitalistes et cléricaux, qui hantent les couloirs de l’Union européenne.

    « La démocratie, c’est un gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple » (Abraham Lincoln). Il faut redonner la parole au peuple. Il convient donc de renouer avec l’œuvre révolutionnaire et démocratique de nos aînés : mettre en œuvre une Assemblée Constituante souveraine dont le peuple décidera librement la forme et le contenu. « La souveraineté réside dans le peuple ; elle est une et indivisible, imprescriptible et inaliénable » (article 25, Constitution 1793), elle ne peut résider ailleurs, ni dans les couloirs de la Commission européenne, ni dans les bureaux de la Banque Centrale, du FMI, de l’Elysée ou de Matignon. 

     

    Jean Jaurès, dans un discours de 1898, nous dit que le seul moyen de sauver la République laïque, « c’est d’aller à la République vraie, à la République du peuple, à la République sociale ».

     

    Cette République sera celle :

    -        Qui sera avant tout sociale, car l’émancipation des travailleurs doit être en premier lieu économique

    -        Qui donnera les moyens concrets aux travailleurs de mettre en œuvre les principes républicains fondamentaux de liberté, d’égalité et de laïcité

    -        Qui rétablira dans sa plénitude la loi de 1905 et luttera contre le rétablissement des privilèges des religions en rejetant toute politique d'exception de type concordataire

    -        Qui redonnera tous leurs moyens aux services publics qui sont à la base de la justice sociale

    -        Qui redonnera tous ses moyens à l’Ecole publique et laïque en abrogeant la loi Debré et toutes les lois antilaïques et qui répondra au mot d'ordre : « Fonds publics à l’Ecole publique, Fonds privés à l’école privée ».

    -        Qui luttera contre toute dérive corporatiste et communautariste et contre l’individualisation des rapports sociaux

    -        Qui rétablira la République dans son unité, garante de l’égalité entre les citoyens

    -        Qui garantira toutes les libertés individuelles et en premier lieu l'absolue liberté de conscience

     

    La République qui sauvera la laïcité, sera celle qui mettra en œuvre les principes constitutionnels de Liberté, Egalité, Fraternité.

     

     

    Adoptée à l'unanimité

     

     

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  • – COMMUNIQUÉ DE PRESSE –     Déclaration de la Fédération nationale de la Libre Pensée à l’Observatoire de la Laïcité  Mardi 26 février 2019

    – COMMUNIQUÉ DE PRESSE  

     

    Déclaration de la Fédération nationale de la Libre Pensée à l’Observatoire de la Laïcité

    Mardi 26 février 2019

     

    Mesdames et messieurs membres de l’observatoire de la Laïcité,

    Monsieur le président, monsieur le rapporteur général,

    Tout d’abord nous tenons à vous remercier de recevoir La Libre Pensée.

    Nous saluons les travaux et les initiatives de l’observatoire de la Laïcité qui permettent de discuter de la Loi de 1905, de la laïcité sans exacerber les passions.

     

    La Loi de 1905 est menacée.

    Depuis un an, la situation de la laïcité nous inquiète d’autant plus que les services de la présidence de la République, du ministère de l’intérieur ont clairement annoncé leur volonté de « réformer » la Loi de 1905. Selon les annonces, ce serait jusqu’à un tiers de la Loi qui serait réécrit. Nous avons entendu qu’il s’agissait de la renforcer, de la modifier à la marge. Le principal argument étant de « lutter contre l’islamisme politique » et d’adapter la Loi de Séparation des Eglises et de l’Etat à une situation nouvelle. La Loi de 1905 est de par son intitulé une loi adaptée à la séparation des Eglises, comme institution ayant existée lors de la promulgation de la Loi mais aussi apparaissant sur le territoire de la République lors de l’application de la Loi. Nul ne peut e soustraire à la Loi.

    Ce premier argument ne semble pas avoir été entendu.

    En effet, dès le printemps dernier, en déclarant que la République devait « réparer » son lien avec l’Eglise catholique, Emmanuel Macron a contredit tout l’édifice établi depuis des siècles à partir du Concordat de Bologne de 1516, de l’Edit de Nantes, du rejet des Jésuites hors de France, des Lumières, de l’Edit de Tolérance, de la Révolution française, des trois séparation des Églises et de l‘Etat (1795, 1871, 1905), de tout l’édifice républicain et laïque institué par la IIIe République.

    Son intronisation comme Chanoine du Latran pose aussi la question de cette séparation. En la matière, la République française ne peut se soumettre à un organisme privé, à une Eglise. Il n y’a pas de Réparation à avoir, il suffit d’appliquer la Séparation.

    Nous mettons en garde contre l’éclatement du cadre républicain dans le cadre d’une loi qui favoriserait les cadres concordataires. Nous avions déjà attiré l’attention des laïques lors de la mise en place des assises de l’Islam, quand le 25 juin 2018, « dans la continuité du discours qu’il a prononcé à la rupture du jeûne par la Conseil français du culte musulman », le ministre de l’Intérieur a publié un communiqué annonçant la tenue « d’assises territoriales » ayant pour objet « d’aborder les thèmes de la représentation institutionnelle de l’Islam de France, de la gouvernance des lieux de culte, du financement du culte et de la formation des ministres du culte », « dans la continuité des instances de dialogue organisées depuis 2015 […] ». Le même jour, il a adressé aux préfets une circulaire, par laquelle il leur a enjoint de tenir ces assises avant le 15 septembre 2018.

    Pour nous, les cultes n’ont pas besoin de l’Etat et des services de l’Etat pour s’organiser, ainsi l’Etat se préserve de toute ingérence des religions dans son administration, sa politique, et dans les services publics rendus aux usagers. Multiplier les dérives concordataires, c’est accepter le communautarisme, la mainmise des lobbies religieux, le développement du clientélisme. In fine, le morcellement prononcé du territoire républicain.

    Une modification substantielle de la Loi serait fatale à la concorde civile. C’est pourquoi la Libre Pensée demande au président, au gouvernement de ne pas toucher à la Loi de 1905.

    Comme l’indique le sondage organisé par l’Observatoire de la Laïcité, près de trois Français sur quatre (73%) se déclarent attachés à la laïcité telle que définie par le droit. Au-delà des sondages, c’est ce sentiment que nous retrouvons dans les diverses initiatives que nous prenons, à travers les 90 rassemblements et initiatives autour du weekend du 9 décembre 2018, en rassemblant des milliers de laïques. Plusieurs appels ont eu lieu pour la défense de la Loi.

    La Libre Pensée n’est pas candidate pour réécrire la Loi, la modifier ou participer à sa refonte. La Loi dit tout en matière de police des cultes, en matière de séparation des Eglises et de l’Etat. La seule revendication qu’à la Libre Pensée est que le président et le gouvernement reviennent sur les dispositions qui ont modifié profondément la Loi en 1942, sous le régime de Pétain. En cela, qu’ils rétablissent une stricte séparation des Eglises et de l’Etat.

    Comme nous ne sommes pas candidat à participer à la réécriture de la Loi, nous ne le sommes pas plus pour signer des textes, avec les représentants religieux, imposés par le ministère de l’Intérieur. Nous avons la désagréable expérience le mardi 19 février de nous voir associer, à l’inverse de notre avis, à un appel d’union nationale au côté de représentant religieux et d’associations qui n’ont de laïcité que le nom. Si nous devons signer un texte, nous le ferons d’organisation à organisation, et non assujettis à une injonction d’un ministère.

    L’indépendance des associations est là aussi un gage de l’expression de la liberté de conscience. Il nous semble essentiel dans ces temps médiatiques où la confusion règne plus facilement que la compréhension, de ne préserver les segments de démocratie que représentent les associations.

    Si la Loi de 1905 devait être modifiée, nous le saurions apparemment au terme du « Grand débat », la Libre Pensée prendrait ses responsabilités et engagerait les laïques à une manifestation nationale.

    Sur les Crèches de la nativité dans les bâtiments de la République

    La Fédération nationale de la Libre Pensée gagne quasiment tous ses recours, à tous les niveaux de juridiction, car elle se place dans une vision de liberté de la loi de 1905. Les libres penseurs ne sont pas des iconoclastes qui veulent éradiquer la religion par la force. Leur seule arme est la raison et le respect du principe de Séparation des Eglises et de l’Etat.

    La Libre Pensée ne peut que se féliciter de voir des Préfets agir dans le sens des arrêts du Conseil d’Etat (sollicité par la Libre Pensée) et interdire la présence de crèches catholiques dans les bâtiments de la République. Il y a des maires qui refusent de respecter la loi laïque et qui rusent en permanence. Mais force restera à la loi de 1905.

    Sur la Sainte Geneviève

    La Libre Pensée attire l’attention de l’Observatoire sur cette question. Les gendarmes, avec le droit de réserve due à leur fonction, ne sont pas des supplétifs de l’alliance du sabre et du goupillon. Leur liberté de conscience doit être respectée, ils n’ont pas alors à se voir imposer une messe en uniforme le jour de la Sainte-Geneviève. De plus, représentants l’Etat, ils n’ont pas à être en uniforme lors d’une cérémonie religieuse. Ils peuvent s’y rendre en civil, à titre individuel, comme n’importe quel citoyen mais ce double choix imposé, lors d’un jour de congés, est un double manquement à la Loi de 1905.

     

    Funérailles civiles

     

    Il ne doit pas y avoir de symbole religieux à l’entrée des cimetières construits après le 9 décembre 1905. Les bâtiments religieux ne doivent pas servir de cimetières religieux, même temporairement, comme le prévoit la loi sur les statuts des cendres. En conformité avec les lois des 14 mai 1881 et 15 novembre 1887, il ne peut y avoir de « carrés religieux » dans les cimetières. L’article 15 du Concordat de 1801 disposait : « Dans les communes où l’on professe plusieurs cultes, chaque culte doit avoir un lieu d’inhumation particulier ; et dans les cas où il n’y a qu’un seul cimetière, on le partagera par des murs, haies ou fossés en autant de parties qu’il y a de cultes […] ». Mais la loi du 14 novembre 1881, qui abroge l’article 15 du décret du 23 prairial an XII, dispose que « Tout regroupement par confession sous la forme d’une séparation matérielle du reste du cimetière est interdit. » Bien entendu, l’orientation des tombes est aussi libre, cela fait partie de l’ornement des sépultures. Mais la circulaire du 19 février 2008 de madame Alliot-Marie permet de fait la constitution de « carrés religieux ». Elle doit donc être abrogée. On doit revenir sur la loi du 19 décembre 2008 sur le statut des cendres pour permettre une libre disposition et dispersion des cendres, en respectant les volontés des défunts et des familles. Les Rites pratiqués lors des cérémonies de funérailles, quels qu’ils soient, doivent être libres, en tenant compte de la volonté exprimée par les défunts.

