• Irelp

      Gestionnaire de la Bibliothèque d'Entraide et Solidarité

     

    204, rue du Château des Rentiers 75013 Paris

     e-mail : irelp@laposte.net

     

     

    Paris, le 20 octobre 2020


    L'IRELP (Institut de Recherches et d'Etudes de la Libre Pensée) s'associe à ce communiqué et apporte son total soutien à Nicolas Cadène.

     

     

     

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    Jean-Marc Schiappa, Président

     

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    Jules Ferry aux instituteurs et institutrices (25/04/1881):

    "...vous êtes tous les fils de 1789 ! Vous avez été affranchis comme citoyens par la Révolution française, vous allez être émancipés comme instituteurs par la République de 1880 : comment n’aimeriez-vous pas et ne feriez-vous pas aimer dans votre enseignement et la Révolution et la République ? "

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  • Pour la plus absolue liberté de conscience, pour le droit à l’instruction, en hommage à Samuel Paty

    A DIJON

    La Libre Pensée est saisie d’effroi devant le crime barbare contre l’enseignant Samuel Paty. Elle assure sa famille, ses proches, ses collègues, ses amis de sa profonde empathie dans ce drame. La Libre Pensée leur témoigne sa profonde solidarité dans cette cruelle épreuve.

    La Libre Pensée condamne fermement et énergiquement cet acte odieux d’un fanatique religieux qui s‘ajoute à d’autres assassinats commis par des religieux épris de haine envers l’Humanité.

    Le dimanche 18 octobre 2020, la Libre Pensée était présente
    dans les rassemblements qui ont eu lieu

     

    A LYON

    Nous y étions, car tuer un être humain, c’est assassiner l’Humanité toute entière.

    Nous y étions, car chaque être humain porte l’entière condition humaine.

    Nous y étions, sans ostentation ni publicité, simplement par respect et solidarité dans une discrétion assumée.

    Nous y étions pour marquer notre refus absolu que la chaine d’union de l’Humanité soit séparée d’un de ses maillons

    A MONTPELLIER

    Nous y étions, parce que la Fraternité doit toujours être plus forte que le rejet de l’autre

    Nous y étions, mais pas avec les porteurs de haine qui utilisent ce drame épouvantable pour marquer de leur xénophobie une partie de la population qu’ils vouent aux gémonies.

    Nous y étions, pour rendre hommage à cet enseignant dévoué à son métier qui est d‘instruire, c’est-à-dire de construire des êtres humains conscients, libres d’assurer leurs destinées.

    Nous y étions, mais pas avec ceux qui parlent des autres pour mieux parler d‘eux-mêmes et se faire de la publicité à bon compte.

    A PARIS

    Nous y étions, parce que nous voulons un monde meilleur où chacun peut avoir sa place dans l’égalité de tous.

    Nous y étions, mais pas avec ces médias, tels des vautours, qui s‘abreuvent du sang des victimes pour accroitre leurs audiences et qui donnent un perchoir toujours plus grand aux corbeaux de mauvaise augure porteurs de haine et xénophobie croissante.

    Nous y étions, car la liberté, en premier lieu, la liberté de conscience et d’expression est notre bien le plus précieux.

    A TOULOUSE

    Nous y étions, mais pas avec les croque-morts qui se drapent dans les linceuls des autres pour mieux s’auto-glorifier et pour mieux justifier leur politique réactionnaire.

    A VANNES

    Nous y étions, car le véritable tombeau de Samuel Paty sera toujours dans le cœur de celles et de ceux qui l’ont aimé et dans la mémoire de celles et de ceux qui se souviendront de lui. Les Egyptiens dans la Haute-Antiquité pensaient qu’il y avait deux morts, d’abord quand l’âme quittait le corps et quand mourait la dernière personne qui avait prononcé votre nom.

    Nous y étions, pour que le nom de Samuel Paty ne s’efface jamais dans nos mémoires et dans nos cœurs.

     

    A STRASBOURG

    Nous y étions…. Pour plus jamais cela.

    Paris, entre peine et solidarité, le 18 octobre 2020

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  • Ce matin de réveil cauchemardesque ce dont nous n’avons pas besoin :
     
    - de la fausse compassion et du respect soudain et fabriqué par ceux qui au fil des ans ont méprisé la profession .Des larmes de crocodile, des déclarations solennelles inutiles de la part des journalistes mainstream et du pouvoir qui nous agressent au quotidien
     
    - des récupérations de ce drame par des rapaces à l’affût qui se repaissent du malheur pour nourrir leur haine des musulmans ce qui les rapproche dangereusement du chemin pris par les assassins qu’ils condamnent. En cela ils font exactement ce que ces entrepreneurs de violence attendent : nous monter les uns contre les autres.
     
    Plus que jamais nous avons besoin de mettre en évidence notre attachement partagé à la liberté d’expression, à la laïcité respectueuse de la liberté de croire ou ne pas croire, et à notre commune humanité qui nous permet de travailler en confiance avec l’immense majorité de nos élèves, aussi atterrés que nous depuis hier.

     
     
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  • FÉDERATION NATIONALE DE LA LIBRE PENSÉE

    La LPR (Loi de Programmation de la Recherche) : Une loi contre les Lumières ! 

    Il est rarement arrivé qu’un projet de loi concernant la recherche scientifique dresse contre lui l’immense majorité des chercheurs, des personnels de la recherche, et des universitaires. Il est rarement arrivé qu’un gouvernement soit totalement sourd aux cris d’alerte de sections entières du Comité National de la Recherche, de centaines de directeurs de laboratoires, d’intellectuels Lire plus …

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    Libération immédiate de Yacine Mebarki en Algérie ! 

    Communiqué de l’Association Internationale de Libre Pensée La presse a rapporté ces faits : « En Algérie, Yacine Mebarki, membre du mouvement de protestation Hirak a été condamné, jeudi 8 octobre, à 10 ans prison pour « incitation à l’athéisme » et « offense à l’Islam ». Lancé en février 2019, le mouvement de protestation populaire pacifique Lire plus …

    .

     

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    Derrière un discours où il y avait tout et son contraire : des menées liberticides !

    On dit que la politique est un art. Le discours d’Emmanuel Macron aux Mureaux le 2 octobre 2020 relève alors du vaudeville. C’est l’art de l’oxymore poussé au maximum.

    On a le droit en démocratie de remettre en cause les lois, d’en vouloir d’autres, de vouloir les abroger (…)

    La mise en scène commençait par un tweet du Président de la République : « Nous ne tolérerons jamais ceux qui remettent en cause les lois de la République ». Ah bon ? Alors nous sommes entrés en dictature ? On a le droit en démocratie de remettre en cause les lois, d’en vouloir d’autres, de vouloir les abroger et même, au nom de l’objection de conscience de refuser d’appliquer celles que l’on estime contraires à sa conscience. Le Président de la République avait naguère indiqué que « ceux qui parlent de dictature n’ont qu’à l’essayer ». Visiblement, on est en train de le faire.

    Le Président de la République a présenté son discours par cette formule : « Ce qui est en cause, c’est notre capacité de vivre ensemble ». Allait-il parler de la pauvreté, des SDF, du chômage, de la crise économique, du racisme, de la destruction des services publics, de l’argent-roi ? Tout cela empêche pourtant grandement notre capacité de vivre ensemble, voire de vivre tout court pour beaucoup.

    Que nenni, Maraud ! Ce qui nous empêche de vivre ensemble, c’est « le séparatisme musulman ». Fallait le trouver ! Tout son discours a été uniquement consacré à l’Islam, c’est un discours de guerre civile pour que les gens s’affrontent entre eux. Sont ainsi désignés à la vindicte populaire les 4 millions de nos concitoyens d’origine arabo-musulmane, coupables de laisser faire le « radicalisme islamiste ».

    Puis, il a dit : « Le problème n’est pas la Laïcité » pour dire ensuite que le Conseil des Ministres déciderait le 9 décembre 2020 (la date anniversaire de la loi de 1905 de Séparation des Églises et de l’État) d’un projet de loi pour « renforcer et consolider la laïcité ». Si la laïcité n’est pas le problème, pourquoi une loi pour la renforcer ?

    Il a revendiqué le droit au blasphème, ce qui est une absurdité. Le blasphème est une donnée religieuse qui ne s’applique qu’aux croyants qui reconnaissent le blasphème comme attentatoire au divin. Le « droit au blasphème » cela n’existe pas, par contre malheureusement le délit de blasphème lui est bien réel dans un certain nombre de pays. Ce que doit défendre un démocrate, c’est le droit d’expression absolue et de critique sans limite ; pas celui d’attenter au caractère divin, ce qui n’a aucun sens pour un incroyant.

