• -Réponse à un xénophobe qui ne sait faire la différence entre ‘’théocratie’’ et république laïque.

    « La liberté, c’est toujours la liberté de celui qui pense autrement »

    Rosa LUXEMBURG

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    Réponse à un xénophobe  qui ne sait faire la différence  entre ‘’théocratie’’ et république laïque et sociale.

    Vêtements religieux  et Loi de 1905: Il s'agit de rétablir les faits et écrits! 

    La réponse d'Aristide Briand, rapporteur de la Loi de 1905, libre penseur, au député de la Drôme Chabert, lors de la séance du 26 juin 1905 à la Chambre. Pour Chabert, le port de la soutane devait être interdit dans la rue en vertu de la séparation de l'Etat et des cultes... 

     

    “…Votre commission, messieurs, a pensé qu’en régime de séparation la question du costume ecclésiastique ne pouvait pas se poser. Ce costume n’existe plus pour nous avec son caractère officiel, c’est-à-dire en tant qu’uniforme protégé par l’article 259 du code pénal. La soutane devient, dès le lendemain de la séparation, un vêtement comme un autre, accessible à tous les citoyens, prêtres ou non. C’est la seule solution qui nous ait paru conforme au principe même de la séparation, et c’est celle que je prie la Chambre de vouloir bien adopter.” (Applaudissements ) 

     (texte intégral sur http://classiques.uqac.ca/collection_documents/assemblee_nationale/separation_Eglises_Etat/seance_43/seance_43.html )

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     Lu dans Informations Ouvrières

    VÊTEMENTS ET RELIGIONS : LA MISE AU POINT FAITE PAR ARISTIDE BRIAND, RAPPORTEUR DE LA LOI DE 1905

    Il n’est pas inutile, comme le fait la Libre Pensée des Alpes-de-Haute-Provence sur son site Internet, de rappeler aujourd’hui comment, le 26 juin 1905, à la Chambre des députés, Aristide Briand a répondu au député de la Drôme Chabert qui voulait inclure dans la loi l’interdiction du port de la soutane en public. Aristide Briand, libre penseur, était le rapporteur du projet de loi sur la séparation des Eglises et de l’Etat. Une loi passée dans l’histoire sous le nom de « loi de 1905 ».

    Par > Verbatim
    Publié le 5 novembre 2022
    Temps de lecture : 3 minutes

    M. Aristide Briand, rapporteur. – Messieurs, au risque d’étonner l’honorable M. Chabert, je lui dirai que le silence du projet de loi au sujet du costume ecclésiastique, qui paraît le préoccuper si fort, n’a pas été le résultat d’une omission, mais bien au contraire d’une délibération mûrement réfléchie. Il a paru à la commission que ce serait encourir, pour un résultat problématique, le reproche d’intolérance et même s’exposer à un danger plus grave encore, le ridicule (applaudissements et rires au centre et à droite), que de vouloir, par une loi qui se donne pour but d’instaurer dans ce pays un régime de liberté au point de vue confessionnel, imposer aux ministres des cultes l’obligation de modifier la coupe de leurs vêtements.

    Je ferai du reste observer à l’honorable M. Chabert que le problème n’est pas aussi simple ni aussi facile à résoudre qu’il semble le supposer. Ce que notre collègue voudrait atteindre dans la soutane, c’est le moyen qu’elle procure de se distinguer facilement des autres citoyens.

     

    Mais la soutane une fois supprimée, M. Chabert peut être sûr que, si l’Eglise devait y trouver son intérêt, l’ingéniosité combinée des prêtres et des tailleurs aurait tôt fait de créer un vêtement nouveau, qui ne serait plus la soutane, mais se différencierait encore assez du veston et de la redingote pour permettre au passant de distinguer au premier coup d’œil un prêtre de tout autre citoyen.

     

    L’honorable M. Chabert a visité certains pays ; il a pu constater que les pasteurs protestants ont des chapeaux d’une forme particulière, des redingotes d’une coupe spéciale, qui ne le cèdent en rien à la soutane comme signes distinctifs du caractère de ceux qui les portent.

    Quant au prestige dont jouit la religion dans nos campagnes, je crois qu’il serait téméraire de l’attribuer uniquement à la forme du vêtement que portent les prêtres.

     

    L’influence de l’Eglise tient à d’autres causes, moins faciles à détruire ; sinon, il y a longtemps que la libre pensée aurait déjà triomphé du dogme. (Très bien ! très bien ! à gauche.)

     

    Votre commission, messieurs, a pensé qu’en régime de séparation la question du costume ecclésiastique ne pouvait pas se poser. Ce costume n’existe plus pour nous avec son caractère officiel, c’est-à-dire en tant qu’uniforme protégé par l’article 259 du Code pénal. La soutane devient, dès le lendemain de la séparation, un vêtement comme un autre, accessible à tous les citoyens, prêtres ou non. C’est la seule solution qui nous ait paru conforme au principe même de la séparation, et c’est celle que je prie la Chambre de vouloir bien adopter (applaudissements).

