• ETAT D’URGENCE 

     

    La Fédération nationale de la Libre Pensée s’associe à nouveau à la démarche de la Ligue des Droits de l’Homme qui demande la levée de l’état d’urgence en apportant toute fois une réserve exprimée dans cette lettre :

     

    Chers amis de la LDH,

     

    La Fédération nationale de la Libre Pensée signe ce nouveau texte, en indiquant  qu’elle manifeste une très grande réserve avec cette phrase : » Nous assistons à un véritable détournement de l’état d’urgence qui cible également des personnes sans aucun lien avec des risques d’attentat. Ces abus doivent cesser. » 

     

    Pour la Libre Pensée, l’état d’urgence constitue en lui-même un abus qui ne peut que générer cette situation.

     

    Meilleurs sentiments,

     

    Christian Eyschen, vice-Président de la Libre Pensée

     

     

     

     

    Après l’appel « Nous ne céderons pas ! », une centaine d’organisations ont rendu public le texte « Sortir de l’état d’urgence » au cours d’une conférence de presse, le 17 décembre 2015. 

     

    Sortir de l’état d’urgence
     
    En réaction à l’horreur des attentats, l’état d’urgence a été décrété par le gouvernement, puis aggravé et prolongé pour une durée de trois mois. Nos organisations ont immédiatement exprimé leurs craintes vis-à-vis de ce régime d’exception ; ces craintes sont aujourd’hui confirmées par l’ampleur des atteintes aux libertés constatées depuis quelques semaines. Nous assistons à un véritable détournement de l’état d’urgence qui cible également des personnes sans aucun lien avec des risques d’attentat. Ces abus doivent cesser.
     
    La volonté de se rassembler et de manifester ensemble a prévalu après les attentats commis à Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher de Vincennes, en janvier 2015. Elle prévaut encore. Or, depuis le 13 novembre 2015, les interdictions visant les mobilisations sur la voie publique se multiplient. Manifester n’est plus un droit, et les rares concessions accordées par les préfectures, qui attendent souvent le dernier moment pour informer de leurs intentions, entravent dans les faits son exercice.
     
    Le ministère de l’Intérieur justifie tout cela par son incapacité à sécuriser les parcours alors même qu’il autorise, dans le même temps, les rencontres sportives et des événements tels que les marchés de Noël, qui se tiennent sur la voie publique. L’interdiction des rassemblements et manifestations entraîne la multiplication des arrestations, des gardes à vue, des assignations à résidence, un fichage policier des militants, et, pour quelques-uns,  des condamnations. Qui peut croire que cela soulage les autorités ? La censure, ici, s’avère doublement contreproductive…
     
    L’état d’urgence autorise par ailleurs des perquisitions sur ordre des préfectures, de jour comme de nuit, en dehors de tout cadre judiciaire, sur le fondement de fiches possiblement erronées, de dénonciations, d’informations et de soupçons sujets à caution. Plus de deux mille six cents intrusions discrétionnaires sont intervenues à domicile, dans des mosquées, des commerces, interventions souvent violentes, sans qu’aucune mise en examen pour terrorisme n’ait eu lieu. Rien n’indique qu’une telle frénésie va s’arrêter, chacun peut en être victime.
     
    Les assignations à résidence se multiplient sur la base de motifs aussi vagues que la présence sur le lieu d’une manifestation ou le fait de « connaître » tel ou tel individu. Ces graves restrictions sont appliquées, sans distinction, et de manière massive, d’autant que les juridictions administratives ont montré qu’elles s’en accommodent, quitte à ce que les libertés en souffrent. Elles reprennent à leur compte toutes les allégations du ministère de l’Intérieur et, comble de la démission, sont nombreuses à considérer qu’il n’y aurait pas d’urgence à statuer sur l’état d’urgence.
     
    L’état d’urgence et le climat de guerre intérieure alimenté par le gouvernement contribuent au renforcement des amalgames et aux pratiques discriminantes, notamment de la part des forces de police. Ce ne sont pas «  les terroristes qui sont terrorisés », ce sont des jeunes et des populations victimes de l’arbitraire en raison de leur origine et/ou de leur religion qui voient leur situation encore davantage fragilisée.
     
    Reprenant à son compte les exigences de l’extrême droite, FN en tête, le gouvernement s’engage honteusement dans une modification de la Constitution visant à étendre la déchéance de la nationalité aux binationaux nés en France. 
     
    Ces multiples atteintes portées au contrat démocratique sont une mauvaise réponse aux actes terroristes. Notre pays a été blessé, mais loin d’en apaiser les plaies, l’état d’urgence risque de les exacerber en appauvrissant notre démocratie, en délégitimant notre liberté.
     
    Dans ces circonstances, nous appelons les pouvoirs publics à :

    • jouer leur rôle de garants de la défense des droits et des libertés publiques ;
    • rétablir, sans délai, le droit plein et entier de manifester ;
    • cesser les perquisitions et les assignations à résidence arbitraires et à agir dans le cadre de procédures judiciaires ;
    • mettre en place des garanties effectives de contrôle ;
    • lever l’état d’urgence ;
    • renoncer à une réforme constitutionnelle préparée dans l’urgence et au contenu inacceptable.

     
     
    Paris, le 17 décembre 2015

     
    Signataires :
    AFD International, Agir pour le changement démocratique en Algérie (Acda), Altertour, L'Appel des appels, Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association démocratique des Tunisiens en France (ADTF), Association française des juristes démocrates (AFJD), Association France Palestine solidarité (AFPS), Association Grèce France Résistance, Association interculturelle de production, de documentation et de diffusion audiovisuelles (AIDDA), Association des Marocains en France (AMF), Association pour la reconnaissance des droits et libertés aux femmes musulmanes (ARDLFM), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association des Tunisiens en France (ATF), Association des universitaires pour le respect du droit international en Palestine (Aurdip),  Attac, Cadac, Cedetim, Centre islamique Philippe Grenier (CIPG), Centre de recherche et d'information pour le développement (Crid), CGT-Police Paris, Collectif 3C, Collectif des 39, Collectif CGT Insertion-Probation (UGFF-CGT), Collectif Judéo Arabe et Citoyen pour la Palestine (CJACP), Collectif Stop le contrôle au faciès, Confédération générale du travail (CGT), Confédération nationale du logement (CNL), Confédération paysanne, Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), Collectif des féministes pour l’égalité (CFPE),  Collectif Memorial 98, Collectif des musulmans de France (CMF), Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Comité pour le développement et le patrimoine (CDP), Comité pour le respect des libertés et des droits de l'Homme en Tunisie (CRLDHT), Commission islam et laïcité, Confédération syndicale des familles (CSF), Coordination de l’action non-violente de l’Arche (Canva), Coordination des collectifs AC !, Droits devant !, Droit au logement (Dal), Droit solidarité, Emmaüs France, Emmaüs International, Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH), Fédération nationale de la Libre pensée, Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR), Femmes Solidaires, Filles et fils de la République (FFR), Fondation Copernic, Fondation Danielle Mitterrand France Libertés,  Genepi, Ipam, La Cimade, La Ligue de l'enseignement, La Quadrature du Net, Le Gisti, Le Mouvement de la paix, Les Amoureux au ban public, Les Céméa, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Maison des potes, Mamans toutes égales (MTE), Minga-agir ensemble pour une économie équitable, Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap), Observatoire international des prisons (OIP) - section française, Organisation de femmes égalité, Osez le féminisme !, Planning familial, Réseau d'alerte et d'intervention pour les droits de l'Homme (RaidH), Réseau éducation sans frontières (RESF), Réseau euromaghrébin culture et citoyenneté (REMCC), Réseau Euromed France (REF), Réseau Immigration Développement Démocratie (IDD), SNPES-PJJ/FSU, Solidaires étudiant-e-s, Solidarité laïque, Sud Intérieur, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat français des artistes interprètes (SFA), Syndicat de la magistrature, Syndicat de la médecine générale, Syndicat national des arts vivants (Synavi), Syndicat national des journalistes (SNJ), Syndicat national unitaire interministériel des territoires, de l'agriculture et de la mer (SNUITAM – FSU), SNJ-CGT, Unef, Union générale des fédérations de fonctionnaires CGT (UGFF-CGT), Union juive française pour la paix (UJFP), Union nationale lycéenne (UNL), Union syndicale de la psychiatrie (USP), Union syndicale Solidaires, Union des travailleurs immigrés tunisiens (Utit).
     
    Associations locales et autres :
    Asti 93, Collectif 07 stop au gaz et huile de schiste, Collectif BDS Saint-Etienne, Collectif Justice & Libertés (Strasbourg), Collectif Maquis de Corrèze, Collectif Romeurope 94, la revue Ecole émancipée, Espace franco-algérien, Faucheurs volontaires de la Loire, la revue Inprecor, le journal Regards, Réseaux citoyens Saint-Etienne, Vigilance OGM 18.

     

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  • La Raison interviewe Jean-Marie BONNEMAYRE (CNAFAL)

     

    En direct avec  Jean-Marie Bonnemayre, Président du CNAFAL

    – Membre du Haut Conseil de la Famille

    (Interview pour la Raison de la Libre Pensée)

    Le CNAFAL a apporté tout son soutien au meeting laïque du 5 décembre 2015 au gymnase Japy. La Libre Pensée a rencontré à cette occasion son Président Jean-Marie Bonnemayre.

    La Raison : Tu es Président du Conseil National des Associations Familiales Laïques. Peux-tu nous présenter cette association ?

    Jean-Marie Bonnemayre : L’idée de créer des associations familiales laïques, a surgi comme une évidence à partir de 1946, dans la tête des militants laïques, anciens résistants et déportés. Mais pour comprendre la volonté de créer un mouvement familial laïque, il faut partir de l’histoire de la IIIème République jusqu’à Vichy. Le mouvement familial, est dès le départ, une réaction au sens littéral du terme, contre les idéaux de 1789 et l’établissement de la République : lisons l’Abbé Talmy dans son histoire du mouvement familial : « Conservateurs et catholiques, les familiaux sont donc appelés à dénoncer un régime républicain et laïque qui, par sa politique religieuse, a désorganisé la famille ». Les hommes de la Révolution opposent à la notion traditionnelle de la famille (société religieuse, autoritaire et hiérarchisée), une conception individualiste et contractuelle, qui trouve sa  consécration dans les lois du divorce et l’affaissement de l’autorité paternelle ». « Combattue et ruinée par la révolution, la famille ne trouve ses premiers défenseurs, que dans les rangs des contre-révolutionnaires ». (SIC).

    Tout est dit là et on comprend que Vichy c’est bien la contre-révolution, revanche de 1789 !  En novembre 1942, le gouvernement de Vichy accorde un statut spécial au mouvement familial : une association par canton, seule représentante de la société civile !

    N’oublions pas que dès 1940, Vichy ferme les Ecoles normales, les organisations laïques sont dissoutes. L’enseignement privé et confessionnel est renforcé et largement subventionné. Avec Vichy, un tabou avait été levé ! Dès novembre 1944, la Démocrate-chrétienne, nouvellement constituée, fait campagne sur le thème de la liberté de l’enseignement et commence à structurer les parents des écoles confessionnelles pour en faire une « force de frappe ». Mars 1945, c’est aussi la date de création de l’UNAF, institution de la République, chargée de représenter et défendre les familles auprès des pouvoirs publics. Les familiaux qui ont « traversé » Vichy, s’y engouffrent.

    C’est alors que le SNI (Syndicat National des Instituteurs) et la Ligue de l’Enseignement, encouragent la création d’associations de parents d’élèves, au sein de la Ligue pour défendre l’Ecole publique et laïque. En octobre 1946, un Conseil National de Vigilance des Parents d’élèves de l’Ecole laïque est créé. La Ligue de l’Enseignement met en place des Conseils familiaux de parents d’élèves de l’Ecole laïque et le 1er janvier 1947, une circulaire est envoyée aux départements pour adapter leurs statuts à la législation des associations familiales. L’idée est née là dans ces circonstances, pour « contrer » l’offensive des cléricaux.

    Mais trois obstacles empêcheront l’investissement de l’UNAF, par les laïques dès 1947 :

    • Les membres actifs sont des familles constituées par le mariage et la filiation légitime.
    • L’établissement du suffrage familial pour voter en lieu et place du suffrage universel.
    • Le décret Poinsot-Chapuis, du nom du Ministre MRP, faisant transiter des fonds publics par l’UNAF, pour être distribués aux élèves des écoles privées confessionnelles.

    Seule la FOL de Dordogne avec les FRANCA et le SNI, iront jusqu’au bout de la « démarche » et « investiront » avec la création des « premières associations familiales laïques », l’UDAF 24, dont ils prennent la Présidence en 1949. En 1967, le CNAFAL est créé par cette génération de militants, issus de le Résistance, André Fortané (FOL), Lucien Bonnet (Franca), Maurice Piffard (FCPE), André Lebel (Association Familiale Ouvrière).

    LR : L’action familiale est le terrain de prédilection de l’Eglise catholique et des religions en général. En quoi consiste alors votre action laïque ?

    JMB : Le CNAFAL est promoteur des valeurs de l’émancipation sociale, des valeurs de la République et des concepts de liberté, de justice, de paix, d’égalité ! La liberté de penser, de conscience et d’expression sont nos moteurs. Faciliter l’expression de tous, sans exclusion, contribuer à libérer l’individu de tous les facteurs oppressifs de son environnement, refuser la juxtaposition de communautés. Le CNAFAL est attaché à la Séparation de toutes les Eglises et de l’Etat, à la séparation du pouvoir politique et du pouvoir judiciaire. Il défend tous les services publics qui sont du social condensé !

    Dans le champ de la famille, nous sommes pour l’égalité totale homme/femme. Nous avons mené bataille pour la reconnaissance de toutes les familles, y compris homoparentales. L’enfant a droit à une éducation laïque, c’est‑à‑dire dégagée de tous les préjugés, de tous les dogmes, pour le développement de la raison, de l’esprit critique, mais aussi par la contextualisation, en replaçant les événements dans l’histoire.

    LR : Dans votre document sur la laïcité de 2011, vous sous-titrez « Laïcité-Islam : le faux débat ». Peux-tu nous expliquer pourquoi ?

    JMB : En effet, certains voudraient nous faire croire que l’Islam est irréductible à la laïcité et à la République. Ils ne focalisent que sur un courant fondamentaliste au sein de l’Islam, oubliant au passage, que d’autres intégrismes, ces dernières années, se sont manifestés avec force (catholique, protestant, dans le champ du droit de la famille, dans le champ de la bioéthique, dans le champ de la conception de la vie et de la mort, etc. Ils oublient que la laïcité a surgi en France, comme une évidence après 8 guerres de religion, toutes aussi barbares que la guerre actuelle entre sunnites et chiites. Ils oublient que la loi de 1905, n’interdit pas la pratique de la religion de son choix. Ce qu’elle interdit, c’est d’interférer dans les débats politiques. Ce qu’elle interdit, c’est le monopole d’une religion ! Certains reprennent les poncifs de la pire droite qui soit, comme si les pratiquants musulmans étaient irréductibles à la République et à la laïcité. Il y a d’ailleurs de plus en plus d’athées dans les communautés issues de l’immigration.