    Il a ensuite péroré sur le nombre d’actes accomplis contre le « radicalisme islamiste » : «  212 débits de boissons fermés, 15 lieux de culte fermés, 13 établissements associatifs fermés, 4 écoles fermées ». Derrière une pancarte intitulée « La République en actes », il a ainsi dit que l’État agissait contre le péril islamiste. Mais si tel est le cas, alors pourquoi une nouvelle loi ? Il y a déjà assez de lois de coercition sans en rajouter, il y a déjà tout l’arsenal pour lutter contre « le radicalisme » quel qu’il soit.

    Exit la liberté communale ?

    Les libertés communales sont un acquis de la Révolution française

    Il a indiqué que dans des communes où les Élus accepteraient la présence de ce « radicalisme », les préfets se substitueront, grâce à la nouvelle loi, à la Municipalité pour diriger la commune. Les libertés communales ont été fondées par la Révolution française, c’est la démocratie communale qui va être mise sous le boisseau liberticide du gouvernement.

    Il a indiqué que les entreprises qui étaient déléguées d’une mission de service public devaient contraindre leurs salariés à respecter la laïcité. C’est inventer l’eau chaude. Quand une entreprise, quelle qu’elle soit, a une délégation de service public, ses salariés sont déjà contraints à la neutralité. Il suffit donc d’accorder le label « délégation de service public » pour régler le problème. Il est vrai que ce gouvernement, comme tous les gouvernements, a tellement supprimé de services publics qu’il ne doit pas savoir comment faire pour en créer de nouveaux.

    En finir avec la liberté d’association

    ce n’est pas au gouvernement de dire ce que doivent faire les associations, sinon c’est une remise en cause de la loi de 1901

    Après les libertés communales ce fut au tour de la liberté d’association d’être menacée : « Les associations doivent unir et non fracturer la Nation ». En République, ce n’est pas au gouvernement de dire ce que doivent faire les associations, sinon c’est une remise en cause de la loi de 1901. Emmanuel Macron confond visiblement la Nation et le « corps mystique du Christ » où chaque partie est un corps intermédiaire, un morceau du tout. Les associations ne sont pas des subsidiaires du gouvernement.

    Il a ajouté que les associations, pour recevoir des subventions publiques, devront signer un contrat (charte de la laïcité) où elles s’engageront à mettre en œuvre les « valeurs de la République ». Et si les associations ne partagent pas ce que pense Emmanuel Macron dans les « valeurs de la République », elles seront considérées comme des associations de seconde zone ? Elles devront rembourser les subventions perçues ou/et être dissoutes. Il a reconnu qu’il avait pensé à établir un concordat pour l’Islam (drôle de valeur de la République qu’un concordat !), cela veut dire que dans sa pensée politique « Qui paie commande ». C’est vouloir mettre les associations à sa botte par l’utilisation de l’argent public. Curieux démocrate…

    Pour que les choses soient bien claires : la Libre Pensée défèrera devant les tribunaux administratifs toutes les décisions créant ces chartes liberticides.

    Adieu la liberté de l’enseignement ?

    loi du 28 mars 1882

    Après les libertés communales et la liberté d’association, il fallait au bulldozer macroniste aller jusqu’au bout. Le Président de la République a annoncé vouloir modifier la grande loi laïque de 1882 qui fonde l’enseignement public en France en respectant la liberté de l’enseignement. Celle-ci repose sur trois piliers : l’enseignement public et la possibilité de l’enseignement privé et parental.

    Quitte à supprimer la liberté de l’enseignement, nous suggérons au Chef de l’État d’abroger la loi Debré qui finance grassement (sans le commander nullement) l’enseignement privé catholique. Pourquoi supprimer la possibilité de l’enseignement à domicile et pas celle de l’enseignement particulariste et séparatiste de l’Église catholique ?

    Pas de liberté religieuse pour les musulmans

    Le 28 juin 1881, le gouvernement français adoptait l’odieux « code de l’indigénat » pour sa colonie algérienne qui a été étendu en 1887 à l’ensemble des colonies françaises. (…) Heureusement le peuple algérien a remis en cause cette loi inique

    Mais cela ne suffit visiblement pas. Après avoir dit qu’il ne voulait plus d’un Islam DE France, que ce n’était pas à l’État d’organiser l’Islam, mais qu’il fallait former les imams, Emmanuel Macron a indiqué qu’il contraindrait les associations musulmanes (loi 1901) à devenir des associations cultuelles (loi de 1905) par la mise en œuvre d’une pression drastique sur les mosquées.

    Il a avoué avoir indiqué aux responsables du Conseil français du culte musulman qu’ils devraient se plier à « sa pression » pour former les imans et les certifier. L’État n’a pas à organiser l’Islam, mais le Président de la République va dire ce que les mosquées doivent faire ! Et jésuitiquement de déclarer : « On n’administre pas les consciences », mais que fait-il d’autre ?

    Pour avoir un personnel religieux à sa botte, il a indiqué que des mesures réglementaires seraient prises pour empêcher tout changement de direction des mosquées contre de futurs « putschs » électoraux. Est-ce donc dans des démocraties qu’on fabrique les résultats des élections ?

    C’est le retour du Statut de l’indigénat de sinistre mémoire en Algérie. Les musulmans n’auront pas droit, comme pour les autres cultes, à bénéficier de la liberté religieuse.

    Par ailleurs, le discours du Président de la République s’apparente à un couteau sans lame qui n’aurait pas de poignée. Les financements étrangers seront toujours permis, mais « contrôlés » et l’Islam consulaire sera supprimé. Il faut être d‘une grande naïveté pour penser un seul instant que les gouvernements Marocain, Algérien et Turc vont renoncer à contrôler, par le biais de la religion, leurs concitoyens en France. Sans compter aussi les menées diplomatico-financières de l’Arabie Saoudite, qui  poursuit ses propres objectifs de mainmise sur l’Islam.

    C’est bien à un discours liberticide et de guerre civile qu’on a assisté aux Mureaux le 2 octobre 2020

    Revenir à la démocratie et à la République, c’est mettre en œuvre ce que disaient les grands penseurs des LumièresThomas Paine pouvaient ainsi écrire : « La société est le produit de nos besoins, et le gouvernement celui de nos perversités. La première favorise notre bonheur positivement en unissant nos affections, le second négativement en restreignant nos vices. La société encourage les relations et les échanges réciproques, le gouvernement crée des distinctions et des séparations de classe. La société protège, l’État punit. » C’est ce qui faisait dire à Thomas Jefferson : « Le meilleur gouvernement est celui qui gouverne le moins ».

    Ensemble, défendons les libertés, toutes les libertés !

    Paris, le 3 octobre 2020

     

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  • La Raison n°655 – octobre 2020

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    L’éditorial du président

    par Jean-Sébastien Pierre

    La laïcité pour toute la société !

    Chacun trouvera sa pâture intellectuelle dans ce numéro de La Raison, mais sans en paraphraser le contenu, j’aimerais insister sur l’importance de la motion laïque adoptée par le congrès virtuel de la Libre Pensée. Les circonstances ont conduit notre association à mettre ce texte en discussion par courrier électronique, ce qui n’est nullement notre forme préférée de débat. Son élaboration a cependant été soigneuse, et le débat sur ses termes a pu avoir lieu. Abondante, elle occupe les six dernières pages de notre journal. C’est beaucoup, mais c’est utile, car à l’heure où des menaces diverses planent sur la loi de séparation des Églises et de l’État, il est bon d’en distinguer tous les enjeux. Il y a l’École, et c’est essentiel, mais il y a toute la société. Il y a la question sociale, elle est de plus en plus prégnante, mais elle se manifeste dans une société où les droits d’opinion, d’expression et de liberté de penser viennent de la radicale révolution de 1789 dont on peut dire que l’achèvement politique se réalise en 1905. Vous verrez, dans cette motion, en quels termes saisissants le grand Jaurès présentait le problème dès 1893.