     

    Education nationale

    Nous nous interrogeons sur la multiplication des structures autour de la Laïcité, notamment sur le manque de réaction du comité des Sages, créé par monsieur Blanquer, ministre de l’Eduction nationale que nous avons saisi sur la question des « internats-relais » proposant une solution de « réinsertion » pour des enfants en grandes difficultés scolaires sur le rectorat de Bordeaux. En effet, dans une circulaire du 18 avril adressée aux chefs d’établissements le Recteur d’Académie de Région (Bordeaux) propose aux parents d’élèves concernés deux établissements confessionnels, catholiques, privés, qui dépendent de la Fondation d’Auteuil, partenaire de l’opération, laquelle ne cache pas ses engagements ni d’être une œuvre d’Église : « Cela signifie que la mission d’Apprentis d’Auteuil - accueillir, éduquer, former et insérer des jeunes en difficulté - est reconnue par l’Église comme pastorale, puisqu’elle est réalisée en référence à l’Évangile »(…) « Dans chaque établissement, l’équipe d’animation pastorale va à la rencontre des jeunes, comme des adultes. Elle répond aux interrogations, organise des échanges qui aident les jeunes à grandir en intériorité. À ceux qui veulent découvrir le Christ, préparer un sacrement, approfondir leur foi, elle propose catéchèse, célébrations, pèlerinages…, en veillant au lien avec les paroisses et les diocèses. (…) »

    La Laïcité est un principe, elle doit être apprise, comprise et appliquée. Elle doit d’abord l’être au sein des services publics, de l’école de la République. Par son silence, le comité des Sages donne l’impression de répondre plus à l’assertion de Clemenceau "Si vous voulez enterrer un problème, nommez une commission" qu’à la compréhension de la laïcité. C’est une interrogation que nous vous soumettons : si la laïcité connaît des applications concrètes, tangibles, visibles comment faire en sorte de les populariser quand il de tels manquements sont admis?

    Nous déclarons fortement notre opposition à l’amendement d’Eric Ciotti, adopté comme complément à la loi Blanquer dite « école de la confiance », qui imposerait la présence du drapeau français, du drapeau de l’Europe, et des paroles de l’hymne national dans les classes des écoles. Nous ne nous lasserons pas de répéter que le drapeau européen dérive directement de la symbolique mariale qui est tout sauf un gage de laïcité. Le drapeau national impose aux enfants une conception patriotique de l’enseignement, et cela tranche avec la nécessaire neutralité religieuse, philosophique et politique de l’école laïque. La laïcité n’est pas une religion civile.

    Nous souhaitons nous exprimer aussi sur la mesure rendant obligatoire l’école maternelle à partir de 3 ans. Outre l’aspect contestable pour les familles de cette nouvelle obligation scolaire, le caractère obligatoire de cette scolarisation permet l’extension de la loi Debré aux écoles maternelles privées, donne obligation aux municipalités de les financer et constitue une nouvelle manne,  détournant l’argent public de l’institution scolaire de la République. 

    Paris, le 26 février 2019

     

    – COMMUNIQUÉ DE PRESSE –     Déclaration de la Fédération nationale de la Libre Pensée à l’Observatoire de la Laïcité  Mardi 26 février 2019

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  • 20 mars 2019 Communiqués

    Pour poursuivre le débat sur le communiqué de la Libre Pensée au sujet de la « grève sur le climat ».

     

    Notre communiqué, critiquant vertement l’opération de ce vendredi 15 mars dite « grève pour le climat » a suscité de très nombreuses réactions, ce qui était son but : ouvrir le débat. La Libre Pensée a toujours été favorable à la confrontation des points de vue, même quand cela était difficile.

    Beaucoup d’entre vous ont poussé un « ouf » de soulagement face au déferlement en cours où l’on voit toute la classe politique largement discréditée, encourager la jeunesse à faire grève, jeunesse qui, il y a trois mois, était matraquée et gazée sur ordre de l’Etat, quand il s’agissait de demander l’abandon de la réforme du bac et de Parcoursup.

    D’autres nous ont indiqué que la jeunesse qui manifestait était à dissocier des politiciens du Vieux monde. D’autres nous ont clairement exprimé leur hostilité à ce qu’un débat sur le climat puisse avoir lieu, étant donné que ces questions-là étaient tranchées et qu’il n’y avait pas à y revenir.

    Nous apportons donc les précisions utiles suivantes :

    • La Libre Pensée n’a à aucun moment dénigré le travail des scientifiques, mais l’utilisation des modèles qui peuvent être faits ou de certains résultats de modélisation, dans un but évident de dévoyer les aspirations de la jeunesse dans une opération d’union nationale. Celui qui résume cela à merveille est Laurent Berger : «je préfère toujours voir des lycéens se mobiliser sur des causes nobles et justes, pour le climat… plutôt que sur des choix sur telle ou telle réforme de droit du travail »
    • Nous rappelons que ceux qui, au gouvernement ou qui l’ont été, sponsorisent la marche pour le climat et les débats périphériques sont également ceux qui attaquent la recherche, ses crédits, ses personnels, et traitent avec le plus grand mépris les organisations syndicales qui, elles, défendent le service public, les labos, la liberté de recherche sans dogme ;

    Nous savons faire la distinction entre d’une part, ceux qui ignorent à peu près tout du climat et qui parlent avec beaucoup de certitudes, et les scientifiques, qui font régulièrement des allers-retours entre leurs modèles et les observations et qui sont généralement plus prudents sur les conclusions à en tirer ; nous faisons également la différence entre la jeunesse et ses inquiétudes, et l’opération proprement dite.

    • La Libre Pensée avoue, au contraire de beaucoup d’autres qui parlent d’autorité sans la moindre compétence, ne pas être une association scientifique, mais elle en défend la liberté, y compris pour un scientifique, de remettre en cause le discours de son collègue, ce qui, dans la climatologie actuelle, n’est pas possible, du fait des pressions politiques. Elle indique donc son « agnosticisme » en matière de climat, comme en matière de théorie des cordes ou de gravité quantique à boucle (et nous tirons notre chapeau à ceux qui ont déjà un point de vue tranché sur ces deux dernières théories) ;
    • La Libre Pensée ne manifestera jamais bras dessus, bras dessous avec ceux qui organisent les guerres et la ruine de pays entiers, et qui ont créé le business vert en utilisant l’aspiration à vivre dans un monde non pollué. Non, on ne nous verra pas aux côtés de l’Eglise, des patrons, de Macron et sa horde, de Pécresse et consorts…
    • La Libre Pensée constate également que si beaucoup de discours sont assénés, l’accès à la science, à la recherche, aux publications, aux observations… est très difficile et que les documents et chiffre réels sont très peu connus du grand public (nous ne parlons pas ici des nombreux sites internet), ce qui, pour un sujet touchant à « la fin du monde» est pour le moins contradictoire.
    • Nous constatons que derrière les préoccupations dites « écologiques » se trouvent des termes assez flous, comme « destruction de l’environnement ». S’agit-il de faire le procès des pesticides, du nucléaire, de l’éclairage public, des OGM, des habitudes individuelles ou tout simplement de l’industrie ? Malgré la sympathie que l’on a pour la jeunesse et ses combats -souvent très conscient des tentatives de récupération politique, nous ne renforcerons jamais les sentiments d’hostilité contre les progrès que peuvent réserver les découvertes scientifiques pour nourrir et soigner (à condition d’avoir encore des hôpitaux et des paysans dans ces deux cas). Nous rappelons que les famines et les guerres découlent des décisions politiques et des lois morbides du « marché », pas de la température.

    Pour un bilan « carbone » des guerres et des bombardements

    Laissons le mot de la fin à l’un de nos lecteurs à l’esprit acéré : « je serais curieux de savoir à quel niveau de "bilan carbone" se situe la construction puis le largage d'une bombe, ainsi que les guerres "qu'on" a menées, comparé à un nombre de foyers sur une période donnée ».

    La Libre Pensée est disponible cependant à écouter, en la matière, tous les points de vue sans exclusive, car il ne saurait y avoir, en science comme pour le reste, de vérité révélée, à moins de vouloir créer un délit de blasphème, ce qui semble être le cas en matière de climat.

    Ce n’est qu’un début, le débat continue

    Le 20 mars 2019

     

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    nota : Dès la sortie du premier communiqué FNLP, un contact nous a fait part de ses soupçons selon lesquels la Libre pensée virerait au "climato-scepticisme".

    Cette formule couperet, comme "l'euro-scepticisme", sert à invalider ceux qui tiennent un discours non dogmatique. La science ne cherche pas la vérité, elle rassemble les connaissances sur l'objet qu'elle se donne à étudier. La science ne se vote pas, contrairement à la pratique du GIEC, en ce qui concerne ses rapports.