    C’est en France qu’il y a le plus fort taux de mariages mixtes (28%), contre une moyenne de 10% en Europe. Quand les gens se mélangent, malgré leur origine ou leur croyance c’est bon signe pour le vivre ensemble ! De nombreuses études du CEVIPOF (Centre d’Etudes de la Vie Politique), montrent qu’en deux générations, ils rejoignent  sur le plan des mœurs, de l’éthique, de la vie sociale, le reste des français. Cibler l’Islam, comme ennemi irréductible, c’est faire le jeu de l’extrême droite… tandis que d’autres religions veulent faire de l’Islam, un levier, pour faire « péter » la loi de 1905…

    LR : On comprend mieux pourquoi le CNAFAL a appelé, au grand meeting laïque du 5 décembre et pourquoi aussi l’UFAL s’y est refusé et a apporté sa toute petite pierre à tous ceux qui ont voulu saboter l’Union Laïque. Qu’est‑ce qui vous différencie avec l’UFAL ?

    JMB : L’UFAL, organisation récente et opportuniste, archi-minoritaire dans le mouvement familial (déclaration de 2 000 familles adhérentes, chiffre officiel de l’UNAF) a l’habitude d’évoluer d’un bord à l’autre de l’échiquier, mélangeant différents engagements politiques, associatifs, laïques. Je ne peux oublier qu’ils ont « engendré » Riposte Laïque, ce groupuscule fascisant… Ils donnent des leçons de laïcité, mais appuient et appellent à la création  d’associations familiales musulmanes… qu’on a vu surgir à l’occasion de la Manif pour tous… savent-ils encore où ils habitent ? Qu’est-ce que l’UFAL cache et qui cachent-t-ils ? Car on rencontre à la base des militants sincères, mais manipulés.

    LR : Comment le CNAFAL envisage-t-il ses relations avec la Libre Pensée ? Celle-ci est tout à fait opposée à toute résurgence d’un « collectif » qui chapeauterait le mouvement laïque, (au nom de qui et au nom de quoi ?). Pour la Libre Pensée, il n’y a ni dieu, ni césar, ni tribun et encore moins de guide suprême ou de Grand Architecte.

    JMB : De nombreux Libres Penseurs sont membres du CNAFAL, depuis 4 décennies et nous nous en félicitons… Le CNAFAL détermine sa propre ligne en Assemblée générale et en Conseil d’administration, érigés en « intellectuel collectif ». Nous faisons nôtre, la formulation « ni Dieu, ni Maître, ni César », etc. Nous avons mal à « notre laïcité », lorsqu’on voit les déchirements qui règnent au sein de la « galaxie laïque ». Voir le dernier ouvrage de Jean Baubérot : les 7 laïcités.

    La laïcité est recherche permanente d’un équilibre. Le CNAFAL a eu pour posture, avec son regard critique, de participer ponctuellement à des collectifs. Il regrette aussi que le CNAL vivote et ne soit pas élargi… L’éparpillement des forces laïques nous est préjudiciable… Rassembler ce qui est épars, c’est toujours notre fil conducteur et éviter les divisions artificielles, les anathèmes, les ukases. Dans le monde laïque, il ne peut y avoir de leadership…

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  • France CultureEtat d’urgence :  La Libre Pensée reçoit la Ligue des Droits de l’Homme

    REECOUTER L'EMISSION

    Etat d’urgence :

    La Libre Pensée reçoit la Ligue des Droits de l’Homme

    à son émission de France-Culture

    (13 décembre 2015)

    Emission animée par David Gozlan, Secrétaire général de la Libre Pensée.

    Invités : Françoise Dumont, Présidente de la Ligue des Droits de l’Homme et Alain Esmery, membre de son Bureau national

     

    David Gozlan : Vous avez initié un appel qui s’intitule « Nous ne céderons pas ». Pourquoi cet appel ? « Nous ne céderons pas » mais à quoi ? Précisons pour bien comprendre que cet appel se situe dans le cadre de l’état d’urgence qui est en cours.

     

    Françoise Dumont : Si nous avons lancé cet appel « Nous ne céderons pas », c’est pour envoyer deux messages. A la fois nous ne céderons pas à ces actes de terrorisme épouvantables qui ont créé une peur légitime et en même temps nous ne céderons pas à ce vieux débat qui est un débat récurent entre liberté et sécurité. A la LDH, nous avons toujours pensé que l’on n’assurait pas la sécurité en perdant des libertés, notamment des libertés fondamentales.

     

    DG : On pourrait reprendre la phrase de Benjamin Franklin : « Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre, et finit par perdre les deux. » Cette phrase de Franklin est un avertissement. Aujourd’hui il est vrai qu’il y a une inquiétude de la part des français et surtout une incompréhension. Quand vous avez lancé cet appel un certain nombre d’organisations ont répondu et ont signé. Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus ?

     

    FD : Aujourd’hui nous en sommes à environ 80 organisations signataires. Parmi elles il y a à la fois des organisations syndicales, des associations avec un spectre très large, car se sont aussi bien des associations liées à l’immigration que des associations qui sont liées à la défense de certains droits d’une manière générale. Ce que la LDH essaie toujours de faire, et finalement dans son histoire elle a plutôt réussi à bien faire, c’est à rassembler.

     

    Là il y a effectivement une inquiétude qui n’est pas facile à faire passer parce que la population est traumatisée, et je crois que l’on peut le comprendre, mais il y a une inquiétude vis-à-vis de ce que nous on caractérise un peu comme une fuite en avant vers du sécuritaire.

     

    DG : Quels sont les aspects de cette fuite en avant vers le sécuritaire ?

     

    Alain Esmery  : L’état d’urgence dispose qu’un pouvoir administratif est donné au Préfet qui peut faire procéder à des enquêtes, à des fouilles voir à des mises en rétention sans contrôle du juge judiciaire. On passe d’un état de droits qui est contrôlé par la loi, par le juge judiciaire, à un état où c’est le pouvoir administratif qui décide à un moment donner de l’opportunité d’aller faire une fouille dans une maison, une mosquée, une société s’il le faut.

     

    DG : Il y en a eu beaucoup depuis la mise en place de l’état d’urgence ?

     

    AE : A ce jour on comptabilise environ 3000 perquisitions administratives. Ces perquisitions ont parfois permis de trouver quelques armes et un peu de drogue. Mais ce qui nous interpelle et ce qui nous inquiète c’est qu’aucune information à caractère judiciaire sur des faits de terrorisme n’a été ouverte à la suite de ces 3 000 perquisitions.

     

    DG : Pour que nos auditeurs comprennent bien. Il y a eu 3 000 perquisitions ? mais aucune information judiciaire d’ouverte. Quel est le danger de cela ? Nous on le comprend, mais il faut l’expliquer.

     

    FD : Si vous voulez, le danger c’est qu’à partir du moment où ces perquisitions sont autorisées à partir de constats, d’éventuelles dénonciations, de faits qui ne sont pas avérés voir assez « fumeux », et bien le danger c’est que finalement tout à chacun puisse faire l’objet d’une perquisition. Perquisition qui souvent se déroule avec une certaine violence. A tel point que le Ministre de l’intérieur, lui-même, a dû rappeler aux Préfets qu’il n’était pas complétement indispensable d’utiliser la violence lors d’une perquisition. Pour revenir à un exemple très médiatisé de cette perquisition dans un restaurant où il n’était pas utile de défoncer une porte à coup de bélier, alors qu’il suffisait d’appuyer sur la poignée !

     

    AE : On peut ajouter que le régime de l’état d’urgence donne des pouvoirs accrus à caractère administratif dans contrôle judiciaire, mais aussi que la loi du 20 novembre 2015, à la suite des attentats, élargie les conditions dans lesquelles les assignations à résidence, comme les perquisitions, peuvent se faire. En l’espèce la loi prévoyait avant que l’on pouvait assigner quelqu’un à résidence au motif d’une activité dangereuse – c’est-à-dire sur une donnée objective – et cela a été remplacé par « à l’égard desquelles il existe des raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace ». On voit bien qu’il y a un vrai changement de logique et que l’on passe d’un danger avéré, existant à une menace.

     

    DG : On passerait de quelque chose d’objectif à quelque chose de totalement subjectif ?

     

    AE : Tout à fait.

     

    DG : Est-ce que la LDH tire la sonnette d’alarme par rapport à un type de population ? Est-ce que vous pensez que c’est toute la population française qui est visée ou bien est-ce que la population d’origine immigrée, la deuxième ou troisième génération, qui serait plus visée ? Est-ce que dans ces 3 000 perquisitions tout le monde est visé ?

     

    FD : C’est un peu tôt pour faire le point sur quelle population a été visée. Nous y travaillons. On va pouvoir très rapidement y voir clair, de façon un peu plus précise. Ce qui est certain c’est que depuis un certain temps, nous baignons dans un certain amalgame entre arabes, musulmans, terroristes, djihadistes et que nous avons vraiment l’impression que cet été d’urgence va contribuer, quand même, à désigner un certain nombre de boucs émissaires dans la population et de ce que nous pouvons en savoir aujourd’hui quand même, c’est que ces perquisitions visent tout de même un certain type de population et notamment la population musulmane ou supposée musulmane.

     

    AE : On peut aussi noter que dans les assignations à résidence, au titre de l’état d’urgence, il y a quand même eu plusieurs militants écologistes qui ont été assignés à résidence chez eux, 12 heures par jour, devant aller signer 3 fois par jour au commissariat le plus proche. Ce qui empêche tout de même une activité professionnelle régulière et que je sache ce n’étaient pas des apprentis terroristes ou supposés lanceurs de bombes.

     

    DG : J’ai une question. La Libre Pensée est allée à Oslo en 2011 pour la fondation de l’Association Internationale de la Libre Pensée, alors qu’un chrétien d’extrême-droite venait d’assassiner des dizaines de personnes. La Norvège a choisi de ne pas s’enfermer dans une logique de répression et de n’abandonner aucune de ses libertés. Pensez-vous rétrospectivement, qu’il aurait été possible, en France, de ne pas aller vers l’état d’urgence pour régler les problèmes ?

     

    FD : Je crois que malheureusement ces attentats sont venus dans une proximité d’élections et je crois qu’il y a eu un certain nombre d’émissions politiques par rapport à la possibilité justement de prendre un certain recul. Je ne dis pas de l’indifférence ! Personne ne peut être indifférent. Je crois qu’il revenait aux autorités politiques de prendre un peu de hauteur par rapport à cela, et c’est ce que la Norvège a fait, mais chacun sait bien que le contexte électoral ne favorise pas cela.

     

    AE : C’est vrai que le calendrier politique électoral a fait flamber les discours sécuritaires, les discours autoritaires.

     

    DG : Sous une certaine forme c’était un peu la course à l’échalote !

     

    AE : Oui tout à fait ! Comme si un discours à coup de menton avec ce que l’on a entendu, « on va les éradiquer », « on va les tuer tous », qui sont des propos inconsidérés puisque ce n’est pas comme cela que ça se passe. Cela permettait aussi de camoufler quand même, disons-le, un certain échec de la politique anti-terroriste. Ce n’est pas forcément le fait des policiers en charge de cela. C’est une logique qui semble toutefois avoir été mise en échec.

     

    DG : Autre questions que les français se posent : nous sommes en état d’urgence pendant 3 mois, est-ce que cela va durer ? Est-ce que cela doit durer ? Comment sortir de l’état d’urgence ? Quelles sont, vous, vos propositions ?

     

    FD : La question que vous posez, c’est un peu la question que nous avons posé dès le départ, puisque dès le lendemain des attentats nous avons fait un communiqué de presse, nous avons dit clairement que nous comprenions que l’état d’urgence soit décrété parce qu’il fallait que l’enquête puisse se dérouler très vite. Mais à partir du moment où vous fixez à l’état d’urgence un autre objectif que celui de permettre l’enquête vraiment factuelle, il est évident que vous vous installez dans une autre logique. La logique de dire on va être finalement dans l’état d’urgence, tant que l’on ne saura pas sûr qu’il n’y ait plus de réseaux, tant que l’on ne sera pas sûr que Daesh n’existe plus ! Je crois que là on entre dans un engrenage extrêmement compliqué dont il est effectivement difficile de sortir par ce que personne ne va prendre la responsabilité de dire « y a plus de danger ». C’est exactement l’exemple de Vigipirate. Vigipirate dure, car personne n’ose dire « y a plus de danger ».

     

    DG : Cela dure depuis 1995 quand même !

     

    FD : Oui, mais personne n’ose prendre la responsabilité de dire « On ne craint plus rien ». Cela mobilise des forces de police qui n’en peuvent plus et qui peut être serait plus utiles dans un suivi extrêmement pressant d’un certain nombre d’individus repérés.

     

    AE : L’exemple de Vigipirate est excellent parce que c’est toujours le coup politique : si je prends la décision sage et avérée que les risques ne sont plus majeurs, donc on arrête. Et puis 15 jours plus tard, il se passe quelque chose ! Vous êtes mort.

     

    Sur l’état d’urgence cela risque d’être le même problème. On doit quand même s’interroger car l’état d’urgence est un état d’exception, qui doit donc correspondre à une situation exceptionnelle. La situation exceptionnelle elle était certainement avérée le lendemain des attentats et les jours suivants. Est-ce qu’aujourd’hui on est dans une situation plus exceptionnelle qu’en février 2015 ? Je ne suis pas sûr.

     

    Et donc le risque c’est que les criminels de janvier et de novembre risquent d’arriver finalement à leurs fins, c’est-à-dire faire douter notre société quant à ses principes fondamentaux garantis par la Convention Européenne des Droits de l’Homme. Renoncer au droit à la présomption d’innocence, celui de n’être privé de sa liberté que dans des cas prévus par la loi pour des motifs précis sous le contrôle d’un juge, renoncer à la liberté de rassemblement et de manifestation, est-ce que c’est cela que l’on veut ?

     

    DG : Je vous remercie pour cette discussion.

     

     

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    L'Idée Libre n°311 décembre 2015 est parue

    Le numéro de décembre de l'Idée Libre sera bientôt livrée chez nos abonnés.

    Ce numéro inaugure un nouveau format et une nouvelle maquette...

    Les fédérations et groupes peuvent le commander en nombre.