    Tout en rappelant les entorses à la laïcité et les exceptions intolérables qui subsistent en Alsace-Moselle et, de manière différenciée dans plusieurs territoires d’outre-mer, nous faisons le bilan de ce qu’a réalisé notre association depuis des décennies. C’est impressionnant. L’adversaire a des forces, mais il ne peut pas tout, il n’a pas tout pu, il ne pourra pas tout. Sur les violations de l’article 28 de la loi par des élus proches ou adhérents de la droite chrétienne, nous avons accumulé une jurisprudence considérable. Dans une ambiance où l’on cherche par tous les moyens à désigner à la vindicte publique la religion des immigrés maghrébins et moyen-orientaux, il n’est pas inutile de noter que c’est au nom de la religion catholique et d’elle seule que la loi est transgressée. Nous avons mis en lumière également les obligations illégales d’assister à des offices religieux qui s’appliquent aux gendarmes et aux militaires. Nous avons agi contre cela et recueilli un écho favorable au sein même de l’armée et de la gendarmerie.

    Et surtout, nous réaffirmons que la loi de 1905 est fondamentalement une loi de liberté. La Libre Pensée s’est vigoureusement opposée à la soi-disant extension de la laïcité dans la sphère privée. Elle a largement contribué à dévoiler le contenu xénophobe et liberticide de toutes ces proposition, ainsi qu’à celles qui prétendent légiférer le vêtement des usagers du service public et des accompagnatrices, bénévoles soulignons le, des sorties scolaires. Toutes ces questions se sont clarifiées, et nous avons œuvré au rassemblement des grandes organisations laïques autour de ces principes fondamentaux. La motion laïque revient sur l’ensemble des déclarations et communiqués que nous avons pu faire en 2019 et 2020. Au premier plan des menaces contre la loi de 1905 se trouve la tentative d’organiser de manière néo-concordataire le culte musulman. C’est évidemment un prélude à une reconnaissance officielle des cultes. En même temps se profilent des lois liberticides instaurant une responsabilité collective des propos délictueux dans les associations, une criminalisation paradoxale de l’antiracisme sous le terme de « séparatism e», nous y reviendrons.

    Je n’ai abordé dans cet éditorial que quelque uns des thèmes évoqués dans la motion. Les attaques contre l’Ecole, de la maternelle à l’Université ne sont pas moins graves. La crise sanitaire de la Covid 19, en particulier, a permis à Blanquer de remplacer le baccalauréat national par un contrôle continu, ce qui ruine de fait l’égalité des candidats devant l’examen.

    Je ne voudrais pas terminer sans évoquer le vote de la révision de la loi dite de bioéthique. Si elle comporte quelques avancées, notamment sur l’ouverture de l’accès à la PMA pour toutes les femmes, elle porte encore l’empreinte des interdits de la religion chrétienne. Vous lirez avec intérêt notre communiqué complet sur cette question, avec les restriction maintenues à la PMA, l’interdiction totale de la GPA, mais soulignons que la recherche sur l’embryon humain reste dangereusement bridée, et que la loi ouvre aux extrémistes catholiques des possibilités de recours contre des programmes de recherche. Là encore, il y a un combat à mener pour la laïcité et la raison. La Libre Pensée n’y manquera pas.

    Jean-Sébastien PIERRE
    président de la FNLP

    La couverture

     

    Le Sommaire :

    Vous pouvez vous procurer ce numéro au siège de la FNLP 10, 12 rue des Fossés-St-Jacques (librairie@fnlp.fr)

    Ou auprès des groupes et fédérations de la Libre Pensée

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    NOTE GroupeuniversitéLP34

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    Une école confessionnelle perçoit de l'Etat 12 milliards de fonds publics chaque année en application de la loi Debré de 1959, et il n'y aurait pas là "séparatisme"?!...

    Note LP34 /  "Séparatisme", "chartes de la laïcité", armes contre les lois de 1901 et 1905! Note LP34

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  • "Mal nommer les choses; c'est ajouter du malheur au monde"

    A. Camus

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     "séparatisme", une expression syndicale contre l'instrumentalisation de la laïcité!

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  • ALERTE ! Ils sont en train de détruire l’Ecole publique laïque ! Il faut les arrêter !

    La Libre Pensée combat depuis toujours pour la défense et le respect de la loi de séparation de décembre 1905 et pour l’abrogation de la loi Debré qui permet chaque année, en détournant près de 12 milliards d’euros, de financer l’enseignement privé catholique !

    La Libre Pensée n’est pas indifférente face aux coups de boutoir que les gouvernements font subir à l’Ecole publique. Défendre la laïcité, c’est aussi défendre l’Ecole publique qui en est l’un des piliers.

    En cette rentrée 2020, après 3 mois de fermeture et de mesures présentées comme exceptionnelles, la Libre Pensée est amenée à faire un constat et pose la question : que reste-t-il de l’École publique de l’instruction, des enseignements disciplinaires, du baccalauréat ? Qu’est-ce qui a changé ?

    Le ministre Blanquer, qui applique la loi de « transformation de la Fonction publique », accélère le transfert des responsabilités vers les collectivités locales. On parle de fonder de nouveaux partenariats avec ces collectivités. La territorialisation de l’école se poursuit.

    Vacances apprenantes et 2S2C (sport, santé, culture, civisme)

    Le dispositif 2S2C aggrave la confusion entre le scolaire et le périscolaire et, de fait, transforme l’école en garderie municipale. Il tente de remplacer les horaires disciplinaires par des activités périscolaires.

    Ainsi, le gouvernement fait entrer des associations et collectivités dans les établissements. Des organismes privés pourraient ainsi sous-traiter ces activités avec des animateurs (sans véritable qualification ni statut). N’est-ce pas là un banc d’essai ?

    Ajoutons que le gouvernement n’a prévu aucun moyen supplémentaire pour 2020-2021 alors qu’il y aura 22.484 élèves de plus dans le 2nd degré et que 440 postes d’enseignants seront supprimés ! Dans le même temps, le gouvernement débloque 200 millions pour les « vacances apprenantes ».

    L’école à distance… ou une société sans institution scolaire, service public de l’Etat ?

    Après le confinement imposé, le ministre Blanquer tente de généraliser le « travail distanciel« . Il n’a rien inventé. Déjà, en 1992, l’article 126 du traité de Maastricht visait à encourager le développement de l’éducation à distance.

    Le télé-enseignement présente de nombreux avantages et permet de faire d’énormes économies budgétaires :

    • Les personnels fournissent le matériel, paient l’accès à Internet, le téléphone, le chauffage, etc.
    • Au lieu de travailler avec une classe de 30 élèves selon un horaire défini par son statut et les programmes, un enseignant peut télé-travailler avec plusieurs centaines d’élèves.

    De nombreuses entreprises on déjà saisi l’opportunité du numérique et comprit la possibilité de faire de gigantesques profits. Ils n’ont rien à faire de la transmission des connaissances.

    Le Ministère a prévu d’organiser des stages de formation sur le numérique dans plusieurs académies. Microsoft a mis la main sur Datasense (plate-forme destinée aux éditeurs et fournisseurs de solutions pour le monde de l’éducation qu’aux écoles et aux enseignants). A quand des « programmes élaborés par ces trusts ?

    C’est l’externalisation et l’ubérisation de l’enseignement. Voilà pourquoi Macron- Blanquer veulent casser le statut des enseignants et parlent de la redéfinition du métier.

    Réforme du lycée – Parcoursup – Baccalauréat 2021

    Le maintien de la réforme du lycée va porter un coup de grâce au baccalauréat.

    En 2021, il intègrera une évaluation commune au sein d’un établissement avec contrôle du conseil d’administration dans lequel siègent les élus politique, les associations de parents.

    C’est la fin du bac comme diplôme national – 1er grade universitaire – permettant à un lycéen(ne) l’accès à la filière de son choix à l’université. C’est la territorialisation du diplôme.

    Parcoursup n’est rien d’autre que le moyen d’empêcher l’accès à l’université pour des milliers de lycéens. Cette année encore, des milliers de lycéens sont sans affectation ou avec des propositions ne correspondant pas à leurs vœux (selon le Ministère lui-même, fin juillet 80.000 lycéens, soit 18%, étaient sans affectation).

    Parcoursup, diplôme local sans valeur, voilà les moyens d’organiser une sélection brutale. Voilà pourquoi le gouvernement a mis en place un dispositif « apprentissage » de 18 à 30 ans et cherche à liquider les LEP au profit des CFA patronaux.

    Réforme de la formation professionnelle et de l’apprentissage… ou loi de privatisation ?

    Loi Avenir professionnel (2010), « écoles de production« … ce sont des établissements privés (au nombre de 32) considérés comme contribuant à l’emploi des jeunes et reconnus par l’État depuis septembre 2018. En fait, ce sont des écoles-usines. Dans la région lyonnaise, ce son 150 PME qui font leurs commandes à l’école.

    Ces écoles qui concernent les lycées professionnels sont créées par les entreprises avec le soutien des chambre de commerce et d’industrie et font travailler les jeunes gratuitement (et sans statut scolaire).