     

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  • – COMMUNIQUÉ DE PRESSE  

      

    Après ses déclarations à la rencontre de personnalités,

    La Libre Pensée interroge le Président de la République

     

     

    Le lundi 18 mars 2019, le Président de la République recevait à l’Elysée un panel  de plusieurs dizaines de personnalités. Selon Le Monde électronique avec Reuter du 18 mars 2019 à 23h53 : «
    Emmanuel Macron a annoncé lundi 18 mars qu’il ne souhaitait pas « changer » la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat, fermant la porte à un amendement de ce texte qui était jusque-là envisagé, mais qui suscitait l’inquiétude des responsables des cultes en France.
    «
    Ma vision est claire c’est 1905 et rien que 1905 », a déclaré le chef de l’Etat lors d’un débat avec une soixantaine d’intellectuels à l’Elysée. « Je ne souhaite pas qu’on change la loi de 1905 et ce qu’elle représente et ce qu’elle permet de préserver. » « Je veux que chacun puisse croire ou ne pas croire librement, que dans le cadre de sa foi, ça puisse être aussi absolu qu’il ait besoin de la vivre mais je demande au même citoyen de respecter absolument toutes les règles de la République », a-t-il ajouté. »

     

    La Libre Pensée a donc immédiatement écrit au Président de la République pour lui demander : « C’est pourquoi, nous vous demandons, par la présente, de bien confirmer qu’il n’y aura aucune modification législative de la loi de 1905. Pour autant, si tel était le cas, ce dont nous nous réjouirions, cela veut-il dire qu’il n’y aura pas non plus de modifications réglementaires touchant à l’application des principes de cette loi fondamentale et fondatrice de la laïcité dans notre pays ? »

     

    La Libre Pensée attend avec impatience la réponse d’Emmanuel Macron et elle reste vigilante pour défendre la laïcité institutionnelle.

     

    Ne touchez pas à la loi de 1905 !

    Après ses déclarations à la rencontre de personnalités,  La Libre Pensée interroge le Président de la RépubliqueTélécharger « Communiqué 1905 19 mars 2019.pdf »

     

     

    Paris, le 19 mars 2019, 11h30

     

     

     

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  • CINE TOILES Digne les Bains 

    MERCREDI 20 MARS 18h30

     

    Projection suivie d'un débat animé

    par Monique Etienne et Mireille Sève de l'AFPS04

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  •   COMMUNIQUÉ DE PRESSE  FNLP   

     

    La grande messe pour le climat

    et l'invention du délit de blasphème scientifique 

     

    La grande messe pour le climat  et l'invention du délit de blasphème scientifique

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    La grande messe pour le climat  et l'invention du délit de blasphème scientifique

     

    La grande messe pour le climat  et l'invention du délit de blasphème scientifique

    La grande messe pour le climat  et l'invention du délit de blasphème scientifique

     

     FÉDÉRATION NATIONALE

    DE LA LIBRE PENSÉE

    Membre de

    l’Association Internationale de la Libre Pensée (AILP)

    10/12 rue des Fossés-Saint-Jacques 75005 PARIS

    Tél. : 01 46 34 21 50 – Fax : 01 46 34 21 84

        libre.pensee@wanadoo.fr –https://www.fnlp.fr 

     

    14 mars 2019

    Communiqués

    La grande messe pour le climat et l'invention du délit de blasphème scientifique

     

    En quelques années, la jeunesse de notre pays a connu la destruction physique de pans entiers de l'Humanité : l'Afghanistan, l'Irak, la Lybie, la Syrie... Sous nos yeux, le peuple palestinien est parqué dans des prisons à ciel ouvert, et le Yémen connait un déluge de bombes, made in France, et 80 enfants meurent chaque jour de faim...

    L'armement actuel des puissances militaires est en capacité de raser toutes les grandes villes du monde, et pourrait provoquer des pandémies. Quand ce n’est pas sur le terrain militaire, c’est l’économie qui prend le relais. Après la crise de 2008, tous les experts se demandent quand les prochaines bulles vont éclater, menaçant toute l'économie mondiale.

    Ce tableau rapide, connu et non-discutable, puisque factuel, est sous nos yeux. Or, depuis des mois, s'accélère une campagne d'une ampleur inédite : médias, gouvernement, responsables politiques de tous bords l'affirment : le monde est menacé par... le climat ! Les termes de « fin du monde » sont systématiquement accolés aux termes de « climat », « réchauffement climatique » ou, plus prudemment : « changement climatique ».

    La jeunesse enrôlée comme au bon vieux temps

    Et comme dans ces occasions, ce sont les jeunes qui sont utilisés : des enfants de 14 ans deviennent des stars médiatiques de shows et de démonstrations visant à faire « prendre conscience » de la nocivité des activités humaines et ce, souvent « à l’insu de leur plein gré ». Une grève « pour le climat » est prévue ce 15 mars et le gouvernement encourage cette propagande dans les établissements scolaires par l’organisation de débats.

    Tout est bon dans cette nouvelle croisade et plus besoin d'avoir la moindre compétence dans le domaine : une image d'ours malade, un iceberg qui se détache, et voilà que tout le monde est invité à penser la même chose. Bien entendu, l'heure n'est pas à l'augmentation des salaires ou à la défense de l'industrie, on l'aura bien compris (puisque là, c’est de « fin du monde » dont il s’agit). Qui, face à un tel cataclysme annoncé, pourrait oser penser égoïstement à sa retraite ou à ses 5 euros d'APL, dont on nous a expliqué toute la futilité ringarde (leur suppression, ne l’étant pas, bien évidement).

    Ainsi, ceux qui provoquent guerres, famines, épidémies, effondrements économiques ou asphyxie de pays entiers, invitent sans honte les étudiants et jeunes à se révolter… contre l’Humanité jugée menaçante envers elle-même et la planète. En effet, ce serait l’homme, dans sa totalité et entièreté indépendamment de sa condition sociale et économique, du marchand d’armes au SDF, qui serait responsable du danger imminent qui menace l’Humanité et la planète et serait coupable des catastrophes bien réelles qui se produisent sous nos yeux tous les jours. Tous humains, tous responsables, on vous dit. Cela va même plus loin, puisque dans une revue universitaire publique, on trouve tout naturellement ce titre : « l’homme, cette espèce cancérigène »… Avec cela, famines et guerres ne peuvent être que salvatrices…

    Pour couper court à toute discussion, un des partisans de ce mouvement, François-Marie Bréon, n'hésite pas : « On peut dire que la lutte contre le changement climatique est contraire aux libertés individuelles et donc sans doute avec la démocratie »(1).

     Le climat peut tout justifier, même la dictature. Un bel avenir pour la jeunesse.

    Le GIEC, la machine qui aide à trouver ce que l’on cherche

    Le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) est l'organisme qui fait la pluie et le beau temps en matière de climatologie : ses rapports donnent le la en la matière. Or, celui-ci est le seul exemple de discipline où les résultats de la science sont contrôlés par une bureaucratie politique, qui aide les chercheurs à chercher là où il le faut. Au sein du GIEC, chaque gouvernement possède une voix. Ainsi le GIEC est aujourd'hui présidé par un économiste libéral, Hoesung Lee, frère de l'ancien Premier ministre ultraréactionnaire coréen Lee Hoi-Chang. C’est ainsi que des modèles de prévisions climatiques, très divergents et complexes, sont contrôlés par des paramètres, dont les variations initiales aboutissent à des résultats plus ou moins catastrophistes.

    Le GIEC (créé par Ronald Reagan et Margareth Thatcher), pendant des années, a pu ainsi imposer un consensus à grands coups de campagne médiatique : qui pourrait rester insensible devant une possible fin du monde, dont nous serions tous responsables ? Cependant, l'affaire du Climatgate de 2009 a bien entamé le prestige de l'institution : des petits malins ont mis à jour les méthodes très étonnantes d'un point de vue scientifique sur les tendances à montrer des résultats sous un certain jour... alarmiste ! Le GIEC en a pris un coup, mais il continue tout comme l'ONU  (bien discréditée par ses positions face à la guerre en Irak), cela « marche » encore.

    Cop 13 à 24 : la der-des-der

    La COP (conférences des parties en référence aux parties signataires du protocole de Kyoto) est un événement étrange : depuis 25 ans, les conférences COP sont censées sauver l'Humanité. A chaque fois, l'enjeu est immense, c'est presque la dernière chance... jusqu'à la prochaine.

    Le constat est clair : s'il manque d'argent pour beaucoup de choses (les caisses sont vides dit-on aux syndicalistes), en revanche pour financer le déplacement de 21 000 personnes(2), (plus tous ceux qui gravitent autour, et les 1 500 journalistes agréés) essentiellement des politiques, des membres de cabinets de ministères et d'ONG, l'argent coule à flot. Environ 200 millions d'euros. Quant aux scientifiques, ils ne sont qu'une infime minorité, et bien entendu mieux vaut être dans le discours ambiant pour avoir une chance d'en être.

    Cette énorme usine à gaz, mêlant contributions des Etats, débats sans fin et engagement plus ou moins contraignant aboutit essentiellement en des accompagnements économiques de business « vert ». En effet, comme le relève Novethic, filiale de la Caisse des Dépôts : « l'accord de Paris sur le climat a donné un coup d'accélérateur aux levées de fonds ». Il faut savoir qu'environ 60 milliards d'euros d'actifs sont gérés par 223 fonds européens dédiés à l'environnement. Objectif de la Commission européenne : 180 milliards par an pour l'aide aux entreprises « vertes » (qui le sont toutes en pareille occasion). Derrière les images d'ours polaires faméliques, les affaires vont bon train.

    Le délit de blasphème dans la sphère scientifique ? Peut-on encore débattre, émettre des doutes, discuter ?

    Etonnant qu’une science comme la climatologie, par nature complexe, puisque mêlant plusieurs phénomènes, dont certains sont chaotiques, dont les modèles sont d’une extrême variabilité, puisse créer un prétendu « consensus » avec autant d’aplomb. Il faut dire que rarement une telle science n’a subi autant de pression de la part des politiques.

    C’est ainsi que Valerie Pécresse, à qui l’on doit la LRU et le refroidissement des budgets des universités, a commandé un rapport à l’Académie des sciences en 2010, dont elle sera très satisfaite, puisqu'enfin le réchauffement par les activités humaines est officialisé. S'il est admis que des zones d'ombre subsistent, le communiqué du ministère de l’époque précise la manière dont ceci devra être élucidé : « Ce rapport sera donc un outil pour nous guider dans nos choix pour les investissements d’avenir ». Autant dire que ce genre de menace aide grandement à homogénéiser la recherche dans le cadre de la présentation des Labex Idex et autres mises en concurrence pour la course à l’échalote…

    Dans le même temps, les rares scientifiques qui oseraient contredire les rapports du GIEC sont tout simplement mis de côté. Etrange situation où l’inénarrable Ségolène Royal peut sans craindre le ridicule expliquer : « cet ours blanc, c'est terrible » en parlant d'un animal manifestement malade (alors que le nombre d'ours polaires ne bouge pas, ils sont aux alentours de 25 000) et où dans le même temps, des vrais scientifiques qui chercheraient ailleurs que dans les rapports du GIEC, sont littéralement mis au ban de la communauté scientifique.