    Le dossier de ce trimestre  "Les chiffonniers de l'histoire"

    Présentation :

    A en croire les partisans d’une « laïcité » sauce catho, le petit Jésus et toute sa smala pourraient crécher dans les mairies et les conseils généraux car nous serions un pays « chrétien ».
    De quel christianisme parle-t-on ?  Des hérésies vaudoises ou cathares ?, de ces dizaines de milliers de chrétiens tués car non catholiques ? Parle-t-on du schisme entre protestants et catholiques qui provoqua de nombreux massacres comme la Saint-Barthélémy et les guerres de religions ? Parle-t-on des courants chrétiens effacés de l’histoire et éliminés dans les premiers siècles car ils voyaient en Jésus, non un être humain, mais une forme astrale ?
    Et si on demandait  aux peuples christianisés de force comme les Saxons, qu’en penseraient-ils ? Et que dire de ces druides, chamanes et autres sorcières condamnés, ostracisés ou brûlés pour «paganisme» ? De ces sites de mégalithes et de menhirs détruits par les chrétiens ?
    Quelle serait la vie d’un Français « de souche » aujourd’hui, si la France n’avait de racines que chrétiennes ? Pourrait-il écrire sans l’invention de l’écriture par les Sumériens, les Égyptiens, les Phéniciens, d’affreux polythéistes au teint basané !? Ce Français de souche sait-il qu’homo-sapiens est arrivé en Europe il y a 44 000 ans soit 42 500 ans avant le baptême de Clovis ? Sait-il que ses «ancêtres les Gaulois» vénéraient des divinités multiples, qu’ils ont construit des villes et des villages bien avant l’arrivée du christianisme ? Connaît-il l’origine de son langage et les nombreux emprunts du français aux langues germaniques ou à l’arabe ?
    Sait-t-il que les moments marquants de son calendrier « chrétien » sont, pour la plupart, antérieurs à la supposée naissance de Jésus ?
    Ce numéro entend apporter des éléments de réflexion sur ces dates et sur certaines traditions prétendument d’origine chrétienne. Très loin d’être exhaustif, il montre cependant à quel point l’Église chrétienne puis catholique a dû faire les poubelles soit du voisin, soit en fouillant dans les décombres de ce qu’elle avait détruit, pour développer son entreprise.

    Hansi Brémond

     

    à lire également :

    Les Hommes du Vatican :
    Gro Harlem Brundtland
    Magazine :
    Le modèle catholique et le contrôle des naissances
    La sexualité et les religions

     

     

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  • LES FUNÉRAILLES RÉPUBLICAINES: le point de vue de l'AMF dans son Vade mecumLES FUNÉRAILLES RÉPUBLICAINES
    "L’AMF invite les maires à mettre à disposition des familles qui le souhaitent une salle communale, lorsque c’est possible, aux fins de célébrer des funérailles non religieuses."

    Télécharger « AMF_14082_VADE_MECUM.pdf »

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  • SUCCES UNITAIRE ET COMBATIF DU MEETING LAÏQUE DU 5 DECEMBRE 2015! SUCCES UNITAIRE ET COMBATIF DU MEETING LAÏQUE DU 5 DECEMBRE 2015!

    Télécharger « Un meeting réussi.pdf »

    SUCCES UNITAIRE ET COMBATIF DU MEETING LAÏQUE DU 5 DECEMBRE 2015! SUCCES UNITAIRE ET COMBATIF DU MEETING LAÏQUE DU 5 DECEMBRE 2015!

    SUCCES UNITAIRE ET COMBATIF DU MEETING LAÏQUE DU 5 DECEMBRE 2015! SUCCES UNITAIRE ET COMBATIF DU MEETING LAÏQUE DU 5 DECEMBRE 2015!


     

    LES DISCOURS DES INTERVENANTS:

     


     

    SUCCES UNITAIRE ET COMBATIF DU MEETING LAÏQUE DU 5 DECEMBRE 2015!

     

    110ème anniversaire de la loi de 1905

    5 décembre 2015, Paris, place de la République à 15h,

    MANIFESTATION NATIONALE  Pour l’abrogation de la loi Debré

    Chaque année, 10 milliards d’euros de fonds publics sont détournés au profit de l’École privée confessionnelle à 97% catholique.      

    10 milliards pour financer cette institution de l’Église catholique qui concurrence l’École de la République, l’École publique laïque ouverte à tous.
    10 milliards, ce sont 180 000 postes de professeurs.
    ÇA SUFFIT !!!
    FONDS PUBLICS EXCLUSIVEMENT A L’ÉCOLE PUBLIQUE!

    Télécharger « 20150826 Appel à la manifestation du 5 décembre 2015.pdf »

     Citoyennes, citoyens, TOUS A PARIS LE 5 DECEMBRE 2015! INSCRIVEZ-VOUS!

    REECOUTER LES INTERVENANTS:

    Meeting laïque 2013 à Sainte-Tulle

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     Accueil

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    18 octobre 2015 Communiqués FNLP

    Les DDEN du Puy de Dôme appellent à la manifestation du 5 décembre avec la Libre Pensée

    Télécharger « manif 5 dec (1).doc »

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    APPEL LDH 95 et LP95:

    Télécharger « Communiqué commun LDH 95 LP 95.pdf »

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    Jean-Claude Mailly, secrétaire général de la CGT-Force Ouvrière

    Télécharger « La Raison Mally 28 octobre 2015.doc »

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    Hervé Basire secrétaire général de la FERC-CGT

    Télécharger « interview d'Hervé Basire secrétaire général de la FERC-CGT.pdf »

     

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    COMMUNIQUE LAÏCITE: 05 DECEMBRE PARIS

    Le SNUDIFO 04 avec la confédération FO soutient la manifestation laïque à l'appel de la LIBRE PENSEE  - rejointe par la ligue de l'enseignement, les DDEN 04, ...convoquée le 05 décembre à PARIS pour la défense de la loi de 1905 de séparation des églises et de l' Etat, pour l'abrogation de la loi Debré mère de toutes les lois anti-laïques, les fonds publics à l'école publique.

    ____________________________________________________________

    En direct avec Pierre Tournemire,

    Vice-Président de la Ligue de l’Enseignement

    Interview pour  La Raison, revue de la Libre Pensée;

    Télécharger « Interview de Pierre Tournemire.pdf »

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     Déclaration UD-DDEN 04

    Télécharger « déclaration DDEN 04 - 4 nov. 15.pdf »

    ______________________________________________________

    APPEL DE L'Union Rationaliste:

    http://librepensee04.eklablog.com/ils-appellent-a-la-manifestation-du-5-decembre-l-union-rationaliste-a119321682

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  • Ils prendront la parole au grand meeting national laïque du 5 décembre 2015

    - COMMUNIQUE DE PRESSE –


    Ils prendront la parole
    au grand meeting national laïque
    du 5 décembre 2015
    pour la défense et la promotion de la loi de 1905

     

    Sous la présidence
    de Jean-Sébastien Pierre, Président de la Libre Pensée :

    - Jean-Michel Ducomte, Président de la Ligue de l’enseignement

    - Jean-Luc Romero, Président de l’Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité

    - Philippe Guglielmi, Président d’Honneur de Laïcité-Liberté

    - Françoise Olivier-Utard, Administratrice de l’Union rationaliste

    - Michel Tubiana (sous réserve), Président d’Honneur de la Ligue des Droits de l’Homme

    - David Gozlan, Secrétaire général de la Libre Pensée

    - Jocelyne Marmande, membre du Bureau confédéral de Force Ouvrière

    - Hervé Basire ou Alain Barbier de la FERC-CGT

    - La FSU a été invitée à s’exprimer lors de ce meeting laïque

    - La FCPE a été aussi invitée à y parler

    - Un message sera lu aux participants du meeting national d’Alain Tien Liong, Président du Conseil général de Guyane

    - François Baroin, Président de l’Association des Maires de France a été invité à s’exprimer

    - Christian Eyschen, Porte-parole de l’Association internationale de la Libre Pensée

    Participez tous au
    Grand meeting national laïque
    Le 5 décembre 2015 de 14H30 à 17H30
    Gymnase Japy – 2 rue Japy – 75011 Paris

     

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  • FÉDÉRATION NATIONALE DE LA LIBRE PENSÉE

    Membre de l’Association Internationale de la Libre Pensée (AILP)

    10/12 rue des Fossés-Saint-Jacques 75005 PARIS - Tél : 01 46 34 21 50 – Fax : 01 46 34 21 84

    libre.pensee@wanadoo.fr – http://www.fnlp.fr

    - COMMUNIQUE DE PRESSE –

     

    En défense du Planning familial

     

    En défense du Planning familialLa Fédération nationale de la Libre Pensée s’inquiète des menaces qui pèsent sur l’existence et l’activité du Planning familial.

    La contraception et l’IVG sont des conquêtes démocratiques, arrachée par des décennies de lutte, notamment des femmes, mais pas seulement. Il faut défendre bec et ongles ces acquis démocratiques et sociaux.

    Comment peut-on accepter qu’une candidate, madame Marion Maréchal – Le Pen, aux élections régionales ; dont les médias disent qu’elle pourrait diriger une collectivité territoriale, grâce aux lois de décentralisation et de réforme territoriale ; puisse indiquer que les crédits seront supprimés aux associations du Planning familial ?

     

    En défense du Planning familialCes propos réactionnaires s’inscrivent aussi dans une situation où l’austérité aggravée décidée par les pouvoirs publics s’applique drastiquement contre les services publics, leur supprimant de nombreux crédits pour fonctionner. Le Planning familial n'échappe pas à ces difficultés, par exemple pour la première fois depuis des dizaines d'années un département de PACA (le Var) se retrouve, à ce jour, sans centre de Planning familial.

    Dans le même temps, le projet de loi Marisol-Touraine de dislocation des hôpitaux publics et de la médecine, est maintenu, alors que l’ensemble

    des professions de santé exigent son abandon.

    C’est la réaction sur toute la ligne !

    La Fédération nationale de la Libre Pensée assure le Mouvement Français du Planning Familial (MFPF) de sa totale solidarité et se déclare prête à toute action unitaire pour la défense réelle du droit à la contraception et à l’Interruption Volontaire de Grossesse.
     

    Paris, le 30 novembre 2015

    Télécharger « Planning Familial.pdf »

     

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  • HISTORIQUE DE LA LIBRE PENSEE FRANCAISE
    IRELP L'Institut de Recherche et d'Etudes de la Libre Pensée