     

    MACRON AUX CURÉS, À ROME : « JE VOUS PORTE DANS MON CŒUR, PRIEZ POUR NOUS »

    Lors de son déplacement en Italie le 24 octobre 2022, Emmanuel Macron s’est rendu à la basilique Saint-Jean-de-Latran à Rome, où il porte le titre de chanoine d’honneur, qu’il a reçu et accepté en 2018 (comme d’autres présidents français avant lui). D’après le communiqué officiel de l’Eglise publié après cette visite, Macron « a rappelé le lien historique et spirituel qui unit les présidents français au Latran » et a déclaré aux religieux qui l’accueillaient dans la basilique : « Je vous porte toujours dans mon cœur. Je vous renouvelle mes sentiments de fidélité et d’amitié (…). Je vous demande de prier pour nous, les leaders politiques du monde, d’intercéder et de prier pour nous, parce que c’est une chose qui me tient à cœur.

    Bizarrement, aucun de ceux qui, en France, s’émeuvent de la taille de certaines robes dans les lycées au nom d’une prétendue laïcité n’ont trouvé à redire de cette visite et de ces déclarations présidentielles.

    Yan Legoff

     

                               La Libre Pensée, dès sa naissance en1847-48 (« Printemps des peuples » européens ),  puis 1871 (La Commune), 1882-86 (lois scolaires Ferry-Buisson-Goblet), 1884 (loi sur la liberté syndicale), 1901(Liberté de la presse et d’association),1905 (loi de séparation des Eglises et de l’Etat /Liberté de conscience, libre exercice des cultes)…1945 … a affirmé son principe de base :  la Liberté de conscience, comme premier principe de la république, source des précieuses libertés républicaines arrachées par le Mouvement ouvrier républicain, y compris sur les barricades.

                

                  A ce titre, la Libre Pensée partage sans réserve ce communiqué de La Vigie de la Laïcité, ci-après.

    ( Rappel communiqué FNLP  Quand la théocratie bafoue l’égalité des droits et tue en Iran – FÉDERATION NATIONALE DE LA LIBRE PENSÉE (fnlp.fr)   

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    Réponse à un xénophobe  qui ne sait faire la différence  entre ‘’théocratie’’ et république laïque et sociale. 

     

    « Femme, vie, liberté »

    Communiqué du 5 octobre 2022 

     

     

     

     

     

    Cher·e·s ami·e·s,
    Cher·e·s abonné·e·s à notre newsletter,


    En ce cinquième anniversaire du mouvement #MeeToo, alors que les femmes afghanes voient leur liberté d’aller et de venir drastiquement restreinte depuis plus d’un an sous le régime des Talibans, alors que l’on peut mourir actuellement en Iran parce qu’on est femme et que l’on ne porte pas son voile correctement, la Vigie de la Laïcité rappelle combien le combat pour l’égalité entre les femmes et les hommes et pour la liberté de se vêtir et d’exprimer ses convictions dans l’espace public doit être soutenu partout dans le monde.


    La laïcité associe solidement la défense de la liberté de conscience de chacune et chacun, pris individuellement, et le droit garanti à toutes et à tous de manifester ses choix personnels ou collectifs. Toutes les femmes, tant en Iran qu’en Afghanistan ou ailleurs, doivent être libres de s’habiller comme elles l’entendent, et notamment de ne pas porter ou de porter un signe religieux, tel que le voile.

    Car ce que défendent avec un courage hors du commun, les femmes d’Iran, comme d’Afghanistan, soutenues par leurs frères, fils, pères et conjoints, c’est bien leur liberté individuelle. Mais c’est aussi la liberté de tou.tes les Iranien.nes et de tous les Afghan.nes, du peuple tout entier, face à la persécution de la police du vêtement et de la pensée. A chacune et à chacun, là où nous sommes, d’être, avec toutes nos convictions, les porte-parole inlassables de l’inaliénable dignité et liberté de toutes les femmes et de tous les hommes, magnifiquement garanties par le principe de laïcité découlant directement de la philosophie des droits humains universellement proclamés.

    Ainsi, toutes et tous, faisons écho au slogan surgi de la rue iranienne : « Femme, vie, liberté » !


    La Vigie de la Laïcité

     

     
     

     

     

    « Résolution adoptée par le Comité général de la Libre Pensée Le 1er octobre 2022Samedi 8 Octobre/ Conférence avec Jean-Marc Schiappa, Historien: ALGERIE "1962-2022: 60 ans après" »
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