• -Communiqué de Presse FNLP-  Le site du Hellfest vandalisé : les risques d'une provocation.

     -Communiqué de Presse FNLP-  Le site du Hellfest vandalisé : les risques d'une provocation.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Le Hellfest fameux festival de métal rock en plein air réunit chaque année des dizaines de milliers d'amateurs de sons saturés, de bières, de masques blafards, de diables cornus et de portes de l'enfer. C'est à Clisson en plein milieu de la Vendée militaire, cela ne fait pas dans la dentelle, mais est largement intégré dans le paysage local, et il n'y a jamais eu d'incident notable. Prêtres et évêques ont déjà, dans le passé, tenté de faire interdire la manifestation. La Libre Pensée s'était associée aux conférences de presse tenues à cette occasion.

    La situation est différente dans le climat actuel. Les opposants appellent à manifester ce 7 mai à Clisson au nom d'un collectif « Pour un festival respectueux de tous », placé sous le double signe de « Sainte Thérèse de Lisieux » et de Charles Péguy. Cela s'appelle l'opération Jericho, et a pour objectif de faire déprogrammer certains groupes considérés comme antichrétiens ou satanistes ;

    Mais surtout, le site a été vandalisé le week-end du premier mai, des centaines d'arbres et de plantes du site arboré ont été coupés, des installations incendiées, des arrivées d'eau sectionnées. Des tags « Vade Retro Satan » et « St Michel protège-nous » ont sali les installations. Les organisateurs de « L'opération Jericho » condamnent. Il n'en reste pas moins que cette conjonction crée un climat propice à la montée des tensions.

    L'archange Saint-Michel écrase le dragon, incarnation du diable. Une religieuse indique qu'il faut prier Saint-Michel car :

    « Saint Michel interviendra dans la lutte personnelle de l’Église... C‘est lui également le protecteur de la France et qui l’aidera à se replacer à son rang de Fille ainée de l’Église, car, malgré toutes les offenses qui se commettent en France, il y a encore du bon. »

    La thématique est connue. Et, les libres penseurs, pas plus que les amateurs de black métal, ne craignent beaucoup St Michel, mais certains cherchent à enclencher une mécanique de provocations et de ripostes qui dans le climat actuel pourrait s'avérer dangereuse.

    Manifestement certains ne croient pas à l'efficacité absolue des exorcismes ni à celle des prières des évêques de la région qui ont condamné le Hellfest dès 2010.

    La République s'est affermie en écartant les cultes.
    Liberté pour le Hellfest !
    Non au vandalisme et aux provocations !
    Manifestation le 5 décembre à Paris pour le 110ème anniversaire de la loi de 1905 !

     

    Télécharger « Communiqué Hellfest 2015.pdf »

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    Hellfest 2014; concert...

    https://www.youtube.com/watch?v=bVGBcpuSL7A

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  • "(...) qui se complaît à ce qui est embrouillé,
    reste exposé aux erreurs."

    J. W. von Goethe.

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    Mais pourquoi y a-t-il des problèmes quant au port des signes religieux à l’école?

    Loi Chirac 2004

    http://www.legifrancedesuv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000417977&categorieLien=id

    Loi Jospin 1989

    Télécharger « loi jospin artjuillet 1989 10.doc »

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     _______________Mais pourquoi y a t il des problèmes quant au port des signes religieux à l’école?_____________

    Rappel:

    Jean Marc Schiappa sur France-Culture (2004)

    "(...) Mais pourquoi y a t il des problèmes quant au port des signes religieux à l’école?
    M Jospin, en villégiature plus ou moins forcée actuellement, nous a laissé en legs un certain nombre de choses et il eut été souhaitable qu’il les prît avec lui.
    Par exemple, la loi d’orientation de l’éducation de 1989.

    Citons seulement une des dispositions de l’article 10 de cette loi.


    « Dans les collèges et les lycées, les élèves disposent, dans le respect du pluralisme et du

    principe de neutralité, de la liberté d'information et de la liberté d'expression »

    Cela veut dire, par exemple, qu’un élève de 6e peut demander que le Centre de Documentation et d’Information de son collège s’abonne à National Hebdo au nom du pluralisme et au nom de la liberté d’information. 

    Cela veut dire qu’une gamine de 12 ans peut être voilée car c’est une forme d’expression.

    M Charasse, dans une déclaration récente, avait souligné que le gouvernement de l’époque et il précisait en faire partie s’était défaussé « lâchement » sur le conseil d’État. Il a raison, absolument raison, comme peut avoir raison un ancien ministre socialiste qui découvre, après coup, les méfaits qu’il a commis ou couverts. 

    Pour éviter les problèmes de violation de la laïcité, il suffit d’abroger l’article 10 de la loi Jospin (ce qui ne règle pas, évidemment, les autres aspects de cette loi). Cette abrogation rendrait toute sa force à la circulaire de Jean Zay du 15 mai 1937 qui prohibe tout prosélytisme et signes religieux au sein de l’École publique. 


    Alors, maintenant on nous parle d’une loi.
     

    Ségolène Royal, dirigeante socialiste, ancienne ministre, a proposé « quelque chose de très simple » « pas de couvre-chef à l'école », « rien sur la tête » et elle a ajouté, dans le style propre aux anciens ministres « Cessons les hypocrisies ».

    Pas de couvre-chef à l’école ! Tiens donc ! mais, sauf rarissime exception, le crucifix chrétien n’est pas un couvre-chef, donc seraient interdits la kippa et le voile, qui sont des couvre-chefs, mais pas le crucifix. Ségolène Royal souhaite que les insignes catholiques puissent entrer à l’école laïque. On peut objecter qu’elle a parlé sans savoir ; il est vrai que ce ne serait pas la première fois et que l’hypothèse n’est pas à rejeter absolument. Mais que cela soit par ignorance, par jésuitisme ou par une subtile combinaison des deux, Mme Royal a commis une déclaration anti-laïque.
    Enfin, et surtout, il y a le discours du président de la république, M Jacques Chirac, du 17 décembre 2003 « contre les signes religieux ostensibles ».
    Par communiqué du 19 décembre, la fédération nationale s’est prononcée. « La Libre Pensée rappelle que la jurisprudence administrative, depuis la loi Jospin, a été strictement incapable de définir le concept de l’ostentation et de dire où elle commençait et où elle finissait.
    La loi que l’on nous propose, si elle retient ce terme de « signes ostensibles », aboutira aux mêmes effets pervers produits par l’article 10 de la loi Jospin.
    Nous constatons que Jacques Chirac pour expliquer son choix d’une telle loi a indiqué qu’il refuserait la présence dans l’Ecole publique « d’une croix manifestement de dimension excessive ». Il ne va pas être facile de déterminer où commence et où finit une dimension excessive !
    La Fédération nationale de la Libre Pensée ne saurait donc souscrire en aucune manière aux propositions du Président de la République ».
     

    Nous noterons avec intérêt que les difficultés ne se sont pas levées pour autant et que le gouvernement a quand même fait très fort en réconciliant les islamistes et le gouvernement Bush.
    Cette loi sera courte (un ou deux articles) ; en fait c’est un télégramme.
    Elle n’est pas encore rédigée que l’on nous dit déjà qu’elle ne peut être appliquée.
    Une dépêche d’agence du 31 décembre souligne « le Premier ministre a affirmé mercredi qu'il n'est «aucunement question de restreindre la liberté religieuse» et que la loi serait appliquée avec «discernement». … « L'hôte de Matignon a par ailleurs invité les recteurs d'Académie à faire oeuvre de pédagogie avant l'entrée en vigueur de la loi. Il faut «profiter de la période de transition du premier semestre 2004 pour développer le dialogue et la médiation dans les établissements», a-t-il plaidé ».
    Donc, la loi sera appliquée « avec discernement ». Nous allons avoir à faire à une loi contre les emblèmes religieux "ostensibles et ostentatoires" qu'il faudra appliquer de manière non "ostentatoire et ostensible". A défaut de répondre à la véritable question, voilà qui va faire le délice futur des avocats et des jésuites.
    Mais est-ce que les autres lois de la République seraient appliquées « sans discernement » ? Mais si c’est cela qu’a indiqué M. Raffarin, c’est particulièrement injurieux pour l’ensemble des personnes veillant à l’application de la loi, des lois.
    L’autre partie de la déclaration de M. Raffarin nous permet d’y voir plus clair.
    « Il faut développer le dialogue et la médiation dans les établissements ».
    Dimanche dernier, M Hollande, numéro un socialiste a annoncé que les députés PS proposeraient un amendement prévoyant "la recherche de la médiation, de la concertation ». Que voilà des opposants !
    Passons sur l’insulte faite tant aux recteurs qu’aux chefs d’établissement qui, pour M Raffarin, ne feraient pas preuve de « dialogue » mais arrêtons nous sur cette demande de « médiation ». Une médiation, c’est un compromis, c’est un accommodement, c’est un arrangement. Je n’invente rien, ce sont des termes synonymes. Donc M Raffarin appelle à s’accommoder avec les violations de la laïcité. Il faut la « médiation » mais pour qu’il y ait médiation, il faut qu’il y ait un médiateur extérieur aux parties concernées. Qui cela peut-il être d’autre qu’un religieux ? Ce n’est plus au chef d’établissement, ni à la hiérarchie de l’éducation nationale de faire respecter les règles de la laïcité – normal : on peut s’en accommoder, d’après le Premier Ministre – et il faut faire intervenir une partie qui aurait son mot à dire sur le port des signes religieux. C’est faire intervenir, sous le prétexte de la « médiation », le parti clérical. C’est faire entrer dans l’école les religions et leurs instances. La loi prônée par M Chirac et quelques autres de tous bords n’est qu’une nouvelle violation de la laïcité.
    Pour des raisons que nous n’avons pas le temps d’expliciter ici, il n’est nullement certain que cette loi voie le jour. Mais les menaces sont immenses, qu’elles prennent la forme de la rédaction d’une pseudo Constitution européenne, de directives européennes, d’affirmation de « laïcité ouverte» ou de « laïcité à la française », d’une nouvelle loi ou du maintien de la loi Jospin.
     


    Nous vous appelons à la vigilance et à la mobilisation.
    "

     

    Télécharger le texte intégral de l'allocution de JM Schiappa.

    Télécharger « Allocution radio France Culture de Janvier 2004.doc »

     

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    points de vue:

    Mais pourquoi y a t il des problèmes quant au port des signes religieux à l’école?

    http://nicolascadene.net/

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    Mais pourquoi y a t il des problèmes quant au port des signes religieux à l’école?

    Mais pourquoi y a t il des problèmes quant au port des signes religieux à l’école?

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    ...le diable est dans le ''comportement''!

    Quant à la jupe ''trop longue'', elle n'est pas un signe religieux, objectez-vous avec raison.

    Alors, pourquoi tout ce bruit?

     -Mais vous n'avez rien compris, jeunes amis, le diable est dans le ''comportement''!

    Plaignons donc les chefs d'établissements confrontés à ces embrouilles jésuitiques, relevant de la casuistique byzantine, devant statuer sur ce qui  relève de tout sauf de la laïcité.

    Après cela, vous irez expliquer le caractère libertaire et révolutionnaire de la laïcité Institutionnelle en classe!

    Assez d'enfumage!

    RESPECT DE LA LOI DE 1905!

    Manifestation le Samedi 5 décembre à Paris (République)

    MP

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  • Nouvelle victoire de la Libre Pensée :  Le Tribunal administratif de Rennes ordonne  le déplacement du monument Jean-Paul II et sa croix  qui sont sur une place publique de Ploërmel

    -        COMMUNIQUE DE PRESSE  

    Nouvelle victoire de la Libre Pensée :

    Le Tribunal administratif de Rennes ordonne

    le déplacement du monument Jean-Paul II et sa croix

    qui sont sur une place publique de Ploërmel

     

     

    La Fédération de la Libre Pensée du Morbihan a engagé une action pour la défense de la loi de 1905 de Séparation des Eglises et de l’Etat, qui en son article 28 interdit, à partir de la promulgation de la loi, l’érection de tout emblème religieux dans des emplacements publics.

     

    En effet, le maire de Ploërmel a fait ériger une monumentale statue du pape Jean-Paul II sur une place publique, surmontée d’une croix de 10 m de haut, en violation flagrante de l’article 28 de cette loi. Comme pour la question des crèches chrétiennes, la Libre Pensée a saisi les juridictions administratives pour faire cesser cette violation de la loi.

     

    Le Tribunal a donné raison à la Libre Pensée...