    Dans ces conditions, aucun jeune chercheur désirant un poste ne peut songer une minute à chercher à discuter : le résultat est donné, il faut chercher les moyens d'arriver au résultat. Le concept précède la preuve.

    Coucou, revoilà l’Eglise !

    La Libre Pensée connait bien les liens entre la CFDT et l’Eglise : cette organisation de salariés n’est rien d’autre que la CFTC ayant subi un relooking extrême. La CFDT, dont le but avoué est d’empêcher les grèves, a été la principale aide à tous les gouvernements dans leurs œuvres de destruction sociale, tout domaine confondu. Mais, ô surprise, cette fois, la CFDT est pour la grève : « je préfère toujours voir des lycéens se mobiliser sur des causes nobles et justes, pour le climat… plutôt que sur des choix sur telle ou telle réforme de droit du travail » assène son Secrétaire général ! Oui : ceux qui liquident le Code du travail préfèrent clairement qu’on fasse la « grève pour le climat ». L’opération est grossière et révélatrice, mais cela marche (il suffit de le répéter un grand nombre de fois, comme disait l’autre) !

    C’est sans surprise donc, mais profitant de l’opération en cours sur le climat avec frénésie, que l’ancien ministre macroniste Nicolas Hulot et Laurent Berger, Secrétaire de la CFDT, ont signé une tribune commune largement relayée par toute la presse aux ordres, sous la forme de « 66 propositions pour un pacte social et écologique ». 66 propositions, soutenues par… le Secours Catholique, ATD Quart Monde, la CIMADE, la fondation Abbé Pierre, et la FAGE, notamment et la CFTC (n’oublions surtout pas la maison-mère)… Si le titre est fort sympathique, la réalité analysée à l’aune de la politique macroniste l’est beaucoup moins…

    Le Pacte social et écologique de Hulot/Berger, c’est l’Evangile selon saint-Macron

    L’objectif revendiqué : sauver le Grand débat national où l’homme en chemise blanche s’évertue à asséner ses dogmes. D’où vient le mal ? : « Notre incapacité à agir collectivement vient d’abord de ce que nous avons abandonné l’idée de bien commun ». Le Bien commun est un terme tout droit sorti des encycliques papales, cela mélange le bien du patron qui exploite et celui du salarié qui est exploité. C’est aussi celui du partage « dans l’amour chrétien » de celui qui licencie et de celui qui est licencié. Nous sommes « Tous Frères en Jésus-Christ », n’est-il pas ?

    Pour Hulot et Berger, il faut « généraliser les repas bio dans les établissement publics et privés » pour alimenter un circuit commercial en pleine expansion. Il faut « des retraites avec un niveau de pension qui ne puisse pas être inférieur au SMIC… pour une carrière pleine ». Tant pis si vous avez cotisé à une complémentaire. Les deux compères veulent faire du Compte personnel de formation un moyen de concurrence de l’enseignement public et favoriser les « adaptations aux métiers » voulues par le patronat.

    Il faut rétablir la taxe carbone, contre laquelle se sont dressés les Gilets jaunes. Il faut imposer « l’obligation de plans négociés de mobilité dans les entreprises/administrations et les territoires ». En clair «L’esclave doit obéir à son maître, comme la femme à son mari » (Epitre de Paul aux Romains). Si le patron ou l’administration te dit que tu vas voir ailleurs, t’y vas et tu ne discutes pas.

    Sous le climat, la régression !

    S’agit-il de bloquer la politique actuelle pour sauver les retraites, les services publics, le Code du travail, voire même soyons fous, stopper les opérations militaires dans lesquelles la France est impliquée ? Vous n’y êtes pas, toutes les propositions sont totalement compatibles avec le gouvernement Macron/Philippe.

    Elles en sont même le pendant religieux, puisque l’on trouve des choses telles que « Développer une culture d’écoute des aspirations individuelles dans l’éducation ». A la place de la Sécurité sociale, la « garantie jeunes universelle »… tout est à l’avenant : une jolie politique d’accompagnement de la régression sociale du gouvernement, critiquée par les organisations ouvrières confédérales depuis des années. Mais bien sûr, tout cela va sans doute aider à faire baisser le climat (social) ?

    Pour la Libre Pensée, le délit de blasphème n'a pas à exister, en religion, comme en science. Elle ne s'associera donc pas à l'opération d’enfumage sur le climat qui consiste à substituer aux vrais problèmes auxquels l'Humanité est confrontée, une grande messe emmenée par les politiciens de l' « ancien monde » comme du « nouveau » (ce sont les mêmes), responsables des problèmes réels et indiscutables, dont la crise des Gilets jaunes est un des révélateurs.

    Seule la totale liberté de recherche sans pression, l'arrêt des politiques de réduction des crédits de recherche et de mises en concurrence dans le cadre des appels d'offres cadrés et orientés pourra donner un souffle nouveau pour comprendre la réalité et trouver les solutions quand problème il y a, bien loin des buzz, du business vert et des opérations médiatiques...

     

    Laissons la parole à Aimé Césaire

    « On me parle de civilisations, je parle de prolétarisation et de mystification… Chaque jour qui passe, chaque déni de justice, chaque matraquage policier, chaque réclamation ouvrière noyée dans le sang, chaque scandale étouffé, chaque expédition punitive, chaque car de CRS, chaque policier et chaque milicien nous fait sentir le poids de nos vieilles sociétés…

    A preuve qu’à l’heure actuelle, ce sont les indigènes d’Afrique ou d’Asie qui réclament des écoles et c’est l’Europe colonisatrice qui en refuse ; que c’est l’homme africain qui demande des ports et des routes, que c’est l’Europe colonisatrice qui, à ce sujet, lésine ; que c’est le colonisé qui veut aller de l’avant, que c’est le colonisateur qui retient en arrière ».

    De leur « Vieux-Monde » et du « Nouveau » qui sent le moisi et l’oppression :

    Nous n’en voulons plus !

    Voici le message de tous les opprimés du monde !

     

    Paris, le 14 mars 2019

     1-     https://www.liberation.fr/planete/2018/07/29/francois-marie-breon-la-lutte-pour-le-climat-est-contraire-aux-libertes-individuelles_1669641

    2-                    Liste ici : https://unfccc.int/sites/default/files/resource/PLOP.pdf

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  • Le 4 février 2019, la Fédération nationale de la Libre Pensée adressait une lettre ouverte au Mouvement laïque afin de débattre de la nécessaire union face aux divisions. Voici le compte-rendu de cette réunion fait sous la seule responsabilité de la Fédération nationale de la Libre Pensée. Il  a été, cependant, envoyé avant publication à tous les participants pour solliciter leur avis  et, éventuellement, tenir compte de contre-indications éventuelles.

     

    Présents : Fédération nationale de la Libre Pensée, Laïcité-Liberté, CNAFAL, Union rationaliste, Ligue de l’Enseignement, SUD-Education, Grand Orient de France, Ligue des Droits de l’Homme, Confédération Force Ouvrière, FSU et SNES, Mouvement de la Paix Excusé et demandant à être tenus au courant : SE –UNSA 

    Télécharger « Réunion laïque unitaire du 28 février 2019.pdf »

    Télécharger « Réunion laïque unitaire du 28 février 2019.rtf »

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  • Télécharger « Communique EPLE.pdf »

    Télécharger « Communiqué 3 ans.pdf »

    Chers amis, chers camarades,

    Vous trouverez en pièce jointe les deux communiqués de l'ANELALP  concernant le projet de loi « pour une école de confiance » du ministre Blanquer.

    -       L’un concerne la scolarité obligatoire à trois ans, cadeau à l’école confessionnelle

    -       L’autre le regroupements d’écoles dans le cadre d’EPLE, qui menace les écoles communales

    Ce projet de loi est actuellement en discussion au Parlement.

    Faites-en le meilleur usage autour de vous, aux élus, anciens élus, aux adhérents et sympathisants de la Libre Pensée.

    Avec nos salutations laïques et républicaines

     

    Christian Baqué

    Président de l’ANELALP

     

    Si vous voulez soutenir l’Association nationale des élus locaux Amis de la Libre Pensée, adressez votre cotisation 2019, 10 euros, à notre trésorière:

    Dominique Barbier

    24 rue du Safran

    Viville

     

    16430 CHAMPNIERS  

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  •  

    Une loi adoptée le 13 décembre 2018 par le parlement belge, avec l’appui des nationalistes flamands, des démocrates-chrétiens, des libéraux et d’une partie des écologistes réjouit hautement le parti clérical (voir liens ci-dessous).
    Elle instaure un statut du fœtus qui modifie le droit civil, puisque trois mesures sont à noter, qui ne sont pas « purement symboliques ».

    A law passed on December 13, 2018 by the Belgian Parliament, with the support of the Flemish nationalists, Christian Democrats, liberals and some of the ecologists, satisfies the clerical party to a very high degree.
    It establishes a status of the fetus that modifies the civil law, since several measures are to be noted, that are not “purely symbolic”.

    Una ley aprobada el 13 de diciembre de 2018 por el Parlamento belga, con el apoyo de los nacionalistas flamencos, los demócratas cristianos, los liberales y algunos ecologistas, alegro mucho al partido clerical.
    Establece un estado del feto que modifica el derecho civil, ya que son varias medidas dignas de mencionar, que no son “puramente simbólicas”.