    La commission Histoire de la Fédération Nationale de la Libre Pensée a publié deux cahiers portant pour le premier sur la période 1847-1938 et pour le second sur la période 1939-1980
    Plusieurs chercheurs travaillent aujourd'hui sur l'Histoire des Libres Penseurs en France.
    Histoire de la Libre Pensée (1847 - 1980)
    1847 : Fondation de la revue " La Liberté de penser "qui va défendre jusqu’en novembre 1851 les principes de la Libre Pensée et de la philosophie laïque. C’est elle qui lança l’expression de " parti clérical " pour désigner le clergé et ses alliés . Elle critiqua les dogmes, dénonça les actes d’intolérance et fit une guerre acharnée au ministre Falloux. Ses fondateurs sont Jules Simon et Amédée Jacques.
    1848 : Apparition de la " société démocratique des libres penseurs ". Elle était présidée par Jules Simon et son vice - président était Jules Barni. 1848 . L’action du libre penseur Victor Schoelcher fait supprimer l’esclavage des noirs dans toutes les colonies françaises. A la suite du coup d’Etat du 2 décembre 1851, les meilleures militants de Paris et de la province furent dispersés de par le monde.
    Réfugiés en Belgique, à Londres, à Jersey, en Suisse, en Amérique, ils devaient continuer en terre d’exil leur propagande démocratique. Ils furent les pionniers des premiers cercles de Libre Pensée de Belgique et ailleurs, des adversaires déterminés de l’Eglise.
    1860 à 1862 : Parution d’un hebdomadaire " Le libre penseur du XIXème siècle. Journal des idées nouvelles ".
    1863 : Fondation à Bruxelles de La Libre Pensée, association pour l’émancipation des consciences par l’instruction et l’organisation des enterrements civils.
    1864 : Les libres penseurs de France et particulièrement les proscrits du 2 décembre 1851 jouent un rôle de premier plan dans la création à Londres de l’A.I.T. (Association internationale des travailleurs), plus connue sous le nom de Première Internationale, en compagnie de Karl Marx, Bakounine, Engels, etc.
    1866 : Parution de La Libre Pensée, hebdomadaire parisien dont le gérant est Emile Eudes, qui sera général de la Commune. Le journal a été lancé par les blanquistes. Ainsi fut lancé, non seulement un journal, mais un mot qui devait servir d’enseigne à tout le mouvement anticlérical et antireligieux.
    Les enterrements civils, sous Napoléon III, étaient une occasion de manifestations où de retrouvaient ouvriers et étudiants. Il va sans dire qu’en dehors des enterrements civils, les libres penseurs se réunissaient pour faire de la politique active et parler de la révolution. Parmi eux Louise Michel, la future " vierge rouge ".
    Les libres penseurs de France et des autres pays se rencontrèrent à la fin de l’Empire à Genève, au Congrès de la Libre Pensée et au Congrès de la Paix. Victor Hugo, Louis Blanc, Clémenceau, Ledru - Rollin assistèrent à ces congrès et collaborèrent à leurs travaux. En Italie, lors du Concile Vatican I en 1870, s’est tenu à Naples un anti- concile international au cours duquel on développa les principes de la Libre Pensée et du rationalisme et on critiqua ardemment la politique de la Papauté.
    1871 : La Commune de Paris. Les libres penseurs se retrouvent parmi les républicains les plus énergiques et les révolutionnaires les plus décidés. Le décret du 2 avril prononce à la fois la séparation de l’Eglise et de l’Etat, la suppression du budget des cultes ; les biens, dits de mainmorte, appartenant aux congrégations religieuses, meubles ou immeubles, sont déclarés propriétés nationales.
    1880 : Fondation de l’Internationale de la Libre Pensée, qui tint à Bruxelles son premier congrès la même année. Parmi les fondateurs de l’Internationale libre penseuse, on relève les noms de Louis Buchner, le grand savant matérialiste allemand (auteur du célèbre " Force et matière "), Wilhem Liebknecht, le seul député allemand qui eut le courage, avec Bebel, de protester au Reichstag en 1871 contre l’annexion de l’Alsace et de la Lorraine ; Herbert Spencer, le grand sociologue, Charles Bradlaugh Bonner, le premier député anglais qui osa refuser de prêter serment sur la Bible et qui fut, pour cela, expulsé de la Chambre des Communes ; César de Paepe, un des fondateurs du Parti ouvrier belge, Charles Renouvier, illustre philosophe français, Clémence Royer, Vogt (Suisse) et Moleschott (Italie) physiologistes, Eugène Hins et Désirée Brismée, Belges qui avaient fait partie de la Première Internationale.Suite à l’amnistie des communards, le mouvement libre penseur se structure.
    1881 : Le congrès international de Paris définit la Libre Pensée comme une " société rationaliste et athéistique ".
    Septembre 1889 : Congrès universel à Paris de la Libre Pensée qui affirme " La libre pensée a été, est et sera la véritable émancipation de l’humanité ". Losqu’elle aura accompli son oeuvre " nous pourrons voir notre idéal se réaliser, c’est - à - dire voir :
    1°) la paix internationale,
    2°) la paix intérieure,
    3°) l’outil à l’ouvrier, la terre au laboureur, enfin la fortune publique à tous,
    4°) la Liberté, l’Egalité , la Fraternité ne plus être de vains mots, et la République être triomphante ".
    1890 : Création de la Fédération française de la Libre Pensée.
    Novembre 1902 : A l’initiative de Victor Charbonnel, directeur de l’Hebdomadaire anticlérical La Raison formation d’une Association nationale des libres penseurs de France qui " agira parallèlement à la fédération française ". Dans la Commission exécutive :
    - des dreyfusards comme Alphonse Aulard
    - des radicaux comme Ferdinand Buisson
    - des socialistes comme Jean Allemane, Aristide Briand, Marcel Sembat,
    - des anarchistes comme Sébastien Faure.
    Janvier 1903 : Marcelin Berthelot, rejoint un peu plus tard par Anatole France, acceptait la présidence d’honneur du mouvement. A cette époque La Raison tirait à 37.000 exemplaires et évaluait le nombre de ses lecteurs à 150.000. La Raison faisait campagne contre les infiltrations cléricales dans l’Université, soutenait sans défaillance la politique de Combes. L’Association nationale contribua largement, sous la direction de Ferdinand Buisson, à créer l’atmosphère et à propager l’état d’esprit d’où devait sortir la séparation.
    1904 : Congrès de Rome, avec grand défilé à la Porta Pia au chant des hymnes révolutionnaires. Son succès fut éclatant par le nombre et la valeur des personnalités qui participèrent à ses travaux. Le Congrès de Rome marque une date mémorable dans l’histoire de la Libre Pensée mondiale.
    La Libre Pensée détermine sa position à partir des trois grands principes définis par le charte qui fut adoptée à l’unanimité au Congrès international de Rome (22 septembre 1904).
    " La Libre Pensée est démocratique, laïque et sociale. Au nom de la dignité humaine, elle rejette le triple joug :
    - du dogmatisme dans tous les domaines et en particulier, en matière religieuse et morale,
    - du privilège en matière politique
    - du profit en matière économique ".
    1905 : Congrès mondial à Paris au palais du Trocadéro, auquel assiste André Lorulot, marqué par une solennelle réception des congressistes à l’Hôtel de Ville et par l’inauguration, le 3 septembre, face au Sacré - Coeur, de la statue du chevalier de la Barre. Le Congrès se montre favorable à l’adhésion des libres penseurs aux sociétés pacifistes, au désarmement général, à l’arbitrage international imposé et adopte la devise " Guerre à la guerre ". A l’occasion du congrès la Fédération française de la Libre Pensée devient la Fédération nationale de la Libre pensée.
    9 décembre 1905 : La loi de séparation des Eglises et de l’Etat est promulguée. La Libre Pensée triomphe.
    Octobre 1912 : Constitution à la Rochelle de l’Union fédérative de la Libre Pensée de France et des colonies.
    1921 : Nouvelle scission. Création de la Fédération National de la Libre Pensée et d’Action Sociale, sous la direction d’un animateur qui tiendra désormais une place de premier plan dans le monde libre penseur : André Lorulot.
    1925 : réunification. Naissance de la Fédération Nationale des libres penseurs de France et des colonies. La charte dénonçait " l’esprit de caste, l’appétit des oligarchies et les provocations nationalistes aussi néfastes que l’obscurantisme religieux " et fixait comme but à la Libre Pensée "l’instauration d’une société libre, sans exploitation ni tyrannie d’aucune sorte ". Elle précisait : " Indépendante de tous les partis, la Libre Pensée fait appel à tous les hommes d’avant - garde sans exception : républicains, radicaux, socialistes, communistes, libertaires ".
    1925 : La même année, scission internationale avec l’apparition de la Fédération internationale de la Libre Pensée prolétarienne plus connue sous le nom d’Organisation des Travailleurs sans Dieu. La nouvelle Fédération Nationale continua à faire partie de l’ancienne internationale toujours installée à Bruxelles.
    16 août 1935 : La nouvelle Fédération nationale adhère au Front populaire et à la Commission du plan de la C.G.T.
    29 décembre 1935 : A la mutualité, à l’appel de la Libre Pensée, constitution du Front laïque qui groupait, aux côtés des organisations laïques et rationalistes, tous les partis du Front populaire et qui reprenait le programme traditionnel de la Fédération nationale :
    - suppression de l’ambassade au Vatican,
    - suppression de toutes les subventions aux oeuvres de caractère confessionnel,
    - suppression des émissions de caractère religieux aux postes radiophoniques de l’Etat,
    - fermeture des écoles congréganistes illégalement ouvertes,
    - abrogation des derniers vestiges de la loi Falloux et du statut scolaire spécial de l’Alsace - Moselle.
    1936 : Congrès mondial à Prague. Réunification de deux internationales. Ce résultat fut obtenu en grande partie grâce à la ténacité de la section française.
    13 au 15 août 1936 : Congrès national d’unification avec les Travailleurs sans Dieu. les 3.918 membres de Sans - Dieu vinrent rejoindre les 24.300 membres de la Fédération nationale.
    1938 : Congrès de Londres. Modification du titre de l’Internationale qui porte depuis lors, le nom d’Union Mondiale des Libres Penseurs.
    1939 : La Libre Pensée, réunie en congrès à Clermont - Ferrand, se prononce pour le maintien des testaments des libres penseurs et l’interrogation des candidats lors des élections. Le congrès dénonce un projet de loi en préparation par Daladier qui autoriserait le retour des congrégations religieuses. En Septembre, la Libre Pensée, journal de la Fédération Nationale parait sur 4 pages en titrant à la une : " La Libre Pensée continue ! " et publie l’appel du Bureau National pour le maintien de l’Association. le journal " La Vague " remplace provisoirement La Calotte.
    1940 : En Janvier, André Lorulot condamne l’agression soviétique contre la Finlande et appelle " au maintien des tendances de gauche et d’extrême - gauche au sein de la Libre Pensée ".La Libre Pensée édite des tracts et des médailles pour les soldats au front afin qu’il fasse respecter leur désir de funérailles civiles.
    1940 - 1944 : L’Idée Libre cesse de paraître après son ultime numéro de Juin 1940. Elle reparaîtra en Mars 1945. En octobre 1940, le gouvernement du Maréchal Pétain interdit la Libre Pensée, mais par le biais de la solidarité, une action clandestine perdure cependant. Pendant la guerre, l’abbé Bergey de la Gironde demande l’arrestation de Lorulot.
    1945 : Le gouvernement provisoire refuse la parution du journal La Libre Pensée et que l’association parle à la radio. En Avril, parution de la Libre Pensée N°1 qui titre : " L’Ecole laïque en danger " et dénonce les catholiques infiltrés dans la Résistance pour protéger le clergé collaborationniste. André Lorulot dénonce l’Union nationale imposée qui interdit l’allocution radio de la Libre Pensée. Il rend hommage aux libres penseurs disparus pendant la guerre : Joseph Turmel et Sébastien Faure, notamment. En Novembre, la Libre Pensée titre : " Le M.R.P., voilà l’ennemi ! " Jean Cotereau propose la reconstitution du Front Laïque.
    1946 : Le Groupe d’Abbeville réorganise la manifestation La Barre le premier dimanche de Juillet. Il existe alors diverses associations de libres penseurs qui fusionnent le plus souvent sous l’égide de la Fédération Nationale. Le Front Laïque reconstitué s’appelle désormais le Cartel d’Action Laïque. Le congrès national se tient à Dijon et propose de créer un journal de propagande " La Raison militante ", qui sort en Décembre et dont le Rédacteur en chef est Jean Cotereau. La Libre Pensée se prononce pour la laïcisation de l’Alsace - Moselle, pour la nationalisation des pompes funèbres et exige la ré - érection de la statue du chevalier de La Barre à Montmartre. Jean Cotereau devient délégué permanent à la Propagande.
    1947 : La Libre Pensée rend hommage au professeur Langevin qui vient de disparaître. Elle condamne les interventions militaires en Indochine et propose la reconstitution d’un inter - groupe parlementaire des libres - penseurs.
    1948 : La liste de tous les préfets et Elus, bafouant la laïcité en allant à des cérémonies religieuses, est publiée. En Mars, la Libre Pensée dénonce les subventions publiques aux écoles privées, et André Lorulot conclut son éditorial : " La bataille va donc s’engager à fond : pour ou contre les subventions aux écoles catholiques, c’est - à - dire pour ou contre l’Ecole laïque.
    1949 :Après le Congrès Mondial de 1938 à Londres, se réunit pour la première fois depuis le Congrès de l’Union Mondiale à Rome, sous le patronage de Jean Rostand, Becquerel, Albert Bayet, Couchoud, Prosper Alfaric et Joliot - Curie.
    1950 : En Mai, il titre son éditorial : " Les Munichois contre la laïcité et écrit : " Et l’on voit d’excellents laïques (et même des " révolutionnaires " intrépides) considérer les libres penseurs comme des maniaques de l’anticléricalisme et des " bouffeurs de curés " sans idéal ".
    1951 : A l’occasion des élections, la Libre Pensée interroge les candidats sur le subventionnement public des écoles privées. Il se tient un camp international de la Libre Pensée en Angleterre. André Lorulot dénonce la collusion de la gauche et du M.R.P.
    1952 : André Lorulot dénonce " Le Nouvel Ordre Moral " et rend hommage à Ferdinand Buisson pour le 20ème anniversaire de sa disparition. La Libre Pensée écrit au gouvernement pour dénoncer les pèlerinages militaires à Lourdes. Pour la première fois, la Libre Pensée tient son congrès à Nantes et condamne le fait que l’on retire le socle de la statue d’Etienne Dolet, place Maubert après que les nazis en aient retiré la statue. Lorulot écrit à Edouard Herriot, Président de l’Assemblée Nationale, à ce sujet. En août, se tient le XXXème Congrès International de la Libre Pensée à Bruxelles.
    1953 : La Libre Pensée dénonce Eisenhower qui a déclaré que " la France est décadente parce que la moitié des Français sont athées ". Le Parisien Libéré justifie la disparition du socle de la statue d’Etienne Dolet pour des problèmes de circulation. La Libre Pensée émet une virulente protestation. La CAN condamne le versement de primes données par le gouvernement pour la reconstruction des presbytères. En Mars, le Bureau National prend position en faveur des enfants Finaly que l’Eglise catholique refuse de rendre à leur famille.
    1954 : La Libre Pensée dénonce " Gerlier le fasciste ", toujours Primat des Gaules. En Avril, la Libre Pensée titre : " Des prêtres - ouvriers aux prêtres - chiffonniers, laïques, méfiez - vous ! ". Le 27 Juin se tient une manifestation à la Butte Montmartre pour exiger la ré - érection de la statue du Chevalier de la Barre. Le congrès se tient à Niort, salué par le camarade Gaillard et honore Colette qui vient de disparaître. André Lorulot adresse son salut à Messali Hadj, leader nationaliste algérien. Le congrès exige la fin de sa résidence forcée. Une délégation officielle de la Libre Pensée (avec Lorulot et Cotereau, notamment) lui rend visite. Jean Cotereau appelle à l’union de toutes les forces laïques. Congrès de l’Union Mondiale au Luxembourg.
    1955 : En Janvier, la Libre Pensée dénonce " le mensonge de la prétendue démocratie - chrétienne " et condamne le déplacement forcé de Messali Hadj en Vendée. La CAN adresse un texte aux organisations laïques pour créer " un front commun pour l’action anticléricale ". En Juin, le congrès se tient à Marseille et sur proposition du Groupe de Lorient, il adopte un voeu pour la constitution d’un Front Laïque.
    La section d’Alger se prononce pour l’égalité des droits entre tous les habitants de l’Algérie, pour des élections libres dans un collège unique, pour la séparation des Eglises et de l’Etat. En Décembre, le monument d’Etienne Dolet à Orléans est inauguré grâce à une souscription nationale de la Libre Pensée.
    1956 : La Libre Pensée s’adresse aux partis de gauche qui viennent de remporter les élections : " Abrogez la loi Barangé ! ". En Mai, André Lorulot dénonce l’abandon de la laïcité par la gauche au pouvoir au nom du slogan " Ne réveillez pas la guerre scolaire " et conclut : " Aucune subvention ne doit être accordée à des établissements privés! ".
    1957 : Dans un texte paru en début d’année, intitulé " Qu’est - ce que la Libre Pensée ? ", on peut lire : " Les libres penseurs demandant l’abrogation de toutes les lois antilaïques...Les fonds publics ne doivent aller qu’aux écoles publiques ".
    1958 : En Mars, la Libre Pensée dénonce le silence organisé autour du scandale du curé d’Uruffe. Jean Cotereau dénonce le coup de force du 13 Mai 1958. La Libre Pensée participe à la manifestation du 28 Mai, de la Nation à la République " Pour la défense des libertés républicaines et démocratiques menacées ". La Libre Pensée condamne le référendum gaulliste.
    Elle appelle à voter pour les candidats qui se prononcent pour :
    - l’abrogation de la loi Barrangé.
    - l’abrogation du Statut d’Alsace - Moselle.
    - le respect de la loi de Séparation.
    1959 : Dans un éditorial intitulé "Et maintenant ? ", la Libre Pensée dénonce le projet de l’Eglise : " Mettre sur le même plan, l’école confessionnelle et l’école officielle ". En Mars, la Libre Pensée s’inquiète des projets du Ministre Boulloche (SFIO) en matière scolaire et s’interroge : " Est - ce la fin de l’Ecole laïque ? " En Mai, est publiée une lettre ouverte à Michel Debré (Président du Conseil) et à M.Michelet (Garde des Sceaux) contre l’obligation annoncée des jurés de prêter serment " devant Dieu et devant les hommes ". Cette disposition ne sera abrogée qu’en 1972. André Lorulot salue l’élection de Jean Rostand à l’Académie Française.
    1960 : En Janvier, la Libre Pensée dénonce la loi Debré. Jean Cotereau écrit : " Fille aînée, fille soumise ". Il critique " cet étranglement dans la nuit ". En Février, la Libre Pensée s’associe à la pétition du CNAL pour l’abrogation de la loi Debré et appelle tous les groupements affiliés à la faire signer massivement.
    La Raison annonce qu’au 20 Mars, la pétition du CNAL a recueilli 5.900.000 signatures. René Labrégère représente la CAN au grand rassemblement laïque du 19 Juin 1960 où sont rassemblées les 10.813.697 signatures contre la loi Debré et où voté le serment de Vincennes.
    1961 : En Avril, la Libre Pensée réclame l’abrogation des lois Debré et Marie - Barangé. Elle condamne le putsch des généraux d’Alger
    1962 : Le 13 février, la Libre Pensée participe à la manifestation contre les assassinats de Charonne. En Juin, elle soutient la grève de la faim de Louis Lecoin. La Libre Pensée se prononce pour le NON au référendum sur l’élection du Président de la République au suffrage universel.
    1963 : En Mars, mort d’André Lorulot, Président de la Libre Pensée.
    1967 : La Libre Pensée s’oppose à la circulaire du 27 Décembre sur les aumôneries.
    1970 : La Libre Pensée proteste contre le procès de Burgos.
    1971 : Le 20 Février, la Libre Pensée soutient le lycéen Gilles Guyot. Elle participe le 14 Mars au Centenaire de la Commune de Paris.
    1973 : En Septembre, la Libre Pensée condamne le coup d’Etat du général Pinochet et salue la mémoire du Président Allende.
    1974 : En Mars, la Libre Pensée condamne la réforme Haby. Le 7 Juin, la Libre Pensée emménage au 10/12 rue des Fossés - Saint - Jacques, à l’endroit de l’ancien hôtel des mousquetaires du Roi.
    1976 : les 15 et 16 Mai, la Libre Pensée rend hommage à la mémoire de Prosper Alfaric.
    1977 : En Septembre, disparaît Jean Rostand, Président d’Honneur de la Libre Pensée. La Fédération Nationale proteste contre la récupération par l’Eglise du grand libre penseur qu’il fût. En Décembre, après le vote de la loi Guermeur, la Libre Pensée " se situe en situation d’insurrection laïque ".
    1978 - 1979 : La Libre Pensée participe aux campagnes pour le droit à l’avortement.
    1980 : A l’occasion du voyage du pape en France, est inaugurée la plaque sur le siège national en hommage à Ferdinand Buisson et à la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat du 9 décembre 1905. En Octobre, la Libre Pensée condamne le lâche attentat de la rue Copernic.