    LIRE/ TELECHARGER LE COMMUNIQUE

    Télécharger « Statue Ploermel.pdf »

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    VIDEO SUR FRANCE 2

    http://www.francetvinfo.fr/france/une-statue-chretienne-trop-imposante-a-ploermel_895455.html

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    Nouvelle victoire de la Libre Pensée :  Le Tribunal administratif de Rennes ordonne  le déplacement du monument Jean-Paul II et sa croix  qui sont sur une place publique de Ploërmel

    REACTION DANS La Croix:

    http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/La-croix-d-une-statue-de-Jean-Paul-II-a-Ploermel-symbole-ostentatoire-de-religion-2015-05-04-1308906

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  • Programme du colloque « FIN DE VIE »

     

    Le 20 Juin 2015 de 9 h à 17 h


    École Normale Supérieure
    Amphi Jaurès
    29 rue d'Ulm, Paris Vème
    (Métro : RER B Luxembourg)
    Matinée (9 h)
    Présidence : Françoise Olivier-Utard (Université de Strasbourg, Union rationaliste)
    Vanessa Blondet (Université de Strasbourg) « Aperçu socio-économique de la fin de (...)

    Lire la suite de l'article


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  •  

    lettre ouverte à Monsieur Christophe Castaner,  député des Alpes de Haute Provence

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    LIBRE PENSEE

    Fédération des Alpes de Haute Provence
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     lettre ouverte à Monsieur Christophe Castaner,

    député des Alpes de Haute Provence

     

              Monsieur le Député,

       Les évènements tragiques de janvier dernier donnent lieu ces jours-ci, sous couvert d’éducation à la citoyenneté, à des initiatives pour le moins ambigües et même dangereuses, dénaturant gravement l’enseignement de la laïcité institutionnelle et susceptibles de compromettre la paix et la sérénité de l’acte d’enseignement dans l’école de la république.

       Nous voulons parler d’une proposition de loi élaborée dans le cadre de la participation d’une classe de CM2 de Manosque au « Parlement des enfants », au titre de l’éducation civique. Relation faite dans La Provence (03. 04. 2015) et La Marseillaise (03. 04. 2015).

       En effet, dans l’exposé des motifs, nous lisons :

    « Une façon de mieux connaître sa propre religion, même si nous sommes dans une école laïque. Cela devrait permettre aux enfants d'avoir les connaissances nécessaires et les mots appropriés pour pouvoir parler des religions pour qu’il y ait moins de conflits et de violences à ce sujet dans les établissements scolaires »… « Une réponse à certaines écoles qui n'avaient pas respecté la minute de silence. »[La Provence 03 04 2015]

       Les élèves de cette classe ont, selon la Presse, retenu l’adoption « d’un calendrier sur lequel apparaîtraient les dates des fêtes des principales religions ».

    Et, Monsieur le Député, à ces élèves, vous répondez :


    « Votre texte est vraiment chouette. Les attentats nous ont tous touchés et vous avez réagi de la bonne manière, dans le respect de la laïcité. La France doit permettre de conserver la liberté de croire et de penser. La liberté d'apprendre alors que dans certains pays, on interdit les filles d'aller à l'école. Vous êtes dans l'état d'esprit d'une propre loi portée par un député. Je suis jaloux de ne pas avoir eu cette idée ». « Votre démarche est étonnante mais je pense qu'elle peut faire peur au jury car c'est politiquement sensible ». [ La Provence 03 04 2015] [souligné par nos soins]

    L’enseignant reçoit des élèves

    et non les adeptes de différents cultes dans sa classe !

           Monsieur le Député,
     Vous n’ignorez pas que l’enseignant - appelé instituteur (qui institue la république) avant la loi Jospin de juillet 1989 - n’accueille pas des enfants dans sa classe. Il y reçoit des élèves, c’est à dire de jeunes intelligences qui par le savoir transmis par le maître s’élèvent, s’affranchissent de celui-ci et conquièrent leur indépendance de raison et de jugement, et non des adeptes de différents cultes.

    Oui, Monsieur le Député, «c'est politiquement sensible » !


        Monsieur le député,
    Mettre en avant l’option religieuse de chacun dans l’école, c‘est tout simplement y introduire le communautarisme, mode de fonctionnement qui rend le « vivre ensemble » impossible aux peuples des nations qui l’ont adopté, par l’exacerbation des différences qui portent la guerre civile en permanence.

        « C’est politiquement sensible » d’ignorer les lois fondamentales de la République par une opération qui pourrait très vite dégénérer et rendre impossible un enseignement serein dans cette classe, quand bien même « la minute de silence» » imposée « pour Charlie-Hebdo » n’y ait reçu (apparemment) aucune objection.

        « C’est politiquement sensible » pour un élu d’évoquer ses ambitions de carrière politique personnelle devant des élèves.

        « Ceux qui voudraient la troubler n’ont pas leur place dans les écoles qui doivent rester l’asile inviolable où les querelles des hommes ne pénètrent pas » Jean Zay (circulaire du 31.12.1936)

        La liberté de conscience et la paix civile ont depuis 1905 été préservées dans notre pays grâce à la loi de séparation des Eglises et de l’Etat des Briand, Jaurès, de Pressensé…qui stipule :
     

                                                             Article 1
    La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes
     

    Article 2

    La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte.

        De plus, La laïcité institutionnelle protège la liberté de conscience des élèves depuis les lois scolaires Ferry-Buisson-Goblet de 1881-1886, rappelées en 1936-1937 par les circulaires du Ministre de l’instruction publique Jean Zay qui déclarent notamment:
     

    « Tout a été fait dans ces dernières années pour mettre à la portée de ceux qui s’en montrent dignes les moyens de s’élever intellectuellement. Il convient qu’une expérience d’un si puissant intérêt social se développe dans la sérénité. Ceux qui voudraient la troubler n’ont pas leur place dans les écoles qui doivent rester l’asile inviolable où les querelles des hommes ne pénètrent pas ».(…)
    « L’enseignement public est laïque. Aucune forme de prosélytisme ne saurait être admise dans les établissements(…)».

         Monsieur le Député,
    Au regard des principes républicains, il n’est pas acceptable qu’un élu de la République utilise l’école et ses élèves à des fins contraires à sa mission sacrée, comme c’est devenu une fâcheuse habitude.

         C’est d’ailleurs la raison pour laquelle, la Libre Pensée appelle tous les laïques de ce pays à manifester à Paris (départ République), le samedi 5 décembre 2015, à l’occasion du 110ème anniversaire de la loi de 1905, pour sa défense et sa promotion ainsi que pour l’abrogation de la loi Debré de 1959 contradictoire à son article 2.

          Monsieur le Député, nous rendons publique cette lettre que nous vous adressons.
    Disposés à vous rencontrer si vous le souhaitiez, veuillez agréer, Monsieur le Député, nos salutations laïques et républicaines.

    la  LP04

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     LA PROVENCE:

    lettre ouverte à Monsieur Christophe Castaner,  député des Alpes de Haute Provence, réponse et mise au point

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    Réponse de M. le député

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    lettre ouverte à Monsieur Christophe Castaner,  député des Alpes de Haute Provence, réponse et mise au point

     

     

    lettre ouverte à Monsieur Christophe Castaner,  député des Alpes de Haute Provence, réponse et mise au pointlettre ouverte à Monsieur Christophe Castaner,  député des Alpes de Haute Provence, réponse et mise au point          __________________________________________________________

    Mise au point LP04

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    lettre ouverte à Monsieur Christophe Castaner,  député des Alpes de Haute Provence, réponse et mise au point

     

     

    LIBRE

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    PENSEE  Fédération des  Alpes de Haute Provence 

    Rue des chevriers 04230 Cruis  ( :04 92 71 09 53  librepensee04@orange.fr ______________________________________________________________________

     

    Monsieur le député,

     

          Nous vous remercions pour votre réponse.

     

          Elle appelle de notre part quelques mises aux points.

     

           Tout d’abord, si nous avons été informés par la presse de votre intervention dans cette école, c’est que vous avez bien voulu faire toute la publicité sur l’événement. Ce que vous ne sauriez nous reprocher. 

      

            Sur la forme : La laïcité institutionnelle a été brouillée depuis trop longtemps et à dessein par ses contempteurs. Aussi, l’emploi du gras, du surligné, des majuscules ainsi que des guillemets, sont destinés à rendre lisible un propos qui, faisant appel à l’intelligence et à la raison, impose la plus grande clarté formelle.

            Mais, pouvons-nous en dire autant de votre réponse ? Votre citation intégrale des attendus du rapport de Régis Debray (« L’enseignement du fait religieux dans l’École laïque » Février 2002 http://www.education.gouv.fr/cid2025/l-enseignement-du-fait-religieux-dans-l-ecole-laique.html ), par l’omission des guillemets, se confond à votre propre prose. Sans compter la déstructuration maladroite ou volontaire du texte que vous citez. On ne demande pas à son député de faire de la littérature mais au moins d’être lisible et clair notamment dans ses citations. 

     

           La libre Pensée est la plus ancienne association laïque de ce pays (1848). Avec les députés socialistes libres penseurs Briand, Jaurès, de Pressensé, à la Chambre, la libre pensée a été à l'origine de la loi de 1905. Cette loi de liberté et de paix civile est en quelque sorte son enfant. D’où notre intervention dans le débat actuel par cette lettre ouverte.

     

             Sur le constat qu’un « consensus apparent » existerait sur le rapport Debray que vous exhumez, un article de Claire Chevalier dans l’Express du 26 juin 2003 (http://www.lexpress.fr/culture/livre/l-enseignement-des-religions-a-l-ecole-laique_818891.html ) donnait un tout autre son de cloche : «  Selon un récent sondage effectué par l'Ifop pour Le Journal du dimanche, 62 % des Français estiment ‘’qu'il ne devrait pas y avoir d'enseignement du « fait religieux » à l'école publique, car cela serait une atteinte à la laïcité’’. Il y a trois ans, 57 % se disaient favorables à « un enseignement d'histoire des religions », d'après une enquête CSA. ».

    Certes, les sondages sont des objets à manier avec précaution, cependant, la clarté de la question posée conforterait plutôt la conviction de la Libre Pensée : la laïcité vit dans la conscience de millions et millions de citoyens de ce pays.

               Passons sur l’explosion de la Yougoslavie, le «  11 septembre 2001 », ajoutons « le 7-9 janvier 2015 » dont l’explication ne se trouve pas dans l’histoire des religions. 

            Une question de fond: Le rapport Debray de 2002 répond-il à une nécessité et à une demande telles que vous vouliez absolument le réactiver en 2015?

           Dans la préface,  Jack Lang, levait pourtant plus qu’un doute à ce sujet: « Ainsi, l’évocation des religions, en tant que faits de civilisation, a toujours été possible à l’Ecole de la République. Contrairement à un préjugé tenace, nos programmes en attestent, et depuis longtemps. Dans le respect de la laïcité, principe de concorde, les professeurs donnent à la connaissance des religions sa juste place dans l’enseignement de leur discipline. Histoire, philosophie, lettres, arts plastiques, musiques… » [ http://ens-religions.formiris.org/userfiles/files/er_786_3.pdf ]

        Régis Debray lui-même déclarait dans son rapport ( § II début)  : « De remarquables pas ont été faits, notamment depuis 1996, avec les nouvelles et excellentes orientations des programmes d’histoire et de français (6e, 5e, 2e et 1ère). On ne peut sérieusement dire aujourd’hui que l’islam, par exemple, est absent des apprentissages scolaires. C’est devenu une contrevérité. » 

           Alors pourquoi exhumer ce rapport en 2015 ?

    La réponse se trouve dans le rapport (§ I Attendus) :« C’est l’angoisse d’un démembrement communautaire des solidarités civiques, auquel ne contribue pas peu l’ignorance où nous sommes du passé et des croyances de l’autre, grosse de clichés et de préjugés(… ) L’effondrement ou l’érosion des anciens vecteurs de transmission que constituaient églises, familles, coutumes et civilités reporte sur le service public de l’enseignement les tâches élémentaires d’orientation dans l’espace-temps que la société civile n’est plus en mesure d’assurer(…) et (§II Quelles résistances, page12c : « La relégation du fait religieux hors des enceintes de la transmission rationnelle et publiquement contrôlée des connaissances favorise la pathologie du terrain au lieu de l’assainir. »

            En clair, les Eglises ne faisant plus leur travail d’encadrement de la société, ce serait désormais à l’Ecole publique de le faire pour « assainir la pathologie du terrain. »

    L’école devrait donc renoncer au caractère universaliste de l’instruction publique et laïque pour restaurer le passé et renouer les liens communautaristes en voie de disparition.

     

             Alors oui, le rapport Debray est bien, pour reprendre votre expression (celle de Régis Debray), le « cheval de Troyes du communautarisme ».

    Et la conclusion énigmatique de votre lettre où vous dites ne pas croire à cette « laïcité «  …qui ne puisse pas  s’interroger sur la réalité de l’identité qui se perd ou se construit ailleurs » nous apparaît comme un aveu de votre volonté d’enfourcher à votre tour ce cheval.

     

           Monsieur le député, dans un tweet du 22 avril 2015, vous vous prononciez pour « une version intelligente de la laïcité».