    Une école qui instruise, développe l’esprit critique… ou formate les consciences ?

    Service national universel, civisme, écoles « Espérance banlieues », un arsenal pour endoctriner.
    Même si le gouvernement a rencontré d’énormes difficultés pour la généralisation du SNU, il n’a pas renoncé. Les enseignants seront sollicités pour encadrer au même titre que les militaires. Les internats seront mis à contribution pour héberger les jeunes de 16 ans.

    Levées des couleurs, Marseillaise… les jeunes devront réaliser une mission d’intérêt général (au sein d’une maison de retraite, service de pompiers, etc.) Que dira-t-on aux jeunes dans les modules obligatoires « Sécurité, défense et mémoire » ?
    C’est l’endoctrinement, la caporalisation de la jeunesse. La place des jeunes n’est pas dans le SNU, mais dans une véritable école, à l’université. Ils veulent étudier, se former pour un vrai travail, un vrai salaire. Ils ne veulent pas du retour des chantiers de jeunesse version Macron. Le SNU doit être abandonné.

    Les buts des responsables du dispositif « écoles Espérance banlieues » sont clairs :

    • Reconstruire une unité nationale sur les valeurs morales du catholicisme
    • L’ »éducation civique » insiste sur l’amour de la nation et de la famille. Port de l’uniforme, remise de médailles, salut au drapeau…
      Le sinistre Darcos leur avait accordé un statut d’utilité publique en 2007, ce qui permet d’obtenir des fonds défiscalisés (donc une aide publique).

    Ces écoles, soutenues par la BNP Paribas, Auchan, Thalis, Bouygues, la Fondation Bettencourt, Axa et la Société Générale, font l’admiration de Laurent Wauquiez et de François Baroin. Rien d’étonnant !
    Nous ne voulons pas de cela. Nous ne sommes plus à l’époque du fascisme et du régime de Vichy !

    L’école publique est en danger de mort !

    Il appartient à tous ceux qui sont attachés à la liberté de conscience, à la République, à la démocratie et à la laïcité de la défendre.

    La Libre Pensée prend toute sa place dans ce combat.

    Jacques FassiéMichel EliardQuentin DauphinéFrançois Chaintron et Alain Jouannet.

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  • La laïcité ne doit pas être dévoyée pour nous diviser. 

     Les signataires de ce texte sont tous engagés dans des combats sur différents terrains. Nous sommes tous cependant attachés à la laïcité, donc à la loi de 1905. 

    Aussi, nous estimons que l’édifice de libertés de conscience construit au fil du temps et des combats menés par nos ainés, parfois de manière douloureuse, permet aujourd’hui à chacun d’exercer son libre arbitre. Dans ces conditions, nous estimons que toute tentative de modifier la loi de 1905 ou de tordre la laïcité pour en faire un outil de division, ou de suspicion en direction de certains de nos concitoyens ne rentre pas dans le champ du combat pour son renforcement. 

     La Laïcité impose la neutralité à l’Etat et aux institutions de la République vis-à-vis des religions, dont elle n’assure ni le financement ni la promotion. C'est à ces institutions que s’imposent les obligations laïques de neutralité et non aux associations. 

    En revanche, les citoyens ont la liberté de conscience, et notamment ont le droit d’avoir leur point de vue sur la laïcité, libre à chacun d’avoir son avis propre. 

     Donc exiger des associations de signer « la charte de la laïcité » élaborée sous la direction de Macron et prévue dans la « loi contre le séparatisme », et de conditionner à ceci l’attribution de subventions, voire pire, d’aller regarder ce qu’elles disent et ce qu’elles font, tout cela n’a rien à voir avec la laïcité. 

     La laïcité, c'est le respect de la liberté de conscience. Comment pourrait-on forcer les consciences en imposant une vision de la société au nom de la laïcité ? Une charte de la laïcité, c'est l'oxymore de la liberté d'expression garantie par l’article 10 de la déclaration des droits de l’Homme de 1789. 

     Le Maire de Montpellier et Président de la Métropole veut que Montpellier soit la première ville à faire signer cette charte de la laïcité aux associations sous peine de leur refuser des subventions. 

     Nous lui demandons instamment de renoncer à ce projet qui viserait à vérifier et contrôler les opinions des citoyens, ce qui n’est ni le rôle ni le but de la laïcité. 

     

    Télécharger « lettre ouverte (1).pdf »

    ______________________________________________________________________________________________

    DANS LA PRESSE:

    https://www.francebleu.fr/infos/societe/un-collectif-demande-au-maire-de-montpellier-de-renoncer-a-la-charte-de-la-laicite-1600778292

    https://actu.fr/occitanie/montpellier_34172/montpellier-la-charte-de-la-laicite-contestee-par-plusieurs-associations_36276284.html

    https://www.midilibre.fr/2020/09/23/pour-les-laics-hors-de-question-de-signer-la-charte-de-la-laicite-9089517.php

    https://www.lamuledupape.com/2020/09/23/charte-de-la-laicite-le-militantisme-montpellierain-met-une-gauche-a-delafosse/

    https://lepoing.net/le-sherif-delafosse-se-fait-bousculer-sur-la-laicite/

    https://jnews-france.fr/un-collectif-demande-au-maire-de-montpellier-de-renoncer-a-la-charte-de-la-laicite 

     

     

     

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  • Intervention de Pierre Roy, président de la Fédération nationale des Associations des Amis des monuments pacifistes, républicains et anticléricaux, lors de la journée commémorant les 130 ans du monolithe républicain de Villebois dans l’Ain, le samedi 12 septembre 2020

     

    Clic!--->  Télécharger « Septembres 2020 Il ne faut pas s'étonner[1640].doc »

     

     

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  • LOI de 1905

    Article 1er : La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci après dans l’intérêt de l’ordre public.

    Article 2 : La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte.

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  • Journée internationale de la Libre Pensée

    Le 20 septembre est la Journée internationale de la Libre Pensée. Elle est organisée sur tous les continents.
    A cette occasion, vous trouverez ci-joint le Discours qui est prononcé à cette occasion dans les rassemblements organisés par la Libre Pensée
    La Libre Pensée est aussi aux avant-postes pour défendre la laïcité. Vous trouverez aussi un article déposé sur le blog de la Libre Pensée de Médiapart qui analyse l’ouvrage « encensé » par tous les antimusulmans du moment, celui de Jean-Pierre Obin
    La Libre Pensée appelle à la vigilance laïque et à ne pas lâcher la proie pour l’ombre.
    La Libre Pensée

    Discours de la Libre Pensée française à l’occasion des rassemblements de la Journée internationale de la Libre Pensée du 20 septembre 2020

    Chers amis, chers camarades,

    Nous célébrons aujourd’hui la Journée internationale de la Libre Pensée. Je vous rappelle que cette initiative fut prise au deuxième congrès international de l’Association Internationale pour la Libre Pensée, à Mar Del Plata en Argentine en novembre 2011. Depuis, nous n’y avons pas failli.

    Le 20 septembre est placé sous les figures tutélaires de Simon Bolivar et Giuseppe Garibaldi, libérateurs de l’Amérique latine. Garibaldi a été surnommé « le héros des deux mondes » en raison de son action en Amérique latine et en Italie.

    Le 20 septembre 1870, les troupes italiennes prennent Rome en y pénétrant par la brèche de la Porta Pia (peinture de Carlo Ademollo).

    Le 20 septembre 1870, Rome était rattachée à l’Italie. Les troupes italiennes rentrent dans la cité papale par la porte Pia. C’était la fin des états pontificaux, et l’abolition du pouvoir temporel du Pape désormais cantonné dans le domaine privé du Vatican. Il ne faudra rien moins que le fascisme mussolinien pour tenter de faire de cette propriété de l’Église un pseudo-état. Nous savons qu’au contraire de ce que l’on nous affirme çà et là, il n’en est rien, et que les arguties visant à présenter Bergoglio comme un chef d’état ne sont que fadaises. Oui, les papes ont perdu leur pouvoir dit temporel, il est à souhaiter que les Églises perdent le leur partout sur la planète. Les libres penseurs, humanistes et athées du monde entier y œuvrent, tel est le sens de notre célébration d’aujourd’hui.

    Mais pour autant, le pouvoir spirituel garde encore une trace non négligeable dans les institutions internationales par la reconnaissance du Saint-Siège, comme observateur, mais davantage encore, à l’OIT comme à l’Unesco où des prêtres sont officiellement responsables.