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  • Communiqué 5 décembre

     

    La manifestation de la Libre Pensée et des associations laïques prévue le 5 décembre 2015 – Place de la République à Paris n’est pas autorisée par la Préfecture de Police

    Depuis les terribles attentats contre la population du 13 novembre à Paris, l’Etat d’urgence a été proclamé. Les manifestations sur la voie publique sont interdites en Ile-de-France. Il n’est plus donc possible d’organiser une manifestation nationale dans le respect, la dignité et la sécurité nécessaire à une telle initiative laïque.

    Aussi, la Libre Pensée a pris la décision d’organiser
    Un grand meeting national laïque
    Le 5 décembre 2015 de 14H30 à 17H30
    Gymnase Japy – 2 rue Japy – 75011 Paris

     

    La montée de la Province à Paris est donc maintenue. La forme de l’initiative change, mais le fond de l’action  reste le même :

     

    Défense et promotion de la loi de 1905 !
    Aucun financement public des cultes et de leurs œuvres !
    Abrogation des lois antilaïques !

     

    De nombreuses associations laïques y prendront la parole pour expliquer leurs positions, analyses et propositions sur toutes ces questions.

     

    A l’heure où :

    - La Démocratie et la République sont menacées

    - La laïcité et la loi de 1905 sont attaquées de toutes parts

    - Nos libertés démocratiques sont gravement remises en cause

    - Le communautarisme veut opposer les citoyens entre eux  au nom de prétendues appartenances, ce qui ne peut déboucher que sur des affrontements violents

    - Il est temps de réagir et de se réunir massivement pour défendre la Démocratie, la République et la Laïcité !

    Tous à Japy, le 5 décembre 2015 à 14H30 !

     

    Ils appellent au 5 décembre 2015
    A l’initiative de la Libre Pensée
    Pour la défense et la promotion de la loi de 1905 de Séparation des Eglises et de l’Etat

    • Fédération nationale de la Libre Pensée
    • Ligue de l’Enseignement
    • Laïcité-Liberté
    • Ligue des Droits de l’Homme
    • Union rationaliste
    • Conseil National des Associations Familiales Laïques (CNAFAL)
    • Union des Athées
    • Association pour le Droit de Mourir dans la Dignité

     

    * * *

     

    • Emancipation, Tendance intersyndicale
    • Les Profanes
    • Comité 1905 de Rhône-Alpes
    • CREAL 76
    • Les Unions départementales des DDEN : 04, 48, 49, 63, 75

     

    * * *

     

    • La Confédération Force Ouvrière appelle ses adhérents qui le souhaitent à y participer
    • Fédération de l’Education, de la Recherche et de la Culture (FERC-CGT)
    • SNETAP – FSU Auvergne

     

    * * *

     

    • Le Parti Ouvrier Indépendant
    • Le Parti Radical de Gauche
    • Le Parti de Gauche
    • Le Parti de l’Emancipation du Peuple (ex-M’PEP)
    • Le Pôle de Renaissance du Communiste en France (PRCF)
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  • Communiqué commun: Nous ne céderons pas !

    19 novembre 2015 Communiqué

    Nous ne céderons pas !

     

     Ceux qui, au nom de Daech, ont fait subir à Paris et à Saint-Denis un moment d’inhumanité absolue ne nous feront pas céder. Rien ne peut justifier ces assassinats, ici ou ailleurs. Chacune des victimes vit en nous parce que nous appartenons à la même humanité. Notre solidarité à leur égard et à l’égard de leurs familles est totale. Ce crime est immense mais c’est en continuant à vivre librement et fraternellement que notre réponse sera à la hauteur.

    Nous ne sommes pas naïfs : nous savons que ces actes de terrorisme appellent des réponses à la mesure du danger qu’ils représentent. Comme nous savons que le rôle des forces de l’ordre et de la justice est essentiel pour protéger nos libertés. Mais cela ne doit pas nous empêcher de réfléchir aux réponses que notre société doit apporter à ces actes et à celles déjà mises en œuvre.

    C’est la démocratie qui est mise à mal quand le Parlement est appelé à délibérer d’un jour à l’autre, sous la pression de l’émotion et les assauts de démagogie de responsables politiques qui cultivent la peur.

    Après la prorogation de l’état d’urgence et l’extension des pouvoirs de police, d’autres mesures sont encore annoncées par le président de la République.

    Il nous paraît essentiel de rappeler que rien ne doit nous faire sortir de l’Etat de droit et nous priver de nos libertés. L’état d’urgence ne peut devenir un état permanent et les conditions de sa mise en œuvre ne sauraient entraver la démocratie sociale, l’exercice de la citoyenneté et le débat public.

    Depuis 1986, les lois accordant plus de pouvoirs aux forces de l’ordre, organisant une justice d’exception et restreignant nos libertés, au prétexte de lutter contre le terrorisme, s’empilent. L’adoption d’autres dispositifs législatifs, y compris d’ordre constitutionnel, exige de poser la question de leur efficacité et de l’atteinte supplémentaire aux libertés qu’ils constituent. Avant de modifier la loi et de conférer à l’Etat des pouvoirs accrus, il faut que celui-ci s’interroge sur ce qui n’a pas permis d’éviter une telle abomination. La réponse des autorités se veut martiale, elle n’est pas une assurance de sécurité et ne garantit en rien le respect de nos libertés.

    Vouloir priver de leur nationalité jusqu’aux personnes nées françaises, c’est délivrer une nouvelle fois le message d’une France divisée. Le silence du président de la République, lors de la réunion du Parlement, sur l’indispensable engagement de l’Etat en faveur de l’égalité des droits, de la justice sociale, sur le développement des services publics, contre toutes les discriminations et contre toutes les manifestations de racisme accroît dramatiquement le sentiment d’exclusion que vit toute une partie de notre peuple. Il donne ainsi un peu plus corps à la stigmatisation croissante qui s’exerce mettant en péril notre volonté de vivre ensemble.

    Nous voulons que ces dramatiques événements soient, au contraire, l’occasion de construire un autre chemin que celui qui nous est proposé. Un chemin qui refuse de désigner des boucs émissaires et qui refuse que la France soit en guerre contre elle-même. Un chemin qui donne à la paix et à l’égalité des droits toute leur place et qui s’engage en faveur d’une France solidaire, ouverte à l’autre, accueillante, libre et fraternelle.

    Pour nos libertés, pour une société où la fraternité a toute sa place, nous ne céderons pas à la peur dans laquelle veulent nous faire vivre ceux et celles qui font de la mort leur raison de vivre.  

    Nous appelons les femmes et les hommes de ce pays à rester solidaires et à lutter contre toute forme de racisme. Nous appelons aussi à la défense des libertés car nous ferons prévaloir en toutes circonstances notre liberté d’information, d’expression, de manifestation et de réunion. Nos organisations construiront, partout en France, ces lieux qui nous permettront de débattre et nous exercerons une vigilance permanente afin que nos droits et libertés soient préservés et que nul ne soit victime de discriminations.

    Premiers signataires :

    AFD International, Agir pour le changement démocratique en Algérie (Acda), Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association des Marocains en France (AMF), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association des Tunisiens en France (ATF), Association des universitaires pour le respect du droit international en Palestine (Aurdip), Association française des juristes démocrates (AFJD), Association France Palestine solidarité (AFPS), Association Grèce France Résistance, Association interculturelle de production, de documentation et de diffusion audiovisuelles (AIDDA), Association pour la reconnaissance des droits et libertés aux femmes musulmanes (ARDLFM), Associations démocratiques des Tunisiens en France (ADTF), Attac, Cadac, Cedetim, Confédération générale du travail (CGT), Conseil national des associations familiales laïques (Cnafal), Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Collectif 3C, Collectif des 39, Collectif des féministes pour l’égalité (CFPE), Comité pour le développement et le patrimoine (CDP), Comité pour le respect des libertés et des droits de l'Homme en Tunisie (CRLDHT), Commission islam et laïcité, Confédération syndicale des familles (CSF), Collectif des musulmans de France (CMF), Coordination des collectifs AC !, Droit au logement (Dal), Droit solidarité, Droits devant !!, Emmaüs France, Emmaüs International, Fédération des Tunisiens citoyens des deux rives (FTCR), Fédération nationale de la Libre pensée, Fédération internationale des Ligues des droits de l’Homme (FIDH), Filles et fils de la République (FFR), Fondation Copernic, Fédération syndicale unitaire (FSU), Genepi, Ipam, La Cimade, La Quadrature du Net, Le Mouvement de la paix, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Le Gisti, Les Amoureux au ban public, Les Céméa, Maison des potes, Mamans toutes égales (MTE), Médecins du monde, Mrap, OIP - section française, Organisation de femmes égalité, Planning familial, Réseau éducation sans frontières (RESF), Réseau euromaghrébin culture et citoyenneté (REMCC), Réseau Euromed France (REF), SNPES-PJJ/FSU, Snuclias-FSU, Syndicat des avocats de France (Saf), Syndicat national des journalistes (SNJ), Unef, Union des travailleurs immigrés tunisiens (Utit), Union juive française pour la paix (UJFP), Union nationale lycéenne (UNL), Union syndicale de la psychiatrie (USP), Union syndicale Solidaires

     

    Télécharger « Nous ne céderons pas_25 11 2015.doc »

     Texte également ouvert à la signature individuelle

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  • Fédération nationale de la libre pensée

    26 novembre 2015

    Communiqués

    L'association des élus locaux s"adresse à l'Association des Maires de France

    Association Nationale des élus locaux
    "Les Amis de la Libre Pensée"
    10/12 rue des Fossés- St- Jacques 75005 PARIS


    s’adresse

    à Monsieur François Baroin,

    Président de l’Association des Maires de France   

    Monsieur le Président,
    Cher Collègue,

    Notre Association des élus locaux « Amis de la Libre Pensée » a pris connaissance avec intérêt de la brochure de l’Association des Maires de France sur la laïcité.

    Nous constatons avec plaisir que, sur les grandes questions que vous abordez (crèches pour enfants, restauration scolaire, accompagnatrices de sorties scolaires, Cultuel/culturel, Neutralité des élus et des fonctionnaires, neutralité des bâtiments publics, fêtes religieuses pour les agents, crèches de Noël, salle pour les funérailles civiles…), l’AMF préconise le respect de la laïcité au sens des articles fondamentaux de la loi de Séparation des Églises et de l'État. Ainsi, les positions exprimées dans ce vade-mecum rejoignent pour l’essentiel bon nombre des positions des libres penseurs

    Cette brochure de l’AMF constituera, pour nos collègues Elus, un point d’appui précieux, une aide dans les problèmes qu’ils rencontrent quotidiennement.

    Comme vous le savez le principe de laïcité, de Séparation des églises et de l’état, est un des principes fondamentaux de la Libre Pensée, la plus ancienne des associations laïques de ce pays, et qui compta parmi ses membres les plus illustres figures du XIX° et du XX° siècle. François-Vincent Raspail, Auguste Blanqui, Victor Hugo, Littré, Paul Bert, Ferdinand Buisson, Aristide Briand, Clémenceau, émile Zola, Romain Rolland, Victor Basch, édouard Herriot, Anatole France, Jean Jaurès, Bertrand Russel, Jean Rostand en firent partie…

    Nous constatons que, malheureusement, ni la Libre Pensée, ni notre Association d’Elus, n’ont été auditionnées par l’AMF, ni par son groupe de travail sur la laïcité, ce que nous regrettons. La Libre Pensée est pourtant étroitement liée à la loi de 1905, de fait bien davantage que toute autre association laïque de ce pays.

    Ainsi nous lisons dans le récit de l’un de vos intervenants que « Certains courants de pensée qui se proclament laïques, et sont en fait antireligieux, ne sont pas fidèles à l’esprit de la loi de 1905 ». Une phrase d’autant plus étonnante que le Président d’EGALE (il s’agit de lui) affirme quelques lignes au-dessus « On peut être laïque et chrétien, laïque et juif, laïque et musulman, ou bien laïque et athée, laïque et libre penseur, laïque et indifférent ». Donc un croyant peut être laïque… mais pas un antireligieux ? !

    Les libres penseurs sont institutionnellement laïques parce qu’ils sont pour la Séparation des Églises et de l’État. Ils sont philosophiquement antireligieux, car ils voient dans les religions les pires obstacles à l’émancipation humaine. La laïcité n’est pas une philosophie, mais un dispositif institutionnel et juridique. L’athéisme est une philosophie, mais s’il devient un dispositif institutionnel, c’est, en conséquence, un totalitarisme comme un autre, même s’il est l’inverse de la théocratie. Eh bien la Libre Pensée est antireligieuse, car elle ne se reconnaît ni dieux, ni maitres et l’a toujours montré : la laïcité n’est pas l’anti-religion, mais on peut être antireligieux et être laïque, respectueux de la liberté de conscience de tous.

