• Le Chevalier de La Barre à Saint-Maximin

     

    Message du réalisateur Dominique Dattola

     

    Bonjour à tous,

    Merci de noter dans vos carnets que le film Les 3 Vies du Chevalier sera projeté le Jeudi 18 Septembre à 20H00 au Pôle Culturel de Saint Maximin la Sainte Baume dans le Var (83) :

    http://cms2.les3viesduchevalier.org/annonce-projection-du-18-septembre-a-saint-maximin-83/

    Pensez à relayer l'info à vos contacts qui pourraient être intéressés par cet évènement et prévenez-nous si possible de votre venue éventuelle à : contact@les3viesduchevalier.org

    Bien cordialement
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    AZOTH Studio - Association 1901
    Atelier d’Écritures & Éditions audiovisuelles
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  • "Pour l'exemple", un film de Joseph Losey 1964

    "Pour l'exemple", un film de Joseph Losey 1964

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    "Pour l'exemple" "King and Country"


    En 1917, Hamp, un jeune soldat engagé volontaire, attend son jugement dans une cave transformée en cellule. Il a été arrêté par un caporal, alors qu'il fuyait loin du front, hagard, en proie à une commotion cérébrale. Pour le Conseil de guerre, présidé par le capitaine Midgley, cela s'appelle désertion. Le capitaine Hargreaves assure la défense de Hamp. Pendant l'interrogatoire, les soldats spéculent sur le devenir de leur compagnon... Tourné juste entre "The Servant" et "Accident", le film est une nouvelle fois dominé par Dirk Bogarde qui, en ancien Officier de l'Armée Britannique, s'impliqua jusque dans l'écriture du scénario. Dans le rôle du jeune accusé, Tom Courtenay reçut le Prix d'interprétation au Festival de Venise 1964. Pour le réalisateur, passionné de théâtre et porté par un idéal communiste, le choix d'adapter une pièce polémique sur le drame des "fusillés pour l'exemple" pendant la première guerre mondiale est un défi car le thème est encore, à l'époque, complètement tabou. Et le film ne cherche pas à échapper à ses origines : il se déroule, de façon dense, dans un temps très court avec peu de personnages, dans une impression de huis clos renforcé par l'intensité des acteurs et le contraste du noir et blanc. Peu à peu, l'art de la mise en scène de Losey, porte le sujet à un niveau allégorique et dramaturgique puissant. Images d'archives, caméra mouvante, place prépondérante des acteurs (remarquables) : "Pour l'exemple" est bien un (grand) film de cinéma.
    (source:http://www.universcine.com/films/pour-l-exemple)


     

    Ce film fut présenté en 1977 dans l'émission télévisée d'Armand Jammot, "Les dossiers de l'histoire"

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  •  loi Debré de 1959, ça roule pour l'enseignement confessionnel!

    Avec le maintien de la loi Debré de 1959, matrice de toutes les lois anti-laïques de la 5ème république à l'agonie, ça roule pour l'enseignement privé confessionnel!

    Un correspondant de Manosque nous signale avec consternation cet article dans La Provence:

    Avec le maintien de la loi Debré de 1959, ça roule pour l'enseignement privé confessionnel!


     

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  • Frères de tranchées

    Frères de tranchées

    Frères de tranchées

    Frères de tranchées

    Dans cet ouvrage fort intéressant sont publiés quatre textes de Marc Ferro, Malcom Brown, Rémy Cazals et Olaf Mueller. Deux sont français, un est allemand et l’autre anglais. Ils portent pourtant le même regard sur le phénomène de fraternisation durant la Première Guerre Mondiale.

    Ils apportent des précisions utiles. Selon les troupes en présence, les choses ne furent point identiques. Il n’y eu pas de fraternisations dans les troupes de choc, dressées pour tuer. Les Prussiens étaient plus belliqueux que les Bavarois et les Saxons qui ne voulaient pas mourir pour Guillaume.

    Il y eu des fraternisations aux Noëls 1914 et 1915, mais non par la suite. Celles qui viendront après n’utiliseront pas le calendrier « religieux » pour se manifester, mais seront directement en prise avec la situation militaire et politique. On notera le grand intérêt qu’y porteront des révolutionnaires comme Lénine et Trotsky. Ils tenteront d’ailleurs de susciter ces fraternisations pour désagréger l’armée allemande sur le Front de l’Est en 1917-1918.