     

    Chers amis, chers camarades,

    Ce 20 septembre 1870, en Italie, le Temporel reléguait pour un temps le Religieux à la sphère privée. Aujourd’hui, en France, force est de constater que nous sommes loin du respect de cette séparation entre les Églises et l’État.

    Nous nous souvenons tous du discours d’Emmanuel Macron au Collège des Bernardins où il appelait à «réparer le lien entre l’Église et l’État ». Il a été visiblement entendu, puisque nous constatons que depuis les récentes élections municipales, certaines municipalités ont créé, de toutes pièces, des postes d’adjoints aux cultes ou à la spiritualité.

    Nous constatons aussi que le nouveau Ministre de l’intérieur ne cesse de se présenter comme le Ministre des cultes, alors que cette fonction a été abolie par la loi du 9 décembre 1905 de Séparation des Églises et de l’État. La nostalgie de la République n’est visiblement plus ce qu’elle était.

    Il n’existe plus de Ministère des cultes depuis la loi de Séparation des Eglises et de l’Etat. Monsieur Darmanin semble l’avoir oublié… ou ne pas en tenir compte.

    Nous vivons une période où les mots n’ont plus guère de sens. C’est ainsi que le mot « laïcité » est employé pour lui faire dire le contraire de ce qu’il veut dire. La laïcité, c’est le respect absolu de la liberté de conscience et d’expression de cette conscience. Dans la sphère publique, les agents des services publics sont tenus à un devoir de neutralité, car ils représentent l’État. Mais chacun est libre dans la sphère privée d’exprimer ses idées et opinions.

    Chacun est libre de s’associer avec qui il veut pour promouvoir ses idées. C’est ce qu’on appelle la liberté d’association qui a été instituée par la grande loi de 1901. Aujourd’hui, on entend ce gouvernement dire qu’il faudrait partager sa conception « de la République et de la laïcité » pour percevoir des subventions publiques. C’est le règne de l’argent-roi à tous les niveaux.

    Il fut une époque où les tenants du Concordat, qui faisait des religions des services publics et des religieux des fonctionnaires, disaient clairement : « Qui paie commande ». C’était le temps du servage intellectuel. La conscience était alors sous le boisseau de la sébile. S’il faut partager les mêmes « valeurs » que ce gouvernement pour percevoir des subventions publiques, où est la démocratie, où est la liberté, où est l’égalité ?

    Ils veulent imposer le carcan de la pensée unique où tout le monde doit avoir les mêmes « valeurs », les mêmes idées et les associations doivent dire toutes la même chose. Et si cela ne se fait pas, les kapos télévisuels nous rappellent à l’ordre, en attendant que la répression s’intensifie encore plus.

    Sous couvert d’ordre sanitaire, les forces de répression sont partout, tout le temps. On a même vu des policiers rentrer dans des écoles pour vérifier que les enfants portaient bien « comme il faut » le masque. Même sous Vichy, l’École est restée un quasi-sanctuaire, sauf là où on disait « Au revoir les enfants ». On a vu des salariés brutalisés par les forces de répression pour la même raison. Et pendant ce temps-là, le gouvernement s’en donne à cœur joie pour réprimer, interdire, encadrer, nasser les manifestations et les rassemblements de ceux qui osent contester son ordre et sa politique.

    On ne parvient à augmenter la somme des libertés dont on jouit qu’à condition de savoir défendre celles qu’on possède déjà. Or, nos libertés sont gravement menacées, comme l’a établi le récent Congrès de la Libre Pensée. Je vous invite à lire attentivement notre nouveau numéro d’Arguments sur les libertés, disponible gratuitement sur notre site internet. Il est éclairant pour voir où nous en sommes arrivés dans la dérive totalitaire.

     

    Chers amis, chers camarades,

    Dans tous les pays du monde, on a assisté aux mêmes scènes de superstition religieuse où c’était à qui brandirait son gri-gri totémique pour conjurer la COVID 19. Et dans le même temps, les religions et les religieux dérogeaient aux règles sanitaires que les gouvernements imposaient à la population dans son ensemble.

    C’est pourquoi, l’Association internationale de la Libre Pensée envisage de rédiger un Livre noir mondial de la pandémie pour examiner en détail les collusions entre religions et États dans cette affaire et de mettre en lumière la répression des uns et les privilèges des autres. Pas un continent n’a été épargné par cette vague obscurantiste.

    Nous voulons constituer une gigantesque commission d’enquête à travers tous les pays et les continents.

    Nous allons commencer en Europe pour montrer la nocivité des 14 Concordats, dont nous exigeons l’abrogation pure et simple. Nous allons proposer à toutes les associations avec qui nous entretenons des relations amicales et d’actions de se réunir dans le cadre de la campagne européenne contre les concordats pour établir ce constat dans une conférence européenne.
    Nous allons aussi nous adresser à nos associations sœurs aux États-Unis pour qu’elles nous informent de ce qui s’est passé et de ce qui se passe encore sur ce continent.

    Notre Congrès mondial sur l’Enseignement n’a pu se tenir en ce mois de septembre 2020 comme prévu. Ce n’est que partie remise, il devrait se tenir l’année prochaine sur le même thème et aussi en Espagne.

    Nous voulons remettre l’humain au cœur de sa destinée. Nous pensons comme Jacques Prévert :

    « La paon fait la roue
    Et hasard fait le reste.
    Dieu s’assoit dedans
    Et l’homme le pousse »

    Chers amis, chers camarades,

    En ce lieu, évoquons aussi notre combat pour la réhabilitation pleine et entière des Fusillés pour l’exemple de la guerre impérialiste de 1914-1918. C’est un combat majeur de notre association, un combat contre le sabre allié au goupillon. Un combat pour que le soldat reste un citoyen et non un sujet ligoté par l’obéissance dans une institution de non-droit, la « Grande muette », l’armée toute puissante face à l’individu incorporé.

    Nous sommes sur le point de faire déposer à l’Assemblée nationale une proposition de loi pour la réhabilitation collective des Fusillés, par au moins trois groupes parlementaires. Il faudra dans les prochaines semaines se mobiliser pour interpeller tous les Députés de toutes les circonscriptions pour qu’ils votent cette proposition.

    Répétons ce que nous avons dit à Chauny dans l’Aisne, le 20 avril 2019, en inaugurant le Monument en hommage aux Fusillés:

    « Nous dresserons le tableau exact de ceux qui prendront position ou pas. Et nous saurons nous rappeler au bon souvenir de tous lors des prochaines échéances électorales. Puisque l’Exécutif s’est déshonoré publiquement, nous nous adressons au Législatif qui est censé représenter la volonté du peuple. Nous verrons donc ce qu’il en est réellement. Il y a les mots et il y aura les faits.

    Nous ne céderons pas sur cette exigence, car ce que nous voulons en obtenant la réhabilitation collective, c’est la reconnaissance du droit de dire NON à la mort, NON à la guerre, NON à la barbarie militariste.

    En rendant justice aux morts du passé, nous voulons sauver les vivants d’aujourd’hui et de demain. »

    Autour du 11 novembre 2020, nous organiserons comme d’habitude plus d’une centaine de rassemblements pacifistes devant des monuments pour la Paix et contre la guerre ou dans des lieux symboliques. Cette année, nous ouvrirons nos rassemblements à tous celles et à tous ceux qui agissent avec nous contre l’embrigadement généralisé de la jeunesse à travers le Service National Universel et nous leur donnerons la parole.

    Bien entendu, on ne peut clore cette allocution sans évoquer l’objet de tous nos efforts, depuis plus de deux ans, sur le sol de notre pays : une manifestation nationale la défense de la loi de 1905 à l’occasion de la tentative gouvernementale de la réviser gravement.

    Lors de notre Congrès national virtuel, nous avons pu mesurer l’engagement de nombre de Fédérations départementales pour son succès. Nous avons reçu l’annonce de soutiens de poids dans le monde associatif, philosophique, syndical et politique.

    C’est le mouvement laïque historique qui se reconstitue. C’est le Serment de Vincennes qui revient en mémoire de tous. Et oui, camarades, les rythmes de l’Histoire sont parfois très lents, et, comme l’activité des volcans connaissent de longues phases de silence. Mais le sentiment laïque est toujours présent, et nous avons œuvré patiemment à son réveil. Nous allons tenir cette place indispensable de conscience du mouvement laïque. Camarades, sans exclusive, sans tractations occultes, dans le respect de la personnalité de chacun, traduisons ce mouvement qui se construit dans chacune de nos Fédérations.

    Ni dieu, ni maître ! A bas la Calotte ! Vive la Sociale !