    Vous savez sans doute également que notre association d’Elus, comme la Fédération Nationale de la Libre Pensée, sont très attentifs aux manquements à la loi. De nombreux recours administratifs ont été effectués ces dernières années par ses Fédérations départementales. Nous avons utilisé interventions et recours de ces Fédérations pour rédiger un « Guide de la laïcité » (« à l’usage des élus républicains et des citoyens »). Celui-ci n’étant pas mentionné dans la liste de vos références, nous nous permettons de vous l’adresser ci-joint.

    Ainsi page 16 de votre vade-mecum, vous préconisez le respect de l'article 28 pour les bâtiments publics. Vous écrivez : « La présence de crèches de Noël dans l’enceinte des mairies n’est pas, du point de vue de l’AMF, compatible avec la laïcité ». C’est aussi la position de la Libre Pensée et de l’Association Nationale des Elus Locaux « Les Amis de la Libre Pensée », abordée page 24 et suivantes de notre Guide (que nous allons avoir à mettre à jour). Vous relevez « toutefois que la jurisprudence administrative est, encore à ce jour, discordante sur ce sujet. » En effet. Vous indiquez interpeller le Ministre de l'intérieur. Nous vous informons, en ce qui nous concerne, que la Fédération Nationale de la Libre Pensée a saisi le Conseil d’État.

    Nous restons, monsieur le Président, à votre disposition pour contribuer à la poursuite du travail de l’AMF sur la laïcité, dans l’intérêt des citoyens de ce pays et des principes de la République à laquelle nous sommes tous profondément attachés.
     
    Veuillez recevoir monsieur le Président, cher collègue, nos cordiales salutations républicaines et laïques.

     

    Christian Baqué
    Président de l’ANELALP
    Maire adjoint de Mombrier (Gironde)

    __________________________________________________________________________________________________
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  • QUAND LA MARSEILLAISE ETAIT REVOLUTIONNAIRE!

     

    Mozart et la Marseillaise... l'Internationale de 1792!

     

    mozart silhouette
    Silhouette (à la mode) de Mozart  
        MOZART-portrait.jpgLes 7 premières notes du second  thème du Concerto N°25 de Mozart qu'on retrouve pratiquement dans les 7 premières notes de "la Marseillaise" composée par Rouget de Lisle, chantée d'abord par les fédérés marseillais mobilisés après le manifeste du duc de Brunswick menaçant la France révolutionnaire des pires représailles. Ces derniers rejoignant  la capitale vont l'apprendre aux parisiens.

     

    Quand la Marseillaise était révolutionnaire!...

     

      ECOUTEZ LE 1ER MOUVEMENT ALLEGRO EN ENTIER:

    par Kölner Académie soliste Ronald Brautigam 

    en cliquant sur la silhouette du petit génie 

      mozart silhouette

     

    Après l'introduction solennelle, à 1 minute 30, l'orchestre entame le thème.

    Le piano le reprend à 6 minute 45, pour le développer...

      <-><-><->

     Ce qu'en disent certains historiens:

    "(...)C'est contre les tyrans et les vils despotes qui rêvent de rendre la France à l'antique esclavage que se dressent les Français, mais aussi contre l'aristocratie (...)

    Le poème de Rouget  dépasse le continent, atteint l'universel. Les Français et aussi les peuples opprimés du monde entier ne s'y tromperont pas qui reprendront l'hymne jusqu'à nos jours.

    Expression d'un peuple levé pour son indépendance et sa liberté, le chant est soutenu par une ligne mélodique incomparable. Incomparable? Des historiens de la musique reconnaissent dans cette ligne mélodique une réminiscence du thème du concerto n°25 pour piano et orchestre, en ut, K.503, que Mozart avait écrit à Vienne en décembre 1786 et joué à Prague en janvier 1787. Rouget a pu le connaître à travers les interprétations qui en étaient faites pour un public instruit par le Viennois Pleyel.

    S'est-il servi de la musique de Mozart? On ne peut trancher. La rencontre entre Rouget de Lisle et Mozart, sans doute fortuite, ne laisse pas indifférent: Mozart était mort en 1791 après avoir, franc-maçon, consacré sa musique à la liberté et cherché à vaincre par les "Lumières" la Reine des Ténèbres.

    L'air et les paroles furent vite populaires. Ils gagnèrent le Midi, et les Marseillais bientôt en marche vers la capitale apporteront ce chant à Paris qui lui donnera le nom sous lequel nous le connaissons: la Marseillaise."

    Jean-Paul BERTAUD -La Révolution française-éditions Perrin- tempus N°82

     

    Universalisme, Internationalisme?...

     

    "Dans la même séance où l'Assemblée décréta l'abolition de la noblesse, elle avait reçu une députation étrange, qui se disait celle des députés du genre humain. Un Allemand du Rhin(…) présenta à la barre une vingtaine d'hommes de toutes nations dans leurs costumes nationaux, Européens, Asiatiques. Il demanda en leur nom de pouvoir prendre part à la fédération du Champ de mars, "au nom des peuples, c'est à dire des légitimes souverains, partout opprimés par les rois". Tels furent émus, d'autres rirent.

    Cependant, la députation avait un côté sérieux; elle comprenait des hommes d'Avignon, de Liège, de Savoie, de Belgique, qui, véritablement, voulaient alors être Français. Elle comprenait des réfugiés d'Angleterre, de Prusse, de Hollande, d'Autriche, ennemis de leurs gouvernements, qui, à ce moment même, conspiraient contre la France. Ces réfugiés semblaient un comité européen"

    - Jules Michelet- Histoire de la Révolution française-
    [Bouquins Robert Laffont]

     

    <-><-><->

    Aujourd'hui, la Marseillaise a beaucoup perdu de sa symbolique universaliste, idéaliste, généreuse et révolutionnaire.

     

     

    Tchaikovski l'avait utilisée dans son "Ouverture 1812" pour suggérer la déconfiture de Napoléon Ier en Russie, dans ses campagnes qui n'avaient plus rien à voir avec l'universalisme révolutionnaire, mais avec la rapine et l'oppression, renvoyant dos à dos république démocratique et monarchie.

    N'est-ce pas le même Napoléon Ier qui rétablit l'esclavage aboli en 1794 par la révolution, et emprisonna la figure emblématique révolutionnaire des Caraïbes,Toussaint Louverture ,dans une prison mortelle dans le Jura.

    La légende ne dit-elle pas également que Beethoven déchira la dédicace à Bonaparte de sa 3ème symphonie lorsque ce dernier se fit couronner empereur?
     

     

    "Paris fut, pendant ces quelques semaines, un raccourci de l'Europe révolutionnaire"

    Jean Maitron-préface à "L'histoire de la Commune de 1871" de P-O-Lissagaray

     

     

    En 1871, la Commune de Paris, internationaliste, peut s'enorgueillir d'avoir accueilli Léo Frankel (ministre du travail) et Dombrowski (général en chef), des révolutionnaires hongrois et polonais, qui se mirent au service de la révolution  qu'ils pressentaient universelle et internationaliste.

     

    Aujourd'hui, la Marseillaise ne fait plus peur aux tyrans. Elle est désormais supplantée par l'Internationale qui reste le chant (spontané ?) des "damnés de la Terre", qu'on ne chante jamais à la légère...

    Wu Shen 

     


        PORTRAITS DE MOZART PAR Naïma Bergâme (2010)

    AVEC TOUS NOS REMERCIEMENTS CHALEUREUX!

    Mozart-Naima-Bergame.jpg

     /ob_f47ca9_nbergame-mozart.pdf

     

    Commentaires

    Bonjour, Mozart toujours ici et là...ce n'est pas le Concerto N° 25 que j'écoutais lorsque j'ai travaillé à cette série de 9 PORTRAITS DE MOZART... Si vous souhaitez les voir cherchez en pages du Mystérieux Mozart de Philippe Sollers sur le site Pileface portraits de Mozart par Naïma Bergâme(2010).
    Commentaire n°1 posté par Naïma Bergâme il y a 4 jours à 17h54
     
    Jean-Paul Berthaud La Révolution française

    Jean-Paul Berthaud La Révolution française

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  • 23 novembre 2015

    Au fil de la plume

    Ainsi va le monde…..

    Alain Minc, salarié du CAC 40 est contre la loi de 1905, qui s’en étonnerait ?

     

    Le chantre de la pensée unique était l’invité de RTL, le 16 octobre 2015. A la question : «  Pourquoi suspendre la loi de 1905 pour la religion musulmane ? », il a répondu « En 1905, les trois Eglises constituées – Catholique, Protestante et Juive – héritent, comme des entreprises industrielles, d’un appareil de production : des Eglises, des Temples, des Synagogues. D’ailleurs depuis, un appareil de production à moitié vide, mais peu importe. La religion musulmane à l’époque n’existe pas donc elle n’hérite de rien et aujourd’hui qu’est-ce qu’elle fait ?

    Vous préférez des mosquées construites par la République ou des mosquées financées par les salafistes ? Vous préférez des imams formés dans des instituts contrôlés par la République ou des imams formés par on ne sait trop qui et prêchant on se sait trop quelle parole ambigüe ?

    D’ailleurs il faut revenir à la base parce que la loi de 1905 est devenue un tabou qui n’était pas du tout l’esprit originel. Elle était libérale au départ. Aujourd’hui elle est devenue une espèce de support d’une laïcité combative pleine d’arrière-pensée. »

    Un mensonge répété cent fois n’en demeure pas moins un mensonge. En 1905, il y avait 10 millions de musulmans en France. La  loi de 1905 prévoyait d’appliquer la loi de Séparation aux trois départements d’Algérie. Ce sont les ancêtres des commanditaires d’Alain Minc qui ont empêché qu’elle soit appliquée. Et c’est leur rejeton d’aujourd’hui qui demande toujours qu’elle ne le soit plus.

     

    Cela s’appelle la continuité dans la réaction.

     

    On ne comptera pas non-plus les bottes-à-clous et les bas-du-Front de Riposte laïque avec  la Libre Pensée le 5 décembre 2015 à Paris

     

    Vu sur son site  le 17 octobre 2015 : « Une affaire de crèche de Noël en Vendée, identique à celle de Melun, vient d’obtenir les décisions juridiques exactement inverses, et à toutes les étapes de la procédure. Le Conseil départemental de Vendée avait installé une crèche de Noël dans son hall. Le Tribunal administratif l’a fait retirer à l’automne 2014 estimant que son caractère religieux était contraire au principe de laïcité des lieux publics. Le 13 octobre, la Cour administrative d’appel de Nantes a annulé cette décision, estimant au contraire que la crèche s’inscrit « dans le cadre d’une tradition relative à la préparation de la fête familiale de Noël, ne revêt pas la nature d’un signe ou emblème religieux » et qu’elle n’est pas ostentatoire.

    Bien nous savons maintenant que les coupeurs de cheveux en quatre sont financés par leurs moult procès, passons à la question suivante: Quelles sont leurs motivations ?  Pourquoi chercher des poux dans la tête ? Une crèche est-elle coupable d’avoir tué quelqu’un ? Non, mais c’est l’occasion de gagner de l’argent et peut être aussi … de déconstruire la France. Et pourquoi pas avec des capitaux étrangers. En effet, chez Libre Pensée personne ne moufte quand on voit une voilée ou quand on construit une mosquée. Ben oui ! Les minarets ne les gênent pas, en revanche la moindre petite croix en pendentif est une très très grave atteinte à la République laïque.

    Ma conclusion est :

    • Ce club d’emmerdeurs sature inutilement les instances de la Justice,
    • Les procureurs donnent suite à leurs demandes ubuesques,
    • Votre voiture est incendiée par un multi-récidiviste relâché parce que délais trop longs de la Justice,
    • Vous êtes fichés parce qu’il y a une crèche chez vous sur dénonciation de votre voisine.

     

    La « libre pensée » est une machine à casser la France, elle participe allègrement au grand remplacement. Elle est traitre à la Nation. »

     

    Et tout cela fait « d’excellents français », à défaut d’en faire des laïques

     

    Comme souvent, les initiatives de la Libre  Pensée amènent les uns et les autres à se positionner. On voit toujours ainsi le fossé apparaître entre les faux « laïques » qui nous appellent à une nouvelle croisade contre les musulmans et les vrais laïques, dans leurs diversités, qui défendent la loi de 1905 comme une loi de liberté qui permet à chacun d’exprimer sa propre liberté de conscience.

    Depuis longtemps, les libres penseurs ont fait leur la formule de Rosa Luxembourg : « La liberté, c’est toujours la liberté de celui qui pense autrement. » Eux, à l’inverse, ne sont pour la liberté que pour ceux qui pensent comme eux. Ce qui est à la portée du premier  totalitaire venu.

    Les mêmes n’ont aucune retenue pour nous appeler à les rejoindre dans leur ratonnade  d’un nouveau genre. Faute de quoi, la sentence d’excommunication est déjà prête : « Et nous espérons maintenant retrouver à nos côtés ceux qui jusqu’à maintenant niaient l’existence de fanatiques meurtriers qui se revendiquent d’un islam dévoyé, ceux qui nous traitaient de xénophobes ou d’islamophobes. Ou alors ils apporteront la preuve qu’ils ont, eux aussi, basculé dans l’obscurantisme, par dogmatisme politique. »   Le rêve est le propre de l’Homme, le ridicule aussi.

    Bien entendu, ces gens-là, associations groupusculaires, sont pris « par bien d’autres chantiers » pour pouvoir participer le 5 décembre à l’initiative de la Libre Pensée en défense de la loi de 1905. On est prié de ne pas rire. Leur chantier n’est pas le nôtre et ne le sera jamais.

    Nous leur dédions la chanson de Maurice Chevalier : « Et tout ça, ça fait d'excellents Français d´excellents soldats qui marchent au pas Ils n'en avaient plus l'habitude Mais c'est comme la bicyclette, ça s'oublie pas! » Tout était déjà dit.

     

    Un autre Croisé, Odon Vallet chantre de la guerre

     

    Lu dans les œuvres de ce « spécialiste des religions » qui hante les plateaux de télévision : «  La guerre de 1914 bouleversa le paysage idéologique de la France : à la division religieuse succéda l’ « Union sacrée », celle des « curés sac au dos » et des instituteurs officiers de réserve. L’univers masculin des tranchées rassemblait les hommes de dix-huit à cinquante ans, unis dans le sacrifice qu’avait glorifié Péguy, l’une de ses premières victimes :

    « Heureux ceux qui sont morts pour la terre charnelle
    Mais pourvu que ce fût une juste guerre…
    Heureux ceux qui sont morts dans les grandes batailles,
    Couchés dessus le sol à la face de Dieu…
    Heureux ceux qui sont morts pour des cités charnelles,
    Car elles sont le corps de la cité de Dieu. »

     

    Composée de frères et sœurs de toute la planète, la république des saints et des héros, indifférente au statut social et aux quartiers de noblesse, nous rappelle combien la mort héroïque unit les gens ordinaires.