    Sir Arthur Conan Doyle, le créateur de Sherlock Holmes qui était loin d’être un révolutionnaire internationaliste, notera dans son premier volume des Histoires de la guerre : « La trêve de Noël 1914 fut un spectacle sidérant, méritant d’être salué comme un exemple d’humanité parmi les horreurs qui avaient entaché le souvenir de la Guerre. » Et Jerome K.Jerome, écrivain, de rajouter : « Il est dommage qu’on n’ait pas laissé les simples soldats conclure la paix. Il n’aurait pas été alors nécessaire alors de créer une société des nations. »

    Beaucoup d’écrivains se sont penchés sur les fraternisations. Malcom Brown note : « La trêve de Noël de 1914 n’a pas mis un terme à la guerre, mais elle a du moins réaffirmé cette vérité trop souvent négligée selon laquelle l’humanité ne peut survivre, au bout du compte, que dans la réconciliation et non dans le conflit. »

    Et Rémy Cazals de rajouter : « Le cœur se fend en songeant aux imaginations de tant de pauvres hommes qui, cette nuit-là, désertent en pensée. » Les auteurs soulignent aussi l’évolution des choses dans les tranchées. La trêve (Noël ou Paques) est la survivance d’une pratique chevaleresque du Moyen-Age. Elle consiste à faire une pause entre « gentilhommes ». C’est pourquoi, certains officiers fermeront les yeux dessus.

    Mais avec l’évolution du conflit, une autre donnée apparaît : la grève de la guerre. Les soldats refusent de monter à l’assaut, trouvant mille-et-un prétextes. On a même vu les artilleurs ( qui ne sont pourtant pas en première ligne, donc au contact) tirer volontairement au-dessus des tranchées pour ne tuer personne. Une révolte sourde est en train de monter. Un refus de la tuerie grandit.

    Les anciens combattants des deux camps estimaient après la guerre qu’ils avaient eu plus de points communs avec les soldats des tranchées adverses qu’avec « leurs » civils de l’arrière. De là naitront inévitablement les mutineries. Cela va d’ailleurs poser de graves problèmes à la justice militaire.

    Les Codes de justice militaire des différents belligérants datent du XIXe siècle. Ils sont le produit des guerres de l’époque. Les anciens Codes militaires parlaient de « fuites devant l’ennemi ». En l’occurrence, dans les tranchées, cela ne voulait plus rien dire. Les refus de monter à l’assaut, les fraternisations, les mutineries n’étaient pas des « fuites devant l’ennemi ». C’étaient des refus purs et simples de combattre. C’était véritablement la grève de la guerre.

    On voit bien dans la filmographie sur les Fusillés pour l’exemple que les Conseils de guerre vont « jouer » avec les articles du Code militaire pour trouver le bon article pour permettre les fusillades. Mais cela ne tenait pas la route. D’où l’urgence à statuer et à fusiller pour éviter tout recours qui auraient cassé la machine judiciaire. L’affaire du « Pantalon » le montre : où est véritablement le refus d’un ordre devant l’ennemi quand le soldat Bersot refuse le pantalon souillé  d’un  mort?

    Ces dramatiques évènements feront même découvrir la notion d’état de choc post-traumatique (Shell Shock) pour expliquer le comportement de soldats hébétés, terrorisés, incapables d’exécuter le moindre ordre. Cette découverte médicale sera d’ailleurs en quelque sorte la victoire posthume des Fusillés pour l’exemple. Ce n’était pas la lâcheté qui expliquait leur comportement, mais c’était simplement l’horreur et la violence barbare de la guerre.

    Mais les culottes de peau et vieilles badernes galonnées et les politiques aux ordres refuseront et refusent toujours  d’en tirer la seule conclusion logique : la réhabilitation collective des 650 Fusillés pour l’exemple de 1914-1918. Ce refus est éclairant sur l’asservissement politique des gouvernements vis-à-vis de la hiérarchie militaire. Ils devraient en être morts de honte et pétrifiés de remords.

    Bien au contraire, les palinodies de François Hollande et de son sous-secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants Kader Arif à l’occasion du 70ème anniversaire des débarquements de Normandie et de Provence sont sidérantes de médiocrité et de stupidité. Faire des parades aériennes, terrestres et navales pour faire « comme si » afin de cirer les brodequins des généraux et des amiraux, c’est le comble de la honte et du ridicule.

    Il est en de même des médias publics ou privés qui ont fait preuve d’une flagornerie rarement atteinte. Mais fort heureusement, le ridicule ne tue pas. Mais la guerre si. Mais cela n’empêchera rien. L’histoire des fraternisations dans les tranchées a montré, qu’inéluctablement, on passe du « Tuer ou se faire tuer » au «  Vivre et laissez vivre ».