    Fr https://www.internationalfreethought.org/note-sur-le-statut-juridique-du-foetus-en-belgique/


    Esp https://www.internationalfreethought.org/nota-sobre-el-estado-legal-del-feto-en-belgica/


    POL https://www.internationalfreethought.org/uwaga-na-temat-statusu-prawnego-plodu-w-belgii/


    EN https://www.internationalfreethought.org/note-on-the-legal-status-of-the-fetus-in-belgium/


    IT https://www.internationalfreethought.org/dichiarazione-sullo-stato-legale-del-feto-in-belgio/


    NE https://www.internationalfreethought.org/verklaringen-over-de-wettelijke-status-van-de-foetus-in-belgie/


    D https://www.internationalfreethought.org/aussage-zum-rechtlichen-status-des-foetus-in-belgien/

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  • Mercredi 20 septembre: à l'invitation de "Vivre à Simiane'' la LP04 présentera la loi de 1905, la nécessité de l'appliquer et de ne surtout pas y toucher comme l'ont annoncé Macron-Castaner

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    La discussion a mis en lumière que la laïcité institutionnelle (lois scolaires Ferry-Buisson-Goblet et Loi de séparation de 1905) est une contrainte pour la République qui s'abstient de toute ingérence dans la conscience de tous les citoyens quelque soit leurs opinions. La plus grande liberté, la liberté de conscience!

    Aujourd'hui, il faut plus craindre ''les politiques'' que les religieux dans l'instrumentalisation des religions à des fins inavouables.

    La crainte exprimée par des participants, ce sont les conséquences d'une révision annoncée de la loi de 1905 qui provoquerait des schismes internes à certains cultes et le retour des guerres de religions en France par leur reconnaissance par l'Etat contre l'article 2 et leur mise en concurrence financière, ce dont la loi de 1905 nous avait libérés par la séparation des cultes et de l'Etat, malgré les remises en causes (maintien du concordat Haut-Rhin_Bas-Rhin_ Moselle en 1918, loi Debré 1959 (12milliards!), non-application en Guyane...):

    La généralisation du concordat à toute la France, le financement des cultes (modèle loi Pétain du 25/12/1942) pour en faire des polices des consciences au compte d'un ordre antidémocratique semble être la voie choisie par Macron-Castaner, dans la foulée de leurs prédécesseurs.

     

    La Libre Pensée veille, informe les défenseurs de la laïcité et  prépare à toute éventualité dans les semaines qui viennent. 

     

     

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  • En direct avec Louis Boyard,

    Président de l'Union Nationale  

    Lycéenne (UNL)

    La Raison : Bonjour, pouvez-vous vous présenter ? 

     

     Louis Boyard : Je suis Louis Boyard, Président de l'Union Nationale Lycéenne (UNL), le syndicat lycéen. J'ai 18 ans et je milite activement depuis maintenant 1 an et demi.

     

    LR : Qu’est-ce que l’UNL et quels sont vos combats actuels ?

     

    LIRE LA SUITE DE L'ENTRETIEN

    Télécharger « En direct avec Louis Boyard, président de l'UNL.PDF »

     

    Argument/"Service National Unifié"

    Télécharger « Arguments SNU (1).pdf »

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  • COMMUNIQUE FNLP

    Du drapeau tricolore à celui de l’Union européenne:

    La Réaction sur toute la hampe !

     

    L’Assemblée nationale a voté le 11 février 2019 en première lecture une disposition imposant la présence du drapeau tricolore et du drapeau européen dans les classes de l’Ecole publique et d’y faire chanter la Marseillaise. Ce n’est qu’un symbole, mais le message qu’il délivre est clair :

     

    En rang par deux, je ne veux voir qu’une tête !

    Et silence dans les rangs !

    Lire l'article intégral: COMMUNIQUE FNLP :  Du drapeau tricolore à celui de l’Union européenne: La Réaction sur toute la hampe !:

    Télécharger « Du drapeau tricolore à.pdf »

     

    COMMUNIQUE FNLP :  Du drapeau tricolore à celui de l’Union européenne: La Réaction sur toute la hampe !:

    COMMUNIQUE FNLP :  Du drapeau tricolore à celui de l’Union européenne: La Réaction sur toute la hampe !:

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  • Si ce message ne s'affiche pas correctement consultez-le en ligne

     

    Irelp

      Gestionnaire de la Bibliothèque d'Entraide et Solidarité

     

    204, rue du Château des Rentiers 75013 Paris

     e-mail : irelp@laposte.net

     

     

    Il y a vingt ans, commençait une aventure appelée

    Irelp

     


     

     

     

    Enfin le livre que tout le monde attendait !

     

    Petite Histoire de l’Association internationale des Travailleurs

     

    Cinq militants de la Libre Pensée ont jeté leurs regards croisés sur ce qui fut une des plus belles pages de l’histoire du mouvement ouvrier et démocratique : La Première Internationale chère au cœur de tous les combattants de l’Emancipation humaine.

     

     

    Christian Eyschen, Michel Godicheau, Dominique Goussot, Pierre-Yves Ruff et Jean-Marc Schiappa traitent et analysent Karl Marx, Michel Bakounine, la Franc-Maçonnerie, la Libre Pensée, les syndicats ouvriers, les Protestants libéraux à l’aune de leurs rencontres avec l’Association internationale des Travailleurs.   .../... Lire le communiqué complet

     

     

    Amitiés
    Jean-Marc Schiappa, Président

     

     

     


    commander  ce livre à la librairie en ligne de la FNLP

     

     


     

     

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  • Envoyé ce jour à la presse nationale. Objet : Scolarisation obligatoire dès 3 ans

     

    Madame, Monsieur, Veuillez trouver ci-joint le communiqué de l’Association Nationale des élus locaux Amis de la Libre Pensée (ANELALP) Avec nos salutations laïques et républicaines.

    Christian Baqué Président de l’ANELALP 06 75 01 17 81

    Communiqué Lundi 11 février 2019

     

    Télécharger « Communiqué 3 ans.pdf »

    Scolarité obligatoire dès trois ans ?

    Une contribution supplémentaire obligatoire des collectivités de 120 à 150 millions d’euros au bénéfice de l’enseignement privé confessionnel !

    Le projet de loi « Pour une école de la confiance », déposé en procédure accélérée, est en discussion à l’Assemblée nationale. L’une des mesures-phares de ce projet est la scolarisation obligatoire dès l’âge de 3 ans (article 2). En insistant sur la scolarisation des enfants de trois ans le ministre occulte la question de la scolarisation des enfants de deux ans : « avant trois ans, les enfants sont accueillis en crèche, et à partir de trois ans à l’école. C’est le cas de la France» (1).

    C’est faux.

    En réalité, la multiplication de mesures contre l’école maternelle depuis des décennies, en particulier la chasse aux postes, entraînant la non prise en compte par l’éducation Nationale des enfants de deux ans dans les opérations de carte scolaire (sauf dans les zones dites « prioritaires » ) a fait chuter le taux de scolarisation des enfants de deux ans de 35% en 1999 à moins de 11 % aujourd’hui. Faut-il s’en féliciter ?

    Rendre la scolarisation obligatoire à 3 ans n’aura en pratique aucune conséquence sur la scolarisation des enfants de cette tranche d’âge, car 98,9 % des enfants de trois à cinq ans sont déjà accueillis à l’école maternelle et la nouvelle obligation va concerner 26 000 enfants supplémentaires à la rentrée 2019 (dont 3 000 dans l’enseignement privé), dans un contexte de baisse attendue des effectifs de cette tranche d’âge (- 34 700 à la rentrée 2019 et – 155 000 d’ici 2022) (chiffres officiels). De plus rien n’obligera les parents des enfants concernés à les mettre à l’école : l’instruction est obligatoire, mais il n’y a pas d’obligation scolaire, l’instruction pouvant se faire à la maison.

    Alors ? A qui servira la « scolarité obligatoire » dès trois ans?

    La réponse est simple : à l’école privée confessionnelle.

    « La mise en œuvre du régime de contribution des communes au financement de l’enseignement privé sous contrat avec l’État (forfait communal) sera également impacté par le caractère désormais obligatoire (souligné par nous) de l’instruction dès l’âge de trois ans » (2). En effet, la loi Debré de 1959, prévoit que les municipalités participent dans les mêmes proportions aux frais de scolarité pour les enfants de leurs communes, qu’ils soient dans des écoles publiques ou privées sous contrat. Mais cette disposition ne concerne que les enfants des écoles élémentaires, à partir du Cours préparatoire (la scolarité obligatoire). Pour qu’une commune supporte les dépenses de fonctionnement des classes maternelles et enfantines privées elle doit avoir donné son accord à la mise sous contrat d'association de ces classes et peut s’en retirer sur simple décision du Conseil municipal (circulaire n° 2012-025 du 15-2-2012).

    Désormais ce ne sera plus le cas. La dépense sera obligatoire : « l’accord de la commune au contrat d’association d’une classe privée préélémentaire ne sera plus une condition de versement du forfait communal puisque les élèves âgés de trois à cinq ans relèveront de la scolarité obligatoire » (3). 120 à 150 millions d’euros à payer pour les collectivités Et combien de millions pour le budget de la République ? Ce sont donc 20 000 élèves supplémentaires de l’enseignement privé confessionnel qui vont désormais bénéficier de la manne du contribuable et des collectivités locales. (chiffre cité dans l’étude d’impact) « Par extrapolation, le coût de l’abaissement de l’âge de la scolarité obligatoire pourrait atteindre entre 40 et 50 M€ pour l’enseignement privé » (4) et ce « hors personnels pris en charge par l’État ». La prévision de dépenses supplémentaires des collectivités pour l’enseignement public est la même pour 9 fois plus d’élèves ! Et de nombreux spécialistes estiment cette contribution à 120 ou 150 millions d’euros selon l’AMF. L‘impact financier est abordé pour les collectivités territoriales, pour le budget de l’État en terme de postes dans le public. Mais quel sera le coût pour le budget de l’État en application de la loi Debré ? En terme de créations de postes ? De salaires supplémentaires des enseignants du privé ? Car l’état, de son côté, va payer les salaires des enseignants supplémentaires des écoles maternelles privées, une dépense de l’ordre de 2 millions d’euros, qui s’ajouteront aux 7 milliards et demi d’euros versés annuellement sur le budget de la Nation aux établissements privés, à 95% catholiques (5).