     

    Il faut que les riches prennent conscience que dans le monde entier, les écarts sociaux se sont creusés, parce qu’il n’y a plus de guerre. L’égalité sociale, c’était la guerre au XXe siècle…On l’a oublié, mais l’impôt sur le revenu a été créé en 1917. La Sécurité sociale, par Pierre Laroque en 1945, vient du plan Beveridge de 1942. Les deux guerres mondiales ont poussé à un rapprochement des conditions. Or, depuis 60 ans, il n’y a plus de guerre. »

     

    Dédié à tous ceux qui nous disent que nous sommes désormais en guerre.

     

    L’Union des Athées est aux côtés de la Libre Pensée pour la défense de la loi de 1905

     

    Notre ami Johannés Robyn, Président de l’Union des Athées nous a fait parvenir ce  texte de soutien à la manifestation de la Libre Pensée : « L'Union des Athées soutient entièrement la manifestation du 5 décembre. Nous estimons qu'aucun Etat ne peut favoriser une croyance, qu'elle soit religieuse ou non, au détriment d'autres points de vue.

    L'Histoire nous a montré à suffisance, et l'actualité encore, qu'aucune croyance vraie n'est tolérante. Des dizaines de milliers de victimes en attestent. Un croyant "tolérant" n'est jamais qu'un mauvais croyant, et il a bien ce droit. Il y a moins de quatre siècles, on croyait encore à la sorcellerie. Combien de victimes ont dû payer de leur vie cette aberration. Et même si elles y croyaient elles-mêmes, le problème n'est pas là : n'importe qui a bien le droit de croire, mais jamais celui d'imposer sa croyance. Il y a à peine un peu plus de 20 ans que l'Eglise catholique a réhabilité Galilée (et encore, en quels termes). Cette même Eglise est aujourd'hui encore, largement subventionnée par l'Etat.

    Et celui-ci ne peut se prévaloir des principes démocratiques pour ce faire : c'est le même genre de "démocratie" qui a permis au nazisme de s'imposer, avec le concours du parti catholique. Finalement, le fond du problème est celui du droit à la liberté d'expression. A quoi servirait la liberté de pensée, s'il était interdit de l'exprimer ? Et ce n'est pas dans les églises ou les temples qu'on apprend la tolérance. »

     
    Christian Eyschen, vice-Président de la Libre Pensée
    Paris, le 23 novembre 2015
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  • La laïcité n'est pas une religion

    Appel du meeting laïque de la Libre Pensée du Rhône

    « 110e anniversaire de la loi de 1905 – Abrogation de la loi Debré »

    Réuni le 18 novembre 2015 à Villeurbanne avec le soutien de

    l’Association « le Poing commun », du Comité 1905 Rhône-Alpes, des Unions Départementales CGT et CGT-FO et de la Fédération de la Ligue des Droits de l’Homme du Rhône

     

    Adresse à Mme Najat Vallaud-Belkacem, Ministre de l’Education nationale :

    Non, Mme la Ministre,la laïcité n’est pas une religion !

     

    Nous avons appris que votre ministère organise à Lyon des « Assises de la Laïcité » qui se tiendront à l’automne 2016. Assises dont l’intitulé complet se trouve être (subrepticement !) « Assises de la Laïcité et des Religions », comme on peut le lire dans le communiqué académique adressé aux établissements scolaires de primaire et de maternelle le 8 octobre 2015. Ces Assises, organisées sous votre autorité, sont sous-traitées par l’Institut Supérieur d’Etude des Religions et de la Laïcité, rattaché aux universités Lyon II et Lyon III.

    La laïcité, c'est le respect absolu de la liberté de conscience (Article Premier de la loi de 1905). Elle est fondée sur un système institutionnel de Séparation des Eglises et de l'Etat. La laïcité n'est pas une option, ni une opinion, ni une conception métaphysique comme les religions, ni une philosophie à côté de celles des religions. La laïcité n'est pas la religion des "sans-religion". C'est l'ignorance de la métaphysique dans la gestion des affaires publiques. La laïcité n'est pas à côté des religions, elle est ailleurs. La religion est affaire privée, la laïcité est affaire publique. En conséquence, traiter sur le même plan et comme objets identiques les religions ET la laïcité est une forfaiture anti-laïque.

    Il faudrait savoir :

    • Soit on considère la loi de 1905 de Séparation des Eglises et de l’Etat comme un principe juridique qui est un fondement de notre démocratie, et qui devrait être aussi inaliénable que notre République est réputée indivisible – et dans ce cas la laïcité interdit précisément aux autorités publiques d’intervenir dans les affaires de religion : c’est aux religions de s’adapter, le cas échéant, aux exigences du cadre républicain, et non le contraire !
    • Soit, comme cela semble être le cas, on veut nous faire croire que la laïcité est une opinion, assimilée à une certaine forme d’incroyance, qui se placerait sur le même terrain que les religions afin de limiter leurs demandes, voire de les combattre. Ce n’est ni la lettre ni l’esprit de 1905 !

    Vous avez déclaré que le 9 décembre 2015 devait être l’occasion de donner, dans l’enseignement, « plus de place à l’enseignement de la laïcité ».

     

    Mme la Ministre, la laïcité, avant de s’enseigner, doit s’appliquer !

     

    Et quoi d’étonnant si vous déclarez dans le même temps, vouloir donner plus de place à « l’enseignement laïque du fait religieux » ? C’est la même logique qui veut qu’à vouloir être partout, la laïcité n’est plus nulle part et perd sa raison d’être. « Laïque » ou pas, l’enseignement du fait religieux n’est en aucune façon du ressort de l’Education nationale. Car dans cette logique, ce n’est plus la laïcité, mais la voie ouverte à une politique « d’accommodements » avec les religions, les croyances, peut-être les idéologies, politique à géométrie variable appelée à être incessamment renégociée au hasard des gouvernements et des événements.

     

    Mme la Ministre, la laïcité n’est pas davantage une option !

     

    Notre rassemblement a mis au cœur de ses préoccupations l’abrogation de la loi Debré comme facteur de discrimination sociale et coin enfoncé depuis 1959 au cœur de l’Ecole républicaine. Les participants constatent avec stupéfaction que les écoles privées sont appelées à concourir aux « Trophées de la Laïcité » préparatoires aux Assises de 2016. En effet, dans les académies de Lyon et de Grenoble., est organisé un concours « autour de la laïcité » s’adressant aux établissements publics et privés… comme si de rien n’était !

     

    « Autour » de la laïcité ? Peut-être… Au cœur ? Certainement pas !

     

    Mme la Ministre, la République est – ou devrait être – organiquement laïque, sans passe-droits ni privilèges. L’école privée, essentiellement confessionnelle, draine chaque année quelques 10 milliards de fonds publics, sans compter 2 milliards versés par les collectivités territoriales.

    Votre initiative d’organiser ces « Assises de la Laïcité et des Religions » nous conforte dans notre volonté de défendre la loi de 1905 dont nous célébrerons le 110e anniversaire à Paris le 5 décembre prochain, en lui restituant son contenu concret : le respect du Serment prononcé à Vincennes le 13 juin 1960 :

     

    « Fonds publics à l’Ecole publique,
    fonds privés à l’école privée ! »

    Abrogation de la loi Debré !

    Tous à Paris le 5 décembre pour défendre la loi de 1905 !

     

    Le CREAL-76 appelle à la manifestation du 5 décembre 2015 avec la Libre Pensée

     

    Bonjour !

     

    Le CRÉAL-76 appellera ses adhérent-e-s et sympathisant-e-s à être présent-e-s lors de la manifestation nationale du 5 décembre à Paris organisée par la FNLP.

    Si la Fédération Nationale de la Libre Pensée veut faire connaître la participation du CRÉAL-76, il convient qu’elle précise que le CRÉAL-76 sera présent sous sa propre banderole et diffusera un appel à l’unité des organisations et associations de défense et de promotion de la laïcité sur la base de sa lettre ouverte à la FNLP du 3 août 2015.

    Bien cordialement,

     

    Jean-Michel Sahut

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  • -18 novembre 2015   Communiqué-

    Ils appellent à la manifestation du 5 décembre

    En direct avec Françoise Olivier-Utard,
    Administratrice de l’Union Rationaliste
    qui appelle à la manifestation du 5 décembre 2015

     

    La Libre Pensée :  Peux-tu présenter l’Union Rationaliste ?

     

    Françoise Olivier-Utard : L'Union rationaliste a pour but de promouvoir le rôle de la raison dans le débat intellectuel comme dans le débat public, face à toutes les dérives irrationnelles. Elle s'emploie à mettre à la disposition de chacun la possibilité d'accéder à une conception intelligible du monde et de la vie. L’Union rationaliste n’est pas une association d’experts, ni une société savante. Elle n’a pas vocation à dire le vrai lorsque des visions divergentes s’affrontent sur tant de questions qui nous concernent tous. En revanche, il lui appartient de dénoncer les démarches qui ne respectent pas l’exigence de la Raison.

    L'Union rationaliste a été fondée en 1930, sous l'impulsion notamment du physicien Paul Langevin, « pour faire connaître dans le grand public l'esprit et les méthodes de la science ». Elle est ouverte à tous les esprits indépendants qui ne se satisfont pas des idées toutes faites.

    Le monde actuel nous présente le spectacle insupportable de sociétés qui, au nom d’une religion ou d’une conception dictatoriale ou déiste de l’État, oppriment leurs citoyens et leurs citoyennes. La laïcité est donc bien, elle aussi, au cœur de notre action rationaliste. L’Union rationaliste lutte pour que l'État demeure laïque, assume sa fonction de protection des jeunes contre toute forme d'endoctrinement et garantisse à l'école publique son prestige et son entière indépendance à l'égard des idéologies.

     

    La Libre Pensée:   A l’initiative de la Libre Pensée, la Ligue de l’Enseignement, la Ligue des Droits de l’Homme et l’Union Rationaliste ont en commun fait un colloque sur « Laïcité et libertés ». Pourquoi ?

     

    Françoise Olivier-Utard : Parce que nous sommes tous d’accord pour affirmer que la laïcité se définit d’abord comme la liberté de conscience dont seul un Etat neutre, non lié aux religions, peut garantir l’exercice individuel. Nous considérons à l’Union rationaliste qu’il faut veiller à ce que les droits individuels de croire ou ne pas croire, pratiquer ou non, changer de philosophie soient défendus comme tels et que les prescriptions religieuses ne puissent jamais passer avant les lois de la société. Dans ce sens il faut par exemple protéger les enfants contre les discriminations sexistes et racistes, les jeunes contre les endoctrinements radicaux, les femmes contre les dominations patriarcales. C’est un combat car il ne suffit pas que les lois existent, encore faut-il assurer leur application effective.

    L’Union rationaliste a pour vocation de dénoncer toutes les formes d’obscurantisme et de fanatisme. C’est parfois difficile face aux provocations politico-religieuses et à l’affadissement progressif, au nom d’un consensus mou, de la définition même de la laïcité dans les sphères de l’Etat. Il faut pouvoir critiquer ce qui est inadmissible au regard des Droits de l’homme, dénoncer les thèses rétrogrades, récuser les fausses sciences.

     

    La Libre Pensée :   Du point de vue des questions actuelles de la laïcité, comment vois-tu les choses ?

     

    Françoise Olivier-Utard : L’actualité impose de bien rappeler que la laïcité n’est ni une forme de tolérance religieuse ni une croisade. Nous avions en France oublié les horreurs des guerres de religions. Du coup, certains amalgament ce qui relève du religieux et ce qui relève du politique. Les fanatiques de l’EI (Daech) jouent sur cette ambiguïté, de même que l’extrême-droite. Or, la radicalisation engendre la haine, la peur aussi. Si les voix laïques ne se font pas entendre haut et fort, la société est menacée dans ses fondements démocratiques.

    La laïcité s’applique aujourd’hui à des champs plus divers qu’autrefois, comme l’émancipation des femmes, les droits de ceux qui sont en fin de vie, les formes de la famille. Il est important que le système éducatif soit orienté dans le sens de la formation de l’esprit critique, de l’autonomie de jugement des individus. Nous sommes à l’Union rationaliste très attachés à la diffusion de savoirs et à la dénonciation des croyances. Tout ce qui va dans le sens d’un relativisme en matière d’enseignement scientifique, est un recul. De même ce qui tend à enfermer les individus dans des modes de pensée et d’action fanatiques et criminels. Les ghettos intellectuels et sociaux sont dangereux car ils conduisent à des replis communautaires et à leur rivalité. La laïcité est le moyen de trouver des formes du vivre ensemble.

     

    La Libre Pensée :   L’Union Rationaliste appelle à la manifestation du 5 décembre 2015 avec la Libre Pensée, à l’occasion du 110e anniversaire de la loi de 1905. Pour quelles raisons ?

     

    Françoise Olivier-Utard : La Séparation de l’Etat et des Eglises ou des courants religieux est l’aboutissement d’un long cheminement en France. Elle a trouvé un cadre juridique satisfaisant dans la loi de 1905. C’est aussi une idée qui fait son chemin en Europe, même si le mot n’est pas toujours accepté, parce qu’on confond, délibérément ou non, laïcité et anti-religion. Nous avons des progrès à faire pour nous expliquer.

    L’anniversaire de la loi en est aujourd’hui l’occasion. Cela permettra de dénoncer toutes les dérives auxquelles nous sommes confrontés : financement des écoles privées par l’argent public, financement des cultes en Alsace-Moselle, loi Carle, abandon du monopole d’Etat de la collation des grades universitaires et accords Vatican-Kouchner.

    A ces principes généraux s’ajoute aujourd’hui une tragique actualité. Les actes terroristes, perpétrés dans le monde depuis plusieurs mois et en France ces derniers jours, rendent nécessaire au niveau national la réflexion sur les enjeux de la politique étrangère menée, sur la mondialisation des réseaux du crime organisé et la riposte que les sociétés démocratiques doivent mettre en œuvre, sans tomber elles-mêmes dans le fanatisme religieux ou politique.

    La laïcité est fragilisée, mais elle peut s’appuyer sur un sursaut de prise de conscience des citoyens. Dans ce but, il est important que les associations laïques mettent en place des actions unitaires. Ce n’est pas en contradiction avec des divergences d’analyse et de propositions et cela dynamise plutôt le débat sur les réalités politiques et sociales contemporaines. Il est bon de montrer que nous sommes mobilisés sur les mêmes valeurs fondamentales. Les citoyens attachés aux valeurs de la République attendent cela de nous.