    C’est pourquoi la Libre Pensée, avec toutes les associations et militants qui partagent notre combat de justice, réhabilitera les 650 Fusillés pour l’exemple de la Première Guerre mondiale. C’est ce que l’Humanité leur doit.

    Christian Eyschen

     

    Frères de tranchées par Marc Ferro, Malcom Brown, Rémy Cazals, Olaf Mueller – Editions Perrin – 330 pages – 8,50€

    Fusillés pour l’exemple de la Guerre de 1914-1918

    Ils auront beau dire, ils auront beau faire, tous ceux qui refusent que justice soit rendue aux 650 Fusillés pour l’exemple ne pourront faire disparaître la question essentielle pour les partisans de la paix, les internationalistes et les combattants pour le respect de la dignité humaine et du droit à la désobéissance : la réhabilitation collective des Fusillés pour l’exemple !

    La Fédération nationale de la Libre Pensée informe d’une série de courtes émissions de Radio France Internationale sur la question des Fusillés pour l’exemple.

     

    Voici le lien : http://webdoc.rfi.fr/fusilles-premiere-guerre-mondiale-14-18/#Accueil 

    Autour du 11 novembre 2014, la Libre Pensée avec l’Association Républicaine des Anciens Combattants, l’Union Pacifiste de France, le Mouvement de la Paix, de nombreuses sections de la Ligue des Droits de l’Homme et de nombreuses organisations syndicales de la CGT et de la CGT-Force Ouvrière exigeront avec force la réhabilitation des Fusillés pour l’exemple de la Première Guerre mondiale.

    A cette occasion sera lancée la grande campagne de souscription pour l’érection d’un monument, sur la ligne de front, en hommage aux 650 Fusillés pour l’exemple, victimes de la guerre.

    Maudite soit la guerre !

    La Fédération nationale de la Libre Pensée

    Téléchargez le texte en pdf

    Télécharger « 20140821 Frères de tranchées.pdf »


    Lire également (récits)

    FRATERNISATIONS dès 1914

    Frères de tranchées

     

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  • A propos d'une émission de France Inter, en apparence anodine...

    Le "fait religieux" des J.Lang & R. Debré accommodé de leçons de morale sur la Radio publique...

     

    Dans l'émission de dimanche notamment (non en rediffusion)

    L'index brandi bien haut, notre "philosophe", donneur de leçons, tire l'oreille de son auditoire de ''petits enfants'' :

    Eh oui, les conflits culturels, sociétaux viendraient du peuple français en quête de son identité...religieuse bien sûr, surtout en période de crise et de perte de repères (ou de repaires communautaristes?)

    Ah, petits malheureux de qui vient tout le mal, écoutez ma sage parole:

    Vous ''bons catholiques'', soyez tolérants! 

    Et vous, '' bons musulmans'', respectez les valeurs judéo-chrétiennes à la française!

    Là, protestant ou juif ou..., je ne me sentirais pas concerné, encore moins en tant que libre penseur,

    Sauf!

    Sauf, en tant que citoyen (donc indépendamment de mon option spirituelle ou athée qui relève de la stricte sphère privée) si la devise républicaine ne servait d'intercesseur et d'arbitre dans le discours de notre directeur de conscience radiophonique !

    Quand liberté, égalité sont devenus des fictions, des formules magiques vidées de leur sens républicain, il est vain d'en appeler à la fraternité, pire encore à une fraternité supposée religieuse et non plus républicaine!

    Robespierre, le premier qui ait pris soin d'ajouter "la fraternité" aux deux premiers termes, se retourne dans la fosse commune des exécutés de 1794!

    Sans doute aujourd'hui en appellerait-il à l'article 35* de la Constitution de 1793, la fraternité des opprimés contre le gouvernement oppresseur!

    "Les nations ont au-dessus d'elles quelque chose qui est en dessous-d'elles, les gouvernements" Victor HUGO

    La république n'a pas à arbitrer des conflits supposés entre religions, encore moins à en provoquer artificiellement.

    En effet, qui passe son temps à stigmatiser une partie de la population n'ayant pas la bonne religion, culturellement et biologiquement différente?

    Les citoyens?

    ou...

    ces gouvernants de droite et de gauche qui soufflent la division en permanence et feignent de s'en étonner ou de s'en offusquer à chaque incident ainsi provoqué après l'avoir monté en épingle quand ils ne l'ont pas créé eux-mêmes de toute pièce?

    "Choc des cultures"? "Choc des civilisations"?(Samuel Huntington), "L'axe du mal" (Bush) ne passe pas où ces bonnes âmes adeptes de "la guerre sans fin" cherchent à tout prix à nous le montrer.