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  • La crise sociale est aujourd'hui un thème central dans la littérature et le cinéma. La Libre Pensée qui entend œuvrer à l’émancipation de l’homme dans tous les domaines, ne pouvait que s’intéresser à cette question devenue cruciale.

    Charlot mange sa chaussure. Photo extraite de La ruée vers l'or (1925)Charlot mange sa chaussure. Photo extraite de La ruée vers l'or (1925)

    Il est plus fréquent aujourd’hui de rencontrer des jeunes gens, modernes forcément modernes,  se lancer dans la création d’une « start up », miroir aux alouettes, moderne lui aussi, que dans celle d’une revue culturelle. C’est le cas de Marie Gué, de Pierre Polygone et de toute leur équipe de jeunes passionnés de littérature, de cinéma, d’art, à l’origine d’une belle aventure nommée « Zone Critique ».

    Zone Critique, c’est aussi, depuis peu, le pari de la pensée. C’est avoir l’audace, contre la modestie qu’exige le relativisme libéral, de démontrer qu’il est (encore) possible d’avoir des Idées. A l’abri de la monotonie du « débat public », des fausses interrogations qu’il suscite et des tristes figures qui l’occupent, faire jour sur les rares espaces où la pensée reprends ses droits. En somme, rechercher partout où il est pratiqué le célèbre mot d’ordre « Sapere Aude » (« Ose savoir ») et œuvrer pour qu’il soit désiré de tous. 

    A lire ce qu'écrivent ces jeunes esthètes, le libre penseur que je suis ne peut qu’être séduit. De tous temps, l’art, et en particulier la littérature, a traité de la crise sociale. On pense à Victor Hugo, John Steinbeck, Céline, ou aux contemporains François Bégaudeau ou encore Ken Loach. C’est pourquoi le numéro 1 de la revue papier « Zone Critique » est entièrement consacré à ce thème. Le dialogue entre « Zone Critique » et la « Libre Pensée » s’instaure donc naturellement. 

    A lire

    ZONE CRITIQUE - Rendre la culture vivante

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  • Solidarité pour un État Civil au Liban

    Depuis quelques années, le Liban subit une série de catastrophes qui le détruisent en profondeur : effondrement de son système financier, livré aux prédateurs en tous genres qui accaparent l’épargne des habitants, progressivement amputée par une inflation désormais galopante ; afflux d’un million de réfugiés fuyant la guerre civile en Syrie, combinée aux ingérences militaires étrangères ; effets dramatiques de l’épidémie de SARS COV 2 ; enfin, en août 2020, explosion d’un dépôt de près de 3 000 tonnes de nitrate d’ammonium entreposées depuis des années sans les mesures de précaution nécessaires ayant entraîné la destruction du port de Beyrouth, le poumon économique d’un pays dépourvu de ressources naturelles

    Cette accumulation de désastres s’ajoute aux cicatrices douloureuses des différentes guerres civiles ayant ensanglanté le Liban depuis 1975 en raison de la corruption des gouvernements, dénoncée dès la fin des années 1960, et des incidences à l’intérieur du pays de la lutte pour l’émancipation nationale du peuple palestinien (guerre de 1975 à 1977 ; attaque de l’armée israélienne en 1982 au Sud-Liban ; conflit des années 1982 à 1989).

    Face à ce cataclysme, qui alimente un peu plus le chaos dans lequel se trouve plongé l’ensemble du Proche-Orient, rongé depuis 1948 par le cancer de la question restée sans réponse du sort de la Palestine et déstabilisé de manière durable à la suite de l’intervention anglo-américaine de 2003 en Irak, la population libanaise se mobilise puissamment. Depuis octobre 2019, elle exige le renvoi des représentants politiques corrompus des communautés religieuses qui se partagent le pouvoir et vampirisent le pays en détournant ses ressources à des fins confessionnelles et d’enrichissement personnel, au détriment de la démocratie et des services publics.

    Les malheurs actuels du peuple libanais procèdent du système politique que lui a légué, lors de son accession à l’indépendance en 1943, la puissance mandataire. Dans le prolongement des Accords secrets Sykes-Picot du 16 mai 1916, conclus entre la France et le Royaume-Uni, la Société des Nations, conformément au Traité de San-Remo du 25 avril 1920, confie à la France le soin d’exercer un mandat sur le Levant au détriment de l’Empire ottoman vaincu, mais aussi du tout jeune royaume arabe de Syrie qu’avait promis l’Empire britannique à la population. Fondé en mars 1920 et renversé dans un bain de sang par les troupes du général Gouraud, le 24 juillet suivant, lors de la bataille de Damas, cet État éphémère est de surcroît divisé. Le 1er septembre suivant, à la demande des Maronites, le général Gouraud détache le Liban actuel du Levant, sans toutefois se préoccuper des implications de la coexistence de nombreuses communautés religieuses.

    Le 23 mai 1926, la puissance mandataire dote le Liban d’une constitution largement inspirée de la Troisième République, mais en réalité très éloignée d’elle dans certains de ses articles et aussi dans la pratique. D’une part, si le texte reconnaît l’égalité des droits civils et politiques des citoyens (article 7) ainsi que « la liberté absolue de conscience » (article 9), s’il garantit aussi les libertés individuelles et collectives (articles 8 et 13), néanmoins, il vide en partie ces principes de leur contenu. L’État rend « hommage au Très-Haut » pour assurer les pouvoirs des confessions, ainsi que le « statut personnel » et les « intérêts religieux » des populations, ce qui s’avère incompatible avec un pur droit civil (article 9).

    L’article 10 dispose qu’« Il ne sera porté aucune atteinte au droit des communautés d’avoir leurs écoles, sous réserve des prescriptions générales sur l’instruction publique édictées par l’État », en sorte qu’un système d’instruction publique laïque au bénéfice de tous les enfants paraît voué à l’échec. Les chefs des communautés religieuses ont la faculté de saisir ès qualités le Conseil constitutionnel (article 19). Dans le régime parlementaire libanais, le président de la République, qui détient des pouvoirs relativement importants, prête serment en invoquant « le Dieu tout puissant ».

    D’autre part, l’article 95 de la Constitution libanaise prévoit des mesures transitoires qui invalident l’objectif de suppression du confessionnalisme énoncé à son premier alinéa. Si « La Chambre des députés élue sur une base égalitaire entre les musulmans et les chrétiens doit prendre les dispositions adéquates en vue d’assurer la suppression du confessionnalisme politique, suivant un plan par étapes », néanmoins « Durant la période intérimaire : […] Les communautés seront représentées équitablement dans la formation du Gouvernement » et les « fonctions de la première catégorie ou leur équivalent [de l’administration] seront réparties à égalité entre les chrétiens et les musulmans […] » La transition prévue en 1926 perdure en 1943, lorsque le Liban arrache son indépendance à la France libre qui exerce alors le mandat confié à la France en 1920, puis en 1990 quand sonne l’heure d’une réconciliation nationale après quinze ans de guerre civile.

    Le système libanais issu de la période mandataire est aujourd’hui à bout de souffle. Il confisque la souveraineté populaire au profit des représentants des dix-huit communautés religieuses actuellement reconnues (quatre musulmanes ; quatorze chrétiennes) : ces derniers s’abritent derrière elles pour piller le pays. L’heure est donc venue de supprimer enfin le confessionnalisme de manière à rendre applicable un entier droit civil, à garantir effectivement la liberté absolue de conscience et de culte à tous les citoyens libanais et d’instaurer un État civil séparé des religions, seul capable de promouvoir des services publics universels, d’offrir une voie d’émancipation politique et sociale aux Libanais, d’ouvrir au Liban un chemin de paix, de progrès et de prospérité.

    La Libre Pensée a apporté une aide financière conséquente aux partisans de l’Etat de droit civil pour les aider à faire face à la catastrophe humanitaire qu’ils subissent.

    La Fédération nationale de la Libre Pensée appelle tous les laïques à soutenir financièrement les forces de progrès qui œuvrent dans ce sens au Liban.

    ♣♣♣

    Chèque libellé à l’ordre de la Fédération nationale de la Libre Pensée (mention Liban)

    A retourner à l’adresse suivante : 10-12, rue des Fossés-Saint-Jacques – 75005 PARIS

    On peut aussi faire une don en ligne (dans le choix penser à cliquer « Laïcité LIban »)

    ♣♣♣

    L’Association Internationale de la Libre Pensée a organisé en avril 2012 un colloque à Beyrouth avec nos amis de l’Association Libanaise de Philosophie du Droit. Ce Colloque a connu une très large participation de toutes les composantes communautaires existantes. Les Actes en ont été publiés.