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  • FÉDÉRATION NATIONALE

    DE LA LIBRE PENSÉE

    Membre de l’Association Internationale de la Libre Pensée (AILP)

    10/12 rue des Fossés-Saint-Jacques 75005 PARIS - Tél  : 01 46 34 21 50 – Fax  : 01 46 34 21 84

    libre.pensee@wanadoo.frhttp://www.fnlp.fr

     

    -        COMMUNIQUE DE PRESSE  

     

    A propos des tragiques évènements

    du 13 novembre 2015 

     

    La Fédération nationale de la Libre Pensée adresse à toutes les nombreuses victimes et à leurs familles, l’expression de sa plus profonde solidarité dans ces circonstances dramatiques et les assure de son soutien indéfectible. Elle condamne de la manière la plus résolue ces attentats ignobles.

     

    Il est des moments où les mots n’ont guère de sens quand la barbarie se déchaine avec son cortège de morts et de blessés. C’est le vide qui vous étreint. C’est pourquoi, la Libre Pensée a tenu à attendre quelques jours avant de s’exprimer pour respecter le deuil des familles.

     

    La Libre Pensée remercie toutes les nombreuses associations de Libres Penseurs, d’Humanistes, d’Athées, de Rationalistes et de Laïques, qui, des 5 continents, lui ont témoigné leur solidarité à cette occasion.

     

    * * *

     

    La Libre Pensée continuera à défendre la Démocratie, la République et la Laïcité, sans céder aucunement aux sirènes liberticides. Plus que jamais, elle appelle toutes celles et tous ceux qui se reconnaissent dans ces valeurs à manifester avec la Libre Pensée et de nombreuses associations laïques, syndicales et politiques

     

    Tous à Paris, 15 h, place de la République

    Le 5 décembre 2015

     

    Pour la défense et la promotion de la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat du 9 décembre 1905 !

     

    Défendons nos libertés !

     

    Paris, le 17 novembre 2015

     

    La Fédération nationale de la Libre Pensée a sollicité des autorités, dès le 23 Février 2015, l’autorisation pour cette manifestation. A nouveau, elle s’est adressée aujourd’hui au Préfet de Paris pour cela. Elle est dans l’attente de la réponse à cette demande. La Libre Pensée informe donc du maintien de la manifestation.

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  • FÉDÉRATION NATIONALE

    DE LA LIBRE PENSÉE

    Membre de l’Association Internationale de la Libre Pensée (AILP)

    10/12 rue des Fossés-Saint-Jacques 75005 PARIS - Tél  : 01 46 34 21 50 – Fax  : 01 46 34 21 84

    libre.pensee@wanadoo.frhttp://www.fnlp.fr

     

     

     

    Noa,  pacifiste israélienne,

    sera présente et interviendra au

     

    Colloque 1914- 1918 de la Libre Pensée

     

    Mutins, déserteurs, pacifistes, antimilitaristes de tous les pays et de toutes les guerres :

    Unissez-vous !

     

    -      Samedi 28 novembre 2015 de 14H à 18h

    -      Dimanche 29 novembre 2015 de 9H à 13H

     

    Agora 1901 – Maison des Associations

    2 bis rue Albert de Mun

    44600  Saint-Nazaire

     

     

    Son interview, réalisée par David Gozlan, Secrétaire général de la Libre Pensée :

     

     

    Libre Pensée : Pouvez-vous vous présenter ?

     

    Je m’appelle Noa. Je suis née à Tel-Aviv et je vis actuellement à Jaffa. Je suis juriste (avocate) et travaille pour une organisation des Droits de l’Homme qui s’occupe des violences policières. Il y a 12 ans, j’ai refusé de servir dans l’armée israélienne pour des raisons idéologiques, et actuellement, je suis au Centre pour les objecteurs de conscience israéliens.

     

    En 2014, je traitais les lettres des objecteurs (les objecteurs sont des adolescents), je les conseillais et  j’ai été impliquée dans le procès de trois auteurs de lettres d’objecteurs durant les 18 derniers mois. Je suis actuellement partie prenante de la constitution d’un nouveau réseau politique d’objecteurs qui fait le lien entre les différents groupes d’objecteurs (qui sont en général de petits groupes et qui agissent sur du court terme).

     

    Je suis également membre du Parti communiste israélien et du Front démocratique pour la paix et la démocratie (Hadash), et durant les 2 dernières années, j’étais vice-présidente  du syndicat des jeunes enseignants à l’université, une organisation de 4 500 travailleurs.

     

    Libre Pensée : Pourquoi avez-vous cette approche politique ?

     

    Je crois qu’en Israël les gens doivent se lever et refuser de servir le régime actuel d’occupation, d’oppression et de guerre. L’Etat d’Israël utilise le pouvoir militaire pour contrôler les palestiniens et agir contre les pays voisins, d’une manière qui entretient leur souffrance mais aussi la nôtre. Nous vivons dans un état perpétuel de guerre et de terreur et je crois que l’on ne peut pas arrêter le feu avec plus de feu.

     

    Libre Pensée : Y a-t-il beaucoup de jeunes gens sensibles à vos arguments ? Comment réagissent-ils généralement ?

     

    La plupart de la population israélienne soutient l’IDF (Armée de défense israélienne) et ses actions et notre Premier ministre a dit récemment que « nous vivrons toujours avec nos épées », signifiant ainsi qu’il n’y a pas de possibilité de sortir de ce cercle de violence et que la seule chose qui nous tient en vie c’est encore plus de pouvoir.

     

    Le mouvement d’objection est petit mais a un bon impact sur de nombreux jeunes israéliens qui ne sont pas prêts à affirmer leur objection publiquement, mais qui évitent le service militaire par d’autres moyens. En Israël, la stigmatisation des personnes qui ne servent pas dans l’armée est très dure : entre « mishtamet » (quelqu’un qui se soustrait à ses devoirs, un profiteur) et un traitre.

     

    Appel à souscription :

     

    Pour permettre à Noa, pacifiste israélienne en lutte contre la militarisation de la société et la guerre contre le peuple palestinien, de participer à ce colloque en France et d’y faire une importante communication, il nous faut collecter les fonds indispensables. Sa participation est conditionnée par la prise en charge de son voyage et de son hébergement.

     

    Cela sera un élément historique de renouer avec toutes les insoumissions,  révoltes, fraternisations à travers les pays et les époques.

     

    Il convient aussi de prendre en charge les voyages et les hébergements des autres  intervenants.

     

    Nous en appelons à votre solidarité financière pour assurer le succès de ce colloque inédit et pour la venue de Noa, pacifiste israélienne.

     

     

    *  *  *

     

     

    Je, soutiens financièrement le colloque des 28 et 29 novembre 2015, pour la venue de Noa, pacifiste israélien :

     

    Nom : ……………………………………………….. Prénom : ……………………………………………..

     

    Adresse : ……………………………………………………………………………………………………….

     

    Association : …………………………………………………………………………………………………..

     

    Je verse : ……………………………………………….€         Chèque à l’Ordre de la Libre Pensée

     

     

     

    A retourner à : Libre Pensée – Colloque de Saint-Nazaire – 10/12 rue des Fossés-saint-Jacques  75005 Paris

     

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  • 11 nov à Château-Arnoux:"Nous sommes aussi la République! Nous réhabiliterons les fusillés pour l'exemple 14-18!"

    "La guerre est un crime!"  Victorin Maurel

     

    11 nov à Château-Arnoux:"Nous sommes aussi la République! Nous réhabiliterons les fusillés pour l'exemple 14-18!"

    11 nov 2015 à Château-Arnoux:"Nous sommes aussi la République! Nous réhabiliterons les fusillés pour l'exemple 14-18!"

    Discours :

    Le Mouvement de la Paix

    Télécharger « Xavier Lainé.doc »

    Télécharger « Déclaration de romain rolland 1919.doc »

    LP04

     

    Télécharger « Discours 11 novembre 2015.rtf »

    _________________________________________

    11 nov à Château-Arnoux:"Nous sommes aussi la République! Nous réhabiliterons les fusillés pour l'exemple 14-18!"

    Une manifestation en marge des commémorations du 11 novembre !

    Vendredi 13 Novembre 2015

    ECOUTER OU TELECHARGER    Durée : 7' 54''
      JR2015.11.13-CASA-Manifestation_11_novembre.mp3(7.23 Mo)

    ________________________________________________________________________________________

    1914-15/2015: 11 NOVEMBRE JOURNEE PACIFISTE A CHÂTEAU ARNOUX

    photos 11/11/2014                                                         "La guerre est un crime!" Victorin Maurel

    A la Bourse du travail (en face de la mairie)

    A l'appel des associations pacifistes du département:

    10h: accueil, café, thé, gâteaux

    10h30: Projections/débat

    1914-15/2015: 11 NOVEMBRE JOURNEE PACIFISTE A CHÂTEAU ARNOUXCHERCHER LA VERITE

    SUR LA GUERRE 1914-1918,

    ET LA DIRE!

    Notamment le point de vue de l'universitaire américain Howard ZINN

     

    12h30: buffet froid (10€) pour ceux qui le souhaitent.

    Chants pacifistes et du Mouvement ouvrier, lectures dee différents textes...

    15h: Prises de parole des associations et dépôt de gerbe au monument pacifiste Victorin Maurel

    ________________________________________________________

    1914-15/2015: 11 NOVEMBRE JOURNEE PACIFISTE A CHÂTEAU ARNOUX ET 14 NOV à MANOSQUE: THEÂTRE

    http://m.lamarseillaise.fr/alpes/societe/43076-la-journee-pacifiste-de-la-libre-pensee

    _______________________________________________________

     

    1914-15/2015: 11 NOVEMBRE JOURNEE PACIFISTE A CHÂTEAU ARNOUX

    commande repas à:

    librepensee04@orange.fr

    ____________________________________________________________________________

    Déclaration commune internationale :

    Pour rendre leur honneur aux milliers de Fusillés pour l’exemple de la Première Guerre mondiale

    Télécharger « Déclaration commune internationale.pdf »

    Pour la France : La Fédération nationale de la Libre Pensée (FNLP)

                                 Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC)

                                 Union Pacifiste de France (UPF)

     

    Pour la Belgique :  Cercle de Libre Pensée-Kring van het Vrije Denken. (CLP-KVD)

                                     Association des Libres Penseurs de Huy  et sa région 

     

    Pour la Suisse :   Libre Pensée de Genève 

     

    Pour le Canada : Association Humaniste du Québec 

                                   Libres Penseurs Athées

         Ontario Humanist Society.

     

    Pour la Nouvelle-Zélande : New Zealand Association of Rationalists & Humanists 

     

    Pour l’Allemagne : Association Internationale des Athées et sans confession d’Allemagne (IBKA) 

     

    Pour l’Irlande : Association  Campagne pour les fusillés pour l'exemple - Irlande 

     

    Pour l’Italie : Association de la Libre Pensée « Giordano Bruno »

     

    Pour l’Autriche : Fédération des Libres Penseurs Autrichiens (FDBÖ)

     

    Pour le Royaume-Uni : Forum humaniste pour la Paix 

     

    _____________________________________________________________

     

     

    ________________________________________________________________

    Et

    le 14 novembre:

    1914-15/2015: 11 NOVEMBRE JOURNEE PACIFISTE A CHÂTEAU ARNOUXplace théâtre à demander également à :

    librepensee04@orange.fr

     

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  •  

    L’Union des Délégués départementaux de l’Education nationale des Alpes de Haute-Provence appelle à la manifestation du 5 décembre 2015 avec la Libre Pensée pour la défense de la loi de 1905 et pour l’abrogation de la loi Debré

    Ils seront à la manifestation du 5 décembre

     

     

    https://www.fnlp.fr/2015/11/10/lunion-des-delegues-departementaux-de-leducation-nationale-des-alpes-de-haute-provence-appelle-a-la-manifestation-du-5-decembre-2015-avec-la-libre-pensee-pour-la-defense-de-la-loi/

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  • 1914-15/2015: 11 NOVEMBRE JOURNEE PACIFISTE A CHÂTEAU ARNOUX1914-15/2015: 11 NOVEMBRE JOURNEE PACIFISTE A CHÂTEAU ARNOUX

    photos 11/11/2014                                                         "La guerre est un crime!" Victorin Maurel

    A la Bourse du travail (en face de la mairie)

    A l'appel des associations pacifistes du département:

    10h: accueil, café, thé, gâteaux

    10h30: Projections/débat

    1914-15/2015: 11 NOVEMBRE JOURNEE PACIFISTE A CHÂTEAU ARNOUXCHERCHER LA VERITE

    SUR LA GUERRE 1914-1918,

    ET LA DIRE!

    Notamment le point de vue de l'universitaire américain Howard ZINN

     

    12h30: buffet froid (10€) pour ceux qui le souhaitent.

    Chants pacifistes et du Mouvement ouvrier, lectures dee différents textes...

    15h: Prises de parole des associations et dépôt de gerbe au monument pacifiste Victorin Maurel

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    1914-15/2015: 11 NOVEMBRE JOURNEE PACIFISTE A CHÂTEAU ARNOUX ET 14 NOV à MANOSQUE: THEÂTRE

    http://m.lamarseillaise.fr/alpes/societe/43076-la-journee-pacifiste-de-la-libre-pensee

     

    Télécharger « Journée pacifiste de la Libre Pensée à Château.pdf »

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    1914-15/2015: 11 NOVEMBRE JOURNEE PACIFISTE A CHÂTEAU ARNOUX

    commande repas à:

    librepensee04@orange.fr

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    Déclaration commune internationale :

    Pour rendre leur honneur aux milliers de Fusillés pour l’exemple de la Première Guerre mondiale

    Télécharger « Déclaration commune internationale.pdf »

    Pour la France : La Fédération nationale de la Libre Pensée (FNLP)

                                 Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC)

                                 Union Pacifiste de France (UPF)

     

    Pour la Belgique :  Cercle de Libre Pensée-Kring van het Vrije Denken. (CLP-KVD)

                                     Association des Libres Penseurs de Huy  et sa région 

     

    Pour la Suisse :   Libre Pensée de Genève 

     

    Pour le Canada : Association Humaniste du Québec 

                                   Libres Penseurs Athées

         Ontario Humanist Society.

     

    Pour la Nouvelle-Zélande : New Zealand Association of Rationalists & Humanists 

     

    Pour l’Allemagne : Association Internationale des Athées et sans confession d’Allemagne (IBKA) 

     

    Pour l’Irlande : Association  Campagne pour les fusillés pour l'exemple - Irlande 

     

    Pour l’Italie : Association de la Libre Pensée « Giordano Bruno »

     

    Pour l’Autriche : Fédération des Libres Penseurs Autrichiens (FDBÖ)

     

    Pour le Royaume-Uni : Forum humaniste pour la Paix 

     

    _____________________________________________________________

     

     

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    Et

    le 14 novembre:

    1914-15/2015: 11 NOVEMBRE JOURNEE PACIFISTE A CHÂTEAU ARNOUXplace théâtre à demander également à :

    librepensee04@orange.fr

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  • Télécharger « déclaration DDEN 04 - 4 nov. 15.pdf »

     

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