    Enfin, « L’extension de l’instruction obligatoire aux enfants âgés de trois à cinq ans constituant une extension de compétence au sens de l’article 72-2 de la Constitution, l’État est tenu de mettre en place un accompagnement financier en faveur des collectivités territoriales concernées par une augmentation de dépenses en résultant » (6). Les collectivités locales savent ce que vaut ce genre d’engagements de compensations que l’État ne tient pas. Espère-t-on que quelques promesses puissent occulter la réalité anti-laïque cachée derrière ce projet de loi ? Avec une scolarité rendue obligatoire à partir de 3 ans, nos communes devraient donc supporter les dépenses imposées par la loi Debré, dépenses de scolarité, dépenses de personnel (ATSEM)… Au moment où nous voyons baisser les dotations de l’état ! Au moment où la suppression de la taxe d’habitation nous inquiète pour la pérennité de nos budgets (là aussi avec des promesses de « compensation ») ! Le gouvernement, qui prépare une grave remise en cause la loi de 1905, propose un projet d’aggravation de la loi Debré, mère de toutes les lois anti-laïques de la Vème République. L’ANELALP se prononce pour le retrait de ce projet de loi, nouvelle attaque contre la laïcité et contre nos communes, se prononce pour le retrait de ce dispositif supplémentaire en faveur des établissements privés, au mépris des principes républicains, au mépris des lois de séparation des églises et de l’état. L’ANELALP réaffirme sa volonté, avec la Fédération Nationale de la Libre Pensée, avec tous les laïques de ce pays, de voir abroger la loi Debré, mère de toutes les lois antilaïques. Retrait du projet dit « école de confiance » ! Abrogation de la loi Debré !

    Au nom du Bureau national de l’ANELALP Le président,Christian Baqué 06 75 01 17 81

    ___________________

    (1) Projet de loi page 21 de l’étude d’impact (2) Ibidem page 27 (3) Ibidem page 32 (4) Ibidem page 36 (5) En bas de la page 30 une note donne les chiffres de l’école privée : 5476 établissements privés « Dont 154 écoles maternelles n’accueillant que des élèves de niveau préélémentaire, 281 écoles élémentaires et 5041 écoles primaires accueillant des élèves de niveau pré élémentaire ou élémentaire (source Repères et références statistiques 2018 sur rentrée 2017). Dans ces écoles il faut retrancher 725 écoles hors contrat ayant déclaré des effectifs qui représentent 39 324 élèves soit 4,2% des élèves du premier degré dans l’enseignement privé dont 16 629 élèves en niveau préélémentaire soit 5,1% des élèves de ce niveau dans l’enseignement privé. (6) Ibidem pages 31 et

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  • 11 février 2019

    Communiqués

    A propos du projet de loi Blanquer

     

    En direct avec Clément Poullet,

    Secrétaire fédéral de la FNEC FP-Force Ouvrière

     
      
    La Raison Bonjour, pourriez-vous vous présenter ? 
     
    Clément Poullet : Bonjour, je suis Secrétaire fédéral de la FNEC FP-FO et professeur de lettres.
     
    LR : un projet de loi sur l’Ecole vient d’être présenté par Jean-Michel Blanquer,ministre de l’Education nationale. Qu’en pensez-vous ?
     
    CP : Cette loi appelée « Ecole de la confiance » contient une série d’articles qui visent à dynamiter le caractère national, laïque et républicain de l’Ecole. Elle amplifie et aggrave les mesures issues de la loi Peillon de 2013 pour aller encore plus loin dans l’autonomie des établissements et aligner l’école publique sur le modèle du privé. Nous en demandons le retrait.
     
    LR : Ce projet propose de rendre l’école obligatoire dès l’âge de 3 ans, alors que plus de 95% des enfants de cet âge sont déjà scolarisés. Est-ce une loi sans objectif réel ou bien, comme nous le craignions, un moyen de financer encore plus l’enseignement privé ?
     
    CP : Cette mesure permet en effet d’étendre l’application de la loi Debré de 1959 aux actuelles écoles maternelles, en imposant un financement public supplémentaire des écoles privées pour les enfants de 3 à 6 ans. Comment ne pas faire le lien avec la volonté d’Emmanuel Macron de réviser la loi de 1905 établissant la Laïcité de l’Etat et de l’Ecole en France
     
    LR : Cela va-t-il créer des postes ?
     
    CP : Nous ne sommes pas naïfs. Il s’agit surtout d’élever les écoles privées confessionnelles au niveau de service public au même rang que l’Ecole de la République. D’ailleurs le gouvernement vient de confirmer que les 120 000 suppressions de postes dans la Fonction publique restent l’objectif à atteindre. Précisons qu’un amendement qui vient d’être voté prévoit la création de regroupements d’écoles et d’un collège au sein « d’un même établissement public local d’enseignement » baptisé « établissement public des savoirs fondamentaux ». Il s’agirait de « regrouper les écoles d’un même bassin de vie ». Autre amendement important : l’inscription en jardin d’enfants pourrait être admise au titre de l’instruction obligatoire des enfants de trois à six ans. Ce sont des milliers d’écoles maternelles publiques qui sont menacées de fermeture.
     
    LR : Cela va représenter une charge supplémentaire de 50 millions d’euros pour les communes. L’Etat parle de compensation, quelle est la réalité ?
     
    CP : La dotation ne couvrirait que les dépenses nouvelles, cela signifie que les communes qui auparavant finançaient les écoles privées seraient exclues de la compensation. Quant aux dépenses d’investissement supplémentaires, elles « pourront être inscrites parmi les dépenses prioritaires que les préfets peuvent subventionner dans le cadre de la dotation d’équipement des territoires ruraux », ce qui reste assez vague. Enfin, il est difficile de dire quel sera le vrai surcoût pour les communes, déjà étranglées par les baisses de dotation globale de fonctionnement.
     
    LR : De ce qu’il nous semble, cela va tendre à constituer un bloc de la maternelle à la troisième en« unissant » le Primaire et la première partie du Secondaire. C'est une aberration, il aurait sans doute mieux fallu unifier les collèges et les lycées. Les Professeurs des écoles sont des généralistes, et les professeurs de collèges sont des spécialistes. Quelles conséquences cette confusion peut-elle entrainer ?
     
    CP : Ce nouveau type d’établissement ne peut camoufler la volonté du ministère de fusionner les corps enseignants des Professeurs des Ecoles et des Professeurs du 2nd degré (annualisés à 1 607 heures depuis le
    décret Hamon de 2014). C’est de fait la confirmation de la volonté d’aller vers un corps unique d’enseignants polyvalents des Premier et Second degrés, en contradiction avec les statuts particuliers.
     
    LR : Y-a-t-il autre chose de pernicieux dans ce projet de loi ?
     
    CP : Oui, voici un rapide tour d’horizon de cette loi réactionnaire. A travers l’article 1er, le gouvernement entend adopter une mesure digne du régime de Vichy en interdisant aux enseignants de porter la moindre critique sur les contre-réformes en cours, au détriment de la liberté d’expression.
    Le chapitre 2 du titre II renforce l’expérimentation. Il serait ainsi possible d’adapter localement les horaires d’enseignement. En fonction des moyens locaux, un établissement pourrait renoncer à dispenser un ou plusieurs enseignements pendant tout ou partie de l’année.
    Le projet de loi prévoit également la création d’un conseil de l’évaluation des établissements : c’est un pas vers le pilotage du système par les résultats en lieu et place des horaires et des programmes nationaux. Les personnels seraient rendus responsables des choix pédagogiques opérés, dans un contexte où, par ailleurs, les coupes budgétaires rendent les conditions d’apprentissage des élèves de plus en plus difficiles.
    « L’école de la confiance » de Jean-Michel Blanquer ne vise pas à instruire. Elle n’a donc pas besoin d’enseignants qualifiés. C’est pourquoi l’article 14, sous couvert de « préprofessionnalisation », voudrait confier des fonctions pédagogiques à des milliers d’assistants d’éducation. Utilisés comme moyens de remplacement des professeurs absents, sous-payés, ils seraient licenciables pendant 4 ans. Cela ressemble fort à la période d’essai du contrat première embauche qui avait dû être abrogé face à la mobilisation des jeunes et des salariés, avec leurs syndicats.
    Enfin, le projet de loi donnerait la possibilité pour le gouvernement d’imposer par ordonnances la gouvernance régionale de l’Education nationale. Toutefois le ministre vient d’annoncer, sur fond de mobilisation des Gilets Jaunes, que la plupart des rectorats qui devaient fusionner seront finalement maintenus. Ce n’est qu’un recul partiel, mais qui doit nous encourager à la mobilisation pour le retrait total de son projet de réforme territoriale.
     
    LR : Certaines bonnes âmes présentent volontiers JM Blanquer comme un« grand laïque ». Qu’en pensez-vous ?
     
    CP : La FNEC FP-FO avait déjà relevé le positionnement du ministre Blanquer en faveur de l’enseignement du fait religieux à l’École publique, ce qui ne peut que favoriser la remise en cause de la loi de 1905. Par ailleurs, la constitution « d’équipes mobiles Laïcité » par le ministre n’a apporté aucune garantie en matière de respect de la laïcité de l’Ecole. Elle ne peut qu’aboutir à une approche et un traitement différenciés de l’application de la loi de 1905 suivant les régions et suivant les établissements, notamment en fonction du poids des lobbies locaux. Enfin, la Loi Blanquer voudrait parachever l’éclatement de l’Education nationale en une multitude d’établissements à caractère particulier. Si elle est adoptée, il faudra ajouter le nom de Blanquer à la nombreuse liste des lois anti-laïques.
     
    LR : Voulez-vous rajouter quelque chose ?
     