           Les cléricaux ( partisans de l’immixtion des Eglises dans les affaires publiques), accueillis au sein du Parti Socialiste lors du congrès d'Épinay de 1971, ont introduit la « laïcité ouverte » contre la laïcité institutionnelle, faisant beaucoup de dégâts dans les associations laïques traditionnelles. Nicolas Sarkozy, lui, promouvait la « laïcité positive » qui, à l'instar d'Adolphe Thiers, mettait le pasteur et le curé au-dessus de l'instituteur laïque ( « qui n’a pas la foi » A.Thiers). Monseigneur Loizeau, évêque de Digne, à l’occasion de son départ en retraite, déplorait, la relégation de la religion à « la sphère privée » comme le prévoit pourtant la loi de 1905. Il en appelait à l'avènement d'une « laïcité constructive » et à « des relations reconnues de l'État avec les églises » (HPI 27 juin 2014).

    Donc, pour résumer : tout le monde se dit « laïque », mais chacun avec sa version de la laïcité, au choix, à la carte…

    Ainsi, la laïcité relèverait de l’appréciation, de l’opinion de chacun.

    Si on voulait rendre la laïcité incompréhensible, on ne s’y prendrait pas autrement.

     

          Mais la laïcité institutionnelle là-dedans?

     

    Faut-il le rappeler : la laïcité n’est pas une opinion mais un mode de fonctionnement de la République permettant l’expression des opinions.

     

        Pour la Libre Pensée, il n’y a qu’une laïcité en France : la laïcité institutionnelle.

     

        Tout élu de la République est tenu de respecter la loi de 1905 ainsi que les lois scolaires de 1886 qui constituent l’esprit et la lettre de la laïcité institutionnelle dans ce pays.

     

         Monsieur le député, si pour vous  la laïcité institutionnelle que défend la Libre Pensée relève d’une «  laïcité de combat, voulant bouffer du curé matin, midi et soir », alors oui, nous avons toutes les raisons de nous inquiéter de l’opinion que vous exprimez. Il n’en demeure pas moins qu’en tant qu’élu, vous devez respecter les principes de la République une et indivisible et de son corollaire : la  laïcité institutionnelle.

     

          Veuillez agréer, Monsieur le député, l’expression de mes salutations laïques et républicaines.

     

                             le 1er Mai 2015,

                       Libre Pensée 04 

     

    PS :  Régis Debray, dans le JDD du 12 avril 2015, donnait son opinion sur la réforme du collège (extrait) : 

    « La réforme du collège montre bien la myopie de nos dirigeants. L'élimination mal camouflée du latin-grec, noyé dans 'l'interdisciplinaire', oublie le fait que le secondaire, c'est d'abord la discipline. L'interdisciplinaire ne peut venir qu'après, dans le supérieur : mettre le toit avant les fondations, c'est détruire d'avance la maison. Cette fausse réforme applique au domaine scolaire la vision du monde de notre classe dirigeante. Elle est dépourvue de conscience historique, élevée dans la superstition de l'économie et des finances, vouée au culte exclusif du chiffre et du quantitatif. Les réducteurs de têtes viseront ensuite la littérature et le français, patois folklorique – le tout-économie va avec le tout-anglais –, et l'histoire sera réduite à la portion congrue. »           

     Est-il besoin de commenter ?

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  • Les tentatives de multiplier des comités de dialogues qui permettent aux religieux de revenir dans les affaires de la Cité se multiplient.

    lire, télécharger le communiqué:

    Télécharger « Toulouse Fraternité communiqué.pdf »

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    Rappel: LP04 contre "Manosque-fraternité"

    Lire la lettre à M. le maire de Manoque

    http://librepensee04.eklablog.com/lettre-ouverte-a-monsieur-le-maire-de-manosque-a116534782

     

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  • CANADA: AILP/ victoire contre les prières lors des séances de conseils municipales.

    L’association Internationale de la Libre Pensée nous communique cette déclaration commune d’associations laïques francophones et anglophones du Canada.

    Il s’agit d’une victoire contre les prières lors des séances de conseils municipales.

    C’est aussi dans ce cadre que se prépare le Vème Congrès de l’AILP à Montevideo.

    Télécharger « Déclaration commune Canada.pdf »

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  • Athéisme, utopie ou réalité ?


    David Gozlan, secrétaire général de la fédération nationale de la Libre Pensée a participé à un débat sur ce thème à Lyon, dans le cadre d’un Forum Veritas organisé par les Groupes Bibliques Universitaires.

    Athéisme, utopie ou réalité ? par (...)

    Lire la suite de l'article (voir la video)


    Athéisme, utopie ou réalité ? par GBUFrance

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  •  

    Lettre ouverte à Monsieur Daniel Spagnou, Maire de Sisteron

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    Lettre ouverte à Monsieur Spagnou, Maire de SisteronLIBRE PENSEE 

     

    Fédération des Alpes de Haute Provence

                

     

      librepensee04@orange.fr      ___________________________________________________________________

      Objet : Lettre ouverte à Monsieur Daniel Spagnou, Maire de Sisteron 

     

     

                            Monsieur le Maire,

                           
            Des citoyens de votre commune et environs nous ont informés de votre réception très officielle en mairie du nouvel évêque de Digne, le 19 avril 2015.

             L'information est d'ailleurs répercutée sur le site officiel de votre commune : http://www.sisteron.fr/pages/vie_sisteron/index.php?pg=info_actualites_suite&sm=infos&rub=VAS&id=3187&Tab=&GPStart=0

            Monsieur le maire, ignorez-vous que les religions relèvent de la sphère privée ?

            La loi de séparation des Églises et de l'État qui a assuré un siècle de paix civile dans notre pays prévoit en effet que:

    Article 2: La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte.

             Pour un élu de la République, recevoir es qualité, officiellement, le représentant d'une religion, fût-il évêque, imam, rabbin, pasteur, pope...n’est-ce pas reconnaître un culte, ceci en contradiction avec la loi de séparation des Églises et de l'Etat ?

             De plus, nous nous inquiétons pour le respect de la liberté de conscience des citoyens de votre commune, se reconnaissant dans tout autre culte ou  ne se reconnaissant dans aucun. En effet, l'article 1 de la même loi de séparation des Eglises et de l'Etat est tout aussi explicite :

    Article 1 : La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes.

             Monsieur le Maire, les citoyens de votre commune ne sont-ils pas en droit d'attendre du Premier Magistrat que vous êtes la neutralité envers les cultes, dans l'exercice de votre fonction de maire ?
                   

              Le maire ne doit-il pas montrer l'exemple en la matière?
             

              Monsieur le Maire, nous souhaitons vous rencontrer pour en discuter.
             

             Veuillez agréer, Monsieur le Maire, nos salutations laïques et républicaines.

                          

                              la Libre Pensée des Alpes de Haute Provence,

     

    ___________________________________________________________________________________

     

    Réponse du Maire:

    Lettre ouverte à Monsieur Daniel Spagnou, Maire de Sisteron

                                            _______________________________________________

    REPONSE LP04

    Lettre ouverte à Monsieur Daniel Spagnou, Maire de Sisteron et sa réponse

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  • Tous au Mur des Fédérés le 1er Mai 2015 Vive La Commune de Paris !

    Tous au Mur des Fédérés le 1er Mai 2015
    Vive La Commune de Paris !

    Il y a 144 ans, les prolétaires parisiens montaient à l’assaut du ciel pour changer enfin la vie. En moins de 3 mois, des révolutionnaires de toutes tendances mettaient au point un programme qui devait changer la face du monde. Après la Commune de Paris, rien ne sera plus comme avant, son action sera de référence.

    La liberté absolue de conscience allait désormais être liée à jamais à la revendication de la Séparation des Églises et de l’État et à l’émancipation de la classe ouvrière. Le principe de la laïcité institutionnelle allait s’inscrire de manière universelle dans le marbre de la conscience humaine.

    Aujourd’hui, comme hier, la réaction du Capital unie au cléricalisme, tente de faire tourner la roue de l’histoire à l’envers. Mais les peuples en révolte se mettent en mouvement chaque jour davantage pour défendre la Démocratie et les libertés.

    Dans toute l’Europe : l’austérité et la réaction sociale !

    Il n’y a pas un pays, de la Grèce à la France, qui ne subisse le talon de fer de l’austérité de la Troïka (FMI, Banque mondiale, Union européenne) et qui met les peuples en coupe réglée. C’est tout l’édifice social construit par des décennies de luttes du mouvement ouvrier et démocratique qui est menacé d’être détruit.

    Ici, cela s’appelle la loi Macron, ailleurs cela s’appelle la dette auprès des banques. Mais partout, c’est la même chose : la régression sociale, le chômage de masse, les acquis sociaux détruits pour la plus grande fortune des possédants. C’est contre cela déjà que les Communards montaient à l’assaut du ciel.

    Et comme toujours, hier comme aujourd’hui, il se trouve des Versaillais pour leur prêter la main. La Commune de Paris nous a appris qu’une barricade, cela n’avait que deux côtés : les Communards ou les Versaillais. Il faudra toujours choisir.

    Déjà en 2011, Marc Blondel le disait :

    « Citoyens, citoyennes, camarades, Frères et amis, il ne s’agit pas aujourd’hui de pleurer sur le destin de ces hommes et femmes courageux, il ne s’agit même pas de commémorer leur martyre, il s’agit, si nous voulons être fidèles à leurs engagements, de perpétuer leur existence.

    La société a évolué, elle est devenue productive, la richesse s’étale et cependant il reste des citoyens qui ne peuvent manger, sans aide, à leur faim. Il reste des salariés qui aspirent au travail et à la dignité. Il reste que la France, terre d’accueil, se renferme sur elle-même et a peur de l’étranger. Il reste, et c’est peut-être le plus grave, que les jeunes manquent d’espérance dans leur avenir.

    Alors, aujourd’hui, 1er mai, à l’exemple des Communards fervents défenseurs de la liberté et de la dignité, battons-nous pour une société démocratique, libre, laïque et fraternelle. »


    Avec la Commune de Paris

    Les libres penseurs étaient avec la Commune, dans la Commune, pour la Commune. S’affranchissant de leurs fers, de l’exploitation, de l’agiotage et du cléricalisme, les Communards bâtissaient un monde nouveau en faisant œuvre de révolution sociale.

    La Fédération nationale de la Libre Pensée leur rendra hommage comme elle l’a toujours fait depuis plus d’un siècle. Elle continuera sur le chemin tracé.

    A l’heure où ce gouvernement, comme tous les gouvernements successifs, main dans la main avec le patronat, entend détruire tous les acquis sociaux que des générations de travailleurs et de militants ont bâtis de leurs mains, à l’heure où les plus graves menaces pèsent sur la Sécurité sociale, sur les droits ouvriers et l’Ecole laïque ; la Fédération nationale de la Libre Pensée rendra hommage aux combattants de la classe ouvrière et de la laïcité.


    Rendez-vous à 10H30 à la porte du Père Lachaise
    (rue des Rondeaux – Métro : Gambetta)
    Défilé jusqu’au Mur des Fédérés

    Prises de parole :
    de la Fédération nationale de la Libre Pensée
    et de la CGT-Force Ouvrière

    Télécharger « 1er mai 2015.pdf »

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    Tous au Mur des Fédérés le 1er Mai 2015 Vive La Commune de Paris !

    Tous au Mur des Fédérés le 1er Mai 2015 Vive La Commune de Paris !

    Tous au Mur des Fédérés le 1er Mai 2015 Vive La Commune de Paris !

    Tous au Mur des Fédérés le 1er Mai 2015 Vive La Commune de Paris !

    Tous au Mur des Fédérés le 1er Mai 2015 Vive La Commune de Paris !

     

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  • Manuel Valls et les religions :
    Veut-il battre Nicolas Sarkozy dans le maniement du Goupillon ?

    jeudi 23 avril 2015 par  federation nationale

     

    A l’occasion de l’arrestation de quelqu’un qui préparait visiblement un attentat en France, Le Premier ministre Manuel Valls s’est cru autorisé, en violation des principes laïques de la République, à faire une déclaration cléricale.

    Dans l’après-midi, le Premier ministre s’est rendu à Villejuif, où il a confirmé que deux églises étaient visées. Il a tenu à faire un signe fort en direction des Eglises : ’Je veux au nom du gouvernement porter un message de solidarité et de soutien aux chrétiens. Chrétiens qui sont éprouvés dans le monde, au proche et au Moyen-Orient, et encore ces derniers jours en Ethiopie avec des massacres épouvantables’.