    "Le chemin laïque commence par la liberté par rapport à la religion avant que d'établir la liberté de religion" Philippe Forget  

    Et la liberté de conscience? Et la laïcité? Et la république là-dedans?

    On cherchera en vain.

    Notre prêcheur radiophonique, qui se dit ancien élève de l’École Normale Supérieure, ignore-t-il  l'article 1 de la loi de 1905 qui stipule: "La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes..."?

    Sans doute, mais c'est devenu une habitude de la part des gouvernants de la 5ème république qui donnent l'exemple, pour qui liberté de conscience est remplacé systématiquement par liberté religieuse.

    Un auditeur de la Radio Publique s'émeut...Eh bien, non! Les citoyens, auditeurs de France Inter, radio publique, n'ont besoin ni de directeurs de conscience, donneurs de leçons et autres faiseurs de morale, même "à la française"...

    Ni "catholicisme à la française", ni "islam à la française" comme il fut appliqué par l'occupant français en Algérie, de sinistre mémoire, comme police des consciences pour faire régner l'ordre colonial!

    "Il n'y a pas des religions de France mais des religions en France" (Philippe Forget)

    Application stricte de la loi de 1905 de séparation des Églises et de l'État!

    Prophètes de toutes obédiences, allez diffuser vos messages de pseudo-paix sur vos radios communautaristes privées!

                              WS

    *Article 35:Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.


     A LIRE: régénérant, revivifiant pour l'idéal républicain toujours à (re)conquérir, pour la laïcité qui le nourrit et l'invente en permanence...

    Un auditeur de la Radio Publique s'émeut...

    Un auditeur de la Radio Publique s'émeut...

     

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  • La Fédération nationale de la Libre Pensée informe d'une série de courtes émissions de Radio France Internationale sur la question des Fusillés pour l'exemple.

     

    Fusillés pour l'exemple 14-18: courtes émissins sur RFI

     

    Fusillés pour l'exemple 14-18: courtes émissins sur RFI

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  • "Toute science est, par essence, 'hérétique', l'étude de l'univers l'est sans doute, par nécessité, plus que tout autre. "


     

    Evry Schatzman, astrophysicien...St Michel L'Observatoire

     


    Evry Schatzman stèle (photo HPI)



     


    Evry Schatzman, astrophysicien...St Michel L'Observatoire

     Evry Schatzman

    "L'expansion de l'Univers" - Hachette...

    (Extraits)

    "Toute science est, par essence, "hérétique", l'étude de l'univers l'est sans doute, par nécessité, plus que tout autre. "

     

    “[Le]...progrès n'était pas, comme on le représente souvent à tort, linéaire. Il ne procède pas par simple accumulation de résultats, sur des bases théoriques préparées à l'avance en utilisant l'instrument d'une supposée méthode préalablement donnée. Au contraire, il est le fruit d'une permanente remise en question des certitudes acquises et des méthodes éprouvées; une remise en question qui fait toute sa part au hasard et qui n'exclut pas, de la part du chercheur, l'association libre de pensées apparemment éloignées les unes des autres, les audaces dans la spéculation, les tâtonnement, les échecs et les repentirs...

    C'est sans doute cette allure "révolutionnaire" de la démarche scientifique qui la rend si suspecte aux yeux de toutes les puissances d'ordre et de conservation intellectuelle et sociale.
    L'histoire des investigation sur la structure de l'univers et sa genèse n'est pas avare d'épisodes bien connus où l'on a vu ces puissances se mobiliser contre une vérité nouvelle qui bousculait des dogmes anciens. Si l'on peut dire que toute science est, par essence, "hérétique", l'étude de l'univers l'est sans doute, par nécessité, plus que tout autre.

    pages 80, 81”

     

     

     EN DEFENSE DE LA RECHERCHE FONDAMENTALE ET DE L'ENSEIGNEMENT

    Dès le collège, le mal est fait: au lieu de faire comprendre aux élèves la nature de la démarche scientifique, au lieu de restituer l'histoire des problèmes avec lesquels la pensée s'est trouvée aux prises, on donne aux élèves des formules à apprendre et à réciter. Ces formules paraissent littéralement tombées du ciel, elles sont présentées et, le plus souvent, enseignées sur un mode dogmatique. Après quoi, en bonne scolastique, on juge de la ''valeur'' d'un élève en mettant à l'épreuve sa simple mémoire! A ce jeu-là, la science ne peut plus apparaître comme un exercice de la pensée, d'une pensée exigeante et audacieuse; elle devient un instrument de soumission intellectuelle. Que cette soumission soit porteuse de réussite scolaire n'arrange rien, au contraire. On conçoit que les professeurs de sciences physiques s'indignent de l'insuffisance des moyens mis à la disposition des collèges pour faire comprendre ce qu'est une science expérimentale et par là même la façon dont une formule représente une réalité...