    CP : La suppression de 2600 postes d’enseignants à la rentrée 2019, la mise en place de Parcoursup et de la réforme du lycée s’inscrivent dans la volonté gouvernementale d’en finir avec tous les acquis de la classe ouvrière. Avec son projet de Loi, le ministre Blanquer entend poursuivre ses mesures de régression sociale. Mais la mobilisation des Gilets jaunes, notamment en défense des services publics, la résistance des enseignants avec leurs organisations syndicales, la mobilisation des lycéens en décembre indiquent que rien n’est joué. Les Gilets jaunes ont ouvert une brèche. Et il y a l’aspiration de millions de salariés à la riposte interprofessionnelle. Si nous réalisons toutes les jonctions nécessaires, nous pourrons faire reculer le gouvernement !
     
    (Propos recueillis par Christian Eyschen)
     

     

    * * *

     
    Association Nationale des Elus locaux
    Les amis de la Libre Pensée

    Scolarité obligatoire dès trois ans ?

    Une contribution supplémentaire obligatoire de 50 millions d’euros au bénéfice de l’enseignement privé confessionnel !

    Le projet de loi « Pour une école de la confiance », déposé en procédure accélérée, est en discussion à l’Assemblée nationale. L’une des mesures-phares de ce projet est la scolarisation obligatoire dès l’âge de 3 ans (article 2).

    En insistant sur la scolarisation des enfants de trois ans, le ministre occulte la question de la scolarisation des enfants de deux ans: « avant trois ans, les enfants sont accueillis en crèche, et à partir de trois ans à l’école. C’est le cas de la France. » C’est faux. En réalité, la multiplication de mesures contre l’Ecole maternelle depuis des décennies, en particulier la chasse aux postes, entrainant la non-prise en compte par l’éducation Nationale des enfants de deux ans dans les opérations de carte scolaire (sauf dans les zones dites « prioritaires » ) a fait chuter le taux de scolarisation des enfants de deux ans de 35% en 1999, à moins de 11 % aujourd’hui.

    Faut-il s’en féliciter ? Rendre la scolarisation obligatoire à 3 ans n’aura en pratique aucune conséquence sur la scolarisation des enfants de cette tranche d’âge, car 98,9 % des enfants de trois à cinq ans sont déjà accueillis à l’Ecole maternelle et la nouvelle obligation va concerner 26 000 enfants supplémentaires à la rentrée 2019 (dont 3 000 dans l’enseignement privé), dans un contexte de baisse attendue des effectifs de cette tranche d’âge (- 34 700 à la rentrée 2019 et – 155 000 d’ici 2022) (chiffres officiels).

    De plus rien n’obligera les parents des enfants concernés à les mettre à l’Ecole : l’instruction est obligatoire, mais il n’y a pas d’obligation scolaire (instruction à la maison). Alors ?

     

     

    A qui servira la « scolarité obligatoire » dès trois ans? La réponse est simple : à l’école privée confessionnelle

    « La mise en œuvre du régime de contribution des communes au financement de l’enseignement privé sous contrat avec l’État (forfait communal) sera également impacté par le caractère désormais obligatoire de l’instruction dès l’âge de trois ans. » En effet, la loi Debré de 1959, prévoit que les municipalités participent dans les mêmes proportions aux frais de scolarité pour les enfants de leurs communes, qu’ils soient dans des écoles publiques ou privées sous contrat. Mais cette disposition ne concerne que les enfants des écoles élémentaires, à partir du Cours préparatoire (la scolarité obligatoire). Pour qu’une commune supporte les dépenses de fonctionnement des classes maternelles et enfantines privées elle doit avoir donné son accord à la mise sous contrat d'association de ces classes et peut s’en retirer sur simple décision du Conseil municipal (circulaire n° 2012-025 du 15-2-2012).

    Désormais, ce ne sera plus le cas. La dépense sera obligatoire : « l’accord de la commune au contrat d’association d’une classe privée préélémentaire ne sera plus une condition de versement du forfait communal puisque les élèves âgés de trois à cinq ans relèveront de la scolarité obligatoire ».

    50 millions d’euros de plus pour les collectivités : Combien de millions pour le budget de la République ?

    Ce sont donc 20 000 élèves supplémentaires de l’enseignement privé confessionnel qui vont désormais bénéficier de la manne du contribuable et des collectivités locales.

    « Le coût de l’abaissement de l’âge de la scolarité obligatoire pourrait atteindre entre 40 et 50 M€ pour l’enseignement privé » et ce « hors personnels pris en charge par l’État ». La prévision de dépenses supplémentaires des collectivités pour l’enseignement public est la même pour 9 fois plus d’élèves !

    L‘impact financier est abordé pour les collectivités territoriales, pour le budget de l’État en terme de postes dans le public, mais absolument NULLE PART pour le budget de l’État en application de la loi Debré, ni en terme de créations de postes ni de salaires supplémentaires des enseignants du privé. Car l’état, de son côté, va payer les salaires des enseignants supplémentaires des écoles maternelles privées, dépenses de l’ordre de 2 millions d’euros, qui s’ajouteront aux 7 milliards et demi d’euros versés annuellement sur le budget de la nation aux établissements privés, à 95% catholiques.

    Enfin, « L’État est tenu de mettre en place un accompagnement financier en faveur des collectivités territoriales concernées par une augmentation de dépenses en résultant. » Les collectivités locales savent ce que vaut ce genre d’engagements de compensations que l’État ne tient pas. Espère-t-on que quelques promesses puissent occulter la réalité anti-laïque cachée derrière ce projet de loi ? Avec une scolarité rendue obligatoire à partir de 3 ans, nos communes devraient donc supporter les dépenses imposées par la loi Debré, dépenses de scolarité, dépenses de personnel (ATSEM)…

    Au moment où nous voyons baisser les dotations de l’état ! Au moment où la suppression de la taxe d’habitation nous inquiète pour la pérennité de nos budgets (là aussi avec des promesses de « compensation » ! Le gouvernement, qui prépare une grave remise en cause la loi de 1905, propose un projet d’aggravation de la loi Debré, mère de toutes les lois anti-laïques de la Vème République.

    Retrait du projet dit « école de confiance » !

    Abrogation de la loi Debré !

    Bordeaux, le 11 février 2019

     

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    La Raison : Bonjour, pourriez-vous vous présenter ?
     

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    En bas de la page 30 une note donne les chiffres de l’école privée : 5 476 établissements privés « Dont 154 écoles maternelles n’accueillant que des élèves de niveau préélémentaire, 281 écoles élémentaires et 5 041 écoles primaires accueillant des élèves de niveau pré élémentaire ou élémentaire » (source Repères et références statistiques 2018 sur rentrée 2017). Dans ces écoles, il faut retrancher 725 écoles hors contrat ayant déclaré des effectifs qui représentent 39 324 élèves soit 4,2% des élèves du premier degré dans l’enseignement privé dont 16 629 élèves en niveau préélémentaire soit 5,1% des élèves de ce niveau dans l’enseignement privé.

     

     

     
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  • Le Tribunal administratif de Cayenne  a rendu le 27  décembre 2018 un jugement qui

    Guyane et Loi de 1905!

    Le conseil constitutionnel confirme  que la Collectivité territoriale  de Guyane était toujours tenue par une ordonnance  royale de 1828,  prise par le roi  Charles X,  de mettre à la charge des fonds publics  les sommes nécessaires pour payer les  salaires de l’évêque et des prêtres catholiques. 

    L’action devant le Tribunal administratif avait été initiée  par M. Rodolphe Alexandre, Président de la Collectivité territoriale et M. Alain Tien-Liong, ancien président  du Conseil général de Guyane.

    Le Tribunal  s’appuie sur une réponse  du Conseil constitutionnel  français, prononcée  en 2017 à l’occasion d’un précédent recours.

    La loi de Séparation des Eglises et de l’État   du 9 décembre 1905 ne s’applique  toujours pas en Guyane et le budget  de cette collectivité  est grevé d’une charge indue à cause d’un texte monarchique  et colonial qui protégeait l’esclavage.

    Le 20 septembre 2015,  après avoir consulté  les élus de Guyane, le Congrès de Montevideo (Uruguay)  de l’Association internationale  de la Libre Pensée  s’adressait à l’Ambassade  de France  en ces termes : « En cette année où la République française célèbre le 110ème anniversaire de la loi du 9 décembre 1905 de Séparation des Eglises et de l’État, référence pour de nombreux peuples, le Ve Congrès de l’AILP adresse aux autorités françaises une demande pressante pour qu’elles mettent fin à cette honteuse situation. »

    Rien n’a changé

    La  réponse du Conseil constitutionnel  laisse à penser  que l’alignement  sur la loi  du 9 décembre 1905, qui supprimerait cette anomalie,  coloniale pourrait se faire très simplement, par voie législative, par un amendement budgétaire.

    L’Association Internationale de la Libre Pensée  renouvelle donc sa demande  auprès des autorités  françaises et soutient  les démarches entreprises par laFédération Nationale de la Libre Pensée (France)  et les Elus de Guyane.

    Paris, le 30 janvier 2019

    https://www.internationalfreethought.org/a-propos-de-la-guyane/

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  • Lettre ouverte de la Libre Pensée au mouvement laïque organisé

     

    Lettre ouverte de la Libre Pensée au mouvement laïque organisé

     

    Aux Président(e)s et Secrétaires généraux des associations et syndicats se réclamant de la défense de la laïcité et de la loi de 1905

     

    Télécharger « Lettre ouverte de la Libre Pensée au mouvement laïque organisé.pdf »

    Chers amis, chers camarades,

     

    Nous sommes aujourd’hui dans une situation particulière où la responsabilité de chaque militant et de chaque responsable d’associations et syndicats  se réclamant de la laïcité est engagée.

     

    La laïcité à l’heure de tous les dangers

     

    Nous sommes face à une menace importante qui risque de remettre en cause la loi du 9 décembre 1905 de Séparation des Eglises et de l’Etat qui a institutionnalisé la laïcité dans notre pays. Le projet gouvernemental  de révision de la loi est connu dans ses grandes lignes, il vise à modifier un tiers de la loi, pas moins.

     

    Ce qui est au cœur, c’est le financement des religions par des aides et dispositifs de l’Etat, directs ou indirects aux cultes. Ce n’est pas à l’Etat d’aider au financement des religions et des cultes, ceci est prohibé par l’article 2 de la loi de 1905. Il est loin d’être sûr que le futur projet gouvernemental de loi ne cache pas autre chose d’encore plus antilaïque et pernicieux.