    Le Premier ministre a été plus loin encore, soulignant le patrimoine chrétien ’exceptionnel’ de la France. Un patrimoine qui doit rester ’ouvert’. ’Vouloir s’en prendre à une église, c’est s’en prendre à un symbole de la France. C’est l’essence même de la France qu’on a voulu viser, comme les synagogues, les mosquées, les cimetières. Comme Charlie-Hebdo, ce sont des symboles de liberté et de diversité de notre pays qui ont été ciblés’. (Source France-Info.fr)

    On peut admettre, au vu de l’Histoire, que les édifices cultuels fassent partie du patrimoine de notre pays, mais de là à dire que les églises catholiques sont « l’essence de la France », il y a un pas inadmissible qui a été franchi. L’essence de la France, c’est d’abord le mouvement des Lumières, la Révolution française, la République, la démocratie, la laïcité et la Séparation des Eglises et de l’Etat. Mais de cela, dans toute sa génuflexion permanente devant les autels, le Premier ministre n’a cure.

    Une fois de plus, comme avec Nicolas Sarkozy, les libres penseurs, les athées, les partisans de la laïcité, sans parler des croyants des autres religions que celles citées, sont considérés comme des citoyens de seconde zone par Manuel Valls. La référence à Charlie-Hebdo n’est qu’une précaution d’usage. Tout le monde aura compris que l’objectif était l’hommage au culte catholique romain.

    Des « laïques » comme Manuel Valls, il y en a plein au Vatican.

    La Fédération nationale de la Libre Pensée a bien fait de lui décerner le second Prix Clericalis 2015 « pour l’ensemble de son œuvre ». Visiblement, il aspire à recevoir le Premier Prix pour 2016.

    Paris, le 23 avril 2015
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  • L’Association internationale de la Libre Pensée interpelle monsieur Jorge Mario Bergoglio dit le pape François

    L’Association internationale de la Libre Pensée interpelle monsieur Jorge Mario Bergoglio

    dit le pape François

     

    Monsieur l’Evêque de Rome,

     

    Vous êtes par cette dénomination de votre fonction  le chef de tous les catholiques dans le monde et vous avez sous votre responsabilité l’ensemble des épiscopats catholiques et des congrégations religieuses relevant de votre obédience religieuse.

     

    Vous n’ignorez pas le drame épouvantable du couvent de Tuam en Irlande où le monde entier a appris que des squelettes d’enfants et de nouveau-nés ont été découverts dans une cuve en béton, à côté d'un ancien couvent catholique dans le comté de Galway. Entre 1925 et 1961, ce lieu, le Centre Sean Ross, a accueilli des jeunes mères célibataires tombées enceintes hors mariage. L'historienne Catherine Corless, en réalisant des recherches sur les archives a découvert que 796 enfants avaient été enterrés sans cercueil ni pierre tombale, secrètement par les sœurs du couvent de Bon-Secours.

     

    La responsabilité de la congrégation catholique du Bon Secours, dont le couvent de Tuam dépendait et dont le siège est à Paris, est totalement engagée. L’épiscopat catholique d’Irlande a déclaré vouloir apporter sa totale participation à l’établissement de la vérité en apportant son concours à la Justice.

     

    La Fédération nationale de la Libre Pensée française  avec le soutien de centaines de personnalités françaises a interpellé la Congrégation du Bon Secours à Paris pour qu’elle ouvre toutes ses archives à la justice. L’accusé de réception en recommandé  fait foi que cette demande a été bien reçue par son destinataire. Mais cette congrégation garde le silence depuis.

     

    La Libre Pensée française, devant ce silence inadmissible, a publié et envoyé une lettre ouverte à l’Archevêque Georges Pontier, Président de la Conférence des Evêques de France pour lui demander d’exiger auprès de cette Congrégation l’ouverture de ses archives. Nous avons aussi l’accusé de réception en recommandé de cette demande.

     

    Par l’intermédiaire du journal catholique La Croix en date du 26 février 2015, la Conférence des Evêques de France a répondu à la Libre Pensée : « La congrégation des Sœurs du Bon Secours de Notre-Dame Auxiliatrice de Paris est une congrégation de droit pontifical fondée à Paris en 1824. Elle n’est donc dépendante, en droit ecclésiastique, ni de l’évêque de Paris, ni du Président de la Conférence des évêques de France. » 

     

    En clair, la responsabilité émane directement de vos services au Vatican. L’Eglise catholique fonctionnant sur le principe hiérarchique d’autorité, l’Association internationale de la Libre Pensée vous demande d’ordonner à la Congrégation du Bon Secours d’ouvrir ses archives pour aider la Justice à faire toute la lumière sur les véritables responsables de cette tragédie.

     

    Recevez l’expression de notre profond attachement à l’établissement de la Justice humaine.

     

     

    Christian Eyschen, pour l’AILP 

    Télécharger « Interpellation François Irlande.pdf »

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  • L’histoire de la Libre Pensée en France

    mercredi 5 janvier 2000 par  federation nationale

     

    La commission Histoire de la Fédération Nationale de la Libre Pensée a publié deux cahiers portant pour le premier sur la période 1847-1938 et pour le second sur la période 1939-1980

    Plusieurs jeunes chercheurs travaillent aujourd’hui sur l’Histoire des Libres Penseurs en France

    Histoire de la Libre Pensée (1847 - 1980)

    1847 : Fondation de la revue " La Liberté de penser "qui va défendre jusqu’en novembre 1851 les principes de la Libre Pensée et de la philosophie laïque. C’est elle qui lança l’expression de " parti clérical " pour désigner le clergé et ses alliés . Elle critiqua les dogmes, dénonça les actes d’intolérance et fit une guerre acharnée au ministre Falloux. Ses fondateurs sont Jules Simon et Amédée Jacques.

    1848 : Apparition de la " société démocratique des libres penseurs ". Elle était présidée par Jules Simon et son vice - président était Jules Barni. 1848 . L’action du libre penseur Victor Schoelcher fait supprimer l’esclavage des noirs dans toutes les colonies françaises. A la suite du coup d’Etat du 2 décembre 1851, les meilleures militants de Paris et de la province furent dispersés de par le monde.

    Réfugiés en Belgique, à Londres, à Jersey, en Suisse, en Amérique, ils devaient continuer en terre d’exil leur propagande démocratique. Ils furent les pionniers des premiers cercles de Libre Pensée de Belgique et ailleurs, des adversaires déterminés de l’Eglise.

    1860 à 1862 : Parution d’un hebdomadaire " Le libre penseur du XIXème siècle. Journal des idées nouvelles ".

    1863 : Fondation à Bruxelles de La Libre Pensée, association pour l’émancipation des consciences par l’instruction et l’organisation des enterrements civils.

    1864 : Les libres penseurs de France et particulièrement les proscrits du 2 décembre 1851 jouent un rôle de premier plan dans la création à Londres de l’A.I.T. (Association internationale des travailleurs), plus connue sous le nom de Première Internationale, en compagnie de Karl Marx, Bakounine, Engels, etc.

    1866 : Parution de La Libre Pensée, hebdomadaire parisien dont le gérant est Emile Eudes, qui sera général de la Commune. Le journal a été lancé par les blanquistes. Ainsi fut lancé, non seulement un journal, mais un mot qui devait servir d’enseigne à tout le mouvement anticlérical et antireligieux.

    Les enterrements civils, sous Napoléon III, étaient une occasion de manifestations où de retrouvaient ouvriers et étudiants. Il va sans dire qu’en dehors des enterrements civils, les libres penseurs se réunissaient pour faire de la politique active et parler de la révolution. Parmi eux Louise Michel, la future " vierge rouge ".

    Les libres penseurs de France et des autres pays se rencontrèrent à la fin de l’Empire à Genève, au Congrès de la Libre Pensée et au Congrès de la Paix. Victor Hugo, Louis Blanc, Clémenceau, Ledru - Rollin assistèrent à ces congrès et collaborèrent à leurs travaux. En Italie, lors du Concile Vatican I en 1870, s’est tenu à Naples un anti- concile international au cours duquel on développa les principes de la Libre Pensée et du rationalisme et on critiqua ardemment la politique de la Papauté.

    1871 : La Commune de Paris. Les libres penseurs se retrouvent parmi les républicains les plus énergiques et les révolutionnaires les plus décidés. Le décret du 2 avril prononce à la fois la séparation de l’Eglise et de l’Etat, la suppression du budget des cultes ; les biens, dits de mainmorte, appartenant aux congrégations religieuses, meubles ou immeubles, sont déclarés propriétés nationales.

    1880 : Fondation de l’Internationale de la Libre Pensée, qui tint à Bruxelles son premier congrès la même année. Parmi les fondateurs de l’Internationale libre penseuse, on relève les noms de Louis Buchner, le grand savant matérialiste allemand (auteur du célèbre " Force et matière "), Wilhem Liebknecht, le seul député allemand qui eut le courage, avec Bebel, de protester au Reichstag en 1871 contre l’annexion de l’Alsace et de la Lorraine ; Herbert Spencer, le grand sociologue, Charles Bradlaugh Bonner, le premier député anglais qui osa refuser de prêter serment sur la Bible et qui fut, pour cela, expulsé de la Chambre des Communes ; César de Paepe, un des fondateurs du Parti ouvrier belge, Charles Renouvier, illustre philosophe français, Clémence Royer, Vogt (Suisse) et Moleschott (Italie) physiologistes, Eugène Hins et Désirée Brismée, Belges qui avaient fait partie de la Première Internationale.Suite à l’amnistie des communards, le mouvement libre penseur se structure.

    1881 : Le congrès international de Paris définit la Libre Pensée comme une " société rationaliste et athéistique ".

    Septembre 1889 : Congrès universel à Paris de la Libre Pensée qui affirme " La libre pensée a été, est et sera la véritable émancipation de l’humanité ". Lorsqu’elle aura accompli son œuvre " nous pourrons voir notre idéal se réaliser, c’est - à - dire voir :

    1. la paix internationale,
    2. la paix intérieure,
    3. l’outil à l’ouvrier, la terre au laboureur, enfin la fortune publique à tous,
    4. la Liberté, l’Egalité , la Fraternité ne plus être de vains mots, et la République être triomphante ".

    1890 : Création de la Fédération française de la Libre Pensée.

    Novembre 1902 : A l’initiative de Victor Charbonnel, directeur de l’Hebdomadaire anticlérical La Raison formation d’une Association nationale des libres penseurs de France qui " agira parallèlement à la fédération française ". Dans la Commission exécutive :

    - des dreyfusards comme Alphonse Aulard
    - des radicaux comme Ferdinand Buisson
    - des socialistes comme Jean Allemane, Aristide Briand, Marcel Sembat,
    - des anarchistes comme Sébastien Faure.

    Janvier 1903 : Marcelin Berthelot, rejoint un peu plus tard par Anatole France, acceptait la présidence d’honneur du mouvement. A cette époque La Raison tirait à 37.000 exemplaires et évaluait le nombre de ses lecteurs à 150.000. La Raison faisait campagne contre les infiltrations cléricales dans l’Université, soutenait sans défaillance la politique de Combes. L’Association nationale contribua largement, sous la direction de Ferdinand Buisson, à créer l’atmosphère et à propager l’état d’esprit d’où devait sortir la séparation.

    1904 : Congrès de Rome, avec grand défilé à la Porta Pia au chant des hymnes révolutionnaires. Son succès fut éclatant par le nombre et la valeur des personnalités qui participèrent à ses travaux. Le Congrès de Rome marque une date mémorable dans l’histoire de la Libre Pensée mondiale.

    La Libre Pensée détermine sa position à partir des trois grands principes définis par le charte qui fut adoptée à l’unanimité au Congrès international de Rome (22 septembre 1904).

    " La Libre Pensée est démocratique, laïque et sociale. Au nom de la dignité humaine, elle rejette le triple joug :

    • du dogmatisme dans tous les domaines et en particulier, en matière religieuse et morale,
    • du privilège en matière politique
    • du profit en matière économique ".

    1905 : Congrès mondial à Paris au palais du Trocadéro, auquel assiste André Lorulot, marqué par une solennelle réception des congressistes à l’Hôtel de Ville et par l’inauguration, le 3 septembre, face au Sacré - Coeur, de la statue du chevalier de la Barre. Le Congrès se montre favorable à l’adhésion des libres penseurs aux sociétés pacifistes, au désarmement général, à l’arbitrage international imposé et adopte la devise " Guerre à la guerre ". A l’occasion du congrès la Fédération française de la Libre Pensée devient la Fédération nationale de la Libre pensée.

    9 décembre 1905 : La loi de séparation des Eglises et de l’Etat est promulguée. La Libre Pensée triomphe.

    Octobre 1912 : Constitution à la Rochelle de l’Union fédérative de la Libre Pensée de France et des colonies.

    1921 : Nouvelle scission. Création de la Fédération National de la Libre Pensée et d’Action Sociale, sous la direction d’un animateur qui tiendra désormais une place de premier plan dans le monde libre penseur : André Lorulot.

    1925 : réunification. Naissance de la Fédération Nationale des libres penseurs de France et des colonies. La charte dénonçait " l’esprit de caste, l’appétit des oligarchies et les provocations nationalistes aussi néfastes que l’obscurantisme religieux " et fixait comme but à la Libre Pensée "l’instauration d’une société libre, sans exploitation ni tyrannie d’aucune sorte ". Elle précisait : " Indépendante de tous les partis, la Libre Pensée fait appel à tous les hommes d’avant - garde sans exception : républicains, radicaux, socialistes, communistes, libertaires ".

