"Dulce bellum inexpertis"
ERASME
-----------
Antimilitarisme
Propos exagérés ?
Il l’a dit lui-même : il faut préparer la jeunesse à la guerre. En effet, après l’Ukraine, avec le Niger, la guerre se développe dans plusieurs régions du monde (Gaza) et menace de se généraliser. L’économie d’armement, qui n’a jamais été aussi prospère, se transforme en économie de guerre avec des budgets militaires en hausse vertigineuse aux USA, en France, en Allemagne, etc.
Une place de plus en plus importante dans les écoles. Pourquoi ?
Déjà, en 1992, le protocole armée/école d’Hernu-Savary (respectivement ministres de la Défense et de l’Éducation nationale et membres dirigeants du Parti socialiste) avait provoqué une levée de boucliers avec le slogan « pas d’armée à l’école ! »
Où en est-on 41 ans après ?
L’offensive reprend de plus belle avec Macron. Une opération de soumission, d’embrigadement de la jeunesse se met en place. Il faut, pour ce régime à l’agonie, mettre les jeunes au pas ! A défaut de leur offrir une place à l’université ou un vrai travail… Citons quelques faits :
► Tous les jeunes de 16 à 25 ans sont fichés ;
► Volonté de mettre 800.000 jeunes dans le service national universel (SNU) pour les formater ;
► Intégration au SNU au temps scolaire : faute de volontaires et dans l’impossibilité politique de le rendre obligatoire, certains directeurs académiques DASEN (comme en Indre-et-Loire) proposent « à des classes de seconde de partir en stage de cohésion dans l’année scolaire en plus de ceux qui voudront partir en fin d’année... »
► Si le gouvernement parvenait à ses fins, le SNU, selon un rapport sénatorial de 2017, coûterait six milliards d’euros par ans ;
► Pour deux semaines, cela coûterait 2 100 euros par élève, alors qu’une année scolaire coûte en moyenne 8 400 euros pour 36 semaines. Encadrement militaire, levée des drapeaux, uniformes, chants guerriers, parcours du combattant, raids commando, pour le gouvernement, c’est pour développer chez les jeunes la « culture de l’engagement » ! Quel encadrement ?
► les personnels de l’Éducation nationale en détachement. Ce que le ministre appelle les « nouvelles missions des enseignants » ?
► Les animateurs de l’éducation populaire.
► Le tout sous le contrôle de l’armée.
Classes de défense et de sécurité globale
Ces classe de défense en troisième se mettent en place dans les départements dans une relative discrétion. Cela conduit les élèves « dans les unités de l’armée et leur permet de visiter les lieux de mémoire ». (le devoir de mémoire, sujet souvent controversé, a bon dos !) Des « cérémonies » au cours desquelles les élèves reçoivent leurs "parrains militaires", sont organisés.
L’ARMÉE, LA GENDARMERIE, DE PLUS EN PLUS PRÉSENTES DANS LES ÉTABLISSEMENTS SCOLAIRES
► Les articles de presse relatent les visites d’élèves de CM2 dans les casernes ou les garnisons de gardes mobiles sont de plus en plus nombreux ;
► Images montrant des enfants à qui on met un pistolet mitrailleur dans les bras ou posant devant un char, élève photographié aux commandes d’un blindé ; des véhicules américains de la seconde guerre mondiale que l’on déplace de collège en collège pour illustrer le cours sur le débarquement allié ;
► Jeep-GMC équipés de mitrailleuses dans la cour du collège ; élève de 4ème à qui l’on fait porter le casque et l’uniforme américain avec le fusil dans les bras (comme cela a été le cas dans le collège d’Evres-sur-Indre en Indre-et-Loire), avec menaces de sanctions à l’encontre des enseignants qui se sont opposés à cette opération d’embrigadement déguisée en « devoir de mémoire ».
► Rallye Défense Citoyenneté avec la délégation militaire départementale de la Côte d’Or qui regroupera plus de 200 collégiens.
► Lycées d’enseignement professionnel qui organisent des formations « professionnelles » spécifiques pour le recrutement aux métiers de la Marine Nationale.
► Conférences dans les établissements par des gradés en uniforme des trois corps d’armée présentant les carrières militaires.
Décidément, il y a en haut lieu des nostalgiques des régimes dictatoriaux qui faisaient défiler les jeunes avec une pelle sur le dos, ensuite avec un fusil en bois sur l’épaule avant de les incorporer dans l’armée avec un fusil mitrailleur.
On sait comment cela a fini : avec la Seconde Guerre mondiale ! Ce ne sont ni des faits isolés, ni des anecdotes ! Le régime actuel, qui n’a plus que cela comme rempart, veut soumettre l’École aux impératifs de l’armée. Il faut préparer mentalement les jeunes, dès le plus jeune âge, à la guerre.
Non à la guerre, non à l’embrigadement !
L’école ne doit pas devenir les chantiers de jeunesse du régime de Vichy !
La mission de l’école, c’est d’enseigner, de transmettre des connaissances,
de développer l’esprit critique. Ce n’est pas la caporalisation de la jeunesse !
Les jeunes ne veulent pas marcher au pas,
les enseignants ne sont pas des adjudants.
Nous ne laisserons pas la dictature s’installer !
REJOIGNEZ LA LIBRE PENSÉE