     

    Recevant des associations laïques, dont la Libre Pensée, le ministre de l’Intérieur a indiqué le mardi 8 janvier 2019 que le gouvernement ne visait pas à « labelliser les associations cultuelles », contrairement à ce qu’en avait dit la presse. Dont acte. Labelliser les associations cultuelles serait « reconnaître » certains cultes et pas d’autres, ce qui aurait été là aussi une violation de l’article 2 de la loi de 1905. Mais il y  a sans doute d’autres moyens d’y arriver, moins avouables.

     

    Quelques faits troublants qui donnent à réfléchir

     

    ■ Si le Président de la République reçoit régulièrement les représentants des religions et des Eglises et qu’il se rend même, quasiment en pèlerin, auprès de toutes les religions ; il n’a jamais reçu des représentants des  associations de la laïcité. Ce rôle est dévolu au Ministre de l’Intérieur seulement. Ce qui indique sans doute une volonté de montrer que les associations laïques sont en dessous des religions dans les préoccupations présidentielles et qu’elles sont reléguées seulement à être des « partenaires » du maintien de l’ordre public. La Libre Pensée l’a réaffirmé le 8 janvier 2019, ce n’est pas comme cela qu’elle conçoit son action, elle ne sera jamais un « supplétif » du maintien de l’ordre.

     

    Or, qui a fait la Loi de 1905 ? Les organisations comme la Libre Pensée, la Ligue des Droits de l’Homme et la Ligue de l’Enseignement. La Séparation ne s’est pas faite avec l’accord de l’Eglise catholique, mais contre elle. D’ailleurs le Vatican l’a toujours condamnée et n’a, finalement,  accepté quelques implications qu’en 1924 dans le débat sur les associations cultuelles diocésaines.

     

    Et pourtant, avec qui discute le Président de la République de la loi de Séparation ? Avec les Eglises et non avec les associations historiques de la laïcité. C’est un choix politique que nous constatons et que nous contestons.

     

    ■ Le Président de la République et le ministre de l’Intérieur indiquent de concert que le projet gouvernemental « ne vise pas à modifier les principes de la loi de 1905, notamment les deux premiers articles de la loi ». Or, l’Histoire nous montre qu’un régime totalitaire, comme le Régime de Vichy a modifié deux fois la loi de 1905, le 25 décembre 1942, en bouleversant profondément le principe de non-financement public des cultes, sans toucher aux deux premiers articles de la loi.

     

    Cette affirmation gouvernementale ne vise donc qu’à tromper les citoyens attachés à la laïcité que cette loi a durablement installée dans ce pays. L’Histoire a montré plus d’une fois qu’on peut vider une loi de son contenu réel, sans toucher à l’apparence des choses. Par exemple, les gouvernements successifs ont déclaré, la main sur le cœur, qu’ils ne toucheraient jamais au droit à la retraite des salariés ; mais force est de constater que la retraite s’éloigne fortement, quand on augmente les nombres d’années à cotiser. Le droit à la retraite  devient alors un mot creux.

     

    ■ Dans leurs communications, le Président de la République et le ministre de l’Intérieur indiquent que la loi de 1905 a été modifiée 17 fois dans son histoire et qu’on peut donc la modifier encore une fois. Or, hormis les deux modifications fondamentales commises par l’ex-maréchal Pétain, les 15 autres modifications sont epsilon. L’article sur l’application de la loi en Algérie (alors française) a été supprimé après 1962 et pour cause. L’article qui prévoyait la liquidation des pensions pour les religieux a été aussi supprimé, il est difficile de trouver aujourd’hui un prêtre qui exerçait son ministère en 1905 !

     

    L’article sur le catéchisme à l’Ecole a été intégré dans le Code de l’Education et donc supprimé. L’article sur les jours fériés a été transféré dans le Code du Travail, donc  a été supprimé. Il ne reste donc  comme seules modifications réelles que celles du Régime de Vichy. C’est un drôle de symbole  et un drôle d’exemple quand même pour le gouvernement !

     

    ■ Dans sa Lettre aux Français, le Président de la République pour annoncer un « Grand débat » mêle la question de l’immigration à celle de la Laïcité. C’est un piège dangereux. Faire cela, c’est délivrer un message subliminal : la laïcité serait menacée par l’immigration et par elle-seule. Or, la laïcité n’a pas pour objet de régler le problème de l’immigration, mais de faire respecter par tous et pour chacun sa liberté de conscience. C’est le même Président qui dénonce « le populisme » et qui donne « en même temps » l‘argument « populiste » par excellence : c’est « la faute des étrangers ! »

     

    Si le gouvernement persiste et il persiste,

    le combat laïque est donc inévitable et indispensable

     

    La Ligue de l’Enseignement a pris l’heureuse initiative de provoquer une réunion unitaire à son siège le 22 novembre 2018 pour débattre de l’action à mener. Il en est sorti une déclaration commune, signée par 30 organisations du monde laïque et syndical très représentatives, qui peut se résumer par la formule : Ne Touchez pas à la loi de 1905 !

     

    Dès lors, on est  en droit de se poser une question : Pourquoi quelques associations (absentes bien qu’invitées à cette réunion et qui ont été sollicitées ensuite pour la Déclaration commune), ont publié trois semaines après une autre déclaration qui dit la même chose ? On pourrait comprendre l’existence d’une déclaration concurrente s’il y avait des points de divergence, mais là, tout le monde dit la même chose : Ne Touchez pas à la loi de 1905 !

     

    L’union laïque est indispensable !

     

    Il ne faut pas être grand clerc pour comprendre que la seule force du gouvernement pour attaquer la loi de 1905 est la division des laïques.  Si le pays laïque se mobilise dans l’unité, le gouvernement reculera inévitablement. L’Histoire du pays démontre que la division est le seul instrument du pouvoir et qu’elle ne permet jamais de gagner pour une cause juste.

     

    Qui aurait intérêt à la division des laïques ?

     

    La Fédération nationale la Libre Pensée ne peut accepter une division dangereuse pour la laïcité. Elle prend donc ses responsabilités : elle invite toutes les organisations et les syndicats qui se réclament de la défense de la laïcité à se réunir :

     

    Le jeudi 28 février 2019 à Paris 

     

    La Libre Pensée demande à chacun d’envoyer au moins un représentant mandaté ou à titre d’observateur. Nous y débattrons des actions nécessaires pour réaliser l’unité des laïques et de leurs organisations.

     

     

    Tous ensemble pour défendre

    la loi de 1905 et la laïcité !

     

    Paris, le 4 février 2019

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  • Jean-Marc Schiappa était aux Mées ce 02 février 2019 avec Maximilien Robespierre...

    Jean-Marc Schiappa était aux Mées ce 02 février 2019 avec Maximilien Robespierre...

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    Jean-Marc Schiappa était aux Mées ce 02 février 2019 avec Maximilien Robespierre...

    Jean-Marc Schiappa était aux Mées ce 02 février 2019 avec Maximilien Robespierre...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


     

    Documents joints:

    Une rue Robespierre à Manosque:

    Télécharger « lettre rue Robespierre.pdf »

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    remerciements à Haute Provence Info

    Jean-Marc Schiappa était aux Mées ce 02 février 2019 avec Maximilien Robespierre...

     

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  • – COMMUNIQUÉ DE PRESSE  

    A propos de la Mission d’information de l’Assemblée nationale sur la révision des lois bioéthiques

     

    – COMMUNIQUÉ DE PRESSE –  A propos de la Mission d’information de l’Assemblée nationale sur la révision des lois bioéthiquesAprès l’étude conduite par l’Agence de la biomédecine (ABM), en janvier 2018, celle réalisée par le Conseil d’État, en juin 2018, et l’avis rendu par le Comité consultatif national d’éthique (CCNE), en septembre 2018, au terme des Etats-généraux consacrés à cette question, la mission d’information de l’Assemblée nationale sur la révision de la loi relative à la bioéthique, présidée par M. Xavier Breton, député Les Républicains du département de l’Ain, vient de déposer son rapport, établi par M. Jean-Louis Touraine, député La République en Marche du département du Rhône et professeur de médecine (immunologie et transplantation d’organes)...

    ...

    LIRE L'ARTICLE:

    – COMMUNIQUÉ DE PRESSE –  A propos de la Mission d’information de l’Assemblée nationale sur la révision des lois bioéthiques

    Télécharger « A propos de la Mission d'information.pdf »

    Télécharger « A propos de la Mission d'information.rtf »

     

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  • – COMMUNIQUÉ DE PRESSE  

     

    En direct avec Benoît Schneckenburger,

    Secrétaire national du Parti de Gauche, chargé de la laïcité 

    La Raison : Bonjour, pourriez-vous présenter ? 

    Benoît Schneckenburger : Professeur de philosophie à Bourg-en-Bresse, je suis également Secrétaire national du Parti de Gauche, délégué notamment à la laïcité.

     

    – COMMUNIQUÉ DE PRESSE –     En direct avec Benoît Schneckenburger,  Secrétaire national du Parti de Gauche, chargé de la laïcité

    LIRE L'INTERVIEW

    – COMMUNIQUÉ DE PRESSE –     En direct avec Benoît Schneckenburger,  Secrétaire national du Parti de Gauche, chargé de la laïcité

     

    Télécharger « En direct avec Benoît Schneckenburger.pdf »

     

    – COMMUNIQUÉ DE PRESSE –     En direct avec Benoît Schneckenburger,  Secrétaire national du Parti de Gauche, chargé de la laïcité

     

    https://www.fnlp.fr/librairie/

     

     

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  • – COMMUNIQUÉ DE PRESSE 

    Liberté d’expression, liberté de manifestation : oui !

    Loi « anticasseurs » Macron-Philippe-Castaner : non !

     

    Le projet de loi annoncé récemment par le pouvoir exécutif est maintenant connu dans ses grandes lignes :

     

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    – COMMUNIQUÉ DE PRESSE FNP –  Liberté d’expression, liberté de manifestation : oui !  Loi « anticasseurs » Macron-Philippe-Castaner : non !

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