    1925 : La même année, scission internationale avec l’apparition de la Fédération internationale de la Libre Pensée prolétarienne plus connue sous le nom d’Organisation des Travailleurs sans Dieu. La nouvelle Fédération Nationale continua à faire partie de l’ancienne internationale toujours installée à Bruxelles.

    16 août 1935 : La nouvelle Fédération nationale adhère au Front populaire et à la Commission du plan de la C.G.T.

    29 décembre 1935 : A la mutualité, à l’appel de la Libre Pensée, constitution du Front laïque qui groupait, aux côtés des organisations laïques et rationalistes, tous les partis du Front populaire et qui reprenait le programme traditionnel de la Fédération nationale :

    - suppression de l’ambassade au Vatican,
    - suppression de toutes les subventions aux oeuvres de caractère confessionnel,
    - suppression des émissions de caractère religieux aux postes radiophoniques de l’Etat,
    - fermeture des écoles congréganistes illégalement ouvertes,
    - abrogation des derniers vestiges de la loi Falloux et du statut scolaire spécial de l’Alsace - Moselle.

    1936 : Congrès mondial à Prague. Réunification de deux internationales. Ce résultat fut obtenu en grande partie grâce à la ténacité de la section française.

    13 au 15 août 1936 : Congrès national d’unification avec les Travailleurs sans Dieu. les 3.918 membres de Sans - Dieu vinrent rejoindre les 24.300 membres de la Fédération nationale.

    1938 : Congrès de Londres. Modification du titre de l’Internationale qui porte depuis lors, le nom d’Union Mondiale des Libres Penseurs.

    1939 : La Libre Pensée, réunie en congrès à Clermont - Ferrand, se prononce pour le maintien des testaments des libres penseurs et l’interrogation des candidats lors des élections. Le congrès dénonce un projet de loi en préparation par Daladier qui autoriserait le retour des congrégations religieuses. En Septembre, la Libre Pensée, journal de la Fédération Nationale parait sur 4 pages en titrant à la une : " La Libre Pensée continue ! " et publie l’appel du Bureau National pour le maintien de l’Association. le journal " La Vague " remplace provisoirement La Calotte.

    1940 : En Janvier, André Lorulot condamne l’agression soviétique contre la Finlande et appelle " au maintien des tendances de gauche et d’extrême - gauche au sein de la Libre Pensée ".La Libre Pensée édite des tracts et des médailles pour les soldats au front afin qu’il fasse respecter leur désir de funérailles civiles.

    1940 - 1944 : L’Idée Libre cesse de paraître après son ultime numéro de Juin 1940. Elle reparaîtra en Mars 1945. En octobre 1940, le gouvernement du Maréchal Pétain interdit la Libre Pensée, mais par le biais de la solidarité, une action clandestine perdure cependant. Pendant la guerre, l’abbé Bergey de la Gironde demande l’arrestation de Lorulot.

    1945 : Le gouvernement provisoire refuse la parution du journal La Libre Pensée et que l’association parle à la radio. En Avril, parution de la Libre Pensée N°1 qui titre : " L’Ecole laïque en danger " et dénonce les catholiques infiltrés dans la Résistance pour protéger le clergé collaborationniste. André Lorulot dénonce l’Union nationale imposée qui interdit l’allocution radio de la Libre Pensée. Il rend hommage aux libres penseurs disparus pendant la guerre : Joseph Turmel et Sébastien Faure, notamment. En Novembre, la Libre Pensée titre : " Le M.R.P., voilà l’ennemi ! " Jean Cotereau propose la reconstitution du Front Laïque.

    1946 : Le Groupe d’Abbeville réorganise la manifestation La Barre le premier dimanche de Juillet. Il existe alors diverses associations de libres penseurs qui fusionnent le plus souvent sous l’égide de la Fédération Nationale. Le Front Laïque reconstitué s’appelle désormais le Cartel d’Action Laïque. Le congrès national se tient à Dijon et propose de créer un journal de propagande " La Raison militante ", qui sort en Décembre et dont le Rédacteur en chef est Jean Cotereau. La Libre Pensée se prononce pour la laïcisation de l’Alsace - Moselle, pour la nationalisation des pompes funèbres et exige la ré - érection de la statue du chevalier de La Barre à Montmartre. Jean Cotereau devient délégué permanent à la Propagande.

    1947 : La Libre Pensée rend hommage au professeur Langevin qui vient de disparaître. Elle condamne les interventions militaires en Indochine et propose la reconstitution d’un inter - groupe parlementaire des libres - penseurs.

    1948 : La liste de tous les préfets et Elus, bafouant la laïcité en allant à des cérémonies religieuses, est publiée. En Mars, la Libre Pensée dénonce les subventions publiques aux écoles privées, et André Lorulot conclut son éditorial : " La bataille va donc s’engager à fond : pour ou contre les subventions aux écoles catholiques, c’est - à - dire pour ou contre l’Ecole laïque.

    1949 : Après le Congrès Mondial de 1938 à Londres, se réunit pour la première fois depuis le Congrès de l’Union Mondiale à Rome, sous le patronage de Jean Rostand, Becquerel, Albert Bayet, Couchoud, Prosper Alfaric et Joliot - Curie.

    1950 : En Mai, il titre son éditorial : Les Munichois contre la laïcité et écrit : " Et l’on voit d’excellents laïques (et même des " révolutionnaires " intrépides) considérer les libres penseurs comme des maniaques de l’anticléricalisme et des " bouffeurs de curés " sans idéal ".

    1951 : A l’occasion des élections, la Libre Pensée interroge les candidats sur le subventionnement public des écoles privées. Il se tient un camp international de la Libre Pensée en Angleterre. André Lorulot dénonce la collusion de la gauche et du M.R.P.

    1952 : André Lorulot dénonce " Le Nouvel Ordre Moral " et rend hommage à Ferdinand Buisson pour le 20ème anniversaire de sa disparition. La Libre Pensée écrit au gouvernement pour dénoncer les pèlerinages militaires à Lourdes. Pour la première fois, la Libre Pensée tient son congrès à Nantes et condamne le fait que l’on retire le socle de la statue d’Etienne Dolet, place Maubert après que les nazis en aient retiré la statue. Lorulot écrit à Edouard Herriot, Président de l’Assemblée Nationale, à ce sujet. En août, se tient le XXXème Congrès International de la Libre Pensée à Bruxelles.

    1953 : La Libre Pensée dénonce Eisenhower qui a déclaré que " la France est décadente parce que la moitié des Français sont athées ". Le Parisien Libéré justifie la disparition du socle de la statue d’Etienne Dolet pour des problèmes de circulation. La Libre Pensée émet une virulente protestation. La CAN condamne le versement de primes données par le gouvernement pour la reconstruction des presbytères. En Mars, le Bureau National prend position en faveur des enfants Finaly que l’Eglise catholique refuse de rendre à leur famille.

    1954 :
    La Libre Pensée dénonce " Gerlier le fasciste ", toujours Primat des Gaules. En Avril, la Libre Pensée titre : " Des prêtres - ouvriers aux prêtres - chiffonniers, laïques, méfiez - vous ! ". Le 27 Juin se tient une manifestation à la Butte Montmartre pour exiger la ré - érection de la statue du Chevalier de la Barre. Le congrès se tient à Niort, salué par le camarade Gaillard et honore Colette qui vient de disparaître. André Lorulot adresse son salut à Messali Hadj, leader nationaliste algérien. Le congrès exige la fin de sa résidence forcée. Une délégation officielle de la Libre Pensée (avec Lorulot et Cotereau, notamment) lui rend visite. Jean Cotereau appelle à l’union de toutes les forces laïques. Congrès de l’Union Mondiale au Luxembourg.

    1955 : En Janvier, la Libre Pensée dénonce " le mensonge de la prétendue démocratie - chrétienne " et condamne le déplacement forcé de Messali Hadj en Vendée. La CAN adresse un texte aux organisations laïques pour créer " un front commun pour l’action anticléricale ". En Juin, le congrès se tient à Marseille et sur proposition du Groupe de Lorient, il adopte un voeu pour la constitution d’un Front Laïque.

    La section d’Alger se prononce pour l’égalité des droits entre tous les habitants de l’Algérie, pour des élections libres dans un collège unique, pour la séparation des Eglises et de l’Etat. En Décembre, le monument d’Etienne Dolet à Orléans est inauguré grâce à une souscription nationale de la Libre Pensée.

    1956 : La Libre Pensée s’adresse aux partis de gauche qui viennent de remporter les élections : " Abrogez la loi Barangé ! ". En Mai, André Lorulot dénonce l’abandon de la laïcité par la gauche au pouvoir au nom du slogan " Ne réveillez pas la guerre scolaire " et conclut : " Aucune subvention ne doit être accordée à des établissements privés ! ".

    1957 : Dans un texte paru en début d’année, intitulé " Qu’est - ce que la Libre Pensée ? " , on peut lire : " Les libres penseurs demandant l’abrogation de toutes les lois antilaïques...Les fonds publics ne doivent aller qu’aux écoles publiques ".

    1958 : En Mars, la Libre Pensée dénonce le silence organisé autour du scandale du curé d’Uruffe. Jean Cotereau dénonce le coup de force du 13 Mai 1958. La Libre Pensée participe à la manifestation du 28 Mai, de la Nation à la République " Pour la défense des libertés républicaines et démocratiques menacées ". La Libre Pensée condamne le référendum gaulliste.

    Elle appelle à voter pour les candidats qui se prononcent pour :

    - l’abrogation de la loi Barrangé.
    - l’abrogation du Statut d’Alsace - Moselle.
    - le respect de la loi de Séparation.

    1959 : Dans un éditorial intitulé "Et maintenant ? " , la Libre Pensée dénonce le projet de l’Eglise : " Mettre sur le même plan, l’école confessionnelle et l’école officielle ". En Mars, la Libre Pensée s’inquiète des projets du Ministre Boulloche (SFIO) en matière scolaire et s’interroge : " Est - ce la fin de l’Ecole laïque ? " En Mai, est publiée une lettre ouverte à Michel Debré (Président du Conseil) et à M.Michelet (Garde des Sceaux) contre l’obligation annoncée des jurés de prêter serment " devant Dieu et devant les hommes ". Cette disposition ne sera abrogée qu’en 1972. André Lorulot salue l’élection de Jean Rostand à l’Académie Française.

    1960 : En Janvier, la Libre Pensée dénonce la loi Debré. Jean Cotereau écrit : " Fille aînée, fille soumise ". Il critique " cet étranglement dans la nuit ". En Février, la Libre Pensée s’associe à la pétition du CNAL pour l’abrogation de la loi Debré et appelle tous les groupements affiliés à la faire signer massivement.

    La Raison annonce qu’au 20 Mars, la pétition du CNAL a recueilli 5.900.000 signatures. René Labrégère représente la CAN au grand rassemblement laïque du 19 Juin 1960 où sont rassemblées les 10.813.697 signatures contre la loi Debré et où voté le serment de Vincennes.

    1961 : En Avril, la Libre Pensée réclame l’abrogation des lois Debré et Marie - Barangé. Elle condamne le putsch des généraux d’Alger

    1962 : Le 13 février, la Libre Pensée participe à la manifestation contre les assassinats de Charonne. En Juin, elle soutient la grève de la faim de Louis Lecoin. La Libre Pensée se prononce pour le NON au référendum sur l’élection du Président de la République au suffrage universel.

    1963 : En Mars, mort d’André Lorulot, Président de la Libre Pensée.

    1967 : La Libre Pensée s’oppose à la circulaire du 27 Décembre sur les aumôneries.

    1970 : La Libre Pensée proteste contre le procès de Burgos.

    1971 : Le 20 Février, la Libre Pensée soutient le lycéen Gilles Guyot. Elle participe le 14 Mars au Centenaire de la Commune de Paris.

    1973 : En Septembre, la Libre Pensée condamne le coup d’Etat du général Pinochet et salue la mémoire du Président Allende.

    1974 : En Mars, la Libre Pensée condamne la réforme Haby. Le 7 Juin, la Libre Pensée emménage au 10/12 rue des Fossés - Saint - Jacques, à l’endroit de l’ancien hôtel des mousquetaires du Roi.

    1976 : les 15 et 16 Mai, la Libre Pensée rend hommage à la mémoire de Prosper Alfaric.

    1977 : En Septembre, disparaît Jean Rostand, Président d’Honneur de la Libre Pensée. La Fédération Nationale proteste contre la récupération par l’Eglise du grand libre penseur qu’il fût. En Décembre, après le vote de la loi Guermeur, la Libre Pensée " se situe en situation d’insurrection laïque ".

    1978 - 1979 : La Libre Pensée participe aux campagnes pour le droit à l’avortement.

    1980 : A l’occasion du voyage du pape en France, est inaugurée la plaque sur le siège national en hommage à Ferdinand Buisson et à la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat du 9 décembre 1905. En Octobre, la Libre Pensée condamne le lâche attentat de la rue Copernic.

    Télécharger « L-histoire-de-la-Libre-Pense-en_a4.pdf »

     

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  • Communiqué par ADMD 04

    Danielle Dufraisse

    DELEGUEE ADMD 04

    09-82/25/52/97
    06-99-93-17-74

    admd04@admd.net 
    dufraisse.danielle@bbox.fr

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  • yes

     

    noLa Libre Pensée a délivré le Prix Clericalis 2015yes

     Lors de sa réunion de janvier, la Commission Administrative Nationale de la Libre Pensée avait nominé 4 lauréats pour recevoir le prix du cléricalisme en 2015 :

     

    -                 Robert Ménard, maire apparenté Front National à Béziers

     

    -                 Manuels Valls, Premier Ministre

     

    -                 Philippe de Villiers, chouan devant l’Eternel

     

    -                   Alain Escada, Président de Civitas

     

     Lors de sa réunion d’avril, la Libre Pensée a attribué son Premier Prix à

    -     Robert Ménard, maire de Béziers pour l’appel à la messe de la Féria du 13 août 2014, pour la crèche chrétienne en mairie, pour le chandelier pour la Hanouccha et pour l’ensemble de son œuvre.

     

    Le Deuxième Prix est revenu à

    -          Manuels Valls pour sa participation (non demandée par le Vatican) à la cérémonie religieuse de béatification de Jean-Paul II et de Jean XXIII, car cela constitue une violation de la loi de 1905.

    Les diplômes que nous publions seront envoyés prochainement aux récipiendaires. 

    Que les autres lauréats ne se désespèrent pas, ils seront très certainement encore dans la course l’année prochaine.

     

    Paris, le 5 avril 2015

     

     

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  • Ce samedi malsain(t), il y avait Conférence avec Michel Barbe à ManosqueEn ce samedi malsain(t), il y avait Conférence avec Michel Barbe à Manosque

    En ce samedi malsain(t), il y avait Conférence avec Michel Barbe à ManosqueEn ce samedi malsain(t), il y avait Conférence avec Michel Barbe à ManosqueEn ce samedi malsain(t), il y avait Conférence avec Michel Barbe à ManosqueEn ce samedi malsain(t), il y avait Conférence avec Michel Barbe à Manosque

     

    En ce samedi malsain(t), il y avait Conférence avec Michel Barbe à Manosque

    Photos Serge Bouvet

     EXTRAITS A REECOUTER:

    extrait 1

     

    extrait 2

    En ce samedi malsain(t), il y avait Conférence avec Michel Barbe à Manosque

    lire l'article

    Télécharger « art LM Manosque.doc »

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    Télécharger « Le Monde 1er mars 15 réserve citoyenne.doc »

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    Michel Barbe, sur le symposium de Louvain 24 04 2011

    http://librepensee04.eklablog.com/il-y-avait-conference-a-vacheres-et-banquet-gras-a-reillanne-ce-23-avr-a117220802

     

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    BANQUET GRAS LIBRE-PENSEUR!

    Ce samedi malsain(t), il y avait Conférence avec Michel Barbe à ManosqueCe samedi malsain(t), il y avait Conférence avec Michel Barbe à Manosque

     Photos Serge Bouvet

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  • Défense de la loi de 1905

    de Séparation des Églises et de l’Etat !
    Abrogation de la loi Debré !

    jeudi 9 avril 2015  par  federation nationale

     

    Non à la division ! Non à la diversion !

    Début janvier 2015, la Fédération nationale de la Libre Pensée lançait un appel public à l’ensemble des laïques informant qu’elle organisait

    Le 5 décembre 2015 à 15H,

    place de la République à Paris,

    à l’occasion du 110e anniversaire de la loi du 9 décembre 1905,

    une manifestation nationale pour l’abrogation de la loi Debré !

    La loi de 1905, et particulièrement son article 2, interdit tout financement public des cultes. Or, la Libre Pensée a établi, sans qu’aucune contestation n’ait pu être émise, que chaque année

    Ce sont 10 milliards d’euros de fonds publics qui sont détournés au profit de l’Église catholique et de ses œuvres.

    Ceux qui ne cessent de nous parler de « laïcité » à tout propos sur l’Islam n’ont pas un mot pour dénoncer une telle rupture du principe de Séparation des Églises et de l’État. Les mêmes qui n’ont de cesse de dénoncer les musulmans, et qui veulent constituer contre nos concitoyens une juridiction d’exception communautariste, n’ont pas un mot pour remettre en cause cette violation flagrante de la laïcité institutionnelle au profit de l’Église catholique.

    Comme pour eux, il faut empêcher à tout prix la remise en cause de la loi Debré du 31 décembre 1959 qui organise de tels détournements de fonds publics au profit de l’enseignement catholique, il leur faut tenter misérablement de faire une diversion pour diviser le mouvement laïque qui entend rester fidèle au Serment de Vincennes de juin 1960.

    C’est ainsi qu’un « collectif laïque » basé dans le Var lance, le 3 avril 2015 (3 mois après l’Appel de la Libre Pensée) un appel pour une « manifestation le 13 juin 2015 », pour tenter de dresser un barrage à la proposition de la Libre Pensée.

    Un dénommé Patrice Decorte, ose ainsi écrire : « Depuis plusieurs années, les attaques contre la loi de 1905 se succèdent de la part de responsables religieux, qui voudraient retrouver une place reconnue dans les affaires publiques, encouragés par des responsables politiques qui soutiennent cette démarche… Dans l’affaire des crèches de Noël au dernier trimestre 2014, c’est la simple application de la loi, de l’article 28 de la loi de 1905 qui a été remise en cause de façon provocatrice par des dirigeants politiques, de l’UMP au FN ! »

    Quel mensonge par omission !

    Ainsi donc, il n’y aurait que l’UMP de Nicolas Sarkozy et le Front national de Marine Le Pen qui auraient condamné l’action de la Libre Pensée contre la présence des crèches chrétiennes dans les bâtiments de la République, maison commune de tous les citoyens ?

    Comment Monsieur Decorte peut-il tenter de cacher que Manuels Valls, Jean Glavany, Julien Dray, Jean-Christophe Cambadélis ont exprimé la même position que l’UMP et le FN ?

    Cela a été l’union nationale antilaïque de l’extrême-droite au PS en passant par l’UDI

    On voit donc clairement le but de la manœuvre de son appel pour le 13 juin :

    Diviser le camp laïque, faire une diversion au profit du gouvernement !

    Dans cet « appel » de Monsieur Decorte, il n’est pas question une seule fois de lutter « sans trêve ni relâche » pour l’abrogation de la loi Debré comme l’exigeait le Serment de Vincennes. Il s’agit, uniquement de refuser simplement son extension aux écoles privées musulmanes.

    Non à la division ! Non à la diversion !

    La Fédération nationale de la Libre Pensée organise la manifestation nationale laïque le 5 décembre 2015 à 15H place de la République à Paris.

    Elle n’entend pas imposer son point de vue à quiconque. Chaque militant laïque, chaque association laïque pourra venir manifester avec la Libre Pensée le 5 décembre 2015 sans pour autant partager tous les points de vue de la Libre Pensée.

    Mais la Fédération nationale de la Libre Pensée n’entend pas laisser faire impunément les diviseurs du camp laïque. Elle saura prendre toutes les mesures pour que le 110e anniversaire de la loi du 9 décembre 1905 voit un véritable rassemblement des laïques et des libres penseurs et non, qu’à cette occasion, une opération, une de plus, d’enfumage soit faite au profit du gouvernement qui a les yeux de Chimène pour les patrons, les généraux et les curés.

    Que chacun se le tienne pour dit !

    Paris, le 9 avril 2015
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  • Déclaration commune :  Il ne faut pas toucher à la loi de 1905 !  Il faut défendre les libertés publiques !

     

    Déclaration commune :

    Il ne faut pas toucher à la loi de 1905 !

    Il faut défendre les libertés publiques !


    Les associations laïques : Ligue de l’Enseignement, Ligue des Droits de l'Homme et Fédération nationale de la Libre Pensée ont décidé de rendre publique cette déclaration au vu de la situation préoccupante qui existe dans ce pays aujourd'hui.
    La laïcité, qui est le libre exercice de sa conscience, est (...)

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  • COMMUNIQUE DE LA FNLP: « Les prêtres », l'évêque et le Premier ministre. 

    -Communiqué-
    « Les prêtres », l'évêque et le Premier ministre.

    Un démêlé entre la RATP et l' évêque catholique romain Di Falco Leandri à propos d'un désaccord sur l'énoncé d'une publicité fait l'objet d'un buzz médiatique qui débouche étrangement sur un débat politique.

     

    Ainsi, un boy's band propulsé par un évêque producteur rompu au marketing s'affiche donc dans les couloirs du métro et agrémente sa communication d'une référence aux chrétiens d'Orient et voici que la confusion s'empare de nouveau des media et que le Premier ministre tranche en une phrase, alors qu'un tribunal civil est appelé à juger en référé.

    La laïcité n'est nullement en cause, la RATP est une régie exploitée sous la forme d'établissement public industriel et commercial, c'est-à-dire une entreprise qui, comme bien d'autres, a ses propres pratiques en matière de contrats publicitaires, c'est d'ailleurs ce que le tribunal s'apprête à juger.

    Mais la confusion existe bel et bien et elle a un sens celle de ramener les communautés religieuses au centre des débats publics et de faire du Premier ministre, qui se met facilement dans la peau du Premier consul du concordat de 1801, devenant l'arbitre des bonnes pratiques religieuses, tandis que l'évêque Di Falco promeut son petit commerce en utilisant les faits de guerre dramatiques qui se déroulent en Irak et en Syrie.

    De nombreuses minorités religieuses : catholiques, orthodoxes, nestoriens, alevis, yezidis , bektachis… sont victimes de crimes de masse et d'exactions dans les conflits qui ravagent la Syrie et l'Irak depuis vingt-cinq ans, alors même que les individus y sont plus que jamais assignés à une identité communautaire. Le fait pour l'évêque Di Falco de soutenir l'une d'elle relève de sa décision politique, en cohérence avec celle du Pape, cela confirme le retour de l’Église catholique sur la scène politique, ce qui est son droit.

    Mais qu'un Premier ministre de la République s'engage dans cette polémique au côté de l'évêque, cela confirme l'appréciation de la Libre Pensée : quand la « laïcité » est partout, elle n'est nulle part ! Cette confusion entretenue est lourde de tous les dangers. La Libre Pensée invite citoyennes et citoyens à conforter à ses côtés la loi de Séparation des Eglises et de l’État en préparant la manifestation nationale organisée le 5 décembre 2015 à Paris à l'occasion de son 110e anniversaire.

    Paris le 06 avril 2015

    Télécharger « Communiqué RATP DI FALCO.pdf »

     

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  • Interdire la communication des données personnelles par l'Église catholique La Libre Pensée soutient l'exigence légitime des expatriés.

    Interdire la communication des données personnelles par l'Église catholique

     

    La Libre Pensée soutient l'exigence légitime des expatriés.



    Thomas Bores, jeune travailleur français expatrié, a, comme d'autres citoyens, été surpris de voir l'administration prélever sur son salaire plusieurs centaines d'euros au profit du diocèse catholique de Berlin. La Libre Pensée (France) et la Ligue internationale des athées et sans confession (IBKA- (...)

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    Cet article s'accompagne d'un lien vers la pétition

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  • 1 avril 2015

    France-culture

    Dimanche 8 février 2015 - La Libre Pensée reçoit la LDH

     

    Auditrices, auditeurs, bonjour, 
    Au micro, David Gozlan, Secrétaire général de la Libre Pensée. J’ai l’honneur et la joie de recevoir Michel Tubiana, représentant la Ligue des Droits de l’Homme.
    Pour commencer Michel, peux-tu te présenter et présenter les activités de la LDH d’une manière générale ?

    Michel Tubiana : Je suis un ancien président de la Ligue, pas tout à fait rangé des cadres, c’est pourquoi je suis là. 
    La Ligue, depuis 1898, n’a cessé de parfaire son champ d’activités et elle est loin encore de tout ce qu’elle pourrait et devrait faire : libertés publiques, libertés individuelles, défense du droit des étrangers, des droits économiques et sociaux, bien entendu de la laïcité, etc. Aucun des champs des droits ne nous est étranger, tout cela nous concerne.

    D.G. : L’invitation d’aujourd’hui est liée au fait que nous préparons ensemble, LDH, FNLP mais aussi la Ligue de l’Enseignement et l’Union Rationaliste, un colloque le samedi 21 mars. Ce colloque est intitulé « Laïcité et libertés publiques ».
    Pourquoi la LDH pense qu’il est essentiel de faire ce type de colloque ?

    M.T. : Tout d’abord parce que cela permet d’éclaircir un peu les choses en ce qui concerne la laïcité elle-même. Il ne t’aura pas échappé qu’aujourd’hui tout le monde est laïque ! Même ceux qui par le passé n’ont jamais cessé de combattre la laïcité se découvrent tout à coup un amour immodéré de la laïcité, souvent, il faut bien le reconnaître, parce que ce qui les anime avant tout c’est d’être anti musulmans. La laïcité devient une espèce de glaive porté contre les musulmans. 
    Donc c’est déjà une manière de dire ce qu’est la laïcité, c’est-à-dire un dispositif institutionnel qui sépare l’Église et l’État mais qui ne prohibe pas les religions, qui ne les empêche pas de vivre. Mais qui en revanche nous garantit à tous notre liberté de conscience, car derrière la laïcité c’est ce concept fondamental pour l’humanité c’est-à-dire avoir sa liberté de conscience en terme individuel et collectif.
    Trop souvent aujourd’hui la laïcité a été entendue comme étant une forme d’atteinte aux libertés publiques pour certains. J’ai toujours pensé que la laïcité n’avait pas besoin d’adjectif, elle se suffit à elle-même. Elle n’a pas besoin d’être « nouvelle »« ouverte » ou ce que l’on veut, elle est la laïcité telle qu’elle est instituée dans l’expérience française. Il faut bien reconnaître qu’il n’y a pas beaucoup de pays qui pratiquent la laïcité, dans le sens de la Séparation des Églises et de l’État. Il y en a peut-être un ou deux autres mais pas plus. 
    La laïcité, à partir de là, et les libertés publiques, c’est l’affirmation que la laïcité est émancipatrice. Elle est émancipatrice individuellement mais elle est aussi un des concepts du dispositif institutionnel qui permet de protéger les libertés publiques, la liberté de conscience mais aussi la liberté individuelle de croire, de ne pas croire, d’être ce que l’on veut, y compris d’être sans discrimination selon ses orientations sexuelles, selon ceci ou cela, tout en organisant un vivre ensemble, une communauté de vie qui permet d’accepter les autres. 
    Or, pour des raisons ultimes que nous n’aurons pas le temps d’évoquer ici, certains pensent que la laïcité c’est la bonne méthode pour restreindre les libertés publiques. Et bien c’est là aussi un contresens majeur, c’est détourner la réalité de ce qu’a été l’histoire de la laïcité dans ce pays, qui a toujours accompagné les libertés et qui n’a jamais été une contrainte.

    D.G. : On voit bien quelle est la philosophie, partagée par la Libre Pensée, de l’organisation de ce colloque. Auditrices, auditeurs, pour bien vous faire comprendre l’importance du colloque et la portée qu’il va avoir – je le pense et je l’espère – je vais vous indiquer les intervenants : les 4 organisations citées,Jean Baubérot (Sociologue des religions), Henri Pena-Ruiz (Philosophe), Philippe PortierClaire Serre-Combe (Porte-parole d’Osez le Féminisme), Mohammed Moussaoui (Pdt de l’Union des Mosquées et Pdt d’honneur du Conseil Français du Culte Musulman), Patrice Rolland (Juriste) et Jean-Louis Bianco (Pdt de l’Observatoire de la laïcité). 
    Vous voyez qu’à travers ce panel il y a une diversité des orateurs. Des actes sortiront de ce colloque que nous espérons fructueux.

    Michel, pour revenir à la question des libertés, dans un de vos récents communiqués la LDH écrit la chose suivante : « Privilégier la dénonciation et la mise à l’écart, c’est au contraire engendrer des situations insupportables au regard des droits élémentaires des personnes visées, alimenter amertume et contentieux, donner finalement le sentiment d’une République essentiellement répressive. »
    Quelles sont pour toi les atteintes aux libertés publiques et les dangers qui en découlent ?

    M.T.  : Dans cette période de grand unanimisme national, il faut bien reconnaître que le danger qui nous guette,- c’est vrai aujourd’hui de manière démultipliée car il y a eu ces événements terribles mais c’est une vieille tendance qui ne date pas d’aujourd’hui - , c’est de vouloir un peu plus enfermer les gens dans un peu moins de libertés au nom d’un processus sécuritaire et au nom de leur sécurité. Cela a toujours été pour l’État « donnez-moi de vos libertés et je vous garantis votre sécurité. » 
    On sait que c’est un marché de dupe parce que personne n’est en état de garantir absolument la sécurité, le risque zéro n’existe pas. Non seulement il n’existe pas mais si il existait cela voudrait dire que l’on se trouverait dans une société parfaitement totalitaire et donc irrespirable. Dans ces cas-là d’ailleurs, le risque c’est toujours l’autre, celui qui pense mal, celui qui pense librement qui est souvent visé. 
    Et puis on voit bien qu’après chaque attentat, les gouvernements se font un devoir d’essayer de prendre un peu plus de mesures de contrôle de la population, un peu plus de mesures dites « anti-terroriste », un peu plus de pouvoir donné aux policiers, un peu plus de justice d’exception etc. etc.

    D.G. : Tu as des exemples par rapport à cette justice d’exception ?

    M.T. : Une mesure passée au mois de novembre, contre laquelle nous avons protesté, était de transférer la répression de l’apologie du terrorisme, - qui était dans le cadre de la loi de la presse- , au code pénal. On a bien vu tout de suite ce que cela a donné : cette espèce d’hystérie où l’ivrognerie de quiconque à l’égard d’un policier, sans même de publicité, sans même de médias, mais dans le cadre classique d’un policier qui essaie de le raisonner – un mot sur le terrorisme et c’est trois ans de prison. Etc. 
    Un gamin de 8 ans qui est parfaitement incapable d’expliquer ce que c’est que le terrorisme, se retrouve interrogé par des policiers.

    Nous avions souligné les dangers de cela. Double danger : d’abord les attaques manifestes aux libertés des gens, et aussi une forme de dévalorisation de l’apologie réelle du terrorisme que l’on a du mal à poursuivre sur le net, sur lequel on a aussi pris des mesures d’exceptions. 
    Il y a aussi le projet du gouvernement qui est cette fois-ci de passer la lutte contre le racisme, la répression du racisme, la provocation à la haine etc., de la loi sur la presse au code pénal normal. Alors là on reste un peu saisi car il faut bien percevoir ce que cela veut dire. D’une part cela va être une régression fantastique du débat en général, mais d’autre part concrètement cela veut dire quoi ? Cela veut dire que le procès des caricatures de Charlie Hebdo sera jugé dans une chambre de tout venant entre deux accidents de la route, trois chèques sans provisions, quatre junkies et autres affaires du même genre ! 
    Le débat profond, intéressant qui a lieu parce que la loi de la presse s’appliquait dans le cadre de la 17ème Chambre correctionnelle à propos des caricatures de Charlie, va se trouver transformer en délit avec n’importe quoi au bout de chemin, mais une réelle atteinte à la liberté de la presse. Et si ce n’est pas une atteinte directe à la liberté de la presse cela le sera indirectement par les phénomènes d’auto censure que cela engendrera.

    Voilà deux exemples qui ne sont pas les pires. 
    Une idée : la France a vécue 5 ans sans juridiction d’exception. 5 ans dans ces trente dernières années.
    81 : Abolition de la Cour de sureté de l’Etat
    86 : Création des juridictions et procédures anti-terroristes.
    Depuis 86, 15 lois sont intervenues pour durcir la chose et comme nous l’avions dit, comme nous l’avions prévu, malheureusement la procédure anti-terroriste a fait des petits et maintenant il y a la procédure dite« en criminalité organisée » qui rejoint quasi à l’identique la procédure anti-terroriste. C’est-à-dire que ce qui était censé être une exception est pratiquement devenu le doit commun au niveau de la procédure pénale.

    D.G. : Cela va être difficile pour un libre penseur de se mettre dans cette peau là, mais je vais me faire l’avocat du diable. Dans le climat délétère que tu as décrit, certains médias et surtout certains instituts de sondages justifient la situation et affirment notamment que les Français sont prêts à abandonner une part de leur liberté. Faut-il abandonner une part de nos libertés pour justement se protéger de phénomènes qui semblent nous dépasser ? On pourrait revenir après sur l’origine de ces phénomènes, on a un point de vue là-dessus.

    M.T. : C’est une idée ancienne. Surfer sur la peur, l’émotion pour essayer de faire passer des choses, le gouvernement précédent avait atteint si je puis dire, le niveau du reflex de Pavlov. A chaque événement de droit commun ou autre on nous faisait une nouvelle loi en matière pénale !
    Le pouvoir actuel le fait avec un peu plus de modération et un peu plus de temps, je lui en donne acte, ce qui n’enlève rien à la nocivité de fond de ces mesures. Quant aux fonds des choses, il n’y a pas de meilleure réponse que celle que Benjamin Franklin a donnée : « Ceux qui pensent qu’en abandonnant un peu de liberté ils auront un peu plus de sécurité, n’auront au bout de chemin ni sécurité ni liberté. »

    D.G. : Là-dessus on est vraiment d’accord. Aujourd’hui il y a un débat sur « comment fairepour réintroduire la notion de laïcité dans la société ? ». C’est vrai que c’est complexe. Est-ce que la Ligue des Droits de l’Homme a une idée sur la remise en place de ces questions de laïcité ? 
    Nous, je te le dis, comme cela on est dans le débat, nous considérons que c’est le politique tout d’abord qui doit donner l’exemple. Qu’est-ce que vous en pensez ?

    M.T. : Bien évidemment que c’est le politique qui doit donner l’exemple et respecter le caractère laïque des institutions sous tous ces aspects. En même temps, faire de la laïcité une espèce d’alpha et oméga de la résolution d’une crise qui a bien d’autres composantes que l’aspect laïque, c’est comme penser que l’école va résoudre tous les problèmes. C’est faire supporter à l’Éducation Nationale des enjeux sociétaux qui dépassent et de loin, la place de la seule école !
    Problèmes sociaux, mais aussi il faut le dire très clairement, cette espèce de culture post-coloniale qui a imposé un mode de vie ghettoïsant, stigmatisant, dévalorisant, à toute une partie de la population, ceux que l’on qualifie encore aujourd’hui d’immigrés de la 2ème et 3ème génération qui ont une carte nationale d’identité française, mais on continue de les qualifier d’abord d’immigrés. Je ne sais pas à quelle génération on finira par enlever cette terminologie mais il faut espérer que ce soit le plus rapidement possible car ça n’a déjà que trop tardé ! Cela illustre bien ce type de problème d’ostracisme et autre. Ce n’est pas parce que l’on est pauvre que l’on devient criminel, ce n’est pas parce que l’on est pauvre que l’on devient djihadiste ou fondamentaliste.
    Avant de se préoccuper d’un certain nombre de problèmes symboliques, faudrait-il que les symboles de la République soient respectés. 
    Et les symboles de la République ce sont, certes la laïcité, mais aussi l’égalité, l’égalité sociale, le fait qu’il n’y ait pas de discrimination, le fait de pouvoir vivre de son travail, et le fait que l’Éducation nationale soit autre chose qu’une machine à reproduire des échecs dans un certain nombre de quartiers. 
    Voilà ce que je peux dire.

    D.G. : Je te remercie. Je rappelle que ce colloque aura lieu le 21 mars. « Laïcité et libertés publiques » avec la LDH, la Ligue de l’Enseignement, l’U.R. et la FNLP.

     
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  • Idée Libre n°308 - mars 2015 - Main basse sur l'université est disponible

    L'idée libre  n°308 - mars 2015, en défense de la science: l'édito du président de la FNLP

    Universités, Recherche, Science : vers la frontière du trou noir ?

    Les astrophysiciens admettent qu'en bordure des trous noirs, il existe une frontière à l'intérieur de laquelle nulle matière ne peut s'échapper. Ainsi ces puits cosmiques singuliers avaleraient-ils tous les objets qui s'en approchent, y (...)

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  •  Dominique Dattola vous invite à l’évènement de Les 3 Vies du Chevalier PROJECTION DEBAT AU VOX DE FREJUS vendredi 10 avril

    Dominique Dattola vous invite à l’évènement de "Les 3 Vies du Chevalier"

    PROJECTION DEBAT AU VOX DE FREJUS
    vendredi 17 avril à 20:30

    3 Place Agricola, 83600 Fréjus, France



    Projection suivie d'un débat avec le réalisateur

    Renseignements : 04 94 51 15 11

    Tarif : 5,00 euros

    Site web : www.les3viesduchevalier.org

    Bande Annonce : https://www.youtube.com/watch?v=DMig4s168q8 N...

    Bonjour,

    Le film " Les 3 Vies du Chevalier " sera projeté à Fréjus au Vox le 17 Avril prochain à 20:30. Il s'agit d'un évènement important. Merci d'avance d'agiter vos réseaux sur la Côte d'Azur. Je vous rappelle l'argument du film :

    Documentaire de Création. Au fil de son récit, Dominique Dattola éclaire l’évolution de la liberté de penser en France depuis l’Ancien Régime jusqu’à aujourd’hui en suivant les rebondissements d’une affaire emblématique : l’Affaire n°23 dite « La Barre » ; un procès pour blasphème instruit en France au siècle des Lumières et qui continue de défrayer la chronique depuis plus de 250 ans. Une histoire racontée au fil du procès du Chevalier de la Barre et de la lutte de ses défenseurs pour sa réhabilitation. Un récit éclairé par de nombreux chercheurs dans une fresque où se mêlent sculpture et politique au rythme d’une musique originale interprétée à l’image par l’Orchestre de Picardie. Le film a reçu le prix de l’Initiative Laïque aux Rendez-vous de l’Histoire de Blois.

    Vous trouverez toutes les informations utiles sur le site : www.les3viesduchevalier.org (dossier de presse, livret pédagogique, affiche, pack photos, etc...)

    Page Facebook du film : https://www.facebook.com/les3viesduchevalier

    Bien cordialement,

    Dominique Dattola
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      AZOTH Studio - Compagnie Cinématographique de Provence & de Partout
    Siège social : M.D.A. - BAL n°74 - 15, passage Ramey 75018 Paris France
    Tél : 00 33 (0)9 82 20 31 87 - Courriel : azoth.studio@free.fr
    www.les3viesduchevalier.org
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  •  FÉDÉRATION NATIONALE DE LA LIBRE PENSÉE

     

    Membre de l’Association Internationale de la Libre Pensée (AILP)

     

    10/12 rue des Fossés-Saint-Jacques 75005 PARIS – Tél  : 01 46 34 21 50 – Fax  : 01 46 34 21 84

     

     

    libre.pensee@wanadoo.frhttp://www.fnlp.fr

     

     

     
      "1905 – 1995 – 2005 – 2015" Christian Eyschen  

    1905 – 1995 – 2005 – 2015

     

    Le 9 décembre 1905, était votée la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat. Publiée au Journal officiel le 11 décembre, elle était applicable dès le 1er janvier 1906. Elle sera suivie par la mise en œuvre des inventaires pour recenser ce qui appartenait à la République et qui fut payé par les contributions du peuple, le plus souvent de manière forcée, contre des remises de peine pour l’au-delà.

     

    C’est par l’effort conjoint des républicains, des laïques, des libres penseurs, des Francs-maçons, des radicaux et des socialistes que l’adoption de cette loi de liberté put voir le jour. Une intense mobilisation dans le pays républicain dut être mise en œuvre pour aboutir. Incontestablement, la Libre Pensée fut l’aile marchante de ce mouvement.

     

    La Libre Pensée constitua la fraction la plus résolue dans ce combat pour « rendre la République à son sentiment de dignité » selon la belle formule de Jean Jaurès. Et c’est tout naturellement que les leaders de la Libre Pensée s’illustrèrent dans le débat parlementaire, parfois sur des positions différentes, voire opposées. Mais tous les Députés et Sénateurs libres penseurs votèrent la loi.

     

    La Libre Pensée suppose, en effet, de penser et d’être libre. Et donc d’avoir parfois des approches différentes, ce qui est le fondement de la démocratie et de l’action. Des critiques y verront sans doute une contradiction, mais c’est souvent la contradiction qui est féconde.

     

    L’Assemblée nationale, qui était à l’époque vraiment assemblée (délibérante) et nationale (représentant la Nation), résonna des propos cultivés et éclairés de Jaurès, Briand, Allard, Buisson. Et dans une alliance féconde, Jaurès, Briand et Buisson accomplirent le Grand œuvre de la laïcité. Une loi de liberté vit ainsi le jour.

     

     

    1995 : la Libre Pensée renoue avec son histoire

     

    Après quelques décennies, où notre Libre Pensée périclitait pour des raisons internes et aussi pour des causes extérieures, par un effort de jeunes et de moins jeunes militants, qui ne voulaient pas voir la « vieille maison » disparaître (ce que voulaient les grands du « monde laïque » tout embourbés qu’ils étaient dans leur allégeance au pouvoir), il fut décidé de rebattre le pavé pour la défense de la Séparation des Eglises et de l’Etat.

     

    Le pari était fou et un peu risqué, mais il fut tenu avec succès. En 1995, la Libre Pensée, avec bien d‘autres laïques, décida de constituer le Comité de Liaison et d’Initiative Laïque (CLIL). Militants politiques, militants syndicaux, membres d’associations philosophiques diverses, laïques et libres penseurs firent front commun pour exiger le rétablissement de la loi de 1905 et l’abrogation du statut clérical d’exception d’Alsace-Moselle.

     

    L’anecdote retiendra que c’est dans un banquet de la Libre Pensé du vendredi-dit-saint à la Mutualité, qui en avait vu bien d‘autres, que des centaines de laïques unis dans leurs diversité, décidèrent de lancer l’appel à la manifestation du 9 décembre 1995.

     

    Nous fûmes ainsi 10 000 environ à manifester en direction de l’Assemblée nationale. Stupeur dans le monde médiatique et bienpensant, la manifestation fut un vrai succès. Le chroniqueur religieux du Monde devait constater dans les colonnes du quotidien qui sort à l’heure des vêpres : « 10 000 libres penseurs dans la rue, reprenant les mots d’ordre traditionnels du mouvement laïque ».

     

    René Remond, la réaction faite plumitif clérical,  écumait de rage dans les pages d’une revue jésuite. Lui qui avait proclamé, urbi et orbi, la mort de l’anticléricalisme devait reconnaître que nous étions toujours là et bien vivants. Avec le sûr instinct de la bête blessée, il analysait que cette manifestation avait autant d’importance sur le plan politique que la manifestation du 16 janvier 1994 contre la modification de la loi Falloux qui avait vu une masse considérable de manifestants descendre dans la rue.

     

    Plus que le nombre, ce qui est en soi important, c’est la méthode de la Libre Pensée qui fut déterminante. En réunissant des militants et responsables que d’autres engagements séparaient, en étant véritablement le centre de l’union laïque, elle avait semé des graines qui ne feront  que germer davantage.

     

    Elle accomplissait, 11 ans après l’Appel aux citoyens du Congrès national de la Libre Pensée de Chauny, un pas déterminant vers la reconstruction du mouvement laïque. L’esprit devenait matière. Le mouvement était véritablement lancé.

     

    Quand la manifestation se tint, le pays était encore partiellement paralysé par les mouvements de grève contre la loi Juppé de destruction de la Sécurité sociale. A la tête des manifestations, le libre penseur Marc Blondel qui joua un rôle considérable sur le plan social. La laïcité et le syndicalisme ouvrier étaient intrinsèquement liés. A bas la Calotte et vive la Sociale !

     

     

    2005, la Libre Pensée organise le 100e anniversaire de la loi

     

    Sur la base de ces avancées, la Libre Pensée est alors en pointe pour les 100 ans de la Séparation. Le progrès est tel, qu’il n’est nul besoin de mettre en œuvre une structure particulière comme le CLIL. La Libre Pensée, en tant que telle, existe avec force et vigueur. Elle rend public dès janvier, lors de la réunion traditionnelle de sa Commission Administrative Nationale, un Manifeste pour la défense de la loi de 1905.

     

    Elle y décline tous les aspects nécessaires dans la logique de Ferdinand Buisson : « La Séparation des Eglises et de l’Etat n’est pas le dernier mot de la Révolution sociale, mais elle en constitue indéniablement le premier ». Les Fédérations départementales préparent activement la montée à Paris.

     

    Régulièrement, la Raison publie des appels nominatifs de militants syndicaux, politiques, enseignants, artistes, universitaires, associatifs, personnalités qui appellent à la manifestation du 10 décembre 2005. La chair se reconstitue autour des os. La Libre Pensée associe, agrège autour d’elle militants et associations.

     

    Le 10 décembre 2005, plus de 12 000 personnes manifestent avec la Libre Pensée. En tête, le Grand Orient de France, que la Libre Pensée, par courtoisie, a accepté de voir défiler pour ouvrir le passage à son cortège de loin, très loin, le plus nombreux. Devant les drapeaux rouges, noirs et rouge et noir, une centaine de signataires des appels initiés par la Libre Pensée forment un carré significatif de personnalités.

     

    Marc Blondel, membre de la CAN de la Libre Pensée conduira le cortège et battra le pavé parisien comme en 1995 avec Claude Jenet, lui aussi libre penseur. Et ils en serreront des mains, pas toutes aussi célèbres que celle de 1995, mais quand même. Encore et toujours : « A bas la Calotte et vive la Sociale ! »

     

    Derrière, se pressent aussi les éternels ralliés de la dernière heure. Toutes les tentatives d’opposition et de diversion seront balayées comme un fétu de paille. Pour certains, la haine électronique fera office de cortège et de défouloir de leur dépit désappointé.

     

    Un meeting se tiendra à la fin, où le Grand Orient de France, la Libre Pensée, l’IHEU (Association internationale à laquelle adhère à ce moment-là la FNLP) prendront la parole. Cela restera un moment historique où des milliers de poumons crieront d’une seule voix, souvent pour la première fois : « A bas la Calotte ! ». Bien creusé, vieille Taupe !

     

    A la demande de la Libre Pensée, dès le retour dans leurs terres, les libres penseurs vont établir minutieusement la carte des subventions publiques pour les cultes. Les budgets de l’Etat et des collectivités territoriales seront passés au peigne fin de l’analyse laïque. Le résultat sera rendu public dans les inventaires laïques en décembre 2006, lors d’une séance présidée par Marc Blondel, où il indiquera que plus de 10 milliards d’euros de fonds publics sont détournés chaque année au profit de l’Eglise catholique et de ses œuvres.

     

    Dans la grande salle Ambroise Croizat de la Bourse du Travail, unissant à nouveau le mouvement laïque et le mouvement ouvrier, seront détaillés et égrenés le détail des détournements. Ce chiffre de 10 milliards ne sera jamais contesté et, même, deviendra la référence en la matière.

     

     

    2015, plus haut, plus vite, plus fort

     

    En janvier 2015 à nouveau, la CAN de la Libre Pensée décide de lancer un appel pour la tenue d’une manifestation nationale le 5 décembre à Paris pour le 110e anniversaire de la loi de Séparation. La période a changé. On ne parle plus que de la laïcité, après l’avoir tant ignorée. Même si les Libres penseurs ne sont pas dupes, il y a là en quelque sorte un hommage du vice à la vertu. 

     

    La Libre Pensée a toujours pensé que l’art de la politique, c’est de rendre possible ce qui est nécessaire. A l’inverse, beaucoup pense exactement le contraire, et encore : les jours de fête ! Pour eux, tout dépend du bon vouloir du prince qui nous gouverne. Certains prennent les Bastille, d’autres montent la garde pour les protéger. Et que dire des relents de xénophobie anti-arabe qui ponctuent et qui polluent bien des discours pseudo-laïques.

     

    La Libre Pensée considère que le principe de Séparation des Eglises et de l’Etat repose sur deux principes :

    -        La Séparation de la sphère publique et la sphère privée.

    -    Le non-financement des cultes, directement ou indirectement.

     

    C’est pourquoi l’appel de la Libre Pensée met au centre de la manifestation la question de l’abrogation de la loi Debré, qui est la mère de toutes les lois antilaïques. C’est par la loi Debré que l’Eglise catholique et ses œuvres sont massivement financées sur les fonds publics. C’est le cœur atomique du combat laïque.

     

    Comme par un curieux hasard, tous ceux qui ne voient la laïcité que par le prisme antimusulman, se refusent à mener toute action pour l’abrogation de la loi Debré. Dis-moi qui tu critiques, je te dirai quels intérêts tu défends.

     

    La laïcité est au cœur des questions de société. C’est une défaite de l’Eglise catholique et de toutes les religions. L’opiniâtre travail de la Libre Pensée a permis que les associations historiques de la laïcité se rencontrent, se retrouvent et agissent de concert.  Sans que personne ne renie quoique ce soit, une analyse commune s’est fait jour sur la question de la Séparation public/privé et pour la défense des libertés démocratiques.

     

    Le mouvement laïque se reconstruit sur un nouvel axe. Une excellente entente, basée sur une compréhension commune des problèmes, existe entre la Ligue de l’Enseignement, la Ligue des Droits de l’Homme, l’Union rationaliste et la Libre Pensée.

     

    Chacun a fait un bout du chemin et a compris que la laïcité, ce n’est pas l’interdit, c’est au contraire la possibilité de dire oui à sa conscience. Comme en 1905, la liberté de conscience a de nouveau rendez-vous avec son histoire. La Libre Pensée a toute sa place dans cette action et cela se verra le 5 décembre 2015.

     

    Christian Eyschen

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