    Conclusions du Colloque de Beyrouth – Avril 2012

    Lors du colloque « Religion, Laïcité et Etat de droit », réuni à Beyrouth au Liban les 13 et 14 avril 2012, à l’initiative conjointe de l’Association Libanaise de Philosophie du Droit et de l’Association Internationale de la Libre Pensée, ont été débattues de questions touchant à la laïcité de l’Etat, à la sécularisation des Institutions et à la mise en place du principe de séparation des religions et de l’Etat, pour l’avènement de la pleine liberté de conscience, de l’égalité de droits et de la démocratie.

    Un public important (une centaine de personnes), tant par la qualité et la diversité des intervenants que par le nombre de participants, a largement débattu des rapports entre la laïcité, les religions et l’athéisme. Un grand nombre de participants s’est préoccupé de la nécessité d’un Etat civil dépassant les communautés religieuses.

    La présence nombreuse de jeunes du Liban et leur engouement pour la laïcité est, à cet égard, tout à fait positive. Beaucoup aspirent à la sortie du confessionnalisme politique qui enferme les individus dans leur communauté d’appartenance. L’aspiration à l’égalité des droits est grande.

    Etat laïque, Etat civil, sont très certainement les moyens de préserver et de promouvoir l’unité de la Nation libanaise.

    En présence de membres de différentes communautés existantes au Liban, de religieux, de laïques, de libres penseurs, de représentants de députés, un débat courtois, mais intense, a eu lieu sur l’ensemble de ces questions.

    Les participants, dans leur grand nombre, estiment que la tenue de ce colloque est un premier pas positif dans la voie de la sécularisation de la société et des institutions pour la mise en place d’un Etat civil, prélude à un Etat laïque.

    Ils décident de poursuivre ensemble ce nécessaire débat avec l’ensemble des composantes de la Nation libanaise à la lumière, notamment, des contributions internationales citées dans ce colloque.

    Les participants souhaitent que l’Association libanaise de Philosophie du droit soit le pivot de e débat permanent.

    La publication des Actes de ce colloque dans une édition en langue française et une autre en langue arabe constituera un élément matériel de poursuite de ce débat et de cette rencontre des 13 et 14 avril 2012.

    La large diffusion de ces Actes, au Liban et au-delà du Liban, favorisera la réflexion commune et la recherche des solutions nécessaires.

    Conclusions approuvées par les participants le 14 avril 2012

    Les exemplaires sont vendus 8 euros. Il faut y inclure les frais de port : Pour 1 exemplaire : 2,72 euros
    Chèque à l’ordre de « Libre Pensée »
    Commande à retourner à Libre Pensée, 10-12 rue des Fossés Saint Jacques 75005 Paris

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  • C'est l'Etat qui est laïque! pas les associations ni les citoyens! Cultuel ou culturel, il faut choisir!

    Alors que Macron voudrait faire signer une charte de laïcité aux associations...

    l'exemple dans l'Hérault:

    __________________________________________________

    Libre Pensée – Fédération Unie de l’Hérault 

      

    Espace Martin Luther King, 27 Boulevard Louis Blanc, 34000 Montpellier 

    Mél : groupeunivlp34@yahoo.com ;  

    Blog : www.facebook.com/lp34universites.fr 

      

    Lettre ouverte à Michael Delafosse au sujet de sa très mauvaise idée de « charte de laïcité ». 

    Une remarque et une proposition 

      

    Monsieur le Maire, 

      

    Nous nous permettons de vous écrire car, si nous avons relevé l’absence d’écharpe lors des cérémonies de la Saint-Roch lorsque vous vous y êtes rendus, nous sommes cependant dubitatifs quant à vos dernières annonces concernant la « charte de la laïcité ». Celle-ci devrait être signée par les associations en vue d’obtenir des subventions. 


    Autant le dire de manière directe : c’est tout sauf une bonne idée.
     

      

    Surtout, cela n’a rien à voir avec la laïcité. La laïcité n’est pas un concept ou une idée qui doit s’imposer aux citoyens. Ce sont des obligations faites à l’Etat et aux institutions. À titre privé, les citoyens, membres d’association ou pas, peuvent être pour la laïcité (c’est le cas dans leur grande majorité) ou pas. Libre à chacun de penser ce qu’il veut. 

    La laïcité impose la neutralité totale de l’État vis-à-vis des croyances en général et des organes religieux en particulier. 

      

    Donc exiger des associations, qui ne sont pas des institutions d’État, qui regroupent des citoyens, de se déclarer en faveur de la laïcité, et de conditionner ceci à l’attribution de subventions, voire pire, d’aller regarder ce qu’elle dise et ce qu’elles font, tout cela n’a donc rien à voir avec la laïcité. 

      

    Aussi, vous avez déclaré dans un média : « S’il y a des rapports complexes à l'égard des femmes, du fait d'interdits religieux, il n'y aura plus d'argent public ». Cet exemple pris au hasard vise implicitement les musulmans. Ce n’est pas un hasard, c’est dans l’air du temps. 

    En quoi le comportement des associations concerne-t-il la laïcité ? En rien. La laïcité n’est pas un comportement individuel, une sorte de code moral de bonne conduite. 

      

    Sauf si… ces associations ont pour but d’organiser des cérémonies religieuses ! Alors là, oui, l’argent public ne peut pas être distribué. À ce propos, Monsieur le Maire, une association a bénéficié depuis des années de l’argent public : celle qui a organisé les cérémonies religieuses de la Saint-Roch. 

    Se pourrait-il donc que cette association signe la « charte de la laïcité » et perçoive dans le même temps de l’argent public pour organiser messes et processions ? Situation qui serait pour le moins étonnante. 

      

    Soit l’association est culturelle, et le comportement de ses membres n’a pas à faire l’objet d’un contrôle, soit l’association est cultuelle, religieuse, et dans ce cas, la question ne se pose même pas : pas de subvention. C’est soit l’un, soit l’autre. 

      

    Par conséquent, nous vous invitons vivement à revoir votre position, et à appliquer strictement la laïcité tout simplement : 

      

    -        Les associations sont libres, elles n’ont pas à approuver ou à désapprouver la laïcité pour recevoir des subventions ; 

    -        Toute association qui organise des fêtes religieuses doit se voir refuser le moindre argent public ; à commencer par celle qui a utilisé l’argent public pour organiser messes et processions de Saint-Roch ces dernières années. 

      

    Nous vous faisons également remarquer que si vous souhaitez en faire plus pour la laïcité, il y a une chose que vous auriez pu décider : au lieu d’être aux avant-postes pour assister aux cérémonies religieuses de la Saint-Roch tout sourire, vous auriez pu prendre exemple sur le Maire EELV de Lyon Grégory Doucet, qui a refusé de se rendre aux traditionnels vœux des Echevins, rompant ainsi avec les habitudes des maires précédents, de gauche, de droite, comme ceux qui naviguent entre les deux. Comme quoi, il est possible de respecter la laïcité. 


    Le renversement de la laïcité pour en faire un outil de critique des comportements individuels est une usurpation, dont le ressort profond est de faire oublier l’élément central en la matière : le déversement de milliards d’euros chaque année aux écoles confessionnelles à 85% catholiques ! Autant d’argent qui manque à l’école publique et laïque, creusant ainsi le fossé de ce que tout le monde peut constater dans notre ville. On peut toujours après ça faire des colloques et des discours sur la mixité sociale… 
     

      

    Il est en effet plus logique de s’appliquer à soi-même, quand on est maire, donc représentant d’une institution, la neutralité vis-à-vis des religions, plutôt que de contraindre les associations à signer des chartes, alors que les opinions de leurs membres n’ont pas à faire l’objet d’un contrôle. 

      

    Comme vous rappelez souvent votre attachement à l’intelligence, nous sommes persuadés que ces arguments venant d’une association qui connait bien la laïcité vous convaincrons. 

      

    Vous trouverez ci-joint la lettre de la FNLP au Président de la République au sujet du respect de la laïcité. 

      

      

    La Libre Pensée – fédération de l’Hérault, le 11/09/2020. 