    Si l'on ajoute à cette carence, le rôle que les médias jouent dans l'élaboration et la transmission de la culture de nos jours, on voit le tableau s'assombrir encore. Car les médias n'ont en matière scientifique qu'un seul et même registre: celui du spectaculaire. Il leur faut des évènements, que l'on crée éventuellement de toutes pièces, et des évènements affectivement chargés. Voilà qui les conduit, alternativement, à diaboliser la science ou à encenser ses résultats, sans plus d'esprit critique...
    (Pages 90, 91)

    Espérons que les Églises, ayant tiré les leçons de l'affaire Galilée puis de celle de Darwin, auront compris que la foi, en définitive, a plus à redouter qu'à espérer lorsqu'elle se mêle de science. Quant aux scientifiques, si certains peuvent être pour des raisons personnelles portés à la mystique , dans leur grande majorité, ils savent faire le partage. On peut enfin souhaiter, ce qui est peut-être aujourd'hui le plus difficile, que les chercheurs sachent résister au puissant appel des médias lorsqu'ils leur demandent d'entrer dans un jeu de mystification où la science a tout à perdre et qui témoignent, par ailleurs, d'un profond mépris à l'égard des citoyens en hypothéquant le plus précieux de leur bien, la liberté de penser.
    Les citoyens ont certes le droit de rêver, c'est même à mes yeux l'un des attraits majeurs de l'astrophysique que de relancer sans cesse le rêve sur des voies escarpées; mais ils ont aussi le droit de savoir, et de savoir d'abord où finit le savoir et où commence le rêve!
    ( conclusion)

     


     

     

     Evry Schatzman, astrophysicien...St Michel L'Observatoire Ne coupe pas l'appétit aux passionnés de S.F., au contraire, il l'aiguise et l'affine.

    Ce livre fait le point des connaissances sur le sujet, lève nombre de préjugés bien humains (superstitions, religions, pseudosciences...), surtout, il nous renvoie inéluctablement notre civilisation terrestre en miroir avec un grand point d'interrogation, celui de la science toujours en mouvement.

    (Wu Shen)

     

     

     

     

     

     

     

    4e de couverture:

    Sommes-nous seuls dans l'Univers ? Y a-t-il, ailleurs dans la Galaxie, d'autres êtres vivants, pensants, communicants ? Longtemps du ressort des contes philosophiques ou de la science-fiction, ces questions sont aujourd'hui abordées par les disciplines de pointe de la science contemporaine, biologiques et astrophysiques. L'universalité des lois de la nature, les progrès de la théorie de l'évolution, tout nous laisse penser que l'émergence de la vie pensante peut n'être pas exceptionnelle. En même temps que nos sciences nous permettent de croire à l'existence de voisins cosmiques, nos techniques nous permettraient de rentrer en contact avec eux : les grands radiotélescopes modernes pourraient communiquer avec tout autre instrument analogue à travers la Galaxie. Il n'est peut-être pas aujourd'hui de recherche plus excitante par ses enjeux scientifiques, philosophiques et sociaux, que celle des civilisations extraterrestres.
        

     Evry Schatzman, directeur de recherche au CNRS, a fondé l'école française d'astrophysique théorique. Ses nombreux et importants travaux scientifiques lui valent une réputation internationale. Il a reçu de nombreux prix scientifiques, français (médaille d'or du CNRS) et étrangers. Il est membre de l'Académie des sciences.

     


     ENTRETIEN AVEC ÉVRY SCHATZMAN

    Archives orales du CNRS

    En cas d'usage de ces textes en vue de citations, merci de bien vouloir mentionner leur source (site histcnrs), ses auteurs et leurs dates de réalisation Académie des sciences Normalien de la ...

    http://www.histcnrs.fr/archives-orales/schatzman.html

    Télécharger « schatzman.html »

     

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  • La République n'est pas catholique, elle est laïque !

    Non à la présence officielle d’Elus de la République à la procession catholique du 15 août

    L’Eglise catholique, ses fidèles, ont le droit de manifester leur attachement à la « Vierge Marie ». Nul ne saurait contester à quelque confession religieuse que ce soit le droit de manifester pacifiquement sa foi dans la rue au travers d'une procession. La religion est (...)

    Lire la suite de l'article

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