     

    Clic ---> Télécharger « lettre ouverte.pdf »

    Clic ---> Télécharger « Lettre-ouverte-au-President-de-la-Republique.pdf »

     

     

      

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  • Lettre ouverte au Président de la République

     

    « Monsieur le Président,

     

    Lors de votre venue au Panthéon le 4 septembre 2020, vous avez prononcé un discours contre le « séparatisme » qui voulait faire date… 

     

     LIRE LA SUITE:

    Clic !-----> https://www.fnlp.fr/2020/09/10/lettre-ouverte-au-president-de-la-republique/

    ________________________________________

     

     

    Communiqué FNLP: Lettre ouverte au Président de la République

     

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  •         FONDS PUBLICS A L’ECOLE PUBLIQUE!
     
     
             A L’ECOLE PRIVEE, FONDS PRIVES!

      

     

                      ABROGATION DE LA LOI DEBRE!

     

    LE Magazine MON DEPARTEMENT N° 180 du Conseil Départemental publie les chiffres:

     

    DE LA NECESSITE D'ABROGER LA LOI DEBRE DE 1959!

     

     16 établissement publics 748 500   Fonctionnement
     2 établissements privés  264 575 "__ "

     Normalement, la dotation de fonctionnement du CD est fixée par élève (public ou privé).

    Il serait donc intéressant de connaître le nombre d'élèves par établissement.

     _______________________________________________________________________________

    Au moins 8 milliards 317 millions

    au budget de l'Etat 2020 pour l'enseignement privé à 95 % confessionnel auxquels s'ajouteront

    4 milliards versés par les collectivités territoriales

    soit 12 milliards pour l’enseignement catholique en 2020 !

    C’est cela la loi Debré aujourd’hui!

     

    Clic!-----> Télécharger « Dossier-Ecole-privée-Budget-2020_v2.pdf »

     

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  • Forum des associations-Digne les Bains - 06/09/2020  sur fond de remise en cause des libertés par le gouvernement

    -LIBRE PENSEE -  Forum des associations-Digne les Bains - 06/09/2020  sur fond de remise en cause des libertés par le gouvernement

    Fédération des Alpes de Haute Provence 

    * : lpahp@orange.fr  - : http://librepensee04.eklablog.com 

    ______________________________________________ 

    Communiqué  

     

    Forum des associations-Digne les Bains - 06/09/2020  

    sur fond de remise en cause des libertés par le gouvernement  

     

                        Nous avons pris connaissance du document de la Mairie de Digne intitulé : « Informations générales et Protocole sanitaire » rappelant qu’« au vu du décret n° 2020-663 du 31 mai 2020, prescrivant les mesures générales nécessaires pour faire face à l’épidémie du Covid-19 dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire, plusieurs mesures sécuritaires et sanitaires doivent être mises en place pour que chacun puisse profiter de ce moment en toute quiétude dans le respect des gestes barrières. »

                           Nous comprenons parfaitement que le premier devoir des autorités publiques est de veiller à la santé des populations.

                          Aussi nous ne mettons pas en cause la municipalité, car nous savons désormais que le gouvernement préfère se soustraire à ses responsabilités en transférant aux collectivités territoriales le choix des décisions pour trouver, sous couvert de lutte contre l’épidémie, des moyens adéquats, quitte à les mettre en porte à faux vis-à-vis de leur propres engagements.

                    Injonctions paradoxales sur les mesures sanitaires à prendre et affirmations contradictoires concernant le port du masque déclaré «inutile»  au temps où il en manquait, plongent citoyens et élus dans le doute le plus profond : Comment croire qu’un gouvernement, qui après les multiples trucages, contradictions et mensonges les mois précédents, se serait enfin mis en position de combattre avec efficacité l’épidémie ? 

    Sous le couvert de lutte contre la pandémie, on assiste à une forte remise en cause du socle républicain: les libertés régressent et la démocratie diminue.

                    Nous nous interrogeons : Quelle est la raison profonde des « nouvelles consignes gouvernementales de fermeté » ? Ne serait-ce pas la volonté d’instaurer dans la population un climat de tension, de peur, sinon de terreur, permettant la restriction toujours plus importante des libertés individuelles et collectives ?

                      Nous refusons que la crise sanitaire ainsi qu’une hypothétique reprise de l’épidémie soient un prétexte pour que soit poursuivi le recul insidieux des libertés et droits fondamentaux ! D’une part, le législateur a multiplié les mesures abusives de police susceptibles de leur porter atteinte. D’autre part, agissant par ordonnances, le gouvernement a restreint de manière très importante les libertés individuelles dans le cadre de l’état d’urgence sanitaire.

                      Enfin, nous avons pris connaissance que les implications matérielles des décisions du protocole sanitaire doivent être “fourni par l’association” ! Nous considérons que si des mesures sont rendues obligatoires (masque pour les écoliers ou protocole sanitaire) ceux qui décident doivent en assumer le coût.

                     En conséquence de quoi, la Libre Pensée ne participera pas au forum des associations du 6 septembre. 

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  • Tout ce que vous avez voulu savoir sur le Congrès 2020 de la Libre Pensée sans jamais oser le demander

    Tout ce que vous avez voulu savoir sur le Congrès 2020 de la Libre Pensée sans jamais oser le demander

    Congrès virtuel ne signifie pas congrès au rabais ; voici tous les documents relatifs à ce congrès 2020 de la Libre Pensée :

     

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  • Christian Eyschen, secrétaire général de la FNLP présente le congrès virtuel de la FNLP

    Christian Eyschen, secrétaire général de la FNLP présente le congrès virtuel de la FNLP

     

     

      

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  •  FNLP: Messages des associations amies envoyés au Congrès  national virtuel de la Libre Pensée (Août 2020)

    FNLP

    Messages des associations amies envoyés au Congrès

    national virtuel de la Libre Pensée (Août 2020)

    - La Calotte

    - Union rationaliste

    - Ligue de l’Enseignement

    - Ligue des Droits de l’Homme

    - Fédération Française de Crémation

    - Laïcité-Liberté

    - Conseil National des Associations familiales Laïques

    - Union Pacifiste

    - Le Mouvement de la Paix

    - 4ACG (Anciens Appelés en Algérie et leurs Ami(e)s Contre la Guerre)

    - Collectif « Non au SNU »

    - Union Juive Française pour la Paix

    - CGT-Force Ouvrière

    - FERC –CGT

    - FSU

    - Sud Education

    - Tendance intersyndicale Emancipation

    - National Secular Society (Grande-Bretagne)

    - Chili, Argentine, Uruguay, Equateur

    - Espagne

    - Portugal

    - Babu Gogineni (Asie)

    - Italie

    - Québec (Canada)

    - Ontario (Canada)

    - Grèce

    - Parti de Gauche

    - Parti Ouvrier Indépendant


     

    LIRE LES MESSAGES: ----> Télécharger « Revue numérique.pdf »

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  • Après les dégradations subies à Bordeaux, soutien au Planning Familial ! 

     

    Après les dégradations subies à Bordeaux, soutien au Planning Familial !

    La Fédération de la Gironde de la Libre-Pensée a appris avec consternation l'attaque subie par les locaux du Planning Familial à Bordeaux dans la nuit du 5 au 6 août. Ces dégradations, assorties d'une mise en scène écœurante, émanent une fois de plus d'activistes catholiques radicaux opposés à l'interruption volontaire de grossesse, qui contestent certaines dispositions de la loi bioéthique actuellement en discussion au Parlement, notamment l'extension des délais d'IVG. Pour ces activistes cléricaux, il s'agit encore et toujours de soumettre le corps des femmes à la loi religieuse et à ses directeurs de conscience. Ils ne tolèrent ni l'émancipation féminine ni les progrès de la médecine et du soin.

    La Libre-Pensée apporte son soutien au Planning Familial et salue le travail quotidien accompli par ses militantes et militants pour le droit des femmes à disposer de leur corps, contre toutes les oppressions qu’elles subissent. Dans un contexte politique très difficile pour la cause des femmes, la vigilance et la solidarité s'imposent.

    Pour sa part, au regard de la liberté de conscience, de celle la science et de celle d’utiliser son corps, compte tenu également des demandes qui se font jour dans la société et des conditions à réunir pour stimuler les progrès de la médecine, la Libre Pensée (FNLP) considère que le projet de loi relatif à la bioéthique adopté en deuxième lecture le 31 juillet 2020 à l’Assemblée nationale, contient quelques avancées, et de nombreuses insuffisances. Le débat parlementaire laisse à ce jour sans réponse satisfaisante des questions ayant trait notamment à la procréation médicalement assistée (PMA), à la gestation pour autrui (GPA) et à la recherche sur l’embryon.

    Le combat pour défendre et approfondir nos libertés continue, et la Libre-Pensée le mènera aux côtés du Planning Familial.

    Bordeaux, le 10 août 2020

    Télécharger « planning[503].pdf